lundi 12 octobre 2020

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’enfant, figure emblématique du respect dû à la dignité humaine


L’enfant est la figure emblématique de l’impératif éthique catégorique du respect dû à la dignité humaine.

Son être, dans toutes ses facettes – physique, psychologique, métaphysique –, dans toute son individualité, doit être ainsi sacralisé comme reflet du plus profond comportement moral que toute communauté humaine doit faire sienne, collectivement et individuellement, par chacun de ses membres pour chacun de ses membres, ce respect de soi et de l’autre sans lequel elle ne peut être qualifiée d’humaniste et aucun individu de vir virtutis (humain vertueux).

Ainsi, toute société qui affirme mettre la personne au centre de son agir, qui revendique d’être responsable et démocratique doit porter au plus haut l’affirmation absolue et inconditionnée que chaque enfant est dépositaire de ce que nous avons de plus capital et de plus vital et que, de ce fait, il est l’incarnation suprême de la vertu cardinale qui est notre plus impérieuse obligation, ce respect de la dignité humaine.

Pourquoi un tel statut?

Tout simplement parce que le petit humain est dans son essence, dans son existence, dans son devenir et dans sa fragilité tout ce que doivent défendre et protéger une société aux valeurs, aux règles et aux principes humanistes.

Cela ne signifie aucunement que l’enfant est un dieu, un extraterrestre, un roi, une icône ou même qu’il est un prix supérieur à celui d’un autre humain.

Cela veut dire que dans l’enfant, vis-à-vis de l’enfant, dans son comportement envers l’enfant, l’Humanité trouve ce miroir de ce qu’elle doit réellement être, de ce qu’elle doit vraiment défendre, de ce qu’elle veut se représenter d’elle-même mais aussi des métavaleurs qui la fondent.

Cela veut dire que l’enfant est un sanctuaire où doivent converger pour sa protection toutes les valeurs humanistes qu’une communauté civilisée qui se considère comme telle, doit radicalement et indispensablement appliquer.

Dès lors, si celle-ci ne respecte pas la dignité enfantine n’est pas, elle ne peut pas, elle ne peut jamais être une organisation sociale qui respecte la dignité humaine.

Vient en regard de cela, presque en contrepoint, une des choses les plus simples sur cette terre, «faire» un enfant.

 Une femme et un homme font l’amour, la femme tombe enceinte puis accouche d’un(e) petit(e) humain(e).

Cet acte naturel entre deux partenaires à la recherche d’un plaisir partagé et souvent dans une communion qui touche au divin et au sublime peut engendrer la création de ce que toute société a de plus précieux.

Mais rien n’est fait pour que ces futurs parents soient préparés à cette possible venue au monde et à ce choix.

Même si certains d’entre nous sont plus capables d’être «naturellement» des pères et des mères, même s’il y a aujourd’hui des cours d’éducation sexuelle pour les adolescents, il n’y a aucune formation qui concerne la décision elle-même de devenir parent ainsi de ce que cela implique pour les géniteurs et, surtout, pour l’enfant à naître.

Notre époque permet ou non d’être parent mais elle ne nous prépare pas à l’être, non pas quand la femme tombe enceinte et pendant sa grossesse mais déjà bien en amont ce qui permettrait un vrai désir d’enfant en toute connaissance de cause, en toute responsabilité.

Tout parent en devenir devrait être informé de ce que cela représente d’être les guides de vie et les accompagnateurs d’un enfant.

Autre problème de taille, lorsque cette simplicité se complique avec le problème de l’infertilité de certains couples hétérosexuels ou du «désir d’enfant» de ceux qui ne peuvent enfanter par voie naturelle comme les personnes seules ou les couples gays.

Du coup, cette naissance si «simple», si naturelle acquiert une deuxième dimension éthique forte et évidente parce qu’il s’agit, non pas, d’un désir d’un objet quelconque mais d’un être vivant, un être humain, d’une personne à part entière et d’un individu qui, nous l’avons vu est le récipiendaire emblématique des valeurs humanistes d’une société, la jauge en quelque sort de sa réelle qualité.

La nature ou des puissances célestes, comme chacun voudra selon ses convictions, ont voulu que le nouveau venu ne puisse être que le fruit d’une union sexuelle entre un mâle (spermatozoïde) et une femelle (ovule) pour pratiquement toutes les espèces qui peuple notre planète.

Ceci est une réalité.

A-t-elle un impératif à demeurer immuable ou peut-on s’arranger avec en permettant à tous un «droit à» l’enfant, en créant, par exemple, un humain issu de spermes et d’ovocytes fabriqués en laboratoire parce que nous avons réussi techniquement à ne plus rendre le rapport sexuel obligatoire pour enfanter?

Et comment concilier le principe selon lequel le corps de chacun lui appartient et le problème de l’enfant conçu se trouvant encore dans le ventre de sa mère ainsi que ses droits qui peuvent ne pas correspondre à la volonté (et aux droits) de la femme dans le corps duquel se trouve l’enfant à naître (on ne parle ici que d’un fœtus qui n’est plus un amas de cellules, donc un être en devenir, donc pas de la question de la liberté d’avortement des femmes).

Mais on parle de tout le reste comme, par exemple, de la PMA et de la GPA.

Une ligne directrice doit toujours guider toutes ces questions: l’intérêt de l’enfant.

Ce n’est qu’en adoptant ce point de vue dès le départ que l’on peut éviter le plus possible (mais jamais à tous les coups) les mauvais choix et que la vie d’un enfant se passe de la meilleure manière possible, avec le plus d’amour, le plus de respect et cette responsabilité de lui donner le plus d’outils qui lui serviront toute son existence pour qu’elle se déroule au mieux.

C’est en tout cas la volonté infrangible et la mission intangible que se fixent les humanistes, ceux qui voient dans la personne l’origine et le but de toute association, de tout vivre ensemble.

 

 

 

Présidentielle USA 2020. Sondage quotidien USC Dornsife / J-22: Biden: plus de 53,5% et plus de 12 points d’avance sur Trump


Voici les résultats au 12 octobre du sondage quotidien réalisé par USC Dornsife (le centre d’études politiques Dornsife de l’université de Californie du Sud) qui donnent le candidat démocrate et centriste, Joe Biden, toujours en tête de l’élection présidentielle américaine à 22 jours du scrutin (3 novembre).

Son avance augmente encore, étant désormais de 12,06 points sur le président républicain sortant, Donald Trump, auprès des personnes qui disent qu’elles iront certainement voter («likely voters»).

Une avance qui n’a jamais été haute depuis le 1er septembre.

A noter, concernant le deuxième débat qui devait opposait Biden à Trump le 15 octobre et qui devait avoir lieu à Miami en Floride puis qui devait être virtuel, suite à la décision de la Commission électorale, n’aura pas lieu, Trump a refusé officiellement cette solution. Cela pose aussi la question de la tenue du troisième qui devait se tenir le 22 octobre à Nashville dans le Tennessee.

 

► Moyenne de la semaine de Joe Biden (démocrate): 53,53%

► Moyenne de la semaine de Donald Trump (républicain): 41,47%

► Joe Biden en tête avec12,06 points d’avance (+0,31 point par rapport au 11 octobre en incluant le correctif réalisé par USC Dornsife aujourd’hui)

(Le sondage quotidien USC Dornsife est constitué d’un panel d’environ 6 000 électeurs éligibles disséminés dans tout les Etats-Unis. Ensemble, ils constituent un échantillon représentatif de la population américaine. Chaque jour, environ 430 d'entre eux sont invités à répondre à quatre questions en ligne dans le sondage quotidien. Chaque jour juste après minuit, les chercheurs mettent à jour les résultats, qui sont basés sur une semaine de réponses)

 

► Moyenne des agrégateurs de sondages:

- Agrégateur FiveThirtyEight: Joe Biden +10,4 points (+0,1 point par rapport au 11 octobre)

- Agrégateur RealClearPolitics: Joe Biden +9,8 points (0,0 point par rapport au 11 octobre)

(La différence des résultats entre le sondage quotidien USC Dornsife et les agrégateurs de sondages RealClearPolitics et FiveThirtyEight tient à ce que ces derniers prennent en compte l’ensemble des sondages qui ne sont pas constitués uniquement de panels de «likely voters» mais aussi, simplement d’adultes ou de personnes habilitées à voter. La prise en compte des électeurs qui se disent certains d‘aller voter donne une meilleure qualité aux résultats)

 

Propos centristes. France – Covid19; insécurité; attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne; brexit; réchauffement climatique; éoliennes de mer; PMA pour toutes; 5G; protection des dauphins…


Voici une sélection, ce 12 octobre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- La question, ce n'est pas de plaire, c'est d'agir et de réussir. C'est un honneur de diriger son pays.

- Face à la Covid19, nous avons une riposte graduée et territorialisée. Toutes nos décisions sont arbitrées en fonction de la situation épidémique : si les indicateurs se dégradent, nous pourrons prendre des mesures supplémentaires.

- [Covid19] Ce matin, je demande solennellement aux Français un acte de solidarité : à l'égard de nos compatriotes les plus vulnérables, bien sûr, mais aussi envers nos soignants et l'ensemble du personnel hospitalier.

- [Covid19] Nous sommes engagés dans une course d'endurance.

Je veux dire à nos policiers, gendarmes et à l'ensemble de nos forces de sécurité le soutien sans faille du Gouvernement. Au-delà des mots, nous leurs donnons les moyens de leur action : 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires seront recrutés d'ici 2022.

- [Covid 19 et établissements scolaires] Il y a des clusters parce qu'il y a des rassemblements, mais on les maîtrise grâce à des protocoles sanitaires extrêmement stricts. Aujourd'hui, ça se passe globalement bien.

- L'État ne se soustraira jamais à ses responsabilités mais, je le redis : la lutte contre l'insécurité doit mobiliser tout le monde. À Toulouse, j'ai rappelé le rôle essentiel de nos municipalités mais aussi de l'éducation, de la prévention, en luttant à la racine.

- [France relance] Le débat sur les « contreparties » n'est pas nouveau et il n'est pas illégitime : il faut toujours se demander comment est utilisé l'argent public. C'est parfaitement sain dans une démocratie.

- [Aides aux secteurs du tourisme et de l'événementiel] L'activité partielle sera reconduite au moins jusqu'à la fin de l'année 2020. Idem pour les exonérations de cotisations sociales.

- [Délai légal du recours à l'IVG] Je suis un grand défenseur de la loi Veil. J'ai demandé que le Comité national d'éthique soit saisi. Nous reprendrons les discussions avec le Parlement.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Nos concitoyens ont peur face au chômage, face à la crise économique, et en plus derrière on a la crise climatique, autant dire que les perspectives sont un peu inquiétantes.

- L'ambition c'est de faire en sorte qu'à chaque fois qu'on prend une décision, on ait en tête que le réchauffement climatique est déjà là et qu'il est en train de s'accélérer.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- A Champigny, c’est un symbole de la République qui a été attaqué. Je suis venu ce soir saluer et soutenir nos policiers et redire à tous ceux qui essaient de tester la République qu’ils ne gagneront pas. Je suis venu ce soir témoigner aux policiers le soutien du Président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement et leur dire que nous sommes avec eux. Le Président de la République recevra ce jeudi les représentants des policiers.

- [Attaque  du commissariat de Champigny-sur-Marne] J'ai eu un sentiment de dégoût de voir un symbole de la république ainsi attaqué.  (…) Comme je l'ai déjà dit, nous sommes confrontés à une violence plus forte, avec des actes de sauvagerie à l'encontre de tout ce qui représente l'autorité de la république : forces de l'ordre, pompiers, élus… Il y a aussi un lien évident entre ces violences et la lutte que nous menons dans ces quartiers contre le trafic de drogue. Ce commissariat se trouve au cœur d'un quartier difficile, un des lieux les plus importants du trafic d'héroïne en Ile-de-France. Plusieurs opérations anti-stupéfiants se seront déroulées ces dernières semaines dans le Val-de-Marne. Sans doute cela a-t-il un lien…

- La police continue à faire peur sinon on ne l'attaquerait pas ! Elle subit des attaques à la hauteur du trafic contre lequel elle lutte. La police dérange car elle effectue des interpellations de trafiquants, saisit de la marchandise et des sommes importantes d'argent – deux grosses opérations ont été menées dans la banlieue lyonnaise et parisienne ces derniers jours avec à chaque fois des saisies de plusieurs centaines de kg de drogue.

- De façon générale, le délinquant finit toujours par être confondu et interpellé. Il appartient ensuite à la justice de faire son travail. Je souhaite que lorsque l'on s'en prend à des forces de l'ordre, des pompiers, des élus, la réponse pénale soit la plus sévère possible. Et je sais que ce sentiment est partagé par le garde des Sceaux.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

Depuis quelques jours, je lis et j'entends que si la France avait plus de lits de réanimation, nous ne serions pas obligés de prendre des mesures, parfois dures pour notre vie sociale et économique. Je voudrais dire pourquoi ce raisonnement me heurte. De 5000 lits de réanimation, nous pourrions monter jusqu'à 12 000 si la situation sanitaire l'exigeait. Nous avons des équipements de protection, des respirateurs, des stocks de médicaments pour faire face à une vague plus haute que la première. Mais nous nous battons pour ne pas avoir à le faire. Pourquoi ? D'abord, nos soignants ont beaucoup donné lors de la 1ère vague et sont fatigués. Ensuite, cela impliquerait une déprogrammation massive de toute la chirurgie programmée, et un nouveau grave retard de soins. Enfin et surtout. Imaginons qu'il y ait en France 50 000 lits de réanimation. On laisserait le virus se répandre ? Non ! Lors de la 1ère vague, il y a eu près de 20 000 réas et 30 000 décès. Statistiquement, plus il y a de formes graves, de réas, plus il y a de décès. Ce que nous voulons, c'est freiner le virus, éviter les formes graves, limiter les réas et les décès. Au-delà des capacités hospitalières, c'est la vie des Français que nous protégeons.

 

Annick Girardin (ministre de la Mer)

- [Protection des dauphins] Sur ce sujet compliqué, il faut agir de manière pragmatique et dépassionner le débat. Les captures accidentelles de dauphins, il y en a. D'autres espèces en sont aussi victimes. Mais nos connaissances scientifiques sont insuffisantes pour remettre en cause la totalité d'une filière aujourd'hui. Nous devons mieux comprendre quelles sont les causes du phénomène, y compris le rôle des pêcheurs. Il faut allumer la lumière. Oui, il y a des comportements inadmissibles de certains. Je ne les accepterai pas. L'Etat sanctionnera les pratiques irresponsables. Mais ce n'est pas parce que quelques pêcheurs ont des pratiques irresponsables, qu'il faut tous les condamner. Beaucoup d'entre eux ont le même objectif que les associations et que tous les usagers de la mer: éviter ces prises accidentelles et participer à la protection de la biodiversité. Cette prise de conscience est importante. Je leur propose une route commune. A partir du 1er janvier 2021, il y aura davantage de contrôles sur l'obligation qui est faite aux pêcheurs de déclarer leurs prises dites accidentelles. Jusqu'ici, ce n'était pas respecté. Les chalutiers devront tous être équipés de 'pingers' (dispositifs acoustiques destinés à éloigner les cétacés) tout au long de l'année contre quatre mois jusqu'à présent. (…)Les pêcheurs vont embarquer des observateurs à bord, là encore avec l'objectif d'améliorer la connaissance. L'année dernière, 24 chalutiers [bateaux qui traînent leurs filets] ont embarqué des observateurs, ils seront plus nombreux l'année prochaine, en incluant les fileyeurs [bateaux qui déposent leurs filets au fond de la mer] qui ont aussi leur part de responsabilité dans les captures accidentelles. Nous allons aussi tester avec les pêcheurs l'installation de caméras à bord, pour améliorer l'observation de ces captures. C'est une bonne démarche car il faut travailler sur la responsabilité des pêcheurs pour identifier les meilleurs moyens de prévenir les captures accidentelles. Pour la plupart d'entre eux, c'est un crève-cœur d'avoir un dauphin dans ses filets. C'est l'intérêt du pêcheur de protéger son écosystème. (…) Restreindre la pêche aujourd'hui serait une décision prématurée. Dans la Golfe de Gascogne, l'effort de pêche n'a pas augmenté au cours des dernières années cependant depuis trois ans le nombre de dauphins tués est plus important, et là aussi il faut comprendre pourquoi. Mais il ne faut pas être hypocrite et assumer que l'activité humaine en mer aura toujours lieu. Elle doit vivre à côté des cétacés. On doit protéger les dauphins, mettre en place de nouvelles pratiques, utiliser de nouveaux outils pour éviter les prises accidentelles, mais on n'arrêtera pas la pêche. Je dois aussi penser aux foyers qui vivent de cette activité. Pour transformer une filière, il faut du temps, de l'accompagnement de l'Etat. Alors c'est sûr, si demain on ferme la pêche pendant un temps, il y aura un résultat sur le nombre de cétacés tués. Mais ce qui m'intéresse, c'est comment on protège les dauphins tout en ayant une activité de pêche. Le développement durable, c'est prendre en compte l'écologie et l'activité humaine. Ce travail est mené en lien avec les ONG, que je rencontre régulièrement au ministère ou sur le terrain. (…) Il y aura un accompagnement pour toutes ces mesures, dont le montant et les modalités seront précisés à la fin de l'année. J'ai aussi demandé aux pêcheurs de travailler sur une charte qui sera signée par tous ceux qui travaillent dans le Golfe de Gascogne. C'est un signe fort d'engagement de la part du monde de la pêche.

- [Sanctuaires marins] Nous voulons protéger les cétacés en adaptant les pratiques de pêche. D'autres mesures seront étudiées selon l'évolution des connaissances. Et je veillerai à ce les obligations déclaratives des pêcheurs soient pleinement respectées. Ce que je souhaite, c'est une gestion partenariale des enjeux marins. J'ai en tête la philosophie des parcs naturels marins, comme celui d'Iroise : on n'y interdit pas toutes les activités, on les gère ensemble. Que ce soit au filet, à la ligne, à la palangre, au casier, à pied, au chalut, à la drague, la pêche côtière, dans toute sa diversité, contribue à l'économie locale et reflète la richesse biologique marine. Le parc n'est pas un musée à ciel ouvert mais bien un lieu de vie foisonnant où cohabitent différentes activités humaines, professionnelles ou de loisirs, dans un esprit de dialogue et de respect mutuel.

- [Brexit] A ce stade, les échanges entre l'Union européenne et le Royaume-Uni n'ont pas permis d'avancée notable en matière de pêche. Je partage l'inquiétude des pêcheurs. La pêche ne sera pas la variable d'ajustement du Brexit et le gouvernement y veille. Je salue à cet égard le travail de Michel Barnier et de la Commission européenne. Nous avons posé des lignes rouges : les accès aux zones de pêche, les quotas et les espèces que nous pêchons aujourd'hui. Il faut que les Européens préservent leurs ressources et leurs accès. (…) Jusqu'à aujourd'hui, le Royaume-Uni a fait des propositions inacceptables. Les pêcheurs préfèrent ne pas avoir d'accord plutôt qu'un mauvais accord, et ils n'ont pas tort. On se prépare à toutes les éventualités, et donc aussi à un non-accord. La France est prête à accompagner ses pêcheries et l'ensemble de la filière. Des outils européens devront être mis en place pour cela.

- [Brexit] Je pense que l'accord reste possible, car il n'y aura pas d'accord global s'il n'y a pas d'accord sur la pêche. C'est important parce que cela nous donne des leviers pour les faire bouger, grâce au lien qui est fait avec l'ensemble des sujets.

- Mon ministère est celui de la planification maritime, avec une vision complète des usages et des usagers en mer. C'est la pêche certes, mais aussi l'aménagement du littoral, le trait de côte, les sports nautiques ou les énergies renouvelables.

- Nous allons enfin voir les premières éoliennes en mer. Le parc va ouvrir fin 2022, il représentera 80 éoliennes installées à 12 kilomètres des côtes. La production sera considérable: 17 gigawatts heure par an, soit l'équivalent de 20% de la consommation totale de la Loire-Atlantique. Les éoliennes en mer sont extrêmement efficaces en matière énergétique. C'est de l'écologie pragmatique. Si on fait aujourd'hui les bons choix de planification, on peut imaginer qu'en 2050, on pourra avoir plus d'un quart de l'électricité française produite par des éoliennes en mer et donc par une énergie propre. (…) Avant toute implantation d'une nouvelle ferme éolienne en mer, les populations sont consultées. A Saint-Nazaire, un vrai travail de concertation a été mené avec tous les usagers de la mer. Les pêcheurs ont été indemnisés le temps que les câbles reliant les éoliennes au réseau soient enfouis. Il faut aussi travailler avec les associations pour faire naître un écosystème autour des pieds des éoliennes. Aujourd'hui, on commence les débats en Méditerranée pour déterminer les zones où seront installées les éoliennes flottantes, positionnées elles à plusieurs dizaines de kilomètres des côtes. Nous avons en tout sept projets en France. C'est un potentiel maritime fort. On a une vraie ressource. Il faut le dire et il faut s'en saisir, et rattraper notre retard! Mais il faut aussi planifier davantage les possibilités de zones identifiées pour ces énergies renouvelables sur du plus long terme de manière à ne pas revenir sans cesse au débat. Il faut une transparence totale et il faut prendre le temps de cette concertation.

- Les Français ont tourné trop longtemps le dos à la mer, et ce bien que 25 millions de Français vivent dans un département ayant une façade littorale. Ils connaissent peu notre richesse maritime. Or, nous avons un formidable outil: le sentier du littoral ou le chemin du douanier. Aujourd'hui, il représente 5.800 kilomètres dont 1.200 kilomètres à construire ou réhabiliter, pour lesquels il faut améliorer les accès et aider les communes. Nous allons mobiliser le plan de relance pour travailler avec les collectivités territoriales sur ce sujet.

- [Ambition pour le ministère de la Mer] C'est d'abord de respecter le 14e des 17 objectifs de développement durable qui sont au cœur de l'Agenda 2030, adopté en 2015 par l'ensemble des Etats membres de l'ONU. Il s'agit de conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines. Et après presque trente ans sans ministère dédié, j'ai aussi l'ambition de construire des fondations suffisamment solides pour que plus personne ne puisse le remettre en question.

- Ce gouvernement a placé l'environnement au coeur de toutes ses politiques publiques. Peut-être qu'on le perçoit moins car l'environnement est partout, et pas seulement au ministère de la Transition écologique. Sur la mer, on a avancé sur beaucoup de sujets : les parcs marins, les aires protégées, l'hydrogène, les énergies renouvelables, la biodiversité. Le changement est là, dans les actes plutôt que dans les discours.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

Les végans et les antispécistes, ceux qui comparent les élevages de poulets à des camps de concentration SS. Ce sont des fous dangereux qui ont perdu le sens commun et vont fabriquer de l'électorat trumpiste en allant emmerder les chasseurs, les pêcheurs à la ligne ou les éleveurs qui n'en peuvent plus de voir leurs brebis dévorées par les loups.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- Aujourd'hui, comme demain, les enfants des familles homoparentales vivent et grandissent heureux et épanouis. La PMA sera ouverte à toutes les femmes.

- [Journée de la fille] Le monde ne manque pas de filles talentueuses. Il manque d'opportunités pour les faire briller. Pouvoir aux filles!

- [Journée internationale du coming out} Je pense aux personnes LGBT+ que la haine invisibilise, empêche d'être, de vivre et d'aimer librement. Nous sommes à vos côtés.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

Nous déployons 100 milliards d’€ sur 2 ans pour accompagner l’économie et les Français : le plan France relance s’adresse à tous les territoires.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

Avec France relance, les industriels peuvent : transformer leur production par les nouvelles technologies, investir dans la robotique, la réalité virtuelle et l'IA, utiliser le Big Data.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- [Attaque  du commissariat de Champigny-sur-Marne] C’est une attaque ignoble et inexcusable, qui devra être condamnée avec la plus grande fermeté. Vous rendez-vous compte que des petits garçons de 8 ans n’osent plus dire à l’école que leur papa est policier, de peur d’être frappé? C’est une inversion des valeurs terribles. Les policiers passent leur vie à protéger les citoyens et les citoyennes face au terrorisme, à la délinquance, à la violence… les policiers sont des héros du quotidien. À chaque fois qu’on croise un policier dans la rue, on devrait lui dire merci.

- La création du ministère de la Citoyenneté était sa volonté. Il s’agit d’incarner tout un pan des activités habituellement peu visibles ou qui sont moins portées à un niveau ministériel: la lutte contre les dérives sectaires, par exemple, la défense de la laïcité, les réfugiés mais aussi l’engagement des forces de l’ordre contre les violences conjugales. Mon ministère est celui de la défense des valeurs de la République et du principe de laïcité. Mon rôle est aussi de valoriser la police qui protège. Il me revient, à ce titre, de détailler la nouvelle stratégie de prévention de la délinquance. Elle comportera quarante mesures.

- La question de la lutte contre les trafics de drogue, c’est la priorité numéro un du ministère de l’Intérieur. Les préfets, qui ont reçu des instructions très fortes, s’y attellent. En complément de la lutte contre les réseaux, il s’agit de proposer un contre modèle aux plus jeunes qui, dans les cités, font le «chouf» et commettent des petits délits pour gagner de l’argent et espérer avoir un rôle dans la société. Je veux montrer qu’il est possible de leur trouver une place dans la société qui passe par un autre chemin, par une voie qui respecte les valeurs de la République. C’est pourquoi nous développons le travail alternatif payé à la journée (Tapaj). C’est un programme d’insertion global qui s’adresse aux 16-25 ans en situation de grande précarité et qui leur propose d’éviter ce risque de basculement vers la délinquance en leur proposant des activités rémunérées à la fin de la journée. Donc cela leur donne le goût du travail, le goût de l’effort. De premières expérimentations menées à bas bruit marchent très bien. Nous voulons les étendre à 60 nouveaux quartiers d’ici à 2022. (…) Nous allons proposer des travaux très concrets, non qualifiés et sans engagement, indemnisés au jour le jour, avec un accompagnement social. Cela peut être des travaux d’urbanisme, de ramassage ou de nettoyage. L’idée, c’est de compenser ce que les «petits frères» pourraient gagner en faisant quelques heures de «chouf» pour le compte des dealers. Fondé sur le principe du «tu casses, tu répares», cela peut aussi avoir un impact positif dans la cité. En effet, si un jeune a remis quelque chose en état et qu’il en assume la responsabilité, ses copains auront peut-être tendance à ne pas saccager son travail. C’est une stratégie de prévention travaillée avec les acteurs de terrain qui, en cascade, a des effets bénéfiques assez importants.

- Il faut être lucide, la baisse de l’âge de la délinquance s’appuie sur des constats chiffrés. En France, 29 % des personnes mises en cause pour des violences sexuelles sont des mineurs ; et même, 8 % ont moins de 13 ans! C’est énorme. La question des violences impose des réponses adaptées. Il faut pouvoir agir dès l’âge de 10 ans et non plus dès 12 ans, voire avant, pour être encore plus efficace. Notre objectif est de doubler le nombre de jeunes pris en charge dans les dispositifs de prévention de la délinquance, partout sur le territoire. Je pense à des interventions concrètes, comme les deux millions de jeunes qui ont déjà été sensibilisés pour prévenir les cyberviolences. Ce sont toutes les activités qui existent dès l’école. C’est aussi pour cela que l’on limite à 12 élèves les classes en CP et CE1 dans les quartiers difficiles. Nous voulons des actions mieux ciblées.

- Pour mieux aider les personnes qui sont en situation de handicap, de grande pauvreté ou qui méconnaissent leur droit, nous avons réuni tous les acteurs de terrain afin de développer une nouvelle stratégie, celle du «aller vers». Il s’agit d’amener tous les dispositifs qui peuvent exister au plus près des personnes les plus vulnérables. Beaucoup trop de gens sont encore impressionnés quand il s’agit de rentrer dans une gendarmerie, un commissariat. C’est pour cela que, dès ce mardi à Bois-d’Arcy, je vais inaugurer un lieu tout à fait inédit, créé par la gendarmerie en dehors de la brigade. Baptisé «maison de confiance et de la protection des familles», il y en aura prochainement dans 53 départements. Il est destiné à porter assistance à ces publics fragiles, vivant dans des quartiers reculés. Cela permettra de rappeler, loin des caricatures, que l’essentiel de la journée d’un membre des forces de l’ordre est de protéger les plus fragiles d’entre nous. Dans le même esprit, le ministère de l’Intérieur a déjà engagé cinq millions d’euros pour renforcer la présence d’intervenants sociaux au sein des services de police et de gendarmerie de chaque département de France. Pour l’instant, il n’y en pas en Corse du Sud par exemple, cela crée donc une inégalité territoriale terrible.

- [La prostitution des mineurs] Les associations estiment entre 5 000 et 8 000 le nombre de jeunes filles mineures en situation de prostitution en France. Il y a même des mineurs qui exploitent d’autres mineurs. Selon les chiffres qui nous ont été communiqués, 12 % des mis en cause dans le trafic d’êtres humains en 2019 étaient des mineurs. La part des mineurs parmi les personnes prostituées identifiées a même connu une hausse de 28 % l’an dernier. Le «michetonnage», comme l’appellent certains acteurs de terrain, a épousé l’essor d’internet et des réseaux sociaux, où la mise en contact semble se faire facilement. C’est «l’effet Zahia». Des jeunes filles dans les quartiers difficiles se disent parfois qu’une manière rapide de gagner de l’argent, d’obtenir un nouveau téléphone portable, un cadeau, c’est de marchander des relations sexuelles. Il faut donc intervenir directement auprès des jeunes, y compris dans les milieux scolaires, via des associations, pour rappeler le respect fille-garçon, le respect de l’autre. Et puis, bien sûr, poursuivre avec encore plus de fermeté ceux qui exploitent les victimes.

- En tant que citoyens, nous sommes tous acteurs et nous avons tous un rôle proactif à jouer en matière de sécurité. Chacune et chacun peut s’engager pour prévenir la délinquance et maintenir la tranquillité publique. C’est ainsi que, pendant la période de confinement, nous avons invité tous les témoins d’actes de violences intrafamiliales à se manifester et que nous avons organisé des points d’accueil dans les supermarchés ou les pharmacies. Ces acteurs de la société civile se sont engagés pour devenir le trait d’union entre les victimes et les forces de l’ordre. Sachant que l’État ne peut pas tout faire seul, toutes les initiatives sont saluées. Ainsi, nous allons développer la stratégie dite des «marches exploratoires» organisées dans la ville par des groupes de citoyens. En accord avec les élus locaux, charge à eux de relever tous les facteurs aggravant de la délinquance qui nourrissent le sentiment d’insécurité dans leur quartier. Par exemple, un parking mal éclairé peut sembler être un simple sujet d’urbanisme, cela peut être aussi le terreau d’agressions sexuelles, de vols ou de vandalisme sur les voitures. J’y avais pris part, comme secrétaire d’État, il y a un an et demi, à Trappes. C’était très positif. Globalement, le budget de prévention de la délinquance et de la radicalisation représentera 69,3 millions d’euros pour l’année 2021.

- La vidéoprotection est un bon outil. J’ai été maire adjointe au Mans, durant plusieurs années. J’ai pu m’en rendre compte, dans cette ville moyenne, combien elle peut être utile, à condition que le couple maire-préfet fonctionne harmonieusement. En France, plus de 60.000 caméras fonctionnent sur la voie publique. L’État les finance en partie, à hauteur de 14 millions d’euros chaque année. Sur cette somme, dans le contexte du procès des attentats dits de Charlie Hebdo, nous allons consacrer cette année 4 millions d’euros spécifiquement à la sécurisation des lieux sensibles, notamment les édifices religieux. C’est aussi cela la laïcité: protéger la liberté de conscience et la liberté de culte. Plus généralement, dans le respect des libertés individuelles, nous voulons expérimenter le traitement automatisé de l’image. Il faut aider les forces de sécurité à intervenir le plus en amont possible, typiquement, avec des logiciels de détection des mouvements de foule, d’intrusion, de départ d’incendie. Cela peut se révéler précieux pour la gestion des grands événements sportifs, par exemple, mais aussi pour le maintien de l’ordre. Les drones ont également leur utilité. Mais rassurez-vous, nous n’allons pas faire du Big Brother. Des garanties existent et la transparence est la règle.

- Le principe d’une thérapie de conversion, c’est de vouloir changer l’orientation amoureuse ou sexuelle d’une personne par la violence, l’emprise voire le viol. Le Parlement européen a d’ailleurs exhorté les Etats à agir contre!

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- [Droit d’asile] Le projet de la Commission européenne propose précisément de renforcer la protection de nos frontières. Il permettrait de traiter plus vite les demandes d’asile, pour protéger ceux qui y ont droit et reconduire les autres. Il propose une solidarité nouvelle, humaniste, nous en sommes fiers. Vos amis des partis nationalistes en Europe ne veulent pas prendre leur part, au détriment de la France. Ce projet sera débattu au grand jour, par les États et au Parlement européen.

- [Brexit| Il ne faut pas perdre son calme. Nous ne ferons pas de mauvaises concessions ou compromis. Tous les jours nous nous battons pour défendre les intérêts des pêcheurs. Pas d’accord au rabais, pas d’accord à tout prix.

- [Frontières] On entend l’extrême droite dire que c’est un luxe de passer une frontière. Pour les 350 000 travailleurs frontaliers français, je me bats pour que ces frontières ne soient pas fermées. Ce n’est pas un luxe, c’est essentiel.

- [Covid19] Il n’y a pas de coordination sur les critères pour circuler d'un pays à l'autre : la France essaye de l'améliorer, et mardi prochain nous devrions avoir un accord européen pour une harmonisation des critères sanitaires.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- [Retard sur la 5G] Le premier effet à court terme serait la saturation des réseaux donc il faudrait redéployer dans l'urgence plusieurs antennes 4G dans les grandes villes pour faire le travail d'une seule antenne 5G qui pollue aussi 20 fois moins. Dans un second temps, les industriels perçoivent cette technologie comme indispensable pour se développer donc cela serait un signal terrible pour notre attractivité surtout à l'heure où nous nous battons pour récréer de l'emploi industriel. Il faut être conscient que dans la concurrence internationale, il y a déjà 100 millions de Chinois qui ont un forfait 5G, que les Etats-Unis ont déjà déployé des milliers d'antennes et que 12 pays européens ont déjà lancé leurs réseaux 5G.

- [Martine Aubry et le conseil municipal de Lille ont adopté dans la nuit de vendredi à samedi un moratoire sur le déploiement de la 5G] Cette décision est une tartufferie incompréhensible venant d'une ancienne ministre. Ils ne sont pas au niveau du débat. Dire qu'il y a encore des incertitudes sur les fréquences utilisées pour la 5G, c'est mentir aux Français. Si Martine Aubry a de doutes, il faut qu'elle prenne le temps de lire les études scientifiques. Depuis 2003, l'Anses a rendu tous les ans un rapport sur les ondes téléphoniques et ils ont systématiquement conclu à l'absence d'impact sanitaire au-dessous des valeurs limites. Je ne comprends pas où sont le courage et la responsabilité politique des élus qui appellent à un moratoire. C'est une attitude de lavage de mains à la Ponce Pilate car Martine Aubry à Lille ou Eric Piolle à Grenoble savent très bien qu'ils ont besoin de la 5G pour éviter une saturation des réseaux qui serait indéfendable devant leurs administrés. Il est plus simple pour eux de se draper dans leur probité et de laisser l'Etat assumer ses responsabilités. Je trouve que l'attitude d'Anne Hidalgo qui refuse l'idée d'un moratoire à Paris est infiniment plus courageuse et responsable. Je note que le maire de Bordeaux n'a lui non plus finalement pas fait voter un moratoire par son conseil municipal.

- Nous souhaitons, dans le cadre d'un plan de contrôle transparent dédié à la 5G, systématiser l'information des maires avant le déploiement des nouvelles antennes et renforcer les contrôles des téléphones qui sont, encore plus que les antennes, la première source d'exposition aux ondes électromagnétiques. Dans le détail, l'ANFR (Agence Nationale des Fréquences), un organisme indépendant, va doubler le nombre de contrôle des smartphones en 2021. Elle effectuera donc 140 contrôles de l'exposition du public aux ondes, c'est-à-dire du Débit d'absorption spécifique (DAS) d'un appareil. Ce volume permettra de cibler les smartphones 5G les plus vendus et de faire des tests complets sur des versions logicielles différentes. Il y a eu 3 066 contrôles d'exposition aux antennes en 2019, nous en ferons 6 500 en 2020 et 10 000 en 2021 dont 4 800 mesures en priorité sur les équipements Télécom 5G. Toutes ces données seront rendues publiques. Je souhaite qu'un maximum de ces contrôles soient faits à la demande des maires ou des associations agréées. Nous allons donner les moyens à l'ANFR de répondre aux interrogations sur l'impact du déploiement de la 5G. Enfin, nous allons aussi lancer des études complémentaires sur la bande de fréquence de 26 Ghz qui sera la prochaine génération de la 5G déployée d'ici 2 à 3 ans.

- Il y a eu 28 000 études internationales notamment de l'Anses sur le sujet des ondes magnétiques depuis les années 50 et aucune n'a apporté une conclusion différente sur leur dangerosité. La science nous dit aujourd'hui qu'il n'y a aucun impact sanitaire si l'on respecte les valeurs limites d'exposition. L'exposition des Français aux ondes est 150 à 200 fois inférieure aux limites reconnues dans le monde. Ce rapport ne sera pas une coquille vide car nous avons demandé à l'Anses une mise à jour de ses conclusions et il est fort probable que le 28 001e rapport aille dans le même sens que les précédents. L'enjeu est de confirmer pour la 5G ce que nous savons déjà pour d'autres fréquences déjà utilisées ou pour le wi-fi. Toutes les autorités sanitaires des 12 pays européens qui ont déjà la 5G ont extrapolé leurs études à cette nouvelle fréquence et en sont arrivées à la même conclusion sur l'absence de nocivité. Nous sommes donc confiants sur ce point-là.

- Je ne pense pas qu'il y ait une surface juridique pour s'opposer au déploiement comme il est prévu. Ceux qui veulent s'opposer au droit à la connexion de tous les Français posent un problème démocratique car c'est une demande forte des citoyens. Nous constatons que ceux qui voudraient s'attaquer à la 5G sont les mêmes qui incendient des pylônes 4G et des armoires dédiées à la fibre optique, je ne suis pas certains que cela soit la société que les Français désirent. Notre priorité est de finaliser la couverture du territoire en 4G et mobile.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Comme tout ministre... et comme pour tout justiciable il est essentiel que la HATVP [Haute Autorité pour la transparence de la vie publique] garantisse le secret des échanges pour ne pas alimenter la machine à suspicion surtout quand il ne s'agit que de demander des précisions. Transparence oui, délation non.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

Hier nous étions des assassins en réaffirmant le droit des femmes à disposer de leurs corps et à avoir accès sans entrave à l'IVG. Aujourd'hui nous sommes des barbares en permettant à celles qui le souhaitent de devenir mères. Nous continuerons à défendre les libertés des femmes.

Juste une question HATVP [Haute Autorité pour la transparence de la vie publique]: comment une demande confidentielle d’information se retrouve dans la presse avant même d’être sur le bureau du garde des Sceaux? La transparence est une nécessité démocratique. La rupture du secret professionnel auquel vous êtes soumis m'interpelle.

 

●MoDem

Maud Petit (députée)

[Attaque  du commissariat de Champigny-sur-Marne] Inacceptable. Attaquer nos policiers, c'est tenter d'atteindre la République. Nous ne pouvons laisser les policiers subir sans intervenir

 

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

 

Jean-Christophe Lagarde (président)

Scènes de guerre à Champigny sur Marne contre nos forces de police, à qui nous apportons un total soutien, deux jours après qu’on ait tiré sur deux policiers à Herblay! Quand comprendra-t-on que nous devons rendre nos forces de sécurité intouchables par la dureté des sanctions ?