mercredi 25 mai 2016

Présidentielle 2017. La candidature de Juppé «intéresse» Bayrou…

Alain Juppé & François Bayrou
Plus la campagne présidentielle avance, plus les sondages sont encourageants vis-à-vis d’une candidature de François Bayrou plus ce dernier met des bémols à son soutien à Alain Juppé.
Dans une interview à la chaîne LCP, il a déclaré qu’ «il y a l’effort que propose Alain Juppe, cet effort m’intéresse» pour expliquer qu’il soit «allié» et non «rallié» au maire de Bordeaux dont il trouve «la personnalité» «intéressante», ajoutant dans la foulée qu’il avait des «nuances» avec ses positions et qu’il en discuterait le moment venu avec… l’intéressé.
On se rappelle que voici peu de temps, François Bayrou a affirmé vouloir «faire bouger» Alain Juppé pour qu’il se rapproche de ses positions centristes.
Ce dernier avait répliqué sèchement qu’il n’avait pas d’accord formel avec le maire de Pau et qu’il acceptait son soutien simplement parce qu’il ne voyait pas pourquoi il le refuserait (sic).
Tout dans les comportements des deux hommes montre que leur «alliance» pour Bayrou et son «ralliement» pour Juppé ne sont pas indestructibles, loin de là.
Plus, on peut même estimer que le soutien de Bayrou devient de plus en plus mou au fil du temps et des sondages favorables au président du MoDem.
D’ailleurs, François Bayrou a, dans la foulée, ajouté sur LCP que «si cela n’est pas cette solution là (ndlr: Juppé), alors il faudra proposer autre chose, je dis cela en essayant de m’abstraire du contexte électoral dans lequel nous sommes».
Cette phrase sibylline, une de plus de Bayrou par rapport à Juppé, peut vouloir dire que si Juppé n’est pas le candidat LR il faudra une candidature du Centre mais aussi que si la candidature Juppé n’est pas centro-compatible alors il faudra envisager une la présence d’un centriste face au maire de Bordeaux.
A noter également que François Bayrou a encore taclé Emmanuel Macron qui empiète ses plates-bandes.
A la question de savoir si celui-ci avait raison de prôner le «ni gauche, ni droite», il a estimé que «Je ne crois pas qu’avec une double négation, on fasse une affirmation. Je crois qu’il faut avoir une constance. Emmanuel Macron qui est au gouvernement dans un des ministères les plus exposés aujourd’hui. C’est principalement sur ce champ que je voudrais voir une affirmation et une pensée nouvelle. Pour l’instant je ne les vois pas très bien».
Et pan!


Alexandre Vatimbella


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Présidentielle USA 2016. Quatre sondages en faveur de Clinton, Sanders joue la carte du pire

Bernie Sanders & Hillary Clinton
Cinq nouveaux sondages sur l’élection présidentielle américaine du 8 novembre prochain ont été publiés dont quatre qui donnent Hillary Clinton en tête et un qui la donne a égalité avec Donald Trump.
Le sondage de Morning consult met Clinton à 38% et Trump à35%.
Celui de NBC News donne respectivement aux deux candidats, 47% et 43%.
L’enquête d’American consult, elle, est la seule qui les met à égalité parfaite, 46%-46%.
L’institut Schoen consulting place Clinton en tête avec 44% contre 42% à Trump.
Enfin, la chaîne NBC et le quotidien Wall Street journal donne un avantage de trois points à l’ancienne secrétaire d’Etat de Barack Obama, 46%-43%.
Malgré tout, cette avance est assez faible.
Comme on l’a expliqué, elle vient, entre autres, du soutien massif de l’électorat républicain au désormais candidat officiel du parti alors que l’électorat démocrate demeure encore divisé entre Hillary Clinton et Bernie Sanders.
Ce dernier, d’ailleurs, au lieu de jouer l’unité du Parti démocrate, continue à attiser les braises par des déclarations à l’emporte-pièce, menaçant, par exemple, de «mettre le bordel» à la Convention de Philadelphie qui désignera le candidat démocrate.
Car la stratégie du sénateur du Vermont qui n’a plus aucune chance d’emporter la nomination d’une formation, dont on le rappelle, il n’est même pas membre (Clinton possède 2301 délégués en n’a plus besoin que de 82 pour l’emporter alors qu’il en faudrait 767 à Sanders), est de mettre la main sur cette convention ou, si ce n’est pas possible, d’en faire une foire d’empoigne.
Pour cela, il veut provoquer une sorte d’insurrection des éléments démocrates les plus à gauche mais aussi de tous les jeunes «independents» d’extrême-gauche qui se sont ralliés à sa candidature pour attaquer l’establishment du parti, voire le faire chuter, imposer son programme politique et prendre une place centrale dans les élections de novembre, notamment celles à la Chambre des représentants et au Sénat, pour désigner des candidats les plus à gauche possible et prendre date pour le futur.
Pour justifier son attitude, Bernie Sanders estime qu’il a été défavorisé par les règles des primaires (qu’il connaissait bien avant de se présenter) et qu’il est largement en tête face à Trump dans les sondages (oubliant que c’est avant tout parce qu’il n’a aucune chance de l’emporter et qu’une grande partie de la population ne sait pas qui il est à la différence du promoteur newyorkais).
Bien entendu, il sera obligé d’appeler au soutien et au vote d’Hillary Clinton face à Donald Trump.
Mais tout sera évidemment dans le comportement et les mots qu’il choisira pour savoir s’il s’agit uniquement d’un exercice de style ou d’un vrai ralliement.
De son côté, le candidat républicain a commencé sa campagne haineuse et sale contre Hillary Clinton en expliquant qu’il avait des doutes sur le suicide d’un proche de Bill Clinton en 1993 – alors que toutes les enquêtes de plusieurs commissions ont conclu à ce scénario – sous-entendant qu’il pourrait s’agir d’un meurtre pour l’empêcher de divulguer des secrets sur l’ancien président alors en fonction.
Dans le même, il a fait diffuser un clip présentant Bill Clinton comme un violeur.


Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC


Présidentielle USA 2016

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