vendredi 21 avril 2023

La quotidienne centriste du 21 avril 2023. La Chine de Xi, principale ennemie de la démocratie

Sans l’aval de la Chine de Xi, la Russie de Poutine pourrait-elle continuer son agression criminelle contre l’Ukraine et aurait-elle pu même la perpétrer?

Sans le soutien de la Chine de Xi, le régime de Kim en Corée du Nord pourrait-il encore exister et menacer ses voisins?

Sans les mannes financières de la Chine de Xi, combien de régimes autocratiques et dictatoriaux pourraient-ils encore se maintenir en Afrique?

Sans la bienveillance de la Chine de Xi, le régime totalitaire en place au Myanmar pourrait-il continuer à terroriser sa population?

Sans l’aide de la Chine de Xi, le hongrois Orban pourrait-il être l’empêcheur d’avancer dans l’Union européenne?

Sans l’appui de la Chine de Xi, Maduros aurait-il pu garder le pouvoir au Venezuela?

Sans la violence et se menace de la Chine de Xi, Hongkong aurait-il été mis au pas et Taïwan craindrait-elle pour son indépendance de fait?

A toutes ses questions la réponse est non.

Force est de reconnaitre que le régime «communiste» chinois est donc bien le principal ennemi de la démocratie dans le monde et celui qui veut imposer son nouvel ordre, c’est-à-dire fait de régimes liberticides et nationalistes, qu’il appelle le «rêve chinois» et qui serait plutôt le cauchemar de la liberté..

Le combat contre l’hégémonie chinoise est donc la première mission des régimes démocratiques en ce début de troisième millénaire.

D’autant que la Chine ne fait pas mystère de vouloir «récupérer» sa place de première puissance mondiale qu’elle estime lui avoir été indûment volée par les puissances occidentales à la fin du 19e et au début du 20e siècles.

Géostratégiquement, le trublion Poutine n’est qu’un nain (à part sa capacité de destruction nucléaire…), le patron du complot totalitaire étant Xi.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

La Chronique de Jean-Louis Pommery. Face aux crises, les politiques auront-ils le courage de prendre des mesures impopulaires nécessaires?

Oui, il y aura de nouvelles crises économiques, sociales, sociétales, environnementales, sanitaires.

Oui, il y aura d’autres guerres.

Oui, il y aura d’autres catastrophes naturelles.

Pourquoi?

Parce qu’il en a toujours été et que les humains, espèces imparfaites, en crée la plupart et en subit quelques-unes.

Tous ces épisodes rythment notre existence.

Il est donc facile de les prédire comme le font des futurologues qui n’ont guère plus de science que le commun des mortels.

Parce qu’il ne suffit pas d’annoncer leur survenance, il convient – à défaut de savoir exactement quand elles nous tomberont dessus – de se préparer pour en subir les conséquences les moins importantes.

Et c’est là qu’intervient la politique.

C’est à elle de faire en sorte de prévenir le plus possible les crises et de préparer les solutions adéquates quand elles sont là.

C’est d’ailleurs là que l’on reconnait le politique responsable face au populiste et l’homme ou la femme d’Etat face au démagogue.

S’il était particulièrement difficile de prévoir la pandémie de la covid19 où il faut l’avouer aucun pays, aucun régime, aucun gouvernement n’avait mis en place une gestion de crise efficace et où partout il y a eu improvisation plus ou moins bien menée, en revanche, il est plus facile de prévoir des crises dues à l’activité humaine.

Par exemple, on peut tout à fait mettre en place des plans d’action en cas de survenance d’une catastrophe nucléaire tout en faisant en sorte de tout faire pour l’éviter.

Dans l’actualité, il nous faut bien évidemment citer la réforme des retraites qu’a proposée le gouvernement français et qui a été adoptée par le Parlement.

Ici, on peut, par des projections, voir que le système par répartition en cours en France doit être amendé pour ne pas être en faillite et prendre des mesures préventives afin d’éviter que les retraités ne touchent plus leurs pensions.

Bien évidemment, si l’on prend de telles mesures préventives c’est que la crise n’est pas encore là, donc que la population n’est pas impactée par ses conséquences que l’on veut justement éviter.

D’où la difficulté de faire passer une telle réforme comme toutes celles de ce genre et son évidente impopularité avec, en plus, tout ce que le pays compte de populistes et de démagogues pour s’engouffrer dans le mécontentement et l’instrumentaliser à leur profit.

Mais il n’en reste pas moins vrai qu’Emmanuel Macron et sa majorité ont agi comme le demande de Centrisme, en responsabilité et avec courage, sachant qu’ils allaient au-devant d’une impopularité mais que la situation demandait l’action.

On peut être inquiet pour la suite car nombre de réformes nécessaires sont indispensables que ce soit en matière économique, sociale, sociétale et environnementale.

Dans ce dernier domaine, les mesures à prendre doivent être radicales et seront impopulaires, on l’a bien vu avec le mouvement des gilets jaunes à propos de la taxe écologique sur le carburant.

Ainsi, est-ce que tous les gouvernements auront le même courage et la même responsabilité ou alors, voyant ce qui se passe actuellement, n’oseront pas faire leur devoir?

La question est posée et la réponse loin d’être évidente…

Jean-Louis Pommery

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Plaidoyer pour un service public d’information citoyenne

Peut-on expliquer les dérives actuelles des médias par l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux? 

En partie, seulement, car ce serait oublié que la presse fut d’abord d’opinion avant d’être d’information puis populaire voire populiste avant d’être factuelle. 

Il est évident que la concomitance entre la création des chaines d’info en continu et d’internet a introduit un élément moteur de ces dérives qui est la nécessité d’alimenter sans discontinuer le fil d’information avec tout ce que l’on peut et avec tout l’arsenal de la communication. 

D’où une absence encore plus grande de hiérarchie dans les informations et la trituration d’une information au-delà du concevable. 

S’est ajoutée une concurrence débridée entre les chaines d’info en continu entre elles, des sites et réseaux sociaux d’internet entre eux mais aussi de ces chaines, sites et réseaux entre eux, à la fois, sur la recherche d’informations qui peuvent faire le buzz et sur la manière de racoler le plus de public (soit global, soit particulier) possible.

Aujourd’hui, on peut malheureusement dire qu’en ce qui concerne le journalisme nous ne sommes plus dans l’information, ni même dans l’information spectacle mais dans la communication où l’information n’est qu’une matière première et non plus l’objectif final, c’est-à-dire que ce qui est privilégié n’est pas les faits mais les commentaires qui les accompagnent voire des commentaires sur des faits qui auraient pu se produire ou qui pourraient se produire.

Si la presse n’a jamais été parfaite, loin de là, elle est néanmoins devenue un endroit où il est de plus en plus difficile de s’informer parce que l’information est manipulée soit à des fins commerciales, soit à des fins idéologiques.

S’il semble impossible dans une démocratie de faire autre chose que de réguler ad minima ces tendances et cette réalité, rien n’empêche, en revanche, de créer aux côtés de ce secteur privé, un vrai service public de l’information citoyenne dont la mission serait d’apporter les faits, de les expliquer mais de ne jamais être dans le commentaire, c’est-à-dire de faire ce que le journalisme aurait dû toujours faire et qu’il n’a pratiquement jamais fait.

Un service public évidemment indépendant du pouvoir en place et des forces politiques, économiques, sociales et culturelles dont la mission et la charte déontologique seraient très précises et dont l’application serait confiée à une autorité indépendante élue.

Cette information citoyenne serait délivrée à côté de celle que délivrent les médias commerciaux et/ou partisans.

Ainsi, les deux fondements de l’information dans une démocratie républicaine libérale seraient mis en œuvre:
- donner les éléments qui permet au citoyen d’être correctement informé pour qu’il puisse prendre les décisions le concernant et concernant la communauté dans laquelle il vit en disposant des éléments nécessaires à ses choix;
- permettre à tous de pouvoir s’exprimer dans le cadre de la liberté de pensée et donc de la liberté d’expression et de pouvoir faire passer son message auprès de la population et de pouvoir convaincre de la justesse de ses idées.

Il n’y a qu’un système vraiment dual qui permet cela.

Aujourd’hui, aucun service public de l’information dans aucune démocratie ne remplit le rôle d’être un canal d’information citoyenne, à la fois, parce qu’il est souvent en concurrence directe avec le secteur privé et parce qu’il est systématiquement partisan.

La tâche est donc d’en mettre un sur pied qui réponde à tous les critères d’une vraie information citoyenne.