2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

samedi 6 décembre 2025

Propos centristes. France – Menaces terroristes pour les fêtes / Budget de la Sécurité sociale / Agression de Poutine contre l’Ukraine / Trump contre la démocratie européenne / Sanctions européennes contre Musk / Recrédibiliser le Bac / Explosion du nombre de candidats au professorat…


Voici une sélection, ce 6 décembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La Russie s’enferme dans une démarche escalatoire et ne cherche pas la paix. Je condamne avec la plus grande fermeté les frappes massives qui ont ciblé cette nuit l’Ukraine, en particulier ses infrastructures énergétiques et ferroviaires. Nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix. Je me rendrai à Londres lundi pour rencontrer le Président ukrainien, le Premier ministre britannique et le Chancelier allemand et faire le point ensemble sur la situation et les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine. L’Ukraine peut compter sur notre soutien indéfectible. C’est tout le sens des efforts que nous avons engagés dans le cadre de la Coalition des volontaires. Nous les poursuivrons avec les Américains pour doter l’Ukraine de garanties de sécurité sans lesquelles il n'y aura pas de paix robuste et durable. Car ce qui se joue en Ukraine, c’est aussi la sécurité de l’Europe toute entière.

> Sur la guerre en Ukraine les choses sont claires : il y a ceux qui veulent la paix et il y a un pays qui s’obstine à la guerre.

> Je salue la signature d'un accord de paix à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. L’engagement des parties et les efforts diplomatiques des États-Unis et du Qatar aux côtés du Togo, médiateur de l’Union africaine, ont permis cette avancée. J'appelle chacun à respecter ses engagements pour une paix durable pour les populations de l'Est de la RDC et des Grands Lacs. À l'image de la conférence que nous avons accueillie le 30 octobre, la France restera engagée pour atteindre cet objectif.

> Des investissements, des partenariats et des projets mutuellement bénéfiques : voilà notre objectif avec la Chine.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]
> L’Assemblée nationale a achevé la discussion en deuxième lecture des trois parties du projet de loi de financement pour la sécurité sociale, sans que - par quatre fois - le Gouvernement n’ait eu à recourir au 49.3. Parole libre, débat libre. Comme promis. Chaque amendement voté porte une part de la volonté de la Nation. Parce que nous avons cherché le compromis, nous avons aujourd’hui un budget de la sécurité sociale pour l’an prochain prêt à être voté. Le Gouvernement a tenu parole, de la déclaration de politique générale à la fin de la discussion parlementaire. Il revient désormais à chaque député de se prononcer en conscience, pour l’intérêt général. La sécurité sociale n’est pas un objet de politique : c’est plus grand que nous, encore plus l’année de son 80ème anniversaire. Chacun peut maintenant endosser ce texte. Il est le fruit de plusieurs semaines de travail parlementaire. Ce n’est pas le texte du gouvernement, ni celui d’un parti politique, mais une avancée voulue par le Parlement, qui affirme pleinement ses prérogatives. Mardi se tiendra encore un dernier débat essentiel : le budget de nos hôpitaux. Le gouvernement fera une dernière proposition, transparente et responsable, qui devra être financée par des mesures structurelles. Enfin, le déficit de la sécurité sociale est encore trop grand pour ne rien faire. Des réformes, dont certaines pourront être prises par décret après concertation, sont nécessaires pour protéger les Français — sans passage en force. Ce projet de loi de financement pour la sécurité sociale n’est pas parfait, mais il est le meilleur budget possible. Personne n’ayant fait la démonstration qu’une majorité existe pour un autre. Ne pas avoir de budget serait dangereux, pour notre protection sociale, nos comptes publics et pour le rôle du Parlement. Sans oublier les progrès sociaux pour tant de nos concitoyens que ce texte porte, et que l’on ne peut pas repousser d’un revers de main. Le débat présidentiel viendra assez tôt pour trancher les plus grandes orientations. Dont celle des retraites. Il faut respecter celles et ceux qui - dans l’hémicycle - sont contre la suspension de la réforme de 2023 : ils l’acceptent par esprit de responsabilité, qu’ils en soient remerciés, et l’histoire retiendra leur rôle d’apaisement. Celles et ceux qui ont combattu la même réforme en 2023 ont désormais la possibilité de se prononcer. S’ils sont sincères, loin des considérations politiciennes et tactiques, ils auront l’occasion démocratique d’y répondre ce mardi. La parole donnée - là aussi - aura été tenue. Place désormais au débat sur le budget de l’État. Dès mercredi prochain, un premier chemin peut être trouvé suite au débat et au vote sur notre effort de défense.

> Je salue l’adoption de la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale par l’Assemblée nationale. Cette étape importante reflète le travail de concertation mené avec les différents groupes et les compromis proposés. Le débat parlementaire se poursuit désormais pour consolider un budget responsable au service de notre Sécurité sociale.

> Le Gouvernement propose plusieurs amendements dans le cadre du budget de la sécurité sociale permettant d’améliorer la vie des ultramarins grâce à : - 100 millions d’euros pour améliorer le système de soins dans chaque territoire ultra-marin - une baisse de 32 millions d’euros du coût du travail à Mayotte grâce à une mise en œuvre anticipée de la LODEOM Ces avancées, essentielles pour nos concitoyens ultramarins, sont conditionnées à l’adoption du PLFSS.

> Le Gouvernement n'engagera pas de 49.3 sur le budget de la Sécurité Sociale. La responsabilité revient aux parlementaires de voter le PLFSS. Sans PLFSS, l’étude d’impact le montre clairement : nous allons tout droit vers 30 Md€ de déficit et une perte de contrôle. Les 20 Md€ de déficit restent accessibles – sans alourdir les prélèvements des Français. Le Gouvernement reste à la disposition de tous les groupes pour bâtir un compromis.

 

► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)

>
(Menace terroriste] Il faut qu'on soit extrêmement présent en termes de protection de voie publique, mais comme on l'est tout au long de l'année. Évidemment, les fêtes de Noël, c'est un moment particulier, il y a une symbolique forte qui fait qu'on renforce notre vigilance sur la voie publique, dans les contacts avec les organisateurs.
Particulièrement cette année, évidemment, mais ce sont aussi les services de renseignement qui renforcent leur vigilance. Je veux rappeler que ces derniers jours, grâce à la DGSI, ce sont trois personnes qui ont été interpellées et qui pouvaient nourrir, avoir des velléités d'actions violentes.

> La menace terroriste demeure toujours très élevée. La menace ne provient plus d'équipes qui pourraient être projetées de l'extérieur, de France, ce sont plutôt des personnes qui sont présentes sur le territoire national et qui se radicalisent en écoutant la propagande d'Al-Qaïda et de Daesh et qui sont susceptibles de passer à l'action. Voilà, ça correspond exactement au profil des individus qui ont été interpellés ces jours derniers et qui sont par ailleurs de jeunes individus. Sur trois personnes interpellées, on avait deux mineurs et un jeune majeur.

> Attention, sur les Champs-Elysées c'est autre chose. Il faut rappeler que l'année dernière, il y avait eu un concert sur les Champs-Elysées pour le 31 décembre, ça n'avait plus lieu depuis plusieurs années, il y avait un concert assez important. Et la décision qui a été prise de ne pas renouveler cette année un concert sur les Champs est une décision qui tient à des considérations de mouvements de foule et de sécurité du public, non pas au sens d'agression mais au sens de mouvements de foule. L'an passé, il y avait énormément de monde qui s'est présenté sur les Champs-Elysées et ça créait une foule extrêmement compacte, dense et donc il ne paraissait pas raisonnable de reproduire, cette année, un concert. Pour autant, les festivités sur les Champs-Elysées auront lieu normalement. Il y a bien un feu d'artifice qui est prévu à minuit. Et on aura beaucoup de personnes qui vont quand même se rassembler sur les Champs mais qui ne seront pas attirées sur le haut des Champs parce qu'il y a un plateau, parce qu'il y a un concert. C'est pour éviter des problèmes de mouvements de foule, ça n'a rien à voir avec des problèmes de sécurité publique. On sait gérer des foules importantes, on sait protéger des foules importantes, on l'a montré pendant les Jeux et on le montre d'ailleurs à chaque 31 décembre à Paris où vous avez parfois jusqu'à un million et demi de personnes.

> J’ai célébré aujourd’hui les 50 ans de la sécurité civile, pilier de notre modèle de protection et de solidarité. De Chido à Garance, des méga-feux aux inondations, nos femmes et nos hommes répondent présents à chaque crise, sans jamais faillir. Fierté et reconnaissance pour cette communauté qui qui incarne courage, engagement et humanité.

 

Catherine Vautrin (ministre des Armées et des Anciens combattants)
> Le budget de la Défense pour 2026, en forte hausse, est indispensable pour soutenir l’emploi, réarmer la Nation et garantir notre souveraineté. En Gironde, j’étais à la rencontre de nos entreprises de défense, elles innovent, recrutent et ont besoin de cette visibilité budgétaire pour sécuriser les commandes et préparer l’avenir.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> Je salue la décision ferme de La Commission européenne de sanctionner la plateforme X. Le Digital Services Act montre toute son utilité : en Europe nous avons des règles et elles doivent être respectées par tous. Avec Anne Le Hénnanf, nous sommes pleinement engagés pour protéger les Français en ligne.
La lutte contre la désinformation en ligne et la prolifération de contenus illégaux est essentielle afin de protéger nos démocraties des dérives réactionnaires. La régulation du numérique est un atout, elle garantit notre souveraineté numérique.

> Bonne nouvelle : l’Europe avance vers l’Union des marchés de capitaux.
C’est un objectif que la France pousse depuis de nombreuses années pour une Europe plus compétitive, plus efficace et plus souveraine !
Je tiens à saluer la qualité du travail nourri par de vastes consultations qui a été mené par la Commissaire Maria Luís Albuquerque. Le paquet présenté marque une étape clé, notamment en proposant un renforcement de la supervision financière européenne.
L’harmonisation des règles et la simplification des procédures de contrôle entre États membres sont essentielles pour faciliter les opérations transfrontalières, réduire les coûts et renforcer la confiance des investisseurs. Une supervision plus intégrée est un levier puissant pour accélérer l’intégration des marchés et redonner à l’Europe la capacité de financer ses ambitions.
L’urgence soulignée par le rapport Draghi nous oblige à avancer vite. Il est temps d’accélérer notre projet d’union de l'épargne et de l'investissement. La France est déterminée à travailler en ce sens avec ses partenaires européens.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Non au boycott d'Israël au concours de l'Eurovision. Jamais la France ne s’engagera dans la voie du boycott d’un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels. Tout s’y oppose dans l'âme et la tradition de notre pays, celle de l’humanisme des Lumières : par la culture, chacun apprend à comprendre l’autre et se retrouve dans ce qu’il y a de plus universel en lui, son humanité. Y a t il meilleur moyen de cultiver la paix ? Je me réjouis que l'Eurovision n’ait pas cédé aux pressions, et que la France ait contribué à empêcher un boycott d’Israël dans cette enceinte. Je regrette profondément que plusieurs chaînes de télévision européennes aient fait un autre choix. J'appelle au refus catégorique de l’obscurantisme promu par les tenants du boycott dans les salles de spectacles comme dans les universités. Faudrait-il, par opposition à la politique d’un gouvernement, pousser la bêtise jusqu’à interdire les romans de David Grossman, les films d’Amos Gitaï, les concerts d’Avishai Cohen et de Daniel Barenboïm ? Assumons sans fard les différends politiques et les désaccords gouvernementaux, si profonds soient ils. Mais laissons la poésie, le cinéma et la musique rapprocher les êtres. Ne laissons pas la brutalisation du monde s'emparer des consciences et dresser les peuples les uns contre les autres. Opposons-lui les armes de l'esprit.

 

Amélie de Montchalin (ministre de l’Action et des Comptes publics)
> [Adoption du budget de la Sécurité sociale] Je suis très déterminée. Les députés doivent avoir conscience que
l’enjeu de ce vote n’est pas de soutenir ou non le gouvernement, c’est de ne pas lâcher les Français. Aujourd’hui n’est pas le moment de se positionner pour 2027, c’est le moment d’empêcher la Sécurité sociale de basculer vers un déficit à 30 milliards d’euros. C’est aussi le moment de donner des moyens supplémentaires pour l’hôpital, de créer des postes de soignants, de mieux financer un nouveau congé de naissance… (…)
Contrairement au
Budget de l’État, il n’y a pas de possibilité d’adopter une loi spéciale pour les finances de la Sécurité sociale. En cas de rejet du texte, les dépenses seront totalement hors de contrôle. Pour moi, aucun député responsable ne peut souhaiter cela. Un rejet serait par ailleurs antisocial - puisqu’il marquerait le retrait des avancées inscrites dans le texte - et antidémocratique puisque le Parlement abandonnerait son pouvoir de décision. Le gouvernement serait contraint de prendre un certain nombre de mesures par décret l’année prochaine pour garantir le bon fonctionnement de la Sécurité sociale. Par ailleurs, la réforme des retraites ne serait pas suspendue.

> Le compromis, ce n’est pas l’unanimisme, ni l’effacement des oppositions. C’est reconnaître qu’une majorité existe pour s’accorder sur l’essentiel, et aujourd’hui l’essentiel pour les Français, c’est leur santé et c’est l’hôpital. Le compromis, c’est admettre une réalité : il y a plus de députés qui veulent que la France ait un budget que de députés qui veulent que ça ne marche pas.

> Ceux qui estiment que les enjeux de finances publiques sont essentiels, comme Édouard Philippe l’a fait lorsqu’il était Premier ministre, savent que voter contre le budget de la Sécurité sociale revient à laisser filer le déficit et fragiliser durablement notre modèle social. Dans tous les groupes, nous échangeons avec des députés qui cherchent le chemin entre ce qui est équilibré, ce qui leur semble utile, et ce qu’ils peuvent accepter.

> Le pays a besoin d’un budget pour fonctionner. Pour l’État, les collectivités, la défense, l‘éducation, la sécurité, l’agriculture, la transition énergétique, nous devons pouvoir investir. Les députés ont la responsabilité et le pouvoir de donner les moyens à la France d’être à la hauteur des enjeux extérieurs et intérieurs.
Dans la vie quotidienne, dans leur entreprise, dans leur commune, des Français qui pensent des choses différentes savent se mettre d’accord. Ils ne comprendraient pas que le seul lieu où il n’y a pas d’accord, ce soit l’Assemblée. Acter cela serait dangereux pour un pays, car c’est en creux dire que les parlementaires sont inutiles, qu’ils sont vecteurs de freins et non de solutions pour les Français.

> Ce qui est bon pour le pays, c’est qu’il y ait un budget et que l’on réduise le déficit. Ce qui est mauvais pour le pays, ce n’est pas le compromis, c’est la dette qui augmente faute d’accord pour la réduire. Enfin, souvenons-nous que l’hiver dernier, le budget de compromis a été amélioré par rapport au budget proposé initialement.

> Les forces politiques ont trois options. La première : s’accorder sur l’essentiel et construire un compromis. La deuxième : décider qu’elles ne peuvent rien bâtir ensemble et donc s’avouer du côté de l’immobilisme. La troisième : censurer le gouvernement, et elles savent très bien que cela mènerait inévitablement vers une dissolution. Chaque parlementaire prendra en conscience sa décision.

> Par souci de transparence et afin de continuer à éclairer les débats parlementaires sur la partie « dépenses » du PLFSS, à l’issue du vote sur l’article 44, le budget de la sécurité sociale que nous examinons est en déficit de 22,5 milliards d’euros hors transferts de l’État pour la Sécurité Sociale et 18 milliards en les incluant.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> La recherche du compromis n’est pas aisée, mais ce dernier est possible si l’on s’en donne collectivement les moyens.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> La République ne vit que si elle se transmet, que si elle s’incarne dans tous nos territoires. Aujourd’hui, avec la jeunesse qui s’engage, avec les associations qui transmettent, avec les élus qui se mobilisent.

 

Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la Transition écologique)
> L'écologie, elle ne doit pas être incompatible avec les grands progrès de ce temps, et qu'il ne faut pas se tromper de combat, et qu'il ne faut pas faire en sorte de ralentir les progrès humains, et qu'il est possible d'avoir des espaces d'aménagement qui soient compatibles avec la préservation de la nature.

> La transition écologique, elle a un coût, mais c'est aussi une opportunité. D'ailleurs, en matière d'emploi, aujourd'hui, il y a une usine sur deux qui ouvre. C'est une usine verte. L'emploi y croit deux fois plus vite que dans l'industrie traditionnelle. Le Président de la République est en Chine aujourd'hui. La Chine, elle a développé de nombreuses industries vertes, parce que c'est une opportunité économique. C'est donc un levier d'action. Maintenant, en effet, il ne faut pas que ça pénalise les Français les plus modestes. C'est précisément pour ça que le Gouvernement soutient les dispositifs de transition singulièrement pour les ménages les plus modestes. On va relever le bonus électrique à 5 700 euros par ménage. C'est loin d'être négligeable. Il faut que la transition se fasse, qu'elle soit juste. Mais moi, je le dis et je le redis : les ménages les plus vulnérables, aujourd'hui, à la transition écologique, ce sont les plus modestes. Il y a une fracture écologique. Et si on pense qu'en ne faisant rien, on ne doit pas accentuer cette fracture écologique, on se trompe lourdement.

> Je préfère qu'il y ait un débat parlementaire, que les parlementaires se parlent et essaient d'aboutir à un compromis. Le 49-3, c'est une forme de solution de facilité. Chacun y est déresponsabilisé. Et vous savez, on est une démocratie mature, dans laquelle les gens sont capables de se parler et d'aboutir à un compromis.

> Personne n'a eu la main qui tremble pour interdire cette plateforme, pour la suspendre temporairement, notamment quand il y a eu ces questions de poupées pédopornographiques ou la vente d'armes. Donc, le Gouvernement n'a pas la main qui tremble face à Shein.

> La loi industrie verte permet d’accélérer les procédures environnementales sans rien céder de nos exigences écologiques. J’ai demandé aux services de la transition écologique de s’assurer de sa pleine application. La bureaucratie est l’ennemie de l’écologie et de l’économie !

> Pour la 6e année consécutive, grâce aux réformes menées depuis 2017, la France est le pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers, notamment en matière de décarbonation.

 

Eléonore Caroit (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> Avec nos partenaires multilatéraux présents à
Rome (WFP, FIDA et FAO). À l’heure où l’insécurité alimentaire est le quotidien de 2 milliards d’êtres humains, ces institutions jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la sécurité alimentaire et la nutrition à l’échelle mondiale.
Ensemble, continuons à œuvrer pour l’éradication de la faim dans le monde, en mobilisant toutes les énergies et expertises.

> À Rome avec mon homologue italien, vice-ministre des Affaires étrangères chargé du Développement. Échanges constructifs sur :
- la participation de l’Italie au sommet One Health du 7 avril 2026
- notre soutien à l’
OMS
- nos priorités pour le G7 que la France présidera
- la mise en œuvre du Traité du Quirinal
- les réflexions de l’Italie à l’approche du sommet « Africa Forward »
Ensemble pour porter, en Européens, des priorités partagées !

 

● Autres ministres
Monique Barbut (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature

> 26% : nouveau record pour les voitures électriques.
Porté par la qualité des véhicules produits les industriels européens, mais aussi le leasing social, les aides à l’achat, le bonus écologique et l’engagement des entreprises, l’électrique franchit un cap : +47% de ventes en novembre et une part de marché inédite de 26%.
Les r
ésultats sont là : la mobilité électrique décolle rapidement en France.
Cette dynamique n’a rien d’un hasard. Elle est le fruit d’un choix politique clair et assumé : faire de la l’électrification des transports, le secteur le plus émetteur, l’un des piliers de notre action publique. Ce choix s’inscrit dans notre trajectoire climat, dans le respect de l'Accord de Paris, et dans une stratégie cohérente pour réduire durablement nos émissions, limiter nos dépendances aux énergies fossiles et faire de la décarbonation un atout pour notre industrie.
Sans la politique volontariste et l’engagement de la France, ce décollage n’aurait pas eu lieu.
Et nous ne relâchons pas les efforts.
Avec la p
érennisation et le renforcement du bonus écologique pour 2026, nous irons encore plus loin, pour accélérer la décarbonation, soutenir notre industrie automobile et rendre l’électrique accessible à tous.

> Pour la première fois, l’ensemble des auteurs du GIEC sont réunis au même endroit. Et c’est en France, à Saint-Denis, pour une réunion de 5 jours.
Organiser cette réunion est extrêmement important, car leur travail nous permet, en tant que décideurs publics, de parler la même langue. Et d’ainsi avancer ensemble vers un objectif commun.
Cette langue, c’est celle des réalités scientifiques.

 

Edouard Geffray (ministre de l’Education nationale)
> Mon but, c’est que les bacheliers arrivent avec un sésame qui corresponde vraiment à leur niveau au moment d’entrer en études supérieures. Je veux redonner la valeur et la crédibilité du baccalauréat. (…)
On avait plus de 2% de nos élèves qui finissaient par avoir le bac alors que ça ne correspondait pas à leur niveau réel. Le bac, c’est un examen qui certifie un niveau. Donc il ne faut pas mentir aux gens sur leur niveau.

> Il y a (...) un vrai enjeu de crédibilité du baccalauréat. Il faut que les professeurs qui examinent les copies aient des consignes d'exigence claires. J'estime qu'une copie qui n'est pas écrite de manière intelligible, c'est-à-dire avec un niveau d'orthographe, de syntaxe et de grammaire absolument déplorable, ne peut pas avoir la moyenne.
[Concernant les «points jury»], pour le bac 2026 et les suivants, le coup de pouce maximum sera limité à hauteur de 0,5 point sur la moyenne générale à l'examen. (…)
Aucun repêchage ne sera possible en dessous de 8/20", ajoute-t-il. Des mesures qui doivent être formalisées dans un décret vendredi.

> Le nombre de candidats au concours pour devenir professeur a doublé. C'est donc 88.000 inscrits au concours premier degré (primaire) et autant ou un peu moins pour le secondaire (collège-lycée). (…)
Aux concours externes, ceux qui nous permettent de pourvoir le plus de postes, où on avait une chute importante des étudiants, ça a doublé. Donc c'est assez considérable. (…)
Ce qu'il faut regarder c'est le détail: il y a beaucoup plus d'étudiants de licence qui se sont inscrits qu'il y en a en master, donc ça veut dire qu'effectivement la réforme a l'effet attendu. Autrement dit on élargit l'assiette de nos candidats.

> [Etat condamné pour non-remplacement d’un professeur] Ce n’est pas normal, ce n’est pas satisfaisant. Mais c’est pas pour autant que c’est facile de remplacer. Il faut se mettre à l’échelle d’un ministère qui a 800.000 professeurs dans 60.000 implantations. Donc assurer le remplacement partout, c’est objectivement difficile. On assure aujourd’hui le remplacement à 95% dans le second degré. Ce n’est pas assez et parfois on a des situations comme celle-ci qui ne devrait pas exister mais pour lesquelles on est confronté à des difficultés de vivier.

Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> [Budget de la Sécurité sociale] J'entends les doutes qu'émettent les uns et les autres (...) mais enfin quelle est l'alternative. Comment fait-on une fois qu'on a dit «on ne veut pas voter».

> [Budget de la Sécurité sociale] Il n'y aura pas d'augmentation des franchises médicales dans le budget qui est étudié (...) Si on renonce à cette mesure-là parce qu'on écoute l'Assemblée nationale, il faudra trouver des mesures d'économies à mettre en face.

> [Budget de la Sécurité sociale] Il y avait 23 milliards d'euros de déficit cette année, il est évident que la cible du déficit doit être inférieure au déficit de cette année. On maintient une cible à 20 milliards d'euros.

> [Budget de la Sécurité sociale] S'il n'y a pas de vote, (...) nous ne pourrons pas mettre en place de loi spéciale. Nous démarrerons l'année 2026 sans budget de la Sécurité sociale, avec un déficit qui filera de façon incontrôlée

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de l’Europe)
> Union des marchés de capitaux, 28eme régime, simplification : face à la concurrence internationale, soutenons nos entreprises, renforçons notre marché intérieur.

> Notre marché, nos règles. Je salue la décision de la Commission de sanctionner X pour infraction au Digital Services Act . Les plateformes doivent garantir la transparence, lutter contre les pratiques trompeuses et ouvrir l’accès aux données pour la recherche.

> On ne boycotte pas un peuple. La France ne boycottera pas l’Eurovision et y a toujours soutenu la participation d’Israël et de ses artistes. Nous ne céderons pas à cette campagne aux relents nauséabonds.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 

> Depuis 3 ans, on me dit que la France n’aurait pas la culture du compromis. J’ai toujours défendu l’inverse. Aujourd’hui, les parlementaires l’ont montré : le compromis fonctionne et fait avancer le pays. Il faut poursuivre cette dynamique.

> Une première étape franchie : l’Assemblée nationale a adopté la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale. Le compromis ne naît jamais par hasard : il se construit, patiemment, lorsqu’on accepte de se parler, de se comprendre, de chercher ensemble. J’ai toujours défendu cette méthode : le dialogue et la constance permettent d’avancer. Elle doit nous guider pour la suite de nos travaux, afin que nous puissions adopter un budget pour la Sécurité sociale.

> Sur des sujets essentiels, le compromis est possible ! Registre national du cancer adopté à l’unanimité, proposition de loi sur le remboursement intégral des soins liés au cancer du sein : pour protéger les Français contre le cancer, nous avons su dépasser les clivages.

> On ne naît pas égale, on le devient. Les inégalités économiques, sociales et politiques persistent, mais nous aussi. Au Forum Femmes & Challenges, je le dis : nous ne voulons plus être « l’avenir de l’homme », nous sommes le présent du monde. Alors osez. Parlez. Prenez votre place. Le plafond de verre ne tombera que si nous le faisons voler en éclats.

> J’ai vraiment la conviction qu’au sein de l’hémicycle, une majorité de députés veulent réussir. À nous de transformer cette volonté en actes.

> Il faut donner sa chance au débat parlementaire. L’Assemblée nationale doit débattre et aller au vote. J’appelle chacun à faire un pas vers les autres : un compromis sur le budget est à portée de main.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Non aux hausses d’impôts : grâce à notre travail sans relâche à l’Assemblée nationale, les épargnants, les classes moyennes et les propriétaires ne seront pas touchés par la hausse de la CSG qui avait pourtant été votée en première lecture !

 

Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Nous nous tiendrons toujours en première ligne pour défendre l’apprentissage et donc la rémunération des apprentis.

 

Agnès Pannier-Runacher (députée)
> Nous avons achevé l’examen du budget de la Sécurité sociale sans qu’aucun 49.3 ne soit utilisé. C’était l’engagement du Premier ministre, il est tenu. Je regrette le manque d’ambition de ce texte sur le volet dépenses car nous ne pouvons nous réjouir du niveau de déficit. Je regrette que seul le bloc central ait eu le courage de porter des mesures d’économies qui n’ont pas été votées faute du soutien d’autres groupes politiques. Ce n’est donc pas un moment de triomphe, mais c’est un moment de responsabilité et de compromis. Nous avançons quand chacun accepte de sortir des postures. Et je remercie les groupes politiques qui, en dehors du RN et de LFI, ont accepté de le faire avec pour objectif d’assurer la stabilité de notre pays et de donner de la visibilité aux Français. À présent, poursuivons dans cet état d’esprit pour le budget de l’État. Soyons à la hauteur des enjeux.

 

Prisca Thevenot (députée)
> 5ᵉ jour du calendrier de l’Avent : sans surprise, la gauche ouvre encore la case taxes. Ce matin, j’ai rappelé au gouvernement qu’un compromis se construit sur un point d’équilibre et jamais en sombrant, encore et toujours, dans la folie fiscale de la gauche.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Tout n’est que soumission à Poutine dans les propos de Jean-Luc Mélenchon. C’est la Russie qui est l’origine de cette guerre et qui la poursuit avec une brutalité sans limites. Nous, Européens, défendons notre sécurité et la liberté de notre continent face à puissance impérialiste.

 

Marie Lebec (députée)
> La fertilité n’est pas qu’une affaire de femmes. Les jeunes filles sont suivies par un gynécologue dès l’adolescence, et c’est normal. Alors pourquoi n’existe-t-il aucun parcours de suivi pour les hommes ?

> Le RN fait fausse route. En plus, ils ne sont ni honnêtes, ni transparents. On le voit dans leurs votes à l'Assemblée nationale, typiquement sur les hausses d'impôts qui ne sont pas assumées, sur leur abstention sur la nationalisation d'Arcelor Mittal... Ils font fausse route.

> Faire des compromis, ce n’est pas écraser l’autre. La décision courageuse du Premier ministre de renoncer au 49.3 a été saluée par tous les groupes : elle permet un vrai débat. À nous, parlementaires, de prendre nos responsabilités et de trouver un accord où chacun se retrouve. C’est possible.

> C’est un peu désespérant de voir certains s’opposer au budget avant même la discussion. La balle est dans le camp des parlementaires : à nous de montrer que nous pouvons avancer sur ce budget, puis débattre sereinement d’autres sujets pour défendre nos convictions. Il reste des avancées importantes à voter d’ici 2027. Nos compatriotes, nos acteurs économiques et nos partenaires internationaux attendent de nous responsabilité et stabilité.

 

Paul Midy (député)
> [Intervention à l’Assemblée] A un moment, il va falloir qu’on s’arrête ! Ça fait deux mois que dans cette Assemblée, tout le monde a des idées pour augmenter les taxes et les impôts : il faut arrêter ça ! La France est déjà championne du monde de l’impôt : ce titre lui est acquis, elle doit maintenant viser celui de championne du monde de la croissance et de l’augmentation des salaires !
Ensuite, seconde horreur : on ne peut pas se plaindre à longueur de temps, et à juste titre, que trop peu de Français bénéficient des bons résultats de leur entreprise et de dividendes, tout en voulant surtaxer l’intéressement et la participation !
Laissez les Français tranquilles ! Développons l’intéressement et la participation ! Plus il y a de primes Macron, mieux c’est.
Allons plus loin encore : si on veut que les Françaises et les Français touchent la totalité des bénéfices des bons résultats de l’entreprise, il faut faire la retraite par capitalisation !

> Avec Jean-Luc Mélenchon, c’est 100% fake news et mensonge M. Mélenchon : toutes les aides aux entreprises sont évidemment conditionnées, et vous le savez ! Elles sont toutes conditionnées, comme celles que vous aviez vous-même mises en place lorsque vous étiez ministre pour soutenir les entreprises qui embauchent des alternants.

> Victoire : une taxe inique de plus supprimée grâce à mon amendement voté par notre groupe! Cette fois-ci, certains voulaient surtaxer la prime Macron et les dispositifs de partage de la valeur pour les salariés, l’intéressement et la participation. On ne peut pas s’émouvoir que les Français ne bénéficient pas assez des dividendes et des bons résultats de nos entreprises, que cela est réservé aux seuls actionnaires, et proposer de surtaxer les outils de partage de ces résultats avec les salariés !

> Ma réaction face à certains députés qui se cachent derrière des termes techniques pour justifier des horreurs. « Il serait utile de baisser les allègements généraux », ça veut dire « augmenter les charges sur le travail » et donc « créer du chômage ». Simple. Basique.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)

> L’Assemblée vient d’adopter la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale, ouvrant la voie au débat sur la dépense. Elle l’a fait par le dialogue et le compromis. Je le dis très clairement : ce vote est une défaite pour l'attelage LFI/RN prêt à tout pour tirer profit de l'affaiblissement de la France. Il met en évidence ceux qui font le choix du chaos. C'est donc une bonne nouvelle pour celles et ceux qui veulent donner un budget au pays. Sans PLFSS, le déficit de la Sécurité sociale dépasserait les 30 Md€. Nous allons désormais pouvoir aborder la troisième partie de ce PLFSS. Ce texte n'est pas parfait. Mais ce vote confirme une chose : dans la situation politique que nous connaissons, le compromis est possible. Vous pouvez compter sur les députés Démocrates pour faire tout ce qui est en notre pouvoir pour franchir les prochaines étapes, sans outrance ni invective, avec une seule boussole : l'intérêt supérieur de la Nation et le quotidien des Français.

 

● Parti radical 

> La loi de 1905 c'est la promesse républicaine qui fonde nos libertés. Pour ses 120 ans, le Parti radical réaffirme avec force la laïcité et sa modernité.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
> Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les États-Unis se détournent de leurs alliés historiques. L’Europe n’a pas été épargnée. Donald Trump montre de jour en jour son désintérêt pour le sort de l’Ukraine et ses accointances avec Vladimir Poutine. Lui qui ne connaît que le rapport de force, s’est inscrit dans une logique de guerre commerciale, avec de nouveaux droits de douane et des menaces répétées à l’encontre de l’UE. Son administration ne cesse de cibler nos lois européennes, qu’elles soient numériques ou environnementales. Nous n’oublions pas non plus l’agressivité et les leçons de morale honteuses du vice-président JD Vance à Munich en février dernier. Aujourd’hui, les États-Unis de Donald Trump ont franchi un nouveau cap dans leur hostilité vis-à-vis de l’Europe. La Maison Blanche a publié un document sur sa nouvelle Stratégie de sécurité nationale, dont une partie est « dédiée » à l’Europe. L’administration Trump y pointe du doigt le modèle européen et les valeurs qui en découlent. Ce modèle, nous l’avons choisi, de manière souveraine. Les États-Unis de Donald Trump n’ont pas à s’immiscer dans nos politiques intérieures et n’ont pas à s’arroger le droit d’imposer leur vision ultra-conservatrice en Europe. L’Europe n’a pas à se faire dicter ses choix par d’autres puissances. Elle doit se rendre compte, une bonne fois pour toutes, que les États-Unis de Donald Trump ont fait le choix de nous tourner le dos et de renier notre alliance. C’est notre capacité à prendre notre destin en main qui renforcera notre puissance. Car ne l’oublions pas : nous sommes une puissance. Nous devons simplement nous comporter comme telle. Nous ne renoncerons pas à notre souveraineté réglementaire. Nous ne renoncerons pas non plus à notre autonomie stratégique, que nous continuons de bâtir.

> Nous saluons l'amende infligée à X pour violation du DSA ! Il s’agit d’un message clair : aucune plateforme n'est au-dessus du droit !
Sandro Gozi: « Cette décision doit marquer le début d'une application plus rigoureuse de la loi. »

> Les géants du numérique ne se conforment pas à nos règles ? Ils en paient le prix. La Commission européenne a (enfin !) sanctionné la plateforme d’Elon Musk pour violation de notre réglementation numérique (DSA). X se voit infliger une amende de 120 millions d’euros. Nos règles ne sont pas là pour être négociées, mais pour être appliquées. Point. Nous le répétons depuis des mois : la Commission d’Ursula von der Leyen ne doit pas trembler devant les pressions américaines. Elle ne doit pas transiger. Car c’est de notre souveraineté et de notre modèle européen dont il s’agit. Le DSA établit un principe simple : ce qui est interdit hors ligne doit l’être également en ligne.

 

Valérie Hayer (députée, présidente)
> La Maison Blanche vient de publier un document sur sa nouvelle Stratégie de sécurité nationale. La section consacrée à l’Europe est d'une rare hostilité, parlant entre autres «d'effacement civilisationnel», «remise en cause de la liberté d’expression», «perte des identités nationales». Ce document est inacceptable et dangereux. L'administration Trump n'a pas à se mêler de nos politiques intérieures. Elle n’a pas à remettre en cause ce qui fait l’Union européenne, ses valeurs, ses choix démocratiques. Elle n’a pas à tenter d’importer sur notre territoire la vision xénophobe et ultra-conservatrice des réseaux MAGA. Non, nous ne renoncerons pas à notre modèle de liberté d’expression. Nous ne renoncerons pas à la protection de nos enfants sur les réseaux sociaux. Nous ne renoncerons pas à notre souveraineté réglementaire. Les relations transatlantiques demeurent cruciales, mais avec tous ceux qui respectent l'UE. Car cette nouvelle Stratégie est une confirmation : cette administration Trump est un ennemi de l’Europe. Nous devons cesser de nous comporter en ami avec elle. Alors, avançons dans l'autonomie stratégique de l'Union européenne ! Accélérons sur la compétitivité et la défense européenne, mettons fin à toutes nos dépendances ! Nous sommes les seuls maîtres de notre destin.

> De retour de réunions de haut niveau à Washington avec notre délégation parlementaire, j’ai constaté un fossé frappant entre une Maison-Blanche totalement déconnectée de la réalité et les voix beaucoup plus mesurées des parlementaires et experts politiques américains. Il est évident que le président Trump est de plus en plus isolé de ses propres experts, préférant s’appuyer sur un cercle restreint de conseillers malavisés. Cette dynamique a engendré un document profondément erroné et stratégiquement dangereux, présenté aujourd’hui comme une stratégie de sécurité nationale.
> L’Europe doit tenir ses promesses : nous devons accélérer le développement de nos capacités de défense, adapter notre compétitivité à une nouvelle réalité géopolitique et technologique, et impulser l’innovation, la résilience et l’indépendance stratégique européennes à un rythme sans précédent. Ce moment exige détermination, clarté et ambition.

 

Stéphanie Yon-Courtin (députée)
> 120 M€ d’amende pour X: l’Europe montre ses muscles. Et non, JD Vance, ce n’est pas de la «censure», c’est faire respecter la loi. La transparence n’est pas du «garbage», c’est la base d’une démocratie moderne. Nos règles ne sont pas à vendre, ni aux milliardaires capricieux ni à ceux qui préfèrent laisser la jungle numérique prospérer.

> Les Européens épargnent beaucoup… mais investissent peu. Résultat ? Des milliards dorment sur des comptes bancaires et financent la croissance ailleurs au lieu de soutenir nos entreprises, notre innovation, notre transition climatique.

 

Nathalie loiseau (députée)
> Qui ose encore prétendre qu’on exagère les menaces ?Les fusiliers marins ont tiré sur des drones au-dessus de la base navale de l’Île Longue, abri des sous-marins nucléaires français.

> La Commission européenne impose une amende à X pour non-respect du DSA. Il était temps de montrer qu’on ne badine pas avec nos règles. Il faut s’attendre à une réaction brutale de Washington. Commission fines X €120 million under the Digital Services Act.

> À quel moment ces avoirs russes givrés disent-ils : « il ne faut pas que la Russie fasse la guerre »? Jamais. Rappelez-vous Mitterrand : : « les pacifistes sont à l’Ouest, les missiles à l’Est ». Quant à la diplomatie, elle ne cesse d’être tentée, Poutine ne cesse de s’en moquer.

> Dmitry Medvedev menace l’Europe si les avoirs russes gelés sont prêtés à l’Ukraine. Moscou tente tout, depuis les fausses négociations de paix jusqu’aux menaces de guerre, pour décourager les Européens. Céder à l’intimidation serait une impardonnable faiblesse de la part des Européens.

 

Sandro Gozi (député)
> La Commission agit enfin et l’Europe envoie un message clair : nos lois ne sont pas optionnelles. Musk et ses alliés crient à la censure pour masquer une vérité simple : la transparence et la sécurité priment. Qui veut intimider l’UE trouvera un continent qui ne plie pas.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)

> Lorsque j’entends la petite musique qui dit que la planification ne sert à rien, je le dis, nous avons besoin d’un Plan.

> La démographie c’est par définition le temps long, mais le choc démographique est déjà là. 2025 est la première année, depuis 1945, où nous comptabilisons plus de décès que de naissances, et ce n’est pas une bonne nouvelle. Cela veut dire qu’il faut adapter nos politiques. Se demander quel sera l’impact de la démographie sur nos écoles, sur la population active, sur les secteurs en tension, sur les réseaux de transports, sur la politique du logement, cela se pense, ça s’organise, ça se concerte et ça se planifie.

> Si la France, dit l’ancien ministre des Transports, dispose d’un bon réseau à grande vitesse, cela est moins le cas pour le réseau intercités plus ancien, en mauvais état, qui mérite des investissements massifs. (…)
On parle souvent de nouvelles lignes, mais il faut commencer par entretenir nos réseaux, cela fait partie du patrimoine des Français. On ne peut pas laisser ces réseaux s’abîmer. Le changement climatique accélère les tensions sur les réseaux. Il faut que l’on investisse. La France doit rester un grand pays d’infrastructures. On doit aller plus vite, avec plus de sécurité juridique

> Une fois qu’un projet est engagé, il doit aller au bout. Nous sommes le pays d’Europe le plus long compliqué pour ses procédures en matière d’investissement.

> Nous affrontons les mêmes défis [en Europe]: décarboner, avoir une énergie plus verte, pas trop chère. Nous avons des sujets de défense aussi. D’autre part, 20 pays sur 27 sont aussi confrontés au sujet démographique. Nous y répondrons sans doute différemment car nous avons tous nos identités et nos débats nationaux, mais il faut se comparer.

 


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