mercredi 21 septembre 2022

Propos centristes. France – Coopération et consensus internationaux dans la paix / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Protection des enfants / Réforme des retraites / Plan vélo / La politique spatiale de la France…

Voici une sélection, ce 20 septembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Discours à l’Assemblée générale des Nations unies /New York]
C’est un honneur pour moi de prendre la parole devant cette Assemblée pour y porter la voix de la France. Et à cet instant, je pense à ceux qui se sont battus dans mon pays mais également partout dans le monde pour que, précisément, la France soit libre. A ceux aussi qui ont estimé que le destin de l’Europe ne pouvait leur être indifférent en d’autres temps, et celles-là, et ceux-là, qu’ils viennent d’Afrique, d’Asie, d’Océanie ou d’Amérique parce qu’une part de leur liberté comme de l’avenir du monde s’y jouait. Je pense à ceux qui ont écrit notre Charte et bâti les murs de cette organisation pour conjurer le pire une fois celui-ci advenu à deux reprises au 20ᵉ siècle, infligeant à l’humanité tout entière d’indicibles souffrances.
N’oublions jamais cette dette. Elle sert les intérêts de tous nos pays et nous montre le chemin de la paix. Elle nous rappelle qu’il n’est d’autre centre de pouvoir légitime et durable que celui que les Nations décident souverainement en s’unissant. Elle nous dit que l’universalité de notre organisation n’est au service d’aucune hégémonie, d’aucune oligarchie géopolitique. Or, cet héritage, notre organisation, tout comme d’ailleurs nos choix en tant que Nations, sont aujourd’hui confrontés à une alternative.
Nous avons aujourd’hui à faire un choix simple, au fond : celui de la guerre ou de la paix. Le 24 février dernier, la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, a rompu par un acte d’agression, d’invasion et d’annexion, notre sécurité collective. Elle a délibérément violé la Charte des Nations unies et le principe d’égalité souveraine des États. Dès le 16 mars, la Cour internationale de justice a déclaré l’agression russe illégale et a exigé le retrait de la Russie.

Russie qui a décidé, ce faisant, d’ouvrir la voie à d’autres guerres d’annexion aujourd’hui en Europe, mais peut-être demain en Asie, en Afrique ou en Amérique latine.
On peut dire tout ce qu’on veut aujourd’hui, j’entends nombre de débats, j’ai entendu nombre de prises de parole. Il est une chose sûre et certaine : au moment où je vous parle, il y a des troupes russes en Ukraine et à ma connaissance, il n’y a pas de troupes ukrainiennes en Russie. C’est un état de fait et nous devons tous le regarder. Plus cette guerre dure, plus elle devient menaçante pour la paix en Europe, mais aussi pour celle du monde. Elle nous conduit vers une conflictualité élargie, permanente, où la souveraineté et la sécurité de chacun ne dépendent plus que de rapports de forces, de taille des armées, de la solidité des alliances ou des intentions des groupes armés et des milices. Où ceux qui se considèrent comme forts cherchent à soumettre par tous les moyens ceux qu’ils considèrent comme faibles.

Ce à quoi nous assistons depuis le 24 février dernier est un retour à l’âge des impérialismes et des colonies. La France le refuse et recherchera obstinément la paix. Là-dessus, notre position est claire et c’est au service de cette position que j’assume le dialogue conduit avec la Russie dès avant le déclenchement de la guerre, tout au long des derniers mois, et que je continuerai de l’assumer car c’est ainsi qu’ensemble, nous rechercherons la paix, la recherche de la paix par les initiatives prises au cours des années et des mois qui ont précédé le conflit pour l’éviter.
La recherche de la paix depuis le 24 février par le soutien humanitaire, économique et militaire que nous apportons au peuple ukrainien pour exercer son droit de légitime défense et préserver sa liberté, la recherche de la paix par notre condamnation de l’invasion d’un État souverain, de la violation des principes de notre sécurité collective, des crimes de guerre commis par la Russie sur le sol ukrainien et par notre refus de l’impunité. La justice internationale devra établir les crimes et juger les coupables.

La recherche de la paix, enfin, par notre volonté d’endiguer l’extension géographique et l’intensité de la guerre. Il nous incombe à cet égard de soutenir les efforts de l’Agence internationale de l’énergie atomique pour prévenir les conséquences de la guerre sur la sûreté et la sécurité nucléaire, comme nous le ferons demain aux côtés des Ukrainiens dont la souveraineté sur leurs centrales ne saurait être discutée. Nous avons obtenu qu’une mission de l’Agence se rende sur le terrain et établisse un rapport de façon indépendante. Nous travaillons ensemble pour prévenir le risque d’un accident dont les conséquences seraient dévastatrices.
Nous savons tous ici que seul un accord respectant le droit international permettra de rétablir la paix. Une négociation ne sera possible que si souverainement, l’Ukraine le veut et la Russie l’accepte de bonne foi. Nous savons tous aussi qu’une négociation n’aboutira que si la souveraineté de l’Ukraine est respectée, son territoire libéré, sa sécurité protégée. La Russie doit maintenant entendre qu’elle ne saurait imposer quelque volonté par des moyens militaires, même en y adjoignant avec cynisme des simulacres de référendum dans des territoires bombardés et désormais occupés.
Il incombe aux membres du Conseil de sécurité de le dire haut et clair et aux membres de cette assemblée de nous soutenir sur ce chemin de la paix.
J’appelle à cette tribune les membres des Nations unies à agir pour que la Russie renonce au choix de la guerre, en mesure le coût pour elle-même et pour nous tous et mette un terme à son agression. Il ne s’agit pas ici de choisir un camp entre l’Est et l’Ouest, ni entre le Nord et le Sud. Il s’agit de la responsabilité de tous ceux qui sont attachés au respect de la Charte et à notre bien le plus précieux, la paix, car au-delà de la guerre, c’est un risque de division du monde qui se joue en raison des conséquences directes et indirectes du conflit.

Je sais qu’ici, dans cette assemblée, beaucoup nourrissent un sentiment d’injustice face aux conséquences énergétiques, alimentaires, économiques dramatiques de la guerre menée par la Russie. Je sais aussi que certains pays ici représentés sont restés dans une forme de neutralité à l’égard de cette guerre, mais je veux vous le dire avec la plus grande des nettetés aujourd’hui : qui voudrait mimer le combat des non-alignés en refusant de s’exprimer clairement se trompe et prend une responsabilité historique. Le combat des non-alignés, c’était un combat pour la paix. Le combat des non-alignés, c’était un combat au service de la souveraineté des États pour l’intégrité territoriale de chacun. Le combat des non-alignés, c’est cela. Ceux qui se taisent aujourd’hui servent malgré eux ou secrètement avec une certaine complicité la cause d’un nouvel impérialisme, d’un cynisme contemporain qui désagrège notre ordre international sans lequel la paix n’est possible.
La Russie s’emploie à installer l’idée aujourd’hui d’un double standard, mais la guerre en Ukraine ne doit être un conflit indifférent pour personne. Elle est proche pour les Européens qui ont choisi de soutenir l’Ukraine sans entrer en guerre avec la Russie. Elle est plus lointaine pour beaucoup d’entre vous, mais nous en avons tous les conséquences directes et nous avons tous un rôle à jouer pour y mettre un terme car nous en payons tous le prix. Par ses fondements même, cette guerre lancée par la Russie bafoue les principes au cœur de notre organisation, bafoue les principes du seul ordre international possible, le seul à pouvoir garantir la paix, c’est-à-dire le respect de la souveraineté nationale et de l’intangibilité des frontières.
À cet égard, ne confondant pas causes et conséquences, qui peut ici défendre l’idée que l’invasion de l’Ukraine ne justifiait aucune sanction ? Lequel d’entre vous pourrait considérer que le jour où quelque chose de semblable fait par un voisin plus puissant lui arrivait, le silence de la région et du monde serait la meilleure des réponses ? Qui peut le soutenir ? Qui peut croire qu’il suffirait que la Russie remporte cette guerre pour que nous passions à autre chose ? Personne. L’impérialisme contemporain n’est pas européen ou occidental. Il prend la forme d’une invasion territoriale adossée à une guerre hybride mondialisée qui utilise le prix de l’énergie, la sécurité alimentaire, la sûreté nucléaire, l’accès à l’information et les mouvements de population comme des armes de division et de destruction. C’est en cela que cette guerre porte atteinte à nos souverainetés à tous.

Aussi, la France se tiendra aux côtés des peuples libres des Nations unies pour faire face aux conséquences du conflit comme à toutes les inégalités qu’il accroît en récusant les logiques de blocs ou d’alliances exclusives car au-delà des conséquences directes de la guerre, le risque qui est aujourd’hui le nôtre est celui d’une nouvelle partition du monde. Certains voudraient nous faire croire qu’il y aurait d’un côté l’Ouest qui défendrait des valeurs dépassées au service de ses intérêts et de l’autre côté, le reste du monde qui a tant souffert et cherche à coopérer en soutenant la guerre ou en détournant le regard. Je récuse cette division pour au moins deux raisons.
La première par principe, et je viens de l’évoquer. Notre organisation porte des valeurs universelles, ne laissons pas s’installer l’idée sourde qu’il y aurait dans les valeurs de la charte quelque chose de régional, d’adaptable. Notre organisation a bien des valeurs universelles et la division face à la guerre en Ukraine est simple : êtes-vous pour ou contre la loi du plus fort, le non-respect de l’intégrité territoriale des pays et de la souveraineté nationale ? Êtes-vous pour ou contre l’impunité ? Je ne conçois aucun ordre international ni paix durable qui ne puisse être fondé sur le respect des peuples et le principe de responsabilité. Donc, oui, nos valeurs sont universelles et c’est pour cela qu’elles ne doivent jamais être au service d’une puissance qui viole ces principes. Et quand, ces dernières années, nous avons pris des libertés avec ces mêmes valeurs, nous avons eu tort, mais cela ne saurait aucunement justifier de fouler aux pieds ce que nous avons collectivement bâti après la Seconde Guerre mondiale.

Quand j’entends la Russie se dire prête à œuvrer à des coopérations nouvelles, à un ordre international nouveau, sans hégémonie, la belle affaire, mais sur quels principes ? L’invasion du voisin ? Le non-respect des frontières de celui qui ne me plaît pas ? Quel est cet ordre qui est hégémonique aujourd’hui, si ce n’est la Russie ? Que nous propose-t-on ? Que nous vend-on ? Quel rêve vend-on sur la bonne foi de certaines et certains ici ? Rien qui ne tienne longtemps. Ne cédons pas au cynisme qui désagrège l’ordre qui nous a construit et permet seul de tenir la stabilité internationale car ces valeurs qui sont les nôtres, le respect de la souveraineté nationale, de l’intégrité des frontières, je le dis, nous avons eu tort à chaque fois que nous avons pris des licences avec elles mais ce sont les valeurs que nous avons bâties après la Seconde Guerre mondiale, après les colonialismes. Refusons de faire bégayer l’histoire sous prétexte que ce sont aujourd’hui d’autres géographies qui sont touchées et ne cédons pas.
La deuxième raison de mon opposition à cette tentative de partition du monde est pragmatique. En fait, derrière les divisions naissantes, il y a une tentative de partition du monde qui renforce la tension entre les États-Unis et la Chine, et c’est à mes yeux une erreur funeste pour nous tous car ce ne serait pas une nouvelle guerre froide. Plusieurs puissances de désordre et de déséquilibre jouent de cette période pour multiplier les conflits régionaux, reprendre le chemin de la prolifération nucléaire et faire reculer la sécurité collective. Je pense donc que nous devons tout faire pour que cette nouvelle division ne vienne pas, car nos défis sont de plus en plus nombreux et urgents et nécessitent de nouvelles coopérations.

Regardons le Pakistan : un tiers du pays sous les eaux, plus de 1 400 morts, 1 300 blessés, des millions de personnes en situation d’urgence. Regardons la Corne de l’Afrique, la pire sécheresse depuis 40 ans et une saison des pluies qui sera sans doute pire encore. La moitié de l’humanité vit désormais dans la zone de danger climatique. Nos écosystèmes atteignent les points de non-retour. Regardons en Somalie, au Yémen, au Soudan du Sud, en Afghanistan : la famine revient. La crise alimentaire frappe partout et plus durement les plus fragiles. 345 millions de personnes dans le monde sont en situation de faim aiguë, dont 153 millions d’enfants. 55 guerres civiles sont en cours sur notre planète. 100 millions de personnes sont déplacées. Alors qu’entre 1990 et 2015, 137 000 personnes échappaient chaque jour à l’extrême pauvreté, 345 millions pourraient y tomber d’ici 2030 dans les pays touchés par les conflits.
Face aux crises, au dérèglement climatique, à la pandémie, à la montée des prix de l’alimentation, les plus vulnérables sont toujours les plus touchés. Les menaces sont toujours là en plus de tout cela, le terrorisme qui touche entre autres le Sahel comme le Moyen-Orient, la prolifération nucléaire en Iran comme en Corée du Nord, que nous n’avons pas réussi à endiguer. Telles sont nos urgences. Et à la cavalcade, la description que je viens d’en faire n’est pas exhaustive, mais elles sont à chaque fois ou le résultat des défaillances profondes de notre système international qui a su accompagner les bénéfices de la mondialisation mais n’a pas su endiguer ses fractures, ses menaces, ses déséquilibres, ou la conséquence de nos divisions entre nous.

Notre responsabilité commune est plutôt d’œuvrer pour aider les plus fragiles, les plus touchés à faire face à tous ces défis. Narendra MODI, le Premier ministre de l’Inde, a eu raison de le dire : l’heure n’est pas à la guerre. Elle n’est ni à la revanche contre l’Occident, ni à l’opposition de l’Ouest contre le reste. Elle est au sursaut collectif de nos pays souverains et égaux face aux défis contemporains. C’est pourquoi il est urgent de bâtir un nouveau contrat entre le Nord et le Sud, un contrat efficace et respectueux pour l’alimentation, pour le climat et la biodiversité, pour l’éducation. Le temps n’est plus aux logiques de blocs, mais à la construction de coalitions d’actions concrètes permettant de concilier intérêt légitime et bien commun.
Face à la crise alimentaire mondiale, la France a d’ores et déjà doublé ses financements au Programme alimentaire mondial. Nous avons bâti avec l’Union européenne les « corridors de solidarité » qui ont permis d’évacuer plus de 10 millions de tonnes de céréales par la voie terrestre depuis le printemps dernier. Ceci a été utilement complété par l’accord du 22 juillet dernier, permis grâce au travail du secrétaire général des Nations unies et qui a permis d’évacuer 2,4 millions de tonnes par la mer Noire, et qui se poursuit. Nous avons porté l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience Initiative), qui permet d’approvisionner les pays vulnérables à bas prix sans condition politique et d’investir dans la production agricole des pays qui souhaitent sortir de la dépendance.
Je vous annonce également que la France financera l’évacuation du blé ukrainien à destination de la Somalie en lien avec le partenariat alimentaire mondial. Nous le ferons avec solidarité, efficacité et exigence de pleine transparence.
Demain, nous réunirons l’Union africaine, les agences des Nations unies, l’Organisation mondiale du commerce, le FMI, les banques de développement et la Commission européenne pour bâtir un mécanisme viable d’accès aux engrais pour l’Afrique, en complément, là encore, des initiatives du secrétaire général sur ce point.
Sur le climat et la biodiversité, dans quelques semaines, nous nous retrouverons à la COP 27 en Égypte. Soyons clairs là aussi sur ce que signifie la transition juste. Notre premier combat collectif est l’éradication du charbon. La crise ne doit pas nous faire perdre le cap. Si nous n’en sortons pas, nous dépasserons plus encore que les prédictions ne le disent les deux degrés Celsius. Je suis prêt à investir dans les coalitions de financement JET (Just Energy Transition), comme nous l’avons par exemple fait avec l’Afrique du Sud il y a quelques mois, et nous devons poursuivre cette logique.

Mais la Chine et les grands émergents doivent prendre une décision claire à la COP. C’est impérieux. Nous devons bâtir à cet égard, autour des grands émergents, des coalitions d’acteurs étatiques avec nos grandes institutions financières internationales pour bâtir des solutions complètes de production d’énergie et de changement des modèles de production industrielle, qui seuls permettront ces transitions.
Ensuite, le G7 doit mener l’exemple. Les pays les plus riches doivent accélérer leurs programmes de neutralité carbone, mais aussi faire l’effort de sobriété et partager les technologies vertes. Vous savez, en la matière, pouvoir compter sur l’Union européenne. Je crois aussi qu’il nous faut reconnaître qu’il existe, pour les pays les plus pauvres, une difficulté à agir en même temps pour la lutte contre la grande pauvreté et l’accélération de la transition. Nous ne pouvons pas demander la même chose à l’Afrique subsaharienne, aux 600 millions de personnes qui n’ont toujours pas accès à l’électricité et aux grands émetteurs. C’est pourquoi la solidarité financière, la solidarité technologique des plus riches doit être renforcée sur le plan climatique à l’égard des pays les plus pauvres. Apporter des financements, apporter des solutions et accélérer cet agenda comme nous avons su le faire au moment de la pandémie, mais de manière encore plus forte, plus efficace, plus résolue.
Nous devons aussi, dans ce contexte, protéger ensemble nos puits de carbone et nos trésors de biodiversité. La France accueillera avec le Costa Rica la Conférence des Nations unies pour les océans en 2025. Faisons-en la COP21 des océans.
Sur la santé, nous devons apprendre de la pandémie de Covid-19. À cet égard, nous devons reconnaître que notre première ligne de défense, ce sont les systèmes et les personnels de santé dans les pays les plus fragiles. J’insisterai sur ce point crucial lors de la reconstitution du Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont la France restera l’un des tout premiers contributeurs.

Nous devons aussi nous assurer que l’OMS mette bien en place les systèmes d’alerte précoce dont nous avons besoin pour prévenir la propagation d’autres virus et nous devons traiter ensemble santé humaine et animale. C’est le sens même de l’initiative “Une seule santé” que la France porte avec plusieurs autres.
Comme nous le faisons avec le Partenariat mondial pour l’éducation, poursuivons nos efforts pour que les enfants aillent à l’école après une pandémie qui les en a privés. C’est lutter à la source contre toutes les inégalités et travailler pour notre avenir à tous.
Vous le voyez, sur tous ces sujets, c’est plus de coopération, ce sont des partenariats d’acteurs, entre l’Ouest le Sud, entre le Nord et le Sud, qu’il faut développer. C’est plus d’engagement dans nos grandes institutions. Tout cela, c’est l’inverse d’une division qu’on veut installer. Qui pendant la pandémie était là ? Qui propose des financements face à la transition climatique ? Pas ceux qui aujourd’hui vous proposent un nouvel ordre international et qui n’avaient pas de vaccin qui marche et qui ont été peu solidaires, et qui n’apportent rien face au climat.
Face à tous ces défis, qui sont les nôtres collectivement, nous devons être plus solidaires, coopérer davantage, mais en aucun cas céder à des sirènes qui ne mènent nul part. Pour y arriver, nous devons aussi être lucides sur la situation des pays les plus pauvres et des pays à revenus intermédiaires qu’ils soient en Afrique, sur le continent sud-américain, en Asie ou dans le Pacifique. La pandémie a encore accru les inégalités, la guerre et ses conséquences accroissent les difficultés pour nombre de ces pays. Le G20 doit donc impérativement tenir l’objectif qu’il s’est donné l’an dernier de mobiliser 100 milliards de dollars à partir des droits de tirage spéciaux.

Mais nous devons aller plus loin et plus fort. D’abord sur la base de ces émissions de droits de tirage spéciaux du FMI, nous devons mettre en œuvre ce à quoi nous nous sommes engagés. Tant de pays, en particulier en Afrique, n’ont pas encore vu cet argent et nous ne pouvons plus leur expliquer que tel parlement bloque, que telle règle l’empêche. C’est impossible ! Nous arriverons trop tard. Mais nous devons aller plus loin car la difficulté est encore plus grande. Il nous faut donc passer à 30% de réallocation de nos droits de tirage au profit des pays africains les plus exposés et des pays les plus pauvres partout sur la planète.
Et nous devons, avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, réengager nos dispositifs qui ne sont plus adaptés au contexte actuel. Les règles que nous appliquons aujourd’hui sont les règles des années 80. La situation de notre planète post-Covid 19, avec une accélération du dérèglement climatique et d’un effondrement de la biodiversité, et en raison des déséquilibres créés par la guerre, accroît nos exigences de solidarité. Il nous faut un nouveau pacte financier avec le Sud. Voilà notre vraie ligne de front, celle qui doit nous rassembler non pas contre un ennemi commun, non pas contre des histoires fausses ou des révisions historiques, mais pour la planète que nous habitons tous et pour l’égalité des chances à l’échelle de l’humanité.

Ce combat, c’est le nôtre, c’est celui qui nous réunit tous. Il suppose simplement de faire un peu plus d’efforts, de tenir nos accords, d’être exigeant et respectueux les uns avec les autres. Mais ce combat, qui est le vrai, si nous ne sommes pas capables de le mener ensemble, sera la source de toutes les fractures et des conflits à venir. J’invite tous ceux qui veulent bâtir avec nous ce nouveau contrat à venir au Forum de Paris sur la Paix le 11 novembre prochain pour préparer le G20 de Bali et avancer ensemble, sans jamais renoncer aux valeurs qui nous sont communes et aux principes qui nous guident.
Allons à l’essentiel, ne nous résignons pas à la fragmentation du monde et à la montée des menaces à la paix, ne permettons pas que les crises s’additionnent, que les conflits sans solutions se multiplient et que prolifèrent les armes de destruction massive. Ce sont autant de risques que nous ne pourrons plus maîtriser à l’avenir sans associer les puissances régionales les plus directement concernées. C’est précisément ce travail d’association des puissances régionales que nous voulons faire au Moyen-Orient en assurant le suivi de la Conférence de Bagdad que nous avons tenue en 2021, pour la stabilité de l’Irak, pour celle du Liban et de toute la région.
Les membres du P5 ne sont plus les seuls à avoir leur mot à dire. Et s’ils l’ont, et ils l’ont incontestablement, cela ne peut désormais fonctionner que si nous sommes capables d’œuvrer plus largement au consensus international nécessaire à la paix. C’est pourquoi je souhaite que nous engagions enfin la réforme du Conseil de sécurité afin qu’il soit plus représentatif, accueille de nouveaux membres permanents et reste capable de jouer tout son rôle en limitant le recours au droit de veto en cas de crimes de masse. Ce qu’il nous faut faire ensemble, c’est bâtir la paix et l’ordre international contemporain au service des objectifs de notre Charte. Sur ce chemin, les Nations unies pourront indéfectiblement compter sur la France. Sur ce chemin, chaque pays ici présent pourra indéfectiblement compter sur la France.
> Dans cet espace numérique où nous évoluons chaque jour, que nos enfants utilisent toujours davantage, notre défi est de construire un véritable ordre public. En 2019, la vidéo de l'attentat de Christchurch est restée sur les réseaux sociaux pendant 48 heures. Les choses devaient changer, et vite. Deux mois après, avec la Nouvelle-Zélande nous lancions l’Appel de Christchurch. Les avancées sont concrètes. Nous continuons.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Le vélo doit devenir l'un des piliers de notre politique de mobilité. Nous investissons des moyens sans précédent : 250 millions d’euros en 2023 pour:
- Aides à l’achat
- Développement des pistes cyclables
- Formation des plus jeunes
- Soutien à la filière vélo.

> Le vélo, c'est à la fois accessible, écologique, bon pour la santé, c’est aussi un atout pour développer la pratique sportive, et puis, c'est aussi un atout pour notre économie. C'est pour ça qu'il y a 4 ans tout juste, on a lancé le Plan vélo. L'idée, c'était d'affirmer qu'on voulait être une nation vélo, et puis aussi de donner les moyens à la hauteur de cette ambition.
Ce plan a été un vrai succès. On a à la fois beaucoup développé la pratique du vélo et on a notamment, en 2021, c'est le moyen de transport le plus vendu grâce aux aides qui ont été mises en place pour la réparation et puis pour l'acquisition de vélos. On a beaucoup progressé sur le développement d'infrastructures cyclables, c'est évidemment important pour que la pratique du vélo se fasse en toute sécurité.
Il y a 14 000 kilomètres de pistes supplémentaires qui ont pu être réalisées grâce aux fonds vélo qui avaient été mis en place. On a aussi appris aux jeunes à utiliser un vélo pour se déplacer. C'est le Savoir rouler à vélo, c'est près de 170 000 même, jeunes, qui ont pu avoir ce diplôme comme on vient d'en remettre de savoir rouler en vélo.

C'est une première étape et je souhaite aller plus loin parce que je crois beaucoup au vélo compte tenu de tous les atouts que je rappelais, et c'est pour ça qu'aujourd'hui j'ai décidé de lancer un deuxième Plan vélo.
On va maintenir le soutien, les aides pour l'acquisition de vélos. On veut même faire une filière française du vélo. Le ministre de l'Industrie va porter cette ambition, donc à la fois de l'assemblage au recyclage, avec tout ce qu'on peut aussi créer comme emplois dans la réparation. On va continuer à développer des infrastructures cyclables.
On lance un nouveau fonds vélo qui sera doté de 250 millions d'euros en 2023. On va continuer à apprendre à nos jeunes à se déplacer à vélo. Notre objectif, c'est de former toute une classe d'âge, donc 800 000 jeunes qui doivent pouvoir avoir ce savoir rouler à vélo. On va utiliser aussi les Jeux olympiques et paralympiques comme une vitrine du vélo en France, donc c'est aussi un projet ambitieux. Et puis, c'est aussi une brique dans notre prévention santé. Le vélo est un des leviers en terme de prévention santé.
Je vais réunir un comité interministériel vélo, et que je le réunirai tous les 6 mois pour pouvoir faire le point sur l'avancée, les blocages, le cas échéant à lever pour développer vraiment cette nation du vélo que nous souhaitons faire de la France.

> [Discours au Congrès international d'astronautique]
Il y a quelques jours, des images nous sont parvenues, venues directement du ciel, celles d'une France jaunie par la sécheresse. Depuis des mois, les images du télescope James-Webb fascinent le monde et ouvrent de nouvelles portes pour notre recherche. Au moment même où nous parlons, depuis les données de nos téléphones portables, jusqu'aux communications de nos forces, une grande partie de nos quotidiens, de notre défense, de notre recherche, dépend de l'espace. Je tenais à être présente parmi vous.
D'abord parce que le Congrès international d'astronautique fait de la France, à travers le CNES, et pour quelques jours, le Centre mondial de la recherche et des échanges pour toute l'industrie spatiale. Mais je voulais prendre part à cette édition aussi, parce que le thème que vous avez choisi, l'Espace pour tous, reflète parfaitement la conviction de la France, et les défis à venir. Mesdames et Messieurs, nous vivons une période de bouleversements majeurs. Je pense aux bascules géopolitiques bien sûr, mais aussi aux lames de fond que sont les changements climatiques et numériques.
Pour les surmonter, l'espace sera crucial. Qu'il s'agisse des émissions de gaz à effet de serre, du niveau des océans, ou encore de l'évolution des surfaces végétales, seuls les satellites peuvent permettre de mesurer en tout point du globe, et dans la durée, les paramètres du dérèglement climatique. Ce sont plus de la moitié des données utiles au GIEC, par exemple, qui ne peuvent être mesurées que de l'espace. Notre mission est maintenant de mettre l'espace au service de la transition écologique. Dès à présent, les satellites et les services Copernicus permettent, notamment à des startups, de détecter des fuites de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. Déployés par l'Union européenne, ils sont un parfait exemple de ce que nous pouvons faire ensemble.
Nous devons aller plus loin, être plus ambitieux encore. C'est précisément l'objet du Space Climate Observatory, qui rassemble 40 agences et organisations, déterminées à se battre pour évaluer, atténuer, et nous adapter au dérèglement climatique. C'est une excellente chose, continuons dans cette direction. Je veux ajouter que le spatial ne doit pas seulement être un outil au service de notre action pour la transition écologique. Pour la première fois, les questions de compensation carbone et de gestion responsable sont prises en compte par l'organisation même de ce congrès. C'est le signe d'une inflexion majeure, et c'est le signe de votre responsabilité.
Ensuite, parler d'espace, c'est parler de numérique. Nos téléphones, nos systèmes de géolocalisation, Internet, tout dépend aujourd'hui de notre activité spatiale. Au fil du temps, nos technologies se sont perfectionnées, et il y a quelques jours à peine, Ariane 5 a décollé de Kourou avec à son bord le satellite Eutelsat VHTS Konnect. Ce satellite, c'est Internet très haut débit pour 500 000 personnes en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. C'est aussi le succès d'une R et D, efficacement stimulée par le Secrétariat général pour l'investissement et par le CNES.
Nous le voyons, la connectivité s'accélère, et elle sera une des clés de notre puissance économique, comme de notre souveraineté. C'est pourquoi nous avons décidé, à l'échelle européenne, de compléter nos deux programmes spatiaux phares, Galileo et Copernicus, par une initiative de connectivité sécurisée. Le but de ce programme est clair : créer un système européen pour des télécommunications spatiales sécurisées. C'est utile pour les citoyens européens, en permettant des connexions modernes, y compris dans les zones blanches, c'est impératif pour notre sécurité nationale, et nous pourrons bénéficier partout et dans le monde entier de télécommunications de bonne qualité et au plus haut standard de sécurité. Mais au-delà des projets spatiaux que vous portez, nous devons aussi accentuer nos coopérations en matière de recherche spatiale. Parce que c’est souvent dans l’espace que nous avons fait des découvertes scientifiques aux retombées que nous ne soupçonnions pas. Je pense notamment aux missions Proxima et Alpha de Thomas PESQUET, les expériences menées à bord de la Station spatiale internationale ont permis des résultats en matière de santé, notamment sur la sédentarité. L'espace est donc un immense laboratoire d'exploration scientifique. Et je veux saluer ici l'excellence de notre recherche spatiale française, et le travail mené par le monde de la recherche, par le CNES, par le CNRS, et par tous ceux qui placent la France à la pointe du spatial.
Mais je voudrais partager une conviction profonde avec vous : Ma conviction, c'est que notre excellence est décuplée quand nous travaillons en coopération. Il y a peu de secteurs plus fédérateurs que la recherche spatiale. Peu de secteurs où la coopération s'impose aussi fortement : Huygens, Cassini, Rosetta Philae, sont autant de missions que nous ne pouvions réussir qu’en commun. Nous continuerons à promouvoir la coopération, et l'Agence spatiale européenne doit y jouer un rôle central. Et de la même façon, nous devons nous unir autour de grands projets d'exploration qui nous fédèrent, nous dépassent, et permettront des avancées concrètes sur Terre.
En lançant cet appel à la coopération, je reste parfaitement lucide. J'évoquais il y a quelques instants les bouleversements de notre monde ; l'espace n'en est pas exempt. D'abord, il y a la centralité de l'espace pour nos quotidiens et toutes nos politiques publiques. Ensuite, avec la multiplication des usages de l'espace, celui-ci devient de plus en plus encombré, pollué, et les débris peuvent être des menaces pour nos satellites, comme pour nos activités. Nous devons en tenir compte, et l'Europe est pionnière en la matière. Enfin, et c'est une révolution qui nous préoccupe particulièrement, on y voit des actes d'espionnage. On sait aujourd'hui aussi que certains États peuvent empêcher l'accès à l'espace, dégrader des satellites, ou les dévier de leur orbite. L'espace devient un champ de confrontation à part entière, ça n'est plus une fiction. Dans ce contexte inédit, le président de la République, à Toulouse, a fixé les grandes ambitions de notre stratégie spatiale ; d'une stratégie que nous n'envisageons qu'avec l'Europe.
La première ambition, c'est de garder en français, et en européen, notre autonomie d'accès à l'espace. C'est une question déterminante, une question de souveraineté. Nous ne pouvons pas être le seul continent qui accepte de dépendre d'autres puissances pour ses lancements. Cela signifierait mettre notre accès à l'espace dans les mains d'autres nations. Nous ne pouvons évidemment pas l'accepter. Nous devons donc assumer la préférence européenne pour les lancements, gagner en compétitivité et construire de grands projets de lanceurs. Je pense évidemment à Ariane 6, mais aussi au mini et micro lanceur réutilisable.
Notre seconde ambition, c'est de prendre pleinement le tournant des constellations, et plus largement de tous les services spatiaux. L'Europe a pris la mesure de l'enjeu. Il nous faut maintenant aller vite et innover.
La troisième ambition de notre stratégie, c'est de nous placer à la pointe du spatial pour le climat, et de prendre pleinement part aux aventures scientifiques et aux explorations à venir.
Pour atteindre ces 3 premières ambitions, nous avons besoin de moyens forts, et d'une recherche de pointe. C’est pourquoi, suivant le cap fixé par le Président de la République, nous avons augmenté considérablement nos moyens pour le spatial depuis 5 ans. C’est inscrit dans la trajectoire budgétaire de la loi de programmation de la recherche, avec des moyens massifs pour le CNES. C’est également l’un des piliers du plan France 2030, qui prévoit 1,5 milliard d’euros pour le spatial. Et ce sera au cœur des discussions, lors de la prochaine ministérielle de l'ESA, avec des ambitions fortes. Au total, ce sont plus de 9 milliards d’euros que la France s’apprête à investir sur le secteur spatial dans les 3 prochaines années, pour la recherche et notre industrie spatiale. Évidemment, nous souhaitons que ces investissements majeurs aient un impact maximal pour notre recherche, notre industrie, et nos concitoyens.
Nous devons veiller à toujours recourir aux mécanismes les plus pertinents au sein de l’Union européenne, en bilatéral avec les autres puissances spatiales, ou encore au sein de l’Agence spatiale européenne. C’est pourquoi les ministères réuniront les parties prenantes du secteur fin octobre, pour partager nos priorités, et nos leviers de financement. Enfin, je ne pourrais être complète sans évoquer notre 4e ambition, celle d’assumer la part militaire de notre puissance spatiale. Nous ne pouvons pas être les naïfs de la militarisation de l'espace. Nous devons en tenir compte, nous adapter et fournir des équipements spatiaux à la hauteur des enjeux de sûreté actuelle. Il s’agit de préserver notre autonomie stratégique nationale en matière d’appréciation de situation, de décisions et de conduite des opérations. Il s’agit aussi de garantir l’accès à l’espace et de défendre les intérêts nationaux dans ce milieu, y compris de façon active.
C’est pour cela que l’armée de l’Air est devenue l’armée de l’Air et de l’Espace. C’est pour cette raison que la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit une enveloppe de 5 milliards d’euros de crédits destinés aux spatial. C’est inédit et nécessaire. Cela ne s’arrêtera pas. Nous lançons par ailleurs des coopérations opérationnelles en matière spatiale, et le centre d’excellence espace de l’OTAN à Toulouse en est l’illustration. Internationalement, nous œuvrons pour garantir des normes qui promeuvent les comportements responsables, et rappellent que l'espace appartient à tous.
La course technologique bat son plein, et si la France et l'Europe sont aujourd'hui parmi les leaders de l'industrie spatiale et en pointe pour l'industrie des satellites, cette position n'est jamais acquise. Alors, en plus de nos moyens, il nous faut de la méthode et travailler à unir nos forces. Le CNES sera évidemment central, et son contrat d'objectifs et de performance le renforce. Le CNES a toujours su évoluer, s'adapter et doit continuer. J'attends bien entendu la mobilisation de tous les acteurs industriels historiques : Ils ont réussi à faire de la France et de l'Europe des puissances spatiales incontournables dans les satellites et les lanceurs. Nous avons encore beaucoup à faire ensemble.
Je pense aussi à toute la génération d'acteurs émergents, qui bousculent les codes et nous poussent à innover. C'est une dynamique utile, saine. Etats, industriels historiques et nouveaux acteurs doivent travailler ensemble. C'est la condition de notre succès. Et je veux saluer les initiatives nombreuses qui permettent de nous rapprocher. Enfin, pour réussir, toute notre industrie spatiale a besoin de la jeunesse. L'Espace fascine, intrigue, les expéditions et les images satellites sont autant de moments qui aiguisent l'intérêt, et poussent nos jeunes vers le spatial et vers la science en général. Il nous faut nous donner les moyens de transformer la curiosité en métier. L'Industrie spatiale doit agir en faveur du soutien à l'enseignement, développer le mentorat et je pense par exemple à l'initiative SpaceEarth du GIFAS.
Nous devons aussi nous engager pour plus de mixité. Parmi les salariés du secteur, on ne compte qu'une femme sur 5, et nous descendons à une sur 10 pour les astronautes. Trouvons des moyens d'avancer.
Nous sommes réunis aujourd'hui autour d'un défi : l'espace. Il a déjà peuplé l'imaginaire de millions de personnes, il est votre réalité, il permet à la science de faire des pas de géant, et se trouve aujourd'hui au cœur de notre quotidien et au cœur de notre souveraineté. Nous n'avons pas fini. Nous avons encore des découvertes à faire, encore des solutions à trouver, encore des expéditions à mener, et des mondes à explorer. Nous y parviendrons ensemble par notre quête d'innovation. Nous y parviendrons ensemble en unissant nos forces. Nous y parviendrons ensemble, en français et en européen. Nous avons été parmi les pionniers des débuts du spatial et nous serons à la pointe de son avenir.
L'avenir de l'espace se discute ici, il se construit par coopération, il nous offrira des découvertes et des avancées.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Les assureurs se mobilisent pour maintenir sous l'inflation l'évolution moyenne de leurs primes en 2022 et 2023. Après le bouclier énergétique, le bouclier bancaire, ce bouclier assurance est un engagement fort pour protéger le pouvoir d’achat des Français.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Mon objectif : faire baisser la délinquance de voie publique dès 2023.

> La Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (LOPMI) consacrera la création de 8500 postes de policiers et gendarmes pour améliorer la sécurité des Français sur l’ensemble du territoire.

> La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Interieur est une grande loi de transformation numérique, avec notamment un renforcement inédit des moyens pour lutter contre la menace cyber.

> Conformément aux engagements du Président de la République, nous créerons 200 nouvelles brigades de gendarmerie partout sur le territoire. C’est inédit !

> Sur les 2600 lieux de culte musulmans que compte la République, il y en avait une centaine, lorsque je suis devenu ministre de l'Intérieur, qui était soupçonnée de radicalisation et de séparatisme.

> Si je prends l'exemple de la dernière année (...) on a expulsé 3250 étrangers délinquants, c'est une augmentation de 60% de ce qu'on faisait l'année d'avant, hors Covid19.

> Quand on dit que les policiers assassinent, on les blesse très profondément.

> Un policier grièvement blessé cette nuit suite à un refus d’obtempérer. Dans le véhicule : de la drogue. Chaque jour, nos forces de l’ordre sont confrontées à des tentatives de meurtre en faisant leur métier. Nous devrions tous les soutenir plutôt que tenir avec les délinquants.

> Les refus d'obtempérer ont augmenté de 13 % depuis 2016, et sont responsables de 41 blessés graves parmi les forces de l'ordre depuis le 1er janvier.

> Sur ma feuille de route, il y a bien évidemment en priorité la réussite de la coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques et paralympiques. Ces événements historiques doivent se dérouler dans des conditions de sécurité optimales.

> Devant les institutions juives de Marseille, j’ai rappelé l’engagement du Gouvernement à lutter contre toutes les formes d’antisémitisme. Même si ces actes ont baissé de 25% en 2022, ils sont encore trop nombreux. Nous continuerons de lutter contre ce fléau de manière implacable.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Assemblée générale des Nations unies] Pour la première fois depuis 2019, l’Assemblée générale retrouve son format habituel. Le monde a bien besoin que la diplomatie marque son retour. On a manqué de contacts directs pendant la pandémie, on a manqué du lien entre les uns et les autres je l’ai dit souvent et si cela n’explique pas à soi seul évidemment le désordre ou la fragmentation du monde, je suis convaincue que cela a été un facteur négatif. C’est donc une bonne chose que l’Assemblée générale retrouve son format usuel. Voilà donc la 77e Assemblée générale des Nations unies qui s’ouvre. Tirons-en le meilleur parti.
Le contexte est particulièrement grave, il est marqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et par une guerre cruelle qui s’y déroule depuis plus de six mois maintenant. Cette crise exacerbe les logiques de confrontation et elle est particulièrement sérieuse, nous le soulignons souvent, parce qu’elle met en cause les principes les plus fondamentaux de l’ordre international, ceux de la Charte des Nations unies, comme le non recours à la force, le respect de l’intégrité territoriale des États ou le règlement pacifique des différends, et ces principes fondamentaux ont un sens particulier ici, à New York : ce sont ceux qui garantissent notre capacité, États membres de la société internationale, à vivre ensemble grâce à un corps de règles, et à assurer autant que possible la paix et la stabilité. Voilà pourquoi cette remise en cause ne peut pas être acceptée.
Nous sommes donc ici pour contribuer à endiguer la fracturation du monde, cette fracturation dont on voit bien que certains la souhaitent, que d’autres l’observent, et que beaucoup, la majorité à vrai dire, la subit. C’est ici à New York, ici et non pas ailleurs. Et je ne citerai le nom d’aucune autre ville qui a été récemment dans l’actualité. C’est ici, à New York que le monde entier est présent, que l’humanité entière est présente. C’est bien ici que nous devons agir pour défendre un multilatéralisme efficace.

Venons-en à la présentation de notre programme de cette semaine surtout pour vous expliquer ce qui sous-tend sa composition. La diplomatie française veut agir dans trois directions principales :
- Tout d’abord, nous devons agir face aux risques que fait peser sur la stabilité internationale la guerre menée par la Russie en Ukraine, il fallait le mentionner mais j’y reviendrai.
- Ensuite, il y a les nombreux défis planétaires qui sont d’ailleurs exacerbés par cette guerre, et que nous ne pourrons surmonter que si nous parvenons à éviter qu’émerge une logique de blocs, une logique d’affrontements. Nous avons des partenaires de bonne volonté pour cela, nous avons des initiatives à prendre pour éviter ce risque de fracturation.
- Et enfin, nous travaillerons en vue de renforcer partout la résilience de nos démocraties et la vitalité de nos sociétés civiles, l’une et l’autre, on le sait, menacées par le rétrécissement un peu partout des espaces de liberté.
Tout d’abord l’agression russe contre l’Ukraine, Je le redis, en attaquant l’Ukraine, c’est aux fondements mêmes des Nations unies que s’en prend la Russie. La Russie pourtant membre permanent du Conseil de sécurité, avec la responsabilité particulière qui s’y attache. Et donc c’est d’une particulière gravité que de voir l’un des membres permanent s’attaquer aux fondements mêmes de notre organisation. Il faut le rappeler ici, à New York, aux Nations unies. Il s’agit d’une guerre d’agression, choisie par la Russie sans aucune justification au demeurant, mais aussi qui est menée par elle de façon particulièrement brutale, en ignorant toutes les lois de la guerre et en s’accompagnant d’exactions, de bombardements d’objectifs civils, de viols, de meurtres, de tortures, de déportations forcées, tout ceci étant constitutif d’autant de crimes de guerre.
J’ai eu l’occasion de le dire déjà mais je veux le redire ici à New York ; le fait que la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité je le répète et donc à ce titre qui devrait être à ce titre l’une des garantes de la Charte, s’affranchisse de cette responsabilité doit nous interpeller. Soyons lucides, nommons les choses. Je vais reprendre ce qui m’est arrivé de dire il y a peu de temps, il est particulièrement préoccupant de voir la Russie franchir trois seuils dans cette guerre : un seuil juridique, évidemment, en violant les normes qui fondent les rapports entre États ; un seuil moral, par l’étendue des crimes commis en Ukraine, dont ceux découverts à Irpin, à Boutcha, à Izioum tout récemment et sans doute ailleurs ; un seuil politique, en prenant la responsabilité d’un chantage à la sécurité alimentaire, d’un chantage à la sécurité énergétique mondiale, ou en occupant militairement un site d’une centrale nucléaire, en territoire ukrainien comme elle le fait à Zaporijjia, faisant peser une grave menace sur la sécurité et la sûreté de cette centrale.
S’agissant de la lutte contre l’impunité des crimes commis en Ukraine, je présiderai jeudi une réunion du Conseil de sécurité consacrée à ce sujet. Le Secrétaire général des Nations unies sera présent, tout comme le Procureur de la Cour pénale internationale, M. Karim Khan. Je préparerai cette réunion peu avant, le matin même, avec mon homologue ukrainien, M. Kuleba, dont le pays et la population sont victimes des agissements russes. Et je tiens à dire, que nous ferons au Conseil que les auteurs des atrocités commises en Ukraine devront répondre de leurs actes devant la justice. Je rappellerai également l’appui constant de la France aux enquêtes de l’Ukraine, et notamment, vous vous en souvenez peut-être, par le déploiement d’experts français et la livraison de matériel technique pour collecter les preuves, pour documenter les cas dont la justice est saisie. Et je soulignerai par ailleurs le soutien constant de la France à la CPI et à son Procureur, soutien constant depuis le mois de mars. Je rappelle pour mémoire que la Cour pénale internationale a été saisie dès le mois de mars à la demande de 43 États, dont la France. Et depuis lors nous avons apporté à la CP non seulement, comme d’autres, une contribution financière exceptionnelle mais nous lui apportons aussi un appui en ressources humaines pour que la Cour puisse conduire sa mission en Ukraine.
Ce travail pour que les coupables des crimes rendent des comptes est essentiel ; il demandera de la détermination. Celle de la France sera totale. Le président de la République l’a rappelé il y a encore quelques jours, samedi je crois : Il n’y a pas de paix sans justice.
Je mentionnais la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia qui constitue également un sujet de préoccupation. Elle constitue pour notre diplomatie un sujet de mobilisation. Le Président de la République a eu plusieurs entretiens avec les Présidents Zelensky et Poutine, en août puis récemment, ainsi qu’avec le directeur général de l’AIEA, M. Rafael Grossi, avec lequel nous sommes en contact régulier avec beaucoup de nos partenaires.
Donc nous y reviendrons mercredi matin à 11h30, à l’occasion d’une réunion de travail organisée par la France autour du directeur général de l’AIEA afin de soutenir les démarches qu’il a entreprises en direction de l’Ukraine et de la Russie, après sa visite du site et en vue de la sécurisation de la centrale et du site qui l’entoure. Cette réunion sera ouverte par le Président de la République et par le Premier ministre ukrainien M. Chmyhal, et puis elle se poursuivra au niveau des ministres.
Et je viens de le dire ce matin à Sergueï Lavrov, avec lequel je me suis entretenue tout à l’heure. La situation à la centrale de Zaporijjia et autour de la centrale de Zaporijjia est critique. La Russie qui occupe la zone de la centrale ne peut se rendre responsable d’un accident nucléaire lié à sa présence. Le temps est compté pour établir les zones de sécurité et avancer sur la base des propositions faites par le directeur général de l’AIEA dans ce but.
Deuxième point, cette guerre est l’affaire de tous. Elle nous affecte collectivement et elle menace l’ordre international fondé sur la règle de droit.
Elle implique donc de travailler avec tous, non seulement dans le cadre de nos partenariats traditionnels, mais aussi de bâtir de nouveaux partenariats, trouver de nouveaux formats et trouver de nouvelles manières de dialoguer avec nos partenaires.

Dans ce cadre, la coordination entre européens et alliés est évidemment une nécessité dans le contexte actuel. Les ministres des Affaires étrangères des 27 se réuniront pour coordonner leurs actions dans le cadre de cette semaine de haut niveau. Nous aurons deux heures, entre 16h et 18h cet après-midi. Je tiens à souligner une nouvelle fois devant vous l’unité de l’Union européenne dans cette crise. Pour ceux qui doutaient de la capacité de l’Union à devenir un acteur géopolitique, la preuve est faite je crois qu’elle le devient.
L’Allemagne réunira plus tard dans la semaine les ministres du G7 - elle est en présidence du G7. Et enfin le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken réunira jeudi soir un certain nombre de collègues dans un format « transatlantique ». Voilà pour nos alliés et amis européens et au-delà. Mais il va de soi qu’il faut aussi aller au-delà de ce cadre. Nous avons des partenaires partout et nous sommes également tous touchés, sous toutes les latitudes par les effets de la guerre menée par la Russie en Ukraine, que ce soit sur la sécurité énergétique, sur la sécurité alimentaire : effets négatifs qui concernent tous et qui sont, dois-je le rappeler, la conséquence directe de la guerre qui a été choisie par la Russie et qui est menée par elle en Ukraine.
Redoubler d’efforts pour résorber la fracture entre le Nord et le Sud, redoubler collectivement d’efforts c’est ce que nous venons faire : et c’est aussi un des principaux messages que portera le Président de la République à New York, à la fois lors du débat général et en marge de l’Assemblée générale par ses contacts et par les réunions qu’il organise. Le chef de l’État rencontrera un certain nombre de ses homologues, de ce qu’on appelle parfois, faute de mieux, je ne suis pas sure que l’expression soit parfaite, le « Sud Global ». Parce que nous devons faire la démonstration que la logique des « blocs » ne l’emporte pas et ne doit pas l’emporter évidemment sur la logique de la coopération et donc nous mettons en œuvre des discussions dans un format élargi. Nous devons faire la preuve que l’universel est porté par les Nations unies et qu’il demeure notre guide parce que nous sommes convaincus qu’il est le seul capable d’offrir des solutions face à des situations qui nous affectent tous et à des situations dans lesquelles les notions de Nord ou de Sud n’ont plus d’importance, puisque tous les pays, je le redis, quelles que soient les latitudes sont touchés.
De plus, le Président de la République tiendra une réunion de travail spécifique sur la sécurité alimentaire, sujet qui nous mobilise fortement, et depuis le début comme en témoigne notre action sur les « corridors de solidarité » européen par exemple pour l’exportation des céréales ukrainiennes, qui a obtenu de très bons résultats ou sur l’initiative FARM que je dois mentionner et qui progresse.
Pour ma part, j’aurai de nombreux contacts bilatéraux. J’étais en Inde la semaine dernière, et je poursuivrai aujourd’hui mes échanges avec le ministre des Affaires étrangères chinois, M. Wang Yi, avec mon homologue égyptien et bien d’autres. Bien sûr nous vous tiendrons au courant au fur et à mesure des entretiens bilatéraux.
Mais au-delà de ces entretiens bilatéraux, nous renouvelons notre manière de faire de la diplomatie, et je voudrais en prendre deux exemples, parce que je crois que vous le verrez à l’occasion de cette Assemblée générale. Et ces deux exemples pour l’illustrer c’est l’Indopacifique, et l’Afrique.
L’Indopacifique d’abord sera fortement présent dans notre action diplomatique pendant cette semaine. C’est une région de fractures profondes, une région où des influences s’exercent de façon plus assertives qu’auparavant et c’est une région qui est centrale pour la sécurité et la prospérité mondiales.
Nous souhaitons qu’au cours de cette semaine un accent particulier puisse être mis dans différents formats, vous allez le voir, sur ce que nous pouvons faire ensemble.
Je parlais de l’Inde. Notre dialogue avec l’Inde est déjà intense, le partenariat stratégique que nous avons fondé, il y a 25 ans, on va fêter son anniversaire au mois de janvier prochain, et nous souhaitons mettre ce partenariat au service de la stabilité internationale et de la recherche de solutions aux défis globaux. Nous le ferons ici à New York en incluant de nouveaux partenaires. Dès aujourd’hui, nous nous réunirons à trois, c’est une nouveauté, entre ministres indien, émirien et française pour évoquer ce que nous pouvons faire ensemble, les partenariats possibles, y compris dans la lutte contre le changement climatique, y compris dans les zones de l’océan indien. Et puis puisque je parle des trilatérales, il y aura une autre trilatérale, donc illustration de ces nouveaux formats et de l’accent que nous mettons sur l’Indopacifique avec vendredi une réunion à trois Australie, Inde, France. Nous nous réunirons dans l’après-midi afin notamment d’évoquer nos initiatives en matière de sécurité régionale cette fois.
Et puisque je parle d’Australie, je veux souligner que la reprise de notre dialogue plus confiant avec l’Australie sera confirmée peu avant cette trilatérale à l’occasion d’une réunion bilatérale, réunion de travail que j’aurais avec mon homologue australienne Mme Penny Wong, et qui sera consacrée à la mise au point, à la finalisation d’une feuille de route bilatérale dont le principe avait été décidé lors de la visite du Premier ministre australien à Paris, M. Albanese, cet été. Une feuille de route que nous voulons ambitieuse et nourrie de projets concrets. J’espère que nous pourrons nous en reparler rapidement.
Voilà pour l’Indopacifique, je citais l’autre exemple qui était l’Afrique, et le partenariat que nous voulons continuer de décliner.
Il était défini, vous vous en souvenez, par le Président de la République, même au tout début de son premier mandat avec le grand discours de Ouagadougou dès 2017. Nous allons continuer ce travail également avec l’appui des États membres de l’Union européenne et celui de l’Union africaine qui ont exprimé ce souhait partagé lors du sommet qui s’était tenu au mois de février - premier de ce type sous présidence française du conseil de l’Union européenne entre l’Union européenne et l’Union africaine.
Renouveler notre partenariat qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire continuer à agir avec les États du continent au plus près de leurs demandes, au plus près de leurs besoins. Je m’entretiendrai avec plusieurs dirigeants d’Afrique de l’Ouest mercredi, à l’occasion d’une réunion, organisée conjointement avec la Guinée-Bissau, Guinée-Bissau qui est en ce moment en présidence de la CEDEAO, et réunion qui sera consacrée à la sécurité au Sahel et dans le Golfe de Guinée. Vous savez qu’un certain nombre de préoccupations s’y font jour. Notre redéploiement militaire au Sahel après le retrait de la force Barkhane nous amène aussi à identifier de nouvelles voies pour contribuer à la sécurité de nos partenaires. Je le rappelle, mais vous le savez, que la France souhaite rester présente et restera présente aux côtés des États africains qui le souhaitent, en appui de leurs efforts et en soutien des besoins qu’ils expriment donc c’est cette logique de partenariat d’égal à égal, qu’avait défini le président de la République et que nous déclinons. C’est celle qui représente le mieux notre nouvelle approche.
Un aspect complémentaire de ces actions est notre lutte contre les mensonges dont notre action est la cible, au Mali notamment mais pas seulement. La France a payé un lourd tribut au Mali pour y empêcher l’implantation d’un État dominé par les djihadistes. Elle l’a fait, dois-je le rappeler, à la demande des autorités légitimes du pays et elle la fait en lien avec de nombreux partenaires et avec leur appui. Elle ne peut pas accepter les accusations fausses et outrancières portées contre elle par la junte malienne, junte issue d’un double coup d’État. Et nous condamnons aussi les exactions perpétrées par les mercenaires du groupe Wagner, exactions qui sont désormais largement documentées par les Nations unies, de même nous devons souligner et condamner, et je voudrais que vous apportiez une attention particulière à ce qui se déroule, toutes les tentatives de manipulation de l’information dont cette milice se rend régulièrement coupable de façon grossière, comme son commanditaire.
J’aurai l’occasion de le rappeler lors de la réunion organisée par le Secrétaire général des Nations unies, jeudi après-midi, autour du panel de haut niveau dirigé par l’ancien président nigérien, M. Issoufou, qui est chargé de cette mission.
Autre élément, rappeler le souhait que nous avons de renouveler notre partenariat ça implique de dialoguer différemment, en complément du dialogue d’État à État, de gouvernement à gouvernement, et donc nous avons le souhait y compris ici à New York, de dialoguer directement avec la jeunesse, avec les sociétés civiles africaines. C’est ainsi que ce soir j’aurai le plaisir de recevoir à la Villa Albertine des responsables d’institutions culturelles et des artistes africains - a Villa Albertine, c’est notre Résidence d’artistes à New York et ailleurs aux États-Unis - artistes, issus de tous les horizons, et qui témoignent de la vitalité, de la créativité, de l’énergie de la jeunesse africaine. Donc je suis particulièrement heureuse qu’ils aient pu venir en Résidence et j’attends beaucoup de notre dialogue parce que ces échanges sont essentiels, je le redis, en complément des relations d’État à État pour nous permettre de relever les défis ensemble, mieux que nous ne le faisons, et aussi pour nous permettre de modifier un peu, d’actualiser le regard que nous portons parfois les uns sur les autres. Donc c’est vraiment notre intérêt de développer ces relations avec les artistes, les jeunes, les sportifs, les créateurs mais je crois que chacun se souvient des développements faits à ce sujet par le président de la République lors de sa tournée africaine au mois de juillet.
Troisièmement et enfin, pour finir de structurer notre programme, la France confirmera cette semaine sa volonté d’œuvrer de manière déterminée à un programme de résilience démocratique.
On sait les attaques répétées contre la démocratie et les libertés, ou bien les tentations de promouvoir un soi-disant ordre alternatif. Et bien nous utiliserons cette 77e session pour défendre un agenda démocratique, qui doit évidemment tenir compte du développement des nouveaux médias et de ce qu’il implique pour le fonctionnement de nos institutions et de nos sociétés. Et nous agirons en particulier sur deux fronts : la régulation du numérique et l’accès à l’information.
Sur le numérique notre philosophie est claire, les acteurs du numérique ont acquis un tel poids dans nos vies, qu’il en découle pour eux des responsabilités vis-à-vis de nos concitoyens où qu’ils soient. Et c’est encore un exemple où il n’y a ni Nord, ni Sud, où nous devons tous ensemble trouver les bonnes réponses.

C’est le sens de l’Appel de Christchurch de 2019 qui vise à éliminer les contenus terroristes et violents en ligne, et bien le deuxième Sommet de l’appel de Christchurch se tiendra mardi, sous la présidence du Président de la République et de la Première ministre de Nouvelle-Zélande, Mme Arden. Et donc en lien avec les géants du numérique, avec la société civile, avec les États, nous agissons concrètement pour une meilleure régulation des contenus numériques, et pour une lutte contre les manipulations de l’information déstabilisatrices et fausses. Nous le faisons aussi en Europe, vous le savez bien, dans le cadre de la nouvelle législation européenne DSA (Digital Services Act) qui permettra de lutter contre les contenus illicites en ligne et les incitations à la haine ou à la violence. Voilà deux actions qui se complètent. La lutte contre la désinformation mais aussi la mésinformation, dont la pandémie a fourni de nombreux exemples, nécessite aussi plus que jamais de soutenir la liberté d’informer et l’accès à une information plurielle, indépendante, libre, fiable. Et c’est pourquoi, en lien avec les 45 autres États partenaires de cette initiative et avec Reporters sans frontières, je présiderai jeudi le deuxième Sommet pour l’information et la démocratie, en compagnie de Christophe Deloire.
J’assisterai aussi vendredi à une réunion ministérielle sur la cybersécurité, conjointement réunie avec mon homologue allemande, Mme Baerbock. Réunion qui sera l’occasion de réaffirmer notre attachement à un cyberespace ouvert, sûr, stable, accessible à tous et pacifique. Donc nous redirons notre engagement en faveur d’un usage responsable, par les États des technologies de l’information et de la communication dans le domaine de la sécurité internationale, à travers la promotion d’un Programme d’action des Nations unies, dans ce domaine.
Et enfin je participerai vendredi à la réunion de suivi du Forum Génération Égalité, un an après son organisation en France à Paris en co-présidence avec le Mexique, de façon à poursuivre la mobilisation de la communauté internationale autour du Forum et autour de sa mise en œuvre, pilotée par ONU Femmes. Et donc à cette occasion vendredi je rappellerai l’engagement de la France dans la promotion et la défense des droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes, dont je rappelle que c’est la grande cause des deux mandats du Président de la République, une cause bien évidemment à laquelle je suis particulièrement attachée. Vous savez dans toute société, le recul des droits des femmes est toujours le signe d’une crise profonde, nous le voyons d’ailleurs, y compris dans des pays proches de nous, y compris dans celui où nous nous trouvons, où le droit des femmes et la maîtrise de leur corps est remis en cause donc voilà pourquoi il faut poursuivre, il faut progresser.
Donc voilà les ambitions qui sont les nôtres pour cette semaine. J’ai été un peu longue mais j’ai voulu vous présenter tout à la fois le programme et sa structuration, les raisons profondes qui sous-tendent ce programme. Et donc pour résumer nous devons tout à la fois :
- Travailler au respect des principes fondamentaux de la Charte, ils sont gravement menacés aujourd’hui, donc contrer aussi les effets de la guerre russe en Ukraine ;
- Maintenir au sein d’une communauté internationale dont on voit bien qu’elle est fracturée un esprit de dialogue et de compromis et même tenter de retrouver de meilleures voies de coopération, et construire de nouvelles solutions multilatérales, y compris en réformant les institutions qui doivent l’être ;
- Et puis enfin, rassembler, nous devons le faire aussi, rassembler autour des principes de liberté et de défense des droits ; ces principes qui nous ont toujours animés.

> Il serait avisé de ne pas écouter ce que parfois la propagande russe relate, mais plutôt de regarder les faits et le droit. Il n’y a pas de sanction ni sur les produits alimentaires, ni sur les engrais russes. Il n’y en a pas, c’est facile à vérifier. Il y a des sanctions financières sur la Russie, mais il n’y en a pas sur les biens alimentaires et sur les engrais. Donc la difficulté que pointe le Secrétaire général des Nations unies tient au mécanisme financier, or des mécanismes financiers permettent, en pleine conformité avec les dispositifs internationaux, en pleine conformité je le souligne, de trouver des moyens d’exporter.  Mais revenons aux faits, parce que les faits sont ceux-là, et ils sont vérifiables et je crois que cela doit faire deux ou trois mois que nous répétons qu’il n’y a pas de sanctions sur ces biens en ce qui concerne la Russie.

>En ce qui concerne la lutte contre l’impunité, je rappelais tout à l’heure que tout à la fois il est important, et même extrêmement important, que les auteurs des crimes commis répondent de leurs actes. Parce que ces crimes sont abominables, et parce qu’il n’y a pas de paix sans justice. Les instruments à notre disposition sont les justices nationales et la justice internationale.
Les justices nationales c’est d’abord la justice ukrainienne que nous aidons à faire son travail, comme d’autres. Il faut rappeler que nous avons envoyé déjà dans le passé des équipes d’enquêteurs spécialisés ainsi qu’un laboratoire ADN pour aider à documenter les preuves et nous continuerons à aider les autorités ukrainiennes avec de nouvelles actions de ce type. J’y reviendrai un peu plus tard dans la semaine. Il y a également d’autres justices nationales qui sont saisies, je rappelle qu’il y a des procédures qui ont été ouvertes dans d’autres États et notamment en France.
Et puis il y a la justice internationale, au premier rang de laquelle se trouve la Cour pénale internationale que nous aidons par une aide financière et par la mise à disposition de personnels. Nous sommes en train de finaliser la mise à disposition de magistrats et enquêteurs. C’est à la Cour pénale internationale de documenter, ce qui lui permettra, dans le cadre de l’enquête qui est ouverte, et nous entendront bientôt le Procureur, Karim Khan, de documenter les crimes commis, il a ouvert une enquête, je le rappelle, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Donc nous verrons quelles sont les conclusions de cette enquête mais je dois rappeler que la Cour pénale internationale peut se prononcer non seulement sur les derniers exécutants, mais également sur les responsables. Nous en sommes là et nous verrons ce que le Procureur général a à nous dire.

> Sur l’Iran la position des Européens et la position États-Unis d’Amérique est identique. De longues négociations ont eu lieu, un texte a été mis sur la table qui reflétait le point d’équilibre et l’accord possible dès le mois de mars, et depuis, il a fait l’objet d’échanges et d’ultimes ajustements. Malheureusement l’Iran n’a pas encore répondu positivement à cette proposition d’accord, et est même revenu en arrière sur un autre volet de ses obligations, celles qu’elle tient du TNP. Donc la fenêtre d’opportunité qui était encore faiblement ouverte à la fin du mois d’août me semble près de se refermer. Et nous ne cessons de dire, chacun d’entre nous, à titre national ou à plusieurs, vous l’avez vu encore la semaine dernière, qu’il n’y aura pas de meilleure offre sur la table pour l’Iran, et qu’il lui appartient de prendre une décision.

> A Zaporijjia, il y a une situation qui reste extrêmement dangereuse, malgré la réussite de la mission de M. Grossi qui a permis de constater des faits. Et donc l’AIEA s’emploie, avec notre soutien, avec le soutien de beaucoup d’autres partenaires, après cette première mission, à trouver les moyens d’éviter un incident nucléaire ou un accident nucléaire. Je rappelle que les forces russes occupent la zone de la centrale avec des moyens militaires, une occupation dans un territoire étranger qui provoque évidemment des réactions de la part des autorités de ce pays. M. Grossi a fait des propositions, il l’envisage, vous le savez, par des mécanismes qui ne peuvent être que basés sur la réciprocité des obligations deux parties de faire baisser la tension. Nous l’entendrons, je ne veux pas en dire davantage ni parler à sa place, lors de cette réunion mercredi. Et ce matin en parlant à mon homologue russe, j’ai attiré son attention sur l’importance qu’il y avait pour chacun des États concernés, mais aussi pour tous les États du monde, à éviter qu’il y ait un incident nucléaire en Ukraine du fait de l’occupation par les forces russes de la centrale.

> Sur la Chine, tout à la fois, la situation nous préoccupe beaucoup et la montée des tensions est source de préoccupations pour la communauté internationale parce que l’attitude de la Chine s’est manifestée d’une façon dont l’agressivité ne correspond pas aux relations de stabilité que nous souhaitons dans cette zone et ailleurs et à la stabilité à laquelle elle est traditionnellement attachée. Nous avons dans le passé fait part de notre inquiétude devant des actions de nature à augmenter la tension : il y en a eu plusieurs. Et dans le cadre de notre politique qui ne change pas d’une seule ligne, nous avons les uns et les autres des relations avec Taïwan. Et le statu quo qui est la situation existante ne doit pas être remis en cause ni par la Chine ni par quiconque, et certainement pas par des moyens qui ne seraient pas des moyens pacifiques comme on en a vu la tentation. Là-dessus la clarté demeure mais il n’y a pas d’élément nouveau récent.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Retraites] Non seulement le système n’est pas équilibré mais si on ne fait rien, à horizon 15 ans/20 ans, le niveau moyen des pensions va baisser ce n’est pas acceptable.

> [Réforme des retraites] Nous souhaitons que tous les partenaires sociaux puissent nous dire quelles améliorations ils veulent, mais nous dire aussi comme c'est financé.

> [Assurance chômage] Nous avons un système qui n'est pas incitatif à une reprise rapide, notre objectif c'est l'efficacité économique.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> De l'émancipation par le bilinguisme à la NYFACS de Harlem à l'excellence à la française au Lycée français de New York, l'apprentissage de notre langue permet une ouverture et une diversité culturelle dont je me réjouis. Bravo à ceux faisant vivre le français à travers le monde !

> À l’heure où 244 millions d'enfants ne vont toujours pas l'école dans le monde, Antonio Guterres [secrétaire générale de l’ONU] appelle à un engagement inédit des États en faveur de l'éducation. Par son action nationale et internationale, la France est pleinement au rendez-vous. La mobilisation continue !

> Les Etats-Unis et la France sont tous deux engagés pour un système éducatif meilleur et plus juste. Nous partageons un objectif commun : lutter contre les inégalités tout en tendant vers l'excellence.

> Nous sommes à la pointe de la mobilisation avec la Coalition mondiale pour l'alimentation scolaire lancée par le Président de la République avec le PAM et d'autres partenaires

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Deux thématiques transversales sont au cœur des politiques que je mène :
- le lien sciences et société, fondamental pour lutter contre les fausses informations et former des citoyens éclairés
- la transition écologique, priorité des jeunes et de notre société.

> Nous sommes très attendus par nos étudiants sur la transition écologique, on se doit d'être exemplaire. Nous mènerons ce plan de sobriété avec les étudiants, jamais à leur détriment ! Il n'y aura pas de retour aux cours en distanciel.

> Face à l'inflation, nous avons mis en place des mesures d'urgence pour les étudiants (revalorisation des bourses et APL, repas Crous à 1€, aide de 100€...) Pour le long terme, nous menons une concertation pour réformer le système des bourses.

> Dire que Parcoursup fonctionne ne signifie pas que la plateforme ne peut être encore améliorée. Nous entendons le stress des élèves et des familles et proposerons des améliorations.

> Renoncer au sport pour boucler ses fins de mois ? Trop d’étudiants se posaient cette question. En cette journée internationale du sport universitaire [20 septembre], je me réjouis de l'élargissement du Pass'sport aux étudiants boursiers ! Le sport doit être accessible à tous.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> L’innovation est l’ADN de notre monde agricole ! Nous avons tenu un point d’étape France 2030. Pour accélérer les transitions pour notre alimentation et notre agriculture avec l’innovation des pratiques, variétale, robotique ou de formation comme levier.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Les maires sont un relais des préoccupations de nos concitoyens. Nous continuerons à travailler main dans la main avec les élus et à adapter nos mesures aux réalités du terrain.

> [Plan vélo] 250 millions d'euros pour la reconduction du «Fonds mobilités actives», c'est inédit ! 200 millions d’euros seront dédiés aux infrastructures et 50 millions d’euros pour le stationnement, essentiel pour la sécurité des équipements.
- Education: poursuivre la formation des plus jeunes ! Inscrire le vélo comme savoir fondamental pour les élèves du primaire. Notre ambition : accompagner plus de 800.000 enfants chaque année.

- Santé: la pratique régulière du vélo a un impact considérable sur la santé. Cette dynamique s’inscrit dans la volonté de prévention établie par le gouvernement.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Avec nos partenaires Allemands nous travaillons pour faire baisser les prix du gaz & l’électricité en Europe. La Commission européenne doit nous faire des propositions concrètes d’ici le Conseil européenne énergie du 30 septembre.

> La France est une grande puissance maritime, ce qui nous confère une responsabilité particulière en matière de protection des océans. Nous en ferons un enjeu fort de la COP27.

> Décarboner nos modes de vies, réduire nos consommations d’énergie, améliorer la qualité de l’air, prendre soin de notre santé… Pour toutes ces raisons nous continuons de soutenir le développement du vélo comme jamais auparavant.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Alors que le droit à l’IVG recule ailleurs dans le monde, la France fait le choix de rendre l’accès à la contraception d’urgence gratuit et sans ordonnance pour toutes les femmes.

> [Recrudescence des infections sexuellement transmissibles] Tous les axes de prévention doivent être améliorés, la France est en retard par rapport aux autres pays européens. Seulement 2 % de notre budget est consacré à la prévention contre 3 % chez nos voisins. Des choses ont été faites en matière d’éducation à la santé sexuelle dans les écoles mais force est de constater que cette augmentation des IST [infections sexuellement transmissibles] est réelle. Il est très compliqué d’en connaître la cause exacte : est-ce un défaut de prévention? D’information? Ou un relâchement plus global sur cette question ô combien essentielle? Quoiqu’il en soit, mon rôle est de réagir le plus vite possible pour casser cette dynamique.

Au niveau de la prévention, on a des retards sur la pratique de l’activité sportive, sur la vaccination contre le papillomavirus, sur les maladies cardiovasculaires, les cancers »
Je vous annonce donc que le dépistage des IST sera gratuit et sans ordonnance jusqu’à 26 ans, pour les jeunes, qui font partie de la population la plus touchée par ces infections. Actuellement, ce dépistage est libre uniquement pour le VIH. Désormais, la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus précocement possible contre cette reprise des infections.

> Je saisirai la Haute Autorité de santé pour disposer de recommandations des autorités scientifiques sur la contraception masculine. Mais renforçons d’abord la protection des femmes, puis nous ouvrirons à partir de l’année prochaine, en fonction des données scientifiques, plus largement, si nécessaire, à la contraception masculine.
En ce qui concerne la contraception féminine, je vous annonce le renforcement de la protection des femmes en facilitant leur accès à la contraception d’urgence [ou pilule du lendemain] en pharmacie, de manière gratuite et sans ordonnance, à tout âge. Aujourd’hui, elle est gratuite et sans ordonnance seulement pour les jeunes femmes mineures, et gratuite avec ordonnance pour les moins de 26 ans. Il nous fallait lutter contre leurs difficultés d’accès à la contraception d’urgence, car on sait que son efficacité est maximale dans les 24 heures qui suivent le rapport à risque de grossesse.

> [France est en retard sur la prévention] Je suis ravi, que ce ministère soit celui de la Santé et de la Prévention, on met enfin la prévention en avant. Quand on parle de santé, habituellement on parle uniquement du soin. Or, c’est aussi le bien-être individuel au quotidien, qui doit être une priorité. Cela comprend la promotion du mieux-être par une politique de dépistage, de soin et le suivi. C’est cet ensemble qu’il faut prendre en charge.
Au niveau de la prévention, on a des retards sur la pratique de l’activité sportive, sur la vaccination contre le papillomavirus, sur les maladies cardiovasculaires, les cancers, etc. À cet effet, j’ai annoncé la mise en place de bilans de santé, de consultations gratuites ouvertes aux âges clés de la vie, 25, 45, 65 ans. A 25 ans, c’est justement le moment de faire le point sur la santé sexuelle, par exemple. Il faut rendre cette notion de prévention accessible à nos concitoyens.

> [Seulement 13 % des séances sur l’Educaition sexuelle prévues par la loi seraient réalisées à l’école] Ces études sont très intéressantes parce que trop souvent dans notre pays, la prise de décisions ne s’accompagne pas d’une évaluation des mesures mises en place. Or dans ce cas précis cela ne fonctionne pas suffisamment. Nous avons des discussions avec mes collègues du Gouvernement, dont le ministre de l’Education nationale, sur la problématique de la santé scolaire et de la santé universitaire. Alors que la société tend à se replier sur ces questions et que les remises en cause du droit à l’avortement constatées dans certains pays nous interpellent, il apparaît plus que jamais indispensable de mettre ces questions d’éducation sexuelle au cœur de notre réflexion.

> En tant que ministre de la Santé, je veux le réaffirmer très clairement, il nous faut protéger cet acquis essentiel pour les femmes, qui est celui de disposer librement de leur corps. Le Gouvernement s’est aussi prononcé dessus, et je suis favorable à l’intégration du droit à l’IVG dans notre Constitution.

> Gynécologues, sages-femmes et équipes du planning familial jouent au quotidien un rôle clé pour leurs patientes. Au Centre hospitalier de Saint-Cloud, nous tenions à saluer leur engagement et à réaffirmer que la santé des femmes sera au cœur de notre action.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> A la demande du Président de la République Emmanuel Macron, je poursuivrai le travail initié par mon prédécesseur pour toujours mieux accompagner les jeunes enfants et leurs parents dans les 1000 premiers jours sur l'ensemble du territoire. Cela passera par une nouvelle politique publique pour apporter des réponses concrètes aux besoins des familles d'aujourd'hui. J'annoncerai dans les prochains jours la première étape de la construction du service universel d'accueil du jeune enfant.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Nous voulons faire des mobilités durables des moyens de transport à part entière. Si vous êtes agents publics, vous pourrez cumuler la prise en charge de votre abonnement de transport en commun avec le forfait mobilités durables.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Discuter très en amont des textes, donner le temps aux députés et aux sénateurs de les travailler, respecter les équilibres parlementaires et tenir compte des avis des oppositions, c’est la nouvelle méthode que nous mettons en place depuis juillet.

> Discuter de la réforme des retraites par un amendement n’est qu’une des options sur la table, mais ce n’est pas un gros mot ! Un amendement, c’est présenté, discuté, et débattu au Parlement avant d’être voté. C’est le cœur battant du travail parlementaire.

> Le Président a été élu pour décider et réformer. Il a été clair dans sa campagne sur les retraites. Olivier Dussopt dialogue avec les partenaires sociaux. Je serai aux côtés de la Première ministre avec les présidents de groupe cette semaine. Et nous agirons.

> [Réforme des retraites] S'il n'y a pas de majorité, la constitution nous donne un outil, l'outil 49.3.

> [Réforme des retraites] La Représentation nationale saura de quoi elle a à discuter le moment venu et, bien sûr, elle aura le temps de discuter de tous les sujets, j'en suis le garant.

> Les propositions de Marine Le Pen de supprimer les énergies renouvelables à terme sont irresponsables.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> La pilule du lendemain sera désormais gratuite pour toutes les femmes. Une mesure concrète d'égalité pour toutes.

> La tech doit se féminiser davantage La mixité n'est ni un coût ni une charge. Enjeu de justice sociale, c'est aussi un levier de performance économique.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Les responsables de l’opposition disent : «si on vote un budget, ça veut dire qu’on fait partie de la majorité et donc, nous, on votera contre le budget». Ils disent que nos échanges sont utiles sur le fond, mais restent sur cette position de principe symbolique politique. Dans ces conditions-là, évidemment que le 49-3 est une option, parce que le fait de ne pas avoir de budget ne peut pas en être une.

> on a besoin d’un budget pour recruter 3.000 policiers et gendarmes supplémentaires l’an prochain. On a besoin d’un budget pour augmenter la rémunération des enseignants de 10 %, pour faire en sorte qu'aucun enseignant en début de carrière gagne moins de 2.000 euros net par mois l’an porchain. On a besoin d’un budget pour continuer à protéger la facture d'électricité des Français. On a besoin d’un budget pour limiter la hausse à 15 % et non pas avoir une hausse de 120 %. Pour toutes ces raisons-là, il faut évidemment qu’on ait un budget voté.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Je ne crois pas que la décroissance soit un modèle. Je ne crois pas qu'il faille enterrer l'industrie pour faire la transition écologique. Je ne crois pas qu'on sauvera la planète par la paresse.

> Le plan Vélo est un succès. Une véritable politique interministérielle du vélo, sous l’égide d’Elisabeth Borne, est mise en place pour créer notamment une filière industrielle du vélo. Mon objectif : porter à 1 million le nombre de vélos assemblés en France.

> [Vélo] C'est une filière d'avenir, on doit et on va la développer. On assemble 800.000 vélos en France, on veut en faire 1 million !

> Quand l’industrie avance, l’extrême droite recule.

> Une partie de l'industrie française va bien, croît. Pour les entreprises qui ont des difficultés, on les accompagne avec le fonds Ukraine. Il n'y aura pas de bouclier tarifaire pour les grandes entreprises.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> La durabilité des entreprises est avant tout un sujet de compétitivité. Il ne peut y avoir d’écologie à deux vitesses qui créerait une économie à deux vitesses. Nous devons donner les moyens à nos plus petites entreprises de réussir leur transition écologique.
Il y a aujourd’hui un problème de non recours, par nos entreprises, aux aides de l’Etat. Il faut mieux faire connaître ces dispositifs d’accompagnement pour faciliter le développement et la transition vers le numérique et un modèle plus durable de nos plus petites entreprises.
Ma priorité à très court terme c’est c’est les prix de l’énergie pour les TPE PME. À court terme c’est la question de leur transition écologique. La sobriété ne sera pas une mode passagère mais le début d’une transformation profonde de nos modèles vers la neutralité carbone.
Si la sobriété énergétique est une urgence pour passer l’hiver, la transition écologique est une urgence pour passer la prochaine décennie. Les entreprises ont toute leur place et leur rôle à jouer dans cette transition, les plus grandes comme les plus petites.

> Pour garantir l’excellence de notre offre touristique, nos PME doivent accélérer leur transition numérique.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Nous passons à la vitesse supérieure avec un deuxième plan vélo pour :
- investir 250 millions € dès 2023
- créer une filière française du vélo
- reconduire les aides à l’achat
- soutenir l’apprentissage du vélo
- faire des Jeux olympiques de Paris des jeux cyclables
Je m'assurerai de sa mise en œuvre !

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> [Réforme des retraites] Je ne crois pas que dans l'esprit du Président et du gouvernement il y ait l'idée de passer en force. (…) Il faut trouver la bonne voie pour aboutir à une réforme juste et concertée.

> On ne peut pas prôner la sobriété et ne pas se l'appliquer à nous-mêmes.

> [Rénovation des bâtiments publics] Le gouvernement a déjà été présent, il le sera encore aux côtés des collectivités locales bien évidemment.

> Un chiffre : c'est 1,5 million de projets qui ont été accompagnés par MaPrimeRenov.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> [Libération de la parole sur l’inceste et les violences sexuelles à l’encontre des enfants] C’est une urgence de santé et de société. Cette libération de la parole nous permet d’approcher une réalité du nombre de mineurs victimes d’infraction sexuelle et d’inceste. Au moins 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année. Ce chiffre fait mal. Il appelle une prise de conscience de toute la société et à une prise en compte politique.
Dès le quinquennat dernier, à la demande du président de la République, Éric Dupond-Moretti et mon prédécesseur ont modifié la loi pour renforcer la protection des enfants face aux violences sexuelles. Une grande campagne de sensibilisation va être lancée début 2023 pour permettre aux adultes d’avoir conscience de la réalité de ce phénomène. Il faut faire passer le message que ces violences ont des conséquences dramatiques pour le développement des enfants et, plus tard, sur leur vie d’adulte. Au-delà, le sujet de l’intimité et du respect du corps devrait aussi être abordé à l’école. (…)
Les adultes doivent mieux repérer les signaux et, le cas échéant, faire part de leurs doutes, avant même d’avoir des certitudes. Ce n’est pas un sujet facile car l’idée même qu’un enfant puisse être victime de violences aussi graves au sein de sa famille est difficile à accepter. Cela suscite une telle sidération que, parfois, on ne veut pas y croire. Il faut que les professionnels au contact des enfants - soignants, maîtres d’école, profs de sport, éducateurs - se posent systématiquement la question des violences sexuelles. Quand un enfant est violent, que des signaux font craindre une situation de prostitution ou encore qu’il est isolé, c’est une grille de lecture qu’ils doivent avoir en tête.
Une des difficultés, c’est qu’il y a beaucoup d’obstacles conscients et inconscients qui empêchent de signaler ces situations. Certains contournent le sujet car ils ne sont pas à l’aise: il n’est pas facile de parler de sexualité avec un enfant. D’autres hésitent car ils ne savent pas quoi faire de leurs doutes. Nous allons donc créer une cellule d’appui pour tous les professionnels qui ont des doutes ou sont confrontés à des révélations, et les aiguiller vers le dispositif le plus apte à prendre en charge leur signalement. Ils doivent pouvoir échanger sur leur analyse de la situation avec des experts, savoir à qui transmettre ces informations et être accompagnés psychologiquement si besoin.

> [Unités d’accueil pédiatrique pour enfants en danger (Uaped)] Aujourd’hui, 63 départements sont pourvus de ces unités. Le déploiement continue afin d’atteindre l’objectif d’une Uaped par département début 2024. C’est un endroit précieux car il permet la pluridisciplinarité entre le champ médical, social et judiciaire. L’enfant peut y être entendu une seule fois, avec une attention particulière. Ce temps d’écoute des premières révélations est un enjeu majeur pour lancer correctement les investigations. Il y a eu un avant et un après Outreau. Il doit y avoir un avant et un après Ciivise.

> Un dispositif de suspension de l’autorité parentale quand il y a un meurtre de parent au sein de la famille existe déjà. Il n’y a aucune raison de ne pas l’étendre [à un parent accusé d’inceste]. En lien avec Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, nous souhaitons que le retrait de l’exercice de l’autorité parentale de principe, en cas de condamnation d’un parent pour violences sexuelles incestueuses sur son enfant, soit prononcé. Sauf mention contraire de la juridiction de jugement, par motivation spéciale, en considération de l’intérêt de l’enfant. Ce mécanisme serait compatible avec le principe de la personnalisation des peines.

> La question de l’accompagnement des familles et des victimes [de violences sexuelles] est particulièrement complexe quand la vérité judiciaire n’arrive pas à sortir, quand les affaires sont classées ou quand les faits sont prescrits. Dans notre pays de droit, le doute profitera toujours au mis en cause. Malgré tout, les dégâts sont là. Nous sommes en train de réfléchir à un parcours complémentaire ou alternatif au processus judiciaire pour permettre une autre forme de reconnaissance à ces personnes se déclarant victimes, pour permettre un accompagnement psychologique. L’Assurance-maladie prend déjà en charge des soins pour des victimes d’infractions sexuelles. Peut-être que ce dispositif pourrait être élargi aux victimes d’inceste en dehors d’une décision de justice ou quand les faits sont prescrits.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Réunion importante du Conseil européen: l'État de droit, les suites de la Conférence sur l'avenir de l'Europe, nos relations avec le Royaume-Uni et les conséquences de la guerre en Ukraine, y compris sanctions et énergie.
Entre ministres chargés de l'Europe, nous avons notamment évoqué la possible extension de la majorité qualifiée dans nos procédures de vote et comment favoriser un rôle toujours plus important des citoyens dans nos processus démocratiques.
Nous avons aussi échangé sur la situation de l'État de droit dans les 27 États membres et sur les axes de progrès identifiés, pour protéger - toujours mieux - cette valeur fondamentale au sein de l'Union européenne.
Agir pour l’Ukraine, en renforçant nos efforts financiers ; protéger les usagers face aux prix élevés de l'énergie ; plafonner les prix de l’énergie : autant de sujets qui nous mobiliseront, en amont du Conseil européen des 20 et 21 octobre prochains.
Avec une conviction : seule la solidarité européenne permettra de surmonter tous ces défis !

> La percée de l’extrême droite en Europe, c’est inquiétant. Elle traduit un désarroi des électeurs, qui se détournent des partis traditionnels pour chercher d’autres réponses, qui sont instables et remettent en cause des droits essentiels.

> Une chose est très frappante pendant tout cet épisode de guerre en Ukraine : l'unité européenne face à la Russie. Nous sommes unis, car la Russie essaie sciemment de nous déstabiliser en jouant sur l’énergie. C’est un combat de la démocratie contre l’autocratie.

> Notre objectif : affaiblir la Russie dans la durée. Et ça marche ! La Russie va avoir une récession de 4 à 6%, pas nous. La France aura une croissance de 2,7%. Dans la durée, cela veut aussi dire lui retirer sa capacité de reconstruction de son outil de guerre.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> « Ce qui constitue une nation, ce n’est pas de parler la même langue, ou d’appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est d’avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir. », disait Ernest Renan.

> Mahsa Amini avait 22 ans et voulait seulement vivre libre. Aujourd’hui, elle n’est plus. En Iran, le courage est féminin. Il est celui de toutes ces femmes qui se lèvent aujourd’hui au nom de leur liberté. Leur combat est le nôtre.

> Du jeudi 15 au samedi 17 septembre, les présidents des Parlements allemand, américain, italien, japonais, canadien, anglais, européen, ukrainien et français se sont retrouvés à Berlin dans le cadre du G7 parlementaire.
A cette occasion, j’ai réaffirmé le soutien indéfectible de la France au peuple Ukrainien et je mènerai la semaine prochaine une délégation parlementaire en Ukraine. Notre ami et allié peut compter sur nous !
De plus, nous avons échangés sur la fracture entre les politiques et les citoyens, de moins en moins nombreux à voter. Éducation civique, participation des jeunes, consultations… Si nous faisons plus confiance en nos concitoyens, ils nous feront aussi plus confiance en retour.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> La réforme des retraites est dans l’intérêt général. Nous en débattons depuis des années. Si l’on veut préserver notre modèle par répartition avec une démographie vieillissante, si l’on veut prendre en compte carrières longues, pénibilité, inégalités femmes/ hommes: il est temps.

> Important: comme le souligne Gérald Darmanin, le menace terroriste reste vive dans notre pays. Nos services ont déjoué 39 attentats au quinquennat précédent.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il faut prendre au sérieux toute menace. Il faut aussi se rappeler que les mêmes menaces sont brandies depuis le premier jour de la guerre (et même avant).

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> En cette journée internationale de la paix et alors que se tient le Sommet de l'ONU, des peuples se battent pour leur souveraineté et leur intégrité. Leur courage est une leçon pour le monde.

> Pour notre environnement, notre santé et notre pouvoir d’achat, le vélo représente un atout majeur. Grâce au Plan vélo renouvelé par Elisabeth Borne, 250 millions d’euros seront investis en 2023 pour continuer à développer la filière et encourager la pratique de vélo.

 

Jean-Paul Matteï (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] Notre groupe ne pourra pas accepter une réforme, petite ou grande, à travers un amendement et la position sera certainement de voter contre cet amendement s'il advient. Le groupe MoDem est demandeur d'une concertation qui permettra après d'être dans le bon moment politique.

 

● Parti radical
> Ce 21 septembre Journée mondiale de la paix l'Europe n'a jamais été si proche d'entrer en guerre. Face à un Poutine belliqueux et acculé, le discours courageux et déterminé d'Emmanuel Macron à l'ONU nous rappelle que la paix est fragile et qu'il faut à tout prix la préserver.

 

Nathalie Delattre (sénatrice)
> A partir de 2023, les retraites vont nous coûter 10 milliards par an. Il faut agir, mais nous souhaitons que la pénibilité soit prise en compte. On est sur un sujet majeur, cela nécessite de passer par un débat national et sociétal.

> Nous allons avoir de plus en plus besoin d’électricité, il faut 20 réacteurs nucléaires nouveaux. Sur des sites existants qui ont déjà du foncier et un écosystème, des EPR ou SMR.

> Les collectivités locales ne peuvent être laissées seules face à l’inflation des prix de l’énergie. Nous ne pouvons pas augmenter massivement les impôts. En retour d’une aide, les collectivités doivent élaborer des plans de sobriété énergétique.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> La Russie pourrait faire face à une récession plus longue et plus forte qu’anticipé maintenant que l’impact des sanctions américaines et européennes s’étend. L’hiver de Moscou sera bien plus dur que le nôtre.

> Partout en Europe et notamment en France, des hommes et des femmes politiques ont fait à intervalle régulier le voyage de Moscou. La plupart sont d’extrême-droite. Ils n’ont de ce fait aucune légitimité à s’exprimer sur la guerre d’Ukraine.
Le Parlement européen a créé il y a 2 ans une commission spéciale sur les ingérences étrangères dans nos démocraties. Nous alertons sans relâche. Dans quelques semaines je publie un ouvrage qui rassemble ce que l’on sait et dont on ne parle pas assez.

 

 

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