dimanche 30 avril 2017

Actualités du Centre. Borloo: «je fais le pari» Macron en «m’engageant à fond» derrière lui

Jean-Louis Borloo
Par rapport à ce qu’il avait dit avant le premier tour de la présidentielle où il n’avait pris partie pour aucun candidat mais où ses propos montraient son évidente proximité avec Emmanuel Macron et sa distance non moins évidente avec François Fillon, le soutien sans condition au candidat d’En marche! que Jean-Louis Borloo vient de répéter lors d’une interview au JDD est totalement logique.
Mais il est aussi d’un grand espoir et d’une grande portée puisque celui qui s’était retiré de la vie politique en quittant la présidence de l’UDI, affirme désormais qu’il est prêt à y revenir pour aider Macron dans son entreprise progressiste de réformer la France.



Voici les principaux propos de Borloo lors de l’interview au JDD

- Oui clairement (j’appelle à battre le FN au second tour), c’est maintenant, c’est crucial, mais ce n’est pas suffisant. On ne construit pas un pays sur un barrage. Il faut tout reconstruire avec cœur, méthode et détermination. J’ai quitté mes responsabilités politiques, il y a trois ans après vingt ans au service des Valenciennois et au gouvernement pour servir une cause : l’Afrique. Je me suis tu jusqu’à présent, aujourd’hui j’ai décidé de parler car la situation est grave et le vote de dimanche engagera les Français sur un chemin irréversible pour une génération. J’ai longuement réfléchi et je fais le pari d’Emmanuel Macron. 

- Emmanuel Macron, c’est le pari de l’audace, de la modernité, du renouvellement, et de l’action positive. Il entend fédérer les forces vives, se moderniser, faire évoluer le projet européen quand Marine Le Pen, elle, veut diviser, se barricader derrière une ligne Maginot, se séparer de nos voisins européens, sortir d’une monnaie stable et protectrice et proposer un projet économique digne du Parti communiste des années 1960. Le seul catalyseur du choix de l’avenir, c’est Emmanuel.

- Je veux dire aux Français qu’il est possible de fédérer au-delà des postures. J’en ai fais l’expérience: mes lois – le plan de rénovation urbaine de nos banlieues, la loi sur le surendettement, le logement, le plan de cohésion social, les services à la personne, le Grenelle de l’environnement – ont été adoptées à une écrasante majorité. C’est la preuve qu’avec les progressistes unis ont peut réussir.

 - J’en appelle à tous les Français quel que soit leur choix du premier tour pour reconstruire. Osons l’espoir! Ce sont les Français qui ont renversé la table, en adressant un message spectaculaire au premier tour. Nous sommes en train de tourner la page et Emmanuel Macron correspond à cette demande. A nous tous, citoyens, associations, collectivités territoriales, parlementaires, fonctionnaires, organisations professionnelles et syndicales, d’écrire avec lui cette nouvelle page. C’est notre dernière chance, elle est possible, elle est enthousiasmante.

- (Il faut) un plan de redressement et d’urgence pour un temps limité, deux ou trois ans. Primo un plan de cohésion sociale pour les deux millions de jeunes entre 15 et 25 ans en souffrance et perdant espoir et patience (…) et soutien aux deux millions de mamans isolées. Secundo, un plan d’urgence pour la justice et nos prisons, véritables bombes à retardement. Tertio, une stratégie Europe-Afrique. Les grandes surfaces doivent participer à l’effort de redressement national en privilégiant les achats de proximité et de moyenne distance.

- Si le renouvellement est nécessaire, les familles de pensées existent néanmoins. Il faut rassembler dans la clarté sans tomber dans une recomposition politicienne. Cette démarche est naturelle pour un centriste convaincu. S’unir pour un plan de redressement et d’urgence est nécessaire, même limité ans le temps. Je suis convaincu que les progressistes de gauche, de droite et par nature du Centre, y adhéreront pourvu qu’on respecte les identités de chacun.

- Nous en sommes au choix crucial et irréversible dimanche prochain et uniquement dans ce temps-là. Pour être très clair, je ne suis candidat à rien, je ne suis pas en train de passer un entretien d‘embauche. Je parle aux Français. Ma responsabilité est de leur dire ce que je crois en conscience : il faut jouer ce pari de l’avenir. Cela demande du courage, d’affronter quelques incompréhensions, mais au point où nous en sommes, c’est le seul chemin positif possible pour notre pays. 

- Je m’engage à fond. Je veux aider Emmanuel Macron. Je n’ai ni ego, ni conditions, ni prétentions. Si on a besoin de moi, je réponds avec mon cœur, ma détermination, mon expérience. J’étais en retrait total de la vie politique, ma vie avait changé. L’édifice s’écroule, et moi je laisserais faire ? Alors je suis prêt à me retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main.

- Cette élection doit être un nouveau départ. On ne va quand même pas passer à côté de cet espoir-là!




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