mercredi 18 mai 2016

Présidentielle USA 2016. Clinton se rapproche de l’investiture et résiste dans les sondages

Après la primaire du Kentucky qu’elle a remporté et celle de l’Oregon qu’elle a perdu face à Bernie Sanders, Hillary Clinton a engrangé un nombre de délégués supplémentaires qui la rapproche un peu plus de la victoire dans le camp démocrate.
Mais le chemin ne sera pas facile pour la centriste.
On sait depuis des semaines que Sanders ne se retirera pas avant la fin des primaires.
Même si le sénateur socialiste du Vermont sait qu’il n’a plus aucune chance, il continue son parcours en invoquant quatre raisons.
La première est que, quel que soit le résultat des primaires, son but premier est de changer le Parti démocrate, sous-entendu le faire virer à gauche, lui qui, rappelons-le n’en a jamais été membre.
Son idée est donc d’avoir le maximum de délégués possible afin de peser de tout son poids lors de la Convention de Philadelphie pour que le parti adopte une plateforme de gauche et qu’Hillary Clinton soit obligée de se gauchiser afin qu’il lui apporte son soutien officiel dont elle aura besoin pour unifier les démocrates et espérer gagner en novembre prochain.
La deuxième est qu’il est dans une sorte d’ivresse et d’hubris avec les foules qu’il réunit dans ses meetings, avec une jeunesse qui le suit massivement, lui qui jusqu’à présent et à part dans l’Etat qu’il représente, n’avait que peu de notoriété.
La troisième est qu’il brandit systématiquement les sondages en montrant qu’il obtiendrait un meilleur résultat que sa concurrente lors de l’élection générale face à Donald Trump.
Il est vrai que ceux-ci indiquent qu’il gagnerait avec une marge beaucoup plus importante.
Mais, comme il a déjà été dit ici, ces sondages ne reflètent pas du tout la situation qui aura lieu dans les prochains mois.
De même, les analystes s’accordent pour dire que si Sanders était le candidat démocrate offficiel ou celui qui ferait figure de vainqueur des primaires, il baisserait rapidement dans les enquêtes d’opinion car si tout le monde a une opinion de Clinton, nombre d’Américains ne savent pas encore très bien qui il est, ce qu’il veut et quel est son programme, tout en sachant qu’il n’est pas en position de l’emporter.
La quatrième est qu’il pense pouvoir encore gagner.
Même s’il se berce d’illusions –Hillary Clinton est à moins de cent délégués pour atteindre la majorité et il faudrait pour qu’il la batte qu’il gagne toutes les primaires restantes avec près de 75% des voix –, il estime qu’il peut encore faire changer d’opinion les fameux «super-délégués», ceux qui ne sont pas élus mais qui sont membres de droit du collège électoral comme les représentants, les sénateurs, etc.
A l’heure actuelle, Hillary Clinton en compte 524 contre 40 en sa faveur selon les derniers décomptes.
Mais il n’y a aucun raison pour que ceux qui se sont prononcés en faveur de l’ancienne secrétaire d’Etat changent d’avis.
D’une part, parce que Sanders n’est pas membre du Parti démocrate, qu’il n’a rien à leur offrir, qu’ils ne lui doivent aucun retour d’ascenseur et, surtout, d’autre part, parce qu’ils ne sont pas sur ses positions idéologiques.
Le problème est que le sénateur du Vermont est en train de pourrir la situation à l’intérieure du processus électoral démocrate.
Avec ses invectives contre celui-ci alors même qu’il en connaissait les règles avant de se présenter et ses diatribes contre tous ceux qui ne veulent pas prendre partie en sa faveur, il a permis à ses fans de se lâcher et à certains d’envoyer des menaces de mort aux dirigeants et super-délégués du parti, comme ceux de Trump ont fait lors des primaires républicaines.
En outre, sa hargne qui ressemble en beaucoup de points à celle de Trump, risque de détourner une partie de ses électeurs de la présidentielle du 8 novembre, ceux-ci n’allant pas voter pour Clinton.
Aujourd’hui, les dirigeants démocrates se fâchent et demandent à Sanders de cesser ses attaques et de tenir ses troupes.
Quoi qu’il en soit, Bernie Sanders a les moyens financiers de continuer sa campagne sans grands risques sur son futur politique.
Par ailleurs, deux nouveaux sondages donnent Hillary Clinton devant Donald Trump.
Celui de NBC-Survey Monkey la donne à 48% contre 46% au promoteur immobilier newyorkais et celui de Morning consult la donne à 42% contre 40%.
Les deux sondages ont également porté sur un duel Sanders-Trump avec un net avantage du premier sur le deuxième.


Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC


Présidentielle USA 2016

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