mercredi 31 août 2016

Une Semaine en Centrisme. Macron, fantasme des centristes?!

Emmanuel Macron annonce sa démission
Le départ d’Emmanuel Macron met en transe le Landerneau centriste.
Il y a ceux qui espèrent qu’il va les rejoindre, mieux qu’il peut être leur nouvelle tête d’affiche ou une tête de gondole qui va booster leur parti.
Dans ce lot, on trouve la plupart des leaders de l’UDI dont son président, Jean-Christophe Lagarde et le président du Parti radical, Laurent Hénart.
Il y a ceux, à l’inverse, qui le voit comme un rival dangereux qui va venir piétiner leurs plates-bandes.
Dans ce lot, il y a, avant tout, François Bayrou qui, depuis des mois, fait un tir de barrage à l’encontre de Macron et de sa possible présence à l’élection présidentielle.
Tous ont en commun cette idée que l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande va se positionner au centre de l’échiquier politique, voire va faire son coming out centriste.
Ce fantasme, rêve pour certains, cauchemar pour d’autres, montre une incompréhension de l’entreprise de Macron.
Celui-ci ne veut surtout pas se définir d’un camp ou d’un autre mais a l’intention de surfer sur une vague où chacun peut investir ses espoirs en lui, qu’il soit de gauche, de droite ou du Centre.
Cela ne fait pas d’Emmanuel Macron une supercherie mais montre toute l’attente qu’une personnalité comme lui peut susciter dans la population sans évidemment pouvoir y répondre à moins d’avoir des formules miracles.
L’erreur d’une partie des centristes dont notamment Jean-Christophe Lagarde est de vouloir coller Macron au plus près pour tenter d’en profiter en terme de popularité et électoralement parlant.
D’une part, cela montre la profonde faiblesse de l’UDI qui est en réduite à se raccrocher de manière opportuniste à la locomotive Macron alors même qu’elle se débat dans des querelles internes et qu’elle est incapable d’avoir une position commune pour la présidentielle.
D’autre part, cela montre la méconnaissance du phénomène.
En effet, si l’ancien ministre de l’Economie est souvent très proche du Centre dans les idées qu’il professe (voire même qu’il est centriste) et que, de ce fait, il fait bien partie de l’axe central qui regroupe tous ceux qui se trouvent dans l’espace délimité à droite par les gaullos-réformistes et à droite par les sociaux libéraux et les sociaux-réformistes, sa stratégie politique n’est absolument pas de s’identifier à ces soi-disant «vieilles» appartenances.
Comme a tenté de le faire dans les années 1970 un Michel Jobert totalement oublié aujourd’hui, comme s’y est essayé également François Bayrou lors de la présidentielle de 2012, Emmanuel Macron se veut «ailleurs».
C’est là, selon lui, que se trouve sa base électorale.
Ainsi, son «ni gauche, ni droite» n’est pas une entreprise centriste mais veut capter un électorat composé tout autant de gens de gauche, de droite et du Centre déçus par leurs partis respectifs mais aussi tous ceux, de plus en plus nombreux, qui se disent depuis des années dans les sondages ni de gauche ni de droite.
Cette tentative de récupération est assez ardue car elle suppose que ce groupe soit vraiment ni de gauche, ni de droite et soit assez compacte pour qu’une parole politique puisse le séduire en totalité.
En réalité, comme les fameux «independents» américains, ce n’est absolument pas le cas.
Les «ni gauche ni droite» sont généralement en rupture de ban de leurs affiliations politiques traditionnelles mais votent, pour la grande majorité d’entre eux, pour des candidats qui représentent leurs profondes convictions.
Clairement, majoritairement, un «ni gauche ni droite» proche de la gauche vote à gauche et un «ni gauche ni droite» de droite vote à droite.
Il reste néanmoins deux sous-groupes qui, effectivement, sont récupérables pour une entreprise politique de l’«ailleurs».
Le premier est constitué des «ni gauche, ni droite» qui peuvent voter à droite, à gauche ou au centre, tout dépend du candidat et de son programme.
Le deuxième est constitué des «ni gauche, ni droite» qui ne votent plus.
Si Emmanuel Macron parvient à fédérer autour de lui une partie de l’électorat de centre-gauche qui vote aujourd’hui PS, une partie de l’électorat de centre-droit qui vote aujourd’hui LR ou UDI, une partie de l’électorat du Centre qui vote aujourd’hui MoDem ou UDI plus la majorité des «ni gauche ni droite», il peut effectivement obtenir une majorité ou ne pas en être très éloigné.
Cependant, rien ne permet de dire qu’il y parviendra, surtout, qu’il ait besoin de s’allier formellement avec les centristes pour y parvenir ou qu’il doive le faire au risque de perdre son originalité largement médiatique et illusoire d’un «ni gauche, ni droite» capable de contenter tous les électorats dont on vient de parler même si une élection présidentielle, s’il s’y présente en 2017 ou en 2022, impose un rassemblement hétéroclite pour l’emporter.
En tout cas, les centristes qui souhaitent réellement travailler avec Emmanuel Macron, ne doivent certainement pas lui demander de les rejoindre ou s’adosser à son entreprise personnelle mais bien lui proposer cette alliance politique contenue dans l’espace de l’axe central.
L’autre erreur des centristes seraient évidemment de tourner le dos à Emmanuel Macron comme l’a fait jusqu’à présent François Bayrou.
Car le rassemblement que veut mettre en place l’ancien ministre de l’Economie est bien celui qui peut porter aujourd’hui la dynamique centriste au pouvoir.
Et il serait inconséquent de s’en priver uniquement pour une question de personne et d’ambition personnelle.
Macron n’est ni une bouée de sauvetage, ni un cheval de Troie pour les centristes mais une opportunité.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC



mardi 30 août 2016

Actualités du Centre. Macron démissionne pour incarner un nouvel espoir

Le social-libéral Emmanuel Macron a donc décidé de quitter le gouvernement et son poste de ministre de l’Economie à neuf mois de l’élection présidentielle en expliquant qu’il «souhaite aujourd'hui entamer une nouvelle étape de (s)on combat et construire un projet qui serve uniquement l'intérêt général».
Il a remis sa démission à François Hollande et a tenu, en fin d’après-midi, un discours dans lequel il explique vouloir «être libre et responsable» pour proposer aux Français une «nouvelle offre pour construire un nouvel espoir».
Sans se poser en recours ni même évoquer une candidature à l’Elysée en 2017, le membre le plus populaire du gouvernement et une des principales personnalités de l’axe central a donc repris sa liberté pour développer son mouvement En marche et élaborer un programme détaillé pour la présidentielle.
Macron veut ainsi rassembler les Français de tous bords, de gauche et de droite et même ceux qui, déçus, ne s’intéressent plus à la politique afin de redonner une dynamique à la société française.
Ses propos étaient tout autant un résumé de son action que la présentation de son action dans un futur proche.
De même, Il a estimé avoir «touché du doigt les limites de notre système politique, qui pousse à des compromis de dernière minute, qui fait la part belle aux peurs des uns et des autres, qui produit des solutions imparfaites et fait trop souvent abstraction de la simple réalité».
C’est pourquoi, il s’est dit «déterminé à tout faire pour que nos valeurs, nos idées, nos actions puissent transformer la France dès l'année prochaine».
Certains ont vu dans ce discours une sorte de déclaration solennelle, prenant date pour être un recours dans les mois qui viennent lors de la présidentielle.


L’Humeur du Centriste. Leroy-Jégo ou le déshonneur du Centre

Sarkozy, l'homme qui divise Jégo et Leroy
«Dis-moi qui t’a fait ministre et je te dirai qui tu soutiens… ou pas!»
Cette maxime qui vaut ce qu’elle vaut s’applique particulièrement bien à tous les opportunistes qui peuplent le «monde politique» ou qui font partie de cette fameuse «classe politique», expression dont nos médias usent et abusent sans aucun discernement.
Prenons l’exemple, chez les centristes, de deux des représentants les plus emblématiques de l’opportunisme, messieurs Maurice Leroy et Yves Jégo.
Le premier, ancien membre du Parti communiste puis adorateur de François Bayrou, est désormais le groupie centriste en chef de Nicolas Sarkozy.
Ce n’est pas moi qui le dis mais ce brave Maurice qui vient d’être bombardé par l’ancien président de la république «porte-parole des centristes» qui soutiennent Nicolas Sarkozy.
Un boulot harassant d’animation d’un groupe dont il est actuellement le seul membre.
Ecoutons-le raconter la larme à l’œil, la dernière rencontre avec sa nouvelle idole qui lui a offert son dernier livre «Tout pour la France»:
«Il m'en a remis un exemplaire dédicacé lundi soir, lors de ce dîner où nous étions neuf à avoir été invités. Ce fut un moment intime, chaleureux, avec ceux et celles qui joueront les premiers rôles dans la campagne».
Sans commentaire.
Le deuxième, ancien groupie de Nicolas Sarkozy, à droite toute quand il fallait obtenir un strapontin ministériel de la part de celui-ci, est devenu centriste par haine du même Sarkozy puis un soutien de Bruno Le Maire par haine de Jean-Christophe Lagarde qui ne lui a pas donné le poste qu’il voulait à l’UDI.
Comme pour Maurice, Yves anime le groupe tout aussi nombreux des centristes soutenant Le Maire.
Et comme Maurice, Yves ne tarit pas d’éloges sur sa nouvelle idole.
Ainsi, s’il est élu, «ce sera un bouleversement total du paysage politique français, un changement de style, de cap, de génération et une bouffée d'oxygène», rien de moins.
Il avait dit à peu près cela de Sarkozy qu’il voyait bien être réélu en 2012, positionné à la «gauche de la Droite».
Aussi piètre pronostiqueur que faux centriste, le brave Yves…
Cette paire politicienne où l’ambition a remplacé la conviction depuis bien longtemps espère que leur engagement leur vaudra une belle récompense, un nouveau strapontin ministériel.
Pourquoi gâcher de l’encre à parler de ces deux compères en opportunisme?
Pas vraiment pour la crainte de leur capacité à rassembler les centristes derrière deux hommes de droite.
Pas vraiment pour celle de leur aura ou de leur charisme qui pourrait faire basculer le Centre à droite.
Pas vraiment pour la grande perte qu’ils occasionneront quand ils se décideront enfin à prendre leur carte à LR.
Mais pour cette piqûre de rappel que, malheureusement, les centristes doivent se faire en n’oubliant jamais que l’espace au centre de la vie politique est souvent l’objet de tentatives de récupération ou de préemption de la part d’hommes et de femmes sans convictions qui espèrent, en se plaçant dans la centralité recevoir les miettes des banquets de la Droite ou de la Gauche.
Ils ont été nombreux au cours de l’histoire politique de la France et ont permis à tous les ennemis du Centre de se gausser en prétendant qu’il n’était que le repère de quelques seconds couteaux prêts à tout pour un poste.
Alors, oui, Maurice Leroy et Yves Jégo sont bien, comme d’autres, le déshonneur du Centre.
En tout cas, ils sont le contre-exemple de la raison pour laquelle je suis centriste.

Centristement votre.

Le Centriste



lundi 29 août 2016

Présidentielle 2017. Laurent Hénart choisit Lagarde, Bayrou ou… Macron

Laurent Hénart a de la constance dans son positionnement politique, chose rare ces derniers temps chez les centristes.
Ardent défenseur d’un candidat UDI, le président du Parti radical, composante de la confédération centriste, a fortement souhaité que Jean-Christophe Lagarde se présente.
Mais le président de l’UDI n’a pas osé franchir le pas pour au moins deux raisons: des sondages catastrophiques (1% des intentions de vote) et un parti complètement désuni où ses ennemis sont à l’affût pour le démolir à la moindre occasion.
Il a donc décidé de peser sur l’élection présidentielle de l’extérieur pour que le candidat LR reprenne nombre de propositions centristes et offre à l’UDI un groupe parlementaire contre son soutien.
Bien entendu, Lagarde laisse planer un doute sur une possible candidature si la Droite ne voulait pas d’une négociation mais personne n’y croit.
Dès lors, les espoirs d’une candidature authentiquement centriste repose sur les épaules de François Bayrou que Laurent Hénart est prêt à soutenir si une union du Centre se réalise.
Problème: Bayrou a lié son sort à Juppé qui, pour l’instant, est en tête des intentions de vote à la primaire de LR.
Si cela se confirme lors du scrutin de fin d’année, alors le maire de Pau soutiendra celui de Bordeaux à la présidentielle.
Dans ce cas, il ne devrait pas y avoir de candidature centriste en avril 2017.
Sauf si Emmanuel Macron décide de se présenter en investissant cet espace, c’est-à-dire en n’étant pas le candidat officiel du PS.
Si c’est le cas, Laurent Hénart serait tenté de soutenir al candidature de ce social-libéral assumé qui, s’il se dit de gauche, se positionne clairement au centre de l’échiquier politique même s’il ne le dit pas ouvertement et qui, en tout cas, comme Juppé, fait partie de cet axe central qui regroupe gaullos-réformistes, sociaux-libéraux et libéraux sociaux.
Enfin, Laurent Hénart aurait, bien évidemment, rêvé d’une candidature de Jean-Louis Borloo, l’arlésienne du Centre.
Mais l’ancien président fondateur de l’UDI a, de nouveau, douché les espoirs de ses fans lors des rencontres des clubs Perspectives et Réalités auxquelles il a assisté fin août, en déclarant être totalement focalisé sur ses projets d’électrification de l’Afrique et pas du tout intéressé par une candidature présidentielle.
La volonté de Laurent Hénart d’avoir une candidature UDI ou, à défaut, centriste vient du départ du Parti radical de l’UMP (ex-LR) sous la houlette de Borloo afin de créer un espace au centre-droit qui ne soit plus sous la coupe de la Droite.
Cette décision, dans le cadre de la V° République, aurait du aboutir logiquement à la présentation d’un candidat à la présidentielle, reine des élections dans ce régime constitutionnel.
Cette absence à l’élection de 2017 est donc in échec politique pour l’UDI mais aussi la fin d’un espoir auquel Hénart ne se résout pas puisqu’il n’a pas décidé pour l’instant de soutenir un quelconque candidat à la primaire de LR comme l’ont déjà fait nombre de membres de la formation centriste.
La raison, il l’a donné de nombreuses fois: «Cette primaire n’est pas celle de toute l’opposition mais celle du parti Les républicains. Nous ne sommes pas impliqués dans ce processus. A défaut d’un pacte de gouvernement et d’un accord électoral, nous restons libres de nos choix. Cette primaire ne nous lie pas, ne nous engage pas.» (interview à Libération).

Alexandre Vatimbella



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dimanche 28 août 2016

Présidentielle USA 2016. La sale campagne de Trump tente d’instrumentaliser les noirs à son profit

Nigel Farage & Donald Trump en meeting
Donald Trump ne reculera devant rien pour tenter de gagner l’élection présidentielle.
Crédité de 1% du vote noir (contre 91% pour Hillary Clinton), il tente désespérément de séduire l’électorat afro-américain par tous les moyens possibles.
Le principal est de qualifier Hillary Clinton de raciste fanatique et d’avoir poursuivi des politiques désastreuses pour les noirs.
Mais, comme l’ont expliqué les analystes, la seule fonction exécutive de Clinton a été de diriger le Département d’Etat où on ne s’occupe en aucune façon de la condition des afro-américains et de la politique en leur faveur.
Sans oublier que si elle a dirigé les affaires étrangères des Etats-Unis c’est sous le mandat du premier président noir, Barack Obama.
Ainsi, un président afro-américain, selon Trump, aurait nommée au principal poste de son administration, une raciste!
Un président noir dont le même Trump a expliqué sans relâche qu’il était un musulman kenyan né en Indonésie et qu’il ne pouvait donc occuper la Maison blanche dans une campagne raciste qu’il mène depuis huit ans au cours de laquelle il l’a sommé de publier son certificat de naissance, son passeport et… les notes qu’il a obtenues à l’université de Harvard.
Une subtilité que de nombreux médias ne semblent pas comprendre, eux qui renvoient dos à dos les deux candidats alors que les preuves de racismes de Donald Trump ont été largement diffusées depuis le début de sa campagne.
Le New York Times y a, à nouveau, consacré une enquête, en rappelant tous les actes en ce sens du promoteur vis-à-vis des locataires noirs de ses appartements dans les quartiers difficiles de New York.
Le site internet Rue89 écrivait ainsi en 2015:
«Son racisme anti-Noirs remonterait à loin. Dans les années 70, il a été établi que Trump avait fait de la discrimination raciale en tant que bailleur. Dans un livre, un de ses anciens associés raconte l’avoir entendu dire: ‘Des Noirs qui comptent mon argent! Je déteste l’idée’».
Bien évidemment, le candidat républicain, comme pour la communauté hispanique ou les musulmans qu’il a allègrement insultés, n’a cure de ces preuves de son racisme et continu dans ses discours a appelé les noirs à voter pour lui avec des arguments… racistes.
Qu’on en juge avec ses propos tenus récemment lors d’un meeting dans l’Ohio où, mêlant les stéréotypes, les insultes et les peurs, il a interpellé la communauté noire en disant:
«Qu’avez vous à perdre (ndlr, à voter pour moi)? Vous vivez dans la pauvreté. Vos écoles sont mauvaises. Vous n’avez pas de boulots».
Ou de ceux tenus lors d’un meeting dans le Michigan:
«Vous pouvez aller dans des zones de guerre dans des pays où nous combattons et c’est plus sûr d’y vivre que dans certaines banlieues de nos villes… Je vous demande ceci. Crime. Tous ces problèmes. Aux Africains américains dont j’emploie tellement d’entre eux, tellement de gens… Mais, bon dieu, qu’avez-vous à perdre?... Vous serez capables de marcher dans la rue sans vous faire tirer dessus. Maintenant, vous marchez dans la rue. On vous tire dessus.»
Dernière infamie, son tweet d'instrumentalisation immonde de la mort suite à une fusillade d'une cousine du basketteur noir de Chicago, Dwayne Wade (faisant, au passage une faute sur son nom!), où, sans éprouver aucune compassion pour celle-ci, il a écrit, en majuscule, «Les Africains américains voteront pour Trump!»
On rappelera, au passage, que des membres influents des groupes suprémacistes blancs appelent à voter pour lui et qu’il a accepté – avant de devoir faire machine arrière devant le tollé provoqué – le soutien de l’un d’entre eux.
Sans évidemment oublier le meeting qu’il vient de tenir dans un des Etats kes plus racistes du pays, le Mississippi, avec l’ancien leader de l’Ukip, le britannique Nigel Farage qui est venu le soutenir et dont les propos racistes ont été maintes fois dénoncées par la presse britannique.
En outre, les médias ont révélé que le nouveau directeur de campagne de Donald Trump, Steve Bannon, directeur du site internet d’extrême-droite Breitbart News, avait tenu des propos antisémites.
Un homme qui a également été poursuivi pour violences conjugales.
Ça fait beaucoup, trop mais n’entame pas la hargne mensongère de Trump à répandre toutes sortes de fausses informations comme celle, reprise d’un tweet de l’un de ses fans, que l’un des chefs du Ku Klux Klan serait le mentor d’Hillary Clinton alors que c’est lui-même qui est soutenu par les membres de cette organisation raciste!
Ce «mentor» dont il est fait question n’est autre que l’ancien sénateur démocrate Robert Byrd mort en 2010 et qui a été l’élu qui a siégé le plus longtemps comme membre du Congrès (57 ans dont 51 au Sénat et 6 à la Chambre des représentants).
Dans sa jeunesse, dans les années 1940 bien avant d’être élu au Congrès, il a effectivement été membre du KKK et a tenu des propos racistes.
Mais, dans ses mémoires publiées en 2005, il s’est excusé pour cette «extraordinaire idiotie» de jeunesse qui «n'a cessé» dit-il de le «hanter».
Et en 2008, il a soutenu la candidature de Barack Obama à la Maison blanche contre… Hillary Clinton.
Pour l’instant, cette stratégie envers les Africains américains ne donnent guère de résultats puisque Trump demeure largement battu dans les sondages, certains donnent 12 points d’avance à Hillary Clinton qui dépassent dans plusieurs d’entre eux les 50% d’intentions de vote.
Il faut dire, comme l’ont observé de nombreux journalistes qui s’en sont fait l’écho que Donald Trump parle des noirs dans des salles où il n’y a que des blancs…


Sondages des sondages au 28 août 2016
Trump ne refait pas son retard

Clinton
Trump
Ecart
Election projection
46,8%
41,2%
Clinton 5,6
Five Thirty Eight (1)
43,0 %
37,7%
Clinton 5,3
Huffington Post
47,3%
39,7%
Clinton 7,6
New York Times
44,0%
39,0%
Clinton 5,0
Polltracker TPM
45,5%
41,7%
Clinton 3,8
Pure Polling
44,7%
38,0%
Clinton 6,7
Real Clear Politics
48,4%
42,1%
Clinton 6,3
270 to win (1) (2)
44,6%
39,0%
Clinton 5,6
(1) Prend en compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours de sondages



Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC



Présidentielle USA 2016

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samedi 27 août 2016

Actualités du Centre. UDE: plus à gauche qu’au centre

Bennahmias, Placé et de Rugy
Lors de la création de l’UDE (Union des démocrates et des écologistes), le 17 octobre 2015, ses leaders, Jean-Vincent Placé et François de Rugy (ex-Europe-écologie-les-verts) ainsi que Jean-Luc Bennahmias et Christophe Madrolle (ex-Front démocrate et MoDem), voulaient positionner leur mouvement au centre-gauche et parlaient de convergences avec le Mouvement démocrate et l’UDI avec un sigle qui était proche de ce dernier, ce qui n’était pas du au hasard.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et l’UDE s’est positionnée à gauche même si certains de ses membres voient avec sympathie l’éclosion d’un Emmanuel Macron.
Le problème néanmoins, est de savoir si cette union existe encore alors même que son président, Jean-Vincent Placé vient de réunir, les 25 et 26 août, ses militants à La Rochelle lors de «Rencontres d’été».
En effet, le 9 juillet dernier, le Parti écologiste («anciennement» Ecologistes! qui avait été créé en septembre 2015…), composante de celle-ci avec le Front démocrate écologique et social de Bennahmais, par la voix de son président, François de Rugy, a affirmé qu’il «ne se considère plus comme une composante de l'UDE».
Ce qui complique la lisibilité de la chose est que de Rugy est un des fondateurs de cette dernière dont le président n’est autre que Jean-Vincent Placé, le vice-président du Parti écologiste…
Mais, comme dans toute entreprise politique écologique, il y a de l’eau dans le gaz entre ses leaders.
Ainsi, Jean-Luc Bennahmias et François de de Rugy sont désormais concurrents puisque tous deux, ont décidé de se présenter à la primaire de la gauche alors même que Jean-Vincent Placé a tenté de les en dissuader.
Dans une interview au quotidien Libération, il déclare qu’il a «dit à Jean-Luc et François: on ne peut pas expliquer d’un côté qu’il ne faut pas de petits candidats en dehors de la primaire et avoir des petits candidats à côté de François Hollande à l’intérieur de la primaire. Si, en décembre, nous sommes dans une situation politique difficile, il vaut mieux dire qu’il est plus sage d’en tirer les conséquences et de ne pas faire cette primaire».
Il faut dire que les deux premiers nommés n’ont guère étaient récompensés de la création de l’UDE qui venait en opposition à Europe-écologie-les-Verts et son tournant gauchiste, se positionnant, on l’a dit au centre-gauche, surtout en soutien de François Hollande alors même que Cécile Duflot se déportait vers l’extrême-gauche et une critique systématique du président de la république et de son gouvernement dans une animosité surtout personnelle avant d’être politique.
En revanche, Vincent Placé, qui ne faisait pas mystère de son envie d’être ministre, a été nommé secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification, le 11 février 2016.
Depuis, il est devenu un des principaux soutiens de Hollande et a mis un terme à ses affirmations selon lesquelles il se considérait comme un centriste alors même que le projet de Jean-Luc Bennahmias et de Chrsitophe Madrolle est d’attirer les militants de Mouvement démocrate à l’UDE.



jeudi 25 août 2016

Présidentielle 2017. François Bayrou jouera la fidélité à Juppé face à Sarkozy

Alain Juppé & François Bayrou
François Bayrou a réagi à l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de LR.
Le président du Mouvement démocrate a répété dans une interview au magazine Valeurs Actuelles ce qu’il dit depuis des mois, qu’il «prendra ses responsabilités» si Nicolas Sarkozy est le candidat de la Droite à la présidentielle, sous-entendu qu’il se présentera.
Mais, pour ne pas apparaître comme souhaitant trop fortement cette victoire comme ces dernières sorties médiatiques le laissaient penser, il s’est fendu d’un appel solennel dans lequel il demande à «ses» électeurs de soutenir Alain Juppé et les «encourage» à aller voter pour le maire de Bordeaux lors de la primaire alors même que lui-même a toujours affirmé qu’il ne participerait pas à ce scrutin et qu’il ne voterait pour aucun des candidats afin de demeurer libre vis-à-vis du processus et de son résultat.
Néanmoins, on voit bien qu’en ayant décidé de soutenir l’ancien premier ministre de Jacques Chirac et de se présenter si celui-ci n’est pas le candidat LR, il ne peut demeurer indifférent à cette primaire qui va engager son avenir politique.
Il s’est mis ainsi dans une drôle de situation où condamnant le principe même d’une primaire pour désigner un candidat à la présidentielle, c’est celle-ci qui va déterminer sa propre candidature.
Par ailleurs, dans Valeurs Actuelles, Bayrou ne tarit pas d’éloges vis-à-vis de Juppé qualifié de «président dont le pays a besoin» et dont il loue «son expérience et son souci de rassemblement» avant peut-être de reprendre ces remarques pour sa propre candidature...


Alexandre Vatimbella



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mercredi 24 août 2016

Présidentielle 2017. 88% des électeurs du Modem et 79% de l’UDI ne veulent pas d’un président Sarkozy

La stratégie de Nicolas Sarkozy de s’attacher l’électorat centriste a fait long feu.
Après avoir généreusement doté l’UDI d’élus lors des régionales, l’ancien président de la république s’était aperçu qu’il ne parviendrait jamais à s’attacher les sympathisants centristes qui, dans tous les sondages, montraient une très large défiance vis-à-vis du personnage.
Et l’officialisation de sa candidature n’a rien changé.
Ainsi, un sondage Elabe pour BFMTV nous apprend que 88% des sympathisants du Mouvement démocrate et 79% de ceux de l’UDI ne souhaitent pas voir à nouveau Nicolas Sarkozy à l’Elysée ainsi que 95% des électeurs de François Bayrou en 2012 (79% des Français, non plus).
De même, 93% des sympathisants du MoDem et 79% de ceux de l’UDI préfèrent Alain Juppé à Nicolas Sarkozy.
Ce dernier «inquiète» 70% des sympathisants du MoDem et 73% de ceux de l’UDI qui ne pensent pas qu’il soit «capable de rassembler les Français» (16% des sympathisants du MoDem pensent qu’il le peut et 26% de ceux de l’UDI).
En outre, seuls 11% de sympathisants du MoDem et 32% de ceux de l’UDI l’estiment «honnête» ainsi que 9% des électeurs de François Bayrou en 2012 même si 56% des premiers et 80% des seconds pensent malgré tout qu’il a la «stature d’un président».
Le baromètre politique IPSOS pour Le Point d’août confirme ce large désamour de l’électorat centriste pour Nicolas Sakozy puisque 75% des sympathisants du MoDem et 78,5% de ceux de l’UDI ont une mauvaise opinion de lui.
(Sondage Elabe réalisé les 22 et 23 août 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1000 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage IPSOS réalisé du 18 au 20 août 2016 par téléphone auprès d’un échantillon de 958 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella




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Vues du Centre – Jean-François Borrou. Trump-Sarkozy, le pouvoir pour le pouvoir

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes et qui collabore épisodiquement à cette rubrique. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.

Donald Trump & Nicolas Sarkozy
Comme pour les plébiscites ou le pouvoir absolu de la majorité, les centristes se sont toujours méfiés des hommes providentiels.
C’est leur profond attachement à la démocratie libérale et à la république.
En France, lorsque la V° République est devenu ce régime présidentiel – certains parlent faussement de régime semi-présidentiel – après l’adoption du suffrage universel pour élire le président (aidé en cela par le scrutin majoritaire pour les législatives), beaucoup de centristes se sont inquiétés pour le fonctionnement démocratique.
Aux Etats-Unis – régime présidentiel par excellence – même si l’élection du président se fait au suffrage universel, il devait être, ce que l’on oublie trop souvent, tempéré par le fait que ce sont des délégués qui, dans un système à deux étages, élus par les Américains, votent pour élire le président.
Si cette procédure est devenue obsolète tout autant que, dans le même temps, la présidentialisation du régime s’est continuellement accrue au cours de 240 ans de l’histoire du pays (on a parlé à l’époque de Nixon de la «présidence impériale»), elle traduisait, de la part des Pères fondateurs des Etats-Unis, dont beaucoup étaient des centristes, une très grande crainte vis-à-vis du pouvoir d’un seul et ils souhaitaient que celui-ci soit très encadré.
C’est pourquoi, également, les pouvoirs du Congrès et de la Cour suprême devaient contrebalancer ceux du président.
Aujourd’hui, les présidents de la France et des Etats-Unis ont de grands pouvoirs, trop grands sans doute même si le monde dans lequel nous vivons impose un exécutif assez fort pour réagir assez vite à toute situation délicate et/ou d’urgence.
Mais cette extension des pouvoirs présidentiels est d’autant plus dangereuse quand des candidats au poste suprême de la république désirent le pouvoir pour le pouvoir et sont capables de dérapages inquiétants pour le conquérir ou pour le garder.
En cette année électorale aux Etats-Unis et pré-électorale en France, les personnages de la trempe dont on vient de parler sont malheureusement assez nombreux dans les deux compétitions.
Aux Etats-Unis où les primaires de chaque parti ont déjà eu lieu, il y a évidemment Donald Trump mais il y a eu, côté républicain, également Marco Rubio ou Chris Christie (Ted Cruz, si dangereux était-il avait bien un projet politique construit).
En France, nous avons le duo d’extrémistes populistes, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, Arnaud Montebourg, Jean-François Copé et quelques sous-fifres de LR candidats à sa primaire ainsi que, bien sûr, Nicolas Sarkozy qui vient de se déclarer candidat à la candidature.
Si l’on peut rapprocher les comportements et les positions de Donald Trump et ceux de Marine Le Pen, tous deux populistes démagogues surfant les sentiments les plus vils de leurs fans, le profil d’autolâtres narcissiques et égocentriques fascinés par la gloire, le pouvoir et l’argent rapproche sans conteste le magnat de l’immobilier américain et l’ancien président français.
En outre, Trump comme Sarkozy – mais aussi Le Pen – jouent sans vergogne et sans aucun problème de conscience sur les peurs et les angoisses de leurs compatriotes pour tenter de gagner leurs votes.
D’autre part, comment oublier que Nicolas Sarkozy ait pu déclarer à propos de Trump: «Regardez ce que donnent aux Etats-Unis les candidats soutenus par l’establishment et les médias, ils sont balayés par les candidats du peuple. (…) vous verrez ce que cela donnera en France en novembre (ndlr: lors des primaires de LR)».
«Du peuple» et non «populiste», comme il se veut lui aussi, ce candidat «anti-système».
Car, ajoutait-il, Trump «traduit le rejet d'une pensée unique qui stérilise le débat aux Etats-Unis comme en France».
Et son sbire préféré, Brice Hortefeux, d’ajouter, en parlant de la stratégie du candidat républicain: «Cela montre qu’on ne gagne pas au centre, avec une campagne aseptisée, mais en clivant».
Les militants sarkozystes auront beau jeu de dire que leur champion a mis – provisoirement? – de l’eau dans son vin à propos de Trump, le critiquant pour ses propos outranciers.
Mais cela n’enlève rien à cette proximité dans l’approche d’une élection et la vision du pouvoir.
C’est pourquoi, comme l’écrit si souvent Alexandre Vatimbella, les centristes doivent faire barrage aux Etats-Unis à Donald Trump et, en France, à Nicolas Sarkozy.
Pas pour ce qu’ils sont mais pour le danger qu’ils représentent pour la démocratie dans leur fringale de pouvoir et dans leur assurance absolue qu’ils sont supérieurs à tous leurs congénères humains qui fait, par exemple, que c’est eux seuls qui feront le changement et non le pays ou même une équipe gouvernementale, montrant ainsi leur volonté de toute-puissance et leur proximité inquiétante avec la psychologie des autocrates.
Les centristes n’ont rien à faire avec ceux qui veulent confisquer le pouvoir pour leurs ambitions personnelles d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique.

Jean-François Borrou



lundi 22 août 2016

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Pourquoi les centristes ne doivent pas voter Sarkozy

Or donc Nicolas Sarkozy vient d’annoncer sa candidature via… la quatrième de couverture de son nouveau livre, «Tout pour la France»!
Au-delà de cette «nouveauté» ou plutôt cette bizarrerie pour se déclarer candidat, le reste est bien traditionnel et peu engageant.
Ainsi, il déclare: «J'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle de 2017. La France exige qu'on lui donne tout. J'ai senti que j'avais la force pour mener ce combat à un moment si tourmenté de notre histoire».
Dont acte.
La première anomalie est, bien sûr, qu’il est d’abord candidat à la primaire de LR avant, peut-être, de l’être à la présidentielle.
A moins qu’il soit certain de la remporter alors qu’il n’est pas en tête dans les sondages ou qu’il fera fi du résultat du scrutin même s’il affirme qu’il respectera toutes les règles de cette primaire.
La deuxième anomalie, c’est qu’il continue à appeler cette dernière «de la Droite et du Centre» alors même qu’il n’y a que des candidats de droite qui sont en lice et que les centristes ont refusé d’y participer.
Ce n’est évidemment pas anodin dans sa volonté d’apparaître comme un unificateur de ces deux pensées politiques mais c’est mensonger.
Quoiqu’il en soit, ses priorités sont bien dans la ligne de droite radicale qu’il s’est désormais fixé avec ces annonces de retours à l’autorité contre le «chantage des minorités» et à l’identité, «notre premier combat pour défendre notre mode de vie».
«Law and order» comme dirait un certain candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump…
Pourquoi dit-il se présenter?
Pour faire face à la «défiance à l’égard de la parole publique».
Voilà qui ne manque pas de piquant quand on se rappelle qu’il en est un des principaux responsables et c’est une des raisons pour lesquelles d’ailleurs les centristes ne doivent pas voter pour lui que ce soit lors de la primaire ou lors du premier tour de la présidentielle, si jamais il était désigné candidat de LR.
Malgré quelques groupies «centristes» comme François Sauvadet ou Maurice Leroy, Nicolas Sarkozy n’a jamais été et ne sera jamais «centro-compatible».
Il a même répété de multiples fois tout le mépris qu’il avait pour les centristes.
En outre, sa vision et ses priorités politiques sont beaucoup trop à droite.
Ainsi, ce n’est pas de l’autorité qu’il faut mais d’un vrai leadership qui restaure la confiance et soit à même d’entraîner, dans la sécurité, les énergies qui ne demandent qu’à s’exprimer si on leur donne l’opportunité de le faire.
Or, pendant cinq ans, Nicolas Sarkozy n’a absolument pas été un leader consensuel mais continuellement clivant.
Et ce n’est pas d’identité qui est le propre des sociétés fermées qui ont peur de leur ombre dont nous avons besoin mais d’une démocratie républicaine ouverte sûre de ses valeurs humanistes qui fonde son universalisme et qui a foi en son avenir pour être une des gagnantes de la mondialisation.
Enfin, pour quelles raisons lui redonner les clés de la France alors que son quinquennat a été un échec, voire un fiasco dans certains domaines.
Et si les Français l’ont chassé du pouvoir sans avoir beaucoup d’appétence pour François Hollande, c’est bien parce qu’ils ont senti un homme dévoré par l’ambition personnelle et prêt à tout pour garder le pouvoir mais qui n’a pas beaucoup fait pour eux.
Les quelques remarques positives qu’il a faites sur Trump seraient là pour confirmer ce portrait peu amène pour les centristes.
Reste évidemment le cas d’urgence: si au deuxième tour de la présidentielle Nicolas Sarkozy est opposé à Marine Le Pen, alors oui, les centristes devront voter pour lui.
Mais pas avant.