mardi 23 juin 2015

Actualités du Centre. Présidentielle 2017: Lagarde change d’avis sur une candidature UDI

Jusqu’à présent, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, souhaitait que son parti soit présent au premier tour de la présidentielle de 2017 avec un candidat portant les couleurs de son parti.
Le voilà qui explique dorénavant qu’«à titre personnel», il n’a pas fait «sa religion sur la question» et qu’il faudra, «le moment venu, un grand débat pour trancher notre position commune».
Pour justifier son retournement à 180 degrés, Jean-Christophe Lagarde pense «que ce débat est prématuré. La situation politique de 2016, personne ne la connaît aujourd'hui. C'est pour cela que je ne donne pas mon sentiment et que je n'exclus pas que mon sentiment puisse varier dans le temps.»
Et de poursuivre: «Il y a des gens à l'UDI qui sont favorables à la primaire, d'autres qui y sont hostiles, d'autres encore qui songent à la présidentielle… Moi, je n'ai aucun problème avec cette question» tout en précisant: «nous arrêterons une décision en début d'année prochaine».
Pour apprécier l’importance de ce changement d’opinion de Lagarde sur le sujet, voici ce qu’il déclarait en octobre 2014 lors d’une interview à Le Centrisme, juste avant le deuxième tour qui devait le mener à la présidence de l’UDI:
«Je souhaite évidemment qu’il y ait un candidat centriste à l’élection présidentielle de 2017 même si je reconnais que les conditions peuvent apparaître difficiles. Mais j’observe que les Français sont à la recherche d’autre chose et n’ont pas de nostalgie du pouvoir précédent. Cet autre chose ne doit pas être les extrêmes. C’est bien pour cela que l’on a construit l’UDI avec Jean-Louis Borloo. C’est pour que les Français ne soient pas coincés entre d’une part deux mouvements qui ont échoué, alternativement et successivement, et d’autre part les démagogues, les populistes et les extrémistes.»
«Si je suis élu Président de l’UDI, nous choisirons tous ensemble, en 2016, qui devra porter nos valeurs et nos couleurs et selon quel processus. D’ici là, nous devons nous réapproprier les valeurs qui sont les nôtres, les montrer et traduire ce que cela veut dire dans notre projet politique.»