Que ce soit au Canada, en Roumanie, en Bolivie, au Royaume-Uni et maintenant aux Pays-Bas, les candidats et partis centristes se comportent plutôt bien.
Voilà qui fait un sort à cette affirmation qui court des réseaux sociaux au monde politique en passant par les médias comme quoi le Centre et le Centrisme seraient en déclin voire en voie de disparition.
Une affirmation véhiculée des Etats-Unis à la France par les extrémistes de gauche et de droite mais aussi par de soi-disant experts politistes et politologues.
Les raisons sont multiples à la résilience mais aussi au succès des centristes.
La victoire d’un centriste à la présidentielle bolivienne et d’un parti centriste aux législatives néerlandaises vient, par exemple, de la faillite de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite qui démontre que le discours populiste ne parvient pas à masquer l’incompétence et l’irresponsabilité des politiciens extrémistes et de leurs idéologies de haine.
Au Royaume-Uni, face à la montée en puissance du parti d’extrême-droite Reform, les Libéraux démocrates centristes sont constamment en hausse et remportent de multiples victoires électorales.
En Roumanie, face à deux candidats d’extrême-droite et pro-russes, c’est un centriste qui a remporté l’élection présidentielle.
Et dans nombre de pays, les centristes gouvernent et plutôt bien que ce soit au Canada, après la victoire récente du Parti libéral, en Irlande, en Équateur ou lorsqu’ils sont dans des coalitions au pouvoir comme au Danemark ou en Suède.
Le Centre demeure ainsi une force politique qui compte et, surtout, qui séduit par son programme social-libéral et sa gouvernance de juste équilibre.
Et s’il connait des difficultés dans certains pays dont les Etats-Unis et la France mais aucun sondage ne laisse présager que le Centre serait en voie de disparition.
Souvent, comme c’est le cas au Venezuela, en Slovaquie ou en Hongrie, le Centre est le principal opposant aux régimes autocratiques parce qu’il représente la démocratie républicaine.
Nicolas Levé
