mercredi 5 décembre 2007

Actualités du Centre. Jean-Marie Cavada veut créer une structure d’accueil de centre-gauche pour les déçus du Mouvement démocrate

Le député européen Jean-Marie Cavada a décidé de créer la semaine prochaine « une structure pour accueillir les militants du MoDem ». Celle-cii s'appellera l'Alliance des citoyens pour la démocratie. Selon lui, il ne s'agira pas d'un nouveau parti mais « d'une structure, d'un cercle, d'une association », a-t-il précisé sur France 2 le député européen, tête de liste UMP aux municipales à Paris 12°. Il s'agit de « contribuer d'une manière critique ou d'une manière positive à faire avancer la réforme », a dit M. Cavada qui a accusé la direction du MoDem d'avoir « quitté les militants » et « la perspective électorale défendue » pendant la campagne présidentielle. « Il faut s'interroger quand on voit des gens de stature, comme Pierre Méhaignerie, Jean-Louis Borloo », ou encore Hervé Morin et François Sauvadet, qui ont quitté le parti de François Bayrou et sont aujourd'hui « traités comme des traîtres ». Selon lui, le problème du MoDem, c'est que « ses leaders ont des arrière-pensées » et traitent les militants « comme de la chair à canon ». « Les militants, les élus sont méprisés d'une façon presque poujado-frontiste », a-t-il accusé. Selon lui, François Bayrou n'a qu'une idée en tête, « atteindre 2012 » pour être candidat à la présidentielle. Pendant la campagne, François Bayrou était sur la ligne « ni droite, ni gauche » et « maintenant il fait cap sur la gauche ». « Il va essayer, sans le dire ouvertement, mais déjà les premiers pas sont franchis, de capter » le Parti socialiste, « pour essayer de faire ce que fit autrefois Mitterrand ou Walter Veltroni », le nouveau leader du centre-gauche italien, ajouté M. Cavada.

Actualités du Centre. Etats-Unis - Présidentielle 2008: Hillary Clinton toujours en tête mais Barack Obama en embuscade

Les deux « centristes » du Parti démocrate, Hillary Clinton et Barack Obama mènent la course en tête des intentions de vote pour la présidentielle de 2008. Et, dans l’Iowa, à un mois du premier « caucus » (élection pour désigner le candidat de chaque parti) qui aura lieu de 3 janvier, Hillary Rodham Clinton, selon un dernier sondage AP-Pew, possède toujours une avance mais qui se réduit. Ce sondage montre que l'avance de la sénatrice de New York diminue. Hillary Rodham Clinton arrive en tête avec 31% des intentions des vote, devant Barack Obama (26%), l'ancien sénateur John Edwards (19%) et le gouverneur du Nouveau Mexique Bill Richardson (10%). Le résultat de cette élection pourrait lancer une dynamique pour le candidat arrivé en tête dans cet Etat. Pour la deuxième journée consécutive, Hillary Rodham Clinton a donc durci le ton face à Barack Obama. « A vous, donc de décider: donner la confiance de notre pays à quelqu'un qui sera prêt dès le premier jour (...) ou placer l'Amérique dans les mains de quelqu'un avec peu d'expérience nationale ou internationale, qui a commencé à faire campagne pour la présidence le jour où il est arrivé au Sénat », a-t-elle lancé. L'ancienne First Lady a également accusé le sénateur de l'Illinois d'avoir privilégié sa campagne plutôt que de participer à un vote cet automne sur une résolution du Sénat qualifiant l'armée iranienne d'organisation terroriste. « Les présidents ne peuvent pas esquiver les rudes batailles politiques », a-t-elle estimé. Elle avait voté oui à cette résolution soutenue par l'administration Bush, une position qui lui avait valu les critiques d'Obama. Barack Obama a riposté par la voix de son porte-parole Bill Burton. « La vérité, c'est que Barack Obama n'a pas besoin de cours de courage politique de la part de quelqu'un qui a suivi George W. Bush sur la guerre en Irak, qui lui a donné le bénéfice du doute sur l'Iran, qui a soutenu le NAFTA (accord de libre-échange signés par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique), et s'est opposé à l'éthanol jusqu'à ce qu'il décide d'être candidat à la présidence », a affirmé Bill Burton.
Le résultat de l'Iowa pourrait se révéler déterminant pour les démocrates. Une victoire de Clinton, en tête des sondages au niveau national, renforcerait l'idée que la candidate est en marche vers l'investiture et que rien ne peut l'arrêter. En revanche, une défaite pourrait briser cette dynamique et le vainqueur du caucus de l'Iowa pourrait apparaître comme une alternative crédible à la sénatrice de New York. Edwards, l'ancien sénateur de Caroline du Nord qui avait fini second dans l'Iowa lorsqu'il s'était présenté à la Maison blanche en 2004, a absolument besoin d'une victoire pour rester dans la course.