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jeudi 1 mai 2025

La Quotidienne centriste du 1er mai 2025. Pourquoi des déserts médicaux et quelles solutions?


Il fut un temps où tous les parents espéraient que leurs enfants brillants à l’école deviendraient des médecins, un métier qui faisait de vous un notable avec des revenus conséquents et l’admiration de la population.

Il fut un temps où les pouvoirs publics commencèrent à s’inquiéter du nombre considérable d’étudiants en médecine et instaurèrent des examens particulièrement difficile – notamment à la fin de la première année – ainsi qu’un numerus clausus pour limiter la population de médecins.

Il fut un temps où, face à l’augmentation des dépenses de santé qui avaient comme conséquence de grever les budgets sociaux, des mesures furent prises pour tenter de les maîtriser avec, entre autres, un encadrement de la profession médicale et une volonté de limiter les coûts, notamment des consultations.

Résultat, en cette fin de premier quart du 21e siècle, on a créé de toutes pièces des déserts médicaux.

Mais, à l’opposé de ce que croient les Français, ce n’est pas seulement chez eux que cela se passe mais dans la plupart des pays développés qui ont mis en place des assurances-santé comme la Sécurité sociale ou le NHS au Royaume-Uni.

Ainsi, de la France à l’Allemagne, de l’Italie au Royaume-Uni, de l’Espagne à la Belgique, on manque de médecins.

Et comme les études de médecine sont longues, lorsqu’on s’est aperçu de la situation, il y avait peu à faire pour éviter la crise.

Chaque pays a bien tenté de recruter des médecins à l’étranger, notamment dans les pays où ils étaient moins bien payés, mais cela n’a pas suffit pour plusieurs raisons comme les équivalences de diplômes, les différences de formation et la demande trop forte par rapport à l’offre existante.

Y a-t-il une solution?

En France, on veut former plus de médecins, à rebours d’une politique qui avait pour objectif tout le contraire!

Mais on peine à trouver des étudiants en médecine en nombre suffisant car le métier ne fait plus rêver que ceux qui ont la vocation.

Il n’est plus question de notabilité et d’enrichissement.

On essaye également de lutter contre le manque de médecins en permettant aux pharmaciens et aux infirmiers de prescrire certains médicaments.

Mais beaucoup de pharmacies ferment dans les zones où l’offre de médecine n’est pas suffisante et l’on manque d’infirmiers.

Doit-on alors proposer de meilleures rémunérations pour les médecins qu’ils exercent à l’hôpital ou en ville?

Sans doute que ce serait une solution mais qui se heurte à la nécessité de maîtriser les dépenses de santé prises en charge par les systèmes sociaux et les mutuelles.

Faire en sorte que les patients paient de plus en plus n’est pas politiquement viable même si c’est déjà un processus enclenché mais par petites touches.

Sans doute qu’un débat national dans tous les pays touchés par cette désertification serait le bienvenu.

Encore faudrait-il qu’il soit sans tabou pour que les choix soient faits en toute responsabilité.

Oui, se soigner à un coût mais personne ne peut dire quel est le niveau à ne pas dépasser si les gens sont prêts à payer la juste somme qui est bien difficile à apprécier.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


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