dimanche 31 mai 2020

Propos centristes. France – redémarrage économique; plan de relance européen; difficultés de Renault; alternatives aux licenciements; StopCovid; difficultés des collectivités locales; prise en charges des plus fragiles; recomposition de la majorité présidentielle…


Voici une sélection, ce 31 mai 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Le redémarrage économique est là : la consommation repart, les chantiers reprennent, les restaurants, les cafés se préparent à rouvrir.
- Nous annoncerons d’ici quelques jours avec Emmanuel Macron un plan de soutien à la filière aéronautique très touchée par la crise. Nous créerons notamment un fonds d’investissement pour accompagner les PME, pour que la filière retrouve sa compétitivité.
- La stratégie de Renault est celle du développement du véhicule électrique en France. Le Nord doit devenir un pôle d’excellence de fabrication de ces véhicules.
- Les difficultés dans la restauration, l’hôtellerie, le tourisme restent fortes. Ces secteurs ont été probablement les plus touchés par la crise. Nous maintiendrons les aides et nous améliorons le Fonds de solidarité.
- L’accès au deuxième volet du Fonds de solidarité sera simplifié. Jusqu’à présent, pour pouvoir bénéficier de l’aide de 10.000 €, la condition était d’avoir demandé un prêt garanti par l’État et de se l’être vu refusé. Nous allons retirer cette condition.
- [Plan de relance européen] La proposition de la Commission est historique. Par son ampleur, elle est à même d’éloigner le risque d’implosion que cette crise fait courir à l’Union européenne. On parle là de 750 milliards d’euros, qui s’ajoutent aux 540 milliards d’euros de prêts que les Européens ont déjà convenu de débloquer. Elle est historique par son financement, également. Pour la première fois de son histoire, l’Union européenne va émettre une dette commune. D’un point de vue financier, c’est la solution la plus efficace. Et d’un point de vue politique, on met ainsi la solidarité au cœur de la construction européenne. Ce plan de relance soutiendra en priorité les Etats les plus touchés par la crise. Et chacun remboursera non pas en fonction de ce qu’il aura reçu, mais en fonction de sa richesse. Enfin, cette proposition est historique, parce qu’elle signe le retour du couple franco-allemand sur le devant de la scène européenne. La proposition de Mme von der Leyen s’appuie largement sur la proposition d’Angela Merkel et Emmanuel Macron.
- Les milieux d’affaires allemands ont pressé les autorités à Berlin d’accepter le principe d’une réponse européenne commune. Les entreprises allemandes produisent partout en Europe et elles savent à quel point elles sont dépendantes de la bonne santé économique des pays voisins. La Cour constitutionnelle de Karlsruhe, dont la décision pouvait préfigurer l’affaiblissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne et accroître le risque d’explosion de la zone euro, a également joué un rôle décisif. La chancelière Merkel et [son ministre des finances] Olaf Scholz ont pris conscience de ce risque et décidé d’y répondre en prenant une décision politique majeure. Berlin a appuyé la proposition française pour assurer la survie de la zone euro. Je salue le courage et le sens de l’histoire dont a témoigné Angela Merkel. En acceptant l’émission d’une dette commune, elle a permis à l’Europe de franchir un grand pas.
On a aujourd’hui, avec la proposition de la Commission, un point d’équilibre. La priorité, maintenant, ce n’est plus de retoucher les fondamentaux de cette proposition, mais de l’adopter au plus vite. Vu la gravité de la crise, nous ne pouvons prendre aucun retard dans le décaissement de ces aides qui seront indispensables pour beaucoup d’Etats membres. Dans de telles circonstances, trois mois peuvent faire la différence ! Ces financements doivent être disponibles avant janvier 2021. En réalité, il reste quatre pays avec lesquels ces négociations s’annoncent difficiles [les Pays-Bas, la Suède, le Danemark et l’Autriche]. J’appelle ces quatre pays à revoir leur jugement. Nous traversons la crise la plus grave de l’histoire de la construction européenne, et ce serait une erreur économique, financière et politique de revoir à la baisse les ambitions du plan de relance présenté par Ursula von der Leyen. Ce plan prévoit déjà un mélange de subventions et de prêts, ce qui répond à leur demande.
- Nous devons décider vite. Ne sous-estimons pas la gravité de la crise et de ce qui nous attend. Les Etats ont amorti le choc avec leurs moyens, mais cela ne doit pas masquer la réalité de la situation économique et sociale, en France comme partout en Europe, y compris au Royaume-Uni. Avoir 100 000, 500 000, un million de chômeurs en plus, en quelques semaines ou en quelques mois, c’est ce qui nous attend tous. Arrêtons de nous battre pour des détails quand un tsunami nous arrive dessus. Nous rentrons dans le plus dur de la crise, et les besoins de financement vont être de plus en plus importants. Nous allons assister à une accélération des faillites, à une envolée du chômage. Plus tôt le plan de relance européen sera disponible, le mieux ce sera. Nous avons besoin de cet argent le plus rapidement possible. Tous.
- Il n’y a pas de conditionnalité stricte pour les dépenses que l’Union va engager. Mais il est normal que la Commission et le Conseil vérifient que la dette commune des Vingt-Sept serve bien à répondre à la crise. Pour faire simple, l’argent de l’Union n’est pas fait pour financer les loyers des ministères, ou de manière plus générale les dépenses de fonctionnement des Etats membres! Ces financements doivent permettre d’aider les secteurs touchés de plein fouet par la crise, comme le tourisme, l’automobile ou l’aéronautique, et d’investir dans le système hospitalier durement éprouvé. Ils doivent aussi soutenir massivement l’innovation et les nouvelles technologies décarbonées, pour que l’Europe ne prenne pas de retard par rapport à la Chine et aux Etats-Unis.
- Création de ressources propres à la Commission, afin de rembourser la dette commune] Il y a plusieurs pistes de réflexion, et notamment la mise en place d’une taxe sur les géants du numérique, qui sortent encore renforcés de la crise. Le sujet est aujourd’hui en discussion au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques, où nous avons l’espoir d’un accord. Mais si aucune solution n’est trouvée d’ici à la fin de l’année, je peux vous assurer qu’en France les entreprises paieront une taxe numérique. La mise en place d’une taxation minimale des plus grandes entreprises peut également offrir une ressource pour le budget européen. C’est une question de justice. Je soutiens également les propositions de prélèvements qui peuvent aider à lutter contre le réchauffement climatique, comme une taxe sur les plastiques non recyclables ou un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Mais je vous rappelle qu’en Europe, les décisions en matière fiscale se prennent à l’unanimité. Cela risque donc d’être très compliqué.

Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
On ne sous-estime pas les conséquences de la crise, mais on les contient dans un champ d’urgence et de court terme. Le Premier ministre a fixé une méthode, en désignant un parlementaire en mission, Jean-René Cazeneuve. Sur la base de ses premiers constats, nous formulons une réponse, rapide et efficace sur les pertes évidentes des recettes des communes et du bloc communal. Tout ne sera pas dans le PLFR 3, mais il faut que ce projet de loi parte aujourd’hui au Conseil d’Etat et nous devions informer les collectivités des premières décisions que nous prenons. Il faut prendre cela comme une étape et une réponse à court terme à la crise.

Franck Riester (ministre de Culture)
Plus d’un an après le terrible incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le parvis est de nouveau accessible aux visiteurs et aux fidèles. Bravo aux équipes mobilisées depuis le premier jour !

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
- Il y a des alternatives aux licenciements. J’appelle les entreprises en difficulté à négocier des accords de performance collective, créés par les ordonnances travail. Plus de 350 ont été signés depuis leur création.
- L'État accompagnera les entreprises en difficulté par un dispositif de chômage partiel longue durée qui permettra de protéger l'emploi en s’appuyant sur le dialogue social.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
Depuis le premier jour de la crise, nous avons renforcé la prise en charge des plus fragiles en mobilisant de nouvelles solutions de mises à l’abri.

Sébastien Lecornu (ministre chargé des Collectivités territoriales)
- Pour permettre à l’ensemble des collectivités de lisser dans le temps les charges de fonctionnement liées à la gestion de la crise, un sous-compte spécifique sera créé dans les budgets, il permettra de prendre en compte le caractère exceptionnel des dépenses liées au Covid19.
- L’Etat financera une clause de sauvegarde pour les recettes du bloc communal. Elles ne pourront pas, en 2020, être inférieures à la moyenne des 3 derniers exercices (2017-2019). Sinon, l’Etat prendra en charge la différence, pour un montant estimé à 750 M€ au niveau national.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Il faut multiplier les points de contacts entre les enfants et les messages de prévention sur l'enfance en danger.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
StopCovid c’est simple. Si j’ai été à proximité de quelqu'un qui a StopCovid et qui est testé positif au COVID19, je reçois une alerte. Je m'isole et consulte mon médecin. Je fais le test. S'il est positif, je préviens via l’application ceux avec qui j’ai été à proximité.
Mardi à midi, vous pourrez télécharger StopCovid sur l’App Store et le Play Store. Cette application est un outil sanitaire pour lutter ensemble contre l’épidémie de COVID19.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
Nous avons construit une crédibilité sur laquelle nous devons nous appuyer. C’est un acquis important qui doit éclairer les décisions à venir pour relancer notre économie. C’est d’autant plus important que les investisseurs vont être plus sélectifs en raison de la crise.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
- L'une de nos motivations, c'est de retrouver de la souveraineté stratégique. Notre objectif, c'est 1 million de voitures électriques produites en France, avec une autonomie industrielle sur les batteries.
- Le bâtiment est l'un des secteurs clés de l'activité économique du pays. Il faut qu'il reprenne ! Nous soutenons les travaux de rénovation thermique, qui sont écologiques.

Christelle Dubos (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
Faciliter le travail des associations. Raisonner les approvisionnements en denrées par des partenariats locaux avec agriculteurs et distributeurs. Soutenir les associations face à la hausse des besoins. Voici notre feuille de route pour l’aide alimentaire.

Jean-Baptiste Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
- [Usines Renault] Les vraies transformations industrielles se font en transparence avec les syndicats.
- Échanges très constructifs avec mon homologue allemand. Harmonisation des mesures sanitaires COVID19. Amélioration du Green deal, véritable outil de conquête pour verdir nos modes de transport et renforcer l’industrie européenne.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Aurore Bergé (porte-parole)
Les maux qui existaient avant le confinement n'ont pas disparu. Les fractures éducatives, culturelles, numériques se sont d'autant plus révélées. C'est par l'éducation, par la culture, par la réponse écologique que l'on pourra définir un monde d'après.

●MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Nous ne verserons ni dans le marchandage, ni dans la fronde au petit pied. Dans les premiers mois de la législature, LaREM se suffisait à lui-même et regardait assez peu en direction de son principal allié. Il y a désormais une nécessité, depuis septembre, à travailler de manière solide et unitaire entre LaREM et MoDem. Les familles politiques ne se connaissaient pas, nous étions une forme de pièce rapportée. Nous avons poursuivi le travail sur les enjeux budgétaires à l’automne 2019, et à ce moment-là, ceux qui se sont placés en lisière de la majorité étaient déjà à la lisière du groupe LaREM. Pour que LaREM ne soit pas dépendant de sa lisière et de ses tireurs couchés, le MoDem était là, avec sa sensibilité, territoriale et sociale. Nous assumons le rôle de deuxième pilier de la majorité. (…) Je ne nie pas que, depuis quelques jours, il y a un changement. Il est perçu dans l’opinion publique que le MoDem a des responsabilités nouvelles. On va donner de la liberté à la majorité. Les quelques agités hebdomadaires de LaREM ont donné une mauvaise image de la majorité et la contraignaient au silence. Ils empêchaient la grande armée des loyaux d’assumer totalement leur rôle de parlementaire. Aujourd’hui, le MoDem, c’est 46 députés. Si ces députés permettent à l’ensemble de cette majorité nouvelle de gagner en liberté d’expression, nous aurons fait notre devoir. À l’ultime condition, celle de l’unité.
- La division est un poison pour toutes les familles politiques. Cette liberté d’expression doit correspondre à des sensibilités réelles dans le pays. La majorité est constituée de deux grandes familles philosophiques: au sein de l’espace central il y a une famille sociale-démocrate et une famille démocrate-chrétienne. Il n’y a pas de place pour quatre, cinq, six groupes qui correspondraient à des orientations radicalement différentes de ces courants de pensée. Au fond, ces petits groupes sont souvent des écuries de «secrétaires d’Étable». Une fois le remaniement passé, il faudra que chacun se reprenne. Attention aussi au danger de ne plus respecter la promesse du dépassement du président. On ne bâtit pas l’avenir en regardant uniquement dans le rétroviseur. Il faudra bien qu’un jour, cette majorité rose-orange-bleu et verte pose son manteau d’Arlequin pour endosser le costume de la Nation. Nous sommes dans un temps d’affirmation des convictions, charge à nous de nous retrouver.
- L’intérêt du pays, ce n’est pas que chacun s’égaye au Parlement sur ses petites marottes personnelles. L’intérêt du pays, c’est qu’on agisse vite et qu’on élargisse cette majorité. J’ai compris que nous étions les seuls pratiquants de l’unité nationale, mais cela n’empêche pas d’être prosélyte. À droite et à gauche, des personnes veulent travailler pour le pays, sans nécessairement devenir des Marcheurs. Non seulement nous pouvons rebâtir une majorité soudée, mais nous pouvons aussi l’élargir à notre droite et à notre gauche. On n’a pas été élus en marchant, pour nous organiser en courants. Il faut que chacun prenne ses responsabilités sur son origine contrôlée. Les traumatismes liés à une crise font que chacun retombe sur ses réflexes anciens, sur ses identités originelles. Quand les particules auront cessé de turbuler, il faudra recréer de la matière. Ce qu’on a à bâtir dans les mois qui viennent, c’est exactement le prolongement du projet présidentiel qui nous avait réunis. Nous devons remettre ce pays en mouvement, recréer de la richesse pour lui faire prendre les bons virages de la modernité écologique et sociale.
- L’élection municipale est une élection locale qui n’interdit en rien les alliances. Le fait de ne pas s’être suffisamment imposé cette règle avant de présenter des candidats étiquetés «majorité présidentielle» était une erreur. Là où nous l’emporterons, c’est où nous saurons nous rassembler derrière un candidat ou un maire talentueux. Il faudra s’en souvenir pour les départementales et les régionales. Le préalable, c’est évidemment des valeurs communes. À Lyon, par exemple, je ne suis pas choqué que des alliances avec des personnes qui se revendiquent des Républicains puissent se nouer. C’est assez logique. Mais les nouer dans le bureau de Laurent Wauquiez rend tout à coup l’accord politicien radioactif et cela peut porter à conséquences électorales néfastes. La majorité doit se ressaisir dans l’unité à l’Assemblée et l’humilité dans les élections locales.

Marielle de Sarnez (députée)
On voit bien qu’il y a une nécessité de conserver l'OMS, de l'améliorer. Je pense à la capacité d’alerte plus rapide, au renforcement de son indépendance, qui est absolument essentiel, à lui donner une capacité d’intervenir pour pouvoir contrôler ce qui se passe dans les pays.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
Par son nationalisme dogmatique, Marine Le Pen veut empêcher que les biens et services importés en Europe soient taxés en fonction de leur impact carbone. Comme d’habitude, elle travaille en faveur des puissances extérieures à l’Europe, et donc à la France!


samedi 30 mai 2020

Une Semaine en Centrisme. Délitement politique du «en même temps» mais pas de l’axe central



La «clarification» à l’Assemblée nationale comme l’appelle Jean-Christophe Lagarde – dont le parti, l’UDI, vient d’en être une des victimes collatérales suite à l’éclatement du groupe Agir-UDI-indépendants –, avec la création de deux nouveaux groupes montre un réel délitement du «en même temps» macronien mais pas de l’axe central qui réapparait sous sa forme originale.
Ainsi, désormais (en attendant d’éventuelles nouvelles «clarifications»…), nous avons à l’Assemblée un pôle de droite libérale (composé essentiellement de soutiens à Alain Juppé durant les primaires de LR en 2016) avec le groupe Agir ensemble, un pôle de centre-droit avec le groupe UDI, un pôle du centre avec le groupe MoDem, un pôle de gauche éventuel s’il se comporte comme si ces initiateurs ont dit qu’il ferait, sinon il ne sera qu’un regroupement d’opportunistes, pour certains d’avant les élections et pour d’autres d’après avec le groupe Ecologie, démocratie, solidarité et pôle hétéroclite derrière le Président de la République avec le groupe LaREM où l’on trouve des élus centraux avec la partie la plus importante se trouvant au centre/centre-gauche, une partie se trouvant au centre-droit et quelques personnalités venant de la Gauche et de la Droite qui ont rejoint une majorité présidentielle mais qui reviendront, à n’en pas douter, dans le giron de leur camp d’origine une fois qu’Emmanuel Macron ne sera plus à l’Elysée.
Quand on parle du délitement du «en même temps», il s’agit bien entendu de l’entreprise de ce même Emmanuel Macron et non pas d’une notion qui peut définir ce qu’est le Centre bien que nous préférons le définir comme un humanisme du juste équilibre.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, de sa volonté initiale de créer un rassemblement autour d’un «mouvement» où se retrouveraient des femmes et des hommes qui accepteraient de dépasser leurs clivages politiques afin de réaliser un programme, notamment constitué de nombreuses réformes, afin de permettre à la France de sortir de ses blocages et de (re)trouver le chemin de la modernité et du progrès.
Une sorte de gaullisme du XXI° siècle dans le sens où ce dernier est également né de moments de crise (le premier étant la défaite de 1940 et le deuxième, l’effondrement de la IV° république dû à la crise algérienne) où la démocratie était en danger.
En 2017, ce sont bien les dangers imminents que représentaient Jean-Luc Mélenchon et, surtout, Marine Le Pen pour la démocratie républicaine qui ont permis l’élection d’Emmanuel Macron ainsi que le rassemblement qui fut baptisé «En marche!».
D’où la capacité du macronisme, dans un premier temps de ratisser large pour que se constitue un rassemblement de «bonnes volontés».
Mais, bien évidemment, dès le départ et malgré toutes les précautions prises (et, sans doute, quelques velléités de ratisser trop large…) nombre d’opportunistes se sont agrégés à ce rassemblement, ce qui peut se constater aujourd’hui.
Sans oublier ceux et celles qui, tout simplement, ont interprété différemment le «en même temps» et pas simplement en lui donnant une connotation de gauche, du centre ou de droite et qui se retrouvent parfois en porte-à-faux avec la ligne de la formation présidentielle.
On l’a bien vu avec le gaullisme avec tous ceux qui s’en sont réclamés (nombre de «gaullistes de gauche» ont quitté le général assez vite, par exemple) et s’en réclament encore aujourd’hui et qui sont souvent d’accord sur presque rien sauf la «grandeur de la France» notion aussi rassembleuse que coquille souvent vide.
Du coup, lorsque les difficultés surviennent ou, simplement, que le temps passe, tout ce qui différencie à tendance à prendre le pas sur tout ce qui rassemble, cette fameuse entropie qui touche également le politique...
D’ailleurs, si des élus aux tropismes de gauche et de droite sont partis pour fonder les deux nouveaux groupes à l’Assemblée, il existe toujours à l’intérieur même de LaREM des courants qui s’opposent et se confrontent plus ou moins fortement et dont certains se sont plus ou moins structurés comme en témoigne la dernière initiative venue de la gauche du parti avec la création de l’association En commun.
Et il n’est pas du tout exclu que d’autres députés s’en aillent vers d’autres horizons ou formations, anciennes ou nouvelles.
Est-ce que cette «clarification» est la bienvenue?
Evidemment pas pour l’entreprise d’Emmanuel Macron qui a sans doute rêvé d’ancrer son mouvement dans le temps, ce qui, au vu de ce qui s’est passé ces trois dernières années, semblent une éventualité peu réelle même si un parti macronien peut continuer à exister mais certainement pas sur les bases d’un rassemblement aussi large.
De ce point de vue, tous ceux qui estimaient qu’elle était vouée à l’échec sur la durée semblent avoir eu raison.
Pour ce qui est de l’axe central, c’est tout différent.
Ce rassemblement plus ou moins informel qui s’est constitué au cours de la dernière décennie avec une accélération ces cinq dernières années et qui va de la droite libérale à la gauche réformiste en passant par le centre progressiste n’est pas monolithique et ne le sera jamais.
Ce qui fait sa force est, à la fois («en même temps»?!), ses débats contradictoires sur les mesures à prendre (ou leur graduation) et sa convergence sur les valeurs et les principes à défendre, le socle étant la défense sans réserve de la démocratie républicaine libérale représentative et participative.
Cet axe central est également, à la fois, un regroupement de gens qui partagent les mêmes visions progressistes mais aussi qui s’unissent pour empêcher la montée des populismes et des extrémismes qui sont (re)devenus des menaces très réelles en ce premier quart de XXI° siècle.
Ses différences sont en quelque sorte transcendées par un même combat qui est de mettre en place cette nouvelle démocratie républicaine de progrès et capable d’encaisser le choc de toutes les attaques dont sont l’objet la liberté, l’égalité, la fraternité et le respect.
Il n’en reste pas moins que ces courants ne sont pas solubles en un seul.
De Gaulle s’était déjà cassé les dents en son temps avec sa volonté de réunir le plus largement possible autour de sa personne, Macron est en train d’en faire la même amer expérience.
Mais, comme de Gaulle, Macron a un atout dans sa manche afin de garder un certain liant à LaREM qui devrait lui permette de gouverner sans difficulté jusqu’en 2022: le pouvoir qui permet d’attirer beaucoup de monde derrière soi.
Mais l’avenir semble moins à LaREM qu’à l’axe central.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC


vendredi 29 mai 2020

Propos centristes. France – Commission d’économistes pour conseiller Macron; deuxième phase de déconfinement; attractivité de la France; UE et solidarité européenne; taxer les géants du numérique; Plan Angela contre le harcèlement de rue; aides aux collectivités locales; deuxième tour des municipales; StopCovid…


Voici une sélection, ce 29 mai 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Bâtissons le jour d’après. Climat, inégalités, démographie : nos économies sont confrontées à des défis profonds qui nécessitent des actions audacieuses. J’ai installé une commission de 26 économistes qui remettra ses recommandations à la fin de l’année.
- Avec les scientifiques, avec le gouvernement, nous sommes mobilisés pour réussir la prochaine étape du déconfinement. La priorité reste et restera la santé des Français.
- Lorsqu’une entreprise étrangère choisit la France, c’est une chance pour l’emploi, pour la vie de nos territoires, pour notre économie. La France a tous les atouts pour redémarrer fort, sortir plus résiliente encore de la crise que nous traversons.
- [Journée de la Résistance] Ne jamais renoncer. Espérer toujours. Vouloir et agir. C’est la leçon éternelle des combattants de Londres et des fantassins de l’ombre qui, dans l’exil ou la clandestinité, par-delà mille dangers, ont « maintenu la France » et l’esprit de la République.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Le plan de confinement nous a obligés à mettre à l’arrêt une très grande partie de notre économie. Le pays va devoir se battre contre l’impact d’une récession historique. Le déconfinement doit sonner la mobilisation de tous pour une reprise vigoureuse et déterminée.
- Au cours de cette phase 2 du déconfinement, la liberté va redevenir la règle, et l’interdiction constituera l’exception.
- [Déconfinement] La reprise d’une vie normale passe par l’investissement local. Nous annonçons un plan de soutien massif aux collectivités locales pour faire face à la crise.
- [Déconfinement] Pour les personnes à risque : continuez d’appliquer rigoureusement les gestes barrières, de pratiquer la distanciation physique et de limiter les contacts.
- [Déconfinement] Compte tenu de l’évolution de la crise sanitaire, les restaurants, bars et cafés pourront ouvrir dans tous les départements à partir du 2 juin. Dans les départements qui font l’objet d’une vigilance particulière, seules les terrasses pourront ouvrir au 2 juin.
- [Déconfinement] Dès ce week-end, les parcs et jardins seront ouverts sur tout le territoire. À la demande des maires, les préfets pourront, par mesure de précaution supplémentaire, imposer le port du masque dans les espaces publics.
- À l’intérieur de l’Europe, l’épidémie ralentit : la France sera favorable à une réouverture des frontières intérieures de l’Europe à compter du 15 juin si la situation sanitaire le permet, sans quatorzaine pour les voyageurs en provenance de pays européens.
- La phase 2 de déconfinement va entraîner une multiplication des contacts, notamment dans des lieux publics. Grâce à l'application StopCovid, vous pourrez être alerté immédiatement lorsque vous avez été dans une situation à risque de contamination.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Le 2 juin, une nouvelle phase du déconfinement va s'ouvrir : c'est un pas vers plus de liberté, mais ce ne doit pas être un pas dans le vide. Une fois encore, nous comptons sur le civisme et la responsabilité des Français pour se protéger eux-mêmes et protéger les autres.
- Dans l’UE, les restrictions de circulation aux frontières perdurent, avec des dispositions pour alléger les formalités, notamment pour les travailleurs transfrontaliers. Nous œuvrons à la réouverture de l’espace européen pour l’été, en veillant à limiter la circulation du virus.
- La protection de nos concitoyens se construit main dans la main entre la France et l’Allemagne, sur les questions des sécurité comme pour la gestion du COVID19. Ce travail en confiance nous permet d‘avancer dans la coopération et la cohérence.
- Conformément à l'annonce du premier ministre, le second tour du scrutin municipal est prévu le 28 juin : j'ai ainsi présenté en Conseil des ministres 2 décrets portant convocation des électeurs. Cette décision est un choix prudent, réversible en fonction de l'évolution de l'épidémie. Nous nous préparons à toutes les éventualités et nous travaillons main dans la main avec associations d'élus et représentants de partis politiques pour que ce scrutin et sa campagne se tiennent dans le plus strict respect des règles sanitaires.

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Nous avons lancé une mobilisation mondiale pour aider l'Afrique à anticiper les conséquences de la crise Covid19 avec un soutien aux systèmes de santé nationaux, l'appui à l'activité économique, une réponse humanitaire et le soutien à l'expertise scientifique.
- L'Europe doit réagir pour préparer l'avenir. Les 4 piliers du plan de relance sont : notre souveraineté en terme de santé; la solidarité par un fonds de relance; la transition écologique et numérique; le renforcement de la souveraineté économique-industrielle.
- Il y a eu, vis-à-vis de la crise Covid19, du retard à l'allumage de la part de l'Union Européenne. Mais je considère que les institutions européennes ont été au rendez-vous dès la fin du mois de mars sur la gestion de la crise puis sur ses conséquences.

Nicole Belloubet (ministre de la justice)
StopCovid: Cette application n'a pas vocation à devenir l'alpha et l'oméga de la lutte contre la Covid 19. Elle n'est pas non plus un prétexte pour que l'Etat se transforme en État policier. C’est un outil au service des citoyens et non une menace pour ses libertés.

Florence Parly (ministre des Armées)
-Pour une Europe plus souveraine et plus protectrice de ses 446 millions de citoyens. Nous en avons les moyens, nous en avons la volonté, osons la solidarité.
- [Lettre des ministres de la défense française, allemande, espagnole et italien, le 29 mai 2020]
Dans les circonstances, sans précédent, de la pandémie de COVID-19, les quatre ministres ont souhaité réaffirmer leur engagement en faveur d’une coopération européenne renforcée en matière de sécurité et de défense, et partager leurs réflexions communes pour aller vers une Europe plus solidaire, résiliente et souveraine.
Par ce courrier, les ministres proposent sept axes prioritaires d’action, pour les mois à venir :
1 - accroître la solidarité et la résilience de l’UE et des États membres face aux crises ;
2 - consolider la coopération structurée permanente ;
3 - affermir la base industrielle et technologique de défense européenne et réduire nos dépendances dans les secteurs critiques ;
4 - progresser vers une analyse partagée des menaces ;
5 - renforcer l’engagement opérationnel extérieur européen ;
6 - améliorer la cohérence des initiatives européennes ;
7 - développer la coopération avec les partenaires.
Les ministres entendent ainsi rappeler toute leur détermination à progresser vers une « Europe de la défense » à la hauteur des défis futurs, protégeant ses citoyens et contribuant pleinement à la relance économique européenne
- Déplacement à Brest pour découvrir les prototypes de la nouvelle guerre des mines. Plus performant, plus sûr, plus précis, le nouveau système franco-britannique de déminage par drones est un véritable saut technologique.
- Journée nationale de la résistance ce 27 mai. Souvenons-nous des valeurs qui ont mené ces milliers de résistantes et résistants, farouches combattants de notre liberté, à tout sacrifier pour la France.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Après les bons chiffres sur l’attractivité, l’Insee vient de revoir à la hausse la croissance française à 1,5% en 2019 contre 1,3% estimé. Une croissance supérieure à la moyenne de la zone euro qui valide la politique économique du gouvernement.
- Lors du deuxième Conseil économique État-Régions, j’ai proposé aux présidents des régions de travailler ensemble au plan de relance économique. Nous devons rester unis pour faire face à la crise.
- La France, pays d’Europe le plus attractif en 2019 pour les investisseurs étrangers. Notre politique économique a donné des résultats ! Lorsqu'une entreprise investit en France, ce sont des milliers d'emplois et des usines qui ouvrent.
- Une fiscalité plus juste au 21ème siècle, c’est taxer les géants du numérique.Ils paieront une taxe en France en 2020. Une fiscalité plus juste, c’est l'impôt minimal pour éviter l’évasion fiscale ou la tarification carbone aux frontières de l’UE pour décarboner l'économie.
- Le plan de relance proposé par la Commission européenne est historique. Il réaffirme le caractère absolument central du couple franco-allemand Angela Merkel-Emmanuel Macron. Je souhaite qu’un accord puisse être trouvé dans les prochaines semaines entre les pays de l’UE.
- Notre politique économique a donné des résultats: la France est devenue le pays d’Europe le plus attractif en 2019 aux yeux des investisseurs étrangers. La confirmation de ces investissements, ce sera des milliers d’emplois et des usines qui ouvrent.
- Avec sa proposition de plan de relance financé par une dette commune, la Commission européenne est au rendez-vous de l’histoire. L’accord franco-allemand a été décisif pour construire cette réponse. Enfin, la solidarité en Europe n’est plus simplement un mot mais un acte!
- Le soutien aux véhicules électriques va permettre la relocalisation et le développement d’activités industrielles en France. Les engagements pris par les constructeurs sont puissants : 1 million de véhicules propres produits en France d’ici 2025.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Le Premier ministre a annoncé aujourd’hui 1 milliard d’€ pour soutenir les investissements verts des collectivités territoriales. Dans toutes ses réponses à la crise, le gouvernement allie relance économique et transition écologique, au service de l’emploi et de la planète.
- On est en train, en quelques semaine, de gagner des années de politique vélo. Moi je m'en réjouis.
- Evidemment [le gouvernement] a été très attentif, en contrepartie des aides apportées, à l'emploi. Effectivement Renault a indiqué qu'il n'y aurait pas de licenciements secs.
- Face à la crise du Covid19, l’Europe choisit l’écologie comme stratégie de relance économique. Une réponse à la hauteur des enjeux pour surmonter cette épreuve et assurer un avenir durable à notre continent.
- Pour encourager l'achat de voitures électriques, il faut que les Français puissent les utiliser facilement. Dès 2021, la France se dotera de 100.000 bornes de recharges à travers tout le territoire.
- Le Plan Auto permet aux Français d'utiliser des véhicules qui consomment et polluent moins. Avec le bonus de 7000€ pour l'électrique. Avec la prime à la conversion : changer sa vieille voiture, c'est réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- L’épidémie n’est pas vaincue, il faut avancer pas à pas mais il est certain que nous franchissons une étape importante dont le mot clef est liberté.
- Une nouvelle étape décisive d’ouverture pour l’éducation: pour les écoles, les collèges et les lycées. Dans le respect des règles sanitaires, nous accueillerons plus d’élèves dans toute la France.

Olivier Véran (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Nous portons une ambition sociale forte : élargir le périmètre de la Sécurité sociale tel que pensé en 1945 pour préparer l'avenir, en protégeant les Français contre la perte d'autonomie. Cela passera par la création tant attendue d'une cinquième branche de la Sécurité sociale.
- Gestes barrières, distanciation physique : c’est en respectant ces règles que nous faisons reculer l’épidémie ! L’évolution du fameux « R effectif », qui indique combien de personnes je vais contaminer si je suis moi-même malade, dépend du civisme de chacun.
- Hôpital, médecine de ville, médico-social : pour construire l’avenir, il faut tenir compte des retours d’expériences des professionnels de santé.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- Mesures de soutien supplémentaires à la filière viticole : exonérations de charges, enveloppe distillation portée à 145 M€, ouverture de l’aide au stockage pour 15 M€, aide aux distilleries pour 10 M€.
- Adoption définitive de la proposition de loi relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires à l’Assemblée: l’étiquetage d’origine permet de donner du sens à l’acte d’achat des consommateurs au bénéfice de nos agriculteurs!
- La souveraineté alimentaire est absolument indispensable, il faut une certaine re-localisation.

Franck Riester (ministre de Culture)
Les musées et monuments nationaux propriété de l’Etat vont rouvrir à partir du 2 juin. J’ai réuni ce matin les présidentes et présidents de ces établissements pour échanger sur les mesures qui seront prises pour assurer la protection et la santé des personnels et des visiteurs.

Gérald Darmanin (ministre de l'Action et des Comptes publics)
- Nous devons mieux associer le capital et le travail notamment en généralisant la participation et l’intéressement dans toutes les entreprises. Tout doit être fait pour récompenser ceux qui travaillent.
- Le troisième budget rectificatif pour 2020 apportera des mesures inédites et massives pour aider les collectivités locales à faire face à la crise. Mobiliser 750 millions € pour compenser les pertes fiscales des communes. Permettre aux communes de lisser sur 3 ans le coût des dépenses liées au COVID19. Doter d’un milliard € supplémentaire le fond pour accompagner les investissements verts des communes.
- Le fonds de solidarité a d'ores et déjà versé plus de 3,3 milliards d’euros d’aides aux petites entreprises les plus touchées par la crise.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
- [Chiffres du chômage] C’est la plus forte hausse mensuelle depuis la création de la série statistique, en 1996. On s’attendait à un mauvais chiffre, l’activité ayant tourné au ralenti en avril, mais la hausse est très élevée et montre la violence de la crise. Et ce même si, grâce au dispositif de chômage partiel que nous avons déployé, Il n’y a pas une vague de licenciements massive dans les entrées à Pôle emploi. Ce résultat est la conséquence de l’effondrement des sorties du chômage, à cause notamment de l’arrêt des embauches, et du transfert des catégories B et C (activité réduite) vers la catégorie A. C’est le cas pour les missions d’intérim et CDD à temps partiel qui n’ont pas été renouvelés. Je note que les offres d’emploi des entreprises, qui ont plongé pendant le confinement, sont reparties à la hausse en mai: 459.000 sont disponibles sur le site de Pôle emploi.
- La crise a mis un coup d’arrêt à la baisse du chômage qui nous avait permis d’atteindre, en début d’année, les niveaux les plus bas enregistrés depuis plus de dix ans. Il faut être lucide, on ne ressortira pas de cette crise dans l’état où on y est entré. Il va falloir faire preuve de pragmatisme et d’une détermination sans faille pour limiter la hausse du chômage.
- On ne reviendra pas à la normale du jour au lendemain et je suis fière que nous ayons mis en place si rapidement un dispositif de chômage partiel massif, efficace et protecteur. Il a apporté en avril un bouclier de protection à 8,6 millions de salariés qui, sans cela, auraient pour une partie été licenciés. Maintenant que l’activité reprend, de manière certes encore inégale, il faut faire évoluer le dispositif pour éviter qu’il ne devienne contre-productif. Il doit accompagner dans la durée la réduction d’activité pour maintenir l’emploi. La participation de l’État au dispositif de chômage partiel va diminuer à partir de lundi et il y aura un reste à charge de 15% pour les entreprises. Cette évolution ne concernera pas les entreprises dont l’activité est toujours à l’arrêt. Notre objectif est clair: accompagner la reprise et protéger l’emploi.
- Pour les secteurs, comme l’automobile, qui vont rester durablement affectés par la crise mais qui disposent de perspectives à moyen ou long terme, nous travaillons en effet à la création d’un dispositif d’activité partielle de longue durée. Ce type de dispositif pourrait permettre, en échange du maintien de l’emploi, d’adapter le temps de travail et les rémunérations pendant un certain temps, avec un soutien financier de l’État. Les salariés, qui travailleraient moins, pourraient en profiter pour se former vers de nouveaux métiers liés à la transition écologique et numérique.
- Pour les entreprises, dont l’activité ne repartira pas, il faudra sans doute renforcer la dimension formations et reconversion des salariés, en cas de reclassement pour aller vers d’autres secteurs qui recrutent.
- L’État ne peut pas durablement payer les salaires de millions de personnes dans le secteur privé. L’activité peut et doit reprendre, en protégeant les salariés grâce aux guides sanitaires que nous avons publiés. Pour beaucoup d’entreprises, dont l’activité et la rentabilité vont être dégradées, la question du maintien de l’emploi va se poser et chacun devra prendre ses responsabilités. Le fait que l’État ait autant soutenu l’économie, et c’était son rôle, avec ces mesures d’urgence, donne à chacun des obligations. Notre boussole est claire: la préservation de l’emploi ou la reconversion des compétences pour répondre à des offres existantes ou à venir. Nous le ferons en utilisant les outils les plus pertinents. Le président de la République abordera cette question la semaine prochaine avec les partenaires sociaux pour avancer sur la définition d’un contrat social renouvelé.
- Je vais mobiliser les dispositifs d’insertion par l’activité économique que l’on avait développés avant la crise. Mais l’autre population qui me préoccupe le plus est celle des jeunes qui ont déjà sur leurs épaules le poids des dettes économique et écologique et ont besoin de se projeter. Ma priorité, c’est d’offrir à chaque jeune la capacité de bâtir son avenir et en premier lieu par l’apprentissage.
- Il faut combattre le réflexe court-termiste de ne plus embaucher de jeunes en cas de crise, notamment des apprentis. Elles doivent continuer à investir dans les compétences et miser sur les apprentis. Et ce d’autant qu’on était en train de gagner la bataille culturelle sur le champ de l’alternance, enfin reconnue à sa juste valeur en matière d’insertion professionnelle.
- [Réforme de l’assurance-chômage] La réforme en cours d’application a été bâtie dans un contexte de croissance et de baisse du chômage, et il nous faut regarder les conséquences de la crise avec les partenaires sociaux. Nous avons déjà mis en place des mesures exceptionnelles pour adapter le régime à la crise sanitaire: prolongation des droits, suspension de la mise en œuvre de la dégressivité, élargissement de la période d’affiliation… Mais il faut aller plus loin et regarder les paramètres dans un contexte de forte dégradation de l’emploi. C’est l’objet de nos discussions dans les prochaines semaines.
- [Réforme de la santé au travail] C’est un des chantiers des mois à venir. On n’a, paradoxalement, jamais autant parlé de santé au travail. (…) On n’a pas fait de réforme globale mais des travaux pratiques grandeur nature. On va maintenant revisiter le document d’orientation qu’on avait préparé au printemps pour l’enrichir de notre expérience des deux derniers mois et renforcer notre ambition en la matière.
- Le partage de la valeur fait partie des propositions que j’ai faites dans le cadre de la relance. On a beaucoup fait dans la loi Pacte et on doit aller plus loin. À court terme, cela sera un équilibre avec l’inévitable modération salariale dans les entreprises qui vont mettre du temps à se relever de la crise. Je crois depuis longtemps que c’est un levier essentiel pour associer les salariés à la réussite de l’entreprise, garantir leur engagement et évoluer vers des entreprises robustes et attractives. On doit simplifier la participation, généraliser l’intéressement et encourager l’actionnariat salarié.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
- Ne rien laisser passer. Tolérance zéro contre les marchands de sommeil qui exploitent la détresse de certains. La loi ÉLAN que j’ai portée renforce drastiquement les sanctions.
- Dans les quartiers, le manque d'équipement informatique empêche certains élèves de bénéficier de la continuité éducative. Nous avons créé un fonds de 10m€ pour que les collectivités locales puissent acheter le matériel nécessaire pour eux.
- La crise a accentué des inégalités préexistantes en termes d'infrastructures et d'usages du numérique. Inverser la donne doit être une priorité. Nous l'avons fait pour le New Deal mobile. Nous continuerons. Pour que le numérique soit réellement au cœur de la relance pour tous.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Dans les prochaines semaines, j'irai à la rencontre des acteurs de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation qui joueront un rôle déterminant dans la France de demain.
- Sortir de la crise sanitaire actuelle par la mobilisation de la recherche scientifique pour mieux rebondir et relancer le pays.
- Lutter contre la fracture numérique alors que la crise a accentué les phénomènes d’isolement. L’Etat est aux côtés des acteurs de terrain pour lutter contre les inégalités.
- La France est en pointe sur la recherche vaccinale, nous nous engageons pour la soutenir : 3 projets de candidats vaccins ont été sélectionnés.
- Nous travaillons avec l’ensemble des établissements sur plusieurs scenarii pour préparer une rentrée avec des contraintes sanitaires. Nous espérons tous qu’elle pourra se dérouler dans les conditions les plus normales possibles.
- Emmanuel Macron a annoncé un investissement de 25Md€ dans la recherche pour les 10 prochaines années. C’est la valeur ajoutée que nous donnerons à nos filières industrielles françaises par l’innovation qui nous permettra de continuer à rayonner dans le monde.
- Prévenir les risques psychologiques des étudiants figure parmi nos priorités notamment en cette période de crise qui a parfois été une réelle épreuve pour nos jeunes.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Durant la crise, les Français ont été la vigie de la sécurité des enfants. La France ne peut plus accepter qu'un enfant meure tous les quatre jours sous les coups de ses parents. J'annonce des états généraux contre les violences faites aux enfants.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Cette crise majeure doit faire passer à l'Europe un nouveau cap : souveraineté et solidarité. L’objectif de la France est d'obtenir un accord politique début juillet, car il y a urgence.
- Si on n’aide pas l’Italie à la hauteur du choc qu’elle a subi, la France ne repartira pas non plus. Nos entreprises françaises ont besoin de leurs clients et de leurs fournisseurs italiens!
- Il n’y a pas de France, ni d’Allemagne, ni d’Espagne, ni de Pays-Bas forts dans une Europe faible. Aucun pays n’est une île qui peut s’en sortir seule. Cette réalité est notre meilleur argument pour convaincre tous les États membres.
- Quand on met du poids politique, de la volonté, de la persévérance, comme Emmanuel Macron, Angela Merkel, et Ursula von der Leyen, on fait avancer l’Europe. Maintenant, il nous faut trouver un accord le plus vite possible sur cette proposition de fonds de relance et de budget européen.
- L’initiative francoallemande pour l’Europe restera comme l’un des moments politiques les plus forts depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Elle a mis l’Europe sur la route de la solidarité et de la souveraineté. La persévérance, le courage, la volonté, ça paye.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
Le principe de StopCovid, c'est le volontariat. Aucun avantage n'est lié à son installation, aucune contrainte non plus. Comme pour les gestes barrières et le respect du confinement, nous faisons confiance aux Français.

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Il est temps de pouvoir programmer ses vacances et les préparer.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- Pour que les femmes puissent être en sécurité dans l’espace public, libres d’aller et venir y compris via les transports en commun ou les VTC, je lance avec plusieurs partenaires engagés le Plan Angela contre le harcèlement de rue.
- Le harcèlement de rue pourra désormais être jugé en comparution immédiate. Concrètement, alors que les auteurs peuvent déjà être verbalisés dans la rue dans le cadre d’un flagrant délit ou être condamnés en justice à la suite de plainte pour ″outrage sexiste″, ils seront maintenant détenus jusqu’à leur jugement le jour même en cas de récidive aggravée de faits délictuels.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Alors qu'aucune aide n'avait été apportée aux collectivités après la crise de 2008, la majorité est à leurs côtés face au COVID19: maintien des dotations depuis 2017, plan massif de soutien à l’investissement des communes et intercommunalités et à la transition écologique.

Stanislas Guerini (délégué général)
- 750 millions € pour aider les communes à faire face à la crise et 1 milliard € pour accompagner leurs investissements dans la transition écologique. Le Gouvernement sera aux côtés des collectivités locales pour accompagner la reprise comme il l’a été ces 3 dernières années.
- Si notre pays a tenu ces dernières semaines, c’est aussi grâce aux réformes engagées depuis trois ans qui ont amélioré notre résilience collective. Le “libérer-protéger” devra rester notre mantra politique.
- En choisissant de s’allier avec Les Républicains, avec la bénédiction de Laurent Wauquiez, plutôt que d’œuvrer au rassemblement de notre famille politique, Gérard Collomb franchit une ligne rouge. Je ne peux l'accepter. Nous ne troquerons jamais nos valeurs contre un mandat.
- Grâce au sens des responsabilités des Français, les nouvelles sont bonnes ! Nous allons pouvoir retrouver plus de libertés. Mais ne relâchons rien de notre vigilance : la bataille n'est pas encore gagnée. Nous la gagnerons, ensemble.
- La politique menée depuis 3 ans porte ses fruits et nous a rendus plus robustes pour affronter la crise. Nous devons rester fidèles à notre mantra : renforcer toujours plus la protection de nos concitoyens sans tourner le dos à la politique de compétitivité des entreprises.
- Les priorités des mois qui viennent sont claires : l'emploi, l'environnement et le social. Ce seront les trois piliers du projet politique que nous porterons.
- Il y a bien une troisième force, celle du dépassement des clivages, qui doit prendre toute sa place. Le 28 juin, il n'y aura qu'un seul bulletin pour le changement à Paris : celui d'Agnès Buzyn. Ensemble, pour Paris.
 - À la base d’En Marche, il y a l’idée du dépassement des clivages politiques. Le dépassement, ce n’est pas la restauration de courants de gauche ou de droite. Plutôt que de se perdre dans des virages dans un sens ou dans l’autre, nous devons continuer à marcher sur nos deux jambes en poursuivant le “libérer-protéger” qui est notre mantra politique depuis trois ans : permettre à nos entreprises de se développer et de créer des emplois tout en renforçant la protection des plus fragiles. Nous avons des sensibilités diverses. Elles font notre force. C’est grâce à elles que nous avons réussi à réformer le monde du travail, à baisser les impôts, à faire de la France le moteur de la transition écologique en Europe, à mener la bataille contre la pauvreté, à faire de l’éducation une chance pour tous les enfants. Je serai vigilant à ce que nous ne cédions pas aux facilités qui ont conduit les partis traditionnels à leur perte. La République En Marche, c’est avant tout un collectif, et ce collectif restera soudé.
- Cette crise rebat les cartes et appelle chacun à se réinventer. C’est l’objet du travail que nous menons actuellement avec nos adhérents pour reconstruire ensemble notre pays. Dans le temps de l’urgence qui est aujourd’hui le nôtre, j’ai deux obsessions : sauver les emplois à tout prix et ne laisser aucun Français sur le bord de la route. Sauver les emplois, c’est protéger aussi bien les jeunes que nos PME. Il faut tout faire pour que l’on n’ait pas une génération sacrifiée du Covid-19 alors même que l’on était en train de gagner la bataille du chômage. Je propose donc de créer une prime à l’embauche pour les jeunes et, en même temps, d’exonérer de charges toute signature d’un premier CDI pour favoriser la création d’emplois durables. Mais, pour sauver les emplois actuels, il faut protéger celles qui les créent, notamment nos PME. Pour cela, je propose de créer un “livret R” comme “reconstruction” afin d’inciter les Français à rediriger leur épargne vers nos petites entreprises et leur permettre de se financer, d’investir et donc de conserver leurs emplois. Nous devons également veiller à ne laisser aucun Français sur le bord de la route. Pour cela, il faut renforcer nos dispositifs de protection à destination des plus démunis qui ont été très fragilisés par la crise. Je souhaite que l’on mette en place un “chèque déconfinement” pour leur venir en aide ces prochains mois et leur permettre de se nourrir et de s’offrir des loisirs. Pour ce qui est du plan de reconstruction, LaREM plaide pour qu’il repose notamment sur des investissements publics essentiels pour notre avenir en commun : l’éducation, la culture, l’environnement et la santé. Cela nous permettrait par exemple de mettre en place un plan de rénovation thermique des bâtiments publics, au premier rang desquels les écoles, et un plan de développement de la voiture électrique afin de bâtir une économie décarbonée. Les annonces faites en ce sens par le président de la République pour sauver notre industrie automobile et faire de la France le premier producteur européen de véhicules propres sont, à cet égard, historiques. Mais pour pouvoir agir en matière sociale et d’écologie, il nous faudra poursuivre notre politique de soutien à la compétitivité des entreprises. Car se réinventer, ce n’est pas faire table rase du passé. Si notre pays a tenu ces dernières semaines, c’est aussi grâce aux réformes engagées depuis trois ans qui ont amélioré notre résilience collective. Le “monde d’après” ne s’écrira pas à partir d’une page blanche mais à partir d’un système que nous aurons réussi à maintenir debout.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les résultats sont bons. Si nous pouvons retrouver nos libertés, c'est que nous avons su appliquer les règles. Continuons de respecter celles encore en place et nous gagnerons ensemble.
- Les députés LaREM ont voté aujourd’hui pour que l’application stopcovid voie le jour afin d’augmenter la sécurité sanitaire de nos concitoyens face au Covid19.

Aurore Bergé (porte-parole)
- La crise a aussi révélé des forces : nos agriculteurs, nos libraires, nos entreprises se sont adaptés. Aujourd'hui, la question n'est pas de demander aux Français de travailler plus mais de permettre que l'activité redémarre.
- Les maux qui existaient avant le confinement n'ont pas disparu. Les fractures éducatives, culturelles, numériques se sont d'autant plus révélées. C'est par l'éducation, par la culture, par la réponse écologique que l'on pourra définir un monde d'après.
- La vie culturelle va reprendre ses droits avec la réouverture des salles de spectacle, des théâtres, des salles de cinéma. La liberté retrouvée ne peut exister sans culture. Notre responsabilité est d'accompagner cette réouverture économiquement.
- J'ai quitté les LR parce que je refusais de faire la campagne de François Fillon et que j'ai toujours cru au dépassement politique. Et nous sommes nombreux dans ce cas. Ça n'est certainement pas pour accepter aujourdhui des alliances avec Wauquiez ou Dati.

Coralie Dubost (député)
La crise que nous traversons remet à l’honneur cette idée gaulliste d’association entre les différents acteurs au sein de l’entreprise. Nous avons en effet tous constaté pendant le confinement le rôle majeur joué par des employés aux salaires peu élevés. Il faut en tirer les leçons en associant mieux tous les salariés aux résultats de leur entreprise. (…) La loi Pacte s’était essentiellement attelée à simplifier et rendre plus attractif l’intéressement, un excellent outil managérial que l’on peut adapter au cas par cas au profil de chaque salarié. En revanche, la participation, au ressort plus collectif, avait été peu réformée. (…) Il faudrait d’abord revoir la formule de la participation, plus adaptée aux entreprises très hiérarchiques des années 1970 qu’aux groupes de services que nous connaissons aujourd’hui. Lors de la loi Pacte, j’avais aussi défendu, sans succès à l’époque, l’idée de rendre le montant de la participation progressif jusqu’à 80.000 euros de salaire, au lieu de 120.000 euros, et de réinjecter dans les bas salaires les économies réalisées sur les plus aisés. Cela me semble d’actualité.

●MoDem
Dépôt par le groupe MoDem d'une proposition de loi visant à rétablir le vote par correspondance. Elle doit permettre de mettre en place un cadre démocratique pour que chaque citoyen puisse remplir son devoir, sans choisir entre ses droits civiques et sa santé.

Nathalie Avy-Elimas (députée)
- Le confinement a mis à mal des budgets déjà fragiles qui risquent le surendettement. Je demande que les familles soient soutenues dès le plan de relance et porterai des propositions concrètes ds mon rapport
- L'épidémie n'est pas derrière nous, nous devons maintenir nos efforts et être collectivement responsables.

Isabelle Florennes (députée)
- Ce que j’ai retenu du discours du Premier ministre, c’est que nous allons pouvoir souffler un peu!
- Le plus important c’est que ces lycées puissent réouvrir leurs portes, accueillir les élèves et leur permettre d’accéder à une certification.

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
Un immense travail est devant nous maintenant pour relancer notre économie, protéger nos emplois et retrouver une convivialité... sans mettre en péril notre santé. Je serai au rendez-vous de ce nouveau défi, comme je l’ai été depuis le début de la crise.

● Autres
(Personnalités ou organisations centristes)
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- USA-OMS. Quitter les instances internationales n’est pas une attitude favorable à la Paix. Le multilateralisme sans les USA cela n’a pas de sens. Tout le monde doit être autour de la table. La chaise vide, c’est le recul de la raison. C’est dangereux!
- Cette crise doit lancer un nouvel élan pour la décentralisation. L’Etat ne peut se renforcer que par l’audace. La congestion cérébrale le guette.
- Débat décentralisation: et si les régions et l’Etat créaient ensemble "un collège national de la prospective régionale". Les démocraties ne peuvent sacrifier le long terme. "Quand l’immédiat dévore, l’esprit dérive" (E.Morin).
- Débat décentralisation: Et si on confiait les politiques de l’emploi aux régions? Elles gèrent déjà plusieurs politiques économiques.
- Débat décentralisation: Et si chaque niveau de collectivité avait une ressource fiscale spécifique, au lieu de la confusion actuelle?
- Débat décentralisation: et si on fusionnait des départements moins peuplés avec leur voisin?