jeudi 14 juillet 2016

Actualités du Centre. Lagarde toujours prêt à accueillir Macron à l’UDI

Pour Jean-Christophe Lagarde, le show d’Emmanuel Macron à La Mutualité montre une nouvelle fois que le ministre de l’Economie n’a rien à faire au gouvernement mais qu’il a en revanche toute sa place à l’UDI.
Lagarde, ainsi que nombre de responsables de son parti, se sont déjà prononcés à plusieurs reprises sur la proximité entre Macron et eux, proposant de l’accueillir dans leur formation.
Au micro de BFMTV, le président de l’UDI s’est ainsi étonné que Macron puisse encore être au gouvernement alors même qu’il critique de plus en plus celui-ci ainsi que l’action du Président de la république.
Pour Lagarde, Macron, comme d’ailleurs Valls qui partage selon lui les mêmes convictions que son ministre, n’ont rien à faire dans un gouvernement de François Hollande et dans un Parti socialiste qui les empêchent de mener les réformes dont le pays à besoin.
Il demande à Macron de clarifier une bonne fois pour toutes ses positions mais s’est félicité des propos tenus qui sont en concordances avec ceux des centristes.
Rappelons que le ministre de l’Economie a parlé lors de son intervention au meeting d’En marche à Paris le 12 juillet de ses «trois convictions» qui sont la liberté, la solidarité et la laïcité.
La liberté est ainsi la pierre angulaire de son «projet de transformation» et doit être augmentée partout où c’est possible et nécessaire car elle est à la base de toute refondation réussie de la société française.
De même, si la liberté doit être en couple avec l’égalité, cette dernière est avant tout une égalité d’opportunités chère aux centristes et non une égalité sociale à coups de réglementations liberticides.
Quant à la solidarité, sa fonction première n’est pas de créer des nouveaux droits mais de protéger ceux qui en ont besoin à un moment donné.
En ce qui concerne la laïcité, elle doit permettre de respecter les règles républicaines afin d’apporter émancipation et autonomie aux individus.



Actualités du Centre. Espagne – Les centristes s’abstiendront pour permettre qu’un gouvernement de droite débloque le pays

Alberto Rivera (Ciudadanos)
Alberto Rivera, le leader du parti centriste Ciudadanos, a déclaré que son parti ne participerait pas au prochain gouvernement dirigé par le premier ministre sortant de droite, Mariano Rajoy, et ne soutiendrait pas celui-ci.
En revanche, pour mettre fin à une crise politique qui dure depuis les législatives de décembre 2015 et que celles de juin n’ont pas permis de résoudre, et parce que sa formation est «réaliste, constructive et responsable», ses députés s’abstiendront lorsque le gouvernement de Rajoy demandera la confiance du Parlement.
Il faut dire que la situation politique est toujours bloquée et que cela commence à avoir des répercussions puisque le gouvernement minoritaire qui expédie les affaires courantes ne peut pas prendre un certain nombre de décisions cruciales pour le pays.
Rappelons que les dernières législatives ont vu une victoire du Parti populaire (droite) mais pas assez importante pour lui donner la majorité aux Cortès, la chambre des députés où il n’a que 137 sièges alors que la majorité absolue est à 176.
Pour autant, la décision de Rivera et de ses troupes ne garantit absolument pas que l’Espagne a enfin trouvé comment sortir de cette impasse politico-constitutionnelle puisque le parti centriste ne dispose que de 32 sièges, c’est-à-dire que l’ajout des députés du PP et de Ciudadanos ne fait pas une majorité.
Rajoy a donc besoin que les socialistes du PSOE (qui ont 85 sièges) fassent de même que Ciudadanos et acceptent de s’abstenir.
Or, leur leader Pedro Sanchez, a indiqué qu’il n’en était pas question.
Sans changement de part et d’autre (les socialistes, par exemple, ne veulent plus de Rajoy, ce que les droitistes refusent), la crise pourrait perdurer encore longtemps à moins que les petites formations ne viennent in fine à la rescousse du Parti populaire même s’il n’est pas sûr que cela fasse une majorité.