samedi 1 juillet 2023

Propos centristes. France – Emeutes / Droits des femmes / Décarbonation / Avenir de la PAC…

Voici une sélection, ce 1er juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il y a une instrumentalisation inacceptable de la mort d’un adolescent alors que la période devrait être au recueillement et au respect.

> Un tiers des personnes interpellées la nuit dernière sont des jeunes, parfois très jeunes. J'appelle les parents à la responsabilité.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Faire bloc pour répondre à l’urgence comme pour préparer l’avenir. C’est le message que j’ai tenu à adresser aux maires et aux élus, lors du Comité interministériel des villes. Un nouveau comité aura lieu prochainement pour annoncer des mesures en faveur des quartiers.

> Ce matin à Matignon avec les ministres pour faire le point sur les violences et exactions de la nuit. Les actes commis sont insupportables et inexcusables. Mon soutien et ma confiance renouvelés aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui assurent leur mission avec courage.

> Avec les associations d’élus, nous devons faire bloc dans de tels moments. Nous partageons l’exigence de vérité, de sécurité et de justice. Dans une déclaration commune avec toutes les associations d’élus, nous avons réaffirmé que l’unité de la Nation est notre plus grande force.

> D'abord, vous dire que j'ai tenu à venir avec le ministre de la ville Olivier Klein à Garges aujourd'hui pour apporter tout mon soutien, tout le soutien du Gouvernement au maire Benoît Jimenez après l'incendie de sa mairie. Évidemment, la mort du jeune Nahel est un drame et je comprends l'émotion qu'elle suscite. La justice est saisie, elle avance. Le procureur vient de communiquer sur sa demande de mise en examen et de placement en détention provisoire de l'auteur du coup de feu.
Et rien ne justifie les violences qui se sont produites cette nuit, que ce soit ici à Garges ou dans d'autres villes. On le voit : s'en prendre à des symboles de la République, s'en prendre à des équipements publics, c'est absolument intolérable. Et ce sont d'abord les habitants, on l'évoquait avec Monsieur le maire, c'est le Centre d'action sociale qui a été touché. Ce sont d'abord les habitants des villes qui sont pénalisés.
Donc je peux vous assurer qu’évidemment, on est très mobilisé. Aux côtés des élus, on va accompagner Monsieur le maire pour remettre en état, pour reconstruire le cas échéant, les équipements. Je veux aussi dire tout mon soutien et mes remerciements aux policiers et aux forces de l'ordre qui sont intervenus cette nuit. Comme beaucoup d'élus l'ont fait, j'appelle vraiment à l'apaisement. Laissons la justice faire son travail et je peux vous assurer que mon Gouvernement est très mobilisé pour accompagner le retour au calme.

> La justice avance, la justice fait son travail et on doit retrouver de l'apaisement. Les forces de l'ordre seront aussi mobilisées pour qu'on évite que ce genre de situation se reproduise.

> Il faut évidemment éviter toute escalade. Il y a un drame. La justice fait son travail, je le disais. L'auteur du coup de feu devrait être mis en examen et je pense qu'on est très mobilisés aussi pour accompagner tous les habitants des quartiers. Vous savez qu'il y a un comité interministériel des villes que je présiderai demain. C'est l'occasion de réaffirmer aux habitants des quartiers qu'on est à leurs côtés face à leurs difficultés. Mais il faut aussi appeler chacun à la responsabilité et en l'occurrence, s'en prendre à des équipements publics, comme cela s'est produit cette nuit ici à Garges, c'est inacceptable et les forces de l'ordre seront présentes et seront mobilisées pour faire face à ce genre de violences.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Soutien à nos policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et policiers municipaux.

> Incontestablement il y a une responsabilité parentale, nous avons interpelé un millier de personnes, l'État a fait son travail. Hier, 917 émeutiers ont été interpellés (...) Leur moyenne d'âge, c'est 17 ans. Il y a un tiers de mineurs.

> Je veux dire à ceux qui nous écoutent que nous poursuivrons tous ceux qui utilisent les réseaux pour la violence et nous prendrons toutes les dispositions qu'il faut si on s'aperçoit que les réseaux sociaux ne respectent pas la loi de la République.

> Je n'ai pas à donner de consigne de désarmement. (...) Ce n'est pas parce qu'une personne - éventuellement, la justice le dira - a déraillé, a commis l'irréparable, que nous devons tous cracher sur les policiers, c'est honteux.

> Ce n'est pas parce qu'on n'a pas d'état d'urgence que l'on n'a pas des moyens exceptionnels. Ce soir, il y aura des moyens exceptionnels. On n'écarte aucune hypothèse et nous verrons après la nuit de ce soir ce que le président choisira.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Déclaration d’Oulan-Bator des femmes ministres des Affaires étrangères]
Nous, ministres des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, de l’Allemagne, de la France, de l’Indonésie, du Liechtenstein et de la Mongolie, participant à la réunion des femmes ministres des Affaires étrangères, nous sommes réunies à Oulan-Bator, en Mongolie, les 29 et 30 juin 2023.
Réaffirmant notre attachement au droit international, notamment à la Charte des Nations Unies, à ses buts et à ses principes ainsi qu’au droit international relatifs aux droits de l’homme ;
Rappelant notre attachement à l’universalité des droits de l’homme et en particulier à la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) ainsi qu’à la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ;
Réaffirmant en outre la Déclaration et le Programme d’action de Pékin, le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et les documents finaux de leurs conférences d’examen respectives, ainsi que la mise en œuvre axée sur l’égalité des sexes du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ;
Soutenant l’ambition du rapport du secrétaire général des Nations Unies intitulé « Notre Programme commun » visant à attribuer une place centrale aux femmes et aux filles pour accélérer la concrétisation de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la participation des femmes et de l’autonomisation des femmes et des filles dans tous les domaines ;
Reconnaissant que les droits des femmes et des filles sont des droits de l’homme à part entière et un aspect fondamental de la démocratie, et qu’une approche intégrée de l’égalité femmes-hommes dans l’élaboration des politiques contribue à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que l’autonomisation des femmes tout en favorisant la mise en place de sociétés inclusives qui garantissent la participation réelle, pleine et sur un pied d’égalité des femmes et des filles à la vie sociale, économique et politique ;
Reconnaissant que défendre les droits fondamentaux et la représentation des femmes ainsi que garantir leur accès équitable aux ressources permettra à nos sociétés d’être justes, inclusives et prospères et contribuera à la consolidation de la paix et à une paix durable ;
Soulignant la nécessité du dialogue entre les États membres des Nations Unies et avec toutes les parties prenantes concernées pour renforcer notre partenariat et notre coopération afin de faire face aux enjeux présents et à venir ;
Considérant nos discussions sur les solutions communes aux problématiques auxquelles fait face la communauté internationale, notamment la paix et la sécurité internationales, la sécurité alimentaire et les changements climatiques ;
Nous :
Rappelons la nécessité de mettre pleinement en œuvre la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 31 octobre 2000 sur les femmes, la paix et la sécurité ainsi que toutes les résolutions connexes subséquentes, notamment la résolution 2467, et nous nous déclarons préoccupées par les effets disproportionnés des conflits sur les femmes et les filles dans le monde entier, ainsi que par la fréquence des violences sexuelles et sexistes, notamment des violences sexuelles liées aux conflits, hors ligne comme en ligne ;
Réaffirmons le rôle indispensable joué par les femmes dans la prévention et le règlement de conflits et dans la consolidation de la paix, et nous soulignons qu’il est nécessaire qu’elles participent et jouent un rôle central, de manière totale, réelle et sur un pied d’égalité, dans la prévention et le règlement des conflits et dans tous les efforts visant à préserver la paix et la sécurité ;
Encourageons les États membres à renforcer l’accès des victimes survivantes de violences sexuelles à la justice pendant et après les conflits, notamment celui des femmes et des filles, qui sont particulièrement concernées, en veillant entre autres à ce que les auteurs de violences sexuelles et sexistes fassent rapidement l’objet d’enquêtes, de poursuites et de sanctions judiciaires et à ce que les victimes survivantes obtiennent réparation selon qu’il convient, et nous les encourageons à continuer par des moyens appropriés de lutter contre l’impunité et de veiller à ce que les auteurs répondent de leurs actes ;
Nous engageons à mettre pleinement en œuvre le Programme pour les femmes, la paix et la sécurité, notamment par des plans d’action nationaux et d’autres cadres de mise en œuvre, et en augmentant le nombre de femmes participant aux opérations de paix des Nations Unies, selon qu’il convient ;
Redoublerons nos efforts pour intégrer l’éducation à l’égalité femmes-hommes dans la formation des policiers et des personnels militaires, pénitentiaires et civils participant aux missions de maintien de la paix, notamment pour ce qui concerne la prévention des violences sexuelles et sexistes et la lutte contre celles-ci ;
Appelons à la participation réelle, pleine, sur un pied d’égalité et en toute sécurité des femmes et des filles en Afghanistan ; demandons aux talibans d’abandonner rapidement les mesures et pratiques qui empêchent les femmes et les filles de jouir de leurs libertés et droits fondamentaux, notamment en ce qui concerne leur accès à l’éducation et à l’emploi, la liberté de circulation et la participation réelle, pleine et sur un pied d’égalité des femmes à la vie publique, et nous demandons à tous les États et à toutes les organisations d’user de leur influence, conformément à la Charte des Nations Unies, pour promouvoir d’urgence l’abandon de ces politiques et pratiques ;
Continuons d’entreprendre des efforts concertés pour intégrer les questions d’égalité femmes-hommes dans les opérations de maintien de la paix et garantir une participation réelle et sur un pied d’égalité des femmes au rétablissement, au maintien et à la consolidation de la paix, notamment en augmentant la part des femmes dans le personnel civil et militaire lors des opérations de maintien de la paix, à tous les niveaux et dans les postes à responsabilités, et en créant un environnement sûr et stimulant pour les femmes participant à ces opérations ;
Renforçons les partenariats avec les organisations féminines de la société civile, les défenseuses des droits de l’homme et les femmes œuvrant pour la paix, afin de faciliter leur participation aux processus de prise de décision, notamment en invitant des femmes provenant des zones concernées touchées par des conflits à participer aux discussions ;
Prenons des mesures propres à renforcer les capacités des femmes en matière de consolidation de la paix, notamment en tant que médiatrices, négociatrices et premières intervenantes aux niveaux local, national et international ; et nous
Encourageons l’ensemble des pays à intégrer et à prendre en compte systématiquement le Programme pour les femmes, la paix et la sécurité, à soutenir des processus de paix inclusifs, à investir et à s’engager systématiquement sur le plan politique pour que les femmes participent et jouent un rôle central, de matière totale, réelle et sur un pied d’égalité, dans les processus de paix ainsi que dans la gestion des affaires publiques et les processus de prise de décision politiques.
Nous :
Exprimons notre préoccupation quant au fait que près d’une personne sur trois dans le monde n’a pas accès à une alimentation adéquate, et nous rappelons l’appel lancé par le secrétaire général des Nations Unies de transformer les systèmes alimentaires, en tenant compte de la santé, du climat et des objectifs de développement durable ;
Soulignons que les conflits, la criminalité transnationale organisée, les phénomènes climatiques extrêmes, l’instabilité économique, la dégradation des terres, la perte de biodiversité et la pollution sont quelques-uns des principaux facteurs à l’origine de l’insécurité alimentaire et des déplacements forcés, et que le fait de répondre aux risques d’insécurité alimentaire relève d’une responsabilité mondiale ;
Notons avec une vive inquiétude les conséquences néfastes de la guerre en Ukraine, notamment sur le plan humanitaire et en particulier pour les femmes, les enfants et la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, et nous demandons à tous les États membres de l’Organisation des Nations Unies de coopérer dans un esprit de solidarité et de soutenir les efforts déployés par le secrétaire général des Nations Unies pour faire face à ces conséquences ;
Sommes également préoccupées par le fait que les changements climatiques constituent un obstacle à l’élimination de la pauvreté et à la réalisation des objectifs de développement durable, menacent la sécurité alimentaire et accroissent les risques de famine, et par le fait que les femmes et les filles, en particulier dans les régions rurales et reculées et dans les pays en développement, notamment les pays en développement sans littoral, les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, sont touchées de façon disproportionnée par les conséquences des changements climatiques, telles que la désertification, la déforestation, les tempêtes de sable et de poussière et les catastrophes naturelles, les sécheresses persistantes, les phénomènes météorologiques extrêmes, l’élévation du niveau de la mer, l’érosion côtière et l’acidification des océans, ce qui réduit souvent leur capacité à s’adapter aux changements climatiques ;
Reconnaissons que la célébration d’une Année internationale du pastoralisme et des pâturages en 2026 par la communauté internationale contribuerait à développer des pratiques de gestion durable des terres, à améliorer la santé des écosystèmes, à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et à préserver et à renforcer la biodiversité ;
Encourageons les pays à donner la priorité aux pratiques agricoles durables afin de garantir la sécurité alimentaire dans le contexte des changements climatiques, et à poursuivre leurs efforts visant à faire en sorte que les femmes participent et jouent davantage un rôle central, de manière totale, réelle et sur un pied d’égalité, dans les processus de prise de décision en matière de changements climatiques, de mesures en faveur de l’environnement et de mesures d’atténuation des risques de catastrophes ;
Et nous nous engageons à favoriser la coopération internationale pour renforcer la résilience et accroître la capacité d’adaptation de toutes les femmes et les filles dans le contexte des changements climatiques, de la dégradation de l’environnement et des catastrophes naturelles.
Nous, participantes :
Remercions le pays hôte, la Mongolie, ainsi que les pays coorganisateurs, l’Allemagne et la France, pour l’organisation efficace et les résultats fructueux de la réunion des femmes ministres des Affaires étrangères à Oulan-Bator, ainsi que pour l’accueil chaleureux qui a été réservé à l’ensemble de ses participants ;
Et nous sommes convenues de poursuivre nos efforts pour mettre en œuvre nos engagements communs, tels qu’ils sont énoncés dans la présente déclaration.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> La justice est au rendez-vous ici (...) Elle ne se rend pas en pillant des magasins.

> On ne peut pas dire, a priori, que la justice ne va pas fonctionner. Tous ceux qui mettent en cause de façon globale la police et la justice se trompent !

> Une information est ouverte contre un policier et non pas contre la police.

> La justice, elle ne se rend pas à 3h du matin en brulant des écoles maternelles, un tribunal de proximité, en visant une prison ou des mairies, autant de choses qui nous appartiennent à tous !

> Nous avons affaire à de très jeunes adolescents (...) Chaque fois que des parents seront en capacité d'exercer leur autorité parentale, et qu'ils ne le feront pas, je souhaite qu'il y ait une responsabilité pénale.

> Je souhaite qu’il n’y ait pas d’impunité et que les jeunes, une fois encore, se rendent compte qu’on ne peut pas se réfugier derrière le téléphone pour ne pas être poursuivi .

> Je demande aux procureur de saisir les opérateur de type Snapchat, vecteurs de violences, de saisir adresses et identités de ces jeunes de 13 à 18 ans. Chaque fois que les parents n'exerceront pas l'autorité parentale, ils pourront faire l'objet de poursuites.

> L'émotion extrêmement légitime de la mort de ce jeune conducteur à Nanterre ne peut en aucun cas justifier le désordre et la délinquance.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Plein soutien aux forces de l'ordre mobilisées et à tous nos agents publics.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La planification écologique est un défi que nous portons avec un objectif majeur : décarboner 50 sites les plus émetteurs. Via France 2030, le CNRSet l'IFPEN innovation lancent le programme de recherche pour décarboner l'industrie
Le déploiement de ce programme de recherche à hauteur de 70M€ intervient en cohérence avec le Conseil National de l'Industrie qui s’est tenu vendredi dernier. Avec pour thème la planification écologique, il vise à penser les nouvelles solutions technologiques de décarbonation.
Au-delà du travail de planification écologique qui trace une trajectoire industrielle pour les années à venir, les investissements dans la recherche aujourd'hui préfigurent les technologies de décarbonation de demain !

> Iter c'est un des chantiers mondiaux les plus ambitieux pour la production d’énergie décarbonnée à grande échelle ! 35 pays y sont engagés pour construire le plus grand tokamak jamais conçu, afin de produire de l’énergie de fusion. La France est fière d’héberger ce projet !

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Soutien et gratitude aux forces de l’ordre, aux pompiers et à tous ceux, en particulier les élus, qui ont encore œuvré avec courage pour apaiser et rétablir l’ordre républicain, et ce faisant pour protéger nos concitoyens, nos services publics, nos équipements publics et privés. Grande responsabilité de ceux qui attisent au lieu d’apaiser et qui n’ont d’autre projet que la guerre de tous contre tous. Au bout de ce chemin, il n’y a que du malheur et en particulier pour ceux qui vivent dans ces quartiers.

> Le programme French Tech 2030, dans le cadre de France 2030, accompagne les acteurs émergents innovants, notamment les start-up, dans des secteurs prioritaires pour la France. Parmi ceux-ci : l’agriculture et l’alimentation, qui sont au cœur de notre souveraineté. Le changement climatique nous impose d’accélérer la transition agro-écologique, de changer nos pratiques. Et Il n’y a pas, à mon sens, d’agriculture sans innovation, afin de rendre nos filières plus résilientes, plus durables et plus compétitives. Sur les 125 lauréats de la première promotion, 21 participent de l’innovation agricole et alimentaire, en développant des solutions concrètes qui offrent aux acteurs du monde agricole des moyens renouvelés d’assurer leur mission : nous nourrir. Je me réjouis de l’engagement de nos entreprises en faveur de l’excellence du modèle français et adresse toutes mes félicitations aux lauréats !

> Retour sur la réunion des ministres européens de l'Agriculture à Luxembourg ce mardi, voici les principaux sujets que j'ai portés
- Règlement SUR
La France a soutenu et soutient fermement la proposition de règlement SUR et la poursuite des travaux au Conseil. Il faut avancer sur la transition agroécologique ; harmoniser les pratiques en introduisant des objectifs de réduction des produits phytopharmaceutiques chiffrés et contraignants pour tous les États membres. Nous serons vigilants sur les résultats de l’étude d’impact complémentaire.

- Les NGT
Il est important que cette proposition soit appréhendée en lien avec le règlement SUR, dans l’objectif commun d’accélérer la transition vers une agriculture durable et réduire les impacts sur la santé humaine et l’environnement. Les finalités des NGT doivent être cohérentes avec l’objectif de réduction des pesticides.
J’insiste : la question des solutions alternatives est un point d’attention majeure pour la France : on ne peut pas laisser les agriculteurs sans solution.

- Avenir de la PAC
La France sera attachée à la nature commune de la politique agricole européenne. La PAC doit conserver une dimension de «filet de sécurité» pour les revenus des agriculteurs grâce aux paiements directs, couplés avec le respect de normes de production exigeantes grâce à la conditionnalité. Enfin, le dérèglement climatique nous oblige à conduire une réflexion approfondie sur la prévention et la gestion des risques.
-
Ukraine
Avec mon collègue allemand , j’ai demandé à inscrire à l’ordre du jour de notre réunion un point portant sur la situation des marchés et l’Ukraine, et en particulier sur les soutiens au titre de la réserve agricole. La France a toujours été prête à faire preuve de solidarité à l’égard des agriculteurs des États membres frontaliers. Les dernières semaines ont été marquées par de sérieux problèmes de méthode qui ont entrainé une certaine confusion. Il va nous falloir tirer les leçons que nous venons de traverser pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, si une autre crise d’ampleur survenait à l’avenir.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> L’union nationale, le dialogue constant, la cohésion et l’apaisement de nos territoires doivent guider nos prochains jours. C'est le message porté par Elisabeth Borne lors du Comité Interministériel des Villes aux élus locaux et associations de proximité.

> Le Haut-comité Climat constate d'abord qu'en 2022, nous avons tenu tous nos engagements qu'on a pris sur le plan climatique. Nous avons de nouveau baissé nos émissions.

> Comment peut-on souhaiter le chaos ? LFI veut que tout s'embrase. C'est irresponsable, indigne et anti-républicain.

> [Rétablir le calme] Avec des discours qui doivent être tenus par tout le monde : apaisement, appel au calme, pas d'amalgame (...) C'est aussi la responsabilité de chaque maman et papa par rapport à leur enfant.

> Je ressens de la colère et de tristesse. Cette situation ne vient pas de nulle part. Certains tentent de faire des amalgames en expliquant que la police tue, pour attiser cette colère et souffler sur les braises.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Plusieurs agents d’Enedis ont été blessés par des jets de pierre. J'apporte tout mon soutien à ces salariés qui œuvrent pour le service public d'électricité, ainsi qu’à nos forces de secours et de sécurité qui font un travail courageux. De telles attaques sont inacceptables.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> La nuit dernière, les soignants de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis ont été pris pour cibles par des émeutiers. C’est l’hôpital de la République, celui de tous les Français, qui a été visé. S’attaquer à nos services publics et à tous ceux qui soignent est inqualifiable.
Plusieurs cabinets médicaux et paramédicaux ou encore des pharmacies ont également été saccagés. J'apporte tout mon soutien à l’ensemble des professionnels de santé. Se livrer à de tels actes, c'est s'attaquer à des milliers de nos concitoyens qui ont besoin de soins.

> La proposition de loi pour mieux accompagner les femmes confrontées à une fausse couche est adoptée définitivement ! Nous avons su nous rassembler pour faire avancer les droits des femmes. Fier de ce progrès majeur et de l’unanimité obtenue au Parlement !

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Soutien aux élus locaux et aux services publics de la solidarité victimes de violences à Nanterre, à Alençon, en Occitanie et partout ailleurs. Violences injustifiables. Ordre, justice et solidarités pour apaiser et avancer ensemble.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Des écoles, des instituts de formation d’agents publics comme à Lyon, des agences régionales de santé, des France Services à Albi, Tourcoing ou Angoulême. J’assure les agents et usagers de mon soutien : nous continuerons d’assurer la continuité de service et leur protection.

> S’attaquer à un lieu de service public, c’est empêcher nos agents de la fonction publique d’agir pour nos concitoyens qui en ont le plus besoin.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> À la demande du Président de la République et de la Première ministre, j’ai à nouveau renforcé le contrôle de la douane à nos frontières et sur les grands axes, afin de cibler tous équipements pouvant servir aux violences. Merci et soutien à tous nos douaniers mobilisés.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Au comité interministériel des villes avec la Première ministre, les élus et les représentants d’associations. Le gouvernement est mobilisé et déterminé pour partager l’émotion des habitants, restaurer l’ordre et la paix, mais aussi travailler à l’avenir de nos quartiers.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Nous avons convoqué les principaux réseaux sociaux pour leur rappeler la loi et leurs responsabilités :
- Retrait des contenus incitant à la haine et la violence
- Réponse immédiate aux réquisitions des autorités
- Identification des utilisateurs en infraction.

> Les collectivités territoriales font l'objet d'une attention particulièrement soutenue de la part de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI), en raison de leur exposition particulière au risque de cyberattaques. Cette exposition tient notamment à des processus de numérisation volontaristes et une importante offre de services numériques à la population administrée.
Afin de concilier au mieux les impératifs de cette numérisation avec ceux de la cybersécurité, un important travail de sensibilisation a été engagé en direction des élus et cadres territoriaux, conjointement par l'Association des départements de France et l'ANSSI.
Ainsi, des actions ont été conduites au début de l'année 2023 pour tirer les premiers enseignements des attaques récemment menées contre certains conseils départementaux et pour prodiguer des conseils destinés à améliorer la cybersécurité. De surcroît, divers outils de cybersécurité sont mis à disposition par l'ANSSI.
C'est le cas du service de protection des « annuaires » Active Directory Security (ADS), qui contiennent de nombreuses informations utiles aux attaquants, ou de la démarche de cartographie de la surface d'exposition sur Internet d'un système, au travers du service SILENE.
Afin de compléter cette offre, l'ANSSI met à disposition depuis la fin de l'année 2022 l'outil MonServiceSécurisé qui permet de sécuriser et d'homologuer gratuitement et rapidement les services publics en ligne. Un outil de diagnostic dénommé MonAideCyber est actuellement en phase d'évaluation. Il viendra compléter le dispostif dans le courant de l'année 2023.
Au-delà, l'ANSSI accompagne très directement les collectivités. Depuis le mois d'octobre 2022, le dispositif territorial de l'agence est complet, avec au moins un délégué de l'Agence par région et un délégué pour les outre-mer. De nombreuses actions de sensibilisation décentralisées, sont menées, souvent en étroite collaboration avec le commandement de la gendarmerie nationale dans le cyberespace et le groupement d'intérêt public ACYMA (cybermalveillance.gouv.fr). Elles sont rendues possibles par les liens étroits tissés avec les associations d'élus (AMF, ADF, ARF…).
Le plan de relance a également permis de financer un effort historique en faveur de la sécurité des systèmes d'information des collectivités territoriale, à hauteur de 100 millions d'euros sur les 176 millions d'euros dont bénéficiait la totalité du volet consacré à la cybersécurité. Ce très important effort budgétaire consenti par le Gouvernement a permis de financer trois types d'actions.
Premièrement, un dispositif de « parcours cyber » visant à accompagner une amélioration des compétences en matière de cybersécurité. Ces parcours s'appuient sur des prestataires de cybersécurité, déclinant une méthodologie fixée par l'ANSSI. Ces dispositifs permettent de disposer d'une évaluation de la sécurité des systèmes d'information et d'un soutien pour les protéger concrètement et de manière adaptée aux enjeux et au niveau de menace.
Deuxièmement, des appels à projet ont permis de sélectionner des « solutions » de sécurité, permettant notamment aux plus petites collectivités de s'équiper, alors qu'elles ne disposent pas nécessairement des budgets ou compétences pour réaliser les études préalables ou financer ces acquisitions.
Troisièmement, le plan a permis de soutenir la création de centres régionaux de réponse à incident cyber (CSIRT régionaux), destinés à fournir leur aide aux structures de taille intermédiaire (entreprises, collectivités, associations…) en cas d'attaque. Environ 750 collectivités territoriales ont bénéficié d'un accompagnement au titre du plan de relance. Les premiers enseignements tirés de ces parcours de cybersécurité confirment le fort intérêt manifesté pour ce dispositif mais aussi la forte implication de la gouvernance des collectivités concernées dans le succès de ces démarches.
Cette implication constitue un facteur décisif de succès pour l'initiation d'une démarche durable de maitrise du risque numérique. Au-delà du plan de relance, les efforts se poursuivent. Le 16 novembre 2022, le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications a annoncé plusieurs mesures en faveur de la cybersécurité des collectivités territoriales. Dans ce cadre, en 2023, l'ANSSI mène plusieurs actions parmi lesquelles un élargissement des parcours de cybersécurité à de nouveaux bénéficiaires, la prolongation des parcours préalablement entamés par des bénéficiaires apparaissant comme particulièrement sensibles et le soutien au développement et au déploiement d'outils destinés aux collectivités territoriales, pour permettre notamment une sécurisation simplifiée et mutualisée de certains services. Ce soutien porte sur la transmission d'expertise par l'ANSSI à d'autres administrations, mais peut aussi se matérialiser par des délégations de gestion.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Cette nuit encore, des commerces ont été pillés et saccagés. Cette délinquance n'a rien à voir avec le drame de mardi. Elle ne rend justice à personne mais punit au contraire des services de proximité et des familles qui y font leurs courses. L’Etat sera à leurs côtés.

 

Carole Grandjean (ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Et si l’alternance permettait aussi de se reconvertir ? C’est l’expérimentation que je lance aujourd’hui avec la VAE [validation des acquis de l'expérience] inversée.
5000 parcours de formation sur mesure en entreprise dans les métiers en tension.
Objectif : Obtenir un diplôme et une expérience.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> On doit être très simple et très clair : condamner toutes les violences, faire passer la justice.

> Ce n'est pas en enlevant des services publics aux quartiers qui en ont le plus besoin qu'on va améliorer les choses.

> Réunion avec les fédérations professionnelles du transport routier : chauffeurs hospitalisés, matériels détruits, marchandises pillées… Nous sommes à vos côtés, avec des mesures de sécurité renforcées (limitation nocturne des transports, sécurisation des sites…).

> J’apporte tout mon soutien aux chauffeurs routiers, qui ont subi de graves violences, les menaçant directement, abîmant ou détruisant leurs camions et leurs autocars. Plusieurs dizaines de véhicules ont été ciblés ces deux derniers jours.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Parents, ce soir et jusqu’au retour au calme : gardez vos enfants et adolescents à la maison. Apaiser nos quartiers et protéger les mineurs, c’est notre responsabilité à tous.

> On est dans une situation dramatique mais très différente de 2005 : les mots du gouvernement sont des mots justes de solidarité envers cette famille. L'histoire ne bredouille pas.

> Les quartiers populaires sont différents : chaque quartier doit avoir son action en phase avec lui. Le vrai lieu du problème, ce sont les grandes copropriétés dégradées, qui accueillent les plus pauvres.

> La nuit a été très difficile. Oui, il y a de la colère, il faut l'entendre, mais la violence est injustifiable. N'allons pas prendre le risque d'avoir un nouvel accident.

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> L’accompagnement de la fin de vie mérite un débat respectueux de toutes les convictions. Veillons collectivement à mettre la personne qui souffre au cœur de nos réflexions, à mieux prendre en charge, mieux accompagner, mieux protéger.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)

> Il est important que l’État continue à se tenir aux côtés des élus locaux, faire bloc ensemble pour défendre notre République.

> Face aux violences urbaines de cette nuit, je tiens à exprimer mon soutien infaillible aux maires, à leurs équipes municipales et à tous les agents territoriaux. Toute atteinte à une mairie, une école, est une atteinte au pacte républicain. Ensemble, appelons à l'apaisement.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> La seule réponse à la mort tragique de Nahel est celle de la justice de notre pays. Nous devons rappeler nos jeunes à la raison pour les apaiser et retrouver le calme. Parents, gardez vos enfants près de vous ce soir.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> [Soldes] Profiter des bonnes affaires peut aussi se faire de façon responsable !
- Vêtements en friperies
- Produits électroniques reconditionnés
- Mobilier d’occasion
La seconde vie, c’est bon pour votre porte-monnaie et pour la planète. Soyons tous consom'acteurs !

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Cette nuit, notre pays a de nouveau été le théâtre de violences inacceptables. Nous devons revenir au calme et retrouver les voies du dialogue. Un immense merci aux forces de l’ordre, aux pompiers mobilisés et à tous ceux qui œuvrent pour la paix sociale.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Depuis de trop nombreuses heures, les Français subissent des dégradations, des violences, des émeutes, que rien ne peut justifier.
Depuis de trop nombreuses heures, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers sont mobilisés. Plus de 400 d'entre eux ont été blessés en 3 jours. Ils ont tout mon soutien et celui des Français qui croient à l'état de droit.
Toute la lumière doit être faite et sera faite suite au décès de Nahel. Ceux qui osent mettre de l'huile sur le feu sont des pyromanes. Chacun doit en responsabilité appeler au calme.

> Réindustrialiser notre continent, investir dans la transition écologique, assurer aux citoyens les retombées de la croissance… Autant de défis sur lesquels notre mouvement Renew Europe entend se mobiliser, pour redonner à tous la fierté d’être Européens !

 

Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> La LFI a coulé la gauche, nous ne les laisserons pas faire avec la France. Qu’ils arrêtent de nous faire croire que brûler des écoles, piller des magasins, saccager du mobilier urbain permet d’exprimer des revendications sociales.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Cet homme qui vient chercher son fils au milieu des affrontements, cette femme qui implore de ne pas détruire l’école. Quelle image de responsabilité, de courage face au spectacle lamentable de récupération politique de ceux qui n’appellent pas au calme sur les plateaux TV.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Les vautours de l’extrême-droite, du RN à Reconquête en passant par Debout la France sont de sortie. Nous avons une priorité : assurer notre cohésion nationale. Ils n’ont qu’un objectif : diviser le pays pour en profiter politiquement. Minable !

> Dans cette épreuve, il y a ces parents venant chercher leurs enfants dans les affrontements, cette femme suppliant de ne pas brûler l’école, nos forces de l’ordre et pompiers agissant avec courage, les appels au calme... et il y a les Insoumis, irresponsables et indécents.

> Face aux violences injustifiables, chacun doit appeler au calme et à la concorde. Ceux qui se laissent aller à la récupération d’un drame et attisent les braises portent une lourde responsabilité. Soutien aux forces de l’ordre et pompiers qui assurent leur mission avec courage.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> La colère est légitime. Mais l’utiliser pour détruire les biens publics, l’outil de travail de ses voisins, les transports en commun est aussi stupide qu’intolérable.

 

Bruno Millienne (député)

> LFI refuse d'appeler au calme et dénonce l'action des forces de l'ordre face aux émeutiers. LFI soutient de fait ceux qui instaurent le chaos et brûlent nos services publics. Chacune de leur prise de parole est un cocktail molotov jeté sur le pacte républicain.

> [Opinion: «Drame de Nanterre : appel au clame»]
Les tristes événements de ce début de semaine à Nanterre avec la mort d'un adolescent ayant refusé de se soumettre à un contrôle de police ont relancé le débat sur la question du maintien de l'ordre en France.
Partons déjà d'un constat simple : personne en France ne devrait mourir pour un refus d'obtempérer dès lors qu'il ne met pas immédiatement en danger la vie de policiers ou de passants. Dans le cas précis et sous réserve des résultats complets de l'enquête, il semblerait que l'action du policier incriminé ait été largement disproportionnée, c'est en tout cas ce que considère la justice à ce stade puisque cet agent a été mis en examen et incarcéré.
Ce constat étant fait, il convient de prendre du recul et de ne pas rentrer dans la chorégraphie bien huilée des extrêmes avec d'un côté le Rassemblement national qui a une fâcheuse tendance à couvrir tous les agissements de la police, même quand ils sont manifestement hors du cadre légal, et de l'autre une France insoumise qui ne fait que mettre de l'huile sur le feu en refusant d'appeler au calme et en attisant la haine contre nos forces de l'ordre, trop contents qu'ils seraient de voir le pays tomber dans le chaos. Ces postures, dogmatiques, électoralistes et caricaturales, ne font en rien avancer le débat constant et nécessaire sur la question du maintien de l'ordre et qui rejaillit souvent dans un contexte émotif très vif.
Notre responsabilité d'élu, elle est de faire preuve de sang-froid, et tout en condamnant aussi bien les agissements illégaux d'une infime minorité de policiers que les violences urbaines, de prendre le temps de laisser l'émotion retomber avant de prendre des décisions définitives.
Laissons la justice faire son travail, elle a d'ailleurs pris une première série de mesures très rapidement dans le cas en question. Laissons la colère, dont je ne nie pas la légitimité tant qu'elle reste non violente, retomber dans les quartiers concernés par les émeutes, et remettons le métier sur l'ouvrage dès lors que les conditions seront réunies pour un débat serein, apaisé et constructif. 

 

● Parti radical

> [Communiqué: «Nuit de violences : le Parti Radical en appelle au calme et au maintien de l’ordre républicain]
La mort brutale du jeune Nahel a légitimement suscité une vive émotion. La justice est en cours avec la mise en examen du fonctionnaire de Police : elle doit s’exercer sans pression et en indépendance du pouvoir et de l’opinion.
« La justice ce n’est pas la vengeance ni le lynchage public et médiatique sur les réseaux. On ne peut que regretter avec force les amalgames, et la récupération politique, de certains élus, qui exploitent sans limites la situation » déclare Jean-Philippe Morel secrétaire national du Parti radical à la justice.
Rien ne justifie les violences contre les personnes et les biens qui sont inexcusables et intolérables.
Laurent Hénart, président du Parti radical, en appelle « au retour au calme et au maintien de l’ordre républicain, pour que la justice, puisse dans la sérénité, remplir sa mission ».

 

Laurent Hénart (président)
> Aucun drame, aucune demande de justice ne peut justifier de tels actes inacceptables. j'appelle au calme comme au respect de l'ordre républicain et exprime notre soutien aux forces de sécurité et de secours qui interviennent sur le terrain malgré ces violentes émeutes.

> Journée de travail des chefs de partis et de gouvernements de la famille libérale, centriste et radicale européenne avec le groupe Renew Europe: nous nous battons pour une Europe forte face à la guerre en Ukraine, aux défis écologique et énergétique comme à la mondialisation !

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Cette fois, c’est confirmé: Les casques bleus vont quitter le Mali. Le peuple malien va rester seul avec une junte et des mercenaires russes dont on connaît les exactions et le manque de loyauté. Terrible.

> De quelle fin parle LFI ? L’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir, quand l’exaspération fera faire n’importe quoi ? De quels moyens parle LFI ? Brûler les bus des quartiers, piller les magasins des quartiers, appauvrir les plus précaires ?

 

La quotidienne centriste du 1er juillet 2023. L’application de la loi doit être égale pour tous

Oui, les personnes issues des minorités ne doivent pas être stigmatisées, message pour l’extrême-droite.

Faire peser systématiquement la suspicion de l’illégalité sur des personnes issues de minorités et/ou de milieux défavorisés est inacceptable.

Oui, les personnes issues des minorités doivent appliquer la loi, message pour l’extrême-gauche.

Excusez ceux qui enfreignent la loi parce qu’ils seraient discriminés est inacceptable.

L’application de la loi doit être égale pour tous.

On ne peut traiter les citoyens différemment parce qu’ils seraient différents.

La différence ne crée pas l’inégalité mais la reconnaissance d’une individualité unique pour chacun.

La loi reconnait ces différences mais pose que tous sont assujettis à sa règle.

Il n’y a pas de sous et de sur-citoyen comme il n’y a pas de sous et sur-responsabilité.

Une personne qui vit dans la difficulté doit être aidée ne peut être hors la loi au sens littéral c’est-à-dire qu’elle ne peut s’affranchir de la loi au nom sa condition tout comme elle ne peut être déclarée agir illégalement a priori.

Dans le cas de Nahel M. dont la mort par un policier a suscité une crise violente tant au niveau politique qu’au niveau de groupes s’appropriant celle-ci, ce jeune homme n’était évidemment pas délinquant a priori comme veut le faire croire l’extrême-droite pour en faire un emblème du désordre et de l’insécurité d’une société démocratique et républicaine qu’elle haït mais ses multiples transgressions de la loi le jour de son décès ne peuvent pas être excusées et passées sous silence comme le voudrait l’extrême-gauche pour en faire un martyr de cette même société qu’elle honnie tout autant.

Cette double instrumentalisation de ce cas dramatique qui a permis à des casseurs et pilleurs de semer le désordre en espérant créer le chaos (au bonheur du RN et de LFI) est à condamner sans réserves.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]