mardi 1 septembre 2020

Présidentielle USA 2020. Propos centristes – Trump organise le chaos; Trump refuse de condamner la violence; plus de 6 millions de cas de la covid19; les menaces de la Russie sur l’élection…

Voici une sélection, ce 1er septembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis dans le cadre des élections présidentielles du 3 novembre prochain.


Joe Biden (candidat du parti démocrate à la présidentielle, ancien vice-président)

- La peur ne construit jamais l'avenir, l'espoir, oui.

- Nous avons besoin d'un président qui arrêtera la violence, non l'incitera.

- Je veux une Amérique sûre à l'abri du COVID19, à l'abri du crime et du pillage, à l'abri de la violence à motivation raciste, à l'abri des mauvais policiers. Et soyons clairs: à l'abri de quatre ans de plus de Donald Trump.

- Donald Trump n'arrête pas de nous dire que s'il était président, vous vous sentiriez en sécurité. Eh bien, il est président, qu'il le sache ou non.

- Le président Trump a refusé de condamner la violence. Il ne répudiera même pas l’un de ses partisans accusé de meurtre. Il est trop faible, trop effrayé par la haine qu'il a suscitée pour y mettre fin.

- J'exhorte le président Trump à se joindre à moi pour dire que si les manifestations pacifiques sont un droit important, la violence est mauvaise. Point. S'il ne peut pas dire cela, alors il est inapte à être président.

- Donald Trump regarde cette violence et y voit sa bouée de sauvetage politique. Il n'a pas réussi à protéger l'Amérique, alors maintenant il essaie de faire peur à l'Amérique.

- La vérité est que Donald Trump ne peut pas arrêter la violence, car depuis des années, il la fomente.

- Trump et Pence disent: "Vous ne serez pas en sécurité dans l'Amérique de Joe Biden." Et quelle est leur preuve? La violence que vous voyez dans l'Amérique de Donald Trump.

- Plus de policiers sont morts des suites de la COVID19 cette année que de morts en patrouille. Près d'une petite entreprise sur six est fermée. Vous sentez-vous vraiment plus en sécurité sous Trump?

- Donald Trump peut croire que prononcer les mots loi et ordre le rend fort, mais son incapacité à appeler ses propres partisans à cesser d'agir en tant que milice armée dans ce pays montre à quel point il est faible.

- Quelqu'un pense-t-il qu'il y aura moins de violence en Amérique si Donald Trump est réélu?

- Nous sommes confrontés à tant de crises sous Donald Trump: la COVID19, une dévastation économique, une violence policière injustifiée, des nationalistes blancs enhardis, un règlement de compte racial, une diminution de la foi en un brillant avenir américain. Le fil conducteur? Un président qui fait que les choses vont plus mal, pas mieux.

 

Kamala Harris (candidate du parti démocrate à la vice-présidence, sénatrice de Californie)

- Près de 183000 Américains sont décédés des suites d'un coronavirus. Plus de 16 millions de chômeurs. Les étudiants partout dans le pays ne peuvent pas retourner sur les campus. Plus de 110 000 petites entreprises ont fermé définitivement. C’est l’Amérique de Trump.

- Plus de 97% de notre campagne est financée par des dons de la base. La nôtre est vraiment une campagne alimentée par les gens.

- Chaque décision que nous prendrons aura un impact direct sur la vie des Américains. Nous avons besoin de leaders qui comprennent cela. Joe Biden et moi le comprenons.

- À l'heure actuelle, nous avons un président qui transforme nos tragédies en armes politiques. Joe Biden sera un président qui transforme nos défis en but.

- Alors que nous nous souvenons de la vie de George Floyd, Breonna Taylor, Ahmaud Arbery et de tant d'autres dont la vie a été écourtée, nous devons nous engager à réformer les services de police en veillant à ce que les agents soient tenus de rendre des comptes et de subir les conséquences pour leurs abus de pouvoir.

 

Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)

- Les républicains ont été clairs: ils ne comprennent pas la gravité de la situation à laquelle sont confrontées les familles ouvrières américaines.

- Les actions du président Trump prouvent qu'il ne comprend toujours pas la gravité de la crise du coronavirus, alors même que l'Amérique franchit le cap tragique de plus de 6 millions de cas de COVID19 dans tout le pays.

- Le peuple américain a à la fois le droit et le besoin de savoir qu'une autre nation, la Russie, essaie de décider qui devrait être son président.

 

Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)

Alors que les gens exercent leur droit de manifester dans tout le pays, laissons les chemins indéniables de notre progrès être notre guide pour aller de l'avant.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)

Le travail de Donald Trump est d'être le président et le protecteur de tous les Américains, pas seulement de ceux qui le soutiennent. Il n'est pas à la hauteur et il ne le sera jamais. Virons-le le 3 novembre.

 

Cory Booker (sénateur du New Jersey)

Il est temps de susciter un renouveau de la vertu civique dans ce pays. Nous avons tous besoin les uns des autres. Nous appartenons les uns aux autres. Cette nation s'est toujours améliorée lorsque nous trouvons les moyens d’être ensemble.

 

Amy Klobuchar (sénatrice du Minnesota)

C'est incroyable, mais c'est vrai: le président refuse de condamner l'homme accusé du meurtre de deux manifestants à Kenosha. Nous avons besoin d'un président qui unira ce pays plutôt que de semer la division et la haine. Nous avons besoin de Joe Biden à la Maison Blanche.

 

Adam Schiff (représentant de Californie)

Lorsque les néo-nazis ont marché sur Charlottesville, tuant un manifestant pacifique, Trump a déclaré qu'il y avait «de très bonnes personnes des deux côtés». Maintenant, l'un de ses partisans a assassiné deux manifestants et il insinue que c'était de la légitime défense. Trump alimente, tolère et permet ce type de violence.

 

Pete Buttigieg (maire de South Bend, Indiana)

Posez-vous la question: ce moment, ou n'importe quel moment, serait-il un bon moment pour réélire un président qui prospère dans le chaos?

 

 

Présidentielle USA 2020. Sondage quotidien USC Dornsife / 1er septembre: Biden toujours au-dessus de 50% mais l’écart avec Trump diminue

Voici les résultats au 1er septembre du sondage quotidien réalisé par USC Dornsife (le centre d’études politiques Dornsife de l’université de Californie du Sud) qui donnent le candidat démocrate et centriste, Joe Biden, nettement en tête de l’élection présidentielle américaine du 3 novembre 2020 devant le président républicain sortant, Donald Trump auprès des personnes qui disent qu’elles iront certainement voter («likely voters»)

 

► Joe Biden (démocrate): 51,45%

► Donald Trump (républicain): 41,54%

► Joe Biden en tête avec 9,99 points d’avance (-2,37 point par rapport au 31 août)

(Le sondage quotidien USC Dornsife est constitué d’un panel d’environ 6 000 électeurs éligibles disséminés dans tout les Etats-Unis. Ensemble, ils constituent un échantillon représentatif de la population américaine. Chaque jour, environ 430 d'entre eux sont invités à répondre à quatre questions en ligne dans le sondage quotidien. Chaque jour juste après minuit, les chercheurs mettent à jour les résultats, qui sont basés sur une semaine de réponses)

► Moyenne des agrégateurs de sondages: 

- Agrégateur FiveThirtyEight: Joe Biden +7,1 (-0,9% point par rapport au 31 août)

- Agrégateur RealClearPolitics: Joe Biden +6,2% (-0,6 point par rapport au 31 août)

(La différence des résultats entre le sondage quotidien USC Dornsife et les agrégateurs de sondages RealClearPolitics et FiveThirtyEight tient à ce que ces derniers prennent en compte l’ensemble des sondages qui ne sont pas constitués uniquement de panels de «likely voters» mais aussi, simplement d’adultes ou de personnes habilitées à voter. La prise en compte des électeurs qui se disent certains d‘aller voter donne une meilleure qualité aux résultats)


Propos centristes. France – Rentrée des classes; commissariat au plan; Europe; terrorisme; relocalisations; emplois des jeunes; port du masque en entreprises; Liban…

Voici une sélection, ce 1er septembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)

- L’école est une chance, elle nous rassemble. Les défis de cette rentrée sont nombreux, mais nous sommes enfin tous réunis ! Faisons preuve de la même responsabilité que ces derniers mois. Bonne rentrée à tous!

- Libanais, vous êtes comme des frères pour les Français. Je vous en ai fait la promesse: je reviens à Beyrouth pour faire le point sur l'aide d'urgence et bâtir avec vous les conditions de la reconstruction et de la stabilité.

- Nous avons besoin de retrouver un sens du long terme. Nous avons besoin évidemment de gérer la crise au quotidien, de semer les graines pour demain, c’est ce que France Relance va mettre en place avec un investissement massif. Mais on a besoin d’avoir aussi, au service du président et du gouvernement, une instance qui réfléchit à plus long terme et avec moins de contraintes, en connaissant le pays.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

[Discours lors du Séminaire des ambassadrices et ambassadeurs de France en poste dans l’espace européen]
Ce séminaire européen donne le coup d’envoi du long travail de préparation qui va nous conduire à prendre la présidence du Conseil de l’Union européenne, au premier semestre 2022.
Si j’ai convié Heiko Maas à ce premier exercice de réflexion collective, c’est que notre présidence s’inscrira évidemment dans la continuité et la complémentarité avec l’actuelle présidence allemande.
Évidemment, d’abord, parce que l’Allemagne et la France partagent une responsabilité particulière : celle d’ouvrir leurs trios de présidences respectifs.
Cette responsabilité, nous la prenons très à cœur, de part et d’autre du Rhin. Et nous tenons absolument à travailler en bonne intelligence avec les États auxquels nous passerons le relais : le Portugal et la Slovénie, pour l’Allemagne ; la République tchèque et la Suède, pour la France.
Je disais « évidemment », ensuite, parce que le couple franco-allemand est aujourd’hui à la fois plus fort et plus nécessaire que jamais.
La très grande convergence de vues qui s’est manifestée dernièrement à Brégançon entre le président de la République et la chancelière Merkel l’a bien montré.
Si aujourd’hui le couple franco-allemand est naturellement encore plus nécessaire que jamais, c’est en grande partie parce que l’Europe se trouve à la croisée des chemins.
Dans un monde de plus en plus brutal, en voie de recomposition sous l’effet de jeux de puissance décomplexés et du démantèlement systématique des cadres de régulation multilatéraux, l’Europe doit enfin sortir pleinement du temps de l’innocence et de la naïveté pour forger son propre destin. Faute de quoi, d’autres décideront de son destin à sa place.
Une Europe à la croisée des chemins parce que face aux défis globaux - que ce soit le terrorisme, le réchauffement climatique, les drames migratoires, les inégalités mondiales - et contre toutes les forces qui font aujourd’hui obstacle à la coopération internationale, elle doit montrer que des solutions partagées sont possibles et multiplier les initiatives de rassemblement.
Bref, alors que certains la croient vouée à s’effacer devant l’essor prétendument inéluctable d’un duopole américano-chinois, elle doit inventer une troisième voie :
Une troisième voie européenne, pour rester souveraine et marquer son indépendance.
Une troisième voie ouverte à ses partenaires.
Une troisième voie qui fasse sens pour la communauté internationale dans son ensemble. Car nous méritons mieux que des allégeances extorquées, des résignations contraintes et des camps à choisir.
Ces impératifs européens, la crise du Covid est venue nous les rappeler, et elle l’a fait avec beaucoup de violence.
Elle a mis au jour la fragilité de certaines de nos chaînes d’approvisionnement et révélé un degré de dépendance à l’égard de pays tiers qui va bien au-delà du raisonnable. Jusque dans des secteurs d’importance vitale, comme le secteur pharmaceutique et les équipements de protection sanitaire.
Cette crise a suggéré ce qui peut se passer quand la coordination et la coopération font défaut face à un fléau qui, parce qu’il frappe partout, transforme nos interdépendances en autant de vulnérabilités.
Et puis, cette crise a fait tache d’huile et demeure à l’horizon de cette rentrée, sans que la grande rivalité et les tendances conflictuelles qui structurent la vie internationale ne cèdent le pas à ce qui aurait pu être une union sacrée. Pire, ces tendances conflictuelles se sont exacerbées et ont gagné des terrains nouveaux. Elles nous ont tous mis encore plus en danger que nous l’étions.
C’est la grande clarification de 2020. Elle aura, sans doute, balayé quelques illusions. Désormais, au moins, il est manifeste que nous sommes au pied du mur.
Partout en Europe, je crois que cette prise de conscience, ou bien a eu lieu, ou bien est proche. Le plan de relance adopté en juillet par les 27 en témoigne. Cette affirmation historique de la puissance des solidarités européennes, c’est le fruit d’une initiative de la Chancelière et du Président, c’est le fruit de leur détermination commune à tenir le cap dans des négociations qui ont été longues et complexes. C’est pour cela que je disais tout à l’heure que le couple franco-allemand est plus fort que jamais. Car nos dirigeants ont réussi ensemble ce qui souvent, par le passé, avait été souhaité et parfois même tenté par d’autres, mais qui ne s’était jamais produit : pour la première fois, l’Union européenne, vous le savez tous et toutes, se dote d’une capacité d’emprunt collective au service de nos économies et des grands chantiers de notre avenir - que ce soit la transformation numérique, la transformation écologique qui, avec le Pacte vert, est désormais au cœur de nos priorités européennes.
C’est un progrès spectaculaire qui montre que nous avons su nous hisser à la hauteur des circonstances.
Alors maintenant, comment inscrire cet élan dans la durée ? Comment transformer l’essai ? En nous projetant ensemble, comme nous allons le faire ce matin, vers ce que l’Europe peut accomplir au cours des deux prochaines années - d’une présidence à l’autre.
C’est au président de la République qu’il appartiendra, le moment venu, de fixer les priorités de la présidence française. Notre rôle, Mesdames les Ambassadrices, Messieurs les Ambassadeurs, est, dans cette période, de nourrir sa réflexion, de lui proposer des options et de commencer à former les coalitions dont nous aurons besoin pour concrétiser nos ambitions. Car une présidence, vous le savez, ne se réussit pas seulement à Bruxelles. Bruxelles, c’est le point d’arrivée. Elle se joue d’abord dans les capitales européennes et jusque dans les territoires des 27.
Nous ne pourrons être vraiment utiles à l’Europe que si nous parvenons à embarquer avec nous tous les Européens dans un projet ambitieux. Le consensus a minima, ce n’est pas assez ; les circonstances exigent plus, mais en même temps, une vision trop clivante aboutirait à ce que nous fassions cavalier seul. Il faut donc trouver ensemble la ligne de crête.
C’est pourquoi la concertation franco-allemande est fondamentale. Et c’est pourquoi votre travail diplomatique de terrain l’est tout autant. Je compte donc sur vous pour cartographier les positions de nos partenaires, pour expliquer le sens de nos orientations et de nos initiatives et pour chercher, dès maintenant, des coalitions et des terrains d’entente.
On dit que la partie la plus intense d’une présidence européenne, c’est sa phase de préparation. Même s’il faut aussi savoir composer avec l’imprévu, comme cette crise nous le rappelle. C’est toujours la préparation qui compte, il faut donc nous mettre au travail, tous, sans tarder. Je compte d’ailleurs sur Clément Beaune pour nous activer sur tous ces sujets, je lui fais totalement confiance, le connaissant déjà depuis pas mal de temps.
Pour lancer nos discussions aujourd’hui, je voudrais tenter de vous dire quelle est, à mon sens, la grande question européenne du moment, pour que nous puissions ensemble essayer de lui trouver des réponses.
C’est une question qui plane sur les débats européens depuis longtemps.
C’est une question que la crise du Covid a propulsée au cœur des préoccupations de nos concitoyens.
C’est une question si complexe qu’elle se posera encore en janvier 2022, et que nous aurons six mois pour continuer à y répondre.
C’est, en un mot, la question des dépendances.
J’emploie ce pluriel à dessein, car il nous faut en distinguer deux types.
Il y a les dépendances qui nous renforcent, et les dépendances qui nous fragilisent.
Il y a celles qui nous donnent la maîtrise de notre destin, et celles qui risquent de nous en priver.
Il y a celles que nous choisissons, et celles que nous subissons.
Notre intérêt - très clairement -, c’est d’assumer pleinement les premières, en approfondissant les solidarités européennes, et de déjouer les secondes en continuant à bâtir notre souveraineté commune.
Cette distinction, certains prétendent en faire l’économie. Ceux qui tiennent la solidarité pour une mauvaise affaire. Ceux qui confondent souveraineté et souverainisme et ne voient pas que souveraineté nationale et souveraineté européenne, loin de s’exclure, se renforcent au contraire mutuellement, tant il est vrai qu’une Europe puissante est désormais une condition de la force de nos nations.
C’est, au mieux, une erreur d’analyse ; et plus souvent, un calcul politique.
Et si, pour notre part, nous ne la faisons pas clairement cette distinction, si nous n’en tirons pas toutes les conséquences, alors l’Europe restera exposée aux dangers du populisme. Et, dans ce monde qui ne pardonne rien, nous ne tarderons pas à en payer le prix.
D’où ces quelques remarques.
1) D’abord, les solidarités européennes, c’est l’autre nom des dépendances qui nous attachent les uns aux autres. Sur un fond d’intérêts communs, de responsabilités collectives, de valeurs, d’histoires partagées, au sein d’une géographie qui est ce qu’elle est, c’est le terreau sur lequel notre Union s’est bâtie.
Et, quand je parle de nos solidarités, je ne pense pas seulement à ces gestes de générosité qui nous ont rendu un peu d’espoir au plus fort de la crise sanitaire. Même si nous n’oublierons jamais, cher Heiko, que des patients français ont été accueillis dans des hôpitaux allemands.
Mais la solidarité, avant d’être un devoir moral, c’est pour moi avant tout pragmatiquement un état de fait. Être solidaires, c’est, au sens premier du terme, se trouver liés les uns aux autres. Et le coup de génie historique des Européens, c’est d’avoir décidé d’ériger ces liens de fait en projet politique pour en finir avec la tragédie absurde des guerres fratricides.
C’est le sens des « solidarités de fait » de la déclaration Schuman, qu’il s’agissait, il y a soixante-dix ans - soixante-dix ans ! - de renforcer afin de mettre en commun les efforts et les gains, plutôt que de chercher à les désagréger au nom des supposés intérêts immédiats de chacun.
Ces solidarités de fait, d’une certaine manière, nous venons de les découvrir brutalement, en plein coeur de la crise pandémique. Quand le Covid s’est abattu sur nos nations, mettant en péril la vie de milliers d’Européens et bouleversant nos économies. Parce que nous avons rapidement compris qu’elles pouvaient faire la différence, nous avons coordonné nos stratégies sanitaires et mutualisé nos moyens.
D’abord pour parer à l’urgence et maintenant pour soutenir la reprise de la vie économique européenne tout en restant très vigilants sur l’évolution de la situation sanitaire et en prenant les mesures qui s’imposent.
Mais sur ce point, nous devons déjà aller plus loin. J’en ai déjà parlé avec Heiko hier soir. Anticiper les prochaines crises de ce type en jetant les bases d’une véritable Europe de la santé. Une « Europe de la santé » sans laquelle il ne saurait y avoir une Europe qui protège. Comment peut-on le faire ?
D’abord en renforçant les compétences du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies pour le suivi épidémiologique et aussi pour l’alerte.
Ensuite en mettant en place, comme aux États-Unis, une « BARDA » européenne pour accompagner l’innovation, la recherche et la production de vaccins, la production de traitements.
En constituant des stocks stratégiques communs et en diversifiant nos sources d’approvisionnement.
Enfin en lançant des initiatives pour la santé mondiale, comme nous l’avons fait avec l’initiative ACT-A et en proposant la création d’un Haut conseil de la santé humaine et animale adossé à l’OMS.
Cette question de la santé, vous le savez, n’est pas au cœur des compétences de l’Union européenne, et cela nous a sans doute fait perdre un temps précieux. Il ne s’agit pas de changer les traités, de transformer les institutions. En tout cas pas maintenant. Il s’agit, de manière plus pragmatique, de faire en sorte que l’Europe se dote d’une politique nouvelle pour faire face aux besoins que nous venons de constater, que nous constatons encore maintenant dans ce domaine.
J’insiste sur ce point de méthode, parce que je voudrais que le souci des « réalisations concrètes », pour citer encore la déclaration du 9 mai 1950, que ce souci des réalisations concrètes soit toujours au premier plan dans la préparation et la conduite de la présidence française. Et en particulier dans la perspective de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, qui aboutira au premier semestre 2022. Plus qu’au discours institutionnel, cette conférence doit faire la part belle aux initiatives citoyennes concrètes.
Oui, « concrètes » ! Car la solidarité, pour les Européens, ce n’est pas seulement un mot. Ce sont aussi des actes. C’est un engagement commun. Et cela vaut aussi, tout particulièrement, s’agissant d’un autre pilier de « l’Europe qui protège » : la défense de notre sécurité et la maîtrise de notre environnement stratégique.
Et à cet égard, l’actualité du mois d’août est particulièrement dense, s’agissant des crises. Même un peu trop dense ! Mais je ne vais pas vous énumérer tous les sujets, je ne vais reprendre que deux exemples qui sont très significatifs de la défense de notre sécurité.
Quand l’un de nous est confronté à une politique du fait accompli, une politique agressive et injustifiable, nous devons y répondre collectivement car c’est une menace contre la souveraineté et contre les intérêts de l’Union. Je pense à la situation en Méditerranée orientale, où l’attitude de la Turquie, qui viole l’espace maritime d’un État membre de l’Union européenne, est parfaitement inacceptable. Et laisser notre sécurité en Méditerranée aux mains d’autres acteurs serait une grave erreur.
Et c’est ce que nous avons affirmé à 27, en fin de semaine dernière, lors de notre réunion à Berlin, sous ta conduite, Heiko. Mais l’Union européenne est prête au dialogue. Elle n’en est pas moins déterminée à faire preuve de la plus grande fermeté, si c’était nécessaire, y compris si cela doit passer par des sanctions. Et c’est précisément pour créer les conditions d’un dialogue plus constructif avec Ankara que nous nous employons aujourd’hui à mobiliser tous nos leviers diplomatiques et opérationnels.
Et sur ce sujet, aussi, la convergence est forte entre le Président et la Chancelière, donc entre l’Allemagne et la France, autour du double objectif permanent, à cet égard : stabilité et souveraineté. Et c’est grâce, je crois, à cette convergence que nous avons pu convaincre nos partenaires et obtenir, je crois ensemble, ces résultats aussi clairs et forts que ceux que nous avons obtenus à Berlin, vendredi.
Au Sahel, aussi, il est impératif que nous restions mobilisés ensemble, malgré la crise de confiance politique, sociale, morale, que connaît aujourd’hui le Mali. Il y a des victoires significatives sur le terrain, je considère que l’ennemi est à notre portée : il faut poursuivre le combat, tout en accompagnant les populations à travers des projets de développement et d’actions humanitaires, l’un ne va pas sans l’autre. Actions humanitaires, vous le savez, dont nous avons mesuré cet été, dans la tragédie, combien elles peuvent elles-mêmes inquiéter les terroristes, qui se nourrissent du désespoir des populations et s’en prennent à ceux dont l’engagement altruiste et courageux vient contrecarrer leurs plans de fanatisme et de haine.
Solidarité, aussi, dans les négociations sur la relation future entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, négociations qui n’avancent pas en raison de l’attitude intransigeante et, pour tout dire, irréaliste du Royaume-Uni. Sur le Brexit, nous avons toujours fait preuve d’unité. Nous avons donné tort à ceux qui y voyaient les signes d’une implosion généralisée de l’Europe. Et je fais tout à fait confiance à Heiko pour veiller à ce que cette unité soit préservée pendant cette période. Car c’est en restant unis que nous pourrons continuer à tenir notre ligne : un accord global - et donc pas sectoriel ou « saucissonné » -, un accord ambitieux, un accord équilibré, couvrant un vaste champ - entre autres le commerce, la pêche, les transports, la sécurité - en préservant les principes et les intérêts de l’Union, en particulier en s’assurant des conditions de concurrence loyale pour éviter tout dumping.
Solidarités européennes, donc, pour faire de nos interdépendances un facteur de sécurité, un réflexe d’entraide face à l’adversité et, bien sûr, un moteur de développement.
Développement commun, parce que nous vivons dans un espace commun, mais aussi parce que nous partageons des valeurs dont le respect doit conditionner la participation à nos mécanismes de solidarité et à l’obtention de fonds européens. On l’a dit mais autant le redire ici.
2) Mais - et c’est complémentaire - nous devons aussi renforcer notre souveraineté européenne, pour faire face aux autres formes de dépendance : celles que nous n’avons, au fond, jamais choisies ; celles qui nous fragilisent, celles qui, à terme, risquent de nous priver de la maîtrise de notre destin.
Dire cela, ce n’est pas prôner l’autarcie. Ce n’est pas appeler au repli sur soi. Car l’ouverture est dans l’ADN de l’Europe, l’ouverture est aussi dans son intérêt. Dire cela, c’est tout simplement affirmer notre droit à faire, nous-mêmes, les choix qui engagent notre avenir.
Cela vaut sur le plan industriel, avec la relocalisation sur notre sol de la production de certains actifs stratégiques. Cela vaut aussi, sur le plan industriel, par la coordination européenne des filtrages des investissements étrangers dans les domaines les plus sensibles, pour échapper aux menées prédatrices dont nous sommes souvent la cible.
Cela vaut pour l’accès à notre marché intérieur, avec des mesures pour lutter contre les distorsions de concurrence, qu’elles proviennent d’entreprises subventionnées par des États tiers ou d’entreprises qui ne respectent pas les règles que nous nous imposons pour réduire les émissions de CO2, c’est le sens du mécanisme d’ajustement carbone qu’il est important de pouvoir établir rapidement. Et la France continuera à plaider en ce sens.
Cela vaut pour le commerce extérieur, domaine où nous devons accentuer la pression diplomatique, notamment à l’OMC, pour couper court aux pratiques qui faussent les règles du jeu et ne plus hésiter à assumer le rapport de forces pour faire respecter le principe de réciprocité et leur compatibilité totale avec les exigences de l’Accord de Paris. Il va y avoir le Sommet UE/Chine bientôt qui normalement devrait pouvoir y contribuer.
Cela vaut s’agissant de la protection juridique de nos entreprises, avec un travail commun des Européens pour répondre plus efficacement aux mesures extraterritoriales de certains de nos partenaires, comme les États-Unis.
Cela vaut aussi en vue du renforcement de l’Europe de la défense qui, en quelques années, a fait des progrès considérables : avec la Coopération structurée permanente, l’Initiative européenne d’intervention, le Fonds européen de défense. J’ai quelques souvenirs, parce que je commence à avoir un peu d’ancienneté, d’une réunion informelle des ministres de la défense qui s’était tenue je crois à Bratislava, en 2015 où, avec ma collègue de l’époque Ursula von der Leyen, nous avions tous les deux proposé la coopération structurée permanente, ce n’était pas une énorme avancée mais c’était un texte commun franco-allemand, et nous nous étions fait jeter, littéralement « jeter », avec des interventions extrêmement fortes de la part de nos collègues dans l’idée que tout cela était absurde et que c’était le produit d’un imaginaire qui ne convenait pas. Regardez où nous en sommes !
Donc, de ce côté-là, le chemin parcouru doit être bien identifié et il a été le fruit d’une action commune entre la France et l’Allemagne. Nous avons su agir ensemble sur ce sujet qui concerne notre sécurité et notre souveraineté, parce qu’il en allait de notre propre sécurité, à l’un et à l’autre, et surtout de l’affirmation de notre statut de puissance au niveau européen. Et nous allons poursuivre sur cette lancée, puisque c’est sous présidence française que sera adoptée la « boussole stratégique » sur laquelle les travaux viennent de s’ouvrir sous présidence allemande.
Cela vaut, enfin, s’agissant de la transformation numérique, pour que nous ne soyons plus tributaires des technologies des autres, et que nous ne soyons plus tributaires des normes que nous n’avons pas décidées. Eh oui, le numérique est aujourd’hui devenu un domaine essentiel à notre souveraineté ! Un domaine où il existe un vrai risque que d’autres nous imposent leurs choix.
Il faut donc que nous inventions ensemble une souveraineté numérique européenne, à la fois efficace et conforme à nos valeurs, c’est-à-dire ni isolationniste, ni dominatrice.
À la fois pour renforcer la sécurité du cyberespace, comme nous avons commencé à le faire avec l’Appel de Paris.
À la fois pour gagner la bataille de l’innovation, en identifiant les domaines critiques, comme l’intelligence artificielle ou la 5G, dont le déploiement pose des questions de sécurité et de souveraineté essentielles.
Enfin, agir pour consolider notre rôle de puissance normative, après la belle victoire du Règlement général sur la protection des données, qui inspire désormais de nombreux États dans le monde. Il faut poursuivre et défendre l’idée d’infrastructures numériques communes et ouvertes. Car personne ne doit pouvoir s’approprier ces nouveaux biens communs de l’humanité.
Je souhaite donc qu’avec des pays européens volontaires nous puissions avancer dans la réflexion sur la souveraineté numérique européenne, en soutien des institutions européennes et en lien étroit avec nos entreprises et la société civile. Ce doit être l’un des grands chantiers des années à venir, et j’espère que nos deux présidences contribueront à avancer dans cette direction.
À l’approfondissement de ces solidarités européennes qui nous permettent de relever ensemble nos défis communs, au sursaut de souveraineté nécessaire pour marquer notre indépendance vis-à-vis des acteurs étatiques ou privés qui tentent de nous soumettre à leurs agendas d’influence, voire de prédation, doit s’ajouter, à mon sens, un troisième mot d’ordre : assumer pleinement la puissance que nous sommes.
Trop longtemps, l’Europe a fait figure, comment dire, de puissance en retrait. Alors même que nous portons des valeurs à vocation universelle et que notre intérêt est de chercher à influer sur le cours de la mondialisation en y apportant les régulations et les garde-fous nécessaires, plutôt que de nous résigner à en subir les dérives. Ma conviction est claire : il faut sortir de cette puissance en retrait, assumer notre réalité de puissance et faire en sorte que notre consolidation interne puisse se conjuguer avec notre affirmation externe.
Nous devons donc nous engager davantage sur la scène internationale ensemble au nom de ces biens publics mondiaux que sont la santé, le climat et la biodiversité, dans la perspective de la COP26 et de la COP15.
Souvent, dans l’histoire récente, les Européens sont parvenus à fédérer les énergies, par exemple, en 2015, pour faire adopter l’Accord de Paris sur le climat. Et si nous voulons continuer à montrer la voie aujourd’hui, nous devons rehausser notre niveau d’engagement en matière de réduction des émissions de CO2, en le portant d’ici 2030 à 55% de nos émissions par rapport à 1990. Si nous parvenons à envoyer un tel signal à la communauté internationale, alors nous aurons déjà fait beaucoup pour le succès du rendez-vous de Glasgow.
Cela doit nous inciter à rester mobilisés sur ces sujets importants pour nous et pour l’ensemble de l’humanité. Et ce en lien avec tous nos partenaires, notamment ceux du continent africain, où je suis convaincu que peuvent s’inventer bien des solutions aux défis du XXIe siècle. Le prochain sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine, sous une forme inhabituelle, sera à cet égard un moment essentiel pour poser des jalons.
Assumer nos responsabilités et ne pas rester une puissance en retrait, faire en sorte d’affirmer notre existence de manière externe, une puissance de manière externe, cela rejoint aussi le combat que nous menons ensemble pour promouvoir l’action collective, dans les institutions internationales dans le cadre de l’Alliance pour le multilatéralisme que nous avons lancée ensemble, Heiko et moi, il y a maintenant quelques mois.
Et c’est enfin inventer, avec nos partenaires du monde entier, une troisième voie pour échapper aux alternatives stériles et faire en sorte que la communauté internationale ne soit pas l’otage, ne soit plus l’otage, ne soit pas l’otage d’une rivalité qui oppose les États-Unis et la Chine avec les nombreux avatars que nous connaissons.
Voilà, mes chers amis, dans une époque bouleversée par le télescopage d’une multiplication des défis globaux et d’une accélération des logiques conflictuelles, comment, à mon sens, les Européens peuvent agir pour défendre leur modèle et leur vision du monde, en ayant une détermination très forte, commune, pour inventer un XXIe siècle qui soit désirable, aux côtés de nos partenaires du monde entier. Et c’est avec cette détermination que nous pouvons agir ensemble et c’est ce que nous allons décliner, je crois, ensemble, cher Heiko, au cours des deux années à venir.
Je tenais à le vous le dire pour conclure, j’y attache pour ma part une très grande importance, en particulier dans la perspective de la présidence du Conseil de l’Union européenne, qui demeure, à mes yeux, une responsabilité immense. Et, même quand on a cet honneur pour la treizième fois, comme l’Allemagne aujourd’hui, comme la France en 2022, c’est la possibilité de contribuer au renforcement de notre continent, c’est aussi l’opportunité de faire avancer les dossiers essentiels pour l’avenir de nos concitoyens et c’est aussi un moment exceptionnel pour chaque nation d’incarner politiquement notre Europe.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

Face à la COVID19 nous avons besoin que les services essentiels du pays fonctionnent. J’ai réuni les représentants des secteurs eau, déchets, énergie, transports et BTP. Avec le soutien du ministère, ces filières sont prêtes pour les mois à venir.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- L’école c’est la vie! Avec le bonheur d’apprendre et de se retrouver ensemble aujourd’hui. Le contexte sanitaire nous rend vigilants. Plus que jamais, nous sommes conscients que l’école est précieuse. Elle est notre bien commun. Bonne rentrée à tous!

- L’école est fondamentale! Chaque enfant y retourne car elle est essentielle pour la vie. Protocole sanitaire strict, personnalisation du parcours, soutien scolaire... La rentrée tient compte de la situation pour l’épanouissement de chaque enfant.

- Chaque enfant peut bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Pour cela, il existe des évaluations de début d’année. Exemple: Chaque famille de collégien peut inscrire son enfant au dispositif de soutien scolaire gratuit «devoirs faits».

- Plus que jamais, le sport et l’activité physique sont indispensables pour la santé des enfants et de toute la population. Inscrivez vous dans les associations et les clubs en ce début d’année scolaire! Et vive l’EPS!

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

Aux entrepreneurs qui ont un projet de relocalisation : vous pouvez, dès aujourd’hui, faire une demande auprès de la Bpi. Pour rappel, 1 Md € d'aides directes sera alloué dans le plan de relance pour faciliter les relocalisations.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- La menace terroriste demeure à un niveau très élevé sur notre territoire. Depuis 2013, le travail quotidien et minutieux de nos services a permis de déjouer 61 attentats, dont 32 depuis 2017. Nous leur devons la plus grande reconnaissance.

- Nous ne renoncerons jamais à traquer les ennemis de la République. Ceux qui par la terreur attaquent notre mode de vie et nos valeurs les plus précieuses : la laïcité, la liberté d’expression, la liberté de conscience.

- Depuis 2017 et à la demande du Président de la République, le gouvernement œuvre avec une très grande détermination au renforcement des dispositifs de lutte contre la menace terroriste. Moyens humains et matériels sont au rendez-vous.

- Comme tous les jours pendant que je serai ministre de l’Intérieur, je soutiendrai la présence résolue des policiers dans l’ensemble des quartiers qui connaissent des faits d’insécurité inacceptables.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Cette semaine, c’est aussi la rentrée en entreprise ! Pour une reprise en toute confiance, salariés et employeurs devront appliquer progressivement le nouveau protocole sanitaire dans leurs entreprises.

- Se protéger du virus en entreprise, c'est protéger ses collègues et ses proches. Le nouveau protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l'épidémie de COVID19 est publié.

- La règle est claire : le port du masque est systématisé dans les lieux clos et partagés en entreprise. Pas de dérogations en open space mais des assouplissements de bon sens: si plusieurs conditions sont réunies, le salarié pourra momentanément retirer son masque.

- Faire en sorte que les jeunes ne pâtissent pas de la crise, c’est notre devoir à tous. Avec les primes de 5 000 et 8 000€, l'Etat facilite l'embauche d'apprentis.

[Activité partielle de longue durée] J'invite toutes les entreprises qui ont une activité en baisse à se saisir de ce bouclier antichômage.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)

Je condamne avec force la dégradation scandaleuse et injuste de la statue du général de Gaulle en Martinique qui insulte aussi la mémoire des résistants des Outre-mer.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

Le retour au travail des personnes vulnérables doit être encadré pour les protéger du COVID19, en renforçant les précautions sanitaires ou en privilégiant le télétravail. Les personnes les plus à risques bénéficieront encore de l’activité partielle.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

L’apprentissage, une des solutions du plan jeunes pour ne laisser aucun jeune sur le bord du chemin. L'ensemble du gouvernement est mobilisé pour apporter une réponse collective et adaptée à la diversité des situations.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

La mobilisation des enseignants et des élus est exemplaire pour cette rentrée particulière. Soyons fiers des formations d'excellence de notre enseignement agricole ! C’est un investissement sur l’avenir pour notre agriculture.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

A Marchenoir comme partout rentrée des classes. Merci à tous ceux qui éduquent « jardiniers en intelligence humaine » comme disait Hugo. Pour les parents l’émotion et la fierté de voir grandir. Et pour les enfants la découverte, les retrouvailles, l’apprentissage. Belle rentrée!

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

Recrutement, formation, parcours et carrières. À chaque étape, nous veillerons à une plus grande représentativité des femmes et des personnes issues de la diversité dans la fonction publique. Les pouvoirs publics doivent être exemplaires!

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

L’Europe, c’est à la fois un potentiel de croissance pour nos entreprises que nous devons mieux exploiter, et le meilleur cadre pour défendre nos priorités, nos standards et nos intérêts face à nos concurrents.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- Masque obligatoire à partir de 11 ans, distanciation physique lorsque c’est possible : dans les transports scolaires, mêmes règles que dans les transports en commun !

- 2 millions d’élèves vont à l’école en transports en commun et 2 millions y vont en cars scolaires. Tout est mis en œuvre pour qu’ils puissent les prendre en toute sérénité à partir de demain.

- Désinfection régulière, masque obligatoire, moins de contacts dans les gares : nous faisons tout pour protéger les usagers de transports en commun du virus.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

Dans le plan de relance il y a un ensemble d'aides à destination des ménages.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

78 sites industriels clefs en main attendent les investisseurs ! Partout en France, dans tous les secteurs d'activité.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

-Le premier axe [de mon action], "Faire vivre les valeurs de la République" s'articule autour de 4 points forts : laïcité et citoyenneté, fraternité, intégration républicaine, cohésion nationale. Le deuxième axe, "Incarner la République qui protège", est motivé selon 4 points principaux : asile, prévention de la radicalisation, lutte contre les dérives sectaires et le séparatisme, protection des femmes victimes de violences.

- Nous devons redonner du sens à la citoyenneté, en refaire le ciment de notre République : faire vivre ses valeurs et incarner une République qui protège!

- L’ordre républicain nous protège de l’ordre des clans.

- Il n’y a qu’une communauté en France, la communauté nationale. Ensemble, défendons les valeurs républicaines qui nous rassemblent.

- 100% des plaintes doivent être prises, transmises et accompagnées pour protéger les victimes de violences conjugales. C'est mon objectif.

- En France, des sectes s'arrogent le droit de voler des vies, parfois d'enfants. Nous les combattrons grâce à la Miviludes, mission placée sous mon autorité. Les préfets saisiront désormais systématiquement la justice pour protéger les citoyens.

- Les cellules de prévention pour sortir les jeunes de la radicalisation dans laquelle ils sont tombés et accompagner les familles doivent agir avec force. Les forces de l’ordre, travailleurs sociaux, psy, éducateurs encadrent les jeunes. Nous amplifierons ce travail essentiel.

- Le Président s’est engagé à accueillir 100 femmes Yézidies, anciennes esclaves sexuelles de Daesh et survivantes du génocide, et leurs enfants. 466 personnes sont ainsi protégées, c’est un honneur et un combat que nous poursuivrons.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- L’Europe est entourée d’Etats turbulents, agressifs, des puissances qui s’affirment comme la Chine. L’Europe ne peut que réagir unie. C’est par l’Europe que nous relèverons le défi. La puissance française passe par l’Europe.

- [Brexit] Les choses n’avancent pas, parce que le Royaume-Uni voudrait le beurre et l’argent du beurre : sortir de l’Union européenne et avoir accès au marché européen.

- [Brexit] Une condition sur laquelle on ne transigera pas : l’accès à notre marché sans le respect de nos règles environnementales, sanitaires... Oui, le no deal est un risque.

- [Plan de relance européen] Comment va-t-on le rembourser ? On va créer de nouvelles ressources : demander un effort financier à ceux qui ne payent pas d’impôts aujourd’hui et qui profitent de l’Europe comme les GAFA.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

- Sur le plan national, 7 % des élèves ont été considérés comme décrocheurs pendant le confinement, avec des variables entre le premier et second degré. Nous ne disposons pas encore de chiffres pour l’éducation prioritaire. Il est possible que la proportion de décrocheur ait été un peu plus importante dans les territoires fragilisés, compte tenu de la fracture numérique dans certains quartiers.(…) Nous aiderons les élèves de l’éducation prioritaire lors de cette rentrée difficile. Ceux qui ont quitté le système scolaire ont vocation à revenir, car l’école n’est pas une variable d’ajustement, elle est obligatoire. Nous avons mis en place cet été le dispositif « vacances apprenantes » pour prendre en charge ces élèves, tant sur le plan social que scolaire. Ainsi, 150.000 enfants ont pu participer à des « colos apprenantes » et 250.000 à « l’école ouverte », où il leur a été proposé des activités de consolidations des apprentissages fondamentaux. C’est un succès. On va poursuivre dès la rentrée, avec une personnalisation de l’accompagnement envers chaque élève en fonction de ses besoins.

- Au collège, le dispositif « devoirs faits » va monter en régime entre septembre et décembre. Les élèves pourront avoir jusqu’à 3 heures par semaine d’aide pour faire leurs devoirs dans leur établissement. Des heures de lecture vont être proposées en plus au collège, ainsi que des heures d’accompagnement personnalisé au collège et au lycée. Les évaluations nationales qui vont être effectuées en classe de CP, CE1, 6e et seconde, seront des points d’appui pour les équipes éducatives, afin de répondre précisément aux besoins pédagogiques des élèves. Au vu des résultats des élèves, certains d’entre eux se verront par exemple proposer des stages de réussite au moment des vacances de la Toussaint.

- A la rentrée scolaire des postes sont créés dans le premier degré pour permettre notamment à 20.000 élèves de bénéficier de classes de grandes sections de maternelles dédoublées en REP et REP +. Le mouvement s’amplifiera encore en 2021. Et le ministre de l’Education a annoncé 1,5 million d’heures supplémentaires d’enseignement pour le second degré pour l’ensemble des établissements, dont bénéficieront pleinement les collèges et les lycées de l’éducation prioritaire.

- Les familles les plus précaires vont être dotées de masques gratuitement. Logiquement, les territoires de l’éducation prioritaire sont concernés par cette dotation. D’autre part, les établissements vont être dotés de masques. Donc si un élève arrive à l’école sans masque, on lui en fournira un. Enfin, l’allocation de rentrée scolaire vient d’être augmentée de 100 euros par enfant, ce qui permettra aux familles bénéficiaires de faire face à des dépenses de rentrée.

- Pendant le confinement, il y a eu une vraie mobilisation des collectivités locales et du tissu associatif, aux côtés de l’Education nationale, pour atténuer le manque d’équipement de ces élèves. Le ministère a aussi constitué une équipe nationale d’intervention numérique rapide qui pourra fournir des ordinateurs à des élèves dont les établissements seraient fermés. Une expérimentation est en cours dans l’Aisne et le Val-d’Oise pour lutter contre la fracture numérique.

- L’attractivité des territoires est un enjeu en général, cela n’échappe pas à l’éducation prioritaire. Et c’est l’un des enjeux de ma mission, de travailler à l’attractivité de ces territoires pour mieux accompagner les enseignants, mieux les former. Par ailleurs, le ministre de l’Education s’est engagé à une revalorisation des salaires des enseignants. Il va engager des discussions avec les organisations syndicales dans les prochains jours.

- Je vais effectuer un tour de France de l’éducation prioritaire. Je vais me déplacer dans toutes les académies pour aller à la rencontre des collectivités, des associations, des organisations syndicales… Plus largement, de l’ensemble des acteurs et partenaires de l’éducation prioritaires. Grâce à ce diagnostic, je définirai ma feuille de route. Et la refonte de l’éducation prioritaire est prévue pour la rentrée 2021.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

Objectif réussi: les vacances apprenantes ont permis cet été à 950 000 enfants de bénéficier d’activités pour renforcer leurs apprentissages scolaires, se cultiver, se dépenser après le confinement. Nous travaillons à pérenniser ce dispositif qui donne à tous un droit aux vacances.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)

[Rentrée des classes] Les conditions sont particulières mais les élèves et les professeurs peuvent avoir confiance. Le risque de contamination est réduit au maximum.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)

[Saccage de tombes et du monument aux morts] Aux côtés des élus et des habitants de Saint Urbain (29) victimes de ce vandalisme honteux. Confiance dans l’action des gendarmes chargés de l’enquête.

 

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Les Français sont inquiets pour leur santé et pour l'emploi, c'est normal ! À nous de créer les conditions de la confiance, c'est notre responsabilité. Mais la crise offre l'opportunité de réussir ce dont notre pays manque le plus : la capacité à s'unir dans un projet collectif.

 

Aurore Bergé (porte-parole)

- Retrouver le chemin de l'école pour tous les enfants : une rentrée essentielle ! Et un soutien clair pour nos écoles rurales.

- Les auteurs sont à la base de la création : leur place dans les accords professionnels est désormais reconnue.

- L'engagement est clair : nous irons vite pour garantir la mise en œuvre des directives permettant de mieux soutenir notre diversité et souveraineté culturelles avec la contribution des plateformes dans notre pays. Audition des producteurs, réalisateurs et distributeurs.

 

●MoDem

Aude Luquet (députée)

Bonne rentrée à tous les élèves et à leurs professeurs. La connaissance, tout comme la transmission du savoir, sont des biens précieux qu'il nous faut sans cesse enrichir.

 

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

 

Jean-Luc Lagleize (député)

Oui à la création d'une Journée nationale de l'agriculture! Soyons fiers de l'agriculture française et de nos agriculteurs qui travaillent au quotidien pour nous nourrir et mettre en valeur nos territoires!

 

●Mouvement radical

 

[Communiqué de Presse: Port du masque obligatoire à l’école : une décision responsable qui doit s’accompagner d’une aide renforcée pour les familles les plus modestes]

Le Mouvement radical approuve la décision du port du masque obligatoire dans les collèges, les lycées et l’enseignement supérieur.

S’agissant des masques de protection, le Mouvement radical, fidèle à ses engagements en matière de développement durable, recommande d’utiliser les masques lavables conformes aux spécifications en vigueur qui doivent être largement communiquées aux familles.

Destinés à un usage personnel, à l’instar d’un cahier d’exercice, ces masques sont assimilables à des fournitures scolaires. Si certaines collectivités territoriales peuvent faire le choix de contribuer à cette dépense, l’achat et l’entretien doivent rester à la charge des familles.

Néanmoins cette dépense nouvelle peut être importante, entre 10 et 30 masques par an selon le nombre de lavages garantis par le fabricant. Comme pour les fournitures scolaires, les familles les plus défavorisées doivent donc être aidées dans cette démarche. Conformément à ses valeurs solidaristes, le Mouvement Radical demande donc :

• L’augmentation du montant des bourses pour tenir compte de cette dépense supplémentaire ;

• La création d’une tranche marginale dans le barème pour aider les familles qui, par ailleurs, ne reçoivent pas de bourse ;

• L’abondement des budgets sociaux des établissements pour qu’ils puissent prendre en charge rapidement les situations qui n’auraient pas été couvertes pour les deux mesures précédentes.

 

Autres
(Personnalités ou organisations centristes)

 

Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

Échanges aujourd’hui avec Jacqueline Gourault sur un dossier essentiel pour remettre la France d’aplomb: La décentralisation. Mes convictions sur ce sujet n’ont pas changé, c’est une voie de survie pour La République!