lundi 27 mars 2017

Actualités du Centre. François Bayrou plaide pour une «majorité centrale»

François Bayrou
Lors de son passage sur Radio J, dimanche 26 mars, François Bayrou a estimé qu’il fallait une «réconciliation nationale», thème qu’il partage avec Emmanuel Macron qu’il soutient pour la présidentielle.
Il a ajouté qu’une «nouvelle époque» allait «s’ouvrir avec l’élection d’Emmanuel Macron» qui «va permettre au Président de la République, au gouvernement, à la nouvelle assemblée, à la nouvelle majorité de reconstruire la France».
Concernant la future majorité, le président du Mouvement démocrate a expliqué qu’il  défendait depuis longtemps «cette idée simple qu’il n’y avait qu’une majorité possible pour entraîner la France vers un futur qui lui permettrait de sortir de l’enlisement glauque dans lequel elle se trouve: cette idée est que l'on accepte sur un arc central de réunir des réformistes, des gens qui disent ‘nos problèmes ne sont pas si grave que l’on ne puisse les résoudre’, alors allions-nous pour les résoudre’».
Et de poursuivre:
«Le modèle allemand, le modèle scandinave, le modèle de toutes les démocraties appartenant à l’Union européenne. Ce modèle, pour moi, est le seul viable car il n’y a qu’une majorité cohérente possible, cette majorité centrale. Il n’y a pas de majorité possible à gauche comme vous le voyez, il n’y a pas de majorité possible à droite. Je vous livre ainsi ma conviction: il se trouve que toutes ces bonnes volontés qui se manifestent, ce sont des gens qui n’ont pas toujours les mêmes idées – entre eux ils ont des nuances. Il appartiendra au Président de la République et au gouvernement qui sera nommé de faire que ces nuances fassent une complémentarité et pas une opposition.»
Il avait déjà évoqué ce que devrait être la composition de «cette grande alliance centrale» sur le plateau de BFMTV le 19 mars dernier:
«C’est une proposition centrale. Si l’on prend les responsables politiques, Manuel Valls d’un côté, jusqu’à Alain Juppé et ses amis de l’autre, en passant par le Centre, que je représente devant vous: il y a des différences, mais pas d’oppositions irréductibles. Ce sont des gens qui ont perpétuellement essayé de faire triompher des solutions d’équilibre pour le pays, que tous les autres pays européens ont choisies, avec lesquelles tous les autres pays européens ont réussi. Ces deux partis ont eu comme obsession d’empêcher de les faire naître. Je trouve que ce qu’Emmanuel Macron apporte c’est une possibilité réelle de voir s’ouvrir une page nouvelle.»
Et il avait ajouté alors:
«Vous allez entendre une phrase que j’ai dite 10 fois par le passé sans peut-être qu’elle n’ait l’écho qu’elle a aujourd’hui: ‘Il n’y a qu’une majorité cohérente en France, une majorité centrale’». Elle n’a jamais été essayée! C’est le moment de le faire parce que c’est la seule qui peut renouveler le paysage politique.»
Sur Radio J, il est également revenu sur son soutien à Emmanuel Macron:
«Parlons de l’essentiel: il y a un phénomène aujourd’hui extraordinairement frappant, c’set qu’il y a un seul candidat que des élus ou responsables rejoignent! Les autres sont au contraire quittés par leurs responsables ou leurs élus. Il y a une dynamique Macron et un effet d’entraînement, parce que la situation créée par la candidature ou l'élection des autres candidats principaux est insupportable. Alors certains diront ‘c’est un choix par défaut’ mais toute élection d’une certaine manière est un choix par défaut. Tout le sens de mon engagement a été le rassemblement. Je l’ai pratiqué et je suis très content de l’avoir fait. Toute élection oblige à choisir, souvent entre des inconvénients. Dans cette affaire, les risques qui seraient imposés aux Français par les conditions de l'élection des autres candidats fait qu’évidemment, les uns par choix d’adhésion et les autres en disant ‘c’est quand même cela la garantie principale’, se tournent vers Emmanuel Macron. C’est le seul aujourd’hui qui chaque jour rassemble un peu plus, des gens de droite, des gens de gauche, des gens du centre indépendant, nombreux. Au fond, pour moi, c’est la réalisation du projet que j’ai défendu devant les Français pendant des années.»
Sur BFMTV, il avait expliqué que le programme de Macron était «un programme de rupture».
«Et si je devais le résumer, avait-il poursuivi, je dirais, autant de liberté que nécessaire, autant d’égalité que possible! Le choix déterminé de mener une politique qui permettra enfin à la France de faire face aux défis sans se fracturer.»


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