dimanche 17 juillet 2022

La quotidienne centriste du 17 juillet 2022. L’UE doit-elle au plus vite se séparer de la Hongrie?

La Hongrie n’a-t-elle «plus rien à faire dans l’Union européenne» comme le pensent et même le disent certains dirigeants européens?

Corruption, manquement à l’Etat de droit, stigmatisation des minorités sexuelles, attaque contre le pluralisme des médias, proximité avec la Russie de Vladimir Poutine, xénophobie et racisme, le régime de Viktor Orban est très loin de respecter les critères qui impliquent une présence dans l’UE.

Et depuis le début des dérives du populiste extrémiste, les instances européennes ainsi que les élus du Parlement européen sans oublier la plupart des gouvernements des pays membres l’ont mis en garde et l’ont menacé de sanctions.

Sans résultats probants.

Aujourd’hui, la nécessité impérieuse d’approfondir l’Union pour la renforcer face aux énormes défis qui se présentent à elle comme, entre autres, l’invasion de l’Ukraine par Poutine et une instabilité chronique du continent que cela implique pour des années, les ravages du réchauffement climatique, l’immigration incontrôlable et le terrorisme, il n’y a pas de place pour un cheval de Troie en son sein.

D’autant que d’autres gouvernements en particulier celui de la Pologne, sont tentés d’imiter la Hongrie en constatant que les avertissements et les menaces de Bruxelles ne produisent guère d’effets et surtout peu de véritables punitions.

Il est certain que la froide analyse de la situation actuelle aboutit à affirmer que l’Union européenne se porterait mieux sans la Hongrie car elle pourrait aller de l’avant sans les blocages et les chantages d’Orban.

De ce point de vue, un précédent appuie cette analyse, la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

Le Brexit a en effet permis que l’UE lors de la crise sanitaire de la covid19 adopte des mesures sanitaires communes puis, face à la crise économique et sociale qui en a résulté d’élaborer et de mettre en œuvre le plan de relance européen puis d’être unis face à l’agression de l’Ukraine par Poutine.

Toutes choses qui auraient été impossibles avec un gouvernement britannique dirigé par Boris Johnson ou un autre conservateur.

Mais, à chaque fois, Orban a menacé de faire capoter ces avancées.

Sans lui, oui, l’Europe se porterait mieux.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 


1 commentaire:

  1. On aura beau tergiverser sur l'idée de renvoyer la Hongrie hors de l'UE, ça restera inutile.
    Il n'est pas possible, selon les traités notamment le TFUE, d'expulser un membre.
    Pour que la Hongrie sorte, il faudrait qu'elle le veuille et négocie sa sortie.
    Et on ne peut pas modifier ce point du TFUE sans l'unanimité des signataires , ce qui signifie : pas sans l'accord de la Hongrie.

    Par contre les sanctions prévues par l'article 7 sont parfaitement applicables , ce qui peut aller jusqu'à la suspension du droit de vote de ce pays au conseil et donc la fin de la politique de veto d'Orbán

    Par ailleurs, il est bien plus souhaitable pour l'UE de ramener la Hongrie dans le club des démocraties que de la laisser dériver de sa semi-dictature vers une vraie dictature dans le giron moscovite.
    L'Europe n'a pas besoin de repousser un de ces membres qui deviendrait un vassale de la Russie comme l'est le Bélarus.

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