jeudi 31 mars 2011

Actualités du Centre – Pour Laurent Hénart (Parti radical) le Centre c'est «le triangle des Bermudes» qui «n'inspire pas forcément confiance» aux Français!


Invité du Talk-Orange-Le Figaro, Laurent Hénart, lieutenant de Jean-Louis Borloo, a donné une définition pour le moins étonnante du Centre dans lequel il regroupe «les centristes, les gaullistes (sic!) et les indépendants» de la majorité (resic!) mais en exclut le Mouvement démocrate de François Bayrou…
Ainsi, il a expliqué que «Si on constitue une confédération qui rassemble les centristes, les radicaux, les gaullistes, les indépendants, c'est parce que l'on pense qu'entre le PS et l'UMP c'est les Balkans.»
De même qu’«il n'y a pas d'ambiguïté sur les alliances. On est toujours dans le cadre de l'alliance de la droite et du centre».
Pire, il estime que le Centre «c'est un peu le triangle des Bermudes» et que «pour les Français, ça n'inspire pas forcément confiance»!
Quant à la candidature de Jean-Louis Borloo aux présidentielles, elle ne serait qu’une aide à celle de Nicolas Sarkozy: «Jean-Louis Borloo pense qu'il est naturel que le président de la République soit candidat. La question est ensuite de savoir qui va défendre les valeurs de cette aile sociale de la majorité et permettre à cette majorité d'investir cet espace qui est indispensable à la victoire.»
On se demande alors pourquoi le Parti radical va se lancer dans une Confédération des centres. Un questionnement qui agite de très nombreux militants centristes qui ne voient dans l’initiative de Jean-Louis Borloo qu’un cheval de Troie de Nicolas Sarkozy. A écouter Laurent Hénart, pas sûr qu’ils soient rassurés sur le sujet…

Une semaine en Centrisme. Non, monsieur Villepin, vous n’êtes pas un centriste


Mais pourquoi donc les médias écrivent et disent à tout bout de champ que Dominique de Villepin est un centriste? Où sont-ils allés chercher que l’ancien bras droit de Jacques Chirac, qui a fait la chasse aux centristes quand il était au pouvoir et qui a toujours raillé les idées et les positions centristes, était devenu, tout à coup, un homme du Centre?
On comprend que Villepin voit dans ce positionnement un intérêt électoral, lui qui ne parvient pas à dépasser les 7% dans les sondages. Il lui faut un lieu politique pour exister et pourquoi pas au centre.
Mais, ce faisant, sa présentation comme centriste brouille l’image et le discours du Centre, enlève des voix importantes à ce dernier et le fait apparaître comme un lieu où se regroupent les opportunistes. Désastreux.
Le problème du Centre est que sa faiblesse actuelle permet toutes les OPA hostiles. Celle de Dominique de Villepin en est une. Moins incongrues mais toutefois problématiques sont les redécouvertes par François Bayrou et Jean-Louis Borloo de leur centrisme alors que l’un voulait être à la base d’un grand mouvement social-démocrate et que l’autre rêvait de devenir premier ministre d’un gouvernement de droite.
Bien sûr, la liberté d’expression permet de dire ce que l’on veut et le Centre n’étant pas une personne physique ou morale ne peut intenter une action en justice pour demander que les faux centristes ne puissent s’accaparer son étendard.
Ce qu’il faudrait – et qui permettrait de faire la chasse aux contrefaçons – c’est de diffuser largement le corpus des valeurs et des idées centristes afin de décourager ceux qui voudraient simplement se positionner au centre et de démontrer que les opportunistes qui s’y sont incrustés, sont loin de les partager.
Evidemment, cela ne fermerait pas la porte à ceux qui se seraient convertis au centrisme, ni à ceux qui reviendraient au bercail (comme Borloo et Bayrou, s’ils sont sincères). Tous ceux là sont les bienvenus. Et le Centre étant l’espace le plus libre de la politique, il ne peut que se féliciter de tous ceux qui le rejoignent.
Néanmoins, parasité depuis toujours par l’opportunisme, il ne peut accepter que l’on se dise centriste sans rien partager de son humanisme, de son universalisme, de sa responsabilité, de son consensus et de son pragmatisme.
Si l’on applique cette grille, non, monsieur de Villepin, vous n’êtes décidément pas un centriste. Mais nous serions heureux de vous accueillir quand vous le serez devenu…

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

Actualités du Centre – Sondage présidentielle: Bayrou entre 7% et 10% ; Morin entre 2% et 3%


Décidément les sondages se multiplient en vue de la présidentielle et ils disent tous la même chose: Nicolas Sarkozy sera battu, la Gauche l’emportera mais aussi que le Centre n’est pas en mesure, actuellement, de peser sur ce rendez-vous électoral le plus important. Cependant, remarquons une nouvelle fois, que les sondages sondent également ce qu’ils veulent, ce qui rend, notamment pour le Centre, la tâche difficile dans le décryptage.
Ainsi, dans ce sondage BVA pour 20 minutes, BFMTV et RMC, les noms des candidats centristes sont François Bayrou et Hervé Morin alors que dans celui publié juste auparavant par CSA pour Orange, l’Express et France Inter, ils se nommaient François Bayrou et Jean-Louis Borloo et ceci alors qu’aucun des trois n’a fait officiellement acte de candidature ce qui aurait pu justifier tel ou tel choix…
Toujours est-il que dans le sondage BVA, quatre hypothèses sont prises en compte avec les candidatures du PS de Dominique Strauss-Kahn, de Martine Aubry, de Ségolène Royal et de François Hollande.
Dans ces différentes configurations, François Bayrou réalise un score entre 7% et 10% (7%, 8%, 10%, 6%). De son côté, Hervé Morin réalise un score entre 2% et 3% (2%, 2% 3%, 2%). Le Centre est donc entre 9% et 13%.
(Sondage réalisé par téléphone les 28 et 29 mars 2011 au téléphone sur un échantillon national représentatif de 1004 personnes âgées de 18 ans et plus, dont ont été extraits 841personnes inscrites sur les listes électorales en France / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

mercredi 30 mars 2011

Actualités du Centre – Elections cantonales: 85 élus Nouveau centre, 32 Alliance centriste, 42 Mouvement démocrate


Même si les décomptes ne sont pas toujours faciles au sortir d’élections locales où les bannières des partis nationaux ne sont pas toujours déployées par les candidats, voici, globalement, selon le site Politiquemania( http://www.politiquemania.com), le nombre d’élus centristes venant du Nouveau centre (NC), du Mouvement démocrate (MD) et d’Alliance centriste (AC) après le deuxième tour des cantonales de dimanche.
- Nord-Pas-de-Calais: 1 AC / 2 NC / 5 MD
Pas de Calais : 3 MD, 1 NC
Nord : 1 AC, 1 NC, 2 MD
- Picardie : 2 AC / 7 NC
Somme : 2 AC, 7 NC

- Haute Normandie : 3 NC
Eure : 3 NC
- Basse Normandie : 4 NC
Calvados : 3 NC
Orne : 1 NC
- Bretagne: 5 AC / 2 MD
Ille et Vilaine ; 5 AC, 2 MD
- Pays de la Loire: 5 AC/ 6 NC
Loire Atlantique : 1 AC, 4 NC
Maine et Loire : 1 NC
Mayenne : 4 AC
Vendée : 1 NC
- Centre-Val-de-Loire: 1 AC / 14 NC / 3 MD
Eure et Loir : 3 NC, 1 MD

Indre et Loire : 1 AC, 1 NC
Indre : 1 NC
Loir et Cher : 7 NC, 1 MD
Loiret : 2 NC, 1 MD
- Poitou-Charentes: 3 AC / 2 MD
Charente : 1 MD

Charente Maritime : 2 AC, 1 MD
Deux Sèvres : 1 AC
- Limousin: 2 AC
Corrèze : 2 AC
- Auvergne: 4 NC / 1 MD
Cantal 1 : NC, 1 MD
Haute Loire : 3 NC
- Languedoc-Roussillon: 4 NC / 2 MD
Gard : 2 NC
Hérault : 1 NC
Lozère : 1 NC, 1 MD

Pyrénées-Orientales : 1 MD
- Midi-Pyrénées: 1 MD

Hautes Pyrénées : 1 MD
- Aquitaine: 1 AC / 3 NC / 10 MD
Dordogne : 1 MD
Gironde : 1 MD
Landes : 1 AC, 1 NC
Lot et Garonne : 1
Pyrénées Atlantiques : 3 NC, 7 MD
- Provence-Alpes-Côte d’Azur: 6 NC
Alpes Maritimes : 2 NC
Bouches du Rhône : 4 NC
- Rhône-Alpes: 2 AC / 8 NC / 3 MD
Ardèche : 1 AC, 2 NC
Loire : 1 NC, 1 MD

Savoie: 1 MD
Haute Savoie : 1 AC, 5 NC, 1 MD
- Bourgogne: 1 AC / 5 NC
Côte d'Or : 1 AC, 3 NC
Saône et Loire : 1 NC
Yonne : 1 NC
- Champagne-Ardennes: 2 AC / 4 NC / 2 MD
Ardennes : 1 MD
Aube : 2 NC
Haute Marne : 1 MD
Marne : 2 AC, 2 NC
- Franche-Comté: 1 AC / 2 MD
Doubs : 1 MD

Haute Saône : 1 MD, 1 AC
- Lorraine: 1 NC / 5 MD
Meurthe et Moselle : 1 MD
Meuse : 2 MD
Moselle 2 : MD (dont 1 apparenté)
Vosges : 1 NC
- Alsace: 2 AC / 2 NC
Bas Rhin : 2 AC 1, NC
Haut Rhin : 1 NC
- Ile-de-France: 7 NC / 1 MD
Yvelines : 1 NC
Essonne : 1 NC
Hauts de Seine : 5 NC
Val de Marne : 1 MD
- Réunion: 3 NC / 3 MD
- Mayotte: 2 NC

mardi 29 mars 2011

Actualités du Centre – Sondage présidentielles 2012: Borloo devant Bayrou


Selon un sondage BVA-Orange pour l’Express et France Inter, Jean-Louis Borloo obtiendrait au premier tour de la présidentielle 6% des intentions de vote (si c’est Martine Aubry qui est la candidate du PS) et 5% (si c’est Dominique Strauss-Kahn). François Bayrou, lui, obtiendrait respectivement 5% et 4%, soit un point derrière son rival centriste.
A noter que dans les deux cas, Nicolas Sarkozy est devancé, non seulement, par le candidat PS mais également par Marine Le Pen.
(Sondage réalisé les 25 et 26 mars, entre les deux tours des cantonales, par téléphone auprès d'un échantillon national représentatif de 982 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Actualités du Centre – Selon le politologue Stéphane Rozès, c’est le Centre qui détient désormais la clé de la présidentielle


Dans une interview au quotidien régional Le Progrès, Stéphane Rozès, politologue et président de Conseils analyses et perspectives estime que Nicolas Sarkozy a perdu l’électorat centriste et divers droite ainsi que l’électorat populaire. Il affirme que les centristes sont en position de force aux présidentielles pour faire ou non chuter Nicolas Sarkozy après que celui-ci ait choisi des thèmes proches de l’extrême-droite pour déstabiliser la Gauche. Extraits.
Qu’est-ce qui a changé par rapport à 2007?
Nicolas Sarkozy avait récupéré l’électorat du FN en 2007 non pas sur la sécurité ou l’immigration mais sur les thèmes du travail, du mérite et du pouvoir d’achat en donnant une place à chacun au sein de la nation. La stratégie était de récupérer les voix du FN en tenant un discours positif sur la nation et de faire le jeu du FN en allant pointer l’autre comme celui dont on veut se distinguer.
L’UMP peut-elle reconquérir son électorat?
Les résultats questionnent la stratégie de l’UMP. La seule question est de savoir si il y aura un candidat centriste à la présidentielle. Ce sont les centristes qui ont la clé : c’est en fonction de cela que Nicolas Sarkozy pourra changer de stratégie. Peut-être est-ce trop tard dans la mesure où l’orientation actuelle ne valait pas tant pour les cantonales que pour la présidentielle. L’analyse de Nicolas Sarkozy était que la Gauche, qui n’était claire sur la question de la république et de la laïcité, chute sur ces thèmes identitaires. Donc soit Nicolas Sarkozy maintient son cap car il parie que le candidat soutenu par le PS va chuter sur ces questions. Soit il se recentre.

lundi 28 mars 2011

Actualités du Centre – Jean Arthuis: «la démocratie a un coût»


Jean Arthuis, le président de l’Alliance Centriste, sort un nouvel ouvrage intitulé «SOS Finances publiques, Osons les vraies réformes!» (Calmann-Lévy) que l’on pourra trouver dans les librairies dans quelques jours.
Une grande partie du livre est un constat sur la gravité de la situation de nos finances publiques et de mesures afin d’y remédier avant qu’il ne soit trop tard pour que nous évitions, en France mais aussi en Europe, une crise majeure, bien plus dangereuse que celle que nous avons vécu en 2009 et dont nous ne sommes pas encore totalement sortis.
On retrouve les thèmes chers à l’auteur, par ailleurs président de la commission des Finances du Sénat, comme la mise en place d’une TVA sociale, la nécessité d’une Europe fédérale, une responsabilité dans les dépenses publiques à tous les niveaux, de la commune à l’Etat mais aussi au niveau du citoyen qui doit comprendre que tout n’est pas possible en la matière.
Car, pour Jean Arthuis, «la démocratie a un coût que les jeux de pouvoir ont tenté de masquer. Il est de notre devoir de nous préparer à en payer le prix, en partageant équitablement la charge entre chacun des membres de la communauté. L’art de gouverner fondé sur les sondages, les humeurs, les annonces et les promesses sans lendemain a vécu».
Et s’il plaide pour une prise de conscience, celle-ci ne pourra être réelle que s’il existe une bonne gouvernance: «Seule la volonté, le style et la méthode assureront la réussite de l’action. (…) La fuite éperdue dans les déficits publics n’est-elle pas, elle aussi, le symptôme d’un grave manquement à l’éthique dans l’art de gouverner?»
Reste qu’il ne faut pas oublier non plus quelles sont les raisons pour lesquelles on s’investit en politique. Et, pour Jean Arthuis, centriste depuis toujours, «le cap à tenir doit respecter nos deux valeurs de liberté et de solidarité». Son «exigence de justice», c’est d’émanciper l’individu pour qu’il devienne une personne responsable: «l’enjeu de tous ces défis est bien la liberté de l’homme avec ce qu’elle implique de respect, de lucidité, de courage et de responsabilité».
Un leitmotiv parcourt ce livre, l’action politique que le président de l’Alliance centriste met en opposition au paraître médiatique. «Le moins que l’on puisse dire est que la gouvernance publique prend de plus en plus ses distances avec l’opérationnel et le concret. La part que prennent aujourd’hui la communication et la théâtralisation de l’exercice du pouvoir tend à masquer le fossé qui se creuse entre l’annonce et l’effectivité de l’action, entre l’ambition affichée et la capacité à lui donner corps».

vendredi 25 mars 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le Centre français n’a pas encore son Obama


A un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle, le rendez-vous majeur de la démocratie française, le Centre est morcelé, traversé de doutes et en manque de chef(s) incontestable(s) et incontesté(s).
Parmi ceux qui prétendent au leadership, il y en quatre principaux qui sont chacun présidents de leurs partis respectifs: François Bayrou (Mouvement démocrate), Jean-Louis Borloo (Parti radical), Hervé Morin (Nouveau centre), Jean Arthuis (Alliance centriste).
Sans être injurieux sur leurs (grandes) capacités, ils n’ont pas (encore) démontré leur leadership et leur charisme naturels pour être, en 2012, le candidat naturel du Centre et, encore moins, le Barack Obama du Centre français, celui qui sera capable de faire triompher les idées et les valeurs centristes.
Pourquoi Barack Obama?
D’abord parce qu’il est profondément centriste, que ses valeurs le sont et que la politique qu’il a menée jusqu’à présent l’est essentiellement (je l’ai souvent évoqué ici et il suffit de s’y reporter).
Ensuite parce que sa campagne électorale a été un modèle du genre (que beaucoup d’hommes politiques français tentent de copier en oubliant une seule chose… ils n’ont pas de la pointure d’Obama!).
Enfin, parce qu’il a gagné une élection présidentielle.
Mais c’est quoi être un Obama?
Pour se faire connaître et parvenir au pouvoir en un temps record afin de diriger la première puissance mondiale, Barack Obama est évidemment un phénomène. Mais pas seulement pour ce parcours à vitesse supersonique.
Il est un pragmatiste consensuel qui estime que la volonté d’agir est la première qualité d’un dirigeant. De même, il a montré son courage politique face à des adversaires et même des alliés qui ne l’ont pas ménagé, étant certainement le président des Etats-Unis le plus insulté de tous les temps (même si d’autres ont eu aussi à subir des attaques outrancières).
Il a compris que si son pays devait demeurer en haut de l’affiche, il fallait mettre en route des réformes profondes et parfois douloureuses dont certaines ont déjà été adoptées. Il a, surtout, montré une capacité étonnante de répondre à des situations de crises sans se soucier de sa popularité.
Car on sait peu en France que les premières décisions d’une importance primordiale pour la stabilité des Etats-Unis et du monde, il les a prises avant même d’entrer en fonction, lors de la fin du mandat de George W Bush et lorsque la crise économique et financière a failli se transformer en la pire catastrophe ,jamais connue en la matière.
Il a pris ses responsabilités sachant qu’il était en train de dilapider une grande partie de son extraordinaire popularité. Pour lui, il n’y avait pas à tergiverser, ni à incriminer son prédécesseur, il fallait tout simplement agir quel qu’en soit le prix pour son image et de son éventuelle réélection en 2012.
Peu d’hommes politiques ont ce sens des responsabilités qui caractérise les grands leaders.
Bien entendu, Barack Obama n’est pas superman ou un quelconque messie. Il n’est pas non plus dénué d’égo et de narcissisme. De même, le véritable bilan de sa présidence ne pourra être fait que dans quelques années. Mais, de par son discours et, surtout, ses actes il ne s’est pas dérobé aux énormes défis qui se présentaient à lui.
Et il n’a pas pris de décisions démagogiques ou idéologiques. Il a même souhaité impliquer l’ensemble de la classe politique pour celles qui étaient les plus importantes afin de chercher des compromis pour bâtir un consensus solide. Seule la peur des républicains et la haine de l’extrême-droite l’ont empêché d’y parvenir malheureusement pour l’Amérique.
Voilà pourquoi la Centre, mais surtout la France, a besoin de son Obama.
Reste un petit détail: le trouver dans les semaines qui viennent…

Actualités du Centre – Bayrou fait la leçon aux centristes de la majorité


Pas sûr que le souhait de François Bayrou, que le Centre «soit en ordre de bataille à l’automne» pour se plonger uni dans la campagne présidentielle se réalise. Car celui-ci est accompagné d’un message aux centristes de la majorité actuelle qui ne démontre pas réellement une envie de s’allier avec eux: «si vraiment vous avez compris qu'il faut se détacher en profondeur de ce que vous avez fait pendant des années, alors nous avons à travailler ensemble et nous avons un jour ou l'autre à retrouver une solidité, une indépendance, une liberté dont nous avons permis l'exercice, parce que nous, MoDem, nous avons la liberté politique et l'indépendance y compris financière, qui seules peuvent permettre d'avoir une démarche authentique».
Sous-entendu, vous vous êtes complètement trompé et, nous, au Mouvement démocrate, nous avons toujours eu raison. Pas sûr que cela favorise des retrouvailles…
Mais il n’est pas sûr non plus que François Bayrou souhaite réellement se retrouver autour d’une table avec Hervé Morin (Nouveau centre) et Jean-Louis Borloo (Parti radical) pour discuter et s’allier. Il n’est pas sûr que ces derniers le veuillent également…
Reste Jean Arthuis de l’Alliance centriste auquel est sans doute destinée une autre remarque de François Bayrou: «Pour ceux qui sont de bonne foi, nous avons à travailler ensemble pour qu'il y ait en France un courant au centre, indépendant, à vocation majoritaire, pas un courant du Centre qui dise: ‘nous ne pouvons être alliés qu'avec l'UMP».

jeudi 24 mars 2011

Actualités du Centre – Jean Arthuis estime qu’«il existe en France une impatience, une attente d'une offre centriste»


Dans une interview au quotidien Libération, Jean Arthuis, président de l’Alliance centriste a déclaré «qu'il y a urgence à ce que les centristes se rassemblent. Jean-Louis Borloo, dont le Parti radical est associé à l'UMP, ne peut pas rester dans cette situation. Et certains de nos amis centristes qui sont également à l'UMP vont devoir sérieusement se poser des questions. Je pense qu'il existe en France une impatience, une attente d'une offre centriste dans le paysage politique. Et j'invite d'urgence ceux qui, parmi nous, sont identifiés comme de possibles leaders à sortir rapidement de leurs querelles d'ego».

Une semaine en Centrisme. Jean-Louis Borloo doit lever ses ambiguïtés sur un Centre émancipé


Jean-Louis Borloo a de nouveau enfoncé le clou entre lui et l’UMP à propos des désistements en faveur du candidat républicain le mieux placé au deuxième tour des cantonales face à celui du Front national, indiquant, comme les autres centristes, qu’il ne pouvait y avoir une seule voix qui manque pour faire barrage à la formation d’extrême-droite.
De déclarations en déclarations, le président du Parti radical semble de plus en plus enclin à s’investir dans une stratégie de différenciation avec l’UMP et de sinvestir dans la création d’une confédération des centres où il a pris le train en marche après la première pierre posée par Jean Arthuis (Alliance centriste) et Hervé Morin (Nouveau centre) qui ont lancé leur Confédération centriste en janvier dernier.
Il tente ainsi d’apparaître comme le candidat naturel au leadership du Centre face aux autres ténors centristes, notamment François Bayrou. Il parle ainsi de la création d’un deuxième pôle de la majorité, face à la radicalisation de l’UMP et à ses œillades à l’extrême-droite, et d’une possible candidature à la présidentielle de 2012.
Néanmoins, il demeure en actes et en paroles dans l’UMP pour l’instant et, de toute façon, dans la majorité présidentielle, ce qui limite son indépendance. Et il ne parle guère, pour l’instant d’une totale émancipation qui est, par exemple, la condition demandée par Jean Arthuis pour créer une véritable confédération centriste maîtresse de son avenir et de ses alliances.
En outre, il n’est pas sûr que tous les radicaux le suivent sur cette voie, inquiets qu’ils sont de leur réélection en 2012. Car, comme pour le Nouveau centre et, à un degré moindre, pour l’Alliance centriste, les parlementaires de son parti doivent leur élection aux voix venues de l’UMP. Certains, comme André Rossinot, le président d’honneur, exclut catégoriquement de quitter le navire majoritaire même à la dérive.
De plus, les centristes de l’UMP, hors Parti radical, n’ont pas encore l’intention de s’associer à une démarche d’indépendance avant 2012.
Enfin, le Centre ne pourra pas être uni tant que toutes les composantes le soient. Or, jusqu’à présent, Jean-Louis Borloo refuse d’intégrer le Mouvement démocrate de François Bayrou de sa démarche de réunion de la famille centriste, à l’inverse de Jean Arthuis.
On le voit, il a du pain sur la planche.
Une fois tous ces problèmes réglés (s’ils le sont!), Jean-Louis Borloo sera sûrement le leader centriste le mieux placé pour le leadership et la présidentielle au vu de sa popularité et de son dynamisme. Néanmoins, il devra faire face à la concurrence de François Bayrou, d’Hervé Morin et de Jean Arthuis qui ont tous des arguments et des atouts forts pour revendiquer la place. Et rien ne garantit qu’il soit capable de l’emporter.
Dernière ambiguïté que Jean-Louis Borloo doit absolument lever le plus rapidement possible afin d’être reconnu pleinement par l’ensemble des centristes comme un possible leader: qu’il ne roule pas secrètement pour l’Elysée avec, comme rétribution, le poste de Premier ministre après 2012 en cas de réélection de Nicolas Sarkozy. Et, jusqu’à présent, aucune de ses déclarations n’est venue éclaircir ce point…

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

lundi 21 mars 2011

Actualités du Centre – La différence entre le Droite et le Centre? Le front républicain


Il existe de multiples différences entre la Droite et le Centre. En voici une qui s’exprime avec force lors des cantonales dont le premier tour a eu lieu dimanche. Les résultats catastrophiques de l’UMP et la fuite de son électorat souvent vers l’extrême-droite a incité les dirigeants de droite de la formation majoritaire à refuser d’appeler à voter pour tout candidat qui sera opposé à celui du Front national. Un Front national qui a fait son meilleur score à une élection cantonale depuis sa création.
Toutes les personnalités centristes de Jean-Louis Borloo à Fabienne Keller en passant par Hervé Morin ou Jean Arthuis, ont fait le contraire, en appelant à ce que, non seulement, pas une voix ne se porte sur le Front national mais, surtout, que pas une voix ne manque pour faire battre un candidat d’extrême-droite.
Une position fidèle à la vision démocratique, républicaine et consensuelle du Centre.

vendredi 18 mars 2011

Une semaine en Centrisme. Centre recherche leader charismatique


Très urgent. Courant de pensée majeur de la politique recherche désespérément son leader charismatique afin de l’empêcher de sombrer et pour occuper, au plus vite, la présidence de la république française afin de sortir le pays d’une grave crise de confiance.
Son objectif: faire gagner les idées du Centre en rassemblant les centristes pour faire gagner la France et les Français.
Ses qualités: fortes convictions politiques; grand courage politique; vision politique particulièrement claire;  importante capacité de rassemblement; animation d’une équipe souvent brillante mais très dissipée; insensible au débauchage politique; confiance en soi sans déviation égocentrique.
Ses missions: mettre sur pied un projet politique et un programme électoral centristes; promouvoir les idées du Centre; reconstruire un grand parti centriste; mettre en place une machine électorale efficace; gagner les élections présidentielles; nommer un gouvernement centriste; gouverner en mettant en avant les valeurs humanistes du Centre; mettre en place les réformes justes et nécessaires pour un présent et un avenir meilleurs et en faire bénéficier tous les Français; pratiquer une bonne gouvernance, consensuelle et équilibrée.
Sa rémunération: au mérite.
Poste à pourvoir immédiatement.
Pour faire acte de candidature, présentez-vous devant les Français le plus vite possible.
Opportunistes aux dents qui rayent le parquet & chevaux de retour s’abstenir.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

Actualités du Centre – Pierre Méhaignerie demeurera dans l’UMP jusqu’à la présidentielle


Les centristes de l’UMP ont du vague à l’âme mais, dans leur majorité, ils ont décidé de demeurer dans le parti jusqu’à la présidentielle et de soutenir Nicolas Sarkozy en 2012 si celui-ci se représente. C’est ce que Pierre Méhaignerie a répété lors d’un échange internet avec les lecteurs du Figaro. Cependant, sa déclaration «nous avons un contrat de cinq ans, nous le respecterons» traduit également cette impatience, soit à refonder ensuite une alliance avec la Droite sur des bases plus égales, soit à se tourner vers une confédération centriste. D’ailleurs, le président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale participe avec d’autres centristes (membres du Nouveau centre, du Parti radical et de l’Alliance centriste) aux discussions afin de mettre sur pied cette confédération. Cependant, il estime qu’il est encore trop tôt pour parler d’un candidat centriste à l’élection présidentielle et qu’en décembre on y verra plus clair.

jeudi 17 mars 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le temps est venu de la révolution copernicienne du Centre


Il est étonnant de constater - alors que l’on sait que la terre tourne autour du soleil depuis qu’au XVI° siècle Galilée confirma la théorie de Copernic -, qu’en matière politique, les analystes politiques et les médias en sont toujours à fonctionner selon une grille de positionnement idéologique à la fois bizarre et obsolète, selon laquelle ce sont les extrêmes, la Droite et la Gauche, qui définissent, le Centre.
Bizarre parce qu’elle est contraire à toute logique géométrique. Il ne peut y avoir de Droite et de Gauche que s’il y a un Centre (on ne peut être qu’à gauche et à droite de quelque chose…). Obsolète parce qu’elle a oublié que les grandes batailles idéologiques du XIX° et du XX° siècles, entre la Droite et la Gauche n’ont plus aucun sens et ont été dépassées.
Il est temps que nos politologues, nos journalistes mais aussi tous les centristes qui souffrent d’un complexe d’infériorité, voire du syndrome de l’opportuniste, se mettent dans la tête que le Centre n’est pas une version édulcorée de la Droite ou de la Gauche, voire des deux à la fois! Et tous doivent faire cette révolution copernicienne mentale qui est évidente.
Evidente, car c’est bien le Centre qui définit ses extrêmes et non le contraire. C’est bien le Centre qui fait qu’il y ait une Gauche et une Droite. Sans point central, pas de point à gauche et pas de point à droite.
Ce simple rappel géométrique est aussi un rappel politique. Le Centre a toujours mis en priorité l’humanisme consensuel et le partage équitable de la richesse le tout dans une démarche pragmatique prenant en compte la réalité. Pour le Centre pas de liberté sans solidarité. A partir de ce positionnement central et équilibré, la Gauche et la Droite ont forgé des idéologies clientélistes déséquilibrées car s’adressant à une partie seulement des électeurs.
Le Centrisme est ainsi le seul courant de pensée politique qui est, dans ses fondements, dénué de tout clientélisme et de toute volonté de cliver et de diviser. Il ne prône pas, non plus, un unanimisme car il se méfie des notions de «bien commun» et d’«intérêt général» et d’«union nationale» qui sont souvent liberticides. Mais il n’exclut personne et il estime que toute personne qui se sent exclue est la preuve d’un déséquilibre de la société auquel il faut remédier.
Bien sûr, l’expérience montre que tous ceux qui se disent centristes n’ont pas toujours respecté ce positionnement essentiel (dans les deux sens du mot) du Centre. L’opportunisme a parfois remplacé la force de la conviction.
Mais ce n’est pas parce qu’il y a des brebis galeuses (comme c’est le cas à Droite et à Gauche) que c’est une raison pour déformer la réalité politique. De même, ce n’est pas parce que les politologues de gauche et de droite ont voulu décrédibiliser le Centre que celui-ci n’existe pas.
Une des raisons de cette volonté réside dans le fait que pour souder son électorat, il faut avoir un adversaire politique. Pour la Gauche, ce sont les «gens de droite». Pour la Droite, ce sont les «gens de gauche». Et tout ce qui pourrait casser cette vision simpliste mais efficace en terme de propagande politique n’a pas sa place. Une force qui ne prône pas la guerre civile continuelle, qui ne veut diaboliser personne, qui souhaite une pratique politique apaisée est un ennemi qu’il faut terrasser au plus vite, avant qu’elle ne mette à mal le schéma de la confrontation stérile.
En ce début de XXI° siècle qui n’est pas aussi radieux que ce que nos parents et nos grands-parents avaient rêvé, la vision centriste est la seule qui puisse proposer un projet de société responsable pour s’attaquer à tous les défis qui se présentent et à imaginer un bien vivre ensemble qui permette de reprendre cet espoir que, petit à petit, la Gauche et la Droite, ont broyé dans des promesses démagogiques, dans des affrontements idéologiques stériles et dans le refus de l’autre, de celui qui ne pense pas comme soi.
Il est vraiment temps que la révolution copernicienne du Centre devienne une réalité. Pas pour le Centre. Pas pour les centristes. Pas pour le centrisme. Mais pour l’Humanité.

Actualités du Centre – Sondage présidentielle 2012: Bayrou entre 5 et 10%; Morin à 1%


Selon un sondage Ipsos pour Le Monde et Europe 1, les deux candidats centristes proposés aux sondés font des scores décevants. Ainsi, François Bayrou, le président du Mouvement démocrate, est crédité entre 5% et 10% des intentions de vote selon le candidat socialiste en face de lui (5% face à Dominique Strauss-Kahn, 8% face à François Hollande et Martine Aubry, 10% face à Ségolène Royal). Hervé Morin, le président du Nouveau centre, est lui crédité, quel que soit le candidat, d’un ridicule 1% des intentions de vote. Si l’on additionne les deux candidats centristes proposés aux sondés, cela situe les intentions de vote en faveur du Centre entre 6% et 11%.
Cependant, comme il est peu probable que la candidate socialiste s’appelle Ségolène Royal, le score du Centre se situe plutôt entre 6% et 9%. Néanmoins, il est à noter que le nom de Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, n’a pas été proposé aux sondés. Enfin, quel que soit la configuration, le candidat centriste le mieux placé ne vient qu’en quatrième position, loin derrière le candidat socialiste, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy.
(Sondage réalisé le 14 mars auprès d’un échantillon de 948 personnes représentatif / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

mercredi 16 mars 2011

Actualités du Centre – Selon Jean Arthuis, la montée du Front national impose de nouvelles responsabilités au Centre


Lors d’une interview sur la chaîne de télévision LCI, Jean Arthuis, le président e l’Alliance Centriste a estimé que la montée du Front national imposait de nouvelles responsabilités aux divers courants centristes qu’il a appelé, une nouvelle fois, à se réunir. «Les extrêmes, comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, posent les problèmes qui sont en résonnance» par rapport aux inquiétudes desFrançais, a-t-il déclaré, tout en estimant que les réponses qu’ils font sont dangereuses pour la France et l’Europe.
Concernant les diverses candidatures à la présidentielle de 2012, il a plaidé, avant tout, pour la mise au point des projets politiques afin que des propositions claires soient faites aux électeurs avec «les vraies réformes dont la France a besoin» et de parler des personnalités qui les porteront ensuite, seulement. Sans oublier le problème de la bonne gouvernance qui est, pour lui, aussi importante que les réformes à mettre en place afin de redonner espoir aux Français.
Quant au barrage à faire devant la montée du Front national, il a estimé qu’il fallait appeler à voter pour tous les candidats qui seraient opposés à celui de l’extrême-droite au deuxième tour des cantonales. Une position contraire de celle de l’UMP et qui est, selon Jean Arthuis, un «identifiant» du Centre.

mardi 15 mars 2011

Actualités du Centre – Pour Hervé Morin, une candidature centriste en 2012, «est une vraie réponse à la montée des extrêmes»


Dans une interview au quotidien régional La Dépêche, Hervé Morin, le président du Nouveau centre estime, qu’il faut une candidature centriste aux élections présidentielles de 2012 et que Nicolas Sarkozy est le candidat naturel de l’UMP mais pas de la majorité présidentielle. Il ajoute qu’il ne craint pas une candidature de Jean-Louis Borloo, président du Parti radical et que, dans  ce cas, les deux hommes seront capables de s’entendre. Extraits.
La montée en puissance de Marine Le Pen est-elle propice à une candidature centriste en 2012?
Les sondages de Marine Le Pen reflètent un mécontentement et une déception. Est-ce que cela se traduira en votes lors de la présidentielle ? Cela reste à voir. Tous les sondages réalisés quinze mois avant les précédentes présidentielles se sont révélés totalement inexacts par rapport au résultat final. Aujourd'hui les Français sont encore très loin de l'échéance et ils ne regardent pas encore les programmes. Or lorsqu'on analyse les propositions de Marine Le Pen, on s'aperçoit qu'elles sont d'une irresponsabilité absolue: la sortie de l'euro par exemple provoquerait des taux d'intérêts à 15 ou 20% et une dévaluation ruinant les capacités de financement des PME.
Ensuite, je défends la présence d'un candidat centriste à l'élection présidentielle qui est une vraie réponse à la montée des extrêmes. Le Nouveau centre a un projet politique et nous sommes une alternative à droite et au centre. Les Français ont pu constater que l'hyper concentration des pouvoirs dans les mains d'un homme et d'un parti ne permettait pas d'exprimer la diversité de la société française.
Mais on sait qu'au deuxième tour, le Nouveau centre se reportera sur Sarkozy…
Comme on sait que les Verts et les communistes se reporteront sur les socialistes. Mais à travers le score que nous réaliserons, nous entendons peser sur les affaires publiques. Nous voulons équilibrer la majorité dans une coalition de droite et du centre. Si on avait écouté les centristes, on aurait évité le sparadrap du bouclier fiscal que nous traînons encore, et on n'aurait pas attendu trois ans pour faire 10 milliards d'économie sur les niches fiscales.
Sarkozy est-il le meilleur candidat pour faire gagner son camp?
Il sera le candidat de l'UMP, mais je le redis, une candidature unique n'a aucune chance de l'emporter.
Ne serez-vous pas concurrent avec Jean-Louis Borloo pour 2012?
Je ne sais pas ce que va faire Jean-Louis Borloo, et je ne pose pas le problème en terme de concurrence car je pense que nous aurons l'intelligence de nous entendre.

vendredi 11 mars 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Ceux qui ne veulent pas grever le futur de nos enfants devraient aussi s’occuper de leur présent!


Une des postures les plus à la mode chez les politiques de tout bord est d’affirmer à tout va qu’il ne faut pas laisser à nos enfants un monde miné par les déficits, la pollution, le chômage et autres calamités dont nous serions responsables. Cela leur permet de demander, dans la foulée, des interdictions et/ou des coupes budgétaires pour transmettre un monde «clair et net» à nos descendants.
Drôle de façon d’assurer le futur de nos enfants quand ces mesures ont pour effet de condamner le présent de ces mêmes enfants!
Car, pour atteindre ce fameux futur dans les meilleures conditions, il faut bien que nos enfants puissent grandir en bonne santé et acquérir les savoirs nécessaires dans une cellule familiale épanouie et dans un environnement social favorable afin de pouvoir, ensuite, vivre tout simplement dans ce monde mais aussi d’avoir une chance d’y bien vivre.
Or quand on parle, par exemple, d’économies drastiques dans tous les programmes sociaux ou éducatifs, c’est le présent et donc aussi l’avenir de nos enfants que l’on met en danger. Il faut donc faire attention à ce que l’on fait et ne s’attaquer principalement qu’aux gabegies et à ne faire des économies que là où elles sont les moins dangereuses pour nos enfants. Et, s’il n’y a pas d’alternatives possibles, de faire en sorte que les coupes budgétaires soient les plus justes et aient le moins de répercussions négatives sur nos enfants. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.
En période de croissance économique faible et de déficits publics importants, on ne peut évidement pas faire l’impasse sur une véritable discussion sur les dépenses incontournables qui concernent, à la fois, l’avenir et le présent de nos enfants. Parler uniquement d’avenir reviendrait à ne se préoccuper de la vie de nos enfants dans le futur sans savoir s’ils vont même y parvenir et dans de bonnes conditions…
Dès lors, l’avenir des enfants n’est souvent qu’un alibi de ceux qui veulent limiter les dépenses publiques tous azimuts sans se préoccuper des conséquences.
C’est le cas, entre autres, aux Etats-Unis, où les ultras du Parti républicain (encore appelé «fiscal conservatives») veulent couper dans tous les programmes sociaux et éducatifs (certains prônant même la suppression du ministère de l’éducation nationale…) mais refusent ces mêmes coupes pour le budget militaire où la gabegie atteint des sommets et où de nombreuses entreprises ont acquis des rentes de situation avec des contrats mirifiques souvent sans aucun rapport avec la sécurité réelle du pays.
Tout cela donc nécessite, dans tous les pays et en France, en particulier, un véritable débat national qui n’a jamais eu lieu. Ou l’on segmente celui-ci et l’on ne permet pas aux citoyens d’avoir un panorama exact de la situation (dans le sens des tenants des économies comme dans celui des tenants des dépenses), ou l’on se contente de dire, pour justifier les économies, que cela permettra d’éviter que nos enfants paient pour les déficits publics.
Mais, dans ce dernier cas, il n’y aurait rien de scandaleux que nos enfants payent pour l’éducation qu’ils ont reçu ou pour les aides que leurs familles ont reçu pour pouvoir s’occuper d’eux dans les meilleures conditions.
Il ne faut donc pas se tromper de débat. Et celui-ci doit être le plus transparent possible. Il en va du futur et du présent de nos enfants qui n’est pas que comptable. Fort heureusement.

jeudi 10 mars 2011

Une semaine en Centrisme. Fiasco annoncé de Sarkozy en 2012: où est la responsabilité du Centre?!


Si Nicolas Sarkozy n’est pas présent au second tour de présidentielle de 2012, c’est en grande partie la faute aux candidatures centristes. Voilà la litanie que l’on entend du côté de l’Elysée et de l’UMP afin de culpabiliser, discréditer et dénigrer les candidats potentiels.
Ils pourraient ajouter que ce sera aussi la faute aux candidatures du FN, du PS, des Verts et de tous les impudents qui décideront de défier le président de la république actuel. Président qui est pour l’instant au fond du trou et qui s’y enfonce même, perdant, chaque semaine, des points dans les sondages, qu’ils mesurent sa popularité ou ses intentions de vote pour la présidentielle.
Mais ils oublient l’essentiel.
D’abord, la déconfiture annoncée (mais il reste 14 mois avant le vote, soit une éternité en politique) sera de la faute de… Nicolas Sarkozy! Un président sortant battu au premier tour est déjà du jamais vu. Mais un président sortant devancé par le représentant d’un parti extrémiste, quelle claque! Cela signifie un rejet, non seulement de sa façon de gouverner, mais aussi de sa personne. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!
Ensuite, comment rendre un courant politique responsable de la défaite d’un autre? Si le Centre est bien le Centre, il n’a donc à voir avec gestion et le fonctionnement d’un parti de droite (l’UMP, dont la mouvance de centre-droit est annihilée depuis des années) et des qualités et défauts de son candidat à la présidentielle. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!
Enfin, par quelle obligation ou devoir le Centre devrait-il soutenir automatiquement la Droite? De plus, où est la sensibilité centriste dans la manière de gouverner et les décisions prises par Nicolas Sarkozy? Car, la seule raison qui pourrait amener les centristes à supporter Nicolas Sarkozy dans une alliance en bonne et due forme dès le premier tour serait qu’il reprenne en totalité le programme du Centre et ses valeurs ou qu’il devienne… centriste! C’est loin d’être le cas aujourd’hui et la volonté de l’hôte de l’Elysée semble plutôt de s’inspirer du programme et des valeurs du Front national. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!
Au lieu de jouer avec la Droite, la culpabilité et le dénigrement de leur propre camp, certains centristes ou qui se présentent comme tels devraient plutôt œuvrer à crédibiliser une candidature unique du Centre, forte et indépendante, seule capable de porter ses valeurs, de proposer un vrai projet humaniste pour la France et de faire un barrage à toutes les aventures, quelles soient démagogiques, extrémistes ou les deux en 2012. En cette matière, ils sont responsables au même titre que tous les centristes.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

lundi 7 mars 2011

Actualités du Centre – La candidature de Jean-Louis Borloo à la présidentielle critiquée à l’intérieur même du Parti radical


Les leaders centristes ont bien du mal avec leurs troupes. Hervé Morin se heurte ainsi à une fronde depuis des mois à propos de sa candidature à la présidentielle de 2012. Une partie de ses troupes a pris position pour Jean-Louis Borloo contre lui et le critique ouvertement, de Jean-Christophe Lagarde à Valérie Létard en passant par François Sauvadet. C’est ce qui arrive maintenant à Jean-Louis Borloo selon les dires d’Europe 1. La radio explique que les opposants à la candidature de Jean-Louis Borloo (qui ne s’est pas encore déclaré) vont donner de la voix, téléguidé sans doute par l’Elysée qui est de plus en plus angoissé par l’impossibilité de Nicolas Sarkozy de redresser la barre dans les sondages et qui n’est même plus sûr de pouvoir passer le premier tour.

samedi 5 mars 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Réforme et juste équilibre, deux piliers centristes


Réforme et juste équilibre sont deux piliers du Centrisme. Le juste équilibre, principe fondamental du Centrisme, rend nécessaire les réformes en continue pour adapter la société au progrès et à la réalité. Ainsi, celle-ci doit être capable de relever tous les défis auxquels elle fait face pour faire en sorte d’être le plus juste possible et en faire bénéficier tout le monde. C’est pourquoi le Centre a toujours été réformiste.
La réforme n’est pas une lubie pour politiciens en mal de nouvelles idées et de gadgets inutiles. Elle est essentielle dans un monde toujours en mouvement. Les sociétés statiques ne font pas seulement du sur-place mais elles reculent face à celles qui avancent.
Pourtant, la réforme crée des angoisses dans les populations. Celles-ci craignent toujours de perdre quelque chose et de ne pas gagner grand-chose en retour.
C’est sans doute pourquoi on dit qu’il est difficile de faire des réformes dans les pays démocratiques avancés où les peuples rechignent à abandonner leurs privilèges ou, même, à accepter le changement.
Néanmoins, que ce soit en Grande Bretagne, en Allemagne, aux Etats-Unis et en France, d’importantes réformes ont été lancées ces dernières années par des gouvernants courageux et visionnaires avec une certaine réussite.
Il faut dire que le système est grippé. Ce qui a permis, en même temps, cette prise de conscience collective qu’il fallait réformer.
En France, par exemple, on a réformé les retraites une première fois même si cette réforme ne sera pas suffisante. Et l’on parle de réformer la fiscalité.
Aux Etats-Unis, c’est un président centriste qui veut gouverner par consensus ainsi que par mesures bipartisanes qui a réussi à faire passer de nombreuses réformes dont la plus importante est celle de l’assurance maladie. Mais il ne faudrait pas oublier celle de la régulation financière, celle de la condition des homosexuels dans l’armée et quelques autres qui touchent, entre autres, les PME ou l’éducation.
Reste que ce n’est pas parce que l’on sait qu’il faut réformer que l’on va accepter le coût des changements inévitables.
Dans notre pays, de nombreuses réformes restent à faire. Que ce soit celle de la fiscalité avec la question de l’ISF, de la TVA sociale, d’un impôt sur le revenu plus juste et plus efficace, d’une fiscalité vis-à-vis des entreprises plus à même de créer des emplois et de rendre nos produits compétitifs à la fois sur le marché intérieur et à l’exportation. Que ce soit celle de nos finances publiques qui doivent être rééquilibrées. Que ce soit celle du système éducatif, des protections sociales, de la fonction publique, de l’emploi, de l’agriculture, de la justice. Et bien d’autres. Sans oublier celle de l’Europe, bien sûr. Il y a vraiment du pain sur la planche!
Ces réformes doivent nous permettre de garder le plus possible notre mode de vie tout en s’adaptant au monde qui nous entoure, c’est-à-dire à cette mondialisation que certains feignent de croire qu’il suffit de l’ignorer pour que nous ne soyons pas obligés d’en être des acteurs.
Car, comme l’autruche qui met sa tête sous terre, nous réfugier dans les chimères d’une France à l’abri en fermant les yeux, ne suffit à ce que la réalité n’existe pas. Il nous faut au contraire l’affronter avec courage et détermination. Grâce à des réformes ambitieuses et parfois douloureuses, nous serons capables d’être des leaders dans le monde qui se construit.
Certains estiment que nous n’en avons pas la capacité. D’autres veulent croire qu’il nous fait profiter au maximum de nos petits avantages avant de les perdre et que l’on verra bien après (ou que nos enfants verront bien après…).
Dès lors, peut-être qu’une des réformes essentielles, en tout cas la première à mettre en œuvre, est celle des mentalités et de la perception du monde. Tout montre qu’une majorité de Français, peureux de l’avenir, s’arcboutent sur des avantages qui n’en seront plus demain. Voilà peut-être la réforme des réformes à réaliser en premier.
Voilà peut-être une des tâches principales des politiques, rappeler aux Français que seul un grand peuple a pu construire la société dans laquelle ils vivent et que seul un grand peuple peut construire la société de demain qui sera la digne héritière de celle que nos pères et nos ancêtres ont bâtie, pour nous, à la sueur de leurs fronts. Espérons que nos enfants seront aussi fiers que nous le sommes de nos pères en la matière…

Actualités du Centre – Jean Arthuis estime que seul le Centre peut tenir un discours de vérité


Lors d’un débat organisé par la Fédération de Paris de l’Alliance centriste le 2 mars dernier, Jean Arthuis a expliqué qu’il fallait réformer la France en profondeur afin que celle-ci puisse faire face avec réussite à la mondialisation au lieu de laisser croire aux Français qu’il faut se refermer sur soi-même.
Selon le président de l’Alliance centriste, seul un Centre réunit sera capable de porter un discours de vérité et les réformes nécessaires, notamment en matière fiscale, de dépenses publics et de train de vie de l’Etat et des collectivités locales. Il faudra faire mieux avec moins de recettes dans les années à venir.
Mais tout cela doit concourir à permettre à la France d’être plus compétitive afin qu’elle gagne des parts de marché et diminuera la chômage, en particulier celui des jeunes.

vendredi 4 mars 2011

Une semaine en Centrisme. Le Centre, la laïcité et l’héritage chrétien


Nicolas Sarkozy en a donc remis une couche. Il a déclaré, une nouvelle fois, lors d’un discours au Puy-en-Velay que le christianisme avait forgé ce que la France est aujourd’hui. Et il est exact que la France, «sœur aînée de l’église», pourrait difficilement nier qu’elle a été façonnée, en partie, par la vision chrétienne du monde et de la vie.
Néanmoins, il ne faut pas tomber dans un simplisme en la matière. Pendant des siècles, la religion chrétienne a plutôt été l’apanage des citadins alors que les campagnes demeuraient remplies de païens (d’où le mot paysan). Et il y a toujours eu des non-chrétiens sur le sol de France. Dire que celle-ci était une nation totalement chrétienne est inexact. Cela n’a jamais été le cas. Et n’oublions pas que Clovis n’accepte de se convertir que si le dieu de Jésus l’aide à gagner une guerre. Attitude peu chrétienne…
Bien évidemment, à l’inverse, notre pays est rempli de signes qui démontrent qu’elle était majoritairement chrétienne. Les noms de lieux, les églises et les cathédrales, les arts et la culture, la loi, etc.
Pour autant, si l’on prend les préceptes de Jésus, force est de constater qu’ils n’ont guère été suivis par l’Etat et la nation tout au long des siècles. Parfois, même, on a l’impression qu’ils ont été niés. On n’a jamais vu la France tendre l’autre joue quand elle était agressée!
Mais comment pourrait-il en être autrement dans un monde de violence et de rapport de force que nous avons connu tout au long de l’Histoire? Mangé ou être mangé a été souvent la seule alternative. Et qui pourrait reprocher aux Français d’avoir voulu privilégier la première solution à la deuxième…
Reste que le message des évangiles a plutôt été une source d’inspiration qu’un comportement et un agir quotidien. Même si certains, comme les démocrates-chrétiens ont toujours voulu qu’il soit au cœur de l’action politique. Mais ils n’ont pu échapper à l’impossibilité de calquer leur action sur celui-ci quand ils ont occupé le pouvoir, notamment avec le MRP après la seconde guerre mondiale.
Et cette inspiration est toujours très présente dans le centrisme qui, ne l’oublions pas, est un humanisme et un consensualisme dont les valeurs sont très proches des paroles de Jésus et dont un des courants est évidemment la démocratie-chrétienne dont sont issus de grandes figures du Centrisme tels Frédéric Ozanam, Marc Sangnier, Robert Schuman ou Jean Lecanuet.
Néanmoins, l’héritage chrétien n’a pas été le seul à avoir façonné notre pays, loin de là. De très nombreuses influences sont à la base de ce que nous sommes. Que ce soit la Grèce et sa démocratie ou Rome et sa république. Que ce soit la civilisation celte, que ce soit la civilisation germanique ou les influences juives pour ne parler que de quelques uns des héritages préchrétiens.
Quant aux héritages postchrétiens, il y a, par exemple, les cultures arabes, chinoise, africaines, vietnamienne, de l’Europe de l’Est, comme la Pologne, de l’Europe du Sud, comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, et ainsi de suite avec leurs arts, leurs techniques, leurs visions du monde et leurs religions.
La France s’est enrichie au contact de toutes ces influences. Elle est devenue ce qu’elle est grâce à elles. Et ce qu’elle est devenue lui a permis d’être elle-même une source de référence et d’influence pour d’autres.
C’est évidemment ce «elle-même» d’ici et maintenant qui compte. Tout autant que sa capacité à s’ouvrir aux autres tout en demeurant elle-même. C’est ce qu’elle est aujourd’hui et ce qu’elle sera demain et non ce qu’elle était hier. Même si le passé fait partie de notre présent et inspire notre avenir.
Aujourd’hui et plus encore demain, la France existera par sa capacité à porter ces valeurs qui la définissent et par son assimilation des courants du monde entier et sa capacité à nouer un dialogue enrichissant avec ceux-ci pour en tirer la substantifique moelle tout en vivant sont identité dans la mondialisation.
Tout cela se fait par une adaptation continue car le monde est en mouvement et celui-ci ne s’arrêtera que le jour où il disparaîtra. Vouloir figer ce que nous sommes est non seulement stupide, vain mais dangereux. Se recroqueviller sur ce que nous étions hier n’évitera pas au monde de bouger. Et le pire est qu’il le fasse sans nous.
Oui, il existe bien des valeurs universelles humanistes - liberté, respect, solidarité, tolérance (portées d’ailleurs principalement par le Centrisme français) - qui ne souffrent aucune discussion.
Confondre intentionnellement humanisme et christianisme de la part de Nicolas Sarkozy n’est pas anodin. C’est, en outre, très dangereux car cela semble exclure les autres communautés à qui il ne faut pas demander de se convertir aux racines chrétiennes mais de respecter le pacte social, ce fameux lien social, constitué de ces valeurs humanistes. Car ceux qui ne veulent pas les respecter, ne respectent pas la vision de la dignité humaine portée par la France et les Français.
Des valeurs universelles laïques qui n’ont rien à voir avec une identité chrétienne figée de la France mais qui lui permettent d’intégrer la modernité, la mondialisation et tous ceux qui, venant d’ailleurs, souhaitent partager ce pacte social et qui sont les bienvenus.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

Actualités du Centre – François Sauvadet regrette l’absence de centristes dans le remaniement ministériel et critique Bayrou


Dans une interview au quotidien régional Le Télégramme, François Sauvadet, président du groupe Nouveau centre à l’Assemblée nationale estime que le gouvernement est trop à droite et regrette que le remaniement, suite au limogeage de Michèle Alliot-Marie, n’ait pas permis un rééquilibrage.
En outre, il affirme que sa vision personnelle de la Confédération des centres n’incluse pas François Bayrou car son «ni droite, ni gauche » n’aboutit à rien. Extraits.
Comment jugez-vous le récent remaniement ministériel qui n'a laissé aucune place aux centristes membres de la majorité présidentielle?
(…) Nous avons besoin d'un centre qui participe davantage à l'action gouvernementale et qui rééquilibre de la sorte la majorité présidentielle et le gouvernement. Je regrette donc que la présence centriste soit insuffisante dans le nouveau dispositif.
L'autre caractéristique de la nouvelle équipe gouvernementale est qu'elle comporte davantage de chiraquiens que de sarkozystes historiques. Comment l'expliquez-vous?
Il y a en effet un retour incontestable des chiraquiens. Pour ma part, je souhaite qu'il y ait une aile droite qui occupe pleinement son espace politique. Mais, en même temps, on a besoin d'une vision plus humaniste qui porte le message de l'équité. C'est pourquoi je plaide depuis des mois pour la création d'une confédération des centres. On a pu mesurer, ces derniers temps, que les sujets que nous avons lancés sont désormais pris en compte. Je pense à la suppression du bouclier fiscal, que nous réclamons depuis trois ans; je pense à la réforme de l'ISF, dont je ne souhaite pas qu'il soit purement et simplement supprimé. Et c'est parce que nous n'avons pas pesé suffisamment au sein du gouvernement qu'on a perdu du temps.
Aujourd'hui, le centre a plus de leaders que de troupes. Qu'est-ce qui empêche la réunification de votre famille, de Bayrou à Morin en passant par Arthuis et Borloo?
Je n'inclus pas François Bayrou dans cette problématique. Il a fait le choix de l'opposition systématique, alors que nous avons choisi de participer à la majorité présidentielle. Pour ma part, je ne participerai à aucune opération qui nous ferait revivre ce que nous avons vécu avec François Bayrou, c'est-à-dire le ni droite ni gauche qui aboutit à se retrouver dans la position du spectateur et non pas celle d'un acteur.

Actualités du Centre – Grande Bretagne – Les Libéraux-démocrates humiliés dans une élection partielle


Avec 4,18% des suffrages et, surtout, une sixième position, les libéraux-démocrates (centristes) britanniques ont été humiliés lors d’une élection partielle. D’autant que, l’année dernière, lors des élections générales, ils avaient fini second dans cette même circonscription de Barnsley Central.
Non seulement ils ont été battus par les travaillistes qui remportent les élections mais également par le parti de droite Ukip (UK independence party), les conservateurs, le parti d’extrême-droite, British national party, et un candidat local indépendant…
Rappelons que les Libéraux-démocrates font partie de la coalition au pouvoir avec les Conservateurs et que leur leader, Nick Clegg, est Vice-premier ministre.
Une présence au gouvernement qui leur a fait perdre une grande partie de leur électorat, surtout par la politique d’austérité mise en place pour redresser l’économie britannique à la dérive mais aussi parce qu’ils ont adopté des mesures qu’ils avaient promis de ne jamais prendre s’ils parvenaient au pouvoir. Comme, par exemple, l’augmentation des droits d’inscription dans les universités qui a mis le feu au poudre dans les milieux étudiants l’année dernière et provoqué de nombreuses manifestations violentes.