mercredi 31 juillet 2019

Propos centristes. France – Climat; violences politiques; réfugiés; décentralisation; revenu universel; Europe; municipales…

Voici une sélection, ce 31 juillet 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
Une solution européenne a été trouvée pour les femmes et les hommes bloqués sur le navire Gregoretti. Ils vont débarquer en Italie, puis seront accueillis dans 6 pays, dont la France. Notre pays est fidèle à ses principes : responsabilité, solidarité et coopération européenne.

● Gouvernement
Edouard Philippe (Premier ministre)
Le décès de Steve Maia Caniço est un drame qui nous touche tous. L’engagement du Gouvernement, celui du ministre de l’Intérieur et mon engagement personnel, c’est de faire toute la lumière sur les causes de ce drame, et d’en tirer toutes les conséquences.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
La mort d’un jeune homme est, toujours, un drame. Mes premières pensées vont à la famille, aux proches et aux amis de Steve Maia Caniço dont je sais la détresse et la douleur. Nous leur devons la transparence. Toute la vérité doit être faite, sous le contrôle de la Justice.

Elisabeth Borne (Ministre de la Transition écologique et solidaire)
La commande de 12 nouvelles rames TGV par la SNCF est une bonne nouvelle pour les voyageurs. C’est grâce à la réforme ferroviaire que nous avons portée, qui donne toute la visibilité nécessaire à la SNCF pour pouvoir investir dans l’avenir.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Le Brexit est une décision souveraine du peuple britannique, c'est donc à Westminster et Downing Street de décider. L'accord de retrait est ce que l'Europe a de mieux à offrir au Royaume Uni, mais quoiqu'il arrive, nous aurons une relation future forte, nous resterons voisins.
- Il faut rapprocher l’Europe des préoccupations de nos concitoyens, reconnecter les politiques européennes à la vraie vie.
- Sur le climat, la solution se trouvera au niveau mondial, pas dans une suite de plans nationaux. Nous voulons un budget européen de 1000 milliards d'euros pour la transition écologique En septembre se tient une réunion mondiale sur le climat à l'ONU, l'Europe doit y arriver unie.

Christelle Dubos (secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé)
Nous créons le revenu universel d'activité pour lutter contre la pauvreté. Ni Agnès Buzyn, ni moi ne porterons une réforme qui pénalisera les plus vulnérables.

● LaREM
Stanislas Guerini (délégué général)
- La permanence de LaREM à Foix a été dégradée cette nuit. Ça suffit ! Ce n'est pas la démocratie. Ce n'est pas le débat politique. Ce sont des actes délictueux qui doivent être condamnés. Au nom d'En Marche, total soutien à celles et ceux qui font vivre ces espaces de dialogue.
- Aux parents et aux amis de Steve Maia Canico, je tiens à présenter toutes mes condoléances et les assurer de tout mon soutien dans le drame qu'ils vivent. Sa mort nous émeut tous. Beaucoup de questions restent sans réponse. Toute la lumière doit être faite. Et elle le sera.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Un pays où les journalistes ont peur de se rendre dans des manifestations, où des parlementaires ont peur de voter en toute conscience, où les magistrats ont peur de rendre leurs décisions : est-ce cette démocratie là que nous voulons ?
- Nous ne pouvons pas craindre que nos permanences soient saccagées ou nos domiciles visités en fonction de nos votes. On ne peut pas contraindre le vote des élus par la force.
- Nous avons été choisis par les Français, nous ne sommes pas entrés par effraction, nous ne sommes pas entrés par la force à l'Assemblée (...) Ca m'est déjà arrivé d'avoir peur.

Jean Baptiste Moreau (député)
Quelle démocratie veut-on? Des élus qui votent en fonction des pressions reçues ou en leur âme et conscience en fonction des textes qu’ils étudient? Aujourd'hui, je n’exclue pas que des collègues votent en fonction des menaces pour ne pas se faire embêter dans leur permanence.

●MoDem
Sarah El Hairy (porteparole)
Mes pensées vont à la famille de Steve Canico Après un temps nécessaire de deuil et de recueillement la justice devra passer pour qu'aucune zone d'ombre ne réside sur ce drame et que les conséquences soient tirées Au regard de cette tragédie, c'est une exigence.

●UDI
Dans un régime démocratique, lorsqu’on est en désaccord avec son député, on ne brûle pas sa permanence : on manifeste pacifiquement ou on ose se présenter au suffrage universel.

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
- Ces discussions sont franches et fréquentes, mais pas toujours simples. Je dis à La République en marche que les élections municipales seront un moment de vérité. Est-ce une majorité tentée par le parti unique comme toutes les précédentes ou veut-elle afficher sa diversité grâce à des partenaires qui conservent une marge de manœuvre? Les européennes ont prouvé que des partis différents et des personnalités sans étiquette, dont des écologistes, pouvaient se retrouver pour un projet commun. Alors que la majorité dit vouloir continuer à s’élargir, des gestes concrets sont attendus.
- La République en marche est un jeune parti et je comprends que ses militants soient très déterminés. Mais élargir la majorité c’est savoir faire de la place à des maires qui souhaitent la réussite du quinquennat, et qui surtout ont prouvé par des politiques locales efficaces qu’ils participaient à la modernisation du pays, en dépassant les clivages partisans, et avant l’élection d’Emmanuel Macron.
- Je comprends la mobilisation de nos concitoyens pour l’écologie et je la partage. L’écologie est une chose trop sérieuse pour la confier à un seul parti, et je constate d’ailleurs qu’à Nancy, les Verts sont toujours dépendants du PS.
- L’une des mesures phrares du quinquennat d’Emmanuel Macron doit être une nouvelle étape de décentralisation pour redonner énergie et fierté aux territoires. C’est en rapprochant le pouvoir politique des gens et du terrain que l’on pourra réformer en profondeur la France.
- Les deux sujets sur lesquels nous pouvons aller très loin, c’est l’emploi et l’écologie. Je pense que l’on peut transférer complètement les politiques d’emploi et d’insertion au couple régions-intercommunalités. Pôle emploi pourrait lui-même être dirigé depuis les territoires. Les mairies qui pour l’environnement veulent être plus exigeantes que la réglementation nationale doivent pouvoir conduire librement leur expérimentation.



mardi 30 juillet 2019

Propos centristes. Monde – Les centristes contre Boris Johnson; les démocrates doivent se battre pour la classe moyenne; nécessité de se battre contre le changement climatique…

Voici une sélection, ce 30 juillet 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne
Renew Europe
Notre groupe sera calme et uni face aux menaces de non-accord du nouveau gouvernement pro-Brexit de Boris Johnson. Notre solidarité avec les citoyens irlandais et pro-européens britanniques est forte.

● Espagne
Albert Rivera (Ciudadanos, président)
L'année dernière, plus de 150 hommages aux meurtriers de l'ETA ont été célébrés. Et qu'a fait Sánchez? Regardez de l'autre côté et criminalisez ceux d'entre nous qui vont à Alsasua ou à Rentería pour rendre hommage à ceux qui le méritent: les victimes du terrorisme.

● Hongrie
Anna Júlia Donáth (Momentum, députée européenne)
Pour Momentum, la nécessité d'agir contre le changement climatique va de soi. Nous ne pouvons pas passer à côté et voir le «Jour du dépassement» [jour où les humains ont épuisé les ressources naturelles de la Terre de l'année en cours] arriver plus tôt chaque année. Nous devons agir. Nous le devons à nous-mêmes et aux générations futures.

● Royaume Uni
Liberal democrats
50 ans d'internationalisme. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui et reviendrons jour après jour pour lutter contre le populisme et pour un continent travaillant ensemble et en paix les uns avec les autres.

Jo Swinson (Liberal democrats, présidente)
- La politique a changé. Quand je grandissais, c'était l’axe gauche-droite qui était prégnant. Nous sommes maintenant beaucoup plus dans une fracture culturelle: ouvert versus fermé; libéral versus autoritaire. Et nous sommes le parti libéral.
- Je pense que des millions de personnes à travers le pays réclament un leadership, une opposition à Boris Johnson et au Brexit et ne l'obtiennent pas de Jeremy Corbyn [leader des Travaillistes].
- Mon message à tous ceux qui sont assis sur le canapé et qui hurlent devant leur télévision en regardant les bravades fanfaronnes de Johnson est clair: la politique n’est pas un sport de spectateur.
- Pour affronter les forces du nationalisme et du populisme, nous devons rassembler un mouvement libéral offrant une vision alternative positive pour le type de pays que nous voulons être.

► Monde
● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)
- On investit dans les Canadiens depuis le tout début et, aujourd’hui, une famille typique de la classe moyenne reçoit 2 000 $ de plus par année qu'en 2015. C'est un réel progrès.
- Aujourd'hui, nous honorons les plus de 26 000 Canadiens qui ont répondu à l'appel pendant la guerre de Corée et nous nous souvenons de ceux qui ont donné leur vie pour que d'autres puissent vivre dans la paix, la prospérité et la sécurité.
- La vie coûte cher, et il est parfois difficile d'épargner pour une première maison ou de subvenir aux besoins de sa famille. C'est pourquoi on investit dans les Canadiens. On rend votre vie plus abordable pour que vous puissiez bâtir un avenir meilleur pour vous et votre famille.

● Etats-Unis
Parti démocrate
Ce qui se passe actuellement en Amérique, c'est de la folie. Nos enfants et notre pays méritent mieux. Il existe des solutions pour lutter contre la violence armée, telles que le renforcement des vérifications des antécédents. Il ne nous reste plus qu'à élire davantage de dirigeants ayant le courage de tenir tête au lobby des armes à feu.

Barack Obama (Parti démocrate, ancien président des Etat-Unis
Voici une lecture du dimanche intéressante: «… rien ne devrait tempérer l’esprit partisan plus que cette conscience que, quelque part, sur un problème, des personnes avec qui vous n'êtes pas d’accord, expliquent un point de vue que vous devriez vraiment écouter». [Editorial de Ross Douthat dans le New York Times, «Les histoires qui nous divisent»]

Hillary Clinton (Parti démocrate, ancienne secrétaire d’Etat)
- «Mon fils avait toute sa vie à vivre et il n'avait que six ans», a déclaré Alberto Romero. Son fils, Steven, a été l’un des trois tués hier lors d’une fusillade à un festival d’ail à Gilroy, en Californie. L'Amérique ne peut continuer ainsi. Pour le bien de nos enfants, nous devons changer.
- «Ils le font alors que nous sommes assis ici», a déclaré le directeur Mueller à propos de l'ingérence de la Russie [dans les élections américaines]. Et les républicains laissent la porte ouverte [en refusant de voter des lois pour sécuriser les élections], nous laissant vulnérables aux attaques en cours.

Third Way
- Les démocrates ont gagné en 2018 en évoquant de vraies solutions aux vrais problèmes des électeurs. Et 2020 ne sera pas différent.
En tant que «nouvelle démocrate (centriste) qui a remporté un siège détenu par les républicains l’année dernière [aux élections du Congrès], Elissa Slotkin a quelques conseils à donner aux candidats sur ce sur quoi se concentrer lors du débat de ce soir de la primaire démocrate et des élections générales de 2020: avenir du travail, coûts des soins de santé; protéger la classe moyenne.
- «Comment pouvons-nous expliquer pourquoi tant de démocrates semblent déterminés à se préparer pour 2020, non pas en s’appuyant sur d’énormes succès en 2018, mais en interprétant mal la défaite de leur parti en 2016?» (professeur Theda Skocpol d’Harvard)


lundi 29 juillet 2019

Vues du Centre. Vive le jaune, le ruban et le parapluie, pas le gilet!

Par Aris de Hesselin & Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.
Alexandre Vatimbella est directeur du CREC

Parapluie hongkongais fait de rubans jaunes
Pendant qu’en France, les Français nous montrent la face hideuse et violente du populisme avec leurs gilets jaunes, à Hongkong, les Chinois nous montrent la face réjouissante des défenseurs de la démocratie, de ses valeurs et de son universalité avec leurs rubans jaunes (et leurs parapluies souvent de même couleur).
Ce raccourci est plus parlant que tout autre chose.
Il nous montre d’abord que pendant que des foules haineuses crient contre la démocratie républicaine dans notre pays, à des milliers de kilomètres des rassemblements humains gigantesques disent non à la confiscation de celle-ci par un pouvoir chinois totalitaire du dictateur rouge Xi Jinping.
Que le jaune est rafraîchissant quand il vient de Hongkong qu’il est pestilentiel quand il sort des bas fonds de notre belle France.
Un mot, pour ceux qui pensent que l’emblème des manifestants hongkongais est le parapluie.
En fait, celui-ci a été adopté par ceux qui défient le pouvoir de Pékin pour se protéger des gaz lacrymogènes utilisés à outrance par la police du sieur Xi mais leur signe distinctif de ralliement est bien un ruban de couleur jaune, leur mouvement s’appelant originellement, le mouvement des rubans jaunes.
Ce qui est aussi important dans ce qui se joue à Hongkong, c’est, une nouvelle fois, la preuve des âneries proférées par ces pseudos experts de la Chine qui nous répètent depuis des lustres, entonnant sans honte la propagande du Parti communiste chinois avec une teinte de racisme et de xénophobie évidente, que la démocratie n’est pas faite pour la culture chinoise et que le peuple chinois n’y est pas attaché préférant la servitude et le confort matériel.
Non seulement Tienanmen en 1989 et la démocratie de Taïwan montrent la bêtise crasse de cet argument totalement fallacieux mais les manifestations monstres qui ont lieu à Hongkong contre un pouvoir à la botte du dictateur Xi Jinping et de sa volonté de mettre au pas sa population, nous montent une nouvelle fois la valeur de la démocratie pour les peuples qui ne l’ont pas ou qui risquent de la perdre ainsi que son universalité.
Une leçon que pourraient apprendre les gilets jaunes et leurs soutiens mais il est vrai que cette foule informe et ces personnages troubles ont beaucoup d’admiration pour les Poutine, Salvini, Orban, Erdogan et autres Xi, sans oublier Trump...
En tout cas, pour notre part, en tant que centristes, nous savons au milieu de quels manifestants nous voudrions nous trouver, ceux avec un ruban de la dignité qui montre l’infamie de ceux qui portent un gilet.
Oui, la mode des démocrates est au jaune mais au ruban.

Aris de Hesselin
Alexandre Vatimbella

dimanche 28 juillet 2019

Propos centristes. France – Désinformation et colère de certains; désinformation contre Blanquer; désinformation contre deRugy; désinformation et violences contre des députés…

Voici une sélection, ce 28 juillet 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Je ne crois pas du tout que ce qui a un moment donné créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous. Il y a une partie à laquelle nous avons su répondre, et une partie à laquelle nous n'avons pas encore répondu parce que ça prend du temps. Il y a aussi une colère à laquelle il n'y a pas forcément de réponse immédiate.
- Il y a des problèmes profonds dans notre pays qui sont liés à l'injustice, aux difficultés économiques qu'on connaît depuis très longtemps, parfois aux doutes qui existent, aux défis qu'on a devant nous liés au vieillissement, au numérique, à l'écologie. Ceci crée des peurs, parfois ces peurs sont exploitées et donc notre défi est d'y répondre. Il faut continuer à agir concrètement pour nos concitoyens à la rentrée, c'est ce que j'ai demandé au gouvernement, et à redonner du sens à l'action parce qu'il faut, non pas chercher à éteindre les peurs, mais à redonner une perspective, un cap de ce qui est vivre ensemble entre Français de manière apaisée.
- La Tunisie perd un grand Président. Nous perdons un ami. Les combats de Béji Caïd Essebsi ne sont pas terminés. C’est au peuple tunisien qu’il revient aujourd’hui de continuer à porter une Tunisie ouverte, tolérante et patriotique. Une Tunisie qui aime la liberté et la défend.

● Gouvernement
Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
C’est notre intérêt collectif de parvenir à une juste taxation du numérique dans le monde. Nous avons bien progressé avec l’accord au G7Finance. Avec Emmanuel Macron, nous souhaitons maintenant travailler avec nos amis américains à une taxation universelle du numérique au G7.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
[Fake news des médias sur un dessin d’enfants en l’honneur du ministre soi-disant réalisé par les services du ministère] Une petite histoire qui en dit long sur les mésusages des réseaux sociaux. Ou comment une petite polémique fondée sur un mensonge enflamme des milliers d’internautes avant que l’auteur ne reconnaisse le mensonge. Essayons d’en tirer des leçons. Et vive les colonies de vacances!

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
[Vandalisme de permanences et de domiciles de députés LaREM] Soutien et solidarité avec Romain Grau. Tout est mis en œuvre pour identifier les lâches auteurs de ces faits inexcusables. Ils devront répondre de leurs actes devant la Justice.

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
Le Président nous a rappelé à la sobriété. Il n'y a pas besoin d'être complètement ascète. Mais il faut que nous soyons sobres car nous conduisons le pays et pour que cette exemplarité soit à l'œuvre tous les jours.

● LaREM
Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
- [Accusations médiatiques contre De Rugy] Les rapports ont révélé un grand écart entre la réalité et la présentation des faits. La mise en cause de leurs auteurs m'a profondément choqué. Je ne l'accepte pas. Le secrétaire général de l'Assemblée nationale, le plus haut fonctionnaire de la maison, a effectué un travail irréprochable, tout comme la déontologue, autorité indépendante, inamovible et non reconductible. Aucun doute ne peut être émis sur leur sérieux et leur légitimité, a fortiori si la motivation de cette critique est que leurs conclusions ne vont pas dans le sens souhaité par les accusateurs.
- [Accusations médiatiques contre De Rugy] Que les ministres ne puissent plus résister à la pression née d'un seul soupçon, oui, c'est inquiétant. Cette pression qui s'installe à partir d'accusations, répétées sans cesse et relayées sur les réseaux sociaux, crée des situations intenables. Ce n'est pas une avancée démocratique, mais une brutalité insupportable. La République est un État de droit. Pas un État dans lequel le soupçon et le bruit doivent l'emporter sur la vérité établie au regard de la loi. C'est valable pour tous les citoyens.

Stanislas Guerini (délégué général)
[Vandalisme de permanences et de domiciles de députés LaREM] Au nom d’En Marche et de l’ensemble des marcheurs, j’adresse tout mon soutien à nos collègues , victimes d’actes de vandalisme intolérables. Cette bêtise sans nom n’aura jamais raison de notre détermination à poursuivre notre action.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Loi bioéthique] J’ai confiance dans le travail concerté de toutes les forces politiques. Le débat à l’Assemblée Nationale sera à la hauteur des enjeux de ce projet de loi. Le droit à la PMA pour toutes sera accordé et voté.
- Le sujet des retraites préoccupe toutes les générations. Notre système actuel est profondément injuste : il faut le réformer pour plus d’équité, plus de solidarité, plus de lisibilité. Le projet de réforme porté par Jean-Paul Delevoye est un modèle de concertation!

Aurore Bergé (porte-parole)
[Vandalisme de permanences et de domiciles de députés LaREM] Et hier et aujourd'hui des députés LaREM ont encore été pris pour cibles en raison de leurs votes. Au pays de la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, «nul ne peut être inquiété pour ses opinions». Et on respecte la démocratie.

●MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
-  [Propos injurieux de Trump à l’encontre de Macron à propos de la taxe sur les géants du numérique] La différence entre les GAFA et le vin français, c’est que les vins français paient leurs taxes aux USA alors que les GAFA fraudent en France. Pas qu’une affaire de goût...
-  [Vandalisme de permanences et de domiciles de députés LaREM] Cette fois ça suffit ! Ces agressions, revendiquées à visage découvert, sont intolérables. La FNSEA doit se ressaisir et condamner ces exactions. Le gouvernement doit sanctionner ceux qui les commettent. Voilà où mène la propagande.

Marielle de Sarnez (députée)
Je salue la mémoire du président tunisien, Bejid Caid Essebsi, partisan du dialogue et de la tolérance, francophile, amoureux de littérature, défenseur acharné de l’égalité entre les femmes et les hommes, profondément attaché à la démocratie tunisienne.

Marie-Pierre Vedrenne (députée européenne)
- [Traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Marché commun de l’Amérique du Sud)] Plutôt qu'opposer avantages et inconvénients pour analyser un accord commercial, je préfère parler d’opportunités qu’il faut saisir ainsi que de points de vigilance et lignes rouges à défendre. Selon les premières informations transmises par la Commission européenne sur l’accord conclu, plus de 350 indications géographiques seront protégées par l’accord dont 63 françaises (Champagne et Roquefort par exemple). Nos entreprises pourront également avoir un meilleur accès aux marchés des pays du Mercosur et notamment aux marchés publics. Rappelons que les marchés publics européens sont ouverts à hauteur de 85% alors que le taux d’ouverture est de 32% aux États-Unis et 28% au Japon, ce qui fait de la réciprocité en matière d’accès et de relations commerciales une des priorités de mon mandat. En revanche, nous restons très vigilants quant au résultat des négociations pour les produits agricoles. De nombreux produits européens sont sensibles et certains secteurs ont d’ores et déjà déjà tiré la sonnette d’alarme comme c’est le cas pour la viande bovine, la volaille ou encore l’éthanol. L’agriculture ne doit pas être une monnaie d’échange et nous devons veiller à ce que les accords commerciaux ne déstabilisent pas des filières qui rencontrent déjà des difficultés économiques. 
-  [Traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Marché commun de l’Amérique du Sud)] Le texte va entrer dans une phase de toilettage juridique, c’est à dire que le texte de l’accord va être consolidé et connaître des ajustements techniques et juridiques. En parallèle, les autorités françaises vont mener une analyse technique et approfondie des textes transmis qui prendra plusieurs mois. Une fois le toilettage juridique terminé et la traduction de l’accord réalisée dans tous les langues, la Commission présentera le texte pour signature et le processus de ratification pourra débuter. À mon avis, la ratification n’aura pas lieu tout de suite et il s’écoulera plusieurs mois – au minimum un an – avant que le Parlement européen vote sur le texte. De plus, et étant donné la nature de l’accord commercial qui fait partie d’un accord d’association, tous les parlements nationaux des États-membres de l’UE devront également le ratifier.
- L’opposition entre commerce et climat ne doit pas être systématique. La lutte contre le changement climatique reste notre priorité. J’ai à cœur de promouvoir l’Accord de Paris et de répondre à nos engagements pour que nos ambitions deviennent réalité. L’Accord de Paris doit être partie intégrante de nos accords commerciaux et ceci n’est pas négociable. C’est pourquoi, l’accord avec le Mercosur doit contribuer à lutter contre la déforestation et empêcher toute action du Président brésilien, Jair Bolsonaro, qui irait en ce sens. L’accord de Paris est bien présent dans le chapitre sur le développement durable de l’accord, il est donc contraignant ; nous devons désormais nous assurer de sa mise en œuvre et de son respect.  Plus généralement, l’accord devra également servir de structure pour instaurer une coopération en matière de protection de l’environnement et promouvoir des normes élevées.

●Mouvement radical
Dominique Riquet (député européen)
[Tribune publiée dans Confrontations Europe] Afin d’appréhender les grands enjeux de cette nouvelle législature pour le Parlement européen, il est nécessaire de revenir sur les changements qu’ont apporté les élections européennes. Marquées par une participation inédite à travers le continent européen, ces élections ont mis un terme au bipartisme majoritaire qui dominait au Parlement depuis les premières élections en 1979. Ce duopole historiquement assuré par les conservateurs (le PPE) et les socialistes (S&D) n’est plus, et de nouvelles lignes de démarcation semblent remplacer la traditionnelle opposition « droite-gauche». Se dessine plutôt un nouveau clivage avec d’un côté les progressistes, pro-européens, attachés aux valeurs républicaines et démocratiques, et de l’autre, les populistes, détracteurs de l’Union européenne et séduits par le repli nationaliste. Sans majorité traditionnelle, il s’agit désormais pour le Parlement de former une coalition sur la base de ce noyau progressiste. La tâche se révélera difficile – s’entendre à quatre groupes (PPE, S&D, Verts et les Centristes de Renew Europe [ex-ALDE]) plutôt qu’à deux, nécessitera davantage de diplomatie – mais pas impossible. Les parlementaires européens sont particulièrement entraînés à composer avec la diversité (politique, géographique, économique, culturelle, etc.) de leurs collègues, afin que d’équilibres diplomatiques subtils se dégagent des compromis politiques solides. Du côté des forces populistes en revanche, et malgré des annonces répétées pendant la campagne, le raz-de-marée n’a pas eu lieu, et les partis eurosceptiques peinent à se rassembler en une grande coalition cohérente. Rien de très surprenant : ces partis aux ADN nationalistes s’accommodent difficilement des coopérations européennes, même populistes. En tout état de cause, les forces populistes et eurosceptiques ne seront pas en mesure de changer la donne. C’est donc bien sur cette coalition d’idées progressistes, que l’essentiel du projet politique du Parlement européen va se fonder, et nous pouvons, dès à présent, selon moi, dégager trois grands chantiers à réaliser. Tout d’abord, l’urgence environnementale, qui devient chaque jour plus impérieuse, nous oblige à nous réinventer. À cet égard, il est impératif de comprendre que la transition écologique est nécessairement une transition économique et que seule une réponse européenne peut être à la fois cohérente et satisfaisante. En témoignent par exemple les propositions que nous avons portées sur la taxation du kérosène ou la taxe carbone. En ce sens, le Parlement porte une lourde responsabilité : les efforts vers cette transition sont à intensifier et chaque député européen doit être à la hauteur de cet enjeu. Opérer cette transformation économique nous oblige à améliorer le fonctionnement du marché unique et à renforcer la coordination des politiques publiques nationales. En particulier, la recherche de la convergence sociale et fiscale devient impérative. Pour y parvenir, il nous faut éliminer un verrou institutionnel – la règle de l’unanimité au Conseil sur ces questions – qui est bien souvent le clou sur le cercueil des idéaux européens. Enfin, la souveraineté. Pour perdurer, l’Union doit gagner sa souveraineté, le reste n’est que commentaire. Tous les dossiers futurs aborderont cette problématique. On pense bien évidemment aux domaines traditionnels de la souveraineté : la mise en place d’une véritable politique européenne de défense, de l’immigration, et des thématiques plus récentes, comme la lutte contre le terrorisme ou la cybercriminalité. Mais la notion de souveraineté européenne traverse tous les pans de notre société : l’industrie, afin de permettre l’émergence de champions européens capables de rivaliser avec les géants mondiaux, l’énergie afin de réduire notre dépendance aux combustibles fossiles importés ; l’instauration d’une véritable réciprocité dans l’accès aux marchés ; l’union monétaire ; la régulation et la taxation des GAFAM, la fin du dumping environnemental avec nos partenaires commerciaux… La souveraineté européenne devra être le fil conducteur de notre réflexion dans ces dossiers. Urgence environnementale, convergence sociale et fiscale, souveraineté : on le comprend, tous ces enjeux sont interconnectés, indissociables et nécessitent d’être conjointement appréhendés et traités afin d’y apporter une réponse efficace et cohérente au niveau de l’Union. Car un même état de fait s’impose à nous tous : l’Europe est la seule échelle pertinente pour traiter de toutes ces questions au sein de la mondialisation. Comme le prophétisait déjà Paul-Henri Spaak, « il existe deux sortes de pays européens. Ceux qui sont petits et qui en ont conscience, et ceux qui n’en ont pas encore conscience ». Or, par un saut qualitatif, l’Europe saura sortir grandie et l’Union renforcée. C’est là le vœu politique que j’exprime pour cette mandature qui débute.