dimanche 19 janvier 2020

Présidentielle USA 2020. Sondages – Biden toujours en tête, Bloomberg arrive

En ce début d’année 2020 et alors que s’ouvre mardi 21 janvier le procès en destitution de Donald Trump devant le Sénat, les candidats démocrates centristes se montrent à leur avantage dans les enquêtes d’opinion, tant pour ce qui est de l’élection générale où ils devancent le président sortant qu’en ce qui concerne la primaire démocrate.
Joe Biden demeure en tête largement dans les agrégateurs de sondages en étant le meilleur candidat face à Trump et en devançant largement ses concurrents dans la course à la nomination du candidat démocrate (8 points d’avance face à Bernie Sanders, près de 14 points d’avance face à Elizabeth Warren et plus de 21 points sur Pete Buttigieg et Michael Bloomberg).
Quant au nouveau venu dans la présidentielle, l’ancien maire centriste de New York, Michael Bloomberg, il poursuit sa montée en puissance se classant désormais cinquième de la primaire démocrate, quasiment à égalité avec le quatrième, l’ancien maire centriste de South Bend.
Mais ceci n’est peut-être pas une bonne nouvelle pour le camp centriste.
En effet, la dynamique Bloomberg pourrait à terme, menacer la première place de Joe Biden.
Pour l’instant, l’ancien vice-président de Barack Obama ne semble pas pâtir de celle-ci.
Le dernier débat entre les candidats démocrates à l’investiture qui s’est déroulé dans l’Iowa, juste avant le caucus qui y est organisé le 3 février prochain, a montré que Biden gardait la main face aux candidats de gauche Sanders (qui retrouve une dynamique) et Warren (qui perdu la sienne).
Rappelons que le Parti démocrate organise donc son premier caucus le 3 février  dans l’Iowa puis, dans la foulée, sa première primaire le 11 février dans le New Hampshire.
La convention qui choisira le candidat du Parti démocrate se tiendra du 13 au 16 juillet 2020 dans la ville de Milwaukee (Wisconsin).


Vues du Centre. Montrer ses muscles, argument démocratique?!

Par Jean-François Borrou

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.

Montrer ses muscles a toujours été une arme politique majeure des régimes totalitaires.
Mais, à l’inverse, une démocratie n’organise-t-elle pas le débat politique avec la parole libre pour justement éviter cette violence?
Or, voici que dans nos pays démocratiques actuels, notamment en France mais pas seulement, on semble légitimer le recours à la violence en en faisant un argument politique comme un autre.
La banalisation, en particulier dans les médias, qui est en train de se faire des actes violents perpétrés par des énergumènes portant des gilets jaunes ou manifestant derrière des bannières syndicales de la CGT et de SUD est très préoccupante.
Parce que c’est justement en instaurant des atmosphères de peur, voire de terreur, que les extrémismes parviennent à déstabiliser de l’intérieur les démocraties pour, in fine, s’emparer du pouvoir.
Quand les gilets jaunes saccagent et incendient des locaux d’élus simplement parce qu’ils ne pensent pas comme eux, comment ne pas faire des rapprochements avec les boutiques juives saccagées lors de la nuit de cristal par les nazis ou les autodafés de livres «subversifs» par les mêmes?
Quand les militants de syndicats d’extrême-gauche saccagent les locaux et agressent les membres d’un syndicat qui ne partage pas le même point de vue et tentent de s’en prendre à un président démocratiquement élu comment ne pas faire de rapprochements avec les Bolchevicks pendant la révolution russe qui s’en prirent à tous ceux qui tentaient d’instaurer une démocratie dans le pays?
C’est d’ailleurs ce qui permet de parler d’«alliance naturelle» entre les gilets jaunes et la CGT.
A ceux qui pensent que ces rapprochements sont un peu excessifs, qu’ils se rappellent (ou s’informent) pour savoir comment les déstabilisations des régimes démocratiques au siècle précédent se sont déroulées.
Au départ, de simples provocations, de la violence «pas trop grave», des insultes et une constante volonté de délégitimiser les institutions démocratiques.
Puis, crescendo, la violence s’est étendue sur toute la société, même sur ceux qui trouvaient, à cette époque, que certains des rapprochements que je fais aujourd’hui étaient sans doute excessifs…
Alors, il faut dire sans faiblesse, sans aucune concession: montrer ses muscles ne fait pas partie et ne fera jamais partie du débat démocratique.
Jamais.
Enfin, je rappellerai à mes confrères journalistes qu’on ne peut qualifier les blocages de deux entreprises – la SNCF et la RATP – de «grève historique» quand ils sont le fait de 5% ou 10% de leurs salariés.
Les bons termes sont sabotage économique, prise en otage des usagers ainsi que violence et intimidation physique et psychologique contre ceux qui voudraient travailler.
Mais cela ne s’appelle vraiment pas «grève historique»…

Jean-François Borrou