mercredi 24 février 2010

L’éditorial d’Alexandre Vatimbella - La désunion ridicule de ceux qui veulent unir

Il y a une certaine ironie à voir les centristes déchirés ces derniers temps alors que la pensée politique à laquelle ils se réfèrent est un constant appel à l’union par le consensus. Une ironie qui, pour tous ceux qui croient que le Centrisme est la solution politique, se transforme bien vite en une colère doublée d’une incompréhension. Comment peut-on prôner aux citoyens ce que l’on n’est même pas capable de s’appliquer à soi-même? Bien évidemment, n’étant pas né de la dernière pluie, je connais la réponse. Si les hommes politiques appliquaient tous les principes qu’ils défendent, le monde politique serait un univers de vertu. Pas besoin de démontrer que cela n’est pas exactement le cas… Mais tout de même, les centristes ont l’air bien ridicules dans leurs groupuscules, tentant d’exister afin de se garantir un petit boulot, jetant l’anathème sur leurs meilleurs amis devenus leurs meilleurs ennemis avant que cela ne devienne le contraire...

Que les hommes politiques centristes ne soient pas tous au garde-à-vous récitant un bréviaire identique, c’est, non seulement, heureux mais c’est ce qui fait une des caractéristiques fortes du Centre composé d’hommes et de femmes libres et responsables qui ne sont pas des militants bêtes et zélés, le petit doigt sur la couture du pantalon. Les ennuis de l’autocratisme de François Bayrou au Mouvement démocrate avec ses adhérents venus de l’UDF est bien là pour le démontrer. Les centristes laissent cela aux partis aux idéologies fermées et aux pratiques clientélistes.

Pour autant, des valeurs, des visions politiques, des volontés d’action sont communes à tous les centristes et peuvent leur permettre de se retrouver sans que les différences positives de chacun ne soient gommées. L’UDF au temps de sa création et de sa grandeur en était une preuve avec tous les inconvénients que cela peut représenter mais aussi avec toute la puissance que cela peut générer. Et l’on ne peut que défendre les initiatives de ceux qui veulent que le Centre soit à nouveau une force politique majeure et non une force d’appoint à la Gauche ou à la Droite. Ainsi en est-il de la création de l’Alliance centriste par Jean Arthuis. Ainsi en est-il des appels à une confédération centriste de Jean-Christophe Lagarde.

L’après-élections régionales sera à n’en point douter douloureux pour les Centristes engagés dans des aventures vouées à l’échec, que ce soit le Nouveau Centre dans des listes Majorité présidentielle, que ce soit le Mouvement démocrate dans des listes tournées uniquement vers les socialistes. Mais cela pourrait permettre à tous les centristes, où qu’ils se trouvent, à (re)nouer le dialogue et à se rassembler pour enfin porter le vrai message du Centrisme et à proposer à la France un vrai avenir dans ce XXI° siècle où elle n’a pas encore trouvé réellement sa place, la place qui devrait être la sienne, celle d’une nation moderne, conquérante et consensuelle. Cela ne vaut-il pas de faire un petit effort messieurs et mesdames les centristes?!

Actualités – Etats-Unis – La réforme, nouveau crédo de Barack Obama en 2010

La réforme après le changement, c’est le nouveau message que veut faire passer Barack Obama, le président américain, au cours de l’année 2010 et c’est celui que porteront les démocrates lors des élections de mi-mandat en novembre qui renouvèleront un tiers de sénateurs et l’ensemble des représentants.

Abandonné donc le changement pour un nouveau terme moins fort mais sans doute, selon certains analystes, plus porteur pour les candidats qui s’en réclameront lors du prochain scrutin. Néanmoins pour produire ses effets, il devra clairement être associé à des problèmes ressentis par les Américains et à des initiatives concrètes prises cette année. En revanche, toujours selon les analystes, le changement, qui lui n’est pas accolé à des questions concrètes est un terme qui ferait perdre un candidat s’en réclamant. Il est vraiment loin le temps de l’élection de Barack Obama et de son slogan, «Change», qui lui a permis d’accéder à la Maison Blanche… Pour autant, il est bon de rappeler que le président américain n’a jamais été un révolutionnaire mais un réformiste. Du coup, il devrait se sentir plus à l’aise dans la promotion de la réforme même s’il reste convaincu qu’un changement était nécessaire pour permettre à cette réforme d’être mis en place.