dimanche 3 octobre 2021

Propos centristes. France – Energie, laïcité; bilan du gouvernement; élections de 2022; Zemmour…

Voici une sélection, ce 3 octobre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
- Nous continuerons à travailler jusqu'à la dernière minute au service de nos concitoyens. Nous le ferons avec détermination, sérieux, pragmatisme, humilité, sincérité, en allant à leur rencontre.

- Quoiqu’il en coûte. Nous n'avons pas laissé l'économie s'effondrer, nous n'avons abandonné aucun de nos concitoyens. Dites-le, ce choix explique que la reprise économique de notre pays est l’une des plus vigoureuses de toute la zone euro !

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Il faut sortir des idées préconçues et revenir à une analyse factuelle de nos besoins en électricité et de l’évolution de nos capacités de production. C’est ce que j’ai demandé à RTE [Réseau de transport d’électricité], qui est doublement concerné. L’adaptation des réseaux est un corollaire indispensable de notre transition énergétique. RTE étudie six scénarios de mix électrique français pour 2050, avec plus ou moins de nucléaire, nouveau ou ancien, et les énergies renouvelables que l’on va déployer massivement. Ces travaux se fondent sur une hypothèse de hausse de la demande de l’ordre de 20 % d’ici à 2035 et du double à l’horizon 2050. Ils vont fournir, dans quelques semaines, une photographie précise de ce que l’on peut – ou non – faire. On pourra alors débattre sur des bases solides.

- Quelques mois avant la COP 21, nous avions des tensions très fortes et des doutes, mais nous avons réussi à obtenir un accord historique ! Le premier enjeu est de rehausser les objectifs de chaque pays, les NDC [contributions déterminées au niveau national], d’ici à la COP 26.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
La France a besoin de notre envie collective de bâtir une belle nation, au moment où d'autres ont envie de nous séparer.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Emmanuel Macron s’est engagé en 2018 à créer 15000 places de prison d’ici 2027. 7000 seront livrées ou en chantier d’ici 2022 et 8000 autres le seront en 2027. Nous avons les adresses et le budget.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- Avec Emmanuel Macron, on dit ce qu'on va faire, et on fait ce qu'on a dit.

- Non Monsieur Zemmour, il ne suffit pas de citer Talleyrand tous les trois phrases pour faire de vous un homme d'État. [Vous êtes] un aventurier du repli, du rejet, du racisme, qui cite des grands auteurs comme d'autres font de la prose, mais qui surtout, donne des boutons aux historiens sérieux. (…) Il est sur un terrain électoral bien connu, occupé depuis des décennies par la famille, que dis-je, par la dynastie Le Pen, qui a fait de son fonds de commerce l'immigration. Moi j'appartiens à une génération qui scandait «la jeunesse emmerde le Front national», qui criait «touche pas à mon pote» et je ne peux pas me résoudre à voir qu'une part importante de la jeunesse s'abstienne ou se laisse tenter par des idées xénophobes

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Nous sommes le seul gouvernement qui peut regarder en face chaque Français et lui donner les résultats précis, près de chez lui, pour l’ensemble de sa vie quotidienne. 

- On nous dit qu’on ne gagnera pas la présidentielle sur un bilan. Mais sans bilan à défendre, on la perd ! Emploi, école, sécurité ... nous sommes les seuls à pouvoir dire aux français : voilà les résultats de nos engagements dans chaque département !

- Militants, parlementaires, membres du Gouvernement, soyons fiers ! Comme en 2017, il est temps de retourner sonner à chaque porte à la rencontre des Français, pour défendre notre bilan ! Portons-le, avec humilité, mais sans réserve pour poursuivre notre action.

- Quand Eric Zemmour me dit lors d'un débat qu’il n’en a rien à faire de la vie quotidienne des Français. Pas nous ! Nous regardons la France en face, nous ne jouons pas avec les peurs, nous agissons pour ce qui compte : améliorer la vie des Français !

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
Il est essentiel d’étoffer le maillage de structures d’accueil des femmes victimes de violences sur notre territoire. C’est pourquoi je soutiens résolument les Maisons des femmes et je forme le vœu que cette initiative puisse essaimer.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Cinquième réunion ministérielle du Forum mondial sur les surcapacités sidérurgiques. Nous sommes déterminés à éliminer les perturbations sur le marché mondial de l’acier qui pénalisent nos producteurs & nos industries françaises et européennes.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
Après un an, plus d’une entreprise industrielle sur trois a été accompagnée sur un projet de relocalisation, d’innovation. Il y a plus de 550 projets de relocalisation, 5 fois plus que pendant la crise de 2008-2009.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- Notre identité politique, c’est la bienveillance, et c’est une discipline de chaque jour de nous y tenir. Bienveillance face aux oppositions ! Bienveillance avec la presse : la liberté de la presse n’est pas négociable ! Bienveillance entre nous !

- Nous avons fait de la sécurité des Français une priorité. Nous sommes ensemble à pied d’œuvre pour défendre les valeurs de la République. Nous incarnons ce dépassement des clivages ! 

- De nombreux ressortissants étrangers se sont engagés en travaillant en 1ère ligne pendant la crise sanitaire. Il était évident pour moi que la France devait répondre favorablement à leurs demandes de naturalisation, fière d’accueillir au sein de la République ces 12012 personnes !

- Nous avons fait voter 4 lois en 4 ans pour améliorer la vie des femmes, nous avons fait de la lutte contre violences conjugales un fait politique ! Jamais un Président de la République n’avait porté cette question auparavant. Aucune leçon de féminisme à recevoir !

- Depuis le Grenelle des violences conjugales, 88 conventions départementales ont été signées pour déposer plainte à l’hôpital. Cette mesure facilite le parcours des victimes et les aide à se concentrer sur le plus important : elles-mêmes !

- [Laïcité] En France, on aime débattre de tout, et notamment de la laïcité. Moi, la première. Mais l'idée maintenant est de passer à l'action et surtout de construire une véritable organisation. Je suis ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, la première phrase de mon décret d'attribution précise que je suis chargée de «veiller au respect du principe de laïcité». En prenant mes fonctions, j'ai notamment été surprise de constater qu'il n'existait pas d'administration de la laïcité, chargée de suivre dans la durée la bonne exécution des décisions prises sur cette thématique. J'ai donc proposé au président et au Premier ministre de créer un bureau de la laïcité, comme il existe un bureau des cultes, ce qu'ils ont accepté. Je l'inaugurerai le 4 octobre. Il sera ici, au ministère de l'Intérieur, rattaché à la Direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ). Il devra notamment veiller à la bonne exécution de ce qui a été voté dans la loi confortant les principes républicains. Le bureau sera aussi chargé d'assurer le secrétariat du comité interministériel de la laïcité, une structure qui se réunit deux fois par an. 

- L'idée est d'avoir un maillage territorial de personnes ressources sur la laïcité. Nous avons observé que dans l'administration, beaucoup de gens se sentent un peu perdus. Ils ne savent pas exactement ce qui est permis ou non. Nous mettons en place, avec Amélie de Montchalin, un large plan de formation pour que 100% des agents publics soient formés aux enjeux de laïcité d'ici 2025. D'autre part, nous nommons donc des référents, avec l'objectif qu'il y en ait dans toutes les administrations. 

- Il y avait précédemment un prix qui était remis par l'Observatoire de la laïcité. Nous avons repris ce principe, en le transformant un peu. Les prix seront remis le 9 décembre, à l'occasion de la journée de la laïcité. Ils pourront récompenser plusieurs projets de terrain, avec une enveloppe de 50 000 euros provenant du budget du ministère de l'Intérieur. J'ai proposé à Rachel Khan, lauréate du Prix politique pour son livre Racée, d'être la marraine de ce prix et je la remercie d'avoir accepté. C'est évidemment un message politique, car elle fait partie de la nouvelle génération d'intellectuels universalistes qui définit les grands enjeux de la citoyenneté, sans tomber dans les caricatures. Et c'est aussi un message symbolique puisque Rachel Khan lutte contre le racisme et les discriminations sans jamais tomber dans une idéologie décoloniale et victimaire, ou dans des assignations à identité réelle ou supposée. Je la rejoins pleinement dans ce combat. 

- [Journée de la laïcité] Jusqu'à présent, certains organisaient des événements épars pour l'anniversaire de la loi de 1905. Lors des débats autour de la loi confortant les principes républicains, plusieurs parlementaires, notamment le sénateur LR Roger Karoutchi et le député LREM Florent Boudié, ont proposé d'institutionnaliser cette journée de la laïcité. J'ai trouvé leurs arguments convaincants. Nous avons retravaillé les contours de cette journée avec mes collègues du gouvernement et nous avons proposé la création d'une journée institutionnelle, qui a une valeur légale, le 9 décembre.  
L'idée est de vraiment mettre en avant durant cette journée le principe de la laïcité, et de mener des actions pédagogiques sortant du cadre de l'école. Les préfets valoriseront des initiatives en matière de laïcité et organiseront des événements. Il y a beaucoup de petites associations locales très engagées sur ces questions et elles méritent d'être mises en avant. Ici, au ministère, nous organiserons un grand événement le 9 décembre pour la défense de la laïcité, au-delà de la remise des prix. Le comité interministériel de la laïcité sera réuni pour la deuxième fois par le Premier ministre pour faire le point sur la feuille de route.  

- Il y avait précédemment un Observatoire de la laïcité. Le temps n'est plus à l'observation, il est à l'action. Je ne me revendique pas d'une laïcité dite "ouverte", mais je ne défends pas non plus une laïcité qui serait "fermée". La laïcité libère. Elle interdit certaines choses pour permettre justement plus de libertés. Il ne faut pas entretenir une victimisation. Ceux qui présentent la laïcité à la française comme une arme contre les musulmans commettent une faute, car ils poussent des jeunes vers le communautarisme et vers une réaction contre les valeurs de la République. 
Par ailleurs, la laïcité sert aussi à protéger la liberté d'exercer sa religion et c'est ce que nous faisons, par exemple en sécurisant les abords des lieux de culte. La loi sur les principes confortant les principes républicains a d'ailleurs été construite en associant et en discutant avec des responsables religieux, comme le recteur de la grande mosquée de Paris. La laïcité permet à chacun d'être un citoyen, point, et non pas un citoyen membre de telle communauté ou telle religion. Dans la loi, nous avons renforcé des principes sur la dignité humaine au nom justement de la laïcité. Dans certains pays, on considère que si votre famille a une coutume particulière qui consiste à pratiquer l'excision, il n'y a pas à s'y opposer. C'est ce qu'on appelle le relativisme culturel. En France, on dit que l'excision est insupportable pour tout le monde, qu'elle concerne une petite fille Bretonne ou une petite fille Malienne. 

- Eric Zemmour se fiche de tout et ne respecte rien si on écoute les propos qu'il tient. Il y a une tolérance vis-à-vis d'Eric Zemmour qui est singulière et incroyable. Il a tenu des propos révisionnistes en osant dire que les juifs français avaient été protégés par le régime de Vichy. Les milliers de juifs qui ont été déportés ou se sont cachés pour échapper aux camps seront ravis de savoir qu'ils ont en fait été protégés par Pétain. Dans son dernier livre, il n'y a aucune source historique. Il assène des choses qui seraient des vérités. C'est un phénomène similaire à Trump. 
J'observe aussi qu'il ne respecte personne. Il a qualifié la journaliste Ruth Elkrief de "pauvre folle". On ne parle pas comme ça aux femmes, ni aux journalistes, ni à personne. Quand on prétend faire de la politique, le principe de la liberté de la presse n'est pas un principe théorique. Parfois, les journalistes nous agacent. C'est normal, mais c'est aussi normal de ne pas les insulter. Il a dit d'une journaliste de BFMTV qu'elle s'était "couverte de ridicule". Eric Zemmour agit comme un adolescent en crise qui ne respecte personne, et qui fait de la provocation pour voir si les adultes vont réagir. 

- La laïcité, au contraire, est un instrument de paix et de concorde. Nous l'avons créée justement pour que la France puisse sortir de siècles de guerre de religions. Je pense que personne n'a envie de revivre ces affrontements sanglants qu'on a pu connaître entre catholiques et protestants, en les transposant aux musulmans. La laïcité permet justement de croire ou de ne pas croire. Je remarque aussi que quand on débat de laïcité, on s'adresse tout de suite à des leaders religieux pour avoir leur avis. C'est important. Mais, les athées et les personnes qui ne croient pas ne doivent pas être exclus du champ du débat. J'aime cette citation de Jean-Michel Ribes : «On ne vous empêche pas de croire, ne nous empêchez pas de penser».

- J'ai regardé les débats de la primaire écologiste car le sujet m'intéresse. J'ai d'ailleurs remarqué qu'on parlait très peu d'écologie. Je publie bientôt un roman sur un député écologiste qui présente une loi pour la transparence dans les produits d'hygiène et de beauté. Mais ce genre de sujet n'a pas eu de place dans les débats de la primaire. Quand j'ai entendu Eric Piolle se présenter comme «un candidat qui défend la laïcité», j'ai recraché mon thé. Il a financé le CCIF pendant des années à Grenoble, et il a commencé par prendre la défense des groupuscules qui faisaient des actions pour le burkini dans une piscine municipale, avant de dire que ce n'était pas son problème mais celui de l'Etat.  
Je ne dirais pas la même chose de Yannick Jadot, qui a un discours clair sur la laïcité. Ce n'est pas un communautariste, il est dans le champ républicain. Mais le problème de Jadot durant cette campagne présidentielle, ce sera EELV. Parce qu'il va devoir composer avec les voix de ceux qui ont voté Sandrine Rousseau ou Eric Piolle. On verra s'il fait des compromis ou des compromissions pour être le candidat d'EELV, ou s'il restera ferme sur le sujet. 
Par ailleurs, je n'ai jamais vu qu'EELV soutenait les propositions que nous avons faites sur le sujet. La sénatrice Esther Benbassa, avant son exclusion du parti, prenait systématiquement la parole durant les débats de façon outrancière, pour s'opposer à tout ce que nous proposions contre la radicalisation. 

- Je ne veux surtout pas dire aux professeurs ce qu'ils doivent faire. Je comprends le traumatisme quand l'un de vos collègues se fait décapiter en pleine rue à 17h au motif d'un cours qu'il a donné sur la liberté d'expression. Je comprends le traumatisme et les difficultés à aborder ce sujet. Mais le plus important, c'est que les enseignants ne soient pas seuls. Nous devons leur dire que nous sommes avec eux, que nous les soutenons.  
Pour ma part, le samedi 16 octobre, j'irai auprès du groupe d'appui aux policiers victimes. C'est l'autre profession qui a été traumatisée. Le jour de la mort de Samuel Paty, je suis allée sur place le soir même avec le président de la République et Gérald Darmanin. Je garderai à jamais en mémoire ce moment où l'on découvre sur le sol le corps d'un jeune professeur décapité. Nous sommes avec les policiers qui viennent d'intervenir, ils sont bouleversés par ce qui vient de se passer, ils ont frôlé la mort. Les policiers, les gendarmes, savent qu'ils peuvent tous les jours croiser le chemin d'un terroriste.  

- Jean-Michel Blanquer m'a proposé de participer aux débats de son think tank. Tout ce qui peut contribuer au débat d'idées m'intéresse. Tout ce qui peut permettre de porter haut les valeurs de la République est salutaire et Jean-Michel est ferme sur ces questions. Quand nous avons porté la loi sur les principes républicains avec Gérald Darmanin, nous avons pu compter sur un certain nombre d'alliés et Jean-Michel Blanquer en faisait partie.  

- On m'a reproché d'être trop affirmée dans mes convictions. J'avais d'ailleurs répondu que ceux que je respecte le moins sont les gens qui n'ont pas de convictions et tournent au gré du vent. Après, on sait que la politique n'est pas un milieu bienveillant. Quand votre tête dépasse, on ne vous félicite pas, on se demande pourquoi on vous entend tout le temps, surtout quand vous êtes une femme et que vous venez de la société civile. Je suis ministre depuis 2017, j'ai toute légitimité pour porter les sujets que je dois porter, c'est mon travail sinon je peux aussi rester chez moi et regarder "Amour, gloire et beauté". Mais ce n'est pas pour ça que j'ai été nommée. 

- Quand j'ai publié mon livre sur la laïcité, tout le monde me demandait si j'étais plutôt Manuel Valls ou Jean-Louis Bianco. Et moi je répondais : «Je suis plutôt Marlène Schiappa». J'ai ma ligne. L'important sur la laïcité, c'est de sortir des débats de personnes et d'avoir des débats de fond. Quand j'ai fait les états généraux de la laïcité, Charlie Hebdo m'a représentée en Une en train de donner un coup de pied dans les parties intimes d'un islamiste. Je n'ai aucune photo avec les grands de ce monde, mais j'ai la Une de Charlie hebdo. Je suis très honorée, je suis la seule membre de n'importe quel gouvernement à avoir fait la Une de Charlie hebdo pour mon action en faveur de la laïcité, ça me fait plaisir.  

- Il n'y a pas de débat à avoir autour de l'antisémitisme. La haine des juifs, la haine des femmes et tout ce qu'on peut entendre dans un certain nombre de prêches radicalisés ne sont pas acceptables. Et c'est pour cette raison que dans la loi confortant les principes républicains nous avons, avec Gérald Darmanin, renforcé les dispositions qui permettent de lutter contre de tels actes. Nous avons notamment fait fermer, depuis 2018, environ 650 établissements au sens large, lieux de culte, débits de boissons, salles de sport, qui avaient des liens étroits avec la radicalisation. La Justice fait son travail ; au ministère de l'Intérieur, on ne négocie pas sur les prêches antisémites, on ferme les lieux de culte radicaux directement. 

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)
N’opposons pas la génération 68 « gâtée » à des générations X, Y, Z qui seraient « sacrifiées ». Portons tous cette ambition pour les solidarités intergénérationnelles et fondons ensemble le pacte des Générations Macron.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’Europe c’est aussi ce qu’on fait pour les jeunes, Erasmus est une formidable succès, un emblème pour l’Europe.

-  Il faut montrer aux Britanniques que nous sommes prêts à prendre des mesures de rétorsion s’ils n’appliquent pas l’accord qu’ils ont signé.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Nous sommes ces engagés, aux côtés du Président de la République, ce Président qui est le Président de toutes les jeunesses de France.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
- Quand on aime la France, on croit en elle!….quand on aime la France, on croit en son destin!  Quand on aime la France, on ne baisse pas les bras. On s'unit pour elle, on se rassemble pour elle.

- Parce que ce qui nous permettra d’être d’avantage unis, de continuer à élargir et à rassembler, c’est bien d’affirmer nos valeurs à un moment où certains cherchent à diviser et à fracturer notre pays.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Forts de notre bilan, allons vers les Français et expliquons, mettons en débat, nos choix, nos résultats, nos succès comme nos erreurs.

- Le chemin parcouru depuis 4 ans est conforme aux engagements. Soyons fiers et déterminés face à celui, encore long, qui reste à parcourir pour accompagner la relance de notre pays et consolider l’avenir.
Notre bilan nous porte, il est notre atout. Allons rendre des comptes et soyons à l’écoute! Proposons aux Français de devenir nos compagnons de marche. Proposons leur l’espérance et la fraternité républicaine, plutôt que la la mélancolie rance et la haine!
Nous sommes des Français rassemblés, au delà des clivages, vers le dépassement ! Devant moi, je vois une majorité en forme, engagée dans toute sa diversité, avec énergie, passion et loyauté!

 

► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- Une dérive est en cours, qui met en jeu l'idée que la démocratie est l'avenir des peuples. Notre fierté est non pas d'être spectateurs et d'accepter, mais d'être acteurs et de résister!

- Le destin qui est devant nous, c’est de rapprocher, de rassembler, d’unir, d’unifier les forces politiques qui font parties de cette majorité.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Pour gagner le droit d’être entendu, il faut commencer par écouter. C’est ce que nous allons faire dans les semaines qui viennent. Nous devons avoir cette humilité, c’est notre mantra.

- C’est simple, dans cette rentrée nous sommes les seuls à avoir à la fois une ligne claire, un leader incontesté et la volonté de nous rassembler.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Notre unité fait notre force. Notre bilan est notre bagage. Notre projet est notre avenir.

- Notre feuille de route est simple : continuer à travailler au service des Français. Pour cela, nous devons poursuivre le dépassement politique, continuer à rassembler et élargir notre majorité. C'est ainsi que nous construirons la France de demain.

- Zemmour se veut plus gaulliste que De Gaulle, mais il est plus lepéniste que les Le Pen. Candidat ou pas, il nous faut le combattre comme un adversaire politique, avoir le courage de la nuance pour s’opposer à ses excès.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- La culture est au cœur de notre projet pour la France ! Elle doit être au cœur de chaque territoire avec l'éducation artistique et culturelle dans le temps scolaire. Pour ce qu'est la culture : levier de lutte contre les inégalités, inclusion dans la République.

- Sommes nous condamnés semaine après semaine à commenter des sondages de candidats non déclarés ou désignés ? A commenter les outrances de celui qui harangue la foule pour vendre ses bouquins et remplir son compte ? Non ! Confrontons les projets politiques !

- Nous avons rendu 50 milliards d'euros de baisse d'impôts aux Français. Nous avons fait en sorte que le travail paie mieux notamment pour nos soignants ou nos enseignants. Nous sommes fiers de porter ce bilan.

- Oui, soyons fiers de ce que nous avons porté pour lutter contre les inégalités avec le reste à charge zéro, la lutte contre les impayés des pensions alimentaires. Et merci de nous soutenir pour étendre les délais d'accès à l'IVG !

 

Laurent Saint-Martin (député)
Sortons de nos zones de confort pour aller à l’écoute et à la conquête des Français. Ne perdons pas de temps avec les polémiques stériles créées par ceux qui ont un appétit de piranhas et un sens de l’intérêt général de poisson rouge.

 

François Patriat (sénateur)
Ce que tout le monde promettait de faire avant, nous l'avons fait : il n'y a jamais eu autant de réformes de gauche, ni de droite, que sous ce quinquennat.

 

Souad Zitouni députée)
Les années passées, nous avons fait beaucoup. Beaucoup pour améliorer la vie des Français. Construisons ensemble en laissant derrière nous ceux qui critiquent, ceux qui n’ont pas de solution à proposer. 

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Le MoDem et En marche! partagent une ambition commune pour le pays. Nous voulons nous rassembler pour œuvrer ensemble à la réélection d'Emmanuel Macron et inscrire notre action dans la durée.

- Les Français reconnaissent en Emmanuel Macron un Président qui tient ses engagements, qui fait ce qu'il dit, et qui a su protéger leur santé et leurs emploi face à une crise telle que le pays n'en avait jamais connue

- L'actuelle percée sondagière d'Éric Zemmour est le symptôme d'une droite qui a perdu son cap, sa boussole et ses idées.

- Selon les établissements, les pourboires peuvent représenter une part significative de la rémunération des serveurs donc un vrai coup de pouce pour les salariés.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Il y a ceux qui tentent de réécrire l’Histoire et ceux, comme la Fondation Shoah qui nous la remettent sous les yeux. Merci à vous, en ce triste anniversaire du moment où Pétain a trahi les valeurs de la France en édictant le « statut des Juifs ».

- Cela fait du bien d’appartenir à une majorité politique qui garde le cap et n’a pas peur de défendre les valeurs qui font la force de notre pays.

- [Tribune cosignée avec Valérie Niquet: «Face à la Chine, l'Etat français doit aider les think tanks»]
Le rapport publié par l’IRSEM sur les stratégies d’influence et de manipulation de la Chine a eu un fort écho. Ce rapport a le mérite de donner de la visibilité à des éléments rassemblés de longue date par de nombreux chercheurs français et étrangers et plus récemment par le travail du Parlement européen sur les ingérences étrangères dans nos démocraties. Ces travaux alertent sur des tentatives chinoises de manipulation et leur caractère systémique, quand Sun Zi croise Lénine.
Ces menaces ne sont pas nouvelles, même si certains les découvrent aujourd’hui. Elles étaient seulement plus insidieuses   lorsque la Chine post maoïste présentait un visage plus avenant et faisait figure de terre d’opportunités. La coopération scientifique avec la Chine de nombreuses universités et grandes écoles en France, mais aussi en Europe et aux États-Unis dans des secteurs sensibles aurait pourtant dû alerter depuis un moment déjà.
Mais la prise de conscience des risques encourus est en réalité récente et incomplète. On est forcé de constater qu’en matière de coopération avec Pékin, la naïveté se conjugue souvent à l’ignorance de la réalité du partenaire.  À la fascination pour la nouvelle «puissance de l’innovation» se mêle trop souvent l’attrait pour les moyens que ce type de régime a toujours été capable de mettre, sans contrôle, sur la table pour atteindre ses objectifs.
Il suffit pourtant de lire les publications chinoises, souvent traduites en anglais, pour savoir que l’idée d’une coopération purement "civile" est fréquemment une illusion et qu’il n’existe aucune frontière pour le régime chinois entre civil et militaire. Tout est pensé en termes de revanche et de conquête, sous toutes ses formes, y compris celle de la guerre de l’information. L’étude de l’IRSEM le rappelle et met en évidence comment l’appareil de propagande et d’influence de Pékin, directement contrôlé par le comité central du parti communiste chinois, utilise tous les moyens à sa disposition pour atteindre ses objectifs.
Mais cette étude soulève une question plus sérieuse encore, qui est là de la responsabilité de la France : celle de l’indépendance et des moyens de notre recherche, de nos universités et de nos think tanks, dans tous les secteurs et en particulier dans les secteurs stratégiques. Combien d’universités et de centres de recherche sont-ils partis à l’étranger, souvent à l’aveugle, chercher les financements qui leur faisaient défaut au niveau national ? Combien de chercheurs ont accepté de participer, dans une opacité préoccupante, à des programmes de recherche étrangers, notamment chinois? Quelles sont les conséquences pour la liberté académique de nos universitaires de la floraison sans limite d’Instituts Confucius qui n’hésitent pas à dresser la liste des sujets interdits et à inonder les bibliothèques d’ouvrages autorisés…par Pékin? Qu’il soit difficile de répondre à cette question devrait nous alerter et justifierait qu’un travail approfondi soit mené afin qu’une véritable transparence soit la règle et non l’exception.
S’agissant des think tanks, l’IRSEM épingle l’IRIS qui s’en est ému. La question est en réalité bien plus large : comment assurer que les think tanks et les centres de recherche en relations internationales puissent trouver les financements nécessaires à leur travail sans porter atteinte à leur indépendance ni conduire à leur embrigadement. Il en va pourtant de notre capacité à décrypter les évolutions du monde et à peser dans le débat en partageant des visions et des priorités françaises.
Or, en France, nos think tanks sont fragiles et insuffisamment soutenus par des financements publics qui restent saupoudrés et versés au compte-gouttes. . On a perdu trop de temps à rêver de faire émerger un mega-think tank français, alors que c’est de   la diversité que naît la richesse du débat et des propositions.
Lorsque les financements publics français font défaut, ce sont souvent des soutiens d’États tiers qui prennent le relais pour organiser colloques et séminaires. Prenons l’exemple de l’Indopacifique, région du monde sur laquelle nous avons particulièrement besoin d’accroître notre connaissance de manière autonome : l’éloignement géographique pèse lourdement sur les coûts et rend particulièrement aiguë la question du financement de la recherche. Qu’un État de la zone s’implique dans le financement d’un think tank qui s’intéresse à lui n’implique pas obligatoirement qu’il en influence le travail. Des règles claires peuvent être établies, en particulier lorsqu’il s’agit d’un État démocratique qui respecte la liberté académique. Il n’empêche : être l’obligé d’un État étranger n’est pas nécessairement sans conséquence et nécessite une véritable transparence.
Lorsque ce ne sont pas des États qui contribuent plus ou moins directement au financement, ce sont de très grandes entreprises qui ont aussi leurs priorités et n’apprécient pas toujours les analyses trop critiques, sur la Chine ou la Russie par exemple. Là encore, une totale transparence sur les sources de financement de la recherche s’impose.
Le vrai défi est là : quels moyens l’Etat est-il prêt à consacrer pour soutenir la recherche et les think tanks assurer le recrutement d’une relève de jeunes chercheurs trop souvent encouragés à s’expatrier pour trouver un poste enfin rémunérer à leur juste prix des études approfondies et opérationnelles en donnant le temps aux chercheurs de s’y consacrer pleinement.
En d’autres termes, pour contrer l’emprise de pays comme la Chine sur notre recherche et notre réflexion, il ne suffit pas de pointer du doigt l’IRIS, ou d’autres., Il revient à l’État de donner aux chercheurs les moyens qui leur permettent de faire entendre des visions et des analyses françaises sur la scène internationale. 

 

Valérie Hayer
Un objectif : faire de l’Europe un thème majeur de la campagne présidentielle et faire de l’Europe un outil au service du dépassement des clivages et du rassemblement autour du Président de la République.

 

 

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