mardi 25 mars 2008

Actualités du Centre. Les sénateurs UDF-MoDem appellent à une reconstitution de l’UDF

Les sénateurs du groupe centriste du Sénat grondent à l’image de Jean Arthuis : « C'est la stratégie de l'anéantissement », dénonce, ainsi, le sénateur et ancien ministre qui, fort de sa réélection vendredi à la présidence du conseil général de la Mayenne, appelle à la "reconstitution" de l'ancienne UDF. "Il y avait 118 députés quand Bayrou est devenu président de l'UDF en 1998, il en reste 3", accuse l'ancien président du parti radical valoisien Thierry Cornillet. "Il faut mettre les choses au clair", prévient de son côté Henri Mercier, président démissionnaire de la fédération du Rhône. Sans nouvelles de Bayrou depuis un mois, le président du groupe UC-UDF du Sénat, partisan déclaré d'une alliance avec Dominique Perben à Lyon, note avec "amusement" les appels insistants que lui passe, depuis quelques jours, un Bayrou inquiet de voir les sénateurs suivre, demain, le même chemin que les députés, hier. Les 30 sénateurs centristes doivent bientôt arrêter une ligne commune. Selon Arthuis, "l'heure du départ" a sonné pour la plupart d'entre eux. Certains comme Jean-Pierre Raffarin (ex-UDF) ou le ministre de la Défense Hervé Morin, qui fut longtemps un proche de Bayrou, appellent à la recomposition d'un centre droit. Autant d'initiatives qui laissent Bayrou... "de marbre" selon ses propres termes. Le candidat malheureux à la mairie de Pau, mauvais perdant, qui a saisi la commission nationale des comptes de campagne au nom de "graves irrégularités" dans les comptes de campagne d'Urieta, demande que sa "démarche d'indépendance" soit jugée "sur le long terme". Un comité exécutif du Modem est convoqué mercredi qui devrait permettre de tirer un premier bilan de ces élections.