lundi 8 juin 2020

Vues du Centre. Bien sûr qu’Agnès Buzyn serait une meilleure maire qu’Hidalgo et Dati



Par Jean-François Borrou

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.

Il est possible que, comme le disent les sondages actuels, Agnès Buzyn ne remporte pas la mairie de Paris lors du deuxième tour des municipales, le 28 juin prochain.
Mais cela n’empêche pas que la candidate LaREM serait sans doute une bien meilleure maire qu’Anne Hidalgo ou que Rachida Dati.
En tout cas, une chose est sûre: elle ne serait pas aussi mauvaise!
D’abord, soyons clairs: aucun électeur de Buzyn ne peut voter Hidalgo ou Dati pour faire barrage à l’une ou l’autre comme l’une et l’autre les invitent à le faire pour «voter utile».
Ce sont deux candidates du passé, l’une des temps Delanoé, l’autre de l’époque chiraquienne.
Un passé qui a laissé beaucoup de traces négatives à Paris et de tracas aux Parisiens.
Avec le système Chirac – que Dati, maire de peu d’envergure du VII° arrondissement, s’empresserait de remettre en place avec un brin de sarkozysme mal venu –, la capitale n’était qu’une vache à lait pour les ambitions présidentielles du maire et son goût du faste.
Plus grave, ce système ne servait que ceux qui se trouvaient du bon côté, que ce soit dans les arrondissements détenus par la Droite ou chez les catégories socioprofessionnelles qui votaient «bien».
Ainsi en est-il allé des fidèles collaborateurs, des bons électeurs, voire des commerçants favoris du couple Chirac qui se partagèrent le gâteau notamment, mais pas seulement, en occupant les appartements de la ville que ce soit du côté de Censier ou de la rue de la Fédération, par exemple…
Avec Bertrand Delanoé, dont Hidalgo est la créature (même si les deux ne s’entendent plus très bien…), c’est le système bobo qui a dominé avec la volonté de montrer du doigt tous les mauvais parisiens (ceux des quartiers cossus ou les automobilistes, entre autres), de faire de la communication creuse à tout va et de faire de la capitale à l’image d’une petite ville de province, opération d’ailleurs réussie!
Que d’annonces de mesures écologiques fumeuses dont la volonté était, comme l’avait dit à l’époque l’adjoint à l’environnement de Delanoé, le tristement célèbre Denis Baupin, «d’emmerder les automobilistes», un de ces écologistes idéologues à la vision étriquée et totalitaire qui entourent depuis toujours la maire actuelle et avec qui elle vient de faire à nouveau alliance en vue du deuxième tour, alors même que les rues parisiennes sont jonchées de détritus, que les gens déposent en toute impunité tous leurs meubles cassés et leurs machines hors d’usage sur les trottoirs et que la saleté de la ville frappe tous ses visiteurs.
Quant à la restriction de la circulation automobile, son résultat le plus criant est la multiplication des embouteillages, donc de la pollution, notamment parce qu’aucune offre de transports en commun réelle n’a été mise en place pour permettre une alternative à ceux qui ne voudraient plus prendre leur voiture.
Pour ce qui est de l’obsession des vélos, elle vire au cauchemar, non pas pour les automobilistes mais pour les piétons qui voient souvent leur espace se restreindre ou envahi par des cyclistes qui n’ont que peu le sens civique et ceci avec la bénédiction de la mairie!
Sans même parler des trottinettes électriques…
Alors, c’est bien d’un nouvel élan qu’à besoin Paris et non des vieux réflexes idéologiques d’une droite et d’une gauche qui l’ont ridiculisée depuis plus de quarante ans.
Et Agnès Buzyn ne sera ni Hidalgo, ni Dati, (ni les deux en même temps!) mais elle porte un projet beaucoup plus consensuel et pratique, ce que l’on demande à un programme municipal.
Après la gestion de la Droite puis celle de la Gauche, il serait temps que Paris connaisse la gestion du Centre.

Jean-François Borrou


Propos centristes. France – L’Europe doit inventer une troisième voie; agro-écologie, règle de notre agriculture; on est à 80% d'activité dans le pays; les «colos apprenantes»; LaREM doit rester fidèles au «libérer et protéger»; police, violence et racisme; municipales…


Voici une sélection, ce 8 juin 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- L’Europe doit inventer une troisième voie.
- Le monde dans lequel nous vivons n’est pas un monde polarisé entre deux grands blocs. Les Européens sont là, qui indiquent un autre chemin possible : le chemin du dialogue et de la coopération internationales.
- Le mouvement de protestation qui secoue aujourd’hui l’Amérique nous rappelle que nos démocraties n’en ont jamais fini avec la poursuite de la justice et de l’égalité.
- Le Plan Auto repose sur une conviction : la transition verte de notre industrie automobile, notre souveraineté économique, la réussite de nos entreprises et le maintien des emplois dans nos territoires sont désormais indissociables.

Florence Parly (ministre des Armées)
- Le ministère des Armées s’engage en faveur de l’apprentissage des jeunes. Dès 2020, un financement de 5 millions d’euros supplémentaires permettra d’augmenter de 25% le nombre de contrats d’apprentissage pour atteindre le nombre de 2 000. Cet investissement est indispensable pour nos armées et pour le pays en ces temps de difficultés économiques. Il concerne les secteurs stratégiques de notre défense dans lesquels les jeunes pourront à terme prolonger leur contrat. Cette dynamique s'inscrit pleinement dans la volonté du président de la République et les efforts du gouvernement. Le ministère des Armées est le premier employeur de jeunes en apprentissage de l'Etat.
- On le sait peu, les armées sont très actives et agissent pour l’environnement. Parce que nos activités émettent du carbone, nous avons une responsabilité particulière et nécessaire pour les réduire.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
Masques, gants, mégots, papiers, canettes : ne tolérons pas que ces déchets polluent nos rues, nos océans, notre planète. Les sanctions sont nécessaires : nous les augmentons. Le civisme est la clé.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
L’éducation au développement durable plus que jamais nécessaire! Avec les nouveaux programmes, avec les écodélégués, avec les actions pour la biodiversité, avec nos projets pour le bâti scolaire.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- Je souhaite que l'agro-écologie soit la règle de notre agriculture et que les prix soient juste et rémunérateurs pour les agriculteurs.
- Je combats le communautarisme qui est le délitement de la République.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
- La reprise de l'activité progresse, on est à 80% d'activité dans le pays.
- [Fraude au chômage partiel] Il y aura plus de 50 000 contrôles d’ici la fin de l’été.
- [Emploi saisonnier] [Pôle emploi a proposé] 3 000 offres [en quelques jours]: une offre d'emploi sur deux se voit suivie d'un recrutement.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
- Les habitants des quartiers populaires ont vécu des semaines difficiles pendant le confinement et connaissent des difficultés à partir cet été. Il était urgent d'inventer, avec les collectivités et les associations, quelque chose de nouveau pour en faire une opportunité. Écoles ouvertes, école ouverte buissonnière, «colos apprenantes», accueil de loisirs... autant de dispositifs pour permettre aux jeunes, et en particulier dans les quartiers, de découvrir, d’apprendre ou de faire du sport, dans leur ville ou ailleurs.
- L'objectif des colos apprenantes ? Permettre à 250.000 jeunes de partir en vacances pour découvrir de nouveaux horizons tout en alliant activités pédagogiques, culturelles et sportives. Parmi eux, 200.000 viendront des quartiers prioritaires.

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
- Il n'y a pas de système organisé de racisme dans la police. Il y a du racisme, comme dans un tas d'organisations, qui est l’œuvre de comportements individuels. Nous devons les sanctionner. Mais dans l'immense majorité des cas, la police fait son travail avec grand sérieux.
- C'est difficile pour un mouvement politique qui émerge de constituer des équipes, de faire émerger des profils, en quelques semaines. Le crédit municipal se construit en années. C'est un ancrage long. Cela invite à la patience et permet de semer des graines pour l'avenir.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Les enfants de l'Aide sociale à l'enfance seront prioritaires pour l'accès aux colos apprenantes qui leur permettront de continuer cet été à s'instruire, s'enrichir et s'épanouir dans de nouveaux paysages.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
Les incivilités se multiplient avec le jet de masques par terre. Ce n’est pas leur place ! Et chacun peut contribuer à réduire la production de déchets en préférant les masques textile à filtration garantie, lavables et réutilisables. C’est bon pour la planète et le portefeuille.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
Les déchets plastique liés à la crise du covid19 rappellent que si on veut des océans propres, ça commence par des trottoirs propres. Pour lutter contre les incivilités & la pollution, l’amende pour abandon de déchet sur la voie publique va passer à 135€.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Pour une révolution de l’État local, un État qui n’est pas en surplomb, un État facilitateur, partenaire, qui simplifie les procédures complexes. c’est cet État local qu’il faut développer.
- Une nouvelle ère avec une fidélité à trois valeurs : plus d’écologie, plus de social, plus d’initiatives locales.
- La réalité de l’égalité des chances, c’est une question qui se pose dans les quartiers, dans les territoires ruraux. À nous de permettre à chacun de penser qu’il est possible de choisir son propre destin et de le construire.

Jean-Baptiste Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
Oui, l'avenir à l'économie décarbonée (...) Nous voulons une France et une Europe forte, ça se construit maintenant.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- Je vois beaucoup de réflexes de Pavlov. Chacun ressort son totem du tiroir, pour ou contre : l'ISF, les 35 heures, ... Ce n'est pas l'enjeu. Nous devons au contraire apporter des propositions nouvelles!
- Le confinement a rebattu les cartes de notre rapport au travail. La famille s’est révélée le premier lieu des solidarités. Ouvrons le débat de l’harmonie vie pro / vie familiale en repensant les congés familiaux.
- Je suis entrée en politique avec Jean-Claude Boulard, sénateur maire du Mans qui était co-créateur du RMI et de la CMU, très engagé pour les solidarités. Oui, je suis 100% En marche et oui, j’ai une sensibilité de gauche, c’est mon origine politique!
- La famille c’est le premier lieu d’expression des solidarités. Remettons les congés familiaux sur la table!
- Emmanuel Macron est très sensible & à l’écoute des mobilisations contre le racisme, il a rencontré des acteurs de terrain et travaille au lien de confiance police-population.
- Pour protéger toutes les mères & futures mères, nous avons amélioré le congé maternité des agricultrices et indépendantes qui ont désormais les mêmes droits que les salariées.
- Et s’il restait à conquérir le droit pour les hommes de se consacrer à leur foyer? Je propose que l’on allonge le congé paternité.
- Je souhaite poursuivre le travail commencé sur l’égalité femmes-hommes, que cette question reste prioritaire au gouvernement et dans la société. Nous devrons rester mobilisés pour les droits des femmes!

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Ils représentent 70% de la surface du globe, nourrissent 3 milliards d'individus... Face aux changements climatiques, la valorisation et la préservation des mers et des océans est une urgence. C'est un combat que nous devons tous mener: ils sont notre bien commun.

Stanislas Guerini (délégué général)
- ISF, fin des 35h... Pour sortir de la crise, la gauche et la droite n’ont que leurs réflexes pavloviens. Je ne crois ni à l’un ni à l’autre.
- [Municipales] Nous sommes les nouveaux entrants d’une élection par nature favorable aux sortants. Nous ne l’avons donc jamais abordée avec triomphalisme. Notre ambition reste donc inchangée : notre enjeu, c’est de nous implanter territorialement et cela prend du temps. J’avais fixé deux objectifs. Le premier : faire émerger une génération d’élus locaux de La République en Marche. Je visais 10.000 élus municipaux et c’est un objectif que nous réussirons à atteindre. Deuxième ambition : renforcer la majorité présidentielle localement en travaillant avec des maires qui font du bon boulot et viennent de différents bords de l’échiquier politique, de la gauche, de la droite… On a ainsi accompagné et aidé à la réélection de 74 maires dès le premier tour, avec qui nous travaillerons au sein des conseils municipaux ces six prochaines années. C’est une étape majeure de notre implantation territoriale. Mais cette élection a, il est vrai, conforté les maires sortants. Le contexte particulier a pu jouer. J’ai eu parfois des déceptions de ne pas pouvoir bouger davantage les équilibres installés et l’ordre établi mais il faut savoir le reconnaître et avancer avec humilité. Implanter un mouvement politique localement prend du temps. Cela a pris plus de dix ans au général de Gaulle !
- [Municipales] Pour les municipales, notre objectif a toujours été le même : implanter notre mouvement localement. Pas conquérir telle ou telle ville. Il a fallu plus de 10 ans au Général de Gaulle pour implanter son parti. Cela prend du temps. Nous sommes au milieu du chemin.
- [Municipales] Dans ce scrutin, nous avons accompagné des maires issus aussi bien de la gauche, de la droite que du centre. Je pense à Guy Férez à Auxerre, Gérald Darmanin à Tourcoing, Olivier Carré à Orléans, Nathalie Nieson à Bourg-de-Péage… À Bordeaux et Strasbourg, nos candidats ont fait des alliances avec la droite progressiste que nous soutenons. Ce n’est pas le cas à Lyon ou à Clermont-Ferrand. J’ai estimé que ces alliances avec la droite conservatrice n’étaient pas conformes à nos valeurs et fait le choix difficile de retirer l’investiture de LaREM à ces candidats pour tracer une ligne claire : nos valeurs valent plus qu’un mandat. Cela montre en réalité qu’il y a aujourd’hui, en France, deux droites : l’une européenne, libérale et constructive avec la majorité présidentielle avec laquelle nous travaillons depuis 3 ans et l’autre souverainiste, qui regarde plus à droite qu’au centre et se trouve dans une opposition systématique au gouvernement, avec laquelle nous ne partageons rien. Il faut voir les élections municipales comme locales, mais aussi garder une cohérence politique en distinguant la droite d’Alain Juppé et celle de Laurent Wauquiez.
- La droite française est fracturée entre une droite libérale, européenne, constructive avec la majorité et une droite souverainiste, qui regarde davantage à sa droite qu’au centre et qui s’oppose constamment au Gouvernement. Nous ne pouvons pas travailler avec cette droite-là.
- Avec François Bayrou, on partage l’essentiel. Dans ce moment de crise extrêmement important que nous vivons, pour nos jeunes particulièrement, nous devons nous élever et prendre nos responsabilités. Cela veut dire travailler ensemble sur le fond, sur les idées, consolider la majorité présidentielle, et toujours chercher ce qui nous rassemble. Ce travail-là, rien, aucune divergence locale, aucune tension née au moment des élections, ne pourra l’empêcher. Après, que sur une élection locale il puisse y avoir des choix qui ne soient pas convergents, c’est bien normal et cela ne nous empêchera pas de construire la suite ensemble.
- Nous sommes dans un moment particulier où les cartes sont rebattues. Plus que jamais, La République en Marche doit être force de propositions. Particulièrement pour notre jeunesse. J’ai une obsession : c’est que la jeune génération ne soit pas sacrifiée. Nous devons leur proposer un projet de société et assurer un avenir à chacun de nos enfants et petits-enfants. On doit dès à présent se réinventer, comme le président nous a invités à le faire. C’est en positionnant LaREM comme le mouvement de l’avenir qu’on continuera à donner du souffle, comme celui qui avait porté Emmanuel Macron en 2017.
J’ai proposé à nos 400.000 adhérents de réformer de fond en comble nos statuts pour donner plus de pouvoir au local et faire place à plus de démocratie interne au sein du mouvement. Notre organisation a été trop verticale jusqu’à présent. Le temps est venu d’insuffler plus d’horizontalité. C’est aussi de cette manière que nous donnerons un deuxième souffle à LaREM.
- La question n’est pas celle d’un virage à droite ou à gauche, mais d’être fidèle à notre promesse de dépassement des clivages et de transformation profonde de la vie politique de notre pays. Nos concitoyens attendent de l’efficacité et de la concorde. Je crois délétère l’idée de raisonner en termes de courants. Notre mouvement est beaucoup plus riche que ça.
- Certaines choses devront être remises en cause, notamment dans la méthode d’action. Il nous faudra agir plus près des territoires, donner plus de place à la concertation… Est-ce que cela veut dire que le fondement des réformes que nous avons portées est caduc? Je ne le pense pas. Pour la réforme des retraites par exemple, l’idée d’instaurer un minimum de retraite pour les agriculteurs n’est pas une idée dépassée. Pas plus que d’avoir des dispositifs d’accompagnement à l’emploi renforcés pour ce qui concerne la réforme de l’assurance chômage. Je ne suis pas de ceux qui souhaitent jeter le bébé avec l’eau du bain.
- Nous sommes un mouvement progressiste. Nous voulons donner à chacun la possibilité de choisir sa vie et de s’émanciper individuellement grâce à l’éducation, au travail. Mais être progressiste, c’est aussi agir pour être en capacité de maîtriser notre destin collectif et, pour cela, s’engager résolument dans la transition écologique. Elle est plus que jamais d’actualité [avec la crise actuelle]. Pour penser l’après, il faudra rester fidèles au «libérer et protéger» qui est notre mantra politique depuis 3 ans : soutenir la compétitivité des entreprises, tout en protégeant les plus fragiles. Il faudra aller encore plus loin pour répondre à la demande de protection et mettre la priorité sur les plus vulnérables. Mais ce serait une erreur d’abandonner la dimension « libérer ». Il faut continuer à soutenir les entreprises pour créer de l’emploi et relancer l’activité. Elles sont pour moi une part de la solution et pas une part du problème.
- Face à la crise, LaREM a formulé plusieurs propositions pour reconstruire ensemble. J'ai notamment proposé la mise en place d'un chèque déconfinement pour les ménages les plus précaires, qui ont été particulièrement touchés.
- L'épargne des Français a considérablement augmenté pendant le confinement. Je propose la création d'un livret R comme Reconstruction, pour inciter les Français à investir dans nos TPE et PME. Il faut tout faire pour soutenir l'économie productive de notre pays.
- À la rentrée 2020, je souhaite qu’aucun jeune ne soit sans solution. Chacun devra avoir une activité, un revenu, un accompagnement.
- Il faut entendre le cri de colère de notre jeunesse qui s'inquiète pour son avenir. Nous devons tout faire pour rétablir le dialogue entre les jeunes et la police.

Aurore Bergé (porte-parole)
La République ne reconnaît qu'une seule communauté : la communauté nationale. Nous sommes aux antipodes du modèle américain, et heureusement ! La couleur de peau ne sera jamais pour moi un facteur de choix.

Jean-René Cazeneuve (député)
Quand deux idéologies [LR et LFI] s'affrontent sans faire le travail objectif, nuancé, juste. Les violences policières sont le fait d'une infime minorité et ns devons les combattre. Mais en rien ça ne caractérise la police à qui nous devons une immense reconnaissance.

●MoDem
Frédéric Petit (député)
- On va apprendre de cette crise sanitaire. Il va falloir vivre longtemps avec le danger environnemental et se prendre en charge individuellement sans attendre que tout vienne d'en haut.
- La difficulté du gouvernement était de faire comprendre que nous devions appliquer une stratégie commune. La gestion de cette crise sanitaire ce n’est pas un match entre les politiques et les scientifiques! 
- Je suis très fier d’avoir voté des textes avant la crise sanitaire qui nous permettront de mieux gérer l’après. Les « sociétés à mission » créées par la loi Pacte sont des entreprises qui ont des objectifs sociaux et environnementaux, pas seulement de profit ! 

Isabelle Florennes (députée)
Il n'y a pas assez d'enfants accueillis ds les écoles, il faut alléger les protocoles sanitaires & travailler à la rentrée pr permettre aux salariés de retourner travailler. Le télé-travail permet d'échanger mais ne permet pas la créativité & le rebond nécessaire.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
Il y a 40 ans, Valéry Giscard d'Estaing présidait la cérémonie d'inhumation du soldat inconnu d'Indochine. En ce 8 juin, nous rendons hommage aux 110 000 Français qui ont perdu la vie à l'autre bout du monde, dans des conditions épouvantables. Leur sacrifice n'est pas oublié.