jeudi 20 avril 2023

Propos centristes. France – Démocratie / 100 Jours / Pouvoir d’achat / Système de santé / Travail / Plein emploi / Retraite / Dette publique / Lutte contre la délinquance…

Voici une sélection, ce 20 avril 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> La démocratie, c'est dire ce qu'on va faire et faire ce qu'on a dit.

> La mission d'un président de la République, c'est de faire bien pour son pays et d'agir. Je suis au service des Françaises et des Français.

> Ce n’est pas avec des casseroles qu’on fera avancer la France.

> Il y a des tas de gens qui ne se remettent pas de ne pas avoir gagné l'élection présidentielle.

> Cette réforme des retraites est nécessaire pour continuer à investir dans les services publics et ne pas continuer à s'endetter. Elle va mieux prendre en compte les carrières longues et augmenter les retraites des plus modestes.

> [Les 100 jours] c’est une nouvelle étape. C’est une relance après une crise sociale et des désaccords. Il faut pouvoir repartir. Le sujet des retraites s’inscrit dans un agenda pour rendre la France plus forte. Le travail est un élément clé. Il n’y a pas de richesse si on ne l’a pas créée d’abord. Il n’y a pas de projet de justice sans financement. On a déjà un bilan : 1,7 million d’emplois ont été créés. On a 800.000 apprentis contre 300.000 en 2017 et on a baissé de deux points le taux de chômage qui est à un niveau historiquement bas.
Décaler l’âge de la retraite c’est travailler plus et produire plus de richesse pour le pays. C’est un effort pour chacun c’est vrai et j’en ai conscience mais c’est utile collectivement.

> J’ai indiqué moi-même dans mon allocution aux Français avoir conscience que la réforme n’était pas bien acceptée, c’est ma responsabilité d’agir pour le bien du pays. Je vis dans ce pays et je me bats pour lui ! Ce qui nourrit le désespoir, c’est que nous sommes un des rares pays d’Europe qui jusqu’à présent n’avait pas vaincu le chômage de masse et s’était habitué à la désindustrialisation. On y a mis fin, et on recrée des emplois et des usines.
Donc, je mesure les colères. Il y aura des manifestations et des concerts de casseroles. Mais ma responsabilité n’est pas de dire « je vous ai entendu et je ne vais rien faire ». C’est d’aller au contact, d’expliquer et de corriger. C’est pour cela que le texte a bougé et qu’on va le compléter avec le pacte de la vie au travail.

> Je ne méprise personne et je dis toujours la vérité aux français. Ceux qui sont méprisants sont ceux qui ne disent pas la vérité. Qui aujourd’hui est respectueux ? Ceux qui à l’Assemblée nationale font le brouhaha quand la Première ministre vient s’exprimer ? Je n’ai jamais empêché les gens de parler, d’exprimer les oppositions, de manifester.
Il faut mieux expliquer la raison de ces efforts : lutter contre la précarité c’est avoir des services plus forts que l’on pourra financer car on aura une industrie plus forte. Quand on laisse l’industrie dégringoler, on paupérise les services publics. C’est l’histoire de la France depuis les années 80 ! C’est cette page qu’on tourne. La page de l’esprit de défaite et du mensonge. C’est pour les Français que je veux tourner cette page jusqu’au bout.

> Les partenaires sociaux n’ont jamais arrêté de travailler. Ils ont d’ailleurs conclu un accord sur le partage de la valeur ajoutée que nous transposerons fidèlement dans la loi. Je les ai vus au printemps et à l’été lors du CNR. Ensuite, c’était le temps du Parlement et du gouvernement : c’est pour cela que je ne les ai pas reçus. C’est normal. Mais ils ont été, pour la plupart, à la table du Conseil national de la refondation.
Il y a effectivement un désaccord sur les retraites. Je souhaite qu’ils reviennent autour de la table car les sujets du pacte de la vie au travail sont des sujets qui leur sont chers. C’est une nouvelle étape qui commence. On peut ne pas être d’accord sur un sujet, et avancer sur les autres. Je laisserai passer le 1er mai, comme ils me l’ont demandé, et je les réinviterai courant mai. Ma porte est ouverte. (…)
Le gouvernement reprendra l’accord qu’ils ont fait sur le partage de la valeur. On concertera ensuite un projet de loi sur le plein emploi permettant de mieux insérer dans l’emploi les personnes qui en sont aujourd’hui éloignés comme les bénéficiaires du RSA. Un texte sera porté devant l’Assemblée pendant cette période de cent jours, qui pourra inclure les dispositions législatives nécessaires à la grande réforme du lycée professionnel.
Ensuite, je proposerai de bâtir ensemble un agenda social et un programme sur tous les grands sujets du travail qui seront négociés jusqu’à la fin de l’année. Je prends un engagement de méthode : ce qui sera bâti entre syndicats et patronat sera retranscrit fidèlement. C’est sans limite et sans tabou.

> Durant la réforme des retraites, les Français ont beaucoup dit qu’ils n’étaient pas heureux au travail et qu’ils n’étaient pas assez payés. Il y a effectivement un sujet sur les bas salaires mais aussi la progression salariale. Les gens qui ne vivent pas bien sont ceux qui sont au-dessus du smic, qui n’ont pas toujours la prime d’activité, et qui n’ont pas d’aides. Ce sont aussi ceux qui doivent souvent beaucoup utiliser leur voiture et qui paient plus cher pour faire le plein d’essence.
On doit pouvoir répondre à la bataille du pouvoir d’achat et du logement pour ces catégories. On doit aussi mieux gérer les carrières : le salaire médian est peu élevé. On ne vit pas bien dans les niveaux de salaires en dessous de 2000 euros. Ça doit être notre priorité.

> [Régler ces problèmes de pouvoir d’achat] D’abord en créant de l’emploi, en rendant les carrières salariales plus attractives, en formant davantage, nous avons tous un rôle à jouer, entreprises, syndicats, Etat, collectivités. Le sujet des carrières se règlera si on s’y met tous, collectivement. Même chose pour l’emploi des seniors : certaines entreprises ne jouent pas le jeu et se séparent des plus de 55 ans car elles estiment qu’ils coûtent trop cher. Il faut aborder ces sujets en sincérité. Tout ne se règlera pas au niveau national. Certains sujets se règleront au niveau des branches. C’est de la dentelle.

> Le plein emploi c’est de la dentelle et du cousu main. Il y a d’abord les grandes phases de réindustrialisation que nous avons mené avec des investissements massifs, par exemple dans la filière bois, la chimie ou la pharmacie en Alsace et les phases qui sont de l’ordre du sur mesure pour ramener à l’emploi ceux qui en sont sortis depuis le plus longtemps. Mettre les gens autour de la table, partager les mêmes objectifs : c’est ce qui a été fait lors des conseils nationaux de la refondation.

Il y a de la fraude [fiscale et sociale], c’est une réalité, et cela énerve tout le monde. Nous y reviendrons début mai avec des propositions. Ce sont des débats qui nourrissent les extrêmes et il faut y répondre avec de l’efficacité, pas avec de la stigmatisation comme le font les extrêmes.

> La solidarité à la source sera faite dans ce quinquennat. C’est un sujet de justice car on va remédier au non recours comme à la fraude. Certains n’ont pas d’aides car ils ne vont pas les demander.

> Les urgences concentrent les maux de notre système de santé. L’engorgement est multifactoriel. On ne découvre pas les causes et on travaille dessus depuis longtemps pour libérer du temps médical face à une démographie médicale déclinante. Ce que je fais en m’en emparant, c’est une relance. Je mets la pression maximale comme je le fais pour Notre-Dame. On doit accélérer ! Les plus de 600 000 personnes en affection longue durée auront bien un médecin traitant avant la fin de l’année et le problème des urgences sera réglé fin 2024. On va s’appuyer sur ce qui a été fait, on va pérenniser les moyens d’urgences mis en place. On a mis fin aux médecins mercenaires.
Le plan que nous avons lancé en début d’année pour l’hôpital et ses spécialités, pas seulement pour les urgences, va se décliner sur deux ans.

> Elisabeth Borne est celle que j’ai choisie après les législatives. Elle a la difficulté politique d’une majorité relative. Elle a su mener à bien de nombreux textes. Le pays avance depuis un an. Nous n’avons pas été arrêtés par cette majorité relative. Le seul texte difficile a été les retraites. C’est pour cela que je l’ai fait en début de mandat. Cela n’aurait pas été plus simple à la veille des Européennes ou des Jeux Olympiques ou en deuxième partie de mandat.
Elle travaille avec son gouvernement et présentera le détail la semaine prochaine. Je veux être en permanence en mode relance. Les 100 jours c’est de la relance !

> Nos citoyens veulent être plus associés aux décisions. Le paradoxe, c’est que ceux qui vont de moins en moins voter veulent participer aux décisions. Beaucoup d’élus de terrain le savent : ils organisent des référendums locaux sans qu’il y ait beaucoup de participation.
J’ai essayé de faire vivre la démocratie depuis que je suis élu : j’ai fait le grand débat, la convention citoyenne sur le climat, celle sur la fin de vie. Je revendique d’essayer et de recommencer. La convention « fin de vie » est en train d’être un formidable succès démocratique.  Mais faisons attention ! Il y a une intoxication de la part des extrêmes.
Il y a une Assemblée où sont rentrés en nombre la France insoumise et le Rassemblement national dont l’histoire politique est non républicaine. Toute la journée en stéréo, ils répètent que les institutions ne sont pas légitimes. Je ne mets pas un signe égal entre les deux mais ils font tous les deux un procès en délégitimation, que d’autres dans le débat public, reprennent. C’est dangereux ! Quand on est élu, on est légitime. La légitimité s’inscrit dans un cadre constitutionnel. On ne peut pas avoir, dans un pays démocratique, un procès en légitimité quand les gens élus respectent le cadre légal. Car sinon, c’est la tyrannie de la rue et du désordre.
Je tâche de faire fonctionner nos institutions, pour donner plus de place aux citoyens. Le référendum d’initiative partagée est une très bonne chose !

> Le référendum est un outil et j’aurai à m’en saisir pour des sujets que je choisirai.

> On ne refait pas l’histoire, on la fait. On a collectivement fait l’histoire en gardant l’Europe unie, en répondant à un choc énergétique. Depuis un an, on n’a pas arrêté dans tous les domaines. On est à marche forcée. Est-ce qu’il y a des erreurs qui ont été faites ? Oui. Est-ce que le pays est sous forte tension ? Oui. Regardez notre assemblée. Je dois agir.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)

> Nous voulons accélérer le désendettement de la France. Il en va de la crédibilité européenne de la France.

> Nous venons de demander un effort à nos compatriotes avec la réforme des retraites. Il est juste que les acteurs publics (...) soient aussi mis à contribution.

> Je crois qu’Emmanuel a reconnu très clairement les inquiétudes et les difficultés de nos compatriotes. Il a parlé des courses que chacun devait faire et qui sont de plus en plus pénalisantes, de plus en plus lourdes pour chacun d’entre nous. Il a parlé d’apaisement, il a parlé aussi d’élan. Je ne voudrais pas qu’on oublie ce mot-là qui me paraît absolument essentiel. Vous savez, les autres pays ne vont pas nous attendre. Les autres pays européens, les autres pays développés ne vont pas nous attendre pour investir, pour réindustrialiser, pour décarboner leur économie et donc il faut que la France reste dans la course, il faut qu’elle garde son élan, qu’elle garde sa puissance. (…)
Je vois ce que proposent nos opposants. Dans le fond, c’est le grand sommeil, c’est on revient en arrière. Marine Le Pen qui vous dit : je reviendrai sur la réforme des retraites, je reviendrai sur les autoroutes, je les nationaliserai, je dépenserai 40 à 50 milliards d’euros pour renationaliser les autoroutes et, dans le fond, je ne ferai pas grand-chose d’autre. Ce grand sommeil que proposent nos opposants, pas de réforme des retraites, pas de transformation du modèle économique, pas de réforme du marché de l’emploi parce que ce serait trop difficile se transformera en grand cauchemar pour nos compatriotes. Nous ce que nous proposons, je sais que c’est difficile, je sais qu’il faut convaincre sans relâche. Oui comme ç’a été dit il y a quelques instants sur votre chaîne, il faut que nous travaillions davantage tous collectivement pour payer notre modèle social. Oui, il faut que nous investissions dans la décarbonation de notre économie pour être la première économie décarbonée. Oui, il faut que nous fassions des investissements dans les transports. Oui, il faut que nous renforcions notre système de sécurité, que nous luttions avec plus d'efficacité contre l'immigration illégale. La mise à l'arrêt du pays n'est pas une option. Le statu quo n’est pas une option.

> On n n'arrive pas au pouvoir, nous y sommes depuis six ans et nous avons dans le domaine qui est le mien des résultats que le président de la République a rappelés très clairement. 1,7 million d'emplois créés avec une croissance, comme partout dans les pays développés, qui est plutôt faible. Pour la première fois de son histoire récente, la France a une croissance qui crée de l'emploi. Souvenez-vous de ce qu'on disait : la France a de la croissance mais elle ne crée pas de l'emploi. Nous avons une croissance qui est solide et qui crée de l'emploi. Nous ouvrons des usines, nous sommes arrivés à lutter avec plus d'efficacité contre l'inflation que beaucoup d'autres pays européens, donc les résultats ils sont là. Simplement il faut continuer à accélérer. Je le redis, le grand sommeil n'est pas une option et se transformera en cauchemar. Il faut que nous continuions à travailler et à transformer notre modèle économique.

> Comme toujours les solutions de Marine Le Pen ne marchent que lorsqu'on ne les a pas essayées. Ça fait des années qu'elle vous répète qu'il faut baisser la TVA. Si nous reprenions la proposition de Marine Le Pen, baisser la TVA sur les carburants et sur les produits alimentaires ça coûterait 20 milliards d'euros. Ça  irait dans la poche de qui ? Moi je vais vous dire, pas dans la poche des Français, dans la poche des distributeurs et les Français ne verraient que quelques miettes, que quelques centimes d'euros. (…)
On sait bien que lorsqu'on baisse la TVA, ça ne va pas dans la poche des consommateurs, ça va dans la poche des distributeurs, des industriels ou de ce qui peuvent en bénéficier directement. Je vais vous donner un exemple très concret, ça a été essayé en Espagne. Ils ont baissé la TVA, quel est le résultat ? Baisse de la TVA en janvier, augmentation des produits alimentaires : 14,6 en janvier, 15,7 en février, 16,3 en mars. Joli résultat ! Mais c'est les solutions de Marine Le Pen, elle répète sans cesse mais ça n'en fait pas des vérités pour autant, la réalité c'est qu’elles marchent tant qu'on ne les a pas essayées. Je rappelle juste que nous sur l'inflation, nous avons pris des décisions concrètes qui sont allées directement dans la poche des consommateurs. Le bouclier sur l'énergie, le plafonnement des prix de l'électricité et le gel des prix du gaz, ça a coûté 46 milliards d'euros à l'Etat mais ces 46 milliards d'euros ils sont allés directement dans la poche du contribuable et dans la poche du Français qui a vu que sa facture d'électricité et sa facture de gaz, qui aurait dû augmenter de 180 à 200 euros par mois, n'a pas augmenté. C'est la différence entre Marine Le Pen et cette majorité : des mensonges, des illusions, faire prendre des vessies pour des lanternes, voilà la politique de Marine Le Pen ; et des réalités concrètes, efficaces qui se soldent par des résultats dont j'ai bien conscience qu’ils sont toujours insuffisants pour nos compatriotes, mais c'est des résultats en espèces sonnantes et trébuchantes, près de 200 euros de dépenses en moins pour chacun de nos compatriotes.

> Je vais passer d'un bout à l'autre du territoire européen, parce que je regarde attentivement les solutions, je cherche des solutions qui peuvent être les plus efficaces pour nos compatriotes, mais je ne vois dans les oppositions, une fois encore, que des mensonges, des illusions et la répétition de même vieilles recettes qui n'ont jamais marché. La TVA, je l’ai montré, ça ne marche pas. Le blocage des prix ç’a été essayé en Hongrie. Taux d'inflation sur les produits alimentaires : 35%. Super ! C'est vraiment ça qu'on veut ? Enfin, c'est des recettes qui sont totalement éculées. Les oppositions n'ont rien d'autre à proposer que des recettes qu'on entend depuis des années, qui ne marchent pas, c'est le grand bond en arrière. Nous, nous préférons avancer.

> Le panier anti-inflation : les produits qui sont dans le panier anti-inflation distribués par les distributeurs en France, c'est des produits qui sont moins 5 à moins 7 % moins chers alors que l'inflation a augmenté de 1,8% au mois de mars. Et d'ailleurs les Français se ruent, nos compatriotes se ruent sur ces produits du panier anti-inflation, donc c'est bien la preuve que c'est une solution qui, elle, est concrète, efficace, qui donne des résultats et qui est d'ailleurs plébiscitée par nos compatriotes. (…)
Nous cherchons des solutions efficaces qui sont plébiscitées pas nos compatriotes. Nos compatriotes légitimement en ont ras-le-bol de la fraude, ils en ont ras-le-bol de voir des personnes qui peuvent toucher des aides qu'ils payent eux-mêmes - c'est le contribuable qui le paye, c’est l'entrepreneur, c'est le salarié qui paye ces aides – ce n'est pas mon argent, c'est l'argent du contribuable. Il n’a aucune envie de voir que des personnes peuvent en bénéficier, le renvoyer au Maghreb ou ailleurs alors qu'ils n'y ont pas droit. Ce n’est pas fait pour ça le modèle social. Le modèle social est fait pour protéger les plus modestes, pour protéger contre les accidents de la vie tous nos compatriotes, certainement pas pour envoyer de l'argent de manière illégale à l'étranger.

> J'ai promis que nous ferions la transparence sur les marges des distributeurs, des industriels régulièrement, nous continuerons à la faire. La deuxième chose, est-ce que des grands industriels aujourd'hui voient leurs marges remonter ? La réponse est oui. Il ne m’arrivera pas très souvent d'être en accord avec un député LFI, mais oui, j'estime qu’aujourd'hui les grands industriels doivent revenir à la table de négociation avec les distributeurs. Je leur laisse quelques semaines pour engager ces discussions avec les distributeurs, pour répercuter les baisses de prix que l’on voit sur le marché de gros. Déjà que chacun comprenne bien qu'aujourd'hui, on voit les prix du blé qui baissent, on voit les prix du fret maritime qui baissent… (…)
On le voit sur les grands panneaux de la Bourse, j'aimerais qu'on le voie dans le caddie. J'aimerais qu'on le voie lorsqu’on passe payer ses courses au supermarché du coin, et je voudrais que la répercussion à la baisse soit aussi rapide que la répercussion à la hausse.

> Je leur laisse quelques semaines, d'ici la fin du mois de mai. Si jamais les négociations n'ont pas repris, je convoquerai au Ministère de l'Economie et des Finances distributeurs et industriels pour qu'ils reprennent leurs négociations. Nous ne laisserons pas des grands industriels faire des marges indues ou faire des rentes sur des prix de gros qui sont en train de baisser. Je ne veux pas qu'ils refassent leurs marges au moment où les prix baissent sur le dos des consommateurs. Et croyez-moi, nous avons montré notamment sur les énergéticiens que nous étions capables de reprendre la rente quand il y avait de la rente. C'est comme ça que nous ont financé le bouclier énergétique. J’examinerai toutes les solutions à ma disposition pour que les grands industriels reviennent à la table des négociations et répercutent à la baisse les coûts de production où les coûts aujourd'hui des produits de gros sur les produits alimentaires.

> Depuis plus de six ans que je tiens très à cœur mon rôle de garant de l'ordre public économique. L’ordre public économique, c'est la justice. Si les prix de gros baissent, il faut qu'ils se répercutent sur les produits à la consommation. Quand ça n'a pas été le cas pour les énergéticiens, on a récupéré la marge. Si ça n’est pas le cas pour les grands industriels, s’ils ne reviennent pas négocier à la table de négociation avec les distributeurs, j'examinerai toutes les options à ma disposition.

> Je vous donne ma position personnelle mais qui engage aussi mon ministère. Moi je le souhaite ardemment, je le souhaite ardemment que sur les questions de pénibilité, sur les questions de difficultés au travail, sur les questions d'organisation du travail, sur la question dont j'ai parlé je crois à de multiples reprises depuis des années de l'emploi de ce qu'on appelle les seniors - je déteste ce mot mais des personnes – mais des personnes qui ont plus de 55 ans - j'en approche rapidement - on fasse le maximum, que les entreprises fassent le maximum. Il faut que nous demandions aux entreprises de faire le maximum pour garder les personnes qui ont plus de 55 ans.

Je pense que c'est un des plus grands gâchis de la vie économique française que d'avoir des personnes qui ont de l'expérience, du savoir-faire, la compétence, qui ne le transmettent pas aux plus jeunes. Il n’y a pas de plus grand gâchis que de voir des personnes de plus de 55 ans, c'est cette espèce de vieux modèle des années 80 que je refuse catégoriquement. On fait partir à la retraite le plus tôt possible, on se prive d'expérience, de compétences mais si on veut y arriver, il faut que les entreprises jouent le jeu. Que les entreprises s'engagent pour les plus de 55 ans, qu'elles aient leur place dans le monde du travail, qu’elles transmettent leurs compétences. (…)
Je dis simplement que déjà identifier un des problèmes de la société française, qui est cette façon de mettre de côté les gens qui ont de l'expérience, déjà identifier le sujet comme cela avait été dans le cadre de la réforme des retraites avec l’index seniors, travailler ensemble notamment avec les entreprises notamment avec leurs représentants patronaux…

> Le président de la République a demandé d'ouvrir dès maintenant, que les partenaires sociaux et notamment les chefs d'entreprise s'engagent pour les plus de 55 ans, qu’ils gardent leur place dans l'entreprise, qu'ils gardent leur place dans le monde du travail. Je suis convaincu que pour la société française, ce sera une amélioration considérable. Ce sera un apaisement, pour reprendre le mot du président de la République, et ce sera un gain de compétences et de savoir-faire.

> Ça  fait à peu près un an que je dis que la France est à l'euro près. Ça fait un an que je dis et que je répète avec gravité ce matin que les conditions financières ont radicalement changé. Avant les élections présidentielles, nous empruntions, le Trésor public français empruntait pour financer sa dette à 0%. Au moment de l'élection présidentielle, on était aux alentours de 1 %. Aujourd'hui on est aux alentours de 3%. Nous avons pris, pour parler techniquement, 200 points de base, 2 points de taux d'intérêt.

> Un point de taux d'intérêt en plus sur la dette française, c'est à horizon 2027 15 milliards d'euros de charges supplémentaires sur la dette publique française.

> Le patron, c'est la politique économique que nous menons mais au bout du compte, vous devez rendre des comptes à vos créanciers, ça fait partie de la vie. Quand vous empruntez de l'argent, vous rendez des comptes à vos créanciers. Quand vous êtes une grande nation, vous devez aussi avoir des comptes publics qui sont bien tenus. C'est pour cela, en raison de ces nouvelles conditions financières dont j'ai parlé depuis un an - je ne prends personne par surprise - que nous allons accélérer le désendettement de la France. (…)

Je présenterai le programme de stabilité de la France avec les perspectives de réduction des déficits et de réduction de la dette, et nous allons accélérer cette réduction de la dette française. Tout simplement parce que les conditions financières ont changé et que moi, je vais vous dire très sincèrement, je n'ai aucune envie de jeter l'argent par les fenêtres parce que c'est l'argent du contribuable. Et que claquer de l'argent pour la charge de la dette uniquement parce que les taux d'intérêt ont augmenté, je trouve que c'est autant d'argent qui aurait pu aller vers les hôpitaux, vers les collèges, vers les crèches, vers les universités, vers les investissements verts, vers la décarbonation de notre économie, et que je préfère dépenser de l'argent public pour investir dans nos services publics ou investir dans la décarbonation plutôt que dans la charge de la dette. (…)
L'objectif, c'est justement d'arriver à économiser l'argent là où il est le moins utile et le moins efficace, pour pouvoir garder des marges de manœuvre, de l'argent public là où il est efficace, les services publics et les investissements.

> Nous allons accélérer le rythme de désendettement de la France et que je présenterai ces éléments-là jeudi, lors de la présentation de ce qu'on appelle le programme de stabilité, c'est-à-dire la trajectoire de baisse de la dette et de la baisse des dépenses…

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> A la demande du Président de la République, à partir du 1er janvier 2024, il n’y aura plus de retrait de points pour les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h. L’amende bien sûr sera maintenue. Une mesure de bon sens pour nos concitoyens.

> Des renforts exceptionnels dans l’agglomération parisienne: nous continuons de renforcer, la présence et la visibilité des policiers sur la voie publique ! J’ai décidé d’affecter 2800 gardiens de la paix supplémentaires dans l’agglomération parisienne, sur l’année 2023. Cet effort exceptionnel au profit de la préfecture de police est rendu possible par l’adoption de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, qui a doté la police nationale de moyens humains, juridiques et budgétaires sans précédent à la demande d’Emmanuel Macron.

> Lutte contre la délinquance à Paris : depuis janvier 2023, dans l’agglomération parisienne, c’est une baisse de la délinquance :
- 28,5% de vols avec violence en moins
- 27% de violence dans les transports en commun en moins
- 9% des vols de véhicules en moins
- 6,5% de cambriolage en moins et jusqu’à 23% en moins seulement au mois de mars
Une action résolue contre la drogue :
- 16,3% des trafiquants interpellés en plus
- 46% d’amendes forfaitaires délictuelles anti-drogue en plus

> Le droit de manifester, il est constitutionnel, et le rôle de la police, des préfets, c’est de permettre ce droit de manifester, donc manifester, bien sûr, on pourra évidemment toujours le faire, on doit toujours pouvoir le faire quelles que soient les causes, que l’on défend, évidemment, lorsqu’on veut s’opposer à la réforme des retraites, au Gouvernement, au président de la République. Ce qu’on ne peut pas laisser faire évidemment, c’est la manifestation violente, celle qui s’en prend aux poubelles dans la rue, celle qui attaque des bâtiments, il y a eu à Lyon quelque chose d’inacceptable, le feu d’une habitation, c’est ça que la police empêche de faire.

> Lorsque les Français, y compris ceux qui ne sont pas contents, ceux qui veulent manifester leur désaccord, lorsqu’il y a un membre du Gouvernement, la Première ministre, le président de la République, qui se rend quelque part, ont le droit de manifester, bien évidemment, il y a toujours des manifestations qui sont autorisées. Evidemment, il faut empêcher que les choses soient violentes, bien sûr, pour le bien des manifestants eux-mêmes et également pour les autorités qui viennent. Donc il y aura toujours évidemment des rencontres, vous savez, ça se voit chaque jour, lorsque des ministres, c‘était le cas du ministre de la Santé, voilà quelque jours, chacun a vu les images, il a pu rencontrer les manifestants, la Première ministre lorsqu’elle est allée visiter l’hypermarché en Eure-et-Loir, elle a pu rencontrer des manifestants.

> Je pense d’abord que le Président, il a dit des choses fortes, il a mis des mots sur les choses, il y a une grande partie des Français qui, soit, sont en colère, soit, sont désespérés, soit, s’inquiètent de leur avenir, pour plusieurs raisons, il n'y a pas que la réforme des retraites, il y a aussi la réforme des retraites, mais il y a les prix, de quoi me parle-t-on chez moi à Tourcoing, on me parle des prix, des prix qui augmentent, des prix de la cantine qui augmentent, alors pas à Tourcoing, parce qu'à Tourcoing, on n’a pas augmenté les prix de la cantine, mais des communes avoisinantes, des prix du beurre, des prix du lait, des prix de la crèche, des prix des produits de nécessité. (…)
Il faut vraiment être en prise avec cette réalité, et je pense que cette augmentation des prix est très inquiétante, parce qu’elle ne correspond pas à une augmentation des salaires.

> J'ai constaté, notamment autour du président de la République, la demande très forte du président de la République au Gouvernement de résoudre cette question des augmentations des prix, et il a dit quelque chose de très fort hier aussi, l'augmentation des salaires, il a dit : le patronat va devoir prendre sa part, moi, je crois que ce qui est inquiétant avec l'augmentation des prix, ce n'est pas tellement que ces prix augmentent, dans les années 60, 70, 80, on a connu cette augmentation des prix, c'est que les salaires n'augmentent pas, et je crois que là, il est temps de dire aux forces du capital, au capital, aux patrons : il y a à augmenter les salaires, il y a à mieux rémunérer les travailleurs, et puis, par ailleurs…

> Je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut augmenter vite les salaires, je suis de ceux qui pensent qu'il faut augmenter vite la répartition entre ce qu'on appelle le capital et le travail, il y a eu un accord entre les syndicats, je pense qu'il faut absolument concrétiser cet accord pour que les bénéfices d’une entreprise, que les profits d'une entreprise puissent profiter à nos concitoyens. Bien évidemment, je suis de ceux qui pensent que les rémunérations très importantes des dirigeants, bien sûr, peuvent se comprendre, mais à un certain niveau de rémunération, le Français, celui du café du comptoir ou ceux que je croise dans le supermarché, eh bien, lui, il ne comprend pas pourquoi on a autant de rémunération des dirigeants. (…)
Je pense que ce sont des questions extrêmement importantes qu'il faut trancher, et je crois que ça fait partie aussi de la colère des Français, mais je suis aussi, parce que le président l'a dit hier, pour ceux qui ne souhaitent pas retravailler, et qui touchent des minima sociaux, notamment ceux qui touchent le RSA, s'ils sont dans un parcours d'insertion, s'ils montrent de l'effort, il faut les aider, bien évidemment, mais s'ils ne souhaitent pas reprendre le chemin du travail, il est normal, et hier, le président de la République l'a évoqué, que nous ayons des sanctions envers eux, parce que celui qui va bosser le matin, la dame qui élève seule ses enfants, elle ne comprend pas pourquoi, elle, elle voit l'augmentation des prix, elle voit son salaire qui n’augmente pas, elle va devoir faire 2 ans de plus grâce à la réforme que nous avons mise en place, et elle voit que son voisin ou sa voisine, sans aller travailler, eh bien, il y a une sorte d'injustice, et il ne partage pas l’effort.

> Les Français peuvent se sentir un peu dans une sorte d'injustice, quand ils voient que le capital est mieux rémunéré que le travail, ça, c’est un premier problème, donc c'est ce qu'on disait tout à l'heure, que leur salaire n'est pas assez élevé par rapport à l'effort qu'ils font, et par rapport à l'augmentation des prix, et que leur voisin, sans travailler, c'est une impression souvent, souvent fausse, mais parfois, il faut correspondre aussi à ça lorsqu'on fait de la politique, il faut comprendre ce que pensent et disent les gens. Pourquoi, moi, quand je vais travailler, je n'ai besoin d'aucune aide, alors que celui d'à côté qui ne travaille pas, qui ne fait pas l'effort d'aller travailler, bien évidemment, quand il le subit, c’est autre chose, mais quand il ne fait pas l’effort de travailler, eh bien, il s'en sort quasiment aussi bien que moi, c'est à cette angoisse qu'il faut répondre. Et le président de la République, pendant sa campagne, vous avez raison, a fait des propositions très fortes de conditions de travail ou d'insertion ou de formation de la part de gens qui étaient au RSA…

> J‘ai dit que les Français, leur priorité, c'était les prix et l'augmentation des salaires, je reste persuadé de ça, bien sûr qu’une grande majorité de Français ne sont pas favorables à travailler 2 ans de plus, d'ailleurs, au fond de soi-même, qui l’est vraiment, à part ceux qui ont des métiers, des professions, qui vivent de leur passion, beaucoup de gens ne vivent pas de leur passion quand ils travaillent, le travail peut être difficile.

> Je pense qu’une grande partie du peuple français comprend que les hommes d'Etat, les femmes d'Etat prennent des décisions qui dépassent les intérêts particuliers et correspondent à ce qu'il faut faire pour le pays, ça ne veut pas dire qu’ils sont d'accord, ça ne veut pas dire qu'on n'aurait pas pu mieux faire, ça ne veut pas dire qu’on n’aurait pas pu mieux expliquer, mieux accompagner, ça veut dire qu’ils le comprennent, et ce n’est pas nouveau, Nicolas SARKOZY a fait une réforme des retraites comme celle-ci, François HOLLANDE aussi, la loi Travail, on peut rappeler des lois qui étaient contestées, mais que personne n'a remis en cause, parce qu'il fallait le faire. Mais je pense vraiment que pour notre peuple aujourd'hui, ce qui compte le plus, c'est que les pouvoirs politiques prennent conscience de l'augmentation des prix, parce qu'aujourd'hui, ça touche l'alimentaire, par exemple, ça touche ce qui fait que vous prenez ou pas produit pour votre bébé quand vous venez d‘avoir un enfant, et ça, ça vous touche profondément, lorsque vous dites à votre enfant, vous pouvez peut-être aller à un repas de moins à la cantine cette semaine, parce que ça devient trop cher, c'est ça qui touche une partie des Français. Et ce que nous a invité à faire le président de la République, hier, c’est à comprendre cette angoisse et cette interrogation, et il faut vite en effet que le gouvernement apporte des solutions.

> On n’est jamais assez proche des gens, je pense que c'est un point très important, vous savez, quand vous êtes dans votre bureau de ministre, de maire, vous êtes déjà emprisonné, votre bureau, ça doit être le terrain, ça doit être la rencontre de la population, dans votre circonscription, quand vous êtes élu, dans votre mairie, quand vous êtes élu municipal, ou simplement la rencontre, quand vous êtes un ministre en charge d’une thématique, à la rencontre des gens qui travaillent dans votre ministère, bien évidemment, si vous êtes enfermé, vous n‘y arrivez pas, mais ce n’est pas vrai que pour le gouvernement, c'est vrai pour tous les responsables, je crois, on va dire politiques, au sens très large du terme, je crois que les Français, pour une partie d'entre eux, ont l'impression que ceux qui dirigent, au sens très large du terme, sont assez éloignés de leurs préoccupations, et parce qu'il y a un petit effet loupe à Paris, voilà, moi, je le vois chez moi, dans le Nord, il y a un petit effet loupe à Paris, et donc je pense qu'il faut vraiment qu'on se replonge très profondément au contact de la population qui a ses angoisses, voyez, ces augmentation des prix n'est pas toujours la Une des propos politiques, quand je regarde l'Assemblée nationale ou le Sénat ou les débats politiques qu’on peut avoir…

> L'Etat doit désormais dire aux chefs d'entreprise, dire aux patrons qu'il y a un malaise social important dans les salaires dans notre pays, ils ne sont pas à la hauteur du travail des travailleurs, et qu'il faut qu'ils augmentent les salaires. (…)
Mettre des mots sur les choses, c'est très important, quand vous rentrez chez un médecin, si vous lui dites bonjour, et qu'à peine, vous avez eu le temps de dire ce que vous avez, et qu'on vous répond, chez le médecin : ne bougez pas, voici l'ordonnance, je sais ce que vous avez, vous pouvez partir, vous êtes un peu frustré, vous avez envie de dire à votre médecin où est-ce que vous avez mal, vous avez besoin de parler un petit peu, et essayer de comprendre, qu'il y ait un peu d'empathie, qu’il y ait un peu d’écoute.

> Je n’ai pas besoin de lire les sondages pour comprendre que les Français ont besoin de fermeté et d'autorité, ils ont besoin de plus de fermeté, plus d’autorité, ils ont besoin qu'on arrête les voleurs, que les voleurs soient condamnés par la justice, et qu'ils fassent des peines de prison, et qu'ensuite, ils soient réinsérés, ça, je le comprends, je comprends que ce n'est pas encore à la maille de ce que veulent les Français, ils veulent plus d’autorité, comme ils veulent plus lutter contre l'immigration irrégulière, voilà, c'est pour ça que moi, je pousse, je porte le fait que nous ayons un texte, un débat au Parlement fort contre notre immigration irrégulière, donc les Français, de manière générale, ils ont besoin d'une justice qui fonctionne, bref, ils ont besoin un Etat fort, et j'essaie de construire cet Etat fort, sous l'autorité du président.

> Je suis à la disposition du Parlement, j’ai passé quasiment 6h devant les commissions des lois la semaine dernière pour pouvoir parler de ces sujets, je ne me suis pas dérobé, bon, après, je pense que La France Insoumise ferait mieux de s'occuper de l'augmentation des prix que d’en vouloir aux policiers, ils sont obsessionnels contre les policiers, ils n'aiment pas les policiers, chacun l'a compris, voilà, passons à autre chose. Vous savez, les policiers et les gendarmes, c’est les enfants du peuple, ce n'est pas les enfants des cadres supérieurs ou extrêmement peu, ou des patrons qui sont enfants de policiers et de gendarmes, c'est les enfants des commerçants, des fonctionnaires, des employés, c'est eux qui sont des policiers payés à 2.000 euros par mois pour travailler très difficilement pour lutter contre l'insécurité. Donc, moi, je demanderai un peu de respect pour ces femmes et ces hommes qui ne font que leur travail d'ouvrier de la sécurité.

> La Première ministre discute avec les forces politiques, et notamment les représentants du monde parlementaire, c'est logique, on ne fait pas un texte tout seul, mais c'est quoi ce texte, c'est lutter très fortement contre la délinquance étrangère, permettre l'expulsion des délinquants étrangers, ce que je ne peux pas faire totalement aujourd'hui, parce que la loi m'en empêche, c’est forcer tous les étrangers qui viennent sur notre sol à apprendre la langue française, et s'ils ne l'ont pas apprise, s’ils ne la parlent pas, donc ils ne peuvent pas s'intégrer, à ne pas avoir de titre de séjour, donc c'est un texte extrêmement fort. Et puis, en même temps, c'est de permettre, et c'est bien logique, que des gens qui travaillent dans notre pays, qui vivent en écoutant nos lois et respectent totalement nos règles, puissent évidemment travailler sans qu'on puisse les inquiéter, voilà, c’est à la fois le respect du travail des personnes étrangères qui viennent sur notre sol, mes deux grands-pères sont venus de l'autre côté de la Méditerranée pour travailler ici, et en même temps, beaucoup plus de fermeté contre ceux qui tirent au flanc.

> Je suis toujours de ceux qui pensent que, puisque nous avons une majorité relative, c'est-à-dire que nous n'avons pas la majorité absolue à l'Assemblée nationale, mais qu'il n’y a pas de majorité alternative, qu'une grande partie des Républicains puissent nous soutenir, ce ne sont pas les seuls, mais c'est un groupe avec lequel, moi, je travaille, et on peut travailler, bien évidemment…

> Quand vous faites de la politique, il ne faut pas vivre avec vos craintes, il ne faut pas être commentateur, c'est votre métier, et je le respecte bien évidemment, il faut être acteur, et si toutes les 2 minutes vous vous arrêtez pour regarder votre voisin, pour regarder la copie de votre voisin, vous ne risquez pas de gagner le 100 mètres haies ou de bien remplir votre copie. Donc, moi, mon travail, c'est de dire aux Français qu'on comprend leur colère, je comprends leurs difficultés, je sais qu’ils croient de moins en moins le discours politique, mais qu'il y a des gens qui se battent, qui pensent qu'il faut un Etat plus ferme, qu'il faut être plus à l'écoute socialement, qu'il faut pouvoir augmenter les salaires, lutter contre l'augmentation des prix, et en même temps, être ferme pour ou contre la délinquance ou contre l'immigration irrégulière. Et si on arrive à restaurer cette confiance, et à appliquer tout ce qu’on vient de dire en quelques mots, je pense que madame LE PEN ne gagnera pas l’élection présidentielle. Alors après moi, je viens d’un territoire très touché socialement, où quand je vois les 20 premiers lycées de ma région, alors que Tourcoing c’est la deuxième ville de la Région des Hauts-de-France, je prends un exemple très concret, il n’y a qu’un seul lycée - et il est privé - dans les 20 meilleurs lycées de la région. Il y a une inégalité territoriale …

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Il est urgent d’instaurer une trêve humanitaire au Soudan. Je me suis entretenue avec le secrétaire générale de l’ONU et  mon homologue saoudien pour conjuguer nos efforts. La France est mobilisée pour la sécurité de ses ressortissants.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> nous devons nous interroger sur le combat terrestre de demain avec l’irruption du cyber, des drones, de l’IA, etc. Et atteindre le juste équilibre entre nombre d’armement et cohérence de notre modèle d’armée.
Il ne servirait à rien de faire du stock d’armement, sans soutien pour son entretien, transport, protection, etc.
- Privilégier la cohérence sur la masse
- Faire des choix d’équipements qui correspondent aux futures menaces
- Adapter notre armée aux sauts technologiques

> Tir d’essai réussi du missile M51 depuis le SNLE Le Terrible ! Le succès de ce tir d’essai - le onzième du M51 - sans charge militaire, matérialise la crédibilité et la robustesse de notre dissuasion nucléaire.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Trois accords viennent d’être signés entre les plateformes de livraison et les travailleurs livreurs indépendants. Ces premiers accords consacrent le dialogue social et constituent une réelle avancée en faveur du renforcement des droits des travailleurs de la livraison.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Nous nous y étions engagés, nous l'avons fait. Tous les professeurs seront revalorisés, dès la rentrée scolaire 2023-2024.
100 euros nets minimum de plus, chaque mois, pour tous. 230 euros nets de plus, chaque mois, pour les jeunes professeurs. 500 euros nets, chaque mois, pour tous les professeurs volontaires pour de nouvelles missions. Une hausse inédite depuis 30 ans, pour tous.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> «Vous avez supprimé le repas à 1€». «Vous n'aidez que les boursiers». C'est faux. Nous avons mis en place ET pérennisé le repas à 1€. Pour tous, face à l'inflation : nous gelons les loyers Crous, les frais d'inscription et pérennisons le tarif social du repas à 3,3€.

> Pour la première fois, une plateforme facilite les candidatures en master, c'est une avancée énorme ! Ne laissons pas dire l'inverse. Des ajustements ont été nécessaires pour quelques formations sur MonMaster, oui. J'ai ainsi décidé d'un délai supplémentaire pour compléter son dossier.
MonMaster va permettre de mieux gérer l'affectation des places avant l'été et donc de mieux répondre aux besoins des étudiants.

> Les premières annonces de la réforme des bourses, c'est un demi-milliard d'euros au bénéfice des étudiants dès la rentrée 2023. 35 000 nouveaux étudiants bénéficieront des bourses et tous les boursiers seront revalorisés, de 37€ à 127€.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Au cœur  de la Sarthe, pour protéger nos forêts face au dérèglement climatique et renforcer nos moyens d’actions pour lutter contre les incendies.
Aller plus vite et plus loin, c'est ensuite donner aux territoires les moyens d'agir.

Aller plus loin et plus vite pour nos poumons verts et notre bien commun, c'est notre engagement !

> L’été 2022 a marqué les esprits avec un niveau d’incendies exceptionnel par son ampleur avec 60 000 hectares de forêts qui ont brûlé. Il a été inédit aussi par sa géographie : des incendies sont montés très au nord, dans les monts d’Arrée, le Maine-et-Loire et bien entendu dans la Sarthe avec 829 hectares qui sont partis en fumée. Nous en avons tiré les leçons et le président de la République a annoncé fin octobre des mesures concrètes. Il y a une semaine, avec le ministre de l’intérieur et le ministre de l’agriculture, nous avons présenté une partie du dispositif issu des annonces fin octobre.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Le droit à l’IVG n’est pas entravé dans notre pays. S’il existe des tensions par endroits pour trouver en pharmacie des pilules abortives, il n’y a pas de rupture d’accès. Le retour à la normale est en cours : nous avons réabondé les stocks et pris les mesures qui s’imposaient.

> Je mettrai tout en œuvre pour désengorger nos services d’urgences d’ici fin 2024 et tenir l’objectif fixé par Emmanuel Macron, grâce à la régulation de l’accès aux urgences par le 15 et le déploiement de lits d’hospitalisation en aval des urgences. Cela a déjà fait ses preuves.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Le travail est la 1ère des politiques sociales. Notre objectif et nous l’assumons, c’est de faciliter l’insertion sur le marché du travail des personnes les + éloignées de l’emploi. Le programme d’accompagnement des allocataires du RSA va dans ce sens.

> C'est normal qu'on exige des personnes qui vont devenir allocataires du RSA qu'elles acceptent de rentrer dans une démarche d'accompagnement.

> En Alsace, le Président de la République a fait ce qu’il a toujours fait : dialoguer avec les Français. Partir des besoins pour construire le « mieux vivre ». C’est une méthode exigeante, mais c’est la seule qui marche.

> Dans le cadre de la campagne de valorisation des métiers de la petite enfance, je me suis rendu à la crèche Max Jacob à Paris. J’ai rappelé aux professionnels ma volonté de faire de la qualité d’accueil de nos enfants, le cœur du Service public de la petite enfance que je porte.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Mentors, mentorés, employeurs, agents, associations : nous travaillons ensemble au développement du mentorat comme levier d’attractivité pour la fonction publique. J’annoncerai de nouvelles mesures en ce sens dans les prochaines semaines.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Ce que nous voulons, c'est améliorer concrètement la vie des Français. Leur vie, elle est transformée quand un professeur est présent dans chaque salle de classe, lorsqu'il est possible de trouver un médecin ou quand on se sent en sécurité. C'est ça, notre feuille de route.

> Je ne crois pas en une crise démocratique. Cependant, personne ne peut nier la crise de confiance qui touche nos élus et nos institutions. Beaucoup reste à faire mais nous innovons pour renforcer le lien avec les Français : les Conventions citoyennes en sont un bon exemple.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Les références napoléoniennes de certains opposants sur les 100 jours sont lunaires ! Ils vivent dans le passé, hors de la réalité. Ces 100 jours, c’est un rendez-vous d’efficacité sur des sujets concrets du quotidien des Français d’ici le 14 juillet.

> Le premier principe de la démocratie c’est de tenir ses engagements de campagne. C’est ce que fait Emmanuel Macron. Ce sont les promesses non tenues des politiques qui ont alimenté la défiance démocratique pendant tant d’années.

> L’apaisement, ce n’est pas l’immobilisme, c’est continuer à agir pour le pays dans le dialogue. C’est ce que le Président et la Première ministre proposent aux parlementaires, aux syndicats, aux élus qui veulent travailler dans l’intérêt des Français.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> La santé des femmes doit toutes et tous nous concerner. Les actions menées par le Gouvernement.
- Suppression du délai de carence en cas d’arrêt maladie consécutif à une fausse couche
- Remboursement par la sécurité sociale des protections périodiques réutilisables pour les jeunes jusqu’à 25 ans
- Gratuité des préservatifs féminins sans ordonnance pour les jeunes jusqu’à 25 ans
- Déploiement de 30 bus itinérants pour le dépistage et la prévention des maladies gynécologiques et cardiovasculaires des femmes.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> La taxe carbone aux frontières est essentielle pour décarboner notre industrie tout en réindustrialisant.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> La sobriété énergétique du numérique est un défi pour un secteur en croissance. Nous avons réunis les acteurs, avec un objectif : baisser la consommation énergétique de 10% d’ici 2024.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Marine Le Pen est une députée fantôme et le RN un parti dilettante. Elle ne vote pas les textes dont elle parle sur les plateaux télé. Chaque jour, nous devons continuer de combattre le Rassemblement National, leurs idées et leur mascarade.

 

Carole Grandjean (ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Le Président Emmanuel Macron l’a rappelé ce matin : la réforme des lycées professionnels est une de nos priorités. C’est une question d’égalité des chances pour un lycéen sur trois.

> Nous avons une double ambition pour la réforme des lycées professionnels :
- Mieux accompagner les élèves dans leurs difficultés et ambitions
- Rapprocher le lycée du monde économique pour une meilleure insertion professionnelle des lycéens

> 0% de filles en énergie, 98% en coiffure en lycée professionnel : nous ne pouvons pas nous satisfaire de ce constat. La réforme des lycées professionnels doit aussi permettre de lutter contre les stéréotypes de genre.

> Le Travail reste le premier grand chantier de la Nation. Nous avancerons par le dialogue social.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> On lutte au niveau européen contre les stratégies d'optimisation fiscale des grandes entreprises. C'est cette justice sociale d'ensemble qu'on défend.

> On doit, quand on est une force centrale et qu'on n'a pas la majorité seuls, trouver des partenaires qui travaillent avec nous sur certains projets sans se renier.

> Il faut de la justice sociale et de l’efficacité. On augmente la taxation des vols privés, car cela permet aussi de financer la transition écologique.

> Les transports sont le premier secteur d’émissions de CO2, ils sont donc au cœur de la transition écologique - priorité au ferroviaire.

> Nous avons mis en place un certain nombre d'outils de mobilisation pour les Jeux olympiques et paralympiques qui sont un grand événement dans toutes les dimensions de l'action publique, la sécurité évidemment, mais aussi l'accueil et les transports. [...] Nous sommes obsédés par la qualité de service, la qualité de l'accueil », a expliqué Clément Beaune. Plus d'un millier de volontaires seront ainsi mobilisés dans les aéroports.(…)
Ce sont des jeux sobres dans le sens où nous avons fait assez peu de nouvelles infrastructures, sportives ou autres, mais pour les transports nous avons quand même des travaux dans le cadre du Grand Paris qui s'accélèrent et doivent être prêts. Nous réorganisons aussi un certain nombre d'infrastructures, avec des petits travaux ici à Roissy-CDG et plus importants à la gare du Nord. (…)
 C'est une occasion d'améliorer les choses, avec des nouvelles lignes de transports comme (le prolongement de) la ligne 14 du métro, la ligne Eole (RER E), nous avons un héritage. Tout ce que nous allons faire mieux dans nos gares et aéroports, nous voulons que cela reste.  (…)
C'est le plus grand événement de transport pour la France et l'Île-de-France en temps de paix que nous n'avons jamais organisé dans ce pays. Nous avons besoin que dans nos aéroports, dans nos gares, dans nos transports publics, tout fonctionne. Ce sont des infrastructures supplémentaires, des recrutements supplémentaires, des changements d'organisation. Ce sont des milliers de détails qu'il faut mettre bout à bout. Il faut montrer que nous sommes prêts.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Nous avons une ambition : structurer et développer la filière bois française ! C’est un enjeu d’indépendance et de réindustrialisation. C’est une filière d’excellence pour des constructions plus durables.

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> Notre parcours de vie est fait de préventif, de curatif et de palliatif. Le plan décennal sur lequel nous travaillons permettra de renforcer notre culture palliative mais aussi un accès aux soins palliatifs sur tout le territoire, à l'hôpital, à domicile, dans les EHPAD,...

> Nous devons encore beaucoup avancer sur les soins palliatifs pédiatriques, c’est un enjeu majeur pour les jeunes patients mais aussi pour les familles qui les accompagnent. Ils seront prévus dans le prochain plan décennal.

> Trouver des solutions concrètes pour améliorer le quotidien des Français et renouer avec la démocratie. Le cap est clair et la mobilisation du Gouvernement totale. Nous continuerons de réformer notre système de santé pour un accès aux soins de qualité, partout, pour chacun.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)

> Nous devons aider les industriels de la sécurité civile à mieux se structurer et à trouver de nouveaux clients à l'international. C’était l’objet du « Club de l’export de la sécurité civile » qui se tenait aujourd’hui : la France doit promouvoir son savoir-faire !

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Tous mobilisés pour aider les enfants ! La première étape pour garantir la protection de l’enfance, c’est la coordination.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Réforme du marché carbone, taxe carbone aux frontières, fonds social pour le climat : l’UE a les moyens d’atteindre ses objectifs de décarbonation ! Un grand pas dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, pour le climat, mais aussi pour nos entreprises et nos emplois.

> «Nous ne voulons pas sauver notre vie, personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine». Ces mots sont ceux de Arie Wilner, combattant de l’insurrection du ghetto de Varsovie. 80 ans après, ne jamais oublier. Pour ne jamais laisser la haine s’installer.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Ce qui est certain, c’est que je m’attelle à dire que la jeunesse – elle a fait des sacrifices – mais elle n’a pas été sacrifiée. Quand on me dit que la jeunesse a été sacrifiée, ça veut dire qu’elle n’a plus d’élan, qu’elle n’a plus d’énergie. Elle a fait des sacrifices, ça c’est la vérité. Elle n’a pas été en cours, elle a fait du distanciel, elle n’a pas pu vivre les expériences de son âge. Face à ce sacrifice qu’elle a consenti dans l’intérêt général, l’engagement du président de la République et du gouvernement a été assez massif avec la mise en œuvre «d’un jeune, une solution». C’est 12 milliards d’euros qui ont été investi pour protéger les jeunes qui étaient en emploi parce que quand tu es le dernier arrivé, tu es souvent le premier viré. Ces emplois-là, on les a protégés. On a aussi permis à des jeunes de trouver des apprentissages, des stages mais aussi d’une certaine manière, relancer le départ en vacances avec les vacances apprenantes qui ont permis à 1 million de jeunes de partir. Au-delà de tout ça, la promesse qui est la plus importante, c’était aussi de permettre aux jeunes d’être des acteurs de la solution. Quand on était en plein Covid, on lance je veux aider.gouv.fr qui est une sorte de grande réserve citoyenne. En quelques semaines, il y a eu plus de 300 000 inscrits. La moitié des inscrits étaient des jeunes de moins de 30 ans. C’est la preuve de la solidarité de la jeunesse. Lui reconnaitre la place qu’elle a prise dans cette crise sanitaire, c’est aussi être à la hauteur du sacrifice qu’elle a consenti.

> J’ai entendu beaucoup de monde dire, nous sommes dans une période où c’est la grande démission. Pas du tout, c’est un moment de grandes négociations. On est dans une période où le taux de chômage est assez bas. C’est le plus bas pour les jeunes depuis les quarante dernières années. C’est le fruit de réforme qu’avait porté le président de la République sous l’ancien quinquennat. Ce que je vois, c’est que c’est normal de bousculer les entreprises. Ces entreprises, elles ont besoin des jeunes. Quand tu négocies ton salaire mais que tu négocies aussi le fait qu’il n’y est pas d’inégalité entre les femmes et les hommes pour le même travail, c’est normal. Quand tu te dis : « moi je ne veux pas qu’il y ait de discriminations à l’embauche. Si tu n’as pas une politique d’inclusion dans ton entreprise, je ne viendrai pas. Si tu es polluant et que tu ne veux pas faire d’efforts pour transformer ta chaine de production, je ne viendrai pas », c’est quelque chose qui est positif parce que cela bouscule le monde économique d’une autre manière. Je trouve que ces jeunes, ils ont conscience qu’ils ont le pouvoir d’agir. Après, il ne fait pas rentrer dans la caricature. Tous les jeunes n’ont pas ce luxe-là. C’est un luxe de pouvoir dire non à une entreprise. Il y a beaucoup de jeunes qui travaillent aussi pour des raisons économiques parce qu’ils ont un loyer, des charges, des responsabilités. Ils n’ont pas tous la possibilité de choisir leur employeur. À titre personnel, je parle toujours de la jeunesse au pluriel parce qu’il faut regarder chacun dans l’effort qu’il consent. Celui qui ne peut pas faire de la grande négociation, il n’est pas moins engagé, il n’est pas moins sensible à ces questions-là mais peut-être, lui n’a pas l’opportunité de le faire dans son lieu de travail. C’est aussi à nous, force publique, de faire les transformations nécessaires au sein du monde économique.

> Le vote, c’est le droit et le devoir. C’est un droit parce qu’il y a plein de pays qui sont en conquête de ce droit-là. La démocratie, c’est quelque chose de précieux mais c’est quelque chose de fragile aussi. C’est également un devoir parce que ne pas aller voter, c’est laisser les autres s’exprimer pour toi et donc décider pour toi. Après, tu peux être en colère parce que les orientations qui auront été prises ne te correspondent pas. Dans le fonds, tu as laissé les autres décidés et je crois que notre mission, c’est de recréer de la confiance. J’entends beaucoup trop de jeunes me dire « ça ne sert à rien, est-ce que c’est vraiment utile ? ». Cette question de l’utilité, je pense qu’on peut la gagner parce que voter c’est utile et cela a des conséquences. C’est pour cela qu’on porte un certain nombre de mesures. D’ailleurs, on avait déjà commencé sous l’ancien quinquennat à mettre les flashs codes sur les cartes électorales, à faciliter l’inscription sur les listes. Il y a beaucoup de jeunes qui sont très mal inscrits parce que, quand tu déménages pour tes études ou quand tu as une formation et bien tu changes parfois de liste électorale, et cela a des conséquences. Notre première conquête, c’est de redonner confiance aux jeunes dans nos institutions et dans l’utilité de la vie démocratique. La deuxième, c’est d’accompagner les jeunes à être des acteurs de la vie politique parce que je crois que si on n’a pas quelqu’un qui porte notre idéal alors il faut qu’on soit en capacité de le porter soi-même.
Le SNU ? On y apprend des choses qu’on apprend nulle part ailleurs : les gestes qui sauvent, savoir faire un bilan de santé. Des débats sont organisés pour évoquer les valeurs de la République. Le sport est au centre du projet pour créer de la cohésion. Des temps de rencontre entre des jeunes qui ne se rencontreraient jamais sont planifiés.

> Aujourd’hui, le SNU c’est un parcours de citoyenneté. C’est un service qui est civil. Il y a trois temps forts. Tout d’abord, un séjour de cohésion, c’est celui qu’on connaît le plus. Il faut avoir entre 15 et 17 ans pour faire le séjour de cohésion. On quitte son département, on quitte sa région. C’est totalement pris en charge par l’État, c’est-à-dire quelle que soit la situation fiscale ou sociale de tes parents, c’est gratuit pour le jeune ou pour la famille. On y apprend des choses qu’on apprend nulle part ailleurs : les gestes qui sauvent, savoir faire un bilan de santé. Des débats sont organisés pour évoquer les valeurs de la République. Le sport est au centre du projet pour créer de la cohésion. Des temps de rencontre entre des jeunes qui ne se rencontreraient jamais sont planifiés. Après le séjour de cohésion, il y a une mission d’intérêt général. Il y a quasiment autant de mission que de jeunes, c’est la découverte des premières associations, des premiers engagements. C’est principalement dans des EHPAD, des mairies, des conseils départementaux mais aussi dans des associations comme la SPA, Les Restos du Cœur en passant par les cadets de la gendarmerie. Ensuite, il y a une sorte de challenge supplémentaire. C’est le temps d’engagement long et ça c’est de trois mois à un an donc c’est quand même long et le jeune à jusqu’à ses 25 ans pour le faire.

> La question qui se pose aujourd’hui, c’est « est-ce qu’il faut tester le SNU sur le temps scolaire ? ». Je vois beaucoup de jeunes qui sont en formation professionnelle, qui travaille pendant les vacances ou qui sont en période de stage professionnel. On crée des inégalités d’accès sans le vouloir parce que le SNU, il est profondément juste mais quand tous les séjours que tu proposes, ils tombent sur des temps où tu as une autre contrainte, tu te dis : « comment je fais pour que cela soit accessible à tout le monde ? » et donc l’hypothèse c’est de savoir si le séjour de cohésion doit rentrer dans le temps scolaire ou s’il doit rester pendant les vacances scolaires. C’est une décision qui va arriver et je pense que, quelle que sera la décision, on continuera à développer ce programme qui rencontre du succès. Aujourd’hui, neuf jeunes sur dix sont satisfaits et je crois que c’est une fierté quand même.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> le président de la République il a fait un déplacement, il a été chahuté par une partie des personnes qui étaient présentes, il y a aussi des personnes que j’ai entendues lui dire «tenez bon», il y a une partie évidemment de la population qui soutient l’action du président de la République. On a eu une période, on vit une période difficile, parce qu’on a passé une réforme qui est douloureuse pour les Français, le président de la République l’a rappelé, c’est un effort qu’on demande aux Français, un effort qui est budgétaire, il faut revenir du coup à l’équilibre et financer notre système de retraite, au-delà de ça le président de la République il a ouvert un temps de dialogue, de 100 jours, avec les partenaires sociaux, il leur a demandé une contribution, d’apporter toutes les idées qu’elles pourraient proposer…

> Le sujet de la retraite c’est quelque chose qui a été proposé aux Français lors de la campagne présidentielle, le Président de la République il a réalisé la réforme, même d’ailleurs moins, puisque c’était 65 ans dans la campagne présidentielle et il a proposé 64 ans, mais il y a eu des discussions avec les partenaires sociaux, maintenant ce qu’il faut améliorer c’est le travail, être mieux payé au travail et aussi être mieux, la qualité de vie on va dire, au travail, et tout ça il y a donc une période de dialogue qui va s’engager avec les syndicats, les forces vives de la France, pour justement proposer un certain nombre de choses et améliorer, donc, la vie des Français. (…)
Emmanuel Macron en avait fait une priorité du quinquennat, il savait que pour arriver à l’équilibre et faire en sorte qu’on n’ait pas de déficit plus important, il fallait faire cette réforme des retraites, maintenant parlons justement de la qualité de vie au travail et surtout de ce que rapporte le travail pour les Français qui se lèvent tôt le matin.

> [Plastique] J'ai ouvert une concertation beaucoup plus large que la simple consigne, c'est-à-dire que j'interroge les collectivités, donc les maires, de savoir comment on peut faire mieux. Aujourd'hui on n'est pas au niveau et si on continue sur cette même dynamique on ne sera pas aux résultats, c'est-à-dire les résultats c'est qu'on doit par exemple, sur l'ensemble des emballages ménagers plastiques, on doit atteindre 55% de recyclage alors qu'on n’est qu'à 25 aujourd'hui, donc j'interroge les collectivités de savoir comment on fait ce gap de 30% complémentaires. Si je prends le sujet des bouteilles plastiques, sur lequel vous m’interrogez, il faut qu’on atteigne, en 2029, 90% de collecte et taux de recyclage, on est à 60%, avec des grandes disparités sur l'ensemble des régions, vous avez des régions qui sont des régions bonnes élèves, où en fait on va avoir par exemple les Pays-de-la-Loire, la Bourgogne-Franche-Comté, plus de 80% de collecte et de recyclage, et il y a des régions, moins de 50%, Ile-de-France, la région PACA.  (…)
C’est déjà une volonté politique, il faut le dire, quand on veut bien faire il y a des outils qui permettent de bien faire, donc c'est pour ça que j'interroge les collectivités sur justement quels outils on peut mettre en place, et la consigne est un des leviers. Il y a évidemment le bac de tri qui peut être généralisé et également étendu aux entreprises, aux zones touristiques, et les régions PACA et Ile-de-France sont particulièrement concernées, ça peut-être la tarification incitative, en fait c'est plus vous triez, moins vous payez, par contre il faut être vigilant à ce que ce soit solidaire pour pas que ça puisse être une crainte pour les familles…

> Jai lancé officiellement le bonus réparation  il y a trois mois, il y avait 400 magasins labellisés " QualiRepar ", ce qu’on appelle, qui donc permet, qui surtout prend les bonus réparation. C’est quoi ? c'est un chèque, en fait c'est une réduction de la facture, entre 10 et 45 euros, en fonction du petit électroménager ou du téléphone, l'ordinateur, que vous venez faire réparer, donc il y a un certain nombre de magasins qui acceptent donc de prendre ces réductions qui sont directement payées par le fonds. Il y avait 400 magasins, quand j'ai lancé donc le réseau, et là il y en a 1200, on en veut 4000 avant la fin de l'année. Donc, on a beaucoup progressé, mais par contre il faut qu'on ait une meilleure dynamique, parce que si on continue sur cette dynamique-là, on n’arrivera pas aux 4000 sites de réparation. (…)
En fait je vise les éco-organismes, c'est-à-dire qu’aujourd'hui ce sont des éco-organismes qui récupèrent en fait le fonds, c'est-à-dire une contribution de la part des industriels, et ils sont censés le reverser aux Français, et donc moi ce que je dis c'est qu’il y a de l'argent aujourd'hui qui dort et que les éco-organismes, par le fait de ne pas avoir assez de points, donc de magasins labellisés partout en France, eh bien du coup il y a moins de réparations générées puisque les Français quand c’est à plus de 10 kilomètres de chez eux ils ne vont pas aller faire un déplacement de 50 kilomètres pour aller trouver un magasin… (…)

Si on veut que ça fonctionne il faut qu’il y ait un maximum de points, en fait de de magasins labellisés, pour que les Français en fait s'intéressent au fait de réparer. On sait qu’aujourd'hui la réparation, pour les Français, c'est une contrainte et, en fait, c'est souvent pas assez intéressant en termes de budget, donc on y répond…

> On est arrivé quand même à un certain niveau de violence, tous les projets aujourd'hui sont contestés, je n'en connais pas un qui n'est pas contesté, que ce soit sur les réserves de substitution, sur les autoroutes, sur les projets d'énergies renouvelables, tous les projets sont contestés, et donc je ne remets pas en cause qu'il puisse y avoir des contestations et qu'il y ait du débat sur des projets qui qui vont se mettre en œuvre, mais j'appelle aussi à la raison, c'est-à-dire qu’on ne peut pas avoir une mobilisation avec de la violence à chaque fois qu'il y a une remise en cause d'un projet.
A chaque fois qu'il y a une décision d'un projet il y a toujours des études qui sont menées, et avec des scientifiques, et moi je crois à la science, et donc à un moment donné si les scientifiques, en tous les cas les professionnels, les experts, ceux qui savent, disent que ce projet est possible et qu'il a de la compensation, parce que tout projet aujourd'hui qui est réalisé il y a de la compensation, notamment pour la biodiversité, donc je dis juste que sur ce projet je ne m’y suis pas penchée particulièrement, mais que, en tout cas, si ça a été validé c'est que normalement ça répond aux différents critères.

> [Industrie textile] "J’ai bien entendu les critiques des moins volontaires du secteur, qui s’interrogent sur des mesures qui seraient franco-françaises et pas élargies au niveau européen", pointe Bérangère Couillard. "Mais je veux vous dire que la loi Agec inspire au niveau européen, et nos travaux sur l’affichage environnemental donne des idées à la Commission européenne. Nous devons continuer à mener la course vers une économie durable, et ne pas attendre les autres pour pouvoir le faire. Nos étiquettes actuelles montrent peu d’informations. Or je suis certaine que, si j’étais mieux informée, je ferais mieux mes achats d’habillement.".

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Nous voulons gouverner l’Europe avec les pro-européens. La droite européenne veut gouverner l’Europe avec l’extrême-droite. Les électeurs européens auront le choix entre ces deux projets lors des élections européennes de 2024.

> Sur la Chine, quel est le problème ? Que le président français parle de puissance européenne ou que nous ayons créé méthodiquement nos dépendances ? Je n’ai aucune leçon à recevoir de ceux, qui, à droite, nous ont mis dans cette situation.
> Nous venons d’adopter, aujourd’hui, après 20 ans de combat la taxe carbone aux frontières.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> 62 ou 64 ans, quand vous avez un métier pénible, c'est avant que la question se pose. Ce qu'on doit faire c'est prévenir, adapter les métiers, les postes de travail et permettre de la mobilité professionnelle.

> Nous savions cette réforme difficile mais elle était nécessaire. Ce n'est pas la grande réforme de notre quinquennat mais celle qui rend possible les autres.

> Élargir la majorité n'est pas une option mais une obligation. C'est ce que nous faisons tous les jours à l'assemblée, il suffit de regarder toutes les lois que nous avons votées.

> Quand vous arrivez à l'hôpital public, on ne vous demande pas votre carte bleue mais votre carte vitale. C'est une force inouïe de notre pays. Un modèle social que nous protégeons.

> L'apaisement n'est pas l'isolement. Le président est au contact direct des Français.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le « néolibéralisme » à l’ENA, l’école du culte de l’Etat et de la fonction publique. Le « néolibéralisme » de la présidence du quoi qu’il en coûte. Le « néolibéralisme » du 2eme pays au plus fort taux de prélèvements obligatoires de l’OCDE. Le « néolibéralisme » du pays aux plus fortes dépenses d’administration publique au sein de l’UE. Les mots n’ont plus aucun sens, les dogmes ont la vie dure.

 

Maud Bregeon (Députée)
> Être Président, c’est à la fois répondre aux urgences, sur les prix ou le système de santé, et inscrire le pays dans le temps long. Préparer la France de nos enfants, Emmanuel Macron en a le courage, même si ça implique parfois une impopularité dont il a conscience.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Échanges avec les responsables parisiens de la CFDT. Rémunération du travail, conditions de travail, fluidité des carrières, égalité femme homme, emploi des séniors, pénibilité... les sujets sur lesquels nous devons continuer d’avancer sont nombreux.

 

Bruno Millienne (député)

> [Opinion: «Réforme des retraites : et maintenant?]
Alors que la loi sur les retraites vient à peine d’être promulguée, il est temps de faire le point sur ce qu’elle contient vraiment et notamment de s’apercevoir que le relèvement d’âge de départ légal à 64 ans n’est pas automatique, et donc pas définitif.
Nous l’avons déjà dit, cette réforme permet de pérenniser notre système de retraite par répartition, en comblant le déficit annoncé par le Conseil d’Orientation des Retraites en 2030 et en corrigeant certaines inégalités du système actuel. Elle permet aussi de réduire à terme le déficit structurel de 30 milliards d’euros de notre régime, compensé chaque année par des surcotisations de l’Etat qui viennent directement un peu plus aggraver notre dette.
Pour garantir aux générations futures un modèle de retraites aussi redistributif que celui dont nous bénéficions aujourd’hui, il est de notre responsabilité de ne pas transmettre un système largement déficitaire. C’est une responsabilité morale vis-à-vis des générations futures, qui supportent d’ores et déjà le poids d’une dette publique colossale.
Par le relèvement de l’âge de départ à la retraite et l’allongement de la durée de cotisation, lesquels resteront inférieurs à la situation de bon nombre de nos voisins européens, nous assurerons cet équilibre budgétaire à l’horizon 2030. La loi promulguée par le Président met aussi fin, de manière progressive, à la plupart des régimes spéciaux. Aujourd’hui, ceux-ci jouissent de règles dérogatoires, particulièrement en matière de départs anticipés, qui n’ont plus de justification au vu de l’évolution des métiers et ne sont plus comprises par les Français.
En dehors du recul d’âge de départ légal à la retraite qui n’est pas définitif (j’y reviendrai plus tard), dire que cette loi est plus injuste que le système actuel est un mensonge éhonté. Voyons en les principaux acquis après promulgation et sanction du Conseil Constitutionnel.
Concernant la retraite des femmes et les droits familiaux
Pour mieux corriger les inégalités subies par les femmes au cours de leur carrières (interruptions de carrière, moindres revenus) de nombreuses mesures d’accompagnement leur sont dédiées.
- L’amendement porté par le groupe Démocrate permettra de prendre en compte les périodes de congé maternité dans le calcul de la retraite, et ce dès le 1er septembre 2023 pour toutes les futures retraitées.
- Une autre disposition de la loi crée une surcote d’un an avant l’âge légal (5% par an) pour les femmes bénéficiant de droits familiaux au titre de la maternité, de l’adoption ou de l’éducation des enfants.
- Pour celles ayant commencé tôt leur carrière, les périodes de congés parentaux seront mieux intégrées au dispositif dit de carrières longues. A l’issue de la réforme, les âges de départ à la retraite des hommes et des femmes seront très proches, bien que plus faibles pour les femmes. Les retraitées actuelles seront également plus nombreuses à bénéficier de la revalorisation des petites retraites (estimée à 670 euros par an en moyenne).
Cette réforme des retraites renforce aussi significativement les droits familiaux :
- Instauration d’une pension de réversion pour les orphelins, avec des mesures spécifiques pour les enfants en situation de handicap.Extension de la majoration de 10 % pour trois enfants aux régimes de base des libéraux, avocats compris.Majoration de 10 % pour trois enfants dans la fonction publique en cas de décès d’un enfant avant ses neuf ans et majoration des trimestres éducation en cas de décès de l’enfant avant ses quatre ans.Encadrement à deux du nombre maximal de trimestres au titre de l’éducation pouvant être partagés entre la mère et le père (les deux autres étant attribués à la mère).
- Possibilité, laissée à l’appréciation du juge, de supprimer les droits familiaux des parents en cas de condamnation pénale pour des faits de violence commis sur un enfant.
Concernant ceux qui ont commencé tôt ou exerçant des métiers pénibles
Afin de mieux tenir compte des différents parcours de vie, les personnes ayant commencé à travailler avant 21 ans pourront partir en retraite dès 43 ans de cotisation, dès lors qu’elles remplissent les conditions d’éligibilité au dispositif dit de carrières longues (notamment l’atteinte d’un âge légal spécifique fixé entre 58 et 63 ans). Grâce à la mobilisation conjointe du groupe Démocrate (MoDem et Indépendants) et d’autres groupes parlementaires, il est ainsi mis fin à une situation criante d’injustice.
Les personnes dont la vie active a commencé tôt, parfois dès avant 16 ans, n’auront demain pas à être légalement soumis à une durée d’assurance supérieure aux autres, ce qui était le cas avant cette réforme.
Pour ceux dont l’état de santé ne leur permet pas de poursuivre une activité professionnelle, la réforme sanctuarise la possibilité de partir à 60 ans à taux plein en cas d’incapacité permanente.
La reconnaissance de la pénibilité et de l’usure professionnelle est fortement améliorée avec :
- L’assouplissement des conditions d’utilisation du compte pénibilité, lequel pourra en outre financer un congé de reconversion professionnelle.
- La création d’un fonds de prévention doté d’un milliard d’euros, afin de mieux identifier les métiers physiquement pénibles et d’établir des actions de prévention. Un fonds spécifique sera mis en place pour les métiers de la santé.
Concernant la revalorisation des petites pensions
Pour le groupe Démocrate, cette mesure, parfois présentée de manière insuffisamment claire, représente une avancée significative et un réel effort pour les finances publiques (1,7 milliard d’euros). Le recul de l’âge de départ à la retraite s’accompagne par conséquent d’un meilleur niveau de retraite pour les plus modestes.
Sans la réforme, compte tenu des déficits, le niveau de vie des retraités pourrait baisser de 20 % en valeur relative par rapport aux actifs. Ainsi, pour les retraités actuels, la retraite minimale de base sera relevée d’un montant pouvant s’élever jusqu’à 100 euros par mois, à condition d’avoir cotisé au moins 30 ans.
Cette revalorisation bénéficiera à 1,8 million de personnes, pour un gain moyen estimé de de 600 euros par an. Parmi ces 1,8 million de retraités, 250 000 atteindront un montant de retraite équivalent à 85 % du SMIC net.
Pour près d’un futur retraité sur quatre (200 000 personnes par an), l’augmentation de leur retraite s’élèvera à 400 euros en moyenne par an pour les dix premières générations, puis 560 euros par an en moyenne pour les générations suivantes. Suivant les classes d’âge, de 10 000 à 40 000 retraités par an verront leur retraite augmenter jusqu’à 100 euros par mois.

Concernant l’emploi des seniors
Le soutien de la puissance publique à l’emploi des seniors représente un investissement crucial pour l’avenir.
Augmenter de 10 % le taux d’emploi des seniors d’ici à 2032 aurait un impact positif de 48 milliards d’euros sur les finances publiques. Aussi, face à l’impératif de mieux intégrer les seniors au marché de l’emploi, plusieurs dispositifs ont été adoptés par le Parlement.
Un amendement du groupe Démocrate, adopté à l’Assemblée nationale et repris par les sénateurs, prévoit ainsi d’instaurer une mutualisation des coûts liés aux maladies professionnelles qui se déclenchent avec un effet différé, afin d’inciter les entreprises à embaucher des seniors.

Concernant la reconnaissance de l’engagement citoyen et la valorisation de trimestres
Dans l’objectif de mieux tenir compte au moment de la retraite de l’engagement au cours de la vie, plusieurs dispositifs vont être instaurés :
- Une nouvelle assurance vieillesse des aidants va être créée. Elle rendra possible des validations de trimestres pour les personnes contraintes de réduire ou d’interrompre leur activité professionnelle pour aider un proche ou un enfant.
- Notamment sous l’impulsion du groupe Démocrate, le rachat de trimestres d’études supérieures sera facilité, pour permettre d’augmenter le montant des retraites des personnes entrées tardivement sur le marché du travail du fait de leurs études.
- Les périodes de stage de « travaux d’utilité collective (TUC) » ou d’apprentissage (pour les carrières longues) seront également intégrées dans la comptabilisation de la durée de cotisation.
- Enfin, l’acquisition et la validation de trimestres seront facilitées pour les sapeurs-pompiers volontaires, les sportifs de haut niveau et les élus locaux.
Concernant l’amélioration des transitions entre l’activité et la retraite
L’accès à la retraite progressive, qui permet de liquider une partie de sa retraite (par exemple un jour par semaine) et de passer à temps partiel sera généralisé. Les salariés, les fonctionnaires et les indépendants pourront y avoir recours. Le cumul emploi-retraite, qui bénéficie aujourd’hui à 500 000 retraités, permettra d’ouvrir des droits supplémentaires à la retraite en cas de reprise d’activité. Il sera également possible de mobiliser dès 60 ans son compte de formation, pour travailler à temps partiel tout en percevant l’entièreté de sa rémunération.
L’âge de départ légal à la retraite à 64 ans est-il définitivement entériné ?
Non, parce que tout d’abord cet âge de départ légal à 64 ans ne sera effectif pour tous qu’en 2030.
Non, parce que le Modem et plusieurs autres groupes parlementaires ont réussi à introduire une clause de revoyure à l’automne 2027. Cette clause prévoit de réunir entre autres des parlementaires, les syndicats et le Conseil supérieur des Retraites pour faire le point sur l’équilibre financier de la sécurité sociale et de notre régime de retraite par répartition. A l’issue de ce point d’étape, lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale, les parlementaires valideront ou non l’application de l’âge de départ légal à la retraite à 64 ans en 2030.
Tant et tant de choses à faire et à penser. Tant et tant de progrès sociaux que nous ne pourrons obtenir qu’en travaillant main dans la main avec les organisations syndicales, les élus de l’arc républicains et les acteurs de la société civile. Cela ne sera pas facile, mais c’est absolument nécessaire.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Qui a poussé l'UE à un contrôle des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques ? La France. Qui joue un rôle moteur en Europe pour lutter contre nos dépendances en matière de semi-conducteurs ou de matières premières ? Le gouvernement fraçais. Quel est le seul chef d’État européen à s'être rendu à Pékin accompagné de la présidente de la Commission ? Emmanuel Macron.

 

Pascal Canfin
> Deux milliards de revalorisation salariale pour les enseignants annoncés par Emmanuel Macron. Une augmentation sans précédent depuis 1990! Revaloriser le métier d’enseignant, donner plus d’autonomie aux établissements, diminuer le non remplacement sont des priorités pour nos enfants.

> Le nouveau rapport de Copernicus montre à quel point il est urgent d’agir pour le climat. Réduire nos émissions mais aussi s’adapter car les conséquences sont déjà là.

> La taxe carbone aux frontières de l’UE, ça faisait 30 ans que l’on en parlait. On l’avait jamais fait. Maintenant, ça y est, c'est dans la loi européenne.

> Une première mondiale pour la planète! Nous mettons fin à la déforestation importée. C’était un engagement majeur de notre campagne et de la France C’est fait !