mardi 24 mars 2015

Actualités du Centre. Cacophonie au Centre sur l’attitude face au Front national et à l’UMP

Alors que l’UDI et le Mouvement démocrate se félicitent d’avoir fait alliance dès le premier tour des départementales avec l’UMP et permis ainsi à cette coalition de devancer le Front national tout en engrangeant de nombreux sièges, l’unité de façade a une nouvelle fois volé en éclats sur l’attitude à adopter au deuxième tour face à un duel entre le Parti socialiste et l’extrême-droite ainsi que sur les termes de l’alliance avec l’UMP.
Concernant le Front national, Yves Jégo, vice-président de l’UDI demande, outre l’appel à voter dans tous les cas pour le candidat républicain face au candidat de l’extrême-droite, un désistement des candidats républicains arrivés en troisième position s’il y a un candidat FN encore en lice pour le deuxième tour.
Une position qui n’est pas reprise par les présidents de l’UDI et du Mouvement démocrate, Jean-Christophe Lagarde et François Bayrou qui appellent seulement à faire barrage au FN dans le cas de duel en votant pour le candidat républicain quel qu’il soit.
Mais des voix discordantes existent comme celle d’Hervé Morin qui, lui, prône le «ni-ni» de Nicolas Sarkozy, ni appel au vote pour le FN, ni pour le PS.
Un positionnement très minoritaire dont on ne comprend pas très bien les raisons sauf à rappeler que le député de l’Eure est entré dans une opposition systématique à Jean-Christophe Lagarde qui l’a battu récemment lors de l’élection pour la présidence de l’UDI.
En outre, dans cette stratégie de différenciation, Morin s’est également déclaré, immédiatement après les résultats du premier tour des départementales, pour l’union entre l’UDI et l’UMP dès le premier tour de toutes les élections au scrutin majoritaire, dont la présidentielle et les législatives de 2017.
Là encore, il est en opposition frontale à Jean-Christophe Lagarde qui souhaite un candidat UDI au premier tour de la présidentielle.
Rappelons qu’Hervé Morin avait fondé le Nouveau centre en 2007 entre la présidentielle et les législatives pour faire l’union avec l’UMP suite à l’élection de Nicolas Sarkozy, ce qui lui avait valu d’être récompensé par le poste de ministre de la Défense dans le gouvernement de François Fillon.

En outre, il avait souhaité se présenter à la présidentielle de 2012 mais il n’avait pu obtenir les 500 parrainages pour le faire et son score dans les sondages oscillait entre 1% et 2% des intentions de vote.