samedi 5 mai 2007

Actualités du Centre. Pour Jean-Louis Bourlanges, François Bayrou a « rompu avec l’équilibre souhaitable » et de nombreux députés UDF estiment qu’ils feront partie de la majorité présidentielle si Nicolas Sarkozy est élu

Selon le député européen Jean-Louis Bourlanges et proche de Françoid Bayrou, le président de l’UDF a « rompu avec l'équilibre souhaitable ». Dans ces conditions, les députés UDF pourraient hésiter à suivre M. Bayrou dans son nouveau parti. François Sauvadet (Côte-d'Or), porte-parole de l'UDF, a ainsi indiqué qu'il se situerait « dans la majorité présidentielle » si M. Sarkozy était élu, affirmant qu'une « très large majorité » de députés centristes était « sur la même ligne » que lui. En annonçant qu'il ne voterait pas Sarkozy,François Bayrou « a franchi une nouvelle étape qui a suscité beaucoup de trouble et d'interrogations » à l'UDF, a ajouté M. Sauvadet, qui n'a « pas l'intention de se situer dans une opposition systématique ». 22 députés centristes sur 29 ont annoncé qu'ils voteraientSarkozy au second tour, nombre d'entre eux pour éviter d'être confrontés à un candidat UMP aux législatives. Estimant que M. Bayrou est « dans une impasse », M. Sarkozy veut former un « pôle centriste » au sein de sa majorité présidentielle, et son soutien Gilles de Robien a affirmé que « l'UDF existera et se maintiendra » si M. Bayrou « quitte le navire ». Une poignée de députés UDF, dont Anne-Marie Comparini (Rhône) et Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques), restent soudés autour de M. Bayrou, trois d'entre eux ayant annoncé qu'ils voteraient blanc.

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - 200 élus locaux UDF et centristes appellent à « une majorité unie » autour de Nicolas Sarkozy

Le ministre UDF Gilles de Robien et le député-maire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) André Santini ont publié vendredi une liste de 200 élus locaux "UDF et centristes" ayant rejoint leur appel pour "une majorité unie" autour du candidat UMP Nicolas Sarkozy.MM. de Robien et Santini, qui ont apporté leur soutien à M. Sarkozy avant le premier tour de la présidentielle, avaient lancé cet appel aux élus locaux le 26 avril. Les signataires (dont la liste peut être consultée sur le site http://lescentristesavecsarkozy.hautetfort.com) s'engagent à « un soutien clair à Nicolas Sarkozy ». Ils affirment leur « appartenance, dans le respect de leur identité, à la majorité UDF-UMP-DVD et à la future majorité présidentielle ».Voici le texte de l’ « Appel aux élus locaux UDF pour une majorité unie autour de Nicolas Sarkozy » :Gilles de Robien, Maire d'Amiens, André Santini, Maire d'Issy-les-Moulineaux, Francis Hillmeyer, Maire de Pfastatt, Daniel Dubois, Président du Conseil général de la Somme, Frédérique Dumas, conseillère régionale d'Ile-de-France, Yves Pozzo di Borgo, conseiller de Paris, Christian Coigné, Maire de Sassenage, Pierre-Christophe Baguet, conseiller général des Hauts-de-Seine, Frédéric Cuillerier, Maire de Saint-Ay, Olivier Jardé, adjoint au Maire de Remiencourt, Claire de Lesquen, conseillère municipale de Neuilly-sur-Seine, Angèle Duponchel, conseillère municipale de Maisons-Laffitte, Hervé Marseille, Maire de Meudon, Alix de La Bretesche, conseillère régionale de Bretagne, lancent un appel aux élus locaux UDF pour former une majorité unie autour de Nicolas Sarkozy.« Les élus locaux de l'UDF qui travaillent quotidiennement pour les Français avec leurs collègues de l'UMP et DVD dans leur commune, département ou leur région affirment :- leur soutien clair à Nicolas Sarkozy qui porte le projet d'une France, dans l'Europe, plus forte et plus solidaire, - leur appartenance, dans le respect de leur identité, à la majorité UDF-UMP-DVD et à la future majorité présidentielle, - leur volonté de tout mettre en oeuvre pour rassembler les Français autour de la candidature et du projet de Nicolas Sarkozy. »

Une Semaine en Centrisme. Quel avenir pour le Centre divisé ?

Après le premier tour de l’élection présidentielle, force est de constater que le Centre est divisé. Alors que François Bayrou explique qu’il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy qu’il a diabolisé pendant toute sa campagne, 22 des 29 députés de l’UDF ont indiqué qu’ils soutenaient le candidat de l’UMP. Plus grave, certains ont déclaré ne pas comprendre la position de leur leader. Ce n’est pas la première fois que le Centre est divisé. Une division naît d’une volonté d’union nationale, voilà qui n’est pas banal et bien paradoxal ! Mais telle est la situation au moment où François Bayrou s’apprête à lancer un nouveau parti, le Mouvement Démocrate.
Ce nouveau parti a pour mission de faire fructifier les 18,55 % de suffrages obtenus par François Bayrou le 22 avril. Mais ces quelques millions d’électeurs semblent bien avoir eu des motifs très différents de voter pour le président de l’UDF. Et il est à parier que les électeurs proches du Parti Socialiste ne seront pas là pour soutenir le Mouvement Démocrate pour les prochaines élections législatives.
Mais ce qui semble la question essentielle, c’est l’avenir d’un Centre divisé. Car la fracture est profonde. Evidemment, certains qui jetaient l’anathème sur Nicolas Sarkozy puis qui viennent de prendre position pour lui, retourneront sans vergogne vers François Bayrou dans des parcours « sinueux » que le Centre a, malheureusement, trop connu dans son histoire mouvementée. Mais il est certain que les lignes de clivage apparues demeureront. Or, la chance historique d’un renouveau d’un Centre fort risque de faire un flop total comme le craignent de nombreux députés UDF. Faire en sorte que le Centre soit indépendant était une idée forte et courageuse. Mais une fois cette indépendance acquise, elle ne devait pas servir qu’un destin présidentiel hypothétique. La personnalisation de cette stratégie est non seulement mégalomaniaque mais dangereuse pour le Centre. Combien de gens n’y verront qu’une posture pour ramasser des voix et une volonté de basse vengeance personnelle au mépris de toute responsabilité politique ? Les sous-entendus sur la position de François Bayrou faits par lui-même ont introduit, après son discours nettement positionné à gauche, des doutes sur la position centrale du président de l’UDF, d’autant que celui-ci a indiqué qu’il n’était pas « centriste ». 
D’autant que les appels du pied du Parti Socialiste ne sont pas moins cyniques que ceux de l’UMP. Car, ni la gauche, ni la droite ne croit en un Centre fort et autonome. La récupération que tente la gauche est aussi indécente que celle de la droite. Alors pourquoi avoir fait un pas vers la gauche ? D’autant que le Centrisme n’est pas un milieu mais bien une pensée qui développe sa propre vision de la société. Et elle place la production avant la redistribution ce qui l’éloigne plus de la gauche que de la droite. Ce qui ne veut pas dire qu’il fallait appeler à voter pour la droite. Mais, à tout le moins, il s’agissait de ne pas faire les yeux doux à la gauche…


Actualités du Centre. François Bayrou proposera la création du Mouvement Démocrate le 10 mai au Conseil national de l’UDF

Voici le texte publié par l’UDF sur le nouveau parti que François Bayrou proposera de créer aux adhérents de l’UDF :« Le Mouvement démocrate, c'est le nouveau nom que proposera François Bayrou à ses adhérents. Il doit les réunir jeudi 10 mai à Paris lors d'un Conseil national de l'UDF pour avaliser les changements de structures de sa formation. Il lancera à son issue cette nouvelle formation démocrate dont il a annoncé la création après le premier tour de la présidentielle. « La vie politique française a besoin d'être renouvelée par une démarche politique du 21è siècle, capable de changer profondément l'état d'esprit et les pratiques politiques » a déclaré François Bayrou à l'AFP : « Des dizaines de milliers de Français ont envie de s'engager dans un tel mouvement et nous allons le construire avec eux ». Il a assuré que « la liberté d'esprit est une attente des citoyens » : « L'objectif est que les Français puissent compter sur des députés libres de leur choix, et assez indépendants pour ne pas être inféodés aux uns ou aux autres ». Ce conseil national sera consacré au « bilan de l'élection présidentielle et à la préparation des élections législatives », a affirmé Marielle de Sarnez, vice-présidente de la formation centriste, qui a dirigé la campagne de François Bayrou. Le candidat centriste avait annoncé le 25 avril la création d'un nouveau parti démocrate, dont le nom définitif vient d'être révélé, précisant qu'il présenterait des candidats dans toutes les circonscriptions lors des élections législatives qui auront lieu les 10 et 17 du mois de juin prochain. » Dans ne interview à l’AFP, François Bayrou a déclaré que « La vie politique française a besoin d'être renouvelée par une démarche politique du 21e siècle, capable de changer profondément l'état d'esprit et les pratiques politiques ». « Des dizaines de milliers de Français ont envie de s'engager dans un tel mouvement et nous allons le construire avec eux », a-t-il ajouté, assurant que « la liberté d'esprit est une attente des citoyens ». Une première manifestation publique du Mouvement démocrate doit être organisée autour du 20 mai. Ce parti doit présenter aux législatives des candidats dans les 577 circonscriptions, une première fournée de candidats devant être annoncée la semaine prochaine. « L'objectif est que les Français puissent compter sur des députés libres de leur choix, et assez indépendants pour ne pas être inféodés aux uns ou aux autres », a souligné M. Bayrou.