mardi 31 janvier 2023

La quotidienne centriste du 31 janvier 2023. Ne pas céder face à la guerre culturelle des mollahs

Quand l'ambassadeur d'Iran en Espagne refuse de serrer la main de la reine lors de la cérémonie des vœux au corps diplomatique, il ne respecte pas les usages du pays où il est en poste alors que les Iraniens exigent qu'on respecte les leurs avec leur bla-bla habituel "respectez notre culture, notre religion, nos traditions" et ainsi de suite...

Le pire est que nous nous plions à ces usages qui dévalorisent la femme, qui nient les droits humains, qui ne respectent pas les enfants et qui interdit tout ce qui n'est pas islamique pour ne pas froisser une dictature qui tue ses jeunes.

Ne nous y trompons pas: cette guerre culturelle est une autre facette du terrorisme islamiste certes moins meurtrière que les bombes mais pas moins dangereuse surtout sur le long terme où les abandons successifs et coupables de nos valeurs humanistes renforcent les règles totalitaires des mollahs et autres fous, non pas de Dieu, mais de mort.

Cette guerre a pour objectif de nous montrer incapable de défendre nos valeurs humanistes en nous pliant au diktat d’un régime qui ne mérite aucune considération, aucun égard.

Nous oublions bien trop souvent que la démocratie ne doit pas reculer devant toutes ses provocations et qu’elle doit être à la hauteur du combat qu’on lui impose de force.

 

 

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La quotidienne centriste du 30 janvier 2023. Si Mitterrand avait écouté les sondages, la peine de mort serait encore en vigueur

Il parait que l’opinion est reine selon les populistes mais aussi à ceux qui contestent certaines décisions prises par un gouvernement.

Ainsi, les sondages et les manifestations seraient l’expression du peuple qui pourrait remettre en question la légitimité d’un pouvoir pourtant élu démocratiquement et ayant annoncé sa volonté de réformer avant d’être en charge du pays.

Prenons l’exemple de l’abolition de la peine de mort par François Mitterrand le 9 octobre 1981, une décision hautement humaniste et une promesse faite pendant la campagne présidentielle de la même année.

Or, si l’on se base sur les sondages de l’époque, Mitterrand a été élu alors qu’une majorité de personnes étaient favorables à la peine capitale.

Ce n’est donc pas cette annonce qui l’a fait élire.

Et lorsque sa suppression a été voté par le Parlement suite à un projet de loi déposé par le gouvernement de Pierre Mauroy et défendu par Robert Badinter à la tribune de l’Assemblée nationale en tant que ministre de la Justice, il y avait toujours une majorité  de Français qui ne souhaitait pas que cette mesure fut prise.

Aujourd’hui, tout le monde salut le courage de François Mitterrand, notamment l’ensemble de la Gauche qui ne trouve rien à redire à ce «passage en force» qui d’ailleurs ne fut pas acté par les députés par un vote à l’unanimité, loin de là.

Cette décision prise contre le peuple si l’on se réfère à la rhétorique utilisée actuellement par cette même Gauche vis-à-vis de la réforme des retraites, est un des faits majeurs de la présidence de Mitterrand et un objet de fierté, avec raison, des députés socialistes.

Or la similitude est exactement la même nonobstant évidemment le sujet de la réforme.

Mitterrand et Macron ont avancé sans masque en annonçant leurs volontés respectives pendant la campagne et ont été élus par les électeurs qui donc les connaissaient.

Les Français n’ont pas été pris en traître mais traités en personnes responsables.

Être pour cette démarche quand ça vous arrange et contre quand ça vous dérange, cela s’appelle une hypocrisie et une imposture.

Ajoutons que d’aller à contre-courant de l’opinion n’empêcha pas François Mitterrand d’être réélu en 1988, tout comme l’annonce, dès la campagne de 2017 de cette réforme des retraites, n’a pas empêché Emmanuel Macron d’être réélu en 2022.

 

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