dimanche 17 mars 2019

Européennes 2019: Sondage des sondages – Centristes à 121 députés (↗) dont 98 ALDE et 23 LREM

Voici les résultats en sièges des différents groupes du Parlement européen selon le sondage des sondages quotidien réalisé par le site Politico Europe pour les élections européennes, à la date du 17 mars 2019.
- Alliance des Libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE, centre): 98 (+1)
- Alliance progressiste des socialistes et démocrate (S&D, gauche): 131 (=)
- Conservateurs et réformistes européens (CRE, droite radicale): 63 (=)
- Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD, populiste de droite): 33 (-1)
- Europe des nations et des libertés (ENL, extrême-droite): 62 (=)
- Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL, extrême-gauche): 49 (+1)
- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (The Greens/EFA, écologiste): 44 (=)
- Parti populaire européen (PPE, droite): 1777 (-1)
- Non-inscrit: 8 (=)
- Nouveau (partis créés depuis la dernière élection au Parlement européenne de 2014): 40 (=) dont 23 LREM (=)
Score des centristes: ALDE + LREM: 121 (+1)


Présidentielle USA 2020: Le centriste Beto O’Rourke, candidat à la primaire démocrate

Vidéo de déclaration de Beto O'Rourke
Le centriste progressiste texan, Beto O’Rourke a donc décidé de se présenter à la primaire démocrate en vue d’être le candidat du parti pour la prochaine présidentielle américaine qui se tiendra en novembre 2020.
Cette candidature n’est pas une surprise depuis que l’ancien représentant au Congrès a vu sa notoriété monter en flèche après sa candidature au Sénat en 2018 où il a été battu de peu par le sortant, le radical de droite, le républicain Ted Cruz, dans un Etat, le Texas, parmi les plus conservateurs du pays (même si la forte immigration latino est en train de changer petit à petit la carte électorale).
Il est beaucoup trop tôt pour dire si O’Rourke a la moindre chance d’être le candidat du Parti démocrate et un potentiel président des Etats-Unis.
Evidemment, tout le monde pense au précédent Barack Obama qui est d’ailleurs le modèle du Texan, à la fois dans les idées qu’il défend et dans la manière de faire de la politique.
Cependant, les sondages ne sont pas pour l’instant en sa faveur puisque les électeurs à la primaire démocrates ne sont qu’un peu plus de 5% à lui accorder leurs faveurs, loin derrière ceux qui choisissent Joe Biden (qui vient de dire qu’il ne savait pas encore s’il allait se présenter), Bernie Sanders ou Kamala Harris.
Mais son positionnement centriste (à l’instar de celui de Biden et Harris) couplé avec sa jeunesse et son aura, peuvent lui faire gravir rapidement les échelons sondagiers…
D’autant que toutes les dernières élections présidentielles ont vu des challengers improbables s’imposer (Clinton, Bush, Obama, Trump).
En se déclarant, il a affirmé sa volonté de réunir tous les Américains comme l’avait fait Barack Obama en 2008:
«Je me présente pour vous servir en tant que prochain président. Les défis actuels sont les plus grands de mémoire d’homme auxquels nous sommes confrontés. Personne ne peut les affronter seul. Seul ce pays peut le faire, et seulement si nous construisons un mouvement qui nous inclut tous.»
Et d’ajouter de manière quelque peu emphatique:
«La seule façon pour nous de tenir la promesse de l'Amérique est de tout donner et de le faire pour nous tous. Nous sommes vraiment maintenant, plus que jamais, le dernier grand espoir de la Terre».
Comme tout candidat qui se respecte, il s’est également présenté comme un «outsider» et un «maverick», c'est-à-dire comme celui qui vient de l’extérieur du microcosme politique de Washington et qui est indépendant des machines électorales des deux grands partis (même s’il est membre de l’un d’entre eux).
Son centrisme est une constante (il faisait partie des démocrates modérés au Congrès) avec une touche sociale et sociétale «liberal» (centre-gauche).
Ainsi, il s’est déclaré en faveur de la légalisation de la marijuana et lors de sa course au Sénat de l'année dernière, il a adopté le programme «assurance-maladie pour tous».
A noter qu’il s’est et dit favorable à la destitution de Trump.


Actualités du Centre. Réactions centristes aux exactions des gilets jaunes

Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes à propos des violences et des dégradations perpétrées par les gilets jaunes dimanche 16 mars, notamment sur les Champs Elysées, dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Emmanuel Macron (Président de la République)
- Ce qu’il s’est passé aujourd’hui sur les Champs-Élysées, ça ne s’appelle plus une manifestation. Ce sont des gens qui veulent détruire la République, au risque de tuer. Tous ceux qui étaient là se sont rendus complices de cela.
- Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre, mais la journée d’aujourd’hui montre que sur ces sujets-là nous n’y sommes pas. Je veux qu’on prenne dans les meilleurs délais des décisions fortes pour que cela n’advienne plus.

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Comme une immense majorité de Français, je ressens aujourd’hui une très grande colère. Les actes commis aujourd’hui ne sont pas le fait de manifestants mais de pilleurs, d’incendiaires et de criminels. Aucune cause ne justifie cette violence.
- Tous ceux qui excusent ou qui encouragent ces actes s’en rendent complices.
- Nos consignes: totale fermeté. Afin que tous ceux qui se livrent à ces actes inacceptables puissent être jugés et sévèrement punis.

Christophe Castaner (LREM, ministre de l’Intérieur)
Aucun doute permis : ils appellent à la violence et sont là pour semer le chaos à Paris. Des professionnels de la casse et du désordre équipés et masqués ont infiltré les cortèges. Ma consigne au préfet de police: répondre avec la plus grande fermeté à ces attaques inadmissibles.

Benjamin Griveaux (LREM, ministre, porte-parole du Gouvernement)
- L’ultra violence et la haine de la France s’expriment de nouveau dans nos rues. Ni excuse, ni faiblesse pour ces casseurs qui saccagent Paris et salissent le Grand débat. Total soutien à nos commerçants et aux Parisiens qui n’en peuvent plus. Le gouvernement sera à leurs côtés.
- La France n’en peut plus ! Nous faisons face à une minorité d’enragés. J’ai aussi vu samedi dans les rues des gens qui ont manifesté calmement pour le climat, notamment des jeunes, mais aussi des Français qui ont débattu dans les Conférences citoyennes régionales du Grand débat. Pour moi, ça c’est la France. Une France républicaine, démocrate, qui aime le débat. Ce qu’on a vu sur les Champs-Élysées, ce n’est pas la France. Il n’y a pas d’excuses à chercher quand on participe, encourage ou qu’on applaudit à des violences, des incendies et des pillages.
- Quand je vois des gens autour des saccages qui, sans eux-mêmes se rendre responsables de départs de feu ou d’actes criminels, encouragent la violence et harcèlent les forces de l’ordre, il y a une part de complicité. Je pense aussi à toutes ces personnes qui font circuler des vidéos, des photos et des messages sur les réseaux sociaux. Ils encouragent et avivent la haine.

Marc Fesneau (MoDem, ministre)
Scènes de «joie» devant un incendie qui aurait pu coûter la vie à une femme et son enfant. L’inconscience, la bêtise dans le meilleur des cas. Sinon une violence délibérée, la volonté de tuer ou blesser. Ne pas être dupe. Ne pas être faible. Pas de «mais» jamais. Inacceptable.

Stanislas Guerini (LREM, délégué général)
Face à ceux qui veulent la détruire, la République ne vacille pas.

Aurore Bergé (LREM, porte-parole)
Qui dira après les violences d'aujourd'hui que la loi anti-casseurs est liberticide? Qui veut revoir à une prochaine mobilisation, sur les Champs, ceux qui ont cassé, brûlé? C'est une loi de protection.

Gilles Le Gendre (LREM, président du groupe à l’Assemblée nationale)
Les violences en particulier à Paris sont inacceptables. Les forces de l'ordre ont été exemplaires pour éviter un bilan humain qui de la seule responsabilité des casseurs aurait été dramatique. La loi anticasseurs permettra de prévenir et sanctionner plus efficacement la violence.

Laetitia Avia (LREM, députée)
C’était donc ça cet «ultimatum»? Des pavés? Des violences? Des incendies? Ces actes criminels ne seront jamais une alternative. Merci à nos forces de l’ordre pour leur mobilisation. Jamais nous n’accepterons de laisser notre République aux mains des casseurs

Patrick Mignola (MoDem, président du groupe à l’Assemblée nationale)
Je soutiens la fermeté du gouvernement face à tous ces faux manifestants qui sont seulement de vrais délinquants

Aude Luquet (MoDem, députée)
Ces violences rendent inaudibles des revendications légitimes. C'est inacceptable de se retrouver encore dans une situation de violence, pour les gilets jaunes qui ont participé de façon constructive au Grand débat mais aussi pour les petits commerçants qui les subissent.

Jean-Christophe Lagarde (UDI, président)
Après une journée de campagne, je découvre les violences inadmissibles à Paris.1) personne ne peut croire que les moyens nécessaires à la sécurité ont été mis 2) si la loi anti casseurs, votée au Parlement, n’était pas bloquée par Emmanuel Macron on serait plus efficace!

Laurent Lafon (UDI, sénateur)
Dix-huitième semaine de suite de manifestations et surtout de violence. On a beau être attaché au droit de manifester. Cette situation est devenue incompréhensible. Elle donne le sentiment qu’une forme de passivité et de laisser faire prédomine au plus haut niveau de l’Etat.

Flavien Neuvy (UDI, maire)
Entendu à la radio une gilet jaune: «je ne cautionne pas vraiment la violence mais je peux comprendre»... Bah non, justement, personne ne peut comprendre. Il y en a marre de ces casseurs.


Vues du Centre. Oui, les «gilets jaunes» est bien un mouvement de foule séditieux porté par des médias irresponsables

Par Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC

Gilets jaunes & médias
L’irresponsabilité qui accompagne le mouvement de foule des gilets jaunes atteint des degrés insupportables.
Si certains pouvaient encore penser que les manifestants qui éructent la haine et l’antisémitisme chaque semaine et dont le mode d’action est la violence et la casse sont des grands démocrates qui veulent rénover le pays, ce qui s’est passé aujourd’hui devrait définitivement leur ouvrir les yeux, tout au moins leur faire fermer leur bouche…
Comme nous l’avons dit ici depuis le début, ce mouvement de foule est bien antidémocratique avec des revendications inacceptables dont d’ailleurs on ne sait même plus ce qu’elles sont exactement.
D’ailleurs, ceux qui les soutiennent ardemment sont avant tout des partis qui veulent se débarrasser de la démocratie représentative, le RN de ma famille Le Pen et FI du pathétique Mélenchon.
Quand quelques milliers d’excités lancent un «ultimatum» à la république, il faut, sans faiblir, les empêcher de créer le chaos.
Et il faudra bien que les médias rendent des comptes pour leur incroyable couverture d’un mouvement qui, rappelons-le, ne concerne que quelques dizaines de milliers de personnes dans toute la France!
En ouvrant constamment leur antenne à des personnages dont les propos sont aussi pauvres que leurs moyens d’action sont liberticides, ils se rendent coupables de complicité de populistes et extrémistes qui, in fine, veulent détruire un système qui leur permet d’exister.
Or, aucun taux d’audience, aucun tirage d’exemplaires, aucune recette publicitaire ne peut justifier une exposition de la haine et de la violence qui encourage ceux qui en sont les protagonistes d’aller encore et toujours plus loin.
Les  centristes, comme tous les défenseurs de la démocratie républicaine ne peuvent que demander au Gouvernement d’agir pour que le débat public se déroule dans la sécurité et le respect de l’autre.
Et ils ne peuvent que faire leur, les propos du Président de la République:
«Ce qu’il s’est passé aujourd’hui sur les Champs-Élysées, ça ne s’appelle plus une manifestation. Ce sont des gens qui veulent détruire la République, au risque de tuer. Tous ceux qui étaient là se sont rendus complices de cela.»
Et, nous, nous entendons et étendons cette complicité à ces journalistes de ces médias qui tendent constamment leur micro à ces ennemis de la démocratie au-delà de toute couverture médiatique et journalistique normale.
Un exemple qui résume tout c’est la différence de couverture entre les manifestations contre le réchauffement climatique qui ont réuni quatre fois plus de monde que celles des gilets jaunes, les secondes ayant sans conteste la priorité des responsables des chaînes de télévision.
Oui, il faut un sursaut démocratique de tout le pays, surtout une capacité des Français à regarder la réalité en face et à se mobiliser pour défendre une démocratie républicaine libérale, ce régime que tous les peuples ne chérissent que quand ils en sont privés…

Jean- François Borrou
Alexandre Vatimbella