vendredi 21 avril 2023

La Chronique de Jean-Louis Pommery. Face aux crises, les politiques auront-ils le courage de prendre des mesures impopulaires nécessaires?

Oui, il y aura de nouvelles crises économiques, sociales, sociétales, environnementales, sanitaires.

Oui, il y aura d’autres guerres.

Oui, il y aura d’autres catastrophes naturelles.

Pourquoi?

Parce qu’il en a toujours été et que les humains, espèces imparfaites, en crée la plupart et en subit quelques-unes.

Tous ces épisodes rythment notre existence.

Il est donc facile de les prédire comme le font des futurologues qui n’ont guère plus de science que le commun des mortels.

Parce qu’il ne suffit pas d’annoncer leur survenance, il convient – à défaut de savoir exactement quand elles nous tomberont dessus – de se préparer pour en subir les conséquences les moins importantes.

Et c’est là qu’intervient la politique.

C’est à elle de faire en sorte de prévenir le plus possible les crises et de préparer les solutions adéquates quand elles sont là.

C’est d’ailleurs là que l’on reconnait le politique responsable face au populiste et l’homme ou la femme d’Etat face au démagogue.

S’il était particulièrement difficile de prévoir la pandémie de la covid19 où il faut l’avouer aucun pays, aucun régime, aucun gouvernement n’avait mis en place une gestion de crise efficace et où partout il y a eu improvisation plus ou moins bien menée, en revanche, il est plus facile de prévoir des crises dues à l’activité humaine.

Par exemple, on peut tout à fait mettre en place des plans d’action en cas de survenance d’une catastrophe nucléaire tout en faisant en sorte de tout faire pour l’éviter.

Dans l’actualité, il nous faut bien évidemment citer la réforme des retraites qu’a proposée le gouvernement français et qui a été adoptée par le Parlement.

Ici, on peut, par des projections, voir que le système par répartition en cours en France doit être amendé pour ne pas être en faillite et prendre des mesures préventives afin d’éviter que les retraités ne touchent plus leurs pensions.

Bien évidemment, si l’on prend de telles mesures préventives c’est que la crise n’est pas encore là, donc que la population n’est pas impactée par ses conséquences que l’on veut justement éviter.

D’où la difficulté de faire passer une telle réforme comme toutes celles de ce genre et son évidente impopularité avec, en plus, tout ce que le pays compte de populistes et de démagogues pour s’engouffrer dans le mécontentement et l’instrumentaliser à leur profit.

Mais il n’en reste pas moins vrai qu’Emmanuel Macron et sa majorité ont agi comme le demande de Centrisme, en responsabilité et avec courage, sachant qu’ils allaient au-devant d’une impopularité mais que la situation demandait l’action.

On peut être inquiet pour la suite car nombre de réformes nécessaires sont indispensables que ce soit en matière économique, sociale, sociétale et environnementale.

Dans ce dernier domaine, les mesures à prendre doivent être radicales et seront impopulaires, on l’a bien vu avec le mouvement des gilets jaunes à propos de la taxe écologique sur le carburant.

Ainsi, est-ce que tous les gouvernements auront le même courage et la même responsabilité ou alors, voyant ce qui se passe actuellement, n’oseront pas faire leur devoir?

La question est posée et la réponse loin d’être évidente…

Jean-Louis Pommery

 

 

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