lundi 16 décembre 2019

Vues du Centre. Pour une confédération mondiale avant qu’il ne soit trop tard

Par Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.

Tous les astronautes et autres cosmonautes partis dans l’espace ont raconté qu’en voyant la Terre, ils ont vu une planète unique mais aussi fragile, le lieu unique de la vie humaine et un monde sans frontières pour tous ses habitants embarqués dans la même aventure.
Et leur ressenti, au moment où nous nous posons constamment la question de notre avenir avec cette possibilité que nous soyons nous-mêmes responsable de notre extinction en tant qu’espèce (voire de la destruction de la vie en général) montre bien la nécessité de nous unir tous pour vivre et partager ensemble un destin commun.
C’est sans doute ce vivre ensemble qui nous permettra de trouver les solutions aux nombreux challenges qui se posent à nous.
Si un seul pays et la citoyenneté universelle demeurent malheureusement des utopies qui ne se réaliseront jamais, nous devons penser à une union réelle, une alliance concrète pour bâtir un futur pour nos descendants.
Les organisations internationales type Société des nations ou ONU ne sont pas assez intégratrices et n’ont pas assez de pouvoir pour être la réponse aux défis qui se présentent.
Ce qu’il faut est un objet juridique qui ressemble à l’Union européenne et qui fonctionne, non pas comme une fédération, là aussi cela semble malheureusement utopique, mais qui soit une confédération.
Petit passage par la case définition.
Une fédération est une «union de plusieurs Etats particuliers conservant leur souveraineté dans certains domaines de compétence, au sein d'un seul Etat fédéral auquel ils abandonnent leur souveraineté externe et une partie de leur souveraineté interne».
Une confédération est, au niveau constitutionnel, un «Etat composé d’Etats où chaque membre conserve son indépendance mais se soumet à un pouvoir central essentiellement constitué par un organisme de coordination dont les décisions doivent être prises à l'unanimité des Etats-membres».
En matière de droit international, il s’agit d’une union durable, reposant sur un traité, conclu entre Etats indépendants et souverains et comportant une organisation permanente, qui devient elle-même personne internationale.
Bon, d’accord, beaucoup prétendront avec une justesse que l’établissement d’une confédération mondiale (dont l’ONU devait être la première pierre pour ses créateurs) est tout aussi utopique et que la règle de l’unanimité la rendra vite incapable de prendre une décision.
C’est possible mais c’est, en tout cas, la seule forme juridique atteignable actuellement par les différentes communautés humaines de la planète et qui aurait assez de pouvoir afin d’avoir cette action concrète et coordonnée indispensable pour prendre des décisions capitales pour notre présent et notre futur.
Rien n’empêche, par ailleurs, que cette confédération évolue et que l’on s’oriente sur un fonctionnement avec des décisions prises à la majorité qualifiée puis, petit à petit, vers l’établissement d’un pays unique si les communautés en question constatent que leur réunion permet d’agir positivement et d’envisager l’avenir avec confiance.
Pourquoi cela pourrait marcher?
Parce qu’une confédération ne lie pas automatiquement chacun de ses membres mais chacun d’entre eux savent que si leur indépendance est respectée, ils peuvent aussi compter sur le fait que les décisions prises le sont collectivement et solidairement, engageant l’ensemble de l’Humanité sur un pied d’égalité.
Et c’est bien de cela dont on a besoin pour faire avancer toutes les composantes de cette Humanité en même temps: la confiance juridique parce qu’elle n’est pas simplement un chapelet de promesses en l’air et de bonnes résolutions mais un lien contractuel avec des droits et des devoirs ainsi que des conséquences si ceux-ci ne sont pas respectés.
Aujourd’hui, par exemple, en matière de lutte contre le réchauffement climatique, certains pays estiment qu’ils ne peuvent prendre des mesures de protection de l’environnement parce que cela impacterait de manière trop forte leur économie, l’emploi, leur développement, etc. et les déclasserait, voire les empêcherait de rattraper les pays les plus avancés.
C’est le cas de la Pologne mais aussi de la Chine, de l’Inde mais aussi du Brésil et d’autres nations à travers le monde.
Et ce ne sont pas des accords internationaux style de la COP (dont la 25e session vient de se terminer sur un demi-échec) qui peuvent leur garantir une solidarité effective s’ils décidaient de prendre des décisions fortes en la matière.
Ce serait évidemment différent dans le cadre d’une confédération où la solidarité jouerait à fond, non pas par gentillesse ou sympathie, mais par un lien juridique qui obligerait celle-ci à s’enclencher automatiquement.
Même chose pour bien d’autres sujets qui menacent l’Humanité comme les armes nucléaires, le terrorisme, le manque d’eau, etc.
On comprend que beaucoup sont très réticents à s’engager dans la voie confédérale contraignante.
En revanche, on ne comprend pas très bien qu’ils ne veuillent pas trouver des solutions en commun aux menaces qui s’amoncellent en faisant en sorte du chacun pour soi qui conduira au désastre final pour l’Humanité.
Certains croient qu’ils pourront passer à travers les gouttes et seront les gagnants de la tragédie qui s’annonce parce qu’ils auront été les plus malins.
Ce qu’ils n’ont pas compris c’est que, quoi qu’il arrive, si l’on n’agit pas de manière concertée et avec force, il n’y aura que des perdants parce que les épreuves qui s’annoncent ne connaissent pas les dérisoires frontières construites par les humains.
Pas question pour autant de faire nôtre les sombres prédictions et prophéties des collapsologues et autres prophètes de malheur parce que nous avons encore le pouvoir d’éviter le précipice.
Mais ne traînons pas.

Aris de Hesselin & Alexandre Vatimbella

Propos centristes. France – Le menace Daesh persiste; réforme des retraites; grève et prise en otage des Français; décevante COP25; condamnation des propos antisémites de Mélenchon…

Voici une sélection, ce 16 décembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- La haine et le complotisme se nourrissent de sous-entendus douteux et de préjugés nauséabonds. Les propos tenus par M. Mélenchon sont choquants et inappropriés à notre débat républicain. La République est toujours plus forte quand elle est rassemblée.
- L'intolérance, le sectarisme et les intimidations n'auront jamais leur place dans nos stades. Soutien sans réserve à Roxa Maracineanu qui agit, au quotidien, pour faire du sport un facteur de cohésion sociale, de rassemblement et de communion populaire.
- Dans notre pays, il existe des normes qui s'appliquent à nos exploitations agricoles, en matière d'hygiène, de sécurité sanitaire et de bien-être animal. C'est à l'État et à ses services de les faire respecter, et à personne d'autre.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
- [Réforme des retraites] Quand je vois ce que dit la droite, elle propose la retraite à 65 ans et par capitalisation. Ce n'est pas ce que nous voulons.
- Je considère que les frondeurs ont détruit de l'intérieur le PS. J'ai un jugement très dur, mais j'en ai gros sur la patate, comme on dit.
- [Deux chercheurs français détenus en Iran depuis juin] Nous sommes dans une posture très exigeante à l'égard de l'Iran.
- [Brexit] Il y a enfin de la clarté, ça fait quand même trois ans que ça dure. (...) Ensuite, il faudra définir notre manière de vivre après le divorce.
- On a toujours dit que la Russie était une menace, et nous l'avons subie, mais elle est aussi incontournable.
- Selon un accord avec les Turcs, environ 200 combattants français ont été arrêtés en Turquie, puis transférés et judiciarisés en France.
- [Français qui ont rejoint Daesh] Le principe de base, c'est que les combattants français doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes.
- On sous-estime beaucoup le risque que représentent les combattants de Daesch. Ils sont environ 10 000 combattants en prison, qui sont prêts à reprendre le combat.
- Daesch n'est pas morte. Daesch a subi des défaites, mais il n'empêche que cette menace est permanente.
- [France au Sahel] Nous sommes là-bas uniquement pour combattre le terrorisme.
- Ce qui se joue au Sahel, c'est d'une part la stabilité du territoire, mais aussi notre propre sécurité.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Point d'étape sur le Pacte productif qui doit permettre à la France d'atteindre le plein emploi d'ici 2025 tout en ayant une économie décarbonée.
- Je propose que le premier accord d'intéressement puisse être mis en place par décision unilatérale de l'employeur dans les entreprises de moins de 11 salariés. C’est une simplification radicale ! Entrepreneurs, saisissez-vous de ce dispositif pour verser des primes à vos salariés !
- Les conséquences de la grève sont lourdes pour les artisans et les commerçants.
Le gouvernement propose une refondation du système de retraites français pour qu’il soit plus simple, plus juste et plus équitable. Je souhaite du fond du cœur que nous retrouvions la voie du dialogue.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- J'en appelle à la responsabilité des agents RATP et SNCF. Le droit de grève, oui. Les blocages, les insultes et les menaces, ce n'est pas dans la Constitution.
- [Grève] Les syndicats qui ont appelé à gâcher les vacances des Français, c'est clairement irresponsable (...) La SNCF présentera demain un plan de transport.
- [Grève à la RATP et à la  SNCF] Oui, les négociations sont ouvertes sur le sujet des régimes spéciaux. J'appelle chacun à se mettre autour de la table et à reprendre le travail.
- Alors que l’urgence climatique est criante, et en dépit de quelques avancées obtenues, l’ambition a clairement manqué lors de cette COP25. La France, avec l’Europe, continuera à se battre pour faire vivre l’accord de Paris et remobiliser la communauté internationale.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- [Réforme des retraites] L'un de nos grands principes est d'améliorer l'égalité femme et homme dans le système.
- [Réforme des retraites] Nous sommes dans une position d'ouverture, la situation n'est pas bloquée.
- Les propos de Jean-Luc Mélenchon contre le Crif sont ignobles et relèvent de la pire tradition antisémite. Il doit présenter ses excuses et retrouver la raison républicaine. Les responsables politiques de gauche et de droite doivent condamner de tels propos.
- Echanges avec des professeurs sur la réforme des retraites: les pensions ne baisseront pas, ce qui sera garanti par la loi; pour y arriver, il y aura une augmentation des rémunérations dès 2021 sur plusieurs années par une loi de programmation.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Aides soignants : nous aménagerons les fins de carrière pour répondre à la la pénibilité et à la multiplication des tâches.
- Pénibilité : le gouvernement souhaite travailler avec les partenaires sociaux sur ses critères et implications pour les différentes professions. Pour que le nouveau système des retraites renforce les droits de chacun et en ouvre de nouveaux.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
C’est parti pour deux jours au conseil des ministres de l’Agriculture et de la Pèche à Bruxelles. La France interviendra notamment sur lutte contre fraudes alimentaires, l’étiquetage. Et surtout longues négociations sur les taux admissibles de capture et les quotas de pêche.

Franck Riester (ministre de Culture)
Son regard était le regard de la Nouvelle Vague. Il le restera à jamais. Chez Godard surtout, mais aussi Rivette ou Visconti, Anna Karina irradiait ; elle magnétisait le monde entier. Aujourd'hui, le cinéma français est orphelin. Il perd l'une de ses légendes.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- C’est en se battant pour des avancées concrètes comme la pension minimum à 1000 € que nous continuons le progrès social, pas en déplorant que le monde ne soit pas comme on voudrait qu’il soit.
-Quand un système est déséquilibré, quand il y a un « trou » de plusieurs milliards d’euros, qu’est ce qu’il se passe ? On va emprunter sur les marchés financiers. Je n’ai pas envie que les pensions des Français dépendent des marchés financiers !
- Le système actuel accroit les inégalités entre les femmes et les hommes à la retraite. La réforme que nous proposons compte les réduire, avec une pension augmentée de 5% par enfant, dès le premier enfant.
- Qui peut trouver normal qu’un jardinier qui travaille deux heures par jour ne touche rien une fois à la retraite ? Demain, avec la réforme que nous proposons, chaque heure travaillée donnera droit à des points pour la retraite.
- Que certains souhaitent faire grève et manifester leur opposition à la réforme des retraites, c'est leur droit et nous le respectons. Mais rien ne peut justifier de priver nos compatriotes de passer les fêtes de fin d'année en famille.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
L'apprentissage décolle: 458 000 apprentis, plus 8,4% au premier semestre 2019, plus de 500 projets de CFA, 30€/mois de salaire pour l'apprenti et une aide pour le permis jusqu'à 30 ans, pour les apprentis handicapés, aide unique pour les entreprises

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
- Nous portons une réforme courageuse qui ouvre de nouveaux droits sociaux (pour les femmes, les petites retraites notamment). Une refondation du modèle de solidarité nationale avec les mêmes règles pour tous et la fin des régimes spéciaux.
- Le PS et Les républicains n’ont pas eu le courage de faire cette réforme. Ils appliquent depuis des années les mêmes recettes qui donnent les mêmes résultats. Cette refondation va enfin lutter contre les inégalités. Qui peut accepter que les retraites des femmes sont 40% inférieures à celles des hommes?
- On ne renoncera pas à l'équilibre car nous ouvrons des droits sociaux et il est hors de question que cette dette repose sur nos enfants et petits enfants.

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
- Je ne vois pas le lien entre une défaite électorale en Grande-Bretagne et le CRIF. Je pense que Jean-Luc Mélenchon doit clarifier sa position. On sait sa propension à essayer de s’approprier les contestations. A force d’amalgames, il finit par se perdre.
- J’en appelle à la responsabilité de chacun. Je fais confiance à la raison des uns et des autres. Empêcher le recours aux services publics, à des moments où les citoyens en ont le plus besoin, comme en période de fêtes, c’est dévoyer le sens du service public.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Nous poursuivons le travail sur le Pacte productif: renforcement de la compétitivité et création d'emplois grâce à l'innovation de rupture, identification de marchés clés afin de se positionner comme leader industriel européen deux enjeux également au cœur de la loi Recherche!

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
On ne mettra pas un terme aux violences faites aux enfants sans en faire d'abord un véritable sujet de société.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- [Brexit] On ne veut pas d'un concurrent déloyal.
- [Brexit] On est prêts à faire du libre-échange, zéro tarifs douaniers, zéro quotas, mais zéro dumping. Il faut qu'on construise ça.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
- Le travail se poursuit sur le Pacte productif. Ce matin, nous faisons le point sur les avancées des travaux pour former plus de Français aux métiers du numérique. Actuellement, 80 000 emplois sont à pourvoir.
- 13 millions de Français sont éloignés du numérique. Ma priorité en 2020 est de les former au numérique et les accompagner dans leurs démarches en ligne.
- Demain la proposition de loi CyberHaine sera examinée au Sénat. Le cœur de cette loi est l’obligation par les réseaux sociaux de mettre en place un système de modération des contenus haineux en ligne, sous la supervision du CSA. Dans la rue ou sur internet, nous ne devons pas tolérer la haine.
- Nous devons protéger nos forces de l'ordre, qui aujourd'hui sont devenues des cibles en ligne et hors ligne. La proposition de loi CyberHaine prévoit la création d'un parquet numérique, pour lutter efficacement contre la haine en ligne.
- La fracture numérique s'ajoute aux fractures sociales déjà existantes. C'est pour cela que ma priorité pour 2020 est de permettre à tous d'être à bord de la révolution numérique. Nous travaillons au déploiement de moyens pour former et accompagner ceux qui en ont besoin.
- La proposition de loi CyberHaine met en place un nouveau système de régulation des contenus haineux en ligne sous la supervision du Csa, salué par les sénateurs. Avec cette loi, les plateformes devront se mettre au niveau de l'enjeu.
- Taxe sur les «bigtechs» : notre priorité est de trouver un accord à l'OCDE. Nous avons bon espoir de trouver une solution mondiale.
- Nous faisons en sorte d'aider davantage les petits commerçants des centres-villes. Nous devons tous être conscients que nos habitudes de consommation ont un impact.
- Le système universel des retraites est beaucoup plus redistributeur que l'actuel. C'est une réforme de justice sociale.
- Il y a trois publics gagnants avec le système universel des retraites: les petites retraites, les femmes et les personnes qui ont eu des carrières hachées.
- La réforme des retraites, dite «système universel», proposée par le gouvernement postule que, quel que soit votre métier, un euro cotisé = les mêmes droits. Par ailleurs, toute heure travaillée abonde vos droits à la retraite, alors que ceux qui travaillent aujourd’hui moins de 150 h dans un trimestre cotisent mais sans retour. Enfin, elle introduit une retraite minimum à 1000 € et ouvre une majoration dès le premier enfant. Ceux qui vont le plus bénéficier de ce système? Les toutes petites retraites, les femmes très majoritairement, ceux qui ont ont eu des carrières très hachées ou enchainent les petits boulots. Concernant l’âge pivot à 64 ans, celui-ci permettra à des dizaines de milliers de Françaises et de Français qui auraient dû attendre 67 ans pour partir à taux plein de le faire 3 ans plus tôt. Là encore, en grande majorité des femmes et les classes populaires. Bref, c’est une réforme juste, plus égalitaire et plus redistributrice que le système actuel. En ce sens, l’opposition binaire de la gauche, notamment du PS, est incompréhensible. Nier le fait qu’il est nécessaire de travailler plus longtemps est par ailleurs irresponsable. J’ajoute que je viens de la gauche et que je me sens de gauche. Je pense, comme Mona Ozouf, que « les vrais défenseurs de l’égalité sont ceux qui se proposent, non de proclamer l’égalité réelle, ce qui est à la portée de chacun, mais de réduire laborieusement les inégalités ». Mais la gauche, ce n’est pour moi ni le clientélisme électoral ni l’irresponsabilité budgétaire.

Gabriel Attal (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
- Le Premier ministre l’a dit : les syndicats peuvent proposer un autre chemin que l’âge pivot ou des évolutions de celui-ci. Mais il faudra alors être très inventif car il est selon moi exclu d’augmenter les cotisations des salariés ou de baisser les pensions.
- Je me suis engagé en politique derrière l’idée de la social-démocratie. Je crois au compromis social avec des organisations réformistes sur notre projet pour les retraites. C’est ce à quoi nous travaillons.
- Jean-Luc Mélenchon doit s’expliquer sur ses propos qui sont gravissimes. En l’état, ils sous-entendent l’existence d’un complot juif. Ce n’est pas acceptable de lire cela sous la plume d’un responsable politique de premier plan.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
- [Réforme des retraites] Je pense qu'on devrait sortir de ce conflit parce qu'il y a des syndicats qui sont prêts à négocier.
- Avec un système dont il est avéré qu’il est déséquilibré, où pour un même travail des Français partent plus tard, paient plus de cotisations et ont moins de retraite, où est la justice sociale?
- Le Premier ministre a fait une proposition d’âge pivot à 64 ans. C’est négociable et notre porte est ouverte. Notre objectif est que dès le départ nous ne partions pas sur un système qui serait déséquilibré.
- La réforme des retraites que nous avons présentée est une réforme de justice sociale. Elle repose sur 2 principes : même travail, mêmes cotisations, même retraite; des mesures de solidarités qui n’existent pas dans certains régimes : 1000€ min pour une carrière complète.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
Quand la transition écologique est faite de façon brutale, ça ne fonctionne pas et on perd du temps au lieu d'en gagner.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- Tant qu'il y aura des inégalités femmes-hommes au foyer, il y aura des inégalités dans la sphère professionnelle.
- Nous travaillons méthodiquement pour corriger point par point les causes des inégalités de pensions de retraites entre les femmes et les hommes, notamment en soutenant mieux les mères de familles.

Sibeth Ndiaye (porte-parole)
Si les partenaires sociaux se mettent d’accord sur une alternative qui permette d’atteindre un équilibre en 2027, nous saisirons l’opportunité.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
- Nous voulons une transformation du système de retraites juste et solidaire. Nous le devons aux Français car c’est un engagement du Président et qu’il y a eu 2 ans de concertation. Les générations futures nous seront reconnaissantes d’avoir mis en place cette réforme!
- Cette transformation du système de retraites par points est demandée par la CFDT. Le Premier ministre Edouard Philippe a été très clair : si les organisations syndicales trouvent une solution meilleure pour équilibrer cette réforme de progrès, il en fera sienne. (…) Cette transformation instaure une retraite minimum de 1 000€ pour une carrière complète, l'égalité homme-femme et de tous pour chaque euro cotisé. Actuellement, on part à la retraite à 65, 66, 67 ans. Grâce à cet âge pivot, tout le monde aura sa retraite à 64 ans !


Stanislas Guerini (délégué général)
Je salue la décision difficile et courageuse de Jean-Paul Delevoye. Il porte depuis le premier jour, dans le dialogue, l'instauration d'un système de retraite universel plus juste et solidaire. Il démontre que rien n'est supérieur à l'intérêt de mener cette grande réforme sociale.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Les députés LaREM expriment à Jean-Paul Delevoye tristesse et respect après la décision courageuse qu'il vient de prendre de démissionner du gouvernement . Rien ni personne ne lui enlèvera d'avoir imaginé et conçu la réforme la plus juste et la plus protectrice en France depuis 1945.

Aurore Bergé (porte-parole)
Il y a une part d'irresponsabilité de la CGT qui ne propose rien sauf de retirer la réforme. Ce n'est plus possible aujourd'hui d'avoir des droits supplémentaires parce qu'on travaille à la SNCF ou à la RATP. La pénibilité n'est pas la même qu'hier.

Marie-Christine Verdier-Jouclas
La réforme des retraites est une bonne réforme car elle est équitable et une majorité silencieuse nous soutien ! 1€ cotisé donnera les mêmes droits pour tous (salarié, agriculteur, député...) et un minimum retraite de 1 000€ sera garanti!

Ludovic Mendes (député)
Certains syndicats sont devenus les champions du productivisme gréviste, quand on refuse de discuter à la recherche d'un compromis, on ne peut pas bloquer le pays de la sorte.

Coralie Dubost
La réforme des retraites répond à un besoin de simplicité ressenti par la majorité des Français qui trouvent le système actuel illisible et complexe.

Sylvain Maillard
Le gouvernement comme la majorité sont à l'écoute des propositions des organisations syndicales pour améliorer la réforme des retraites. Mais les solutions doivent être justes et financées.

●MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Le Haut-commissaire Jean-Paul Delevoye a choisi de s’effacer derrière l’intérêt supérieur du pays. Son travail a jeté les bases d’une réforme essentielle pour protéger les retraites des Français et préparer un système plus juste pour tous. Le groupe MoDem lui adresse sa gratitude.

Philippe Berta (député)
D’aucun décrive la société française comme un archipel, chaque îlot constitué d’un groupe humain ayant perdu toute interaction ou intérêt commun avec son voisin. La réforme des retraites révèle au-delà un égoïsme sans limite dans lequel l’avenir même de ses enfants ne pèse plus.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Hervé Marseille (président du groupe UC au Sénat)
Cet antisémitisme rampant devient de plus en plus visible chez JL Mélenchon. Propos nauséabonds qui le disqualifient un peu plus... La retraite lui serait bénéfique.

●Mouvement radical

Le Mouvement radical est scandalisé par les propos haineux, antisémites et irresponsables de Jean-Luc Mélenchon qui recycle des poncifs nauséabonds pour appuyer des thèses mensongères et xénophobes. S'il est la République, alors la République est en danger.