vendredi 7 avril 2017

Présidentielle 2017. Sondages: les candidats extrémistes entre 46 et 49,5%!

les 11 candidats à la présidentielle 2017
Les quatre sondages publiés aujourd’hui sont inquiétants avec la montée en puissance des candidats extrémistes puisque ceux-ci totalisent désormais entre 46% et 49,5% des intentions de vote.
Ainsi, ce n’est plus seulement la candidate populiste démagogue d’extrême-droite (Le Pen) qui fait un très bon score mais, désormais, c’est aussi le cas du candidat populiste démagogue de la gauche de la Gauche (Mélenchon).
Tous les deux captent entre 41% et 43% de l’électorat (23%-18% pour Odoxa, 25%-16% pour Opinionway, 24,5%-16,5% pour Ifop et 23%-19% pour BVA).
Derrière eux, le candidat de la droite radicale (Dupont-Aignan), les candidats d’extrême-gauche (Poutou, Arthaud), le candidat d’extrême-droite (Asselineau) auxquels on peut ajouter l’illuminé Lassalle, réunissent entre 5% et 8,5% des intentions de vote (8% pour Odoxa, 7,5% pour BVA, 7% pour Ifop, 5% pour Opinionway).
Ce qui est d’autant plus inquiétant, outre le score important, c’est qu’il semble qu’une dynamique en leur faveur est à l’œuvre actuellement.
Car si Marine Le Pen a baissé quelque peu ces dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a beaucoup monté (il est même à égalité avec Fillon pour BVA) tandis que Dupont-Aignan s’est constitué une base entre 3% et 5% d’intentions de vote et que les «petits» candidats commencent à séduire entre 0,5% et 2% des électeurs.
Du coup, il est possible que, dans les jours à venir, les candidats extrémistes réunissent sous leurs noms plus de 50% des intentions de vote, très mauvaise nouvelle pour la démocratie républicaine et pour la France.
Rappelons que, en outre, les candidats qui ont des affaires en cours avec la justice (Le Pen et Fillon) réunissent entre 42% et 45% des intentions de vote…
Si l’on cherche des spécificités à cette élection présidentielle, voici donc deux des trois principales avec le fait que, pour l’instant, c’est le centro-compatible, Emmanuel Macron qui se retrouverait à l’Elysée.
Voici les résultats des sondages du jour:
- BVA pour Orange et la presse régionale
Au premier tour: Macron et Le Pen (23%), Fillon et  Mélenchon (19%), Benoit Hamon (8,5%), Dupont-Aignan (3,5%), Poutou (1,5%), les autres candidats à 1% et moins.
Au deuxième tour: Macron (61%), Le Pen (39%).
- Odoxa pour le Point
Au premier tour: Macron (23,5%), Le Pen (23%), Fillon (18,5%), Mélenchon (18%), Benoit Hamon (9%), Dupont-Aignan (4%), Poutou (2%), les autres candidats à 1% et moins.
Au deuxième tour: Macron (61%), Le Pen (39%).
- Ifop «rolling» (quotidien)
Au premier tour: Le Pen (24,5%), Macron (23,5%), Fillon (18,5%), Mélenchon (17%), Benoit Hamon (9,5%), Dupont-Aignan (4,5%), Poutou (2%), les autres candidats à 1% et moins.
Au deuxième tour: Macron (59%), Le Pen (41%)
- Opinionway «rolling» (quotidien)
Au premier tour: Le Pen (25%), Macron (24%), Fillon (20%), Mélenchon (16%), Benoit Hamon (10%), Dupont-Aignan (3%), les autres candidats à 1% et moins.
Au deuxième tour: Macron (60%), Le Pen (40%)
(Sondage BVA réalisé du 5 au 7 avril 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1421 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Odoxa réalisé le 5 avril 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1001 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella



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Présidentielle 2017. Macron: la France a besoin d’«un projet positif» et d’«une vision progressiste»

Emmanuel Macron
Dans une interview donnée récemment au magazine américain Time, Emmanuel Macron a affirmé que sa volonté était de «gagner un vote positif» et non être le candidat élu par défaut ou uniquement pour faire barrage à Marine Le Pen.
Il a ajouté: «Je veux convaincre les Français qu’un projet positif et une vision progressiste sont ce qui est le mieux adapté à nos challenges».
Il a également estimé que l’Europe était indispensable pour la France: «Si vous prenez la situation en matière de climat, d’énergie, d’industrie, d’agriculture, d’innovation, d’attaques terroristes, nous avons beaucoup de défis. Mais la meilleur réponse est au niveau européen, parce que vous êtes beaucoup plus crédible, plus fort», notamment «vis-à-vis des Etats-Unis et de la Chine».
Par ailleurs, lors de l’Emission politique sur France 2, le candidat d’En marche! est revenu sur sa volonté d’union des progressistes dans un grand axe central, ce qui constitue, selon lui, l’originalité et la grande force de son projet: «En marche! n’est pas une recyclerie. Je porte l’alternance profonde, pas le tic tac droite-gauche (…) Pour la première fois je dis que je veux faire venir gens de la société civile et réconcilier des familles politiques qui partagent les mêmes valeurs: les sociaux-démocrates, les écologistes raisonnables et européens, le Centre, le centre-droit, les gaullistes sociaux, la droite sociale et européenne».
En outre, il a précisé qu’«un président n'est pas normal. Ce n'est pas quelqu'un de normal car il doit conduire la politique du pays».
Enfin, il a affirmé que l’on pouvait mettre en place une  action politique  bien meilleur et beaucoup plus forte, «qu’on pouvait transformer le pays».


Alexandre Vatimbella



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