mardi 22 juin 2021

L’Humeur du Centriste. Contrairement aux sondages locaux, les nationaux ne se trompent guère

Haro une nouvelle fois sur les sondages qui se sont gourés lors du premier tour des régionales en majorant le vote RN et en minorant l’abstention.

Et les adversaires de la fasciste Marine Le Pen mais aussi du centriste Emmanuel Macron d’affirmer que les jeux ne sont pas faits pour 2022 et que tout reste ouvert au vu de ces erreurs des instituts de sondage qui en se trompant, tromperaient, plus grave, les électeurs.

Et c’est vrai qu’aux Etats-Unis, Donald Trump a bien été élu face à Hillary Clinton en 2016 alors que les sondages la donnaient gagnante et qu’il a fait un bien meilleur score face à Joe Biden en 2020 que ce que prédisaient ces mêmes sondages.

D’abord, première réponse, évidemment que les jeux ne sont pas faits pour une élection qui aura lieu dans dix mois!

Mais ce n’est pas parce que les sondages actuels s’égarent, simplement parce que les électeurs peuvent changer d’avis…

Ensuite, oui, les sondages en matière politique peuvent se tromper ou…. tromper les citoyens!

Exemple de cette deuxième catégorie de sondages que nous ne relayons plus sur le site, les «baromètres de popularité» des personnalités politiques.

Chaque mois, certains disent le contraire de ce que disent d’autres, tout simplement parce que la question posée n’est pas la même (et que souvent la question est tendancieuse).

Et l’on s’amuse à voir, le même jour, des gros titres dirent qu’une même personnalité politique est en hausse et en baisse!

Quant aux sondages électoraux qui se trompent, il s’agit généralement de ceux qui concernent les scrutins locaux.

Pourquoi?

Parce que les échantillons sont, d’une part, plus difficiles à constituer et que les corrections des données sont plus difficiles à réaliser parce que les marges d’écart sont souvent plus réduites et concernent un territoire plus petit.

Des sondages nationaux peuvent parfois se tromper mais ils ne concernent pas une élection.

En France, ce peut être le cas d’un référendum parce qu’il est plus difficile de prédire un changement de vote et, plus souvent, la participation comme lors du rejet de la Constitution européenne en mai 2005.

En revanche, les sondages électoraux nationaux ne se plantent jamais quant au nom du candidat qui sera élu président.

En France, ils avaient donné vainqueur De Gaulle en 1965, Pompidou en 1969, Giscard d’Estaing en 1974, Mitterrand en 1981 et 1988, Chirac en 1995 et 2002, Sarkozy en 2007, Hollande en 2012 et Macron en 2017.

Ils ne se sont donc jamais fourvoyés au final même si dans les mois précédents d’autres résultats avaient pu être publiés mais simplement parce que les électeurs ont évolué dans leurs choix.

Bien entendu, il y a le cas de 2002.

Au premier tour, si tous les sondages plaçaient en tête Jacques Chirac, ils n’avaient pas prévu l’effondrement de Lionel Jospin et la montée de Jean-Marie Le Pen qui provoqua un séisme avec la présence de ce dernier au second tour.

Pour autant, les derniers sondages avant la premier tour concernant le deuxième tour, donnaient Chirac vainqueur ou, au pire, à égalité avec Jospin mais jamais ce dernier gagnant de la présidentielle.

Néanmoins, rappelons que c’est la seule erreur commise par les sondeurs quant au duel du second tour depuis que la présidentielle existe.

Même chose aux Etats-Unis où les sondages ont donné correctement les vainqueurs en voix comme ce fut le cas en 1980 et 1984 avec Reagan, en 1988 avec George Bush père, en 1992 et 1996 avec Bill Clinton, en 2000 avec Al Gore, en 2004 avec George Bush fils, en 2008 et 2012 avec Barack Obama, en 2016 avec Hillary Clinton et en 2020 avec Joe Biden.

Ce qu’ils n’ont pas été capables de faire, c’est de prévoir les victoires de George W bush en 2000 et celle de Donald Trump en 2016 parce qu’au niveau local – là où on désigne les grands électeurs – certains Etats ont donné une courte majorité de voix à ces derniers qui ont profité, à la fois, d’un scrutin indirect injuste et du fait que dans pratiquement tous les Etats, le vainqueur même par une voix d’écart, remporte tous les délégués.

Il se peut qu’un jour, pour des élections nationales et surtout présidentielles, des sondages se mettent le doigt dans l’œil en France.

Cependant cela n’a jamais été le cas jusqu’à présent au cours de la V° République.

On comprend bien que la Droite et la Gauche ainsi que leurs médias affiliés, en prenant les résultats des régionales en référence, affirment que la victoire pour 2022 est possible par une propagande qui passe sous silence la réalité relatée ci-dessus.

Oui, rien n’est fait mais pas parce que les sondages disent n’importe quoi, simplement parce que, par définition, ils n’ont pas encore posé la question aux électeurs en 2022!

Centristement votre.

Le Centriste

 

 

Propos centristes. France – L’action de la France à l’international; Service national universel; «en même temps»; régionales et claque démocratique; vaccination covid19; réforme des retraites…

Voici une sélection, ce 22 juin 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
- G7 au Royaume-Uni, sommet de l’Otan en Belgique, Scale-up Europe et Vivatech réunissant l’écosystème tech européen à Paris, déplacement à Berlin pour préparer le prochain Conseil européen ... Autant d’événements internationaux qui peuvent sembler loin de votre quotidien. Pourtant, les combats que je porte à l’international, c’est aussi et avant tout pour les Français!
Ces combats, ce sont :
- La sécurité sanitaire, parce qu’à l’heure où notre pays assouplit les restrictions et où un Français sur deux a reçu une première dose, nous ne devons pas oublier qu’une grande partie de pays dans le monde, elle, n’a pas accès au vaccin. Or c’est en laissant le virus se propager que les variants apparaissent, au risque de rendre inefficaces nos vaccins.
C’est pourquoi la France envoie des doses de vaccins en Afrique et qu’elle apporte tout son soutien pour augmenter les capacités de production dans le monde avec l’Afrique du Sud.
Nous pouvons être fiers d’avoir été pionniers en la matière et de voir de plus en plus de pays rejoindre ce mouvement. Cette semaine, les pays membres du G7 se sont ainsi engagés à livrer un milliard de doses cette année et à soutenir notre initiative.
Si le virus recule en Europe, si nous pouvons rouvrir nos pays progressivement, il reste présent dans le monde. C'est pourquoi la coordination entre Européens est clé, en particulier sur la circulation de voyageurs venant de l’extérieur de l’Union, et de ceux qui y circulent. C'est sur ce point que nous travaillons ce soir à Berlin avec la Chancelière, et dans quelques jours au Conseil européen avec l’ensemble de nos partenaires.
On fait face ensemble !
-  Le climat, parce que le dérèglement climatique ne connaît pas de frontières et que ce n'est que tous ensemble que nous réussirons.
Parmi les nombreuses réformes que nous portons pour réduire nos émissions carbone, la France s’est engagée en 2017 à sortir du charbon. Notre dernière centrale fermera en 2022 et les pays du G7 ont également, par des engagements forts, reconnus le charbon comme une énergie du passé. Parce que la transition climatique a un coût, le G7 s’est engagé à contribuer à hauteur de 100 milliards d’euros par an.
On change les choses ensemble !
- La taxation des GAFA, pour répondre à l'une des inégalités les plus criantes de l'organisation économique contemporaine. Avec une fiscalité plus équitable des grandes multinationales, et avec une taxation plus adaptée à l’économie numérique, ce sont au moins 50 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour l’Union européenne. C’est ce que la France a proposé au Sommet du G7 de Biarritz en 2019, ce que la France a porté au sein de l’Union européenne, et nous nous battrons pour que l’accord obtenu ces dernières semaines se concrétise dans les prochains mois.
-  La lutte contre le terrorisme et la haine en ligne (racisme, antisémitisme, harcèlement …), dont de trop nombreux Français sont victimes. On le sait : Internet ne connaît pas de frontière géographique. Une régulation efficace des réseaux sociaux ne peut donc qu’être internationale. C’est le sens de l’Appel de Christchurch que nous avons lancé en 2019 avec la Nouvelle-Zélande : pour la première fois, États et grands acteurs du numérique ont décidé d’unir leurs forces. A la clé ? L'Europe montre la voie en imposant le retrait des contenus terroristes en ligne en 1 heure maximum. Et nous ne pouvons que nous réjouir de voir de plus en plus de partenaires nous rejoindre dans cette lutte.
-  La cybersécurité, pour se protéger face aux cyberattaques qui ont notamment ciblé ces derniers mois nos hôpitaux. Lutter contre ces menaces et y répondre quand ces attaques proviennent en grande partie d’acteurs privés et d’entités mafieuses implique une action coordonnée avec nos partenaires européens et de l’OTAN. Nous veillons également à garantir l’accès de nos concitoyens à une information fiable, condition essentielle de l’exercice démocratique. C’est pourquoi la France travaille avec ses partenaires européens et internationaux pour renforcer notre cadre de contrôle et de protection de l’information face aux tentatives d’ingérence, en particulier en période électorale.
-  L’émergence de géants technologiques européens. Oui, la France est une start-up nation. Nous pouvons être fiers d’avoir vu autant de start-ups se développer en France depuis 2017. Parce que des start-ups qui grandissent, c’est plus d’emplois, partout sur le territoire. L’enjeu est désormais d’unir nos forces au niveau européen. Ce n’est qu’en jouant collectif que nous pourrons rivaliser avec les géants du numériques de la Chine ou des États-Unis. Début 2022, la France présidera l’Union européenne. Cela signifie concrètement que nous pourrons mettre à l’agenda européen nos priorités. À nous de porter à cette échelle ce qui a fait ses preuves en France depuis 2017 : faciliter les financements, attirer les meilleurs talents de la Silicon Valley et du monde entier en Europe, miser en priorité sur les secteurs les plus prometteurs comme l’informatique quantique ou l’intelligence artificielle.
La liste de notre engagement à l’international est encore très longue. Mais ces quelques exemples illustrent le sens de notre action : depuis 2017, notre pays est de retour sur la scène internationale. La France assume son leadership pour faire bouger les lignes sur les combats qui nous sont chers, sur les grands défis qui nous font face et auxquels nous ne pouvons répondre qu’en unissant nos forces.
Avec à chaque fois la même boussole : l’intérêt des Français.

- Aujourd’hui est un grand jour pour l'accès de tous aux produits de santé contre la pandémie. Les premiers résultats de l’initiative pour la production de vaccins en Afrique que nous portons avec le Président sud-africain Cyril Ramaphosa sont là !

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Le SNU c’est parti! Pour 18 000 jeunes engagés pour leur pays et pour leur épanouissement ! Merci à tous ceux qui ont préparé cette étape si importante du Service National Universel:

- Des compétences essentielles pour la vie! Top départ pour le Grand oral! Développer sa réflexion, argumenter, approfondir…

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Je me réjouis du soutien important de la Pologne pour la mise en place d’un impôt minimal mondial sur les sociétés. Les 27 États membres doivent être unis lorsque nous parlons de fiscalité.

- La France partage le même constat que les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Slovaquie, République tchèque): l’industrie a un rôle décisif dans la relance économique de l'Union européenne.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
Les chefs d'état-major des armées de l'air française, allemande et espagnole ont rencontré les trois principaux partenaires industriels du projet de chasseur européen : Indra, Airbus et Dassault Aviation.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- A la suite des dysfonctionnements inacceptables liés à la qualité de l'acheminement de la propagande électorale du premier tour des élections départementales et régionales, j'ai convoqué ce matin les dirigeants des sociétés Adrexo et la Poste. Je leur ai rappelé l’obligation de résultats qui les liait et demandé de garantir que de tels dysfonctionnements ne se reproduisent pas dimanche prochain. Tous les enseignements des erreurs commises seront tirés au lendemain du second tour de ces élections.

- [Régionales] Je veux remercier tous les maires de France, tous les assesseurs et tous les services du ministère de l’Intérieur. Dans un contexte sanitaire difficile, ils ont tenu la barre pour organiser ce double scrutin.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
Le décret permettant le maintien de France4/Culture box est paru ce matin. Cette décision permet au service public audiovisuel de continuer à offrir une programmation jeunesse en journée et une programmation culturelle en soirée.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
Cette semaine, 300 000 créneaux de vaccination sont encore disponibles dans vos centres. Une 1ere injection aujourd'hui, un rappel possible avant le 15 juillet. Et des vacances plus tranquilles.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
Remettre les services publics au service de tous les publics. C'était une promesse d'Emmanuel Macron, nous les avons rendus plus simples et plus proches des Français.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- En cette journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, rappelons que le viol constitue un crime contre l'humanité. Priorité de la diplomatie féministe de la France, ce combat sera au cœur du Forum Génération Égalité.

- Le planning familial a une nouvelle fois été la cible d'une attaque. Conquis de haute lutte, l'avortement est un droit fondamental. Face aux conservatismes, nous devons ne rien laisser passer.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Impossible de venir à Budapest sans échanger avec les associations LGBTQ. J’ai redit l’inquiétude de la France face à la loi hongroise qui stigmatise des personnes en raison de leur orientation sexuelle. Soutien indéfectible à la liberté d’expression et à la diversité.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
J’ai ouvert la seconde édition du forum API Culture pour dynamiser l’échange de données entre administrations. Je remercie les services du ministère de l’Economie qui sont investis dans le partage des données pour les collectivités, les organismes sociaux et le grand public.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
Dysfonctionnements dans l'acheminement des professions de foi : Gérald Darmanin a pris les décisions qui s'imposaient, en s'assurant que tout se passe au mieux au second tour, et en convoquant les dirigeants des sociétés Adrexo et la Poste.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
- En quelques années, une dynamique en faveur de l'apprentissage s'est enclenchée. 500.000 contrats ont été signés en 2020, c'est une hausse de 40 % par rapport à 2019.

- Les discothèques, c'est ce dernier secteur de notre économie qui n'était pas rouvert. C'est désormais acté, rendez-vous sur la piste de danse à partir du 9 juillet.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
Voter c’est choisir. Et donc celles & ceux qui ne se reconnaissent pas dans une alliance avec les Mélenchonistes mais ne veulent pas pour autant voter pour la droite LR peuvent accorder leur voix en Île-de-France aux listes de la majorité présidentielle.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)
[Gastronomie] Les maîtres restaurateurs, artisans du goût, participent au rayonnement de la Destination France. Avec la ministère des Affaires étrangères nous aidons l’Association des maîtres restaurateurs à déployer le label «World’s French Restaurant» qui distingue les restaurants valorisant la cuisine française dans le monde.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
SNU [Service National Universel] 2021, c’est parti ! Des séjours de cohésion avec : 18 000 jeunes volontaires du 21 juin au 2 juillet répartis dans 122 centres, dans tous les départements français.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

Bilan de l’opération Urgence premiers pas. Grâce à ce travail commun public, privé et associatif, plus de 2M€ ont été récoltés permettant de distribuer des biens de première nécessité à plus de 50000 enfants.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Le "en même temps" n'a jamais été et ne doit jamais être une synthèse molle. Au contraire, on doit affirmer une radicalité et une clarté politique ! Mais où est cette clarté à gauche ? Un PS à la remorque des Insoumis ? Une droite où cohabitent Larcher et Morano?

- La lassitude démocratique est présente. Quand on est dans la majorité, oui, on doit se questionner encore plus que les autres. Nous avons besoin de clarté politique, pas de tambouille électorale.

- Quelle gauche ? Celle en rupture avec les valeurs républicaines ? Quelle droite ? Celle qui n'a jamais voulu se remettre en question après les défaites préférant accuser les medias et les juges ?

- Vive la fête de la musique, la joie de se retrouver et de célébrer ensemble cette fête populaire si ancrée dans le cœur des Français !

- La seule question qui nous a été posée dans les médias pendant des semaines : combien le RN va gagner de régions ? Alors oui, ça semble bien loin des Français. Ce qui compte cest ce que ca change pour les Francais ! Voter, c'est avoir un impact sur le cours des choses.

- Ce serait trop simple de penser que 70% des français n'ont pas été voter car ils n'ont pas reçu leur profession de foi.

- L'abstention n'est due ni à la météo, ni aux modalités du scrutin. On lutte contre l'abstention par le retour de la politique. Si les Français veulent reprendre le pouvoir et le contrôle qu'ils ont l'impression d'avoir perdus, c'est en votant !

- C'est une claque démocratique. Cela appelle à un sursaut ! On nous prédisait une à 4 victoires de l'extrême droite, ils sont en net recul !

 

Laetitia Avia (porte-parole)
- L’affaire Mila et ses 200.000 messages de haine signalés nous donne un aperçu du travail indispensable réalisé par les associations dans la lutte contre la haine en ligne.

- Cette abstention historique doit nous alerter. Elle touche tous les partis. Il faut aussi distinguer les intentions de vote de ce qu'il se passe dans l’isoloir. Les intentions de vote RN ne se sont pas confirmées, mais sont aussi des points d’alerte à entendre.

- Trois enseignements sont à tirer de ce scrutin: une abstention record qui doit nous alarmer, une grande prime aux sortants, mais aussi un recul de l’extrême-droite, contre laquelle nous nous battons avec clarté et sans compromission.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)

Le stade de Munich devait être illuminé aux couleurs arc-en-ciel en signe de solidarité avec la communauté LGBTI de Hongrie ciblée par une nouvelle loi homophobe du Gouvernement de Viktor Orban. L’UEFA a décidé de s’y opposer. Incompréhensible et regrettable.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)
Ce résultat du 1er tour des élections régionales ne peut être satisfaisant pour personne. Avec un taux d’abstention national dépassant les 65%, il envoie le signal clair d’une désaffection grandissante des citoyens à l’égard des politiques menées localement. Nous ne parlons plus aux Français, alors ils nous laissent dans notre entre-soi. Il n’est qu’à voir le temps passé sur les plateaux à parler de stratégie de 2e tour, voire de stratégie présidentielle pour certains, plutôt que de programme. J’ai été effaré de voir les différents responsables politiques régionaux arrivés en tête de ce premier tour se satisfaire de cette victoire à la Pyrrhus. Comme si le message envoyé par nos concitoyens n’avait aucune importance, aucune valeur. Incapables de se remettre en question, incapables de voir que ce qu’attendent les Français, c’est que l’on change concrètement leur quotidien. Cette défaite générale, chacun doit l’assumer, y compris les sortants qui, malgré des scores confortables, devraient avoir le triomphe modeste ce matin. Beaucoup d’entre eux, dévorés qu’ils étaient par leur ambition nationale, ont été incapables d’incarner cette gouvernance locale, de proximité, du quotidien, auprès des leurs administrés qui n’ont même pas daigné se rendre aux urnes. Malheur à ceux d’ailleurs qui tireront des conclusions nationales de ce scrutin. Ce n’est pas le vote populaire qui s’est exprimé hier, à peine celui d’une part minoritaire fortement politisée de la société française, j’allais dire de militants…
Et cela était malheureusement prévisible. Tous les partis politiques, hormis le Modem, avaient plébiscité ce double scrutin fin juin. Nous avions pourtant alerté tout le monde. Nous avions dit que nos concitoyens auraient la tête à bien autre chose qu’à des élections locales, même si elles sont d’une importance capitale. Nous avions proposé de les reporter à l’automne, pour laisser à chacun le temps de profiter de sa liberté retrouvée avant de se plonger dans la campagne à la rentrée. Nous avions même construit une autre alternative visant à décorréler régionales et départementales pour respecter le temps démocratique. Les départementales en juin (2 mois après la fin théorique du mandat), les régionales fin septembre ou début octobre (2 mois avant la fin théorique du mandat).
Las, rien n’y a fait : la droite comme la gauche s’y sont opposées avec force, hurlant à la tactique politicienne et au déni de démocratie, alors même que le mandat actuel des conseillers régionaux, élus en décembre 2015, n’arrivera à son terme de 6 ans qu’en décembre prochain… De tactique il en a sans doute été question, mais plutôt du côté des vieux partis qui savaient très bien qu’une campagne éclair avec une abstention record favoriserait les sortants alors même que les enjeux locaux nécessitent du travail de terrain et donc du temps, a fortiori pour les nouveaux arrivants qui ne disposent pas des mêmes armes… C’est bien ce qu’il s’est passé. Le RN, lui, avait aussi parié sur une forte abstention qui devait conduire à des scores hauts, son électorat étant habituellement particulièrement mobilisé, il a perdu son pari. C’est l’un des seuls motifs de satisfaction de cette soirée électorale, avec bien sûr le score famélique des listes insoumises, preuve que les élucubrations de M. Mélenchon n’amusent plus personne.
Que va-t-il se passer maintenant ? Il est quasiment acquis que la grande majorité des sortants vont être reconduits et que l’on va se retrouver dans des schémas classiques, la droite gouvernant pour ses électeurs de droite uniquement et la gauche en faisant de même pour ses électeurs de gauche, sans volonté de dégager des consensus, de gouverner ensemble pour l’intérêt général. Sachez-le, électeur de droite ou du centre en Occitanie, votre région va très probablement vous oublier pendant les 6 prochaines années, comme l’Auvergne-Rhône-Alpes oubliera ses électeurs de gauche. Au-delà des larmes de crocodiles versées sur les plateaux devant les résultats de l’abstention le soir de l’élection, chacun reprendra sa pratique clanique, pour ne pas dire clientéliste, habituelle… A peut-être une exception près, trois régions ne devraient plus avoir de président pendant les prochains mois puisque ces derniers seront trop occupés à ferrailler pour savoir lequel se présentera à la présidentielle en 2022. Vous verrez, ce seront les mêmes qui prendront un air grave le soir des prochaines élections régionales pour dénoncer l’abstention…

 

● Mouvement radical
[Communiqué de presse - Régionales et départementales: Les Radicaux appellent à un sursaut démocratique]
Le Mouvement Radical déplore ce nouveau record d’abstention,68% sur toute la France, lors du premier tour des élections régionaleset départementales, qui révèle une crise démocratique profonde en France. Les Radicaux appellent à la mobilisation générale pour le second tour et au sursaut républicain. « Restaurer la confiance entre les Français, les territoires et leurs élus doit être notre priorité.
«Les réponses sont multiples : présenter un nouveau projet de société, simplifier notre système institutionnel où personne ne sait plus qui fait quoi, mais aussi moderniser notre suffrage» déclare Laurent Hénart, Président du Mouvement Radical.
Le Mouvement Radical propose :
- depuis plusieurs années : l’instauration de la proportionnelle pour que toutes les tendances politiques soient représentées et la reconnaissance du vote blanc pour que les citoyens expriment pleinement leur opinion ;
- depuis plusieurs mois : la mise en place du vote à distance, ce qui aurait déjà dû être fait avec la crise sanitaire ;
- l’organisation d’un tirage au sort des citoyens pour tenir les bureaux de voteafin de lutter contre le manque d’assesseurs ;
- d’ouvrir le débat sur le caractère obligatoire du vote.
Pour Laurent Hénart, « Si ces propositions ne sont pas la seule réponse à apporter pour rétablir le lien rompu entre les citoyens et les politiques, elles sont toutefois une condition nécessaire au retour à la confiance».
Par ailleurs, si l’on peut se réjouir que les scores du Rassemblement National soient en deçà de ce qui était annoncé dans les enquêtes d’opinion, il ne faut cependant pas sous-estimer ses forces. Notre vigilance et notre mobilisation doivent rester totales pour le second tour, notamment en région Sud Provence Alpes Côte d’Azur où le Mouvement Radical appelle à faire barrage au RN et à soutenir la liste conduite par Renaud Muselier.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Chérissez la démocratie, c’est ce que nous avons de plus beau et c’est tellement fragile: votez !

 

Nathalie Loiseau
- L’Union européenne doit soutenir l’Arménie en paroles mais surtout en actes et contribuer avec détermination à une paix durable dans la région.

- Quand le Premier ministre du Pakistan dénonce ce qu’il qualifie d’islamophobie de l’Occident mais refuse de se préoccuper du sort des Ouighours. Sans filtre et sans fard, le deux poids deux mesures le plus flagrant qui soit donné à entendre.

- Et si on sortait, enfin, des discours caricaturaux sur les réfugiés? Sur le terrain, en entreprise, on sait discerner le talent, le goût de l’effort et l’envie de s’intégrer d’où qu’ils viennent. «Les réfugiés sont des talents pour nos entreprises».


● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- [Abstention record aux élections régionales et départementales] Il faut écouter l'électeur plutôt que de lui faire des reproches, comprendre pourquoi il s'abstient.

- [Réforme des retraites] Je ne suis pas sûr qu'on ait le temps de bien définir la réforme et de la réaliser. il vaut mieux proposer une réforme très claire, assez rapide à mettre en œuvre, pour qu'elle soit la première des réformes du prochain quinquennat, mais pas la dernière de celui-ci. On a des choix de société très importants à faire. Il faut que les Français soient relativement apaisés pour bien réfléchir à ces choix stratégiques. Je crois qu'il ne faut pas avoir une réforme qui cannibalise complètement le débat politique. Et donc, pour cette raison, cette réforme-là doit être faite dans les premiers jours d'un nouveau quinquennat.