jeudi 29 juin 2017

Actualités du Centre. Raffarin: En marche! est une «formation politique centrale»

Jean-Pierre Raffarin
Dans une interview au quotidien Le Monde, Jean-Pierre Raffarin – qui a décidé de quitter la vie politique active en septembre prochain – estime «que des centristes de l'UDI et des humanistes de LR se rassemblent, c'est une bonne nouvelle. Pour moi, c'est positif et constructif!».
Et il ajoute, à propos du parti de droite, «très franchement, je n'imagine pas faire partie d'une famille politique Les Républicains qui n'aurait pas les centristes en son sein».
Concernant Emmanuel Macron, il estime qu’«aujourd'hui, la politique de l'exécutif me paraît bien orientée, il n'y a pas eu de fautes majeures durant ce premier mois».
A propos de son élection, il affirme que «la France a été au rendez-vous de son histoire: face à la vague populiste, protectionniste et nationaliste, un jeune président s'est levé. Cela fait longtemps que la France n'avait pas eu une image aussi positive. Il ne faudra pas décevoir».
Parlant du paysage partisan, il pense que «le débat droite-gauche aura toujours une certaine place dans la société. Mais, entre la social-démocratie et le social-libéralisme, il y a une proximité, des clarifications à mener et des projets communs à bâtir. Il faut une refondation dans le pays, notamment pour moderniser la Gauche. Son histoire récente a été marquée par l'archaïsme de ses structures, incapables de se moderniser, comme l'ont fait tous les partis socialistes européens».
Mais il n’est pas tendre non plus avec la Droite: «la recherche du consensus à tout prix a conduit à ce que la dérive droitière, depuis le discours de Grenoble, devienne la ligne dominante. Nous avons raté notre modernisation».
Enfin, selon lui, En marche! est un mouvement central: «ce n'est ni vrai ni dans notre intérêt que d'assimiler En marche! au socialisme. C'est une formation politique qui se veut centrale et qui n'est pas achevée. Elle reste donc un enjeu et les réseaux de droite et du centre doivent s'intéresser à sa construction. C'est un grand chantier dans lequel il faut que chacun veille à compter ses briques».


Actualités du Centre. Quand l’UDI ne sait plus où elle est

Lagarde, bien parti pour être le fossoyeur de l'UDI
Avec 18 députés, l’UDI avait réussi à ne pas sombrer mathématiquement parlant lors des dernières élections législatives.
C’est autre chose au niveau politique.
Incapable de savoir où elle est alors qu’un président centriste est à l’Elysée, la confédération qui se réclame du centre-droit est en constante ébullition pour dénoncer tout et son contraire, se fâchant même avec ses alliés, Les républicains constructifs, le lendemain de la constitution d’un groupe commun à l’Assemblée nationale, menaçant même de faire scission!
On comprend que n’étant plus qu’un cartel électoral où certains des élus veulent soutenir Emmanuel Macron quand d’autres attendent tous les jours les faux-pas du président de la république pour le critiquer et l’enfoncer, la formation centriste tente d’exister en multipliant les propos et les prises de position qui n’ont d’écho que chez ceux qui cherchent des voix qui s’en prennent au nouveau pouvoir pour un éventuel buzz médiatique.
Pourtant, ce n’est pas en parlant fort que l’UDI sera un parti fort.
Jean-Christophe Lagarde qui, en 24 heures, s’en est pris tous azimuts à Emmanuel Macron, à La République en marche, au gouvernement d’Edouard Philippe, à ses alliés de droite avec une hargne qui le fait plutôt ressembler à un énervé énervant qu’à un homme politique clairvoyant et responsable semble être toujours à la recherche du beurre et de l’argent du beurre sans avoir aucune ligne directrice politique.
Ses acolytes, tels Philippe Vigier ou Yves Jégo multiplient également les déclarations aussi fracassantes que leur impact est nul.
Résultat, après n’avoir eu aucun de ses membres au gouvernement (alors qu’il y a des MoDem, des LREM, des PS, des LR et des PRG…), l’UDI s’est fait remettre à sa place de petite formation sans envergure à l’Assemblée nationale où tous les postes qu’elle espérait conquérir (une vice-présidence de l’Assemblée, une présidence de la commission des finances et des places de choix dans d’autres commissions) ont été dévolus à d’autres, notamment à ses «amis» de Les républicains constructifs.