mercredi 1 février 2023

La quotidienne centriste du 1er février 2023. La (très) mauvaise communication du gouvernement

La réforme des retraites est une preuve supplémentaire de la très mauvaise communication du gouvernement depuis l’élection d’Emmanuel macron en… 2017!

Peu de gouvernements ont fait pire, peut-être celui de François Hollande et encore.

Tout se passe en la matière comme si persuadés que la raison, l’intelligence et l’évidence l’emporteront toujours, le Président de la république – pénétré en outre de ses capacités en la matière et qu’elles suffisent pour convaincre – et ses ministres pensent qu’on peut se contenter de gouverner pour démontrer la justesse de leurs mesures.

D’autant qu’Emmanuel Macron possède effectivement cette capacité de converser avec tout le monde qui le conforte dans son aptitude à convaincre.

Or, une chose est d’échanger des arguments et même de sortir gagnant d’une conversation, une autre est de convertir les sceptiques.

Or cette «stratégie» – si tant est qu’on peut ainsi appeler ce comportement – montre surtout de l’infatuation mais aussi de la méconnaissance totale de ce qu’est la communication politique au 21e siècle.

Et elle s’est à nouveau fracasser avec la réforme des retraites.

Ce n’est pas que le gouvernement n’ait pas communiqué ou qu’il ne tente pas de développer une communication structurée sur la question, c’est qu’il n’a, ni les moyens, ni les relais, ni une crédibilité assise sur un travail à long terme pour y parvenir.

Nous avons déjà dit ici que le pouvoir en place et plus largement le Centre et l’axe central n’ont aucun média qui les soutient à la différence de la Gauche et de la Droite ainsi que de leurs extrêmes.

Et il ne peut même pas compter sur un service public phagocyté depuis toujours par une gauche majoritaire dans les rédactions.

De même, la communication officielle s’empêtre quasiment systématiquement dans la réfutation de fake news et d’affirmations idéologiques qui noient le propos qui se veut basée sur la raison et les faits comme étant d’équivalence avec des attaques qui sont avant tout partisanes et non-argumentées.

Elle est donc le plus souvent sur la défensive ce qui est déjà un handicap qui peut vite se transformer en défaite comme le démontre de plusieurs exemples.

La seule excuse valable à ce fiasco est la rapidité avec laquelle Emmanuel Macron a conquis le pouvoir et qu’il ne se voyait sans doute pas gagner en 2017, la bérézina de la campagne de Fillon après la défaite de Juppé à la primaire de la Droite lui ayant ouvert grand les portes de l’Elysée à la grande surprise de tous.

Du coup, tout s’est passé dans une sorte d’emballement où en matière de communication, une stratégie solide et éprouvée n’existait pas et tout reposait sur la brillance d’un homme, Emmanuel Macron, ce qui n’est jamais possible sur une longue distance dans une ère d’explosion médiatique.

Sans doute un cas d’école à ne pas suivre pour les prochains hôtes de l’Elysée.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

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