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samedi 11 octobre 2025

Propos centristes. France – Lecornu renommé premier ministre / Retraites: la discussion est ouverte / Paix au Moyen-Orient / Badinter au Panthéon / Machado, prix Nobel de la paix…


Voici une sélection, ce 11 octobre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Prix Nobel de la paix] Dans ces temps de périls pour la liberté, de plus en plus menacée, María Corina Machado incarne avec éclat l’espérance de tout un peuple, un idéal universel.

> [Discours à l'occasion de la cérémonie d'entrée au Panthéon de Robert Badinter]
Les morts, ici aussi, nous écoutent. Et il est des voix que nous entendons encore résonner. Celle de Robert Badinter en est une, singulière et forte, porteuse des idéaux de la France et de la République. Robert Badinter, dans un instant, prendra place aux côtés des hommes de 1789 : Condorcet, l'abbé Grégoire, Gaspard Monge, et non loin reposent déjà Victor Hugo, Émile Zola, Jean Jaurès, Jean Moulin, Missak Manouchian et tant d'autres. Robert Badinter entre au Panthéon avec les Lumières et l'esprit de 1789, la promesse accomplie de la Révolution. Il entre avec les principes de l'État de droit, avec une certaine idée de l'homme, inséparable de l'idéal républicain.
Et dans cet instant, nous entendons sa voix, précise, articulée, aux accents quelquefois caverneux, montant soudain sous les échos de cette voûte : cette voix pleine de colère, d'indignation, de passion, toujours juste. Robert Badinter entre au Panthéon, et nous entendons sa voix, qui plaide ses grands combats essentiels et inachevés : l'abolition universelle de la peine de mort, la lutte contre le poison antisémite et ses prêcheurs de haine, la défense de l'État de droit. Ses combats sont ceux qui traversent les siècles et portent nos idéaux, comme la définition véritable de ce que nous sommes.
Combat contre l'antisémitisme d'abord : Robert Badinter n'ignore rien de ce qu'est la lutte contre le négationnisme, contre Robert Faurisson et tant d'autres, et contre tous les faussaires de l'Histoire. On ne renonce jamais à combattre l'antisémitisme. Quand on a entendu, dans la cour de son lycée, “mort aux youpins”, quand on a vu ses parents forcés de vendre leurs boutiques en raison des lois antisémites du régime de Vichy, quand on a frôlé l'arrestation à Lyon, rue Sainte-Catherine, quelques minutes après celle de son propre père, quand on sait sa famille et ses proches dénoncés, arrêtés, exterminés parce que juifs, quand on a attendu en vain le retour de ce père, arrêté à Lyon sur ordre de Klaus Barbie et assassiné à Sobibor, quand on a dû faire traduire ce même Klaus Barbie devant la cour d'assises d'une justice qui ne tue plus personne, même le plus zélé des criminels nazis…
Robert Badinter, né dans les années 20, ravagé par la haine des Juifs, s'est éteint dans nos années 20, où, à nouveau, la haine des Juifs tue, et notre époque nous oblige. Alors, n'éteignons jamais cette colère face à l'antisémitisme, visage premier de la haine. C'est le combat urgent de chacun d'entre nous pour que les Juifs ne soient pas seuls. C'est là, surtout, l'un des combats existentiels de notre République : pour que nous demeurions ce que nous sommes, combat au nom même de notre universalisme.
Robert Badinter, à 17 ans, réclamait au tribunal la restitution de l'appartement dont, pendant la guerre, sa famille avait été spoliée. Premier procès et premier mot du président alors : " Monsieur Badinter, la déportation de votre père, cela n'intéresse pas le tribunal. " L'injustice, pour Robert Badinter, ce fut aussi cette phrase. Le mépris, la haine, l'odieuse condescendance antisémite. La justice, pour Robert Badinter, sera pour toujours le refus de cette phrase et de sa flétrissure.
Alors, avocat, le jeune Robert Badinter ne s'assigne qu'une seule mission : défendre la vérité d'un homme, défendre la justice, défendre l'accusé quel qu'il soit, quoi qu'il ait fait, défendre l'homme derrière l'accusé et la dignité que nul ne peut lui ôter. Oui, défendre une certaine idée de la justice qui, pour être exemplaire, doit être impartiale. Voilà pourquoi il plaide pour la vie de Patrick Henry, qui a assassiné un enfant de sept ans ; lui, Robert Badinter, qui, cinq ans plus tôt, aux côtés de ses confrères, n'a pu sauver Claude Buffet et Roger Bontems.
De cette exécution, Robert Badinter a tout vu : la guillotine dressée au petit matin, le bruit du couperet, un homme coupé en deux, et la conviction, plus que jamais ancrée en lui, que ce spectacle n'est pas digne de la société et des droits de l'homme, que cette férocité, qui croit venger, nous déshonore tous. C'est ce chemin de vie qui mène Robert Badinter à François Mitterrand, dont il est un compagnon de route fidèle. Et c'est à lui, et à lui seul, que le premier président socialiste de la Ve République confie la tâche ultime : obtenir l'abolition de la peine de mort.
Face à une opinion rétive, Robert Badinter, au-delà des rangs de la gauche, sut convaincre des parlementaires de la droite et du centre de voter en faveur de l'abolition. La loi fut promulguée voilà quarante-quatre ans. Ce combat, pourtant, n'est pas terminé. Jusqu'au bout, il continua, et nous continuerons de le porter jusqu'à l'abolition universelle. Pour Robert Badinter, chaque jour devant nous doit être un 9 octobre.
C'est la même exigence qui habite le ministre de la Justice : celui qui entend mettre fin à l'inhumanité dont peuvent être l'objet les prisonniers dans leurs cellules, qui fait abroger, avec l'aide de Gisèle Halimi, la loi de Vichy réprimant encore l'homosexualité, qui supprime les tribunaux d'exception des forces armées, qui abroge la loi anticasseur qu'il juge, à juste titre, attentatoire aux libertés individuelles, qui offre un nouveau recours — celui de la Convention européenne des droits de l'homme — aux justiciables, qui donne plus de place aux victimes et protège mieux les atteintes à la dignité humaine.
Garde des Sceaux, Robert Badinter est gardien d'un idéal. Et parce qu'il entend œuvrer en demeurant fidèle à ceux qui fondent l'engagement d'une vie, il est critiqué, attaqué, moqué, vilipendé, insulté, injurié, haï même. Et jusqu'à aujourd'hui, cette haine odieuse de quelques-uns le poursuit, même dans son soleil d'outre-tombe. Ses ennemis les plus farouches n'ont de cesse de vouloir lui accoler l'étiquette, qu'ils pensent infamante, de " laxiste ". Jusque sous les fenêtres de son ministère, ils vociféraient. Mais aujourd'hui, comme hier, ceux qui dénoncent le laxisme d'une justice qui ne tue plus n'aiment pas que la justice soit juste. Chaque fois que ses ennemis traitent Robert Badinter de laxiste, ils lui décernent le titre d'humaniste.
C'est au nom de cette exigence même, toujours guidé par le souci de protéger les lois fondamentales qui assurent à chacun d'entre nous liberté et dignité, que le président du Conseil constitutionnel se fait le défenseur et le promoteur de l'État de droit. Robert Badinter le sait mieux que quiconque : là où l'arbitraire se répand, là où l'État de droit est attaqué, prospèrent toutes les formes de haine, de racisme, d'antisémitisme ; s'imposent aussi la loi du plus fort et la démagogie du moment. Oui, défendre l'État de droit, c'est protéger chacun dans sa dignité, c'est protéger la nation dans sa liberté, c'est protéger les Lumières dans leur clarté.
Parce qu'il croit à l'universel, Robert Badinter porte ses combats au-delà des frontières. En Europe d'abord, où il aide de jeunes démocraties à écrire leurs constitutions. Comme témoin du procès Eichmann à Jérusalem ou artisan du procès de Klaus Barbie à Lyon, militant de la justice internationale, Robert Badinter défend ce refus de l'impunité, assignant à chaque bourreau sa peine, car les crimes, partout et toujours, doivent trouver leur juste châtiment. Robert Badinter, c'est la vie juste. Partout et toujours, défendre ce droit de chacun à devenir meilleur. Partout et toujours, rendre l'homme plus libre.
C'est par le savoir et l'éducation que l'on s'arrache à ses assignations. Croire en l'homme, c'est croire, oui, qu'il peut devenir meilleur, et le combat de Condorcet fut le sien. Fils d'immigrés russes, naturalisé français, Robert Badinter devient professeur agrégé. C'est par l'amour qu'on trouve parfois la force de cette quête. Robert et Élisabeth Badinter écrivent : du couple formé par Condorcet et Sophie, ils sont l'un pour l'autre le monde entier. À leur tour, à leur manière, Élisabeth et Robert sont l'un pour l'autre l'universel tout entier, lumière d'un grand amour, amour des grandes Lumières.
Alors oui, ce soir, Robert Badinter entre ici avec ses combats, et nous entendons sa voix. Nous entendons sa voix quand, en visitant Auschwitz pour la première fois un jour de printemps, Robert Badinter remarqua trois fleurs dans ce champ dévasté et songea: «C'est en voyant ces fleurs que j'ai compris que la vie est plus forte que la mort.» Nous entendons sa voix, et derrière elle se dessinent son sourire, une confiance, une espérance.
Alors oui, les morts nous écoutent. À nous aussi de les entendre, de nous dresser à notre tour, de porter leurs combats à nouveau, pour que les vivants espèrent.
Vive la République, vive la France.

> [Discours à la réunion ministérielle sur l’opérationnalisation du plan de paix au Proche-Orient] Vous vous retrouvez, et ce n'est pas tout à fait le hasard des calendriers, dans un jour crucial pour les peuples israéliens et palestiniens, comme pour le Moyen-Orient et tous ceux qui soutiennent la paix et la sécurité pour tous dans la région.
Cette nuit, un accord historique a été conclu à Charm El-Cheikh, et je tiens ici à féliciter le Président Trump pour son engagement personnel, l'émir du Qatar et le Premier ministre, cher Mohammed, et son équipe de négociation, le Président Sissi et le Président Erdogan pour leur contribution cruciale à cet accord. Et je veux remercier tous les ministres et leurs chefs d'État et de gouvernement présents autour de la table, parce que vous avez ô combien participé à ces efforts durant les semaines passées. Je suis très reconnaissant à ceux qui ont peu dormi, justement, concluant un accord à 2h du matin pour pouvoir être avec nous aujourd'hui. Cet accord, après deux années de calvaire insupportable, enduré par les otages du Hamas, deux années de souffrances indicibles endurées par les Palestiniens à Gaza, doit permettre un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les otages et un accès humanitaire immédiat à la bande de Gaza. Et au fond, les heures à venir à cet égard seront décisives. Et c'est là-dessus que je voulais insister.
D'abord, Israël, et c'est en ce moment même, doit maintenant approuver ce plan qui offre enfin aux familles plongées dans l'attente inhumaine de leurs proches la perspective de retrouvailles et à tout le peuple israélien de voir enfin une autre perspective que la guerre permanente s'ouvrir à ses yeux. C'est le choix de l'intérêt du peuple israélien qui se présente cet après-midi au cabinet israélien pour ensuite cesser toute attaque, se retirer justement sur la ligne convenue et autoriser pleinement l'aide humanitaire sous l'égide des Nations unies sans plus de contraintes.
Ensuite, le Hamas doit tenir ses promesses de libérer tous les otages et tous les groupes armés à Gaza et respecter le cessez-le-feu. L'intérêt du peuple palestinien à ce que cette guerre s'arrête sans plus tarder était l'évidence même, alors que des centaines de milliers de blessés ne peuvent être soignés et que des dizaines de milliers de victimes attendent d'être enterrées par leurs proches, et que nous devons aux 2 millions de Gazaouis de retrouver la dignité de vivre et la sécurité la plus basique sur cette terre brûlée qu'est aujourd'hui Gaza.
La responsabilité du Hamas dans cette catastrophe est immense. Elle signe son exclusion de tout avenir possible, mais elle impose le respect, justement, de ce qui a été convenu dans l'accord de cette nuit. Le travail et les responsabilités ne s'arrêtent pas à ce premier temps, qui est pourtant très important, ni au cercle étroit des parties prenantes au conflit, et c'est la raison pour laquelle notre réunion de cet après-midi est très importante, et elle s'inscrit en complémentarité, en continuité complète avec l'initiative américaine.
Le Président Trump a tracé une voie ambitieuse pour un accord global au Proche-Orient. Cet engagement est essentiel, et nous sommes là pour en soutenir la vision, celle d'un cessez-le-feu permanent, d'une stabilisation de Gaza, qu'il soit à même d'offrir la sécurité pour tous à travers une solution politique, fondée sur un État Palestinien, une coexistence enfin pacifique dans la région. Votre collègue israélien évoquait ce matin la nécessité d'étendre le cercle de la paix et de la normalisation. C'est l'intime conviction qui nous a poussés, avec le prince héritier Mohammed Bin Salman, à lancer cette initiative franco-saoudienne, et la déclaration de New York qui a réuni 142 États. Ces 142 États sont prêts à soutenir cette vision, y compris, et il vaut la peine de le souligner dans ce nouveau Moyen-Orient que nous dessinons peut-être collectivement en ce moment, le Liban et la Syrie qui se sont joints à nous.
Tous aujourd'hui, autour de cette table, nous sommes prêts à contribuer à soutenir le plan de paix américain. Il a besoin de nos retours honnêtes, de nos contributions concrètes dans chacune de ses dimensions: la gouvernance, la sécurité, l'aide humanitaire et la reconstruction. D'abord, l'établissement d'une gouvernance temporaire pour Gaza, vous y avez beaucoup travaillé ces deux dernières années. Sur ce point, nous ne devons pas perdre de vue la nécessité d'une appropriation palestinienne qui constitue la base de l'horizon politique rappelé par le Président Trump, autodétermination et création d'un État. L'unité de Gaza et de la Cisjordanie par l'Autorité palestinienne ne doit pas rester un horizon vague, mais une transition avec échéance claire vers cet objectif doit être définie pour assurer le succès des phases à venir. Mais pour ce faire, la gouvernance immédiate de Gaza, excluant complètement le Hamas et intégrant aussi complètement l'Autorité palestinienne, avec tout le travail de proposition de candidats, y compris de vetting que vous avez mis en place ces dernières années, doit aller à son terme.
Deuxièmement, c'est le rétablissement de la sécurité de l'ordre public. Sur ces questions, le plan de paix américain est pleinement en phase avec les principes et instruments de la déclaration de New York. Le Hamas doit être désarmé. Le démantèlement des armes est une étape essentielle vers un cessez-le-feu durable. Nous devons collectivement le soutenir et faire pression sur le Hamas dans ce sens et identifier les étapes de très court terme réalistes, comme vous l'avez proposé, c'est-à-dire les équipements les plus lourds, les tunnels, tout ce qui a été des instruments des dernières années du Hamas pour créer le chaos et ses attaques. En parallèle, une force internationale de stabilisation temporaire doit être déployée à Gaza. Cette force formera et équipera les forces de sécurité palestiniennes à Gaza, en coopération, et je les en remercie, avec la Jordanie et l'Égypte, qui ont une expérience étendue en la matière. Et la France, et je remercie d'ailleurs les collègues européens ou alliés qui sont présents ici et qui ont déjà commencé ou manifesté leur volonté de faire, la France est prête à y jouer un rôle.
Nous travaillons avec nos partenaires européens pour renforcer les missions de la PESC de l'UE à cet égard, la contribution de vos pays sera cruciale, mais nous avons tous un rôle à jouer dans cette force internationale de stabilisation et les éléments de formation. Dans ce cadre, il est clair qu'aussi, avoir un cadre international onusien, travailler à bâtir ce cadre onusien est clé parce qu'il permettra à beaucoup d'autres contributeurs de se joindre, et beaucoup de pays ont manifesté leur volonté de se joindre à un tel effort, mais leur volonté d'avoir un cadre agréé par les Nations unies. Ce qui est, je crois, une façon d'avancer ensemble.
Troisièmement, c'est la fourniture d'une aide vitale et le soutien à la récupération et à la reconstruction de Gaza. L'élément le plus important et immédiat sur lequel nous devons tous appuyer, c'est évidemment la distribution de l'aide qui doit reprendre de toute urgence à une échelle beaucoup plus grande. L'aide doit transiter par les Nations unies, CICR et les organisations humanitaires indépendantes de confiance, en pleine conformité avec le droit international humanitaire, et par tous les points d'accès, y compris à travers les lignes de retrait successives. Et ça doit être la priorité des priorités pour nous tous. Celle-ci est indispensable et c'est l'un des premiers points que nous suivrons dès après la mise en œuvre de l'accord signé cette nuit.
Mais l'aide à court terme seule ne suffit pas, nous le savons. Nous devons aider d'urgence l'Autorité palestinienne, confrontée à une grave crise financière, à stabiliser sa capacité à gouverner, à fournir des services essentiels, à maintenir la sécurité. Nous devons aider le système bancaire palestinien aussi, et tout ça fait partie de ce qui est nécessaire pour recouvrer une stabilité dans la durée. Dans cet esprit, nous avons lancé, avec l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Arabie saoudite et de nombreux autres pays, une coalition d'urgence pour la viabilité financière de l'autorité palestinienne. Et l'Union européenne a réuni un groupe de donateurs, et je l'en remercie à cet égard.
La libération immédiate des revenus de l'autorité palestinienne est, elle aussi, un prérequis pour assurer une soutenabilité du plan américain, et c'est un point sur lequel il faut convaincre tout le monde dans les prochaines heures et les prochains jours. Enfin, je veux dire un mot aussi pour ne pas oublier ici la Cisjordanie. L'accélération de la construction des colonies en Cisjordanie constitue une menace existentielle pour l'État de Palestine. Elle est non seulement inacceptable et contraire au droit international, elle alimente les tensions, la violence, l'instabilité. Et de fait, elle vient d'abord contredire le plan américain et notre ambition collective d'une région. Elle vient contredire les objectifs précédents de l'administration américaine, puisqu'elle met en danger les accords d'Abraham précédemment signés, et elle n'a rien à voir avec le Hamas et le 7 octobre 2023. Et donc, il est important de ne pas ajouter une zone de conflit à celle que nous sommes en train de régler et de rester très vigilants sur la situation en Cisjordanie.
Il y a quelques semaines à peine, nous étions plusieurs autour de la table, à pousser pour une solution à deux États et soutenir ce plan de paix et de sécurité pour tous, qui, je crois, a créé une dynamique collective. Il y a eu ensuite le plan de paix proposé par le Président américain, qui était une étape décisive, et l'accord finalisé sur cette base hier, avec votre contribution essentielle, est une étape historique.
Maintenant, je veux que vous sachiez que nous resterons mobilisés à vos côtés pour faire de cette étape une réalité et pour nous attacher à ce que chacune des étapes que je viens trop rapidement ici de balayer devienne une réalité à son tour, car nous savons combien la guerre est têtue et il est difficile de l'arrêter, mais nous savons aussi combien les paix sont fragiles. Et donc, c'est cet engagement méthodique, cette exigence que nous devrons avoir qui sera clé dans la durée.
Vous savez en tout cas que la France se tiendra à vos côtés. Et je pense que vous avoir tous dans ce format aujourd'hui à Paris est ô combien important. Et je vous remercie de cette mobilisation, de votre présence aux côtés de votre homologue français. Et je remercie encore une fois les négociateurs qui ont travaillé jusque tard dans la nuit d'être présents aujourd'hui pour manifester aussi la continuité, la complémentarité de ce plan américain et de ce que nous sommes en train de faire aujourd'hui à Paris.

> [Déclaration des dirigeants du E3] Les dirigeants de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni se sont entretenus aujourd’hui à la suite des développements majeurs survenus au Moyen-Orient.
Nous saluons l’accord conclu sur un cessez-le-feu au Moyen-Orient, la libération prévue des otages et la reprise de l’aide humanitaire destinée à la population civile de Gaza.
Nous rendons hommage au leadership du président Trump sur ce dossier, aux efforts diplomatiques des médiateurs — l’Égypte, le Qatar et la Turquie — ainsi qu’au soutien essentiel apporté par l’ensemble de la région pour parvenir à cet accord. Il est désormais de la plus haute importance que toutes les parties appliquent pleinement et sans délai leurs engagements. Nous sommes prêts à soutenir de nouvelles discussions sur les prochaines étapes du plan et à y contribuer.
Dans ce cadre, nous convenons que le Conseil de sécurité des Nations unies doit apporter son plein appui au plan et soutenir sa mise en œuvre.
Nous nous engageons à soutenir un paquet d’aide humanitaire substantielle, via les agences des Nations unies, à livrer dès l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Concernant l’Iran, nous estimons qu’il était justifié d’avoir déclenché le mécanisme de « snapback ». Le programme nucléaire iranien constitue une menace grave pour la paix et la sécurité mondiales. Nous sommes déterminés à relancer des négociations avec l’Iran et les États-Unis en vue d’un accord global, durable et vérifiable garantissant que l’Iran n’acquerra jamais l’arme nucléaire. Nous appelons tous les États membres de l’ONU à respecter les restrictions rétablies par le mécanisme de « snapback ».
S’agissant de l’Ukraine, nous condamnons les attaques escalatoires de la Russie sur le territoire ukrainien et le ciblage systématique des infrastructures nationales essentielles, indispensables pour assurer lumière et chauffage à la population ukrainienne durant l’hiver.
Nous allons accroître la pression sur la Russie alors que le président Poutine poursuit ses tactiques dilatoires et ses attaques odieuses en réponse aux pourparlers de paix.
À cette fin, nous sommes prêts à avancer vers l’utilisation coordonnée de la valeur des avoirs souverains russes immobilisés afin de soutenir les forces armées ukrainiennes et ainsi amener la Russie à la table des négociations. Nous visons à le faire en étroite coopération avec les États-Unis d’Amérique.
Nous convenons de développer davantage des mécanismes audacieux et innovants pour accroître le coût de la guerre menée par la Russie et intensifier la pression. Cela inclut la poursuite des actions contre la « flotte fantôme » russe.
Nos pays resteront fermement engagés aux côtés de l’Ukraine, notamment au sein de la « Coalition des Volontaires ».

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscris ici.]
> J’accepte - par devoir - la mission qui m’est confiée par le Président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes. Il faut mettre un terme à cette crise politique qui exaspère les Français et à cette instabilité mauvaise pour l’image de la France et ses intérêts. Comme je l’ai dit, cela ne pourra se faire qu’à certaines conditions en tirant les conclusions qui s’imposent des dernières semaines : - Tous les dossiers évoqués pendant les consultations menées ces derniers jours seront ouverts au débat parlementaire : les députés et sénateurs pourront assumer leur responsabilité, et les débats devront aller jusqu’au bout ; - Le rétablissement de nos comptes publics demeure une priorité pour notre avenir et notre souveraineté : personne ne pourra se soustraire à cette nécessité ; - Toutes les ambitions sont légitimes et utiles, mais celles et ceux qui entreront au Gouvernement devront s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027 ; - La nouvelle équipe gouvernementale devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences. Je ferai tout pour réussir cette mission.

> Je pense que ce qui est ridicule, c’est le spectacle dans lequel l’ensemble de la vie politique est en train de se tenir depuis maintenant plusieurs jours. Moi, j’ai été clair en début de semaine: ma mission était terminée. Bon, il se trouve que l’urgence à avoir des textes économiques et financiers, à devoir les présenter dans les temps, à traiter du sujet aussi et des urgences liées à la Nouvelle-Calédonie, la difficulté aussi, je crois, de la mission – je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats pour être complètement transparent. Moi je vais vous dire, je l’ai dit aux Françaises, aux Français, à la télévision cette semaine, je n’ai pas d’agenda, je n’ai pas d’autre ambition que de se sortir de ce moment qui est objectivement très pénible pour tout le monde. Donc, moi, je me donne une mission qui est assez claire.
Après, soit les forces politiques m’aident et on s’accompagne pour le faire, soit elles ne le font pas, c’est comment on fait en sorte que, le 31 décembre, il y ait un budget pour la Sécurité sociale et un budget pour l’Etat et qu’on ait traité quelques urgences. Donc, moi, je peux comprendre tous les commentaires, toutes les incompréhensions. Je suis moi-même politique, je comprends le débat politique. Maintenant, le sujet, c’est soit on fait du surplace, soit on avance, et je pense que pendant ce mois, en avançant sur un certain nombre de tabous, de verrous que j’ai ouvert progressivement avec les différentes discussions que j’ai pu avoir avec nos différentes oppositions, il s’est passé des choses.
On ne peut pas ne pas voir qu’un premier ministre qui dit que les débats iront jusqu’au bout de la première minute à la dernière minute parce qu’il n’y aura pas d’utilisation du 49.3 de la Constitution, ce n’est pas rien. Ce n’est pas moi qui le demandais, ce sont les forces d’opposition. Au fond, moi, je défends un certain nombre d’éléments du bilan de ce que nous avons fait et qu’en même temps on ne peut pas refuser le débat démocratique sur certains sujets, et notamment qu’un grand débat démocratique va avoir lieu avec l’élection présidentielle en 2027, mais que ce n’est pas pour autant que l’Assemblée nationale et le Sénat ne doivent pas se saisir de certaines thématiques, comme les partenaires sociaux.
Donc, au fond, c’est un moment aussi de vérité. Est-ce qu’on est capable aussi de remontrer aux Françaises et aux Français qu’on est capable d’avancer ? J’ai entendu, hier, des déclarations à la sortie de l’Elysée de responsables politiques qui me semblaient avoir envie d’avancer avec beaucoup d’exigence, beaucoup d’exigence. Je l’entends et je le mesure. Il y a une opposition, il y a des gens qui, comment dire, souhaitent gouverner, en tout cas vont être appelés au gouvernement. Mais je pense que là, désormais, on joue un moment important pour le pays, et qu’on doit non pas appeler à la responsabilité, parce qu’il y a quelque chose de moral toujours et, moi, je ne suis pas là pour faire la morale.
Je ne suis pas là pour faire la morale. Moi, je ferai mon devoir et je ne serai pas un problème. Je vous le dis comme je le pense, je ne serai pas un problème, parce que c’est comme ça que je conçois aussi la mission, comme d’ailleurs bon nombre des personnes qui servent ici dans un commissariat. Au bout d’un moment, il y a une dimension de service public, il y a une dimension de service de l’intérêt général. Une fois de plus, moi, je n’ai pas d’autre agenda.

> Je pense qu’il faut faire un gouvernement qui corresponde aussi à la réalité parlementaire. C’est indispensable, c’est une démocratie et c’est le moment le plus parlementaire de la Ve République. Enfin, il faut aussi que ce soit désormais un gouvernement qui ne soit pas complètement prisonnier de certains appétits partisans. Quand j’ai démissionné, lundi, j’ai dit que les conditions n’étaient plus remplies. On ne peut pas être premier ministre et que les conditions ne soient pas remplies. Ça n’a pas changé. C’est-à-dire que je le dis avec gravité. J’ai été renommé premier ministre, mais il faut que les conditions continuent à être remplies.
Je le dis très directement, je n’ai pas de double discours. Il faut être droit. Donc, par définition, il faut que ce gouvernement puisse être libre, c’est-à-dire avec des sensibilités partisanes mais pas emprisonné par les partis. Il faut que ce gouvernement puisse être libre, y compris vis-à-vis de la prochaine élection présidentielle. Moi, je trouve ça très très bien que des gens décident d’être candidat à l’élection présidentielle. C’est très dur.
Bienheureux et bienheureuses celles et ceux qui ont ces ambitions, mais je pense que l’équipe qui doit se concentrer sur l’actualité, là, du pays, les attentes pour les Françaises et les Français, ne peut pas se disperser à faire plusieurs choses en même temps. C’est du bon sens, et je pense qu’en mettant du bon sens on va remettre du calme  ; en remettant du calme, on mettra de stabilité; en mettant la stabilité, on mettra du progrès aussi pour les Françaises et les Français. Parce qu’en fait, je le dis aussi à tout le monde, il n’y a pas de progrès social et il n’y a pas d’avancée quand on fait du surplace dans une crise politique.
> Je veux remercier Bruno Retailleau. Il a annoncé, ce matin, qu’il ne souhaitait pas participer au nouveau gouvernement. C’est sa décision, et je la respecte. Et je l’ai dit cette semaine et je le redis, il a défendu ses convictions, il a porté une énergie et une action importante dans un ministère qui est difficile. Il a affronté plusieurs crises cette dernière année, et, moi, je le redis, bienheureuse et bienheureux celle et ceux qui s’engagent pour leur pays, au gouvernement, et, s’ils le souhaitent, pour être candidat à l’élection présidentielle. Vous ne m'entendrez jamais en dire du mal. Jamais. Je vous dis comme je le pense.

> La mesure d’attribution de trimestres supplémentaires pour la retraite des sapeurs-pompiers volontaires entrera en vigueur en 2026. Ceux qui ont servi au moins 15 ans bénéficieront d’un trimestre supplémentaire, puis d’un par tranche de 5 ans, dans la limite de trois. Une reconnaissance concrète, et attendue, pour celles et ceux qui donnent de leur temps au service de leurs concitoyens. Nous savons ce que nous leur devons.

> Ce soir, Robert Badinter entre au Panthéon. L’avocat, le parlementaire, le ministre, l’homme de justice et de conscience rejoint ceux qui ont fait honneur à la République. Son combat pour l’abolition de la peine de mort demeure un héritage moral pour la Nation. Son nom appartient désormais à la mémoire éternelle de la France. Aux grands Hommes, la Patrie reconnaissante.

 

► Gouvernement nommé puis démissionnaire
[Nota: Ce gouvernement nommé et démissionnaire comportait un certain nombre de centristes et de membres de Renaissance qui sont situés au centre-droit voire à droite; étant donné sa courte existence nous reproduisons leurs propos concernant la nomination de ce gouvernement et la démission du premier ministre]

Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> J’adresse mes félicitations à Sébastien Lecornu pour son renouvellement en tant que Premier ministre. Je lui réitère mes vœux de succès face aux défis majeurs du pays. L'heure est plus que jamais à bâtir des compromis pour répondre aux attentes de nos concitoyens et faire avancer le pays.

> Il y a quarante-quatre ans, portée par Robert Badinter, l'abolition de la peine de mort était adoptée par l'Assemblée nationale. Avec lui, aujourd’hui, un grand humaniste entre au Panthéon. Lui qui, revenant du tribunal où il avait sauvé la vie d’un homme, était accueilli par ses étudiants avec ces mots inscrits au tableau: «Merci, Monsieur Badinter».

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La France a besoin que Sébastien Lecornu réussisse. Je lui adresse mes félicitations pour sa nomination. Sa mission est exigeante : il a les qualités pour la mener à bien. Face à la nécessité vitale de donner un budget à notre pays, toutes les forces du Parlement doivent désormais se saisir pleinement de leur responsabilité.

> Après des mois de travail acharné pour mettre fin à la guerre et aux souffrances, notre devoir collectif est de faire du plan du président Trump un succès sur le terrain. D’être unis pour la paix. C’est ce que nous avons fait hier au Quai d’Orsay.

> Il y a 75 ans, dans cette salle, Robert Schuman lançait la réconciliation européenne après un siècle de guerres. Comme en 1950, nous devons innover, unir nos forces, et transformer l’espoir en réalité. La paix au Proche-Orient est un impératif humanitaire, stratégique et moral.

 

Roland Lescure (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et énergétique)
> Je salue la reconduction par le président de la République de Sébastien Lecornu comme Premier ministre. Le travail à venir est immense. Notre responsabilité est désormais de redonner confiance, stabilité et visibilité aux Français et au tissu économique.
Je lui souhaite de parvenir, avec l’ensemble des forces politiques républicaines, à faire adopter un budget à la hauteur des défis de notre pays.

> Un homme, une cause, une victoire pour l’humanité. Aujourd’hui, Robert Badinter entre au Panthéon. Ministre, avocat, artisan d’abolition de la peine de mort, nous saluons sa mémoire et ses combats. Aux grands Hommes, la patrie reconnaissante.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Le futur Premier ministre devrait être une figure au-dessus de la mêlée. Cela permettrait de marquer la rupture attendue par les Français. Des noms de personnalités comme Jean-Louis Borloo ou Bernard Cazeneuve ont circulé. Ce sont des responsables respectés. Je crois que ni Les Républicains, ni le Parti socialiste, ni le bloc central, ne censureraient.

> Les Français demandent une rupture. Il faut les écouter. Je ne suis donc pas candidate au prochain gouvernement. Cela n’enlève rien aux combats politiques que je souhaite continuer à porter. Je reste pleinement engagée sur la réindustrialisation, la souveraineté énergétique, l’écologie et sur mon territoire du Pas-de-Calais où les électeurs m’ont fait l’honneur de leur confiance en juillet 2024.

> Je ne comprendrais pas que Sébastien Lecornu soit renommé Premier ministre après sa démission lundi, dans un contexte de crise politique. Cela n’enlève rien à son mérite. Il est un excellent ministre de la Défense ; en tant que Premier ministre, il a assumé la mission de trouver les voix et moyens d’une plateforme programmatique avec beaucoup d’abnégation et il a fait bouger les lignes. Mais il faut entendre ce que les Français nous disent.

> Je suis une femme de gauche, au sein du bloc central. Nous avons besoin des voix du Parti socialiste, et des autres composantes républicaines du Nouveau front populaire. Et dès lors qu’ils sont en rupture avec LFI, il n’y a plus de divergences programmatiques majeures. Il y a plein de sujets sur lesquels nous ne sommes pas d’accord, mais nous sommes des républicains capables de dialoguer.

> Il faut d’abord se mettre d’accord sur le « quoi », avant de parler du « qui ». Le « quoi », c’est la plateforme commune sur laquelle nous pouvons avancer. Ces derniers jours, nous avons constaté une réelle volonté d’avancer sur les enjeux de justice fiscale, de pouvoir d’achat et sur la question des retraites. Je tiens à le redire : nous avons fait une ouverture. Pour nous, il n’est pas question d’abroger la réforme des retraites. En revanche, temporiser son application en 2026, avant les élections présidentielles, est envisageable.

> Robert Badinter entre au Panthéon. Un humaniste, un homme de gauche, un géant de la Justice. Il incarne une certaine idée de la France : celle qui croit en la dignité de chaque être humain. Il a aboli la peine de mort, mais plus encore, il a élevé la conscience de la République. Son héritage demeure un phare dans une époque de crispations, nous rappelant que le courage, la justice et la compassion sont des valeurs essentielles dans notre vie démocratique.

> J’ai retenu de ce qu’a dit hier Sébastien Lecornu que les ambitions personnelles pour 2027 étaient une difficulté pour former un gouvernement. Il n’est pas envisageable d’avoir des candidats potentiels ou déclarés à la présidentielle dans le prochain Gouvernement.

> Aujourd’hui, la priorité, c’est de donner un budget à la France et d’avoir un Premier ministre au travail. Mon sort personnel importe peu. Je viens de la société civile, je suis engagée sur mon territoire, dans l’Arrageois. Je continuerai, d’une manière ou d’une autre, à porter les combats qui m’animent depuis sept ans : la réindustrialisation, la souveraineté énergétique, l’écologie.

> Le régime des retraites est déséquilibré. C’est pour cela que nous avons mené la réforme des retraites. Un régime déséquilibré, cela veut dire que la retraite d’un jeune qui entre aujourd’hui sur le marché du travail ne sera pas financée. C’est insupportable. Et n’oublions pas que cette réforme a permis d’augmenter la retraite de plus d’un million et demi de Français. Par contre, je soutiens la proposition suggérée par la CFDT : décaler l’application du trimestre supplémentaire en 2026 à 2027 et attendre les élections présidentielles pour que l’équipe au pouvoir décide s’il faut maintenir ou modifier la réforme.

> Je fais un constat : nous avons essayé le centre et la droite. Pourquoi pas la gauche ? Les faits sont têtus : si nous voulons donner de la stabilité au pays, nous devons être capables de nous accorder sur les points qui nous permettent d’avancer avec le Parti socialiste et d’autres partis à gauche. Cela ne signifie pas que le Parti socialiste ne reste pas un parti d’opposition pour nous, mais nous devons savoir trouver un chemin.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> Par devoir, comme l’indique Sébastien Lecornu, nous devons donner à notre pays un budget. Cela passera par des compromis entre tous les parlementaires qui voudront s’engager pour faire face à nos priorités stratégiques, assurer le rétablissement de nos équilibres budgétaires et assurer la pérennité de notre modèle social.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Robert Badinter entre au Panthéon. À travers lui, ce sont les idéaux d’Humanité, de Justice et d’État de droit que nous honorons. La Patrie reconnaissante.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Hommage à Robert Badinter « Notre époque nous oblige. N'éteignons jamais cette colère face à l'antisémitisme. »

 

Mathieu Lefèvre (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Toutes mes félicitations au Premier ministre Sébastien Lecornu. Homme de devoir et de valeurs, la France peut compter sur sa solidité, son sens du dialogue et son engagement pour tisser des compromis, donner un budget à la Nation et sortir de la crise politique.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Je suis venu ce matin au tribunal judiciaire de Lille pour assister à l’audience solennelle de présentation de Samuel Finilez, nouveau procureur de la République de Lille, et des nouveaux magistrats et fonctionnaires de greffe affectés au tribunal grâce aux moyens supplémentaires.

> Depuis plusieurs semaines, j’aide particulièrement des parents d’enfants porteurs de handicap. Trouver des Aesh (qui font un travail difficile et formidable), des places en IME, en entreprise adaptée, faire entendre leurs voix à la MDPH ou dans les autres administrations : aider le handicap est une de mes priorités. Nous avons ensemble des victoires, comme pour ce petit garçon de Roncq, cette semaine, qui a trouvé un accompagnement scolaire après tant de galères pour sa maman seule qui travaille ou cette entreprise qui emploie 80% de personnes fragilisées par un handicap installée à Tourcoing. On ne réussit pas tout. Je ne réussis pas tout. Mais je suis toujours à l’écoute et dans l’accompagnement. N’hésitez pas.

> Robert Badinter, homme de Justice, est entré au Panthéon. La peine de mort est une barbarie. Avec tous les parlementaires de gauche et de droite qui votèrent l’abolition en 1981, nous lui devons une partie de notre civilisation. Aux grands hommes la Patrie est reconnaissante.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> Je félicite le Premier ministre Sébastien Lecornu pour sa nomination à Matignon. Élu local, il a toute ma confiance pour répondre aux attentes de nos compatriotes et retrouver la stabilité dont notre pays a tant besoin.

> [Tribune : « La Sécurité sociale n’est pas un dispositif comptable : c’est un choix de civilisation »]
La Sécurité sociale, qui fête ses 80 ans, est la plus grande conquête sociale de notre histoire. Elle est cependant bousculée par la crise démographique. Pour la ministre démissionnaire des solidarités, Catherine Vautrin, les Français doivent avoir le courage de s’unir pour la sauver, afin d’être à la hauteur des pionniers de 1945.
Il y a quatre-vingts ans, au milieu des ruines, la France a su accomplir l’impensable. Alors que tout manquait, nos aînés ont eu l’audace d’inventer ce qui nous unit encore aujourd’hui : la Sécurité sociale. L’ordonnance du 4 octobre 1945 en fut l’acte fondateur, presque un acte de foi.
Pour la première fois, une nation s’engageait à protéger chacun selon ses besoins et à faire contribuer chacun selon ses moyens. Ce geste n’était pas seulement technique ou budgétaire : c’était un serment républicain, une promesse de justice, une victoire sur la fatalité.
Bâtir en commun
Ne nous y trompons pas : rien n’était gagné d’avance. Le Conseil national de la Résistance avait tracé le chemin, mais encore fallait-il oser l’emprunter. Et ils l’ont fait, ensemble. Gaullistes et communistes, syndicats et patronat, anciens adversaires et compagnons d’armes, tous ont su taire leurs rancunes pour bâtir en commun.

De ce dépassement est née la plus grande conquête sociale de notre histoire. Alexandre Parodi, Pierre Laroque, Ambroise Croizat… Tous portaient la conviction que la grandeur d’une nation se mesure à sa capacité à protéger les plus fragiles et à unir ses forces pour l’intérêt général.
Quatre-vingts ans plus tard, cette maison n’a pas fléchi. Notre protection sociale a grandi, s’est adaptée, s’est enrichie de nouvelles pierres : l’assurance-chômage, le revenu de solidarité active (RSA), la couverture maladie universelle (CMU), les congés parentaux, la cinquième branche de l’autonomie.
À chaque génération, elle a su répondre à des besoins nouveaux, tenir la promesse de solidarité, donner un horizon d’espérance. Grâce à elle, l’espérance de vie, de 65 ans en 1945, atteint aujourd’hui 82 ans. Grâce à elle, chaque famille sait qu’aucun accident de la vie ne se transforme en condamnation définitive.
Le défi du vieillissement
Ce succès porte en lui un paradoxe : si la France vieillit, c’est précisément parce que notre modèle a tenu ses promesses. Nous vivons plus longtemps, en meilleure santé, entourés et protégés. Ce vieillissement est une victoire collective, une chance, une fierté nationale.
Mais il est aussi un défi historique : davantage de retraités, davantage de soins, davantage de dépendance, alors que le nombre d’actifs diminue. Ce qui fut la preuve éclatante de notre réussite est devenu l’épreuve de notre avenir. Sauver la Sécurité sociale, c’est l’adapter à cette France nouvelle, où l’allongement de la vie ne doit jamais être perçu comme un fardeau, mais assumé comme une réussite qui oblige.
Notre modèle est en péril
Aujourd’hui, cet anniversaire ne doit pas nous aveugler. Car notre modèle est en péril. Ce qui le menace, ce n’est pas l’ennemi extérieur ni le fracas des armes, mais le poids des renoncements et la fuite du temps.
La démographie s’effondre. En 1945, six actifs finançaient un retraité. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’un et demi. Les naissances chutent: 832 000 en 2010, à peine 663 000 en 2024. Moins d’actifs, plus de retraités, davantage de dépenses : l’équation est implacable. Et les déficits s’accumulent : – 10 milliards en 2023, – 15 milliards en 2024, – 22 milliards prévus cette année. Rien d’insurmontable, mais une pente dangereuse qui, si nous ne réagissons pas, mènera à l’effondrement.
La fraude, une plaie morale
À cette équation sévère s’ajoute une plaie morale : la fraude. Elle n’est pas seulement une faute, elle est une trahison. Car elle brise le pacte de confiance qui fonde la Sécurité sociale. Chaque fausse déclaration, chaque prestation indue, chaque cotisation éludée est une blessure infligée à la solidarité nationale.
La fraude détourne les ressources des malades, des retraités, des familles. Elle mine la confiance des Français dans leur propre modèle. Lutter contre la fraude, c’est défendre l’honneur de notre pacte social. C’est protéger les honnêtes citoyens contre ceux qui abusent. C’est un devoir moral, autant qu’un impératif budgétaire.
Ne pas transformer l’urgence en querelles stériles
Alors, que faire ? Certainement pas se résigner. Certainement pas transformer cette urgence en querelles stériles. Comme en 1945, nous devons retrouver le chemin du dépassement.
Réformer ne veut pas dire détruire, réformer veut dire sauver. Cela veut dire élargir le financement à l’ensemble de la richesse nationale, recentrer les moyens sur ce qui est essentiel, supprimer les gaspillages, combattre sans relâche les abus. Réformer veut dire donner un nouveau souffle, pour que ce qui fut une invention de génie demeure une promesse vivante.
Car la Sécurité sociale n’est pas un dispositif comptable : elle est un choix de civilisation. Elle n’appartient ni à la gauche, ni à la droite, ni à l’État seul. Elle appartient aux Français. Elle incarne ce que nous avons de meilleur : la solidarité, la justice, le refus de l’abandon.
Avoir le courage de nous unir pour sauver
Voilà pourquoi j’en appelle aujourd’hui à toutes les forces de la nation. Aux syndicats et au patronat, aux élus locaux et aux parlementaires, aux associations et aux citoyens. En 1945, nos aînés n’ont pas cherché qui aurait le dernier mot : ils ont cherché ce qu’ils pouvaient bâtir ensemble.
Nous devons être dignes de cet héritage. Car dans vingt ans, nos enfants nous demanderont des comptes : aurons-nous eu le courage de sauver ce trésor, ou aurons-nous laissé s’effriter ce qui nous reliait ? Aurons-nous été à la hauteur des pionniers de 1945, ou serons-nous les comptables timorés d’un système en déclin ?
En 1945, nos aînés ont eu la force de s’unir pour bâtir. En 2025, nous devons avoir le courage de nous unir pour sauver. Ce choix, c’est celui de la fidélité à l’idéal républicain. Ce choix, c’est celui de la France.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Je prends acte de la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon. Depuis déjà des semaines, l’Assemblée nationale est en ordre de marche, prête à jouer pleinement son rôle : débattre, contrôler, voter. Place au travail. Il est temps !

> De Forge France à Stellantis, les Ardennes portent l’esprit de la réindustrialisation : celui de femmes et d’hommes qui inventent l’usine de demain sans renoncer à leurs racines. L’emploi industriel, c’est notre force, notre fierté, notre avenir.

> L'accord conclu hier soir sur Gaza redonne espoir. La libération de tous les otages et un cessez-le-feu à Gaza en seront les premiers pas tangibles. Il est temps. Cet accord doit conduire à une solution politique durable, fondée sur la coexistence de deux États vivant en paix et en sécurité.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Le Premier ministre a été reconduit dans ses fonctions. C’est la décision du président de la République. Le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget. Renaissance y travaillera d’arrache-pied.

> Le débat sur les retraites empoisonne la vie politique française. Il y a urgence à changer de système. Il est à bout de souffle. Il ne tient plus. Avec Renaissance, je propose un système par points, libre, sans âge légal, avec uniquement une durée de cotisation et une part de capitalisation.

> Il y a le sentiment d’une crise de nerfs généralisée dans la vie politique française. Nous avons besoin d'apaisement. De nous mettre autour de la table et de parler du fond.

> Les Français sont sidérés, médusés de ce spectacle livré par la classe politique, qui ne parle que d'elle-même. Je n'ai jamais mis de lignes rouges, je chercherai toujours à être constructif. Pour que le pays avance.

> Je me suis toujours opposé à ceux qui appellent à la démission du président de la République. Rien ne doit affaiblir nos institutions. Rien ne doit affaiblir la voix de la France.

> Devant l’irréparable, il opposa la dignité. Devant les réactionnaires, il opposa le progrès. Devant la haine, il opposa la grandeur. La République a des serviteurs. Elle a aussi des géants. Robert Badinter en est un. Au Panthéon, aux côtés de celles et ceux qui ont fait vivre la liberté et construit le droit, Robert Badinter est à sa place. Pour l’éternité, il veillera sur la flamme d’une République fidèle à ses principes. Son combat nous oblige. Nous le poursuivrons.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Le Premier ministre Sébastien Lecornu a su faire preuve, ces derniers jours, de son sens du devoir et du dialogue. Tous les Français le lui reconnaissent. Œuvrons  à toujours placer le pays avant les partis. Il pourra compter en cela sur mon plein soutien.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> Le Premier ministre Sébastien Lecornu a tout mon soutien. Il est impératif pour l'intérêt de notre pays qu'une majorité de députés se retrouvent autour d'un budget de compromis.

 

Prisca Thevenot (députée)
> Oui, Le Pen veut une dissolution mais en a-t-elle parlé à Bardella? Souvenez-vous 2024 quand face aux responsabilités il a commencé à bégayer : incapable de donner une position sur les retraites, ne se rend pas compte qu’il a le même programme économique que LFI, etc.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Je forme le vœu pour la France que Sébastien Lecornu réussisse dans sa nouvelle mission. L’urgence est maintenant de donner un budget au pays. Chaque parlementaire doit désormais prendre ses responsabilités pour sortir de la crise politique qui abîme la France.

 

David Amiel (député)
> Tous les républicains authentiques, qui ne veulent plonger le pays ni dans le chaos budgétaire, ni dans le chaos institutionnel, doivent œuvrer à un budget de compromis pour 2026. Ce n’est pas si difficile si l’on y met de la bonne volonté. On le doit aux gens.

> Merci aux Restos du cœur, et à tous ceux qui, par leur générosité, aident à la réussite de la collecte !

 

Anne Genetet (députée)
> Le Premier ministre Sébastien Lecornu a su, ces derniers jours, faire preuve d’un grand sens du devoir et du dialogue. Tous les Français le lui reconnaissent. Œuvrons désormais à une seule ambition collective: le pays avant les partis

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Journée historique : Badinter entre au Panthéon. Avec lui, les idéaux de justice, d’humanité et d’intégrité sont à jamais gravés dans la mémoire vivante de la République. « La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle parle au nom de l’humanité. » - Robert Badinter.

> Il faut que ça marche : nous ne sommes pas dans une cabine d’essayage. Ma ligne rouge, c’est le réel. Ceux qui veulent « essayer » la gauche ou la droite sans constituer de majorité se trompent. La responsabilité, c’est de regarder le réel : personne ne peut gouverner seul. Ce qu'il faut essayer, c'est d'être responsable. Parce que le reste, c'est faire semblant.

> Il y a peut-être un chemin pour bâtir une plateforme de stabilité à condition qu'il y ait un peu de bonne volonté et pas de faux-semblants.

> On ne demande à personne de renier ses convictions, mais est-ce que, sur une question centrale qui est la question budgétaire, on est capables de faire des pas les uns vers les autres ?

> Arrêtons de jeter des noms pour dire «ça je veux, ça je ne veux pas». Ce qu'il faut, c'est un accord sur les questions de fond.

> Il vaudrait mieux beaucoup plus de pompiers et beaucoup moins de pyromanes.

> Nous cherchons au MoDem avec François Bayrou des solutions à des problèmes qui sont concrets parce qu'aujourd'hui vous avez des salariés, des chefs d'entreprise, des services publics, des gens qui se posent des questions et qui regardent ça comme un spectacle lamentable, et d'ailleurs, ils ont grandement raison.

> [Retraites] La démographie est fatale au système, il faut être responsable. (…) Pourquoi on a fait cette réforme ? Parce qu'on va au chaos sur les retraites. La moitié de la dette accumulée depuis 2017, c'est les retraites. Cette réforme reste la seule réforme structurelle qui montre une trajectoire de réduction des dépenses. (…) Je veux bien qu'on ouvre la boîte de ce qu'on fait comme modification sur les retraites, suspension, pause, trouvez tous les mots que vous voulez, mais je veux qu'on me dise où sont les trajectoires responsables en termes budgétaires. (…) Ce n'est pas juste d'un trait de plume, parce que nous ne l'avons pas fait pour faire plaisir. Tous les pays d'Europe ont réussi à le faire, de gauche comme de droite. (…) Je veux bien toutes les formules, mais pas quelque chose qui ne dise pas en responsabilité quelles sont les trajectoires qui permettent de ne pas mettre le pays au chaos. 

 

Perrine Goulet (députée)

Erwan Balanant (député)

Bruno Fuchs (député)
> María Corina Machado récompensée du prix Nobel de la paix 2025. Son combat pour la liberté et la démocratie incarne le modèle de société que nous partageons : celui du courage face à l’oppression, du respect des droits et de la dignité de chaque citoyen.

> Être bénévole, c’est donner de son temps, de son cœur, et de son énergie pour faire vivre la solidarité. En cette Journée du bénévolat, merci à toutes celles et ceux qui s’engagent au quotidien pour les autres. Vous êtes essentiels !

> L’appel à dissolution de Marine Le Pen est scandaleux Sa stratégie est claire : provoquer la dissolution pour ensuite faire voter une loi d’amnistie et pouvoir se présenter en 2027. Ses intérêts personnels toujours avant ceux du pays, qui a besoin d’un budget et de stabilité !

> Bonne nouvelle pour nos sapeurs-pompiers volontaires ! Leur engagement sera enfin reconnu dans le calcul de la retraite dès 2026. Je me suis engagé depuis plusieurs années pour cette avancée, convaincu qu’une République juste honore celles et ceux qui la servent.

> Badinter entre au Panthéon. L’avocat de la dignité humaine, celui qui fit reculer la peine de mort et avancer la justice. Grand serviteur de la France, il nous laisse l’exigence du courage et de la raison — une inspiration précieuse dans le tumulte d’aujourd’hui.

 

Frédéric Petit (député)
> M. Poutine, viser et tuer des enfants, viser et détruire loin du front l'alimentation en eau, en chaleur, votre chantage aux souffrances civiles, ce n'est plus la guerre, mais du terrorisme, du très grand banditisme.

> Aujourd'hui, Robert Badinter fait son entrée au Panthéon et, avec lui, les idéaux de justice, d'humanité et l'Etat de droit qu'il a portés dans ses nombreux combats. A l'un des ses grands Hommes, la patrie reconnaissante.

 

● Parti radical 
> Europe : un vote d’une grande importance pour nos éleveurs !
Le Parlement européen vient de prohiber l’utilisation du terme « viande » pour tout produit non carné végétal. Cette mesure doit maintenant être adoptée par les Etats membres et la Commission. « Il s’agit là d’une réelle victoire pour nos éleveurs, pour la France, et aussi pour le Parti Radical qui a toujours porté avec détermination cette revendication » a affirmé le sénateur Daniel Chasseing, secrétaire national à l’agriculture.
Quelle logique y a-t-il en effet à dénommer steak ou saucisse des aliments sans viande ? Certains mouvements associatifs ou politiques qui dénoncent le manque de traçabilité des produits et de clarté des étiquettes, osent défendre cette appellation tronquée. Pourtant beaucoup de ces « faux » steaks, fabriqués notamment par de grands groupes d’Outre-Atlantique, comprennent des ajouts beaucoup moins alimentaires et parfois même génétiquement modifiés. Rappelons que cette interdiction de bon sens n’empêche nullement la production d’aliments issus de protéines végétales.

Nos éleveurs quant à eux, produisent dans nos terroirs de la viande de haute qualité.
Ils se battent contre des importations hélas en augmentation de produits carnés peu respectueux des normes sanitaires et qualitatives européennes, alors même que nos cheptels sont en forte baisse. Contrairement à une désinformation préjudiciable, ils s’impliquent toujours plus dans la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution, y compris par de lourds investissements, et ce malgré des rémunérations insuffisantes : gestion efficace des pâturages, stockage du carbone, limitation des correcteurs azotés, réduction des gaz à effet de serre par une alimentation adaptée des bovins, achat d’aliments locaux à la place des tourteaux de soja importés etc.
« Plus que jamais, il nous appartient de soutenir la filière de l’élevage, nos éleveurs, dans l’intérêt essentiel de nos compatriotes et de la souveraineté alimentaire de la France, de l’Europe. Ce vote du Parlement européen y contribue pleinement et je m’en réjouis ! » a déclaré avec vigueur Nathalie Delattre, présidente du Parti radical.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> l’Europe agit : avec la clause de sauvegarde, nous protégeons nos industries de la concurrence déloyale et préparons un acier décarboné & souverain.

> Le Groenland et l’Europe ensemble pour un partenariat sûr, équilibré et stable sur l’approvisionnement de matières premières stratégiques et de métaux rares.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Présente au Congrès national des sapeurs-pompiers de France. Beaucoup de délégations européennes dont une ukrainienne. Avec Gregory Allione, je partage une ambition : face à nos défis climatique et géopolitiques, la protection civile doit être reconnue comme un pilier stratégique de l’UE.

> Échec cuisant pour Jordan Bardella et Manon Aubry, qui voient leurs motions de censure contre Ursula von der Leyen largement rejetées par le Parlement européen. Nous refusons de tomber dans les provocations et agitations d’ennemis de l’intérieur de l’Europe. Fait majeur, LR a voté la motion de censure déposée par Jordan Bardella. Ils sont les seuls à se mettre ainsi en marge de leur groupe politique, celui de la présidente de la Commission, le PPE.

> Aux grands Hommes, la Patrie reconnaissante. La panthéonisation de Robert Badinter est un hommage à une personnalité exceptionnelle, marquée par les traumatismes du XXe siècle et qui a tant fait pour que nos sociétés ne retombent pas dans la haine, l’arbitraire et la barbarie. Robert Badinter fut un grand avocat, un grand garde des Sceaux, un grand humaniste. Son action a toujours été guidée, non par les sondages ou les turpitudes de l’opinion, mais par ses valeurs et ses principes. Ceux d’une France universaliste et Républicaine. Sa vie fut un combat. À nous de le poursuivre.

 

Fabienne Keller (députée)
> Le système numérique EES entre en vigueur dans l’espace Schengen Son objectif: mieux contrôler les entrées et sorties et renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière. Déployé dès demain aux points de passage frontaliers, il sera pleinement opérationnel le 10 avril.

 

Nathalie Loiseau (députée)
> Félicitation à Maria Corina Machado, Prix Nobel de la Paix pour son combat en faveur de la liberté au Venezuela. Le Parlement européen lui avait attribué l’an dernier le Prix Sakharov. Les défenseurs de la démocratie sont les héros de notre époque.

 

Sandro Gozi (député)
> Dès aujourd’hui, la transparence devient la règle : toute publicité politique devra dire qui paie et pourquoi. L’Europe défend sa démocratie contre la manipulation et la désinformation. Face aux géants du numérique, nos règles ne sont pas optionnelles.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> Dans ce moment de gravité, je disais hier quelques convictions
1. Respecter et ne pas déstabiliser la fonction présidentielle
2. Éviter la dissolution
3. Faire confiance à une gauche responsable qui doit rompre avec LFI

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Parce qu’écouter ses émotions, c’est déjà prendre soin de soi. En cette Journée mondiale de la santé mentale, nous lançons la campagne Parentalité et jeunesse. Objectif : lancer une culture de la prévention en santé mentale, dès le plus jeune âge.

> Nouvelle concertation sur les adoptions illicites. Notre devoir : vérité, justice, et réponses concrètes. Merci aux chercheurs, juristes, historiens, associations et institutions qui ont partagé leurs expertises !

 

 


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