Voici une sélection, ce 8 novembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Les gens vous disent «je considère que le dérèglement climatique n'est pas
ma priorité, ma priorité, c'est totalement l'économie». Je pense que c'est une
erreur et qu'il faut pouvoir faire les 2 et justement marier ces agendas, ce
que la France fait et nous avons des résultats, au service de ce que je dis.
Nous avons créé plus de 2000000 d'emplois durant les 8 dernières années. Et
nous avons très fortement accéléré la baisse de nos émissions, preuve qu'on
peut faire les deux avec une stratégie d’investissement et d’innovation.
> Tel qu’il [le Mercosur] avait été signé, il était pour nous pas acceptable parce qu'il n'apportait pas des garanties pour plusieurs secteurs agricoles et qu’il fallait pour cela, si ce n’est des clauses miroirs qui permettent exactement de refléter nos règles et nos contraintes, au moins des clauses de sauvegardes qui, quand certains marchés sont déstabilisés, permettent des mesures d’urgence. Nous avons été entendus par la Commission qui, non seulement, nous a donné une réponse positive sur ces mesures, ces clauses de sauvegarde, mais a souhaité aussi apporter des soutiens, en particulier au secteur de l’élevage, apporter aussi un renforcement des protections de notre marché intérieur avec un renforcement de notre union douanière et une série de mesures techniques qui permettent d’avoir un paquet qui, à nos yeux, est tout à fait acceptable. Maintenant, les semaines qui viennent c’est le travail que la Commission européenne va mener avec le Mercosur pour que ces clauses soient acceptables et acceptées. Les échanges que j’ai pu avoir, et avec le président Lula, et avec le président Milei par téléphone, et avec la présidente von der Leyen, je suis plutôt positif. Mais je reste vigilant parce que je défends aussi les intérêts de la France.
> [Discours du Président de la République à l’occasion de
la COP 30] Je tiens avant toute chose à remercier le Brésil qui nous accueille
ici, à Belém, au cœur de l'Amazonie, dans cette forêt unique, poumon de
l'humanité, que nous sommes fiers, avec la Guyane française, de partager avec
tant d'autres pays amazoniens. Nous vivons en effet les 10 ans de l'Accord de
Paris, qui fut un des grands succès du multilatéralisme. Cette date est devenue
un cap. Il y a 10 ans, le monde se réunissait pour adopter cet accord qui est
devenu une boussole pour notre action climatique. 10 ans après, l'heure est au
bilan. En 2015, le monde se dirigeait vers un réchauffement climatique qui
était de l'ordre de quatre à cinq degrés Celsius en plus d'ici la fin du
siècle.
Grâce à l'Accord de Paris et la mobilisation permise, aux engagements de tous
les États, mais aussi des entreprises, des collectivités locales, de la société
civile, les comportements ont commencé à changer, les décisions ont commencé à
être planifiées, les investissements ont commencé à se faire, une méthodologie nouvelle
s'est déployée et ses estimations sont désormais de plus 2,8 degrés Celsius. Ce
n'est évidemment pas rien comme changement, car chaque dixième de degré compte.
Mais évidemment, cela n'est pas suffisant et nous ne sommes pas aujourd'hui, le
secrétaire général l'a rappelé, au 1,5 degré Celsius que nous avions
collectivement défini à Paris il y a 10 ans.
L'Accord de Paris fut aussi un changement de paradigme, investir dans le climat
pour stimuler la croissance et le développement. C'est l'un des acquis les plus
puissants de la décennie écoulée. Les énergies décarbonées sont désormais les
plus compétitives, les plus résilientes, plus sûres pour notre avenir, et
l'Europe en est la preuve, en ayant démontré en 20 ans qu'on peut réduire
massivement les émissions, de près de 40 % en l'espèce, tout en préservant la
croissance économique. Cependant, comme je le disais, cela n'est pas assez, et
les 2,8 degrés Celsius de réchauffement prévisionnel d'ici la fin du siècle ne
sont pas un point d'aboutissement.
Alors que s'ouvre la COP 2030, nous devons donc convoquer à nouveau l'esprit
qui a présidé à l'adoption de l'Accord de Paris: le choix du multilatéralisme
face au repli sur soi, de la science face à l'idéologie et de l'action face au
fatalisme. Ces principes éclairent les priorités qui doivent être les nôtres à
Belém et je voudrais en retenir quatre pour cette COP30.
La première ici, à Belém, est de démultiplier notre énergie à combattre le
changement climatique. Au-delà de l'obligation juridique, soulignée sans
équivoque par la Cour internationale de justice en juillet, c'est une nécessité
morale envers les plus vulnérables et les générations futures. L'Europe et la
France sont à l'avant-garde de la décarbonation et continueront de l'être. Nos
objectifs pour 2012 puis pour 2020 ont été atteints. L'Europe a toujours été au
rendez-vous et continuera de l'être avec sa nouvelle contribution déterminée au
niveau national, construite sur la base d'un avis scientifique et la fixation
d'un objectif de 90 % de réduction des émissions nettes en 2040. C'est une des
NDC les plus ambitieuses au monde. Nous l'avons confirmée il y a à peine 48
heures par un vote des Européens. Quand l'Europe prend un engagement, elle le
tient.
Nous avons besoin que tous les grands émetteurs s'engagent avec nous sur cette
voie. Cette voie est claire, elle passe par la sortie progressive des énergies
fossiles, comme nous l'avons reprécisé, ancré lors de la COP28 à Dubaï. Toutes
les solutions sont là : batteries, stockage, voitures électriques, énergie
décarbonée, carburants alternatifs pour le transport aérien et maritime. Chaque
pays doit désormais présenter sa feuille de route en matière d'investissement,
élaborer sa stratégie permettant d'organiser la sortie des énergies fossiles,
mais aussi attirer les capitaux, les investissements publics et privés dans les
secteurs d'avenir. Il est indispensable de continuer nos efforts pour sortir du
charbon, qui est la source la plus émettrice de gaz à effet de serre. La France
s'y emploie, d'abord en ayant fermé les deux dernières centrales thermiques, et
ce sera pleinement parachevé d'ici 2027, plus aucune ne permet de produire le
mix électrique français, en encourageant par notre stratégie européenne la
sortie du charbon de nos partenaires européens qui en sont encore dépendants,
mais également en accompagnant dans la sortie du charbon et de la décarbonation
de nombreux pays à travers les partenariats pour une transition énergétique
juste, les fameux JETP définis à la COP de Glasgow, et pour n'en citer que
quelques-uns, ceux qui ont été signés avec l'Afrique du Sud, l'Indonésie, le
Vietnam ou le Sénégal.
À court terme, le chemin passe également par la définition d'un cadre plus
contraignant pour les émissions de méthane, et je veux insister sur ce point. Je
sais que, entre autres, la Première ministre Mia Mottley y est revenue. Cet
objectif est essentiel dans notre combat. Tant le méthane est contributeur de
ces émissions, il est réalisable à moindre coût, en particulier dans le secteur
énergétique, par des investissements qui permettent d'éviter les fuites de
méthane. Ça doit être une priorité absolue, et nous ne sommes pas aujourd'hui à
la hauteur de cet enjeu, et il est indispensable que tous nos acteurs fassent
ces investissements nécessaires, que nous endossions une nouvelle coalition
pour pouvoir le suivre. Il est évident que tous les pays en développement
doivent accéder à une énergie décarbonée, abondante et fiable pour leur
développement, et les efforts de décarbonation ne doivent pas se faire, au dépend
du développement économique, cette philosophie, celle qui consiste à
accompagner chaque pays dans sa stratégie propre, ne pas opposer lutte contre
les inégalités et lutte contre le dérèglement climatique, et de mobiliser
davantage de financements publics et privés par des mécanismes nouveaux, est au
cœur du Pacte pour la Prospérité des Peuples et la Planète, lancé en 2023 et
sur lequel je reviendrai.
La deuxième priorité pour cette COP, c'est de protéger, de restaurer nos deux
grands puits de carbone naturel, nos forêts et notre océan. La France milite
depuis des années pour les solutions fondées sur la nature qui permettent de
créer un pacte pour le climat, les sols, la biodiversité et, in fine, la
sécurité humaine. La nature est surtout notre assurance pour adapter nos
sociétés, créer des écosystèmes résilients, soutenir aussi nos agriculteurs,
nos peuples autochtones, nos sociétés. C'est pourquoi la France s'est engagée
avec constance dans le combat pour les forêts, l'océan et la préservation de nos
capacités hydriques partout sur la planète. Un évènement spécifique prévu par
le Président Lula permettra d'y revenir cet après-midi.
Mais je veux dire combien, à la fois ce que nous avons pu finaliser lors du
sommet de l'UNOC à Nice, ce sur quoi nous nous sommes battus avec beaucoup de
nos collègues amazoniens, africains ou d’Asie du Sud-Est pour nos forêts est
essentiel dans ce combat. Je sais que le Prince Albert de Monaco a à nouveau
rappelé l'importance de ce combat qu'il mène depuis tant d'années avant
beaucoup d'autres, et je veux ici l'en remercier.
À cet égard, les politiques d'adaptation sont incontournables. Soyons honnêtes,
nous n'y avons pas consacré l'attention nécessaire jusqu'à présent. Il nous
faut en particulier protéger les plus vulnérables, et je pense aux petits États
insulaires qui, année après année, font face à des catastrophes toujours plus
intenses.
La France consacre aujourd'hui un tiers de sa finance climat à l'adaptation,
soit trois milliards d'euros en 2024. C'est 8 % de la contribution publique
mondiale à l'adaptation sur une contribution totale de 7,2 milliards et nous
continuerons d'être au rendez-vous.
Troisièmement, nous le savons, pour atteindre nos objectifs, il faudra de
nouveaux financements. Regardons là aussi la réalité en face. L'effort public
ne peut pas reposer sur un petit nombre de pays que l'on peut compter sur les
doigts de la main. Tous ceux qui sont en position de le faire doivent assumer
leur responsabilité à cet égard et la base des contributeurs publics doit être
élargie à tous les pays qui, aujourd'hui, sont en position de contribuer.
Nous devons aller plus loin dans l'alignement des flux financiers, dans la
réforme de l'architecture financière internationale et dans l'identification de
sources de financements innovantes. C'est d'ailleurs tout l'objet du Pacte pour
la Prospérité des Peuples et de la Planète, le 4P, que j'évoquais, qui a réuni
73 États autour de ce principe clé de mobiliser davantage, en particulier le
FMI, la Banque mondiale et les plus grands contributeurs publics possibles,
mais de davantage mobiliser la finance privée grâce à des mécanismes de
garantie sur les premières pertes et un effet de levier accru de la finance
publique. Nous avons besoin de financements innovants et justes.
Les initiatives nées du 4P vont dans ce sens, avec le Kenya, l'Espagne, la
Somalie, le Bénin, la Sierra Leone, Antigua-et-Barbuda, nous avons largement
avancé le travail à une meilleure contribution du secteur de l'aviation à
l'adaptation.
Avec le Royaume-Uni, nous avons travaillé à la mise en place d'un cadre pour
les crédits biodiversité, et nous continuerons ainsi d'avancer pour bâtir des
outils de financement de la transition, comme les SWAPS dette-climat. Tous ces
mécanismes permettent d'améliorer la contribution du secteur privé à cet
effort, ils sont indispensables. C'est pourquoi il nous faut aussi continuer le
travail, d'abord pour améliorer le fonctionnement des crédits carbone, qui ont
montré ces dernières années leurs limites, et pour bâtir ces crédits
biodiversité qui sont indispensables à la mobilisation du financement
international sur ce sujet.
Enfin, et c'est mon dernier point, à l'heure où les prophètes de désordre
sèment le doute quant à l'urgence climatique et remettent en question les
certitudes les mieux étayées, nous devons protéger la science et fonder nos
politiques sur ces constats. Je veux insister sur ce point, nos COP reposent
sur une mobilisation collective qui a été nourrie par les travaux d'une science
internationale indépendante en l'espace, celle menée par le GIEC.
De la même manière, nous avons bâti une action nouvelle pour la biodiversité
grâce à l'IPBES. Nous avons construit nos engagements de la Conférence des
Nations unies sur les Océans sur la base d'un compromis, d'un consensus
scientifique. La désinformation climatique fait aujourd'hui peser une menace
sur nos démocraties, sur l'agenda de Paris et donc sur notre sécurité
collective.
C'est pourquoi, je le redis ici avec force, nous devons soutenir la science
libre indépendante. Nous devons continuer l'engagement derrière nos
scientifiques pour gagner ce combat climatique. C'est dans cet esprit que la
France accueillera en décembre à Paris les scientifiques du GIEC et contribuera
à rassembler tous les pays qui sont prêts à pérenniser un financement visible,
solide pour ces travaux scientifiques.
Face à l'urgence, j'ai l'intime conviction que les moments de crise accrue
doivent aussi nous conduire à bâtir des avancées décisives. Nous avons
l'opportunité de faire de la COP 30 un succès. Avec l'Union européenne, la
France se tiendra aux côtés du Brésil pour relever ce défi. Nous venons de le
faire sur l'engagement en matière de forêt. Nous allons le poursuivre pour nos
forêts et nos océans, mais nous allons aussi le poursuivre au-delà des sommets,
par la constance de nos engagements, par la robustesse des coalitions d'acteurs
que nous avons bâties et par la force de la conviction que nous partageons.
C'est à l'aune de cette mobilisation que cette COP sera jugée, et je le dis
avec beaucoup de confiance et d'amitié.
> [Discours lors du lancement du Tropical Forests Forever
Fund] D’abord je veux remercier le Président et le Brésil pour l’organisation
de cette COP à Belém et cet événement et cette initiative du TFFF.
Beaucoup de choses ont été dites et je ne vais pas les répéter si ce n’est pour
insister sur l’importance des forêts primaires à la fois dans la bataille pour
la réduction de nos émissions parce que ce sont les puits aujourd’hui les plus
efficaces de carbone terrestre et qui viennent compléter ce que mangroves et
les fonds marins font.
Ce sont, en plus, les plus grandes réserves de carbone irrécupérables, ce qui
fait qu'à chaque fois qu'on les détruit, on recule dans notre effort de
décarbonation. Ce sont des réserves les plus importantes de la biodiversité, 75
% de la biodiversité terrestre est dans ces forêts primaires. Ce sont aussi des
lieux, des écosystèmes de vie et d'habitat pour beaucoup de peuples
autochtones.
Pour toutes ces raisons, l'initiative qui consiste à freiner la déforestation,
comme vous l'avez fait, Président, au Brésil, avec des résultats frappants,
vous avez fait chuter depuis 2022 de 50 % le rythme de la déforestation. Mais
en même temps, préserver les forêts existantes est essentiel, à la fois en
Amazonie, Président Petro en a parlé à l'instant, que nous avons un partage
quelques-uns autour de cette table. Dans le bassin du fleuve Congo, le
Président Tshisekedi l'a dit tout à l'heure, et je salue tous les pays aussi
qui contribuent à cet effort, mais également en Asie du Sud-Est, l'envoyé
spécial de l'Indonésie l'a dit, et je vois mon frère de Papouasie-Nouvelle-Guinée
de l'autre côté de la table, qui participe de cet effort. Donc on doit vraiment
s'assurer de cet effort complet.
Face à ça, ce constat, la TFFF apporte des innovations financières importantes,
elle mobilise davantage, elle permet d'aller chercher de l'argent privé, ça a
été très bien dit par le Premier ministre de Norvège tout à l'heure, et elle
doit reposer à la fois sur la science, une analyse, un suivi des
résultats.
Je veux ici d'abord apporter le soutien de la France à cette initiative
politique, ensuite dire que pour nous, il est important que ça repose sur la
science et le suivi de l'évolution de la forêt. Donc faire travailler nos
scientifiques, dédier une partie des montants à une analyse scientifique
indépendante et continuer des initiatives comme on l'a prise ces dernières
années avec, par exemple, le One Forest Vision, c'est-à-dire avoir une analyse,
en particulier à travers l'observation spatiale, de l'évolution de la forêt qui
permet de faire le suivi des résultats de ce qu'on mène et de prévenir aussi
les déforestations.
Deuxième élément, qui est une analyse constante, coût-bénéfice, et qui est une
analyse projet par projet, comme l'a dit là aussi le Premier ministre de Suède,
de manière importante. Troisième point, qui est une gouvernance exemplaire,
avec un suivi des décaissements en toute transparence, ex ante et ex post
essentiel pour garantir l'additionnalité et le suivi. Quatrième point, que ce
soit décliné par pays. C'est le sens de ce qu'a dit le Président Tshisekedi,
qu’il y ait une appropriation par chaque pays, comme on l'a fait d'ailleurs
avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et donc que ça repose sur des approches one
country package.
Si ces conditions sont remplies et qu'on avance donc sur de telles approches,
la France, au-delà du soutien politique, apportera un soutien financier en plus
de ce que nous avons commencé avec le Président Lula. Il y a quelques mois,
nous avons pris l'engagement d'un milliard d'euros sur l'Amazonie ensemble.
L'Agence française de développement a déjà décaissé 400 millions d'euros sur ce
milliard pour financer la préservation de la forêt et de la bioéconomie. Donc,
sur la base des conditions et des hypothèses que je viens d'évoquer, la France
apportera d'ici 2030 un soutien supplémentaire de 500 millions d'euros qui
pourraient être contribué à la TFFF.
Voilà, Président, ce que je voulais dire en remerciant la Banque mondiale
d'avoir accepté d'accueillir le Secrétariat et d'être l'administrateur de la
facilité. C'est une garantie de bonne gouvernance et de bon fonctionnement. Et
vous dire qu'au-delà de ce soutien politique et de cet engagement financier, je
crois que nous sommes là aussi pour dire combien la préservation de nos forêts
et la lutte contre la déforestation sont un enjeu essentiel pour nous tous.
> Merci chère Présidente Claudia Shein pour votre accueil à Mexico. Le Mexique est un pays ami et un partenaire stratégique de la France. Plus de 60 ans après la visite du Général de Gaulle, nous continuons à écrire les nouvelles pages de notre longue et riche histoire.
► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans
cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de
Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un
homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du
fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]
> Le gouvernement prend acte que les recettes
de la sécurité sociale ont été votées cet après-midi par l’Assemblée nationale
sans l’usage du 49.3. Ce vote est une étape, les discussions parlementaires
continuent. Plus que jamais, le gouvernement se tient à disposition des députés
et sénateurs pour la suite des débats.
> La décentralisation est avant tout un moyen d’agir plus efficacement au service des Français. À l’occasion du 21ᵉ Congrès des Régions de France, réunion avec les Présidents de région pour réfléchir collectivement à l’avenir de notre organisation territoriale. Notre objectif : clarifier les compétences, simplifier les structures administratives et renforcer la responsabilité locale pour que chaque Français sache qui décide, qui finance et qui rend des comptes.
► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)
> Je condamne fermement les
agissements commis hier soir lors d’un concert à la Philharmonie de Paris. Rien
ne peut les justifier. Je remercie les policiers qui ont permis
l’interpellation rapide de plusieurs auteurs de troubles graves à l’intérieur
de la salle et de contenir les manifestants à l’extérieur. 4 personnes ont été
placées en garde à vue.
Catherine Vautrin (ministre des Armées et
des Anciens combattants)
> La relation de défense
franco-espagnole, c'est une vision stratégique partagée, une réalité
opérationnelle concrète et une coopération industrielle dynamique. Merci Margarita
Robles pour votre accueil chaleureux à Madrid. La qualité de nos échanges
témoigne de notre engagement commun à concrétiser une Europe forte, déterminée
à défendre la paix et assurer la sécurité du continent.
Roland Lescure (ministre de l’Economie,
des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> [Scandale Shein] Face aux agissements répétés et sur instruction du
Premier ministre, le Gouvernement engage la procédure de suspension de Shein le
temps nécessaire pour que la plateforme démontre aux pouvoirs publics que
l’ensemble de ses contenus soient enfin en conformité avec nos lois et
règlements.
> Produire et consommer français, c’est faire la choix de notre souveraineté.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et
des Affaires étrangères)
> [Sandale Shein] Je me félicite que le Premier ministre ait demandé
à la fois l’ouverture d’une procédure de suspension, comme vous venez de la
décrire, mais qu’il ait aussi demandé au ministre de l’intérieur de demander le
blocage à la justice du site. Et je vais aller plus loin. Je pense que la
plateforme est de toute évidence en infraction avec les règles européennes dont
nous nous sommes dotés en 2022 sous l’impulsion française. Je pense que la
Commission européenne doit sévir. Elle ne peut plus attendre. Mais pas que du cas de Shein, de toutes ces plateformes, que ce soit
les places de marché, celles où on s’échange des produits, ou que ce soit les
réseaux sociaux, vous voyez bien tous les abus qui posent des questions d’ordre
public, de sécurité publique, et qui posent une menace sur la qualité de notre
débat public. Tout cela, nous l’avons encadré par des règles qui ne sont pas
respectées. Et donc la Commission européenne, ça fait trois ans que ces règles
ont été adoptées, doit sévir, elle doit prendre des sanctions. Elle peut aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial, ce qui
n’est pas neutre. (…)
Il y a deux sujets, je pense, et deux sujets de grande importance. Le
premier sujet, c’est ce qu’il se passe en ligne. Et on a laissé prospérer des
grandes plateformes dont les règles sont fixées par des milliardaires chinois
et américains, et qui viennent perturber la vie économique, sociale, démocratique
de la Nation. C’est inacceptable. Des règles ont été fixées. La Commission a
diligenté certaines enquêtes. Elle doit maintenant les assortir de sanctions.
Et ensuite, il y a le sujet que vous évoquez, c’est-à-dire la concurrence que
représentent ces grandes plateformes de distribution pour le petit commerce. Si
nous ne faisons rien, si nous laissons faire, nous allons voir les petits
commerces disparaître de nos centres-villes et du centre de nos villages. Et ce
sera la mort de nos villes et de nos villages. Et donc il nous faut réagir. La
taxe de deux euros sur les petits colis est une première réponse. Les douanes
doivent aussi se mobiliser, et pas uniquement les effectifs des douanes
françaises, mais les garde-frontières européens, parce qu’il y a dans ce flux
massif de petits colis qui vient inonder nos villes et nos villages, des
produits contrefaits, des produits mauvais pour la santé ou des produits
illicites. Ce n’est pas possible. On doit reprendre le contrôle de nos
frontières s’agissant des produits qui rentrent sur le territoire de l’Union
européenne et de la France.
> Le Premier ministre l’a dit cette semaine de manière
très claire. Il faut arrêter de faire de l’Algérie un sujet de politique
intérieure. Et il faut, dans un dialogue exigeant, qui vise à protéger nos
intérêts, obtenir des résultats sur la libération d’abord de nos deux
compatriotes, Boualem Sansal et Christophe Gleizes. Sur la coopération en
matière de sécurité puisqu’au sud de l’Algérie se situe l’un des principaux
foyers mondiaux du terrorisme islamiste. Et puis la coopération migratoire
puisque nous avons besoin de coopérer avec l’Algérie pour expulser les
Algériens en situation irrégulière sur le territoire national. S’ajoute à cela
une dimension qui est souvent éclipsée dans ce débat qui est la question
économique. Beaucoup d’entreprises en France, notamment des PME du secteur de
l’agroalimentaire, pâtissent des tensions qui ont émaillé la relation depuis un
an. Et donc, ce sont ces intérêts que nous devons défendre dans un dialogue
exigeant. C’est la ligne fixée par le Premier ministre. Nous allons nous y
tenir. (…)
Je crois que la fermeté a été au rendez-vous puisque nous avons, chaque fois
que nos intérêts ont été en jeu, répliqué avec beaucoup de force aux mesures
très brutales qui ont été prises par les autorités algériennes. Et notre
message a été très clair. Nous avons des intérêts à défendre, les intérêts des
Françaises et des Français. Et pour ça, nous devons coopérer. Mais pour
coopérer, il faut être deux. Et il appartient aux autorités algériennes de
démontrer leur volonté de coopérer, d’entrer dans ce dialogue exigeant.
> Narcotrafic, criminalité organisée, c’est un fléau qui lui aussi perturbe de manière très significative la vie de la Nation. Et donc je veux aller traiter le mal à la racine en faisant monter le Quai d’Orsay en première ligne. J’irai au Mexique où je retrouverai le président de la République, puis en Colombie pour signer de nouveaux accords de coopération avec les pays qui, sur place, bénéficient de notre coopération, de notre soutien en matière de douanes, en matière de lutte contre les criminels. Je renforcerai nos effectifs sur place. Je réorienterai des financements, notamment des crédits de l’aide publique au développement pour soutenir les efforts des pays sur place. Et je proposerai dans quelques jours, d’une part, la création à venir d’une école pour la lutte contre la criminalité organisée dans la région, comme nous en avons d’autres, animées par le Quai d’Orsay, dans d’autres régions du monde. Et je présenterai dans quelques jours également un régime de sanctions européen dans la lutte contre les criminels du narcotrafic, de la traite des êtres humains, etc.
> Nous avons, dans des conditions très difficiles, rapatrié les femmes et les enfants qui, détenus dans les camps des prisonniers du nord-est syrien, parce qu’appartenant à des familles de combattants de Daesh étaient en quelque sorte otages de décisions qui avaient été prises en leur nom. C’est l’honneur de la France de l’avoir fait et je veux remercier ici tous les services de l’État, au premier rang desquels les missions du Quai d’Orsay qui se sont rendues sur place pour organiser ces rapatriements, mais ensuite tous les services de l’État qui se sont mobilisés pour que le retour de ces mères et de ces enfants issus de familles de combattants terroristes puisse être pris en charge dans des conditions qui assurent la sécurité des Françaises et des Français.
> [Victoire de Mamdani à New York] Je suis un peu étonné
de voir des élus d’une partie de la gauche essayer de s’approprier cette
victoire. Je crois comprendre que certains ont même été faire campagne sur
place. Je trouverais cela étrange que des parlementaires américains viennent
faire campagne en France et je pense que ça choquerait un certain nombre de nos
compatriotes. Ensuite, ce que je constate de cette campagne, c’est que la
radicalité des uns entraîne la radicalité des autres. Et ce que je constate
également, c’est que les invectives ne payent pas, puisque le nouveau maire de
New York a fait l’objet d’une campagne massive d’invectives et d’insultes par
ses adversaires qui ne leur ont pas réussi. (…)
J’attends de voir si c’est réellement un antidote à Trump, puisque je vous
invite à consulter les scores de cette élection, qui était particulière, il est
vrai, mais le nouveau maire, auquel je souhaite pleine réussite dans l’exercice
de ses fonctions, a obtenu un score qui, somme toute, est en retrait par rapport
au score traditionnel des démocrates à New York.
Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des
Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> Il y a 612 services d’urgences en France. Nous sommes en contact
permanent avec les agences régionales de santé, notamment dans cette période
automnale où les virus vont arriver et où il va y avoir une charge importante
dans ces services. Pour l’heure, la situation reste stable, sans signal de
tension généralisée dans les établissements de santé.
> j’ai visité le CORRUSS, le Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales, au sein du ministère de la Santé. Un lieu essentiel où les équipes assurent chaque jour une veille permanente pour coordonner la réponse de l’État en cas d’alerte ou de crise sanitaire. Je tiens à remercier toutes les équipes de la DGS et plus particulièrement du CORRUSS pour leur réactivité, leur expertise et leur engagement au service de la sécurité sanitaire des Français. Grâce à leur travail quotidien, l’État est prêt à répondre à chaque alerte, à tout moment.
> Dans ce budget, ce sont 5 milliards de plus pour la Santé.
> Sur le budget, le Premier ministre a annoncé qu’il y aurait un milliard de plus sur l’ONDAM (Objectif national de dépenses d’assurance maladie), c’est-à-dire la capacité de dépense de santé que l’on peut faire en 2026. Ce milliard va permettre de financer l’ensemble du système de santé, et notamment les hôpitaux. De nouveaux financements iront prioritairement à la psychiatrie et à la pédopsychiatrie, aux soins palliatifs et aux services de réanimation.
> Plusieurs actions ont été
engagées depuis 2017 pour former davantage de médecins et augmenter le temps
médical disponible. C’est un effort continu que je souhaite poursuivre,
notamment à travers le réseau France Santé. Concernant l’hôpital, il y a des
revalorisations des médecins en astreinte qui sont intervenus récemment pour
soutenir les professionnels. Nous avons donc créé une attractivité financière.
Mais je ne voudrais pas que l’on résume les sujets de la santé au financement,
les enjeux d’organisation des soignants entre eux sont tout aussi importants.
> Il y a une augmentation du nombre de médecins de plus
de 30 %, et le nombre de patients en ALD (Affection Longue Durée) qui n’ont pas
de médecin traitant est en diminution. On a des chiffres qui vont dans le bon
sens, mais les Français ont l’impression que ça ne s’améliore pas. C’est
pourquoi
nous avons annoncé que nous allions permettre l’accès à une offre de soins à
moins de 30 minutes de chaque Français dans les 48 heures par l’intermédiaire
du réseau France Santé. D’ici la fin de l’année, il y aura 15 lieux de soins
labellisés dans chaque département.
Amélie de Montchalin (ministre de l’Action
et des Comptes publics)
> [Budget de la Sécurité sociale] Excellente
nouvelle ce soir pour notre démocratie ! Les députés viennent de décider de
poursuivre le débat. Par ce vote sur la seconde partie du PLFSS, l’enjeu
n’était ni de soutenir le Gouvernement ni d’approuver le budget de la Sécurité
Sociale. Mais de permettre que le débat continue sur des sujets essentiels pour
les Français : l’hôpital, les retraites, l’autonomie, le handicap, et notre
protection sociale. La majorité des députés a fait un choix de courage : celui
de poursuivre le travail, malgré les divergences. Les extrêmes ont préféré le
blocage, le désordre, spéculant honteusement sur l’échec du débat démocratique
et le blocage du pays. Voter cette seconde partie, c’etait respecter le travail
parlementaire et s’assurer que les compromis trouvés et à l’Assemblée nationale
soient transmis au Sénat. Ce qu’ont démontré les députés tout au long de ces
premiers débats, et avec ce vote, c’est leur confiance dans la démocratie
parlementaire. Nous pouvons nous en féliciter collectivement. Je l’ai dit dans
hémicycle, je veux le redire, ces derniers jours nous avons collectivement
donné un exemple de démocratie. Le travail va désormais se poursuivre, à
l’Assemblée nationale comme au Sénat, pour permettre l’adoption d’un budget qui
porte des améliorations concrètes au service des Français.
> [Budget de la Sécurité sociale] Voter pour les recettes, ce n'est pas soutenir le gouvernement, c'est soutenir le débat. "Voter contre serait assez incompris de nos concitoyens.
> [Taxe sur les petits colis] C’est très important qu’on l’applique nous-mêmes le plus rapidement possible, parce que sinon, c’est une submersion à la fois dangereuse pour les Européens, mais aussi pour notre économie.
> On peut être une plateforme, un opérateur, une entreprise étrangère en France, mais quand on est en France, on respecte la loi française et on joue aussi les règles de la concurrence française.
> Des députés du RN ont exprimé le fait qu’ils seraient contre la taxe sur les petits colis. On a un parti qui nous dit que son enjeu, c’est la préférence nationale. Quand il s’agit de l’économie, j’appelle ça la trahison nationale.
Marina Ferrari (ministre des Sports, de la
Jeunesse et de la Vie associative)
> J’ai un message rassurant à adresser aux associations en leur
disant qu’il n’y a pas de baisse de crédits sur mon ministère. Ils sont
sanctuarisés dans le budget. C’est une bonne nouvelle car c’était une crainte
des associations.
Je veux aussi leur dire que nous avons une autre bonne nouvelle : le
doublement du plafond des dons dans le cadre de la défiscalisation dite Coluche
passant de 1 000 à 2 000 euros. Cela est très attendu par les
associations caritatives.
Je ne nie pas les difficultés du monde associatif mais je me dois
d’objectiver la situation. Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire plus dans
l’avenir mais on ne peut pas dire qu’on a coupé les financements. (…)
J’espère qu’on va avoir un autre élan de générosité qui va permettre de
soutenir les finances de nos associations. Je pense qu’il y a des gens qui
voudraient donner plus. Cette augmentation du plafond, nous l’espérons, les y
incitera... Le montant de cette défiscalisation en 2024 était de
4,3 milliards d’euros, c’est autant de recettes qui ne rentrent pas dans
les comptes de l’État.
Mais nous voulons continuer à encourager la générosité des Français qui
a représenté en 2024 9,2 milliards d’euros, à raison de 3,8 milliards
du côté des entreprises et 5,4 milliards pour les particuliers. Ce
doublement du plafond est dans la discussion sur le budget aujourd’hui et je ne
pense pas, vu le contexte, que nos parlementaires vont revenir dessus.
L’exécutif envoie ainsi un message clair, disant qu’on a entendu les
besoins des associations.
> Il y a des tas de choses qu’on ne pourrait pas faire, État et collectivités comprises, si les associations ne s’en emparaient pas. Forcément, quand on voit l’engagement bénévole qui s’essouffle, des bénévoles qui vieillissent, il y a de quoi s’inquiéter.
Ces dernières années, l’État a eu un œil bienveillant concernant une initiative parlementaire visant à consolider le statut des bénévoles, via la proposition de loi Bataillon. Nous avons notamment facilité le transfert entre le compte professionnel de formation (CPF) et les heures de bénévolat. Vous pouvez abonder au travers de votre compte engagement citoyen (CEC) votre CPF. C‘était une reconnaissance que l’engagement bénévole peut vous permettre de vous former davantage. Je note aussi des exonérations d’impôts locaux pour les associations, notamment via la taxe d’habitation. On a également ouvert la possibilité par ce texte de dire qu’un salarié peut faire don de ses jours de repos sous forme monétisée à une association.
> J’observe une embellie, une appétence de la jeunesse à
nouveau pour l’associatif depuis trois ans, à peu près au sortir de la crise
sanitaire.
J’ai l’impression que la jeunesse a besoin de nouveaux engagements, de trouver
du sens.
Je l’ai particulièrement vu autour d’action en faveur de la protection de
l’environnement, en réponse à une écoanxiété qu’ils peuvent ressentir, via le
nettoyage ou l’entretien de cours d’eau et de lacs. Je remarque aussi une
dynamique en milieu rural, avec la création de comités des fêtes qui avaient
disparu mais qui réapparaissent à l’initiative de jeunes parents venus
s’installer dans la commune et qui redynamisent nos villes et nos campagnes.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du
Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les discriminations)
> Notre pays regorge de talents. De femmes et
d'hommes qui veulent bosser, s'en sortir. Dans le Pas-de-Calais, ils sont des
centaines à se former pour être recrutés sur les grands chantiers, dans nos
usines, dans nos industries. Permettre à chacun d'avoir sa chance, c'est un
objectif républicain et économique !
> La France est fière d’accueillir les orchestres du monde entier. Les artistes sont des femmes et des hommes libres. Ce que l’orchestre philharmonique d’Israël subi est indigne de notre pays. L’antisémitisme, sous toutes ses formes, n’aura jamais sa place en France. Des procédures sont engagées. Des sanctions exemplaires doivent être prises.
Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès
de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des
Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la
Transition écologique)
> Grâce aux efforts déployés
par Agnès Runacher puis par la ministre Monique Barbut, l’UE s’est dotée d’une
ambitieuse trajectoire 0 carbone en 2040. Une avancée essentielle en vue de la
COP30.
Eléonore Caroit (ministre délégué
auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la
Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> Aux côtés d’Emmanuel Macron,
j’ai participé à la COP 30 au Brésil pour porter les objectifs ambitieux de la France
face à l’urgence climatique. (…)
Le Président de la République l’a souligné : nous avons un cap et un plan, nous
avançons en conciliant économie et écologie. À Belém comme partout, continuons
à défendre et à faire vivre notre ambition climatique !
David Amiel (ministre délégué
auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la
Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> Il faut que les forces modérées permettent
à cette partie recette du budget de la sécurité sociale d'être adoptée.
> RN et LFI cherchent à créer une crise parlementaire, qui mènerait à une crise budgétaire, puis au chaos institutionnel et politique. C’est la raison pour laquelle LFI vote des amendements de droite et le RN des amendements d’extrême gauche. Personne n’est dupe.
> 10% d’écart de salaire en moyenne entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique. Cette semaine nous avons lancé avec les syndicats des négociations pour l’égalité femmes-hommes: grande cause nationale décidée par Emmanuel Macron dès 2017.
> Nous défendrons des mesures urgentes pour les femmes de la
fonction publique, là où elles ont moins de droits que dans le privé.
- meilleure prise en compte des enfants pour les pensions de retraite.
- une semaine de congé pathologique supplémentaire pour les femmes enceintes.
● Autres ministres
Monique Barbut (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des
Négociations internationales sur le climat et la nature
> Dire que l’écologie bride l’économie est
archifaux.
Je pense par ailleurs que, sur l'écologie, la société
avance plus vite que les politiques.
Partout autour de nous, les comportements ont changé.
Personne ne se demande plus pourquoi on a une poubelle
jaune dans nos cuisines ou pourquoi on voit circuler des vélos électriques en
ville.
Et quand des parents jettent un papier par terre, les
enfants leur font les gros yeux.
C’est ce que j’explique dans mon entretien au Parisien
à l’occasion de la COP30.
Notre société a déjà pris le virage de la transition
écologique : les comportements évoluent, la conscience collective progresse, et
les résultats concrets sont là.
Grâce à la COP21, les émissions de gaz à effet de serre
ont baissé de 40 % en Europe depuis 1990, tandis que le PIB a progressé de 70
%.
Preuve que l’écologie et l’économie peuvent avancer
ensemble.
> La
transition énergétique ne pourra se faire qu’en mobilisant toutes les solutions
bas-carbone et le nucléaire en fait pleinement partie.
Depuis mon arrivée au ministère, j’ai fait l’objet de
fake news : certains ont voulu faire croire que je serais opposée au nucléaire.
C'est faux.
Mon combat, c’est la sortie progressive des énergies
fossiles. Et pour y parvenir, nous devons avancer grâce à deux piliers
indissociables : le nucléaire et les énergies renouvelables. Ensemble, ils sont
essentiels pour réduire nos émissions et garantir notre indépendance
énergétique.
Hier, j’ai participé à la signature de la déclaration
de soutien à la COP30, portée par le GIFEN et quinze associations nationales du secteur nucléaire, à
l’occasion du World Nuclear Exhibition
C’était pour moi l’occasion de rappeler que la France a joué un rôle moteur
dans la reconnaissance du nucléaire comme levier de lutte contre le changement
climatique, d’abord à la COP28, puis à l’échelle européenne.
Et ce mercredi encore, nous avons obtenu une nouvelle
victoire : le Conseil des ministres a reconnu le principe de neutralité
technologique dans la proposition de la loi européenne sur le climat, qui place
enfin le nucléaire au même rang que les autres solutions bas-carbone.
Le nucléaire, c’est renforcer notre capacité collective
à lutter contre le réchauffement climatique.
Maud Bregeon (porte-parole du
Gouvernement)
> [Budget de la Sécurité sociale] D’un côté,
ceux qui ont le courage et la volonté de poursuivre les débats, malgré leurs
divergences. De l’autre, ceux qui ne veulent que le désordre et spéculent
honteusement sur l’échec du débat démocratique.
Benjamin Haddad (ministre délégué
auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de
l’Europe)
> Mercosur : Emmanuel Macron l’a rappelé, lorsque l’accord a été signé, il
n’était pas acceptable en l’état car profondément déséquilibré. Notre
souveraineté et notre indépendance alimentaire sont en jeu.
La mobilisation de la France a payé. Nous avons
commencé à être entendus par la Commission. La présentation d'une clause de
sauvegarde agricole renforcée le 8 octobre est un premier pas. Nous devons
continuer de travailler pour le rendre vraiment acceptable.
Notre unique boussole: la défense de nos agriculteurs. La position de la France
est restée constante et portée au plus haut niveau: cet accord ne doit pas
faire peser des risques de concurrence déloyale sur nos agriculteurs et doit
éviter la perturbation de notre marché agricole.
La vigilance demeure. Nous demandons à la Commission européenne d'aller plus
loin pour obtenir une clause effective qui protège le marché agricole, reconnue
par les pays du Mercosur et le renforcement des « mesures miroir » et la
mise en place d'une force de contrôle sanitaire.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Pour mieux lutter contre les
violences faites aux femmes : écoutons ce que nous disent les acteurs sur le
terrain. J’étais à Tulle pour échanger avec les acteurs associatifs, les
professionnels de la justice, de la police et du monde médical. Ils sont en
première ligne chaque jour. Je voulais leur dire que nous sommes pleinement
mobilisés à leurs côtés.
> Les réseaux et les ingérences amplifient tout : les colères, les malentendus, les radicalités. Dans ce bruit, nous oublions l’essentiel : le courage, aujourd’hui, c’est de choisir le dialogue. Au Women’s Forum, j’ai rappelé ma conviction : c’est par la parole partagée que l’on reconstruit la confiance. C’est la voie que je défends à l'Assemblée nationale.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne
sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus
retranscrits]
> Former et accompagner : notre groupe fait
de l'insertion professionnelle des jeunes une priorité. L'apprentissage est un
véritable levier de réussite : plus de 850 000 contrats signés en 2025.
Poursuivons dans cette voie, ne freinons pas cette dynamique !
Gabriel Attal (député, secrétaire général
de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée
nationale)
> Nous avons été constants depuis le début :
nous ne voulons pas augmenter le coût du travail en France. 1,5 milliards de
hausse, pour nous, c'est déjà trop.
> Le Parlement vient d'élever Alfred Dreyfus au grade de général de brigade, à titre posthume. Ce geste de réparation et de reconnaissance corrige une injustice d'État, qui a brisé la carrière d'un homme innocent et marqué notre Histoire. Nous affirmons une chose simple : la République n’oublie pas. Elle répare et reconnaît ceux qui l'ont servie avec honneur. Transmettons la mémoire du général de brigade Alfred Dreyfus à notre jeunesse. Fier d’avoir porté ce texte à l’Assemblée. Enfin, merci à Frédéric Salat-Baroux, Pierre Moscovici et Louis Gauthier qui ont porté cet engagement depuis longtemps.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement
européen)
Pascal Canfin (député)
> Bataille normative US-UE : L’Europe ne
renoncera pas à la puissance normative de ses normes extraterritoriales !
La lettre de 16 procureurs généraux américains
exhortant Meta à ne pas se conformer aux directives européennes démontre une nouvelle
fois la volonté de Donald Trump de détruire l’extraterritorialité des règles
européennes.
Selon les procureurs de ces États en majorité
républicains, ces directives «exigent la conformité avec les politiques
erronées du gouvernement de Joe Biden». Des lettres similaires auraient
également été adressées aux PDG de Google et de Microsoft.
Les Etats-Unis poursuivent ainsi leur offensive contre
plusieurs réglementations européennes comme la CSRD, le devoir de vigilance,
mais aussi le règlement sur la déforestation ou le mécanisme d’ajustement
carbone frontières, 4 textes ciblés dans l’accord UE-US d’aout dernier.
Leur point commun : ce sont des réglementations
extraterritoriales qui devront s’appliquer aux entreprises américaines, comme à
toutes les entreprises qui vendent leurs produits sur le marché européen.
Au-delà de la guerre commerciale, Trump a engagé une
véritable bataille géopolitique de normes et de valeurs contre la puissance
normative extraterritoriale européenne alors même que les Etats-Unis imposent
dejà aux entreprises européennes (banques, etc.) des règles extraterritoriales
auxquelles elles doivent se conformer !
Nous ne sommes qu’au debut de cette bataille normative,
et nous ne cèderons pas. En tant que négociateur des 4 textes européens
attaqués par Donald Trump, je continuerai à me battre pour défendre la
puissance normative extraterritoriale de l’Union européenne !
● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Une poupée sexuelle
représentant une enfant, commandée par un homme de 56 ans déjà condamné pour
des faits de mœurs, c'est la démonstration que ces objets nourrissent les
pulsions pédocriminelles. (…)
C'est inacceptable. À ma demande, une enquête sociale va être immédiatement
diligentée autour de l'intéressé et de son environnement, afin de vérifier si
des enfants ont pu être exposés ou mis en danger.
Protéger l'enfance, c'est agir vite et sans faiblesse. Ma parole est très
claire: acheteurs, pédocriminels et leurs complices, on vous voit et on ne vous
lâchera pas
La fabrication et la vente de poupées sexuelles à l'apparence d'enfant est une
atteinte insupportable à la dignité humaine.
Une plateforme qui accepte de commercialiser ces objets est d’une certaine
manière complice. Ce ne sont pas des objets anodins
Retirer ces objets de la vente n'est pas à elle seule une action suffisante. Ce
que je veux, c’est comprendre qui a autorisé la vente de ces objets, quels sont
les process qui ont été mis en place pour que ça ne se reproduise pas, qui sont
les fournisseurs.

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