vendredi 12 mai 2023

Propos centristes. France – Bâtir une France et une Europe indépendantes et justes / Réformes utiles / Réindustrialisation de la France / Industrie verte / France, n°1 pour les investissements étrangers en Europe / Pouvoir d’achat / Lutte contre le cyberharcèlement…

Voici une sélection, ce 12 mai 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Pour ses talents. Pour ses transformations. Pour sa politique d'attractivité. Les investisseurs étrangers choisissent la France. Depuis 4 ans, nous sommes même leur destination favorite en Europe.

> En France ces dernières années, on crée plus d’usines qu’on en ferme. Accélérons !

> Demain, l'industrie française, l'industrie européenne, seront vertes et compétitives. Accélérer notre réindustrialisation, nous allons le faire. C’est clé pour répondre au défi climatique, atteindre le plein-emploi et assurer notre souveraineté.

> Si vous avez un droit du travail plus compliqué que le voisin, que vous taxez plus le travail et le capital, vous créez moins d'emplois parce que les industriels s'installent ailleurs.

> Récompenser les entreprises vertueuses, c'est ce que nous allons faire avec la mise en place du triple E pour certifier cette démarche.

> Le rapport à l’industrie est une bonne partie de l’explication du mal français. Tous les pays européens ont été frappés par une forme de désindustrialisation à partir de la fin des années 1980 jusque dans les années 2000. Nous l’avons été beaucoup plus que les autres. Il y a même eu à un moment la théorisation du choix d’un modèle moins industriel afin de devenir une grande nation de services. Mais, quand l’industrie part, ce sont des territoires qui décrochent. Quand l’industrie décroît, c’est une capacité à tirer les bons emplois vers le haut qui s’érode. Quand l’industrie diminue, le pays devient incapable de produire sa propre richesse, et de préserver son indépendance. Il ne sait plus financer dans la durée son modèle social.
Pendant trente ans, nous avons été le seul pays d’Europe à ne pas savoir gagner la bataille contre le chômage de masse, à avoir de telles difficultés avec les déficits publics et avec notre commerce extérieur. Tout cela est notamment lié à notre désindustrialisation. Le décrochage de tant de villes moyennes, ce sentiment d’abandon, de paupérisation, de déclassement dans la France des sous-préfectures, ces phénomènes sont intimement liés à cette désindustrialisation qui s’est faite durant les décennies passées.

> Quand on essaie de qualifier les difficultés du pouvoir d’achat, ce n’est pas un problème lié aux politiques publiques: on n’a jamais autant aidé les petits salaires que depuis 2017. Le gain de pouvoir d’achat a été massif (prime d’activité, suppression de la taxe d’habitation, de la redevance télé et de l’impôt sur le revenu sur ces tranches «petits salaires»).
Le véritable problème ? Avoir de bons emplois et de bons salaires, puis la progression des salaires durant la carrière. Et ces emplois, ces "bons" emplois, ce sont des emplois industriels. Précisément ceux qui ont été massivement détruits, en particulier après la crise financière de 2008, par exemple dans le secteur automobile. Réindustrialiser, c’est créer du pouvoir d’achat, financer notre modèle social, construire un avenir pour nos enfants, attirer l’innovation et les talents de tous les secteurs, réduire le déficit du commerce extérieur. Et puis, bien sûr, stopper le décrochage de cette France des territoires.
Cette bataille est économique, mais aussi identitaire pour notre pays. Elle fait partie d’une projection française, qui permet de restaurer l’unité territoriale du pays et une histoire de progrès. L’inverse d’une nostalgie.

> L’objectif est de bâtir une France et une Europe indépendantes et justes. Si on ne gagne pas la bataille de l’industrialisation, on ne pourra pas gagner celle du plein-emploi, redonner des perspectives et des projets aux territoires et donc cimenter à nouveau notre unité nationale. Sans industrie, nous serons incapables de financer le modèle social de plus grande justice auquel je crois.
Cette stratégie a commencé. Elle a des résultats. Depuis six ans, nous avons créé 1,7 million d’emplois, avec plus de 300 créations nettes d’usines depuis 2017 et 200 depuis 2021. On enregistre 158 relocalisations depuis 2017, dont 49 l’an dernier. Ces chiffres sont positifs, alors que nos voisins, eux, sont plutôt dans une dérivée négative. Mais ils avaient pris de l’avance… Si nous maintenons la dynamique de réindustrialisation dans laquelle nous sommes, nous aurons rattrapé d’ici à la fin du quinquennat le choc de désindustrialisation dû à la crise de 2008 en recréant autant d’usines et d’emplois. Ça c’est concret !
Ces résultats sont le fruit d’une politique économique cohérente. On entend souvent : «Réindustrialisons le pays, mais il faut taxer les riches!» Mais quand on taxe le capital, le capital… fuit. C’est l’incohérence française ! Pendant des décennies, il y a donc eu de l’incohérence et de la lâcheté. Depuis six ans, nous essayons d’avoir une politique cohérente. Et des résultats.
Prenons l’exemple du marché du travail. Le chômage de masse gangrenait le pays. Aujourd’hui, les entreprises se demandent comment recruter, parce qu’il n’y a pas assez de postulants. Nous avons simplifié le droit du travail pour le rendre plus lisible, plus clair, mais aussi en confiant à l’accord d’entreprise le soin d’adapter les normes au plus près du terrain ; notre droit est en réalité plus protecteur.
Ensuite, nous avons baissé à la fois le coût du travail et le coût du capital: flat tax, remplacement de l’ISF par l’IFI, baisse de l’impôt sur les sociétés pour l’aligner sur la moyenne européenne, suppression de gros impôts de production, la CVAE, qui pèse tout particulièrement sur l’industrie dans nos territoires… Nous n’étions plus compétitifs. Le travail était surtaxé, trop complexe ; le capital était lui aussi surtaxé. Tout ce «paquet» macroéconomique nous a remis dans la course et nous a permis d’obtenir des résultats. Désormais, nous venons de l’apprendre, nous sommes numéro un en termes d’attractivité et pour la 4e année consécutive, la France a été en 2022 le premier pays d’Europe en nombre de décisions d’investissements étrangers.

> Dans cette accélération du monde que nous traversons, si on ne fait pas le travail maintenant, nous nous réveillerons dans cinq ou dix ans avec la gueule de bois. Nous avons conduit, ces six dernières années, un travail qui aurait dû être fait bien avant. Il faut poursuivre, et à grande vitesse, en particulier en investissant dans l’amont et la recherche, en accélérant avec France 2030 sur les grandes innovations technologiques que sont le quantique, le cyber, l’intelligence artificielle. Et, bien sûr, l’accélération des technologies propres, dont le nucléaire. Nous disposons de compétences, d’acteurs industriels clés, et d’un mix énergétique favorable. Ce sont autant d’atouts.
Aujourd’hui, la clé pour répondre aux Etats-Unis, c’est d’avoir une stratégie européenne et française cohérente. Les semi-conducteurs sont un bon exemple, avec 15 milliards d’investissements déjà décidés sur notre territoire. Voilà une stratégie commune de la France, de l’Allemagne et de l’Italie. Un projet franco-américain de 7,4 milliards d’euros, annoncé à Choose France il y a un an, a été validé le 28 avril dernier, permettant de doubler ainsi la capacité de production du site de Crolles, près de Grenoble. Il y a le même type d’accélération concernant l’hydrogène, avec des projets dans le Haut-Rhin, à Béziers ou à Compiègne. Et il y a enfin de plus en plus de start-up et PME qui se lancent dans de premières usines. Au total, ce sont d’ores et déjà une trentaine d’entreprises que nous accompagnons.
J’ai été le premier décideur européen à interpeller les Américains sur l’Inflation Reduction Act. On a commencé à obtenir des exemptions avec, pour objectif, d’être traités comme les Canadiens et les Mexicains.
Tout cela est possible parce que, comme chacun aura pu observer, il y a un réveil européen sur cette question, réveil dont la France a été le moteur. J’avais dit qu’avant la fin du premier trimestre 2023, il fallait que nous ayons bougé ; nous avons bougé. L’Union européenne s’est engagée sur le Net Zero Industry Act qui assouplit les procédures d’implantation et les aides pour une liste précise de technologies.
Nous avons étendu les aides possibles et multiplié par dix le montant de celles qu’il est possible d’apporter dans des secteurs clés, par exemple les énergies renouvelables, les batteries ou les matières premières critiques associées. Ce sont les mêmes facilités que celles que se sont données les Etats-Unis, et tout cela sera décliné à travers le projet de loi Industrie verte.

> Le crédit d’impôt recherche marche. Est-il parfait ? Non. Mais, objectivement, c’est un dispositif efficace d’allègement du coût du travail pour les emplois les plus qualifiés dans la recherche et l’industrie. Je suis donc favorable à la stabilité. (…)
Les Américains distribuent de l’argent partout, créant des tas d’effets d’aubaine et nous, nous ferions une pause ? Non, certainement pas, il faut être simple et y aller. C’est une course de vitesse.

> La clé, c’est la simplicité et la rapidité. Nous avions besoin de cela, en Europe et en France. Surtout face à la Chine et aux Etats-Unis. Nous régulons plus que nos voisins et ce, dans tous les secteurs. Notre modèle social est plus exigeant et notre coût de l’énergie est plus élevé, parce que nous ne produisons pas d’énergies fossiles et que nous sommes ambitieux sur le climat. Vous ne pouvez pas mener tous les combats de front, il faut en choisir un.
Va-t-on changer du jour au lendemain le coût de l’énergie ? Non. C’est une transition à dix ans. Nous avons une chance : le nucléaire, et pour nous assurer que l’action climatique est la même partout, nous avons mis en place la taxe carbone aux frontières de l’Europe. Et nous poursuivons nos efforts pour production d’électricité compétitive : nous allons investir massivement dans les renouvelables et le nucléaire et poursuivre nos efforts de sobriété.
Ensuite, si en plus du coût de notre énergie et du coût de notre modèle social, nous sur-réglementons, on n’envoie pas les bons signaux. Je vous annonce donc que nous allons mettre en place des procédures hypersimplifiées pour accélérer les implantations industrielles et diviser par deux les délais, réinvestir davantage dans les sites clés en main, renforcer l’utilisation de friches industrielles, afin aussi de réconcilier industrialisation et non-artificialisation.
La priorité des grands investisseurs, qu’il s’agisse de data centers, d’usines d’automobiles ou de grandes usines de batteries, d’Américains, d’Asiatiques ou d’Européens, c’est la rapidité. Vous pouvez leur proposer des milliards d’aides, si vous mettez deux ans à instruire une procédure et que ce sont des mètres cubes de papier, l’échec est assuré.
J’en appelle à un agenda de simplification et d’accélération de nos procédures, en mobilisant tous les acteurs qui participent à ces décisions. Nous savons le faire quand nous le voulons. J’en tiens pour preuve l’immense projet immobilier en Seine-Saint-Denis lié aux jeux Olympiques, la reconstruction de Notre-Dame et les projets récents de batteries dans le Nord où les délais sont tenus. Là où on se trompe de méthode, c’est quand on veut simplifier les règles partout, pour tout le monde. Il faut assumer de différencier, puis d’y aller massivement, en particulier sur les zones prévues pour cela.

> Beaucoup des politiques publiques ont un retour sur investissement. L’année dernière, Bercy a collecté un montant d’impôt sur les sociétés record, alors même que nous en avons baissé le taux. Plus on crée de richesses, plus l’impôt rapporte ! Une partie de nos investissements vont se retrouver en richesses créées à très court terme. Sur le long terme, mettre de l’argent public pour accompagner la décarbonation industrielle vaut mieux que de se battre pour des emplois condamnés. C’est aussi ça, l’investissement gagnant.(…)
Cette politique d’efficacité ne peut être déployée que parce qu’on fait des réformes courageuses à côté, comme celle des retraites. Nous avons fait la démonstration que nous avions une capacité de décision, des institutions solides et la possibilité de faire passer des réformes, y compris impopulaires.
On ne peut pas être le pays qui a le modèle social le plus généreux, les déficits courants les plus importants, un pays qui a désindustrialisé et qui choisit d’être celui où on travaille le moins longtemps en Europe. Celui où on part plus tôt à la retraite et où on travaille moins d’heures par an. Ceux qui disent le contraire sont dans le déni de réalité, c’est d’ailleurs leur terreau.
Ils ont une lourde responsabilité car ils préparent ainsi l’arrivée au pouvoir des extrêmes. J’ai défié deux fois l’extrême droite à l’occasion de l’élection présidentielle, non pas en faisant la morale, non pas en donnant des leçons à leurs électeurs. J’ai expliqué «ce que vous proposez sur l’euro est irréalisable» en 2017, «ce que vous proposez sur le pouvoir d’achat est irréalisable» en 2022. Je suis parti du réel pour construire un idéal. Il n’y a pas de politique française si on ne parle pas du réel. Nous avons laissé désindustrialiser ce pays, il faut gagner cette bataille de la réindustrialisation. Y compris si, à court terme, c’est impopulaire.

> Mon objectif est d’embarquer le pays sur un agenda et de partager la nécessité de réformes utiles pour bâtir notre indépendance. Je veux un modèle plus juste, qui corrige les inégalités de départ plutôt que d’en corriger les effets a posteriori. La difficulté à réformer n’est pas insurmontable. Loin de là. Dans l’année qui vient de s’écouler, on a fait passer des lois sur les énergies renouvelables, sur le nucléaire, sur l’assurance-chômage et, maintenant, sur les retraites... France Travail arrive, qui va nous permettre de mieux accompagner les bénéficiaires du RSA et de les ramener à l’emploi, mais aussi de mieux répondre aux besoins de recrutement des entreprises.
Après l’apprentissage, nous nous attelons à la réforme du lycée professionnel. Elle est, dans mon esprit, aussi importante que celle des retraites. Nous continuerons à réformer. L’enseignement supérieur, l’industrie verte, l’énergie… L’agenda est chargé. Pour certains sujets, nous n’avons pas besoin d’une loi, pour d’autres, lorsqu’une loi est nécessaire, nous bâtirons une majorité.
L’essentiel est de garder le cap. Comment auraient réagi les investisseurs, les agences de notation, si j’avais dit, confronté aux manifestations, tout ça semble compliqué, oublions cette réforme? J’ai affronté la crise des gilets jaunes, un mouvement historique, puis le Covid19. Est-ce que, depuis 2017, je suis revenu sur des baisses d’impôts qui avaient été décidées. Est-ce que j’ai manqué au cap qui avait été donné ? La constance bâtit la confiance.

> On aurait dû plus expliquer la nécessité de cette réforme des retraites. Ce qui m’a frappé, c’est qu’un nombre considérable d’acteurs de la démocratie sociale et politique se sont affranchis du rapport au réel dans le débat que nous avons eu. On a vu des gens protester et manifester contre, jamais en nous disant comment ils allaient faire face au changement démographique et aux déficits de nos régimes de retraites. S’opposer, ça ne fait pas une politique. Il y a eu un vote sur une motion de censure à l’Assemblée nationale montrant qu’il n’y avait pas de majorité alternative. Ce n’est pas un hasard.
J’ai entendu ces commentateurs expliquant en boucle qu’il ne fallait pas faire cette réforme. Mais que disaient-ils mezza voce ? Qu’il aurait fallu augmenter les cotisations des travailleurs. Pensent-ils, ces opposants à la réforme des retraites, que les Français ont trop de pouvoir d’achat ? Ils disaient aussi: «laisser filer les déficits du système de retraite, ce n’est pas douloureux». Mais, dans ce cas-là, nous n’avancerions plus sur la désindustrialisation, l’Education nationale ou la santé. Alors, bien sûr, il existait une autre option: baisser les pensions ou transférer cette charge à notre jeunesse à travers du déficit. Ça n’était ni mon mandat ni mon projet.
J’ai déjà dit que je n’abandonnais pas cette réforme. Mais il faudra qu’il y ait un consensus. Par ailleurs, tout en assurant l’équilibre, comme dans le projet de réforme systémique, avec la réforme votée nous avons supprimé les principaux régimes spéciaux et renforcé les dispositifs de départs anticipés.

> Des élus qui ont été défenseurs, pendant les dernières campagnes présidentielle et des législatives, d’un projet retraites avec une mesure d’âge d’au moins 65 ans n’ont pas voulu voter ce projet. Ils ont trahi la promesse faite à leurs électeurs. Au jeu du déni de réalité, on trouve toujours beaucoup plus fort que soi et je regrette qu’on n’ait pas su construire un diagnostic partagé sur l’avenir de notre système de retraite, que ce soit avec les forces politiques ou syndicales.  Si j’avais lâché et dit on peut continuer à vivre comme ça, j’aurais perdu la confiance de ceux qui travaillent et de tous ceux qui nous observent.

> Je crois qu’il faut continuer d’investir et de réformer, vite et fort. La bataille pour la réindustrialisation, ce sont des réformes macroéconomiques parfois impopulaires. La réforme des retraites est une bataille qui est notamment bonne pour la réindustrialisation. Elle permet de garder de l’emploi qualifié, d’améliorer le taux d’emploi des seniors et d’avoir plus de richesses dans le pays.

> Je crois très profondément qu’il est possible de bâtir une coalition majoritaire autour de ce projet de réindustrialisation. Car c’est aussi une bataille de la souveraineté qui consiste à retisser la trame du pays. Si je suis devant vous aujourd’hui, c’est que je n’ai pas cru, en 2016 et après, à un jeu politique figé et à des forces politiques pour lesquelles la vie des Français ne serait qu’un décor. Je n’ai pas changé.
Je pense qu’il y a eu beaucoup de cynisme autour de la réforme des retraites, beaucoup de postures. Je veux bien prendre à mon compte toutes les fautes, toutes les erreurs, mais je ne céderai jamais au cynisme et à l’irresponsabilité. Avec des projets de bonne volonté, il faut construire des majorités pied à pied. On a su le faire. Il y a eu une réforme pour laquelle ce fut plus compliqué.

> On a utilisé, pour la centième fois dans l’histoire de la Ve République, l’article 49 alinéa 3. Le général de Gaulle a décidé de la dissuasion nucléaire sur la base de cet article. La privatisation de TF1 l’a été aussi. La CSG de Michel Rocard l’a été encore.

> Le cap qui est le mien, c’est l’intérêt du pays aujourd’hui et celui de nos enfants. Pour une France du travail, pour continuer à rebâtir nos services publics de la santé et de l’éducation, pour l’ordre et la justice. Je pense que si nous gagnons cette bataille de la réindustrialisation, alors nous bâtirons une France et une Europe plus indépendantes. C’est la clé pour pouvoir produire de l’énergie, pour gagner la bataille de la transition écologique, pour être plus souverain, pour proposer des emplois de qualité.
Les protestations contre la réforme des retraites, ce sont aussi des revendications pour la qualité du travail et de bons salaires. La réindustrialisation du pays permettra d’y arriver. Cette bataille se joue maintenant. Cela nous permettra ensuite de continuer à réinvestir dans notre modèle social. C’est au cœur de ce que nous faisons depuis 2017.
Nous n’avons jamais autant investi pour la justice, pour la sécurité, pour la santé et pour l’école, plus que la droite ou la gauche ne l’ont jamais fait. Quand y a-t-il eu une telle augmentation des salaires dans les métiers de la santé ? Pas depuis 1968. Dans l’éducation ? Pas depuis 1990. La politique économique est courageuse, elle produit des résultats. Elle permet de réinvestir dans notre modèle social.
Mais avec quelle volonté ? Prévenir plutôt que guérir, davantage corriger. Une forme d’habitude de l’injustice a été prise : nous nous sommes habitués à la désindustrialisation, au chômage de masse, aux inégalités scolaires. La réponse jusqu’à 2017 ? De l’argent public pour corriger. Mais cela n’enlève pas le malheur.

> Ma politique, c’est de permettre à chacune et chacun d’évoluer dans une nation plus juste, avec des services publics plus forts – ce que nous avons fait ces dernières années : 2.500 maisons France services (ça parle à tous les Français qui vivent en région), réouverture de sous-préfectures ou de lieux de justice, ouverture prochaine de 200 brigades de gendarmerie mobiles.
Quand on fait la réforme de l’école et le dédoublement des classes, quand on lance la réforme du lycée professionnel, quand on mène la bataille de l’orientation scolaire dès la cinquième, ce sont de vraies réformes, essentielles pour le pays.
La réforme du lycée professionnel touche un tiers de nos élèves chaque année. Je suis frappé de voir le silence assourdissant autour de cette question. Nous n’avons tenu les objectifs de 80 % de bacheliers que parce qu’un grand nombre de lycéens suivent la filière pro. Mais, derrière, il est indispensable d’ouvrir le capot. Et que découvre-t-on ? Qu’un tiers d’entre eux sont en réalité des décrocheurs scolaires, que 40 % seulement auront un emploi à l’issue du bac ou après un passage à l’université. Seuls 3 % de ces lycéens ont des parents cadres ou en profession libérale, contre 30 % dans la filière générale ! Ma politique est faite pour lutter contre ce déterminisme social. La réforme conduite sous le précédent quinquennat sur l’apprentissage était tout aussi clé.
Tout se tient. Ce que nous allons mettre en place pour réformer le lycée professionnel, c’est de l’argent que nous ne dépenserons pas en Garanties jeunes, en contrats aidés et, demain, en RSA ou en chômage. Nous avons beaucoup trop de dépenses curatives et pas assez de dépenses préventives.
Il en est de l’école comme de la santé. Le travail de réinvestissement sur l’hôpital et sur la médecine de ville consiste à avoir beaucoup de prévention, un accompagnement plus individualisé, afin de mieux dépenser, de mieux accompagner, d’avoir une société en meilleure santé avec moins de soins parce qu’on aura prévenu les crises les plus graves. Ainsi, nous parviendrons à corriger les inégalités.

> On a réussi la grande réforme de la haute fonction publique et celle de la fonction publique, qui n’avaient jamais été faites. Combien de présidents ont dit :le problème de la France, c’est l’ENA? Nous l’avons supprimée. Nous avons mis fin aux corporatismes ministériels. Nous avons créé un corps unifié d’administrateurs de l’Etat avec une vraie interministérialité, avec une école qui forme en continu, avec l’ouverture des recrutements pour plus de diversité.
Nous avons la même ambition pour l’Ecole nationale de la magistrature avec un texte de loi qui arrive, fondamental à cet égard, puisqu’il va permettre de former beaucoup plus de magistrats, plus vite, des magistrats avec de l’expérience professionnelle, des magistrats venant d’autres horizons. Une véritable révolution est en train de se faire.
N’ayez pas non plus la mémoire sélective. L’impôt à la source, qui d’autre l’a fait ? Et ça a marché. La réforme du versement automatique des pensions alimentaires pour les femmes qui ne les touchaient pas de leur ex-mari ? Nous l’avons faite. La réforme de la solidarité à la source ? Elle est lancée.
La réforme qui ne fonctionne pas, c’est celle où l’on taille à la serpe et où on essaye de dégager tout de suite des gains. En payant moins les fonctionnaires ou en en supprimant. Est-ce qu’il fallait moins de militaires, de professeurs, de médecins et d’infirmiers ? Qu’on m’explique donc où il fallait réduire massivement le nombre de fonctionnaires ?
Le levier décisif se trouve dans la modernisation, la numérisation, la réforme de la haute fonction publique pour plus d’interministérialité et d’ouverture. Il fallait aussi revaloriser les salaires parce qu’il y avait eu une paupérisation. Nous allons désormais ouvrir plusieurs nouveaux chantiers : la simplification sur laquelle nous ne sommes pas allés assez loin, la déconcentration pour "remettre du muscle" dans notre fonction publique. Nous avons aussi un problème de clarification, toutes administrations publiques confondues : l’Etat n’est pas le problème de la dépense publique quand on regarde les trente dernières années.
La première dynamique, ce sont les transferts sociaux. La deuxième, ce sont les dépenses des collectivités locales. Je l’ai dit, je suis prêt à ouvrir une phase de décentralisation et de clarification. Ce qu’on a trop fait ces trente dernières années, c’est de multiplier des financements croisés. Il faut reconnaître qu’il y a eu de la fonction publique territoriale engagée au-delà de ce que qui était nécessaire.
Tout ce que nous sommes en train de faire, c’est la vraie bonne économie.

> Je suis responsable de ce que peut faire la majorité. Je ne suis pas responsable de ce que sont prêtes ou non à faire les oppositions. Vous avez deux partis de gouvernement à gauche, socialistes et écologistes. Ils ont fait le choix de s’aligner, à des fins électorales, sur un mouvement qui, lui, n’a rien d’un parti de gouvernement. Si le PS et EELV sont prêts à s’inscrire dans une démarche constructive nous y sommes prêts. Tout comme pour LR, comme je l’ai déjà dit. Je constate que, jusqu’à présent, nous avons réussi à faire passer des textes avec les uns et les autres, avec la droite, avec la gauche.

> Je veux défendre la majorité parlementaire et le gouvernement. Le gouvernement a courageusement défendu une réforme. Il l’a portée et il était seul. Quand on regarde l’histoire politique récente, des partis, parfois centenaires, étaient incapables de tenir leur majorité. Je suis fier d’avoir une majorité – certes relative – dont tous les députés étaient là, y compris par gros temps. Ce sont des fantassins de la réforme, de la République et de l’engagement que nous avons pris ensemble. La majorité derrière moi est cohérente, soudée et courageuse.
Elle ne fait pas une majorité absolue, c’est le choix qu’ont fait les électeurs il y a un an ; donc il faut la bâtir. Il faut la bâtir texte par texte et il faut la bâtir aussi avec moins de textes. Beaucoup de nos voisins ne votent pas de lois pour faire des réformes. La loi définit une règle générale et je pense qu’on peut faire avancer le pays avec moins de lois, en bâtissant des accords de responsabilité et de progrès avec les oppositions au Parlement, selon les textes et selon les convictions de chacun. Je les respecte tous.

> Le logement est un sujet clé. Il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits, mais on doit aller encore beaucoup plus loin. Logement, déplacements, garde des enfants, ce sont des difficultés qui s’accroissent avec le coût de la vie. C’est un des freins au retour à l’emploi. On a une crise multifactorielle du logement, notamment une hausse des taux et moins d’accès aux crédits. Vous avez aussi des maires, mis à la tête de grandes métropoles, qui ne veulent plus construire.
Ensuite, on a créé un système de sur-dépenses publiques pour de l’inefficacité collective. C’est un secteur où on finance l’offre, l’investissement et la demande. Malgré tout, on produit moins, et c’est plutôt plus cher qu’ailleurs. Cette économie mixte n’est pas efficace. La vérité, c’est qu’on a beaucoup d’aides et qu’on a créé un paradis pour les investisseurs immobiliers. Mais ce n’est pas au cœur de la crise qu’il faut déposer le moteur et le refaire.
On doit aujourd’hui mobiliser le maximum de nos leviers. A mes yeux, on a besoin d’un double choc. D’abord, une simplification et une réduction des délais pour produire de nouveaux logements. Ensuite, regarder comment développer beaucoup plus de logements locatifs intermédiaires pour baisser les prix, parce que la crise du logement se situe là. Accompagner dans des zones où il y a de la tension sur l’emploi et dans les métropoles. On doit provoquer ce choc en concertation. Via une conférence des parties. On ne peut tout attendre de la réforme gouvernementale.

> [Inflation] Grâce aux dispositifs que le gouvernement a mis en place, les prix ont moins augmenté que dans d’autres pays européens, nous n’avons pas eu d’inflation à deux chiffres, contrairement à beaucoup d’autres. Reste que la hausse des prix alimentaires est un réel problème. Aujourd’hui, le système entre les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs n’est pas équilibré. La loi est certes venue corriger les effets de la surconcentration des distributeurs en défendant les agriculteurs et les PME de l’agroalimentaire. C’est une bonne chose, y compris en période d’inflation.
Mais il faut surveiller l’évolution des marges des grands de l’industrie et de la distribution. Nous allons les remettre autour de la table et renégocier certains prix. Quelques marques grand public ont augmenté leurs prix de 20, de 30, parfois de 40 %. Et les ménages les plus modestes achètent les produits de ces marques…

> Discours «Accélérer notre reconquête industrielle]
Je voudrais commencer au fond par deux constats qui sont sans appel et je pense sur lesquels on doit s'appuyer pour essayer d'accélérer et de construire une action utile. 
D'abord, la France s'est davantage désindustrialisée que les autres pays en Europe. Il y a eu une crise et une désindustrialisation qui a frappé beaucoup d'économies, mais nous avons subi une désindustrialisation plus importante. Parfois, on l'a laissé faire. Il y a eu un choix presque idéologique de dire finalement l'industrie, ce ne sont pas des bons emplois. Il vaut mieux être un pays de services et de tourisme. Parfois, ça a été aussi subi. Et vous le voyez, on a perdu 12 points de la part de la part de l'industrie dans le PIB français en un peu plus de 40 avec les pertes d'emplois industriels qui vont avec. Donc cette désindustrialisation est le fait que depuis la fin 2000 jusqu'à l'été 2017, nous avons perdu chaque trimestre des emplois industriels et qu'il y a eu au fond près d'un million d'emplois industriels en moins durant cette période. Ce que nous avons découvert à notre dépens, c'est que ça entraîne toute l'économie vers la décrue parce que quand l'industrie s'en va, les services qui y sont attachés s'en vont et les administrations qui restent pour tenir un territoire partent avec. 
Donc l'industrie a un rôle structurant économiquement et territorialement. Ce sont plutôt des bons emplois, des emplois mieux payés que d'autres. Et donc ça tire, si je puis dire, le reste de l'économie vers des bons emplois. Donc quand on désindustrialise, on en souffre encore davantage. Les chiffres sont là pour montrer la grande difficulté. Donc dans la fin de cette période où la part s'est quasiment stabilisée, post crise financière, on perd environ 600 usines. Donc il y a une phase de désindustrialisation, si je puis dire progressive. Il y en a une quand d'autres pays font les réformes au début des années 2000, qu'on ne fait pas et post crise financière, on désindustrialise encore plus vite que les voisins. Donc il y a eu un aspect procyclique. 
Oui, nous avons plus désindustrialisé que les autres, ce qui nous place dans une situation d'impasse. D'abord parce que cela veut dire qu'on crée des dépendances quand on désindustrialise, qu'on le veuille ou non. On l’a vécu parfois plus que d'autres dans la période Covid ou ailleurs. La deuxième chose, c'est qu'on ne peut pas avoir un modèle social fort en désindustrialisant. Et c'est l'impasse dans laquelle nous nous sommes mis parce qu'on peut le faire jusqu'à un certain niveau. C'est celui qui a été testé, c'est-à-dire on monte les impôts, on est malgré nos baisses, encore très hauts, on fait du déficit, on en a accumulé beaucoup. Mais il y a un moment donné, il faut produire plus de richesse et on a créé un énorme différentiel. Si je prends le PIB par habitant, on a un différentiel de 10 points par rapport à nos voisins allemands, 12 points par rapport à nos voisins néerlandais. L'explication de ça, c'est la désindustrialisation.  Ce n'est pas soutenable par rapport à notre modèle social, par rapport à nos finances publiques et ce n'est pas soutenable en termes de commerce extérieur. 
Quand on regarde notre commerce extérieur on exporte note agriculture, notre agroalimentaire, nos services. Après l’énergie, c'est l'industrie notre problème. Sans industrie on ne peut pas réussir notre transition écologique. On ne peut pas réussir la bataille pour le climat et la biodiversité par une stratégie de désindustrialisation. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on importe des produits qu'on ne choisit pas et donc on importe de modèles qui sont peut-être moins disant que nous sur le plan climatique et qui sont plus attentatoires à la biodiversité. Ce n’est pas non plus une bonne solution. Ça, c’est la situation, premier constat. 
On vit ces dernières années une accélération très forte : pas la nôtre, celle du monde. On a une accélération très forte d’un défi jumeau qu’on lie très profondément dans notre stratégie : le changement climatique et la protection de la biodiversité. Ce défi qui est le nôtre, qui a été documenté par l’IPES, le GIEC font que nous avons une transformation à faire de notre tissu industriel et productif si on veut le relever. Et si l'on veut le relever de manière cohérente nous devons avoir un mode de production dans notre industrie, notre agriculture, notre industrie agroalimentaire qui permette de réduire nos émissions et d'être plus respectueux de la biodiversité. Tout en étant cohérent dans notre stratégie d'importation pour ne pas créer des dépendances nouvelles qui vont encourager la déforestation à l'autre bout du monde ou la destruction de biodiversité, ou des pratiques qui sont l'exact contraire de ce qu'on demande chez nous. Ça, c'est la première accélération qui justifie d'avoir une stratégie cohérente d'industrialisation décarbonée, en tout cas respectueuse de l'objectif climatique et biodiversité. 
Deuxième accélération, c'est l'accélération technologique qui transforme l'industrie au carré. C'est le quantique, l'intelligence artificielle entre autres et qu'on voit se déployer dans absolument tous les segments industriels et qui révolutionnent les méthodes de production, voire les produits industriels eux-mêmes. On a très clairement sur ce sujet une accélération technologique qui fait qu'on le voit bien, la clé est de savoir décider très vite, d'investir massivement pour être au sommet de la vague. Et si je puis dire, on l'a vécu sur d'autres segments comme le médicament. Plusieurs d'entre vous, dont je reconnais les visages sont plutôt dans l'industrie pharmaceutique ou les dispositifs médicaux. On l'a vécu en période Covid. On a eu une alerte générale dans le monde. Les pays qui avaient un bon système d'innovation et qui ont mis beaucoup de capital ont su faire en moins d'un an ce qu'on pensait impossible. On n’avait jamais, en moins d'un an, inventé un vaccin et on n'avait jamais stabilisé un vaccin à ARN messager. Ça a été fait parce qu'il y a eu de la concentration des moyens et de l'innovation technologique. Donc il y a eu une accélération de l'innovation technologique et en particulier d'éléments de rupture. 
Puis la troisième accélération, elle est géopolitique. Il y a une accélération de la montée des conflits, évidemment, le retour de la guerre en Europe avec l'Ukraine et des conséquences qui touchent directement notre industrie et notre capacité à produire parce que pour l’Europe. Ce n’est pas simplement un choc géopolitique, mais c'est un choc énergétique assez asymétrique parce qu'on est beaucoup plus touchés que les autres. Et si je nous compare aux Américains, nous ne sommes pas producteurs de gaz et de pétrole et donc nous avons essentiellement subi un renchérissement de nos coûts sans être producteurs, en devant mener une diversification accélérée. Evidemment, il y a l'accélération de la tension géopolitique entre la Chine et les Etats-Unis, avec deux modèles de production, deux choix très polaires. Évidemment, je ne nous mets à équidistance. Les Américains sont nos alliés, nous partageons les mêmes valeurs. Mais dans cette bataille, nous n'avons pas envie de dépendre. Nous n'avons pas vocation à devenir les consommateurs de l'industrie américaine. Donc très clairement, dans ce jeu, on voit bien qu'on a une Chine qui investit massivement avec un modèle très stato-centré et un rapport aux libertés publiques qui n'est pas le nôtre. Et on a un choix américain qui a été fait et qui est en rupture avec les 20 dernières années, qui est plutôt America First, et qui est de dire on ne va pas tant se battre pour que les Chinois respectent les règles du commerce international — ce qui était ce qu'on faisait jusque-là. En fait, on va faire comme eux, on va sur-subventionner les parties de l'industrie qu'on veut garder parce qu'au fond, on veut défendre notre sécurité économique nationale et produire chez nous ce qui nous semble critique en matière numérique ou en matière de cleantech, et donc des industries qui sont stratégiques. 
Cette accélération géopolitique, elle implique une accélération de nos décisions et très clairement pas simplement un réveil — parce que, comme l'a dit le commissaire BRETON, on n'avait pas attendu — mais des choix critiques pour nous. La réindustrialisation de la France et de l'Europe, c'est un enjeu clé de souveraineté. Si nous ne le faisons pas, nous dépendrons des autres. Il y a à un moment donné une immense tension géopolitique ou des crises comme on l’a vécu ou une nouvelle pandémie de Covid, nous pouvons être en rupture. Je vous laisse imaginer ce que ça voudra dire. Donc, c'est un élément de souveraineté. C'est clé pour le climat et la biodiversité pour les raisons que j'évoquais tout à l'heure. C'est clé pour nos territoires et la cohésion du pays. Réindustrialiser est le seul moyen de redonner des projets et des emplois partout dans le pays. C'est clé pour créer des bons emplois et donc donner des perspectives aux classes moyennes, parce que c'est ce qui permettra le progrès pour ces générations et leurs enfants. Et c’est clé évidemment pour plus de productivité et l’amélioration du commerce extérieur. Donc c’est une bataille économique, politique, territoriale et géopolitique. La bataille pour l’industrialisation, et sur laquelle nous devons intensifier les efforts pour toutes les raisons que j’évoquais. 
Alors deuxième élément, nous avons beaucoup fait et moi je suis convaincu que cette bataille, on peut la gagner. On peut la gagner parce que d’abord on a des atouts objectifs : nous sommes un pays qui a des très bonnes infrastructures, qui a une structure de services publics qui est extrêmement résistante, ce qui est une force, et on a une bonne école, un bon système d’éducation et de formation. On a des tas de choses à améliorer, j’y reviendrai, mais quand on regarde les voisins on a une structure solide, on a des très bonnes infrastructures de transport, d’aménagement. 
On continue à investir, on veut le faire, mais elles sont là. On a un très bon mix énergétique parce qu’on produit d’ores et déjà de l’énergie très décarbonée. Et ça, ce sont les choix qui ont été faits par nos prédécesseurs, mais la base installée nucléaire est une chance pour l’industrie et le climat et ça, c'est une réalité qu'il ne faut pas négliger. Et puis, nous avons engagé une politique résolue autour de quatre piliers. Je pense que cette pente qu’on a commencé à infléchir, on doit maintenant l'intensifier. 
Le premier pilier, c'est une politique macroéconomique de compétitivité. Bien souvent, il y avait une forme d'incohérence dans le débat public français, il faut être honnête. C'est-à-dire qu’on défendait tous l'industrie, mais on était contre les réformes qui le permettaient. C'est-à-dire qu’on était pour l'industrie, mais pour taxer beaucoup plus le capital. Qu’on était pour l'industrie, mais pour complexifier le droit du travail. L'expérience a été faite, ça ne marche pas. Si vous avez un droit du travail plus compliqué que les voisins, si vous taxez plus le travail et le capital, vous créez moins d'emplois parce que les industriels vont s'installer ailleurs. Pardon de le dire en des termes aussi crus, mais c'est un peu la base du constat qu'on a fait. 
Et donc, on ne peut pas continuer de déplorer les conséquences dont on chérit les causes. Donc on s'est attaqué aux causes, c'est-à-dire une vraie politique de compétitivité. On a baissé le coût du travail et du capital et on a baissé de 52 milliards les impôts. 52 milliards, moitié sur les ménages, moitié sur les entreprises ; sur les ménages, en le concentrant sur les classes moyennes qui travaillent et sur celles et ceux qui investissent dans notre économie avec la flat tax ; et sur les entreprises, à travers en particulier la baisse de l'impôt sur les sociétés qui nous a remis dans le champ européen. 
La flat tax, la baisse de l’IS, la baisse de l'impôt sur le revenu, la baisse des cotisations travail qui va se poursuivre maintenant avec la baisse de la CVAE qui est l’un de nos impôts de production, nous ont permis de revenir dans le jeu européen en termes de taxation du capital et du travail. Les ordonnances travail prises il y a six ans ont permis de nettement simplifier les choses. J'en veux pour preuve, et c'est la meilleure expérience en terme politique ; c'est quand on ne parle plus d'un sujet. Quand on vous parle beaucoup d'un sujet, c'est un problème. On vous disait merci de l'avoir réglé, mais ça veut dire qu'on n'en parle plus. Je constate avec bonheur qu'il n'y a pas de manifestations relatives au chômage. Plus personne ne parle de chômage. On n'a pas totalement réglé le sujet. Mais dans une période compliquée où plusieurs de nos voisins ont ré-augmenté leur chômage, nous l'avons baissé de manière continue et il continue de baisser, de plus de deux points. Et ça, c'est le fruit de ces réformes et de votre engagement à tous. 
Ensuite, on a investi sur la formation et la qualité du travail. Les réformes sur l'école, mais aussi et surtout la réforme de l'apprentissage qui a été, je crois, l’un des grands acquis de la période récente et qui a un impact industriel très clair. On est passé d'environ 250 000 par an à maintenant environ 850 000 par an et on atteindra le million d'apprentis par an. L'investissement dans les compétences à travers le plan d'investissement en compétences. Le travail qui a été fait avec nos régions et nos collectivités territoriales en la matière. On a réinvesti dans la recherche, ce qui est clé et l'innovation avec une loi pluriannuelle 25 milliards d'euros d'investissement. Pour simplifier, en mettre plus sur certaines verticales de recherche et réaméliorer l'attractivité des métiers de chercheurs et d'enseignants chercheurs. 
Et puis, nous avons investi sur l'énergie avec des mesures d'urgence pendant la crise qu'il faut totalement assumer parce que ce sont des mesures qui ont permis de résister. Pendant la crise Covid et pendant l'inflation énergétique, en sortie de Covid puis pendant la période de guerre. Et c’est clé parce que ce sont des mesures de résistance qui évitent de détruire du capital productif. Et puis en assumant de porter une stratégie énergétique qui est la seule compatible avec une réindustrialisation décarbonée. C'est la stratégie dite de Belfort : sobriété, efficacité énergétique, développement massif des énergies renouvelables, développement massif du nucléaire. Parce que grâce au travail qui a été fait par RTE, l’AIE, tous les experts, on a vu qu'il n'y avait pas une stratégie unique qui fonctionnait, mais qu'on avait besoin de ces trois leviers et ce qui nous permet aujourd'hui et demain d'avoir une production d'énergie sûre, l'une des plus décarbonées d'Europe et de jouer sur nos acquis en accélérant sur ce qu'on doit justement améliorer qui est le développement du renouvelable. Cette stratégie est, je crois, la bonne. Ça, c'est le premier pilier, c'est une politique de compétitivité. On améliore la qualité, on baisse les coûts, on investit sur les facteurs de production. 
Le deuxième levier, c'est l'investissement, parce qu’en même temps qu'on fait ces réformes, on a assumé d'investir massivement dans plusieurs plans dès 2018 sur les batteries, sur l'électronique, sur les industries pharmaceutiques, sur l'intelligence artificielle, sur le quantique qui sont à chaque fois plusieurs milliards d'euros qui ont été mis avec les acteurs des différents secteurs pour justement développer des verticaux avec, à chaque fois, évidemment des centres clés, je n’y reviendrai pas ici, j'aurai l'occasion d'y revenir dans les semaines qui viennent pour certains d'entre eux. D'avoir une stratégie, si je puis dire, microéconomique, avec des axes très forts qu'on a ensuite cherché, j'y reviendrai, à européaniser. 
Ensuite avec les Territoires d'Industrie et France relance, on a irrigué cela en développant nos filières stratégiques et en réduisant nos dépendances. Ce sont plus de 800 projets de localisation ou de relocalisation qui ont été financés. Et puis, France 2030 a été construit pour justement poursuivre l'effort sur différents segments. La plupart de ceux que je viens de citer, mais je compléterai avec l'agroalimentaire, avec les industries culturelles et créatives et évidemment la pharma, le spatial et plusieurs autres que je n'ai pas cités, j'aurai l'occasion, là aussi, de revenir sur France 2030. 
Le troisième pilier de cette approche, c'est l'Europe et une politique industrielle européenne. Et là, je vais être très clair, c'est une petite révolution doctrinale qu'on a conduit ces dernières années. Jusqu'alors, l'Europe ne parlait qu’aux consommateurs. L'Europe avait une politique de concurrence et une politique commerciale et elle se pensait comme un marché ouvert. C'est ça la réalité. Et elle, elle faisait de facto le choix de renoncer à de la base industrielle si ça permettait de faire baisser les prix et d'ouvrir l'économie. Alors certains pays qui avaient beaucoup joué sur leur propre compétitivité s'en sortaient bien ou qui avaient beaucoup intensifié leurs choix, s'en sortaient bien. Mais ce n'est pas soutenable et surtout, cette approche, elle n'est pas soutenable avec une stratégie climat et biodiversité et une stratégie de souveraineté. 
Et donc, cette approche souveraineté européenne annoncée dès le discours de la Sorbonne, nous l’avons déclinée et le Commissaire européen a tout à fait raison de dire « très tôt et avant les crises ». On a commencé à avoir une stratégie d'industries de défense dès 2018 densifiée. On a créé ces fameux PIIEC, ces plans d'investissements européens. C'est quand même 50 milliards d'euros de financements publics et privés qu’on a massifié sur des premières priorités. Ensuite, il y a eu une accélération de cette phase durant la période Covid où là, sous l'impulsion de la Commission européenne, on a inventé une politique qui n'existait pas et je dirais quasi sans mandat mais de structuration de notre industrie de santé pour recréer de la chaîne de valeur, sécuriser des parts de notre chaîne de valeur, et développer là aussi de l'investissement. 
Je l'ai souvent dit, sans l'Europe et cette politique, nous n'aurions pas pu vacciner comme on a vacciné en France. Il y a eu une accélération par ce qu'on appelle l'agenda de Versailles, qui est ce qu'en mars 2022, nous avons bâti ensemble qui, à la lumière des premières semaines de guerre, nous a conduit à dire qu’on voit bien qu'il nous faut accélérer sur notre autonomie stratégique et qu'il nous faut, en matière de technologie, en matière de semi-conducteurs, en matière d'énergie, en matière aussi évidemment, de santé, d'agroalimentaire et autres, accélérer notre souveraineté et notre autonomie. Ce réveil est salutaire et je pense qu'il a vraiment permis de bâtir, de soutenir l'innovation, la reconstruction de chaînes de valeur. En microélectronique sur des batteries, sur l'hydrogène, on a développé des projets très importants avec une vraie alliance franco-allemande, mais un vrai portage européen. 
Et nous avons pu, se faisant bâtir en parallèle, l'une des politiques climatiques les plus ambitieuses au monde avec Neutralité carbone 2050, des objectifs 2030 déclinés, l'arrêt des véhicules thermiques 2035, un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et un fonds social climat pour accompagner. Tout ça, c'est une politique de remise en cohérence. On a réinjecté de la souveraineté et du climat dans une politique qui était essentiellement pour le consommateur et l'ouverture. À cela s'ajoute une phase d'accélération ces derniers mois qui a été en effet la réaction à l’IRA américain où là, nous avons, un, négocié d'avoir des mécanismes d'exemption comme les Canadiens et les Mexicains, ou ensuite nous avons bâti des règles similaires et le commissaire a eu raison d'insister sur deux choses. 
On a défini les secteurs sur lesquels on va mettre plus d'investissements et d’accélération, ceux qui sont les technologies qui permettront d’aller vers la neutralité carbone et on a adapté nos règles d’aide d’Etat en créant de la souplesse et en se disant, au fond, c’est une urgence donc on doit adapter le cadre pour faire face à tous ces défis et permettre de décarboner, d’investir, de porter cette transition et d’avoir une politique industrielle pleinement adaptée.  C’est ce que nous avons défendu dès le mois de décembre lors de la visite d’Etat aux Etats-Unis. C’est d’avoir cette accélération en quelque sorte pour nous mettre en situation de faire la même chose. 
Le quatrième pilier de notre stratégie, jusqu’ici, c’est une stratégie territoriale, Mme la maire l’a rappelée. Le programme Territoires d’industrie, c’est une alliance avec tous les territoires qui avaient cette histoire, ce désir, cette volonté de faire. Le programme a associé 149 territoires d'industrie, 550 intercommunalités. C'est une démarche qui a donné carte blanche aux élus et industriels pour construire leur plan d'action. Et on a ainsi bâti 2000 actions qui ont été identifiées dans le cadre du programme, 2 milliards d'euros mobilisés, environ 50 000 emplois qui sont en cours de création. Et ceci, c'est branché sur tout ce qu'on a pu faire à travers France Relance et la mission France 2030, et évidemment nos “coqs bleus” de la French Fab comme nos startups qui sont venues irriguer tous ces territoires. 
La territorialisation de cette politique, elle est absolument clé. Et c'est ce qui fait d'ailleurs que l'essentiel de ces emplois sont hors Paris. Ils sont parfois souvent dans des villes de province qui sont des sous-préfectures ou des villes qui avaient été touchées de plein fouet par la désindustrialisation, et sur quelques grands sites industriels qui concentrent les défis énergétiques. On a ainsi aussi sur Fos, Le Havre, Dunkerque, des vrais pôles d'attraction pluri-entreprises. Le bilan de tout ça, ce sont des résultats très clairs sur lesquels je veux insister sur le plan macro et microéconomique. 
Et au fond, j'évoquais quelques territoires, mais quand on regarde Chalampé dans le Haut-Rhin, Fos, Le Havre ou même Denain, on a des vraies transformations industrielles qui sont en train d'arriver. Dunkerque, où je me rendrai demain, c'est simple : nous avions perdu 6 000 emplois industriels en 20 ans. Grâce à ce qui est déjà signé, il y aura 16 000 créations d'emplois d'ici à 2030. Sur certains sites, ce n'est pas simplement qu'on répare, on est même en train de dépasser. 
Néanmoins, au niveau macroéconomique, nous avons des résultats : un chômage qui recule, je le disais, d'un peu plus de 2 points ; une croissance qui reste solide, 1,7 millions d’emplois qui ont été créés, et surtout, on recrée de manière nette des usines : 200 créations nettes d’usines en 2021-2022 et 300 depuis 2017, ce qui veut dire qu'on a réparé la moitié des destructions d'usines faites depuis la crise financière, et environ 90 000 emplois industriels créés depuis 2017. 
Cela signifie que si l’on poursuit ces efforts, au fond, on aura réparé les conséquences de la crise financière et du décrochage post-crise financière à horizon 2027. 
Ma conviction, c'est que compte tenu de l'accélération que j'évoquais, on peut et on doit aller beaucoup plus loin sur de nombreux territoires à horizon 2030. On a aussi de vrais résultats en matière d'attractivité. Le fruit de cette politique, c'est ce qu'on voit à travers Choose France et ce qu'on verra avec les ministres lundi lors du sommet. Pour la quatrième année consécutive, nous sommes le pays le plus attractif d'Europe en termes d'investissements et je pense qu'on dépassera lundi les records d'investissements. 75 % de ces investissements, et leurs conséquences en termes d'emplois sont dans des villes moyennes de province et dans tous les territoires. C’est donc des vies qu'on change un peu partout sur notre sol. 
Ensuite, sur le plan sectoriel, là aussi, nous avons de vrais résultats. Sur les semi-conducteurs, on avait une base installée grâce à notre tradition et en particulier à la force du site grenoblois. On a su utiliser, en volant un peu le départ, le Chips Act européen. Nous allons doubler la production de semi-conducteurs en France, en particulier à Grenoble. Pour les médicaments, je remercie tous les acteurs du secteur, on va accélérer l'accès au marché des traitements innovants avec l'accès précoce et l'accès direct et donc notre plan innovation santé, sur à la fois les médicaments, l'innovation, les dispositifs médicaux. On a simplifié les procédures, accéléré, investi, on va donc réussir les traitements innovants et leurs accès. On va avoir aussi la relocalisation d'autres médicaments stratégiques que nous annoncerons, dès le mois de juin et je serai sur le terrain pour le faire avec les ministres compétents. Cela est clé pour faire face aux tensions qu'on a pu connaître encore ces dernières semaines sur certains médicaments qui sont le fruit de nos dépendances et de goulots d'étranglement sur certaines parties de la fabrication. Sur les métaux critiques, là aussi, avec un fonds métaux qui va se déployer dans les prochaines années, une mine du recyclage de lithium dans l'Allier et donc des vrais résultats sectoriels très concrets, avec des projets de décarbonation des transports et des industries. Pour prendre la tête de la course aux véhicules électriques, on a trois projets de très grandes usines, les gigafactories, dans le Nord : l'usine ACC qui ouvrira en mai avec une autonomie de production à horizon 2027 et une capacité à exporter à horizon 2030 en termes de batteries électriques. 
Maintenant le combat va être de revenir sur l'amont pour sécuriser les éléments de la production, en amont de la batterie, sur notre sol en matière d'hydrogène, là aussi, avec des gigafactories d'électrolyseurs, de la production d'équipements pour la mobilité et deux premiers projets de production d'hydrogène décarboné. Nous avons par exemple les projets de Plastic Omnium, qui est le plus grand d'Europe en termes d'industrie automobile basée sur l'hydrogène, jusqu'à des projets comme GENVIA à Béziers, qui sont clés en termes d'innovation entre le CEA et Schlumberger, qui vont nous permettre de sécuriser l'amont et la production d'électrolyseurs. On est en train de sécuriser toute la chaîne et de tirer les leçons du passé, c’est-à-dire que nous ne développons pas simplement des solutions décarbonées, mais nous nous mettons en situation de produire les solutions industrielles, et de réduire nos dépendances sur toute la chaîne. C'est la même chose qu'on est en train de faire et qu'on veut accélérer avec la filière bois qui est absolument clé pour la décarbonation, à la fois en sécurisant l'aval et l'utilisation avec les changements réglementaires, la RE2020 et les nouvelles normes qui vont valoriser le bois dans la construction. C’est là aussi absolument clé pour notre décarbonation et avec toute une stratégie allant vers l'amont pour améliorer, baisser le coût de la production en continuant d'améliorer la qualité et permettre de mieux utiliser la forêt française. Cela suppose une structuration de l'amont, on le sait, des investissements qu'on est en train de faire et un accompagnement de tous les acteurs. Sans l'accompagnement constant de tous, et je veux vraiment tous vous remercier parce qu'à chaque fois, ce sont des logiques de territoires et de filières, c'est ça la matrice, ce sont les acteurs industriels, ce sont leurs salariés, ce sont les organisations syndicales, ce sont les organisations de branche et de filière, les élus de terrain et les services de l'Etat. Je veux vraiment remercier les ministres ici présents, leurs administrations et leurs équipes, pas simplement pour l'événement d'aujourd'hui, mais pour tout le travail qui est fait derrière et qui permet d'avoir ces résultats. 
Au plan de l'innovation, nous avons aussi des résultats très convaincants. La France est devenue un pays entrepreneurial avec 25 000 startups et créations d'entreprises au plus haut. On est donc toujours dans les 2 ou 3 de tête en termes de nombre de création de start-ups, mais maintenant aussi en termes de nombre de tickets et de levées, de taille de ces tickets et de ces levées, on a consolidé notre tissu entrepreneurial, qui était déjà une force réelle depuis quasiment 10 ans. Les faiblesses qu'on avait en termes de consolidation et de croissance en Europe de nos start-ups, on y a répondu en approfondissant, en améliorant l'intégration du marché européen et en construisant des solutions de financement plus innovantes, avec en particulier le fonds Tibi et avec là plusieurs fonds sectoriels qui ont permis d'avoir des levées beaucoup plus importantes, en matière de santé, par exemple, mais également d'intelligence artificielle, de quantique, d'énergie et d'hydrogène. On a des start-ups qui montent et des start-ups industrielles qui irriguent le territoire avec nos fameuses Deep tech. Ces start-ups qui deviennent de plus en plus industrielles et contribuent aux objectifs que nous avons fixés, c'est Verkor qui va nous aider sur la production de véhicules électriques, Rosi Solar sur le recyclage, Pasqal sur le quantique et là aussi avec des résultats tout à fait clairs aux côtés de nos collectivités. C'est cette dynamique que j'évoquais qui rassemble l'ensemble de celles et ceux que je mentionnais, plus nos opérateurs, BPI France, Business France, l'ADEME, mais également la CRE et la Caisse des Dépôts et plusieurs autres, ici présents. 
Alors, maintenant, qu’on a fait tout ça, on a irrigué le territoire, on a ces premiers résultats, on a montré qu'il n'y avait pas de fatalité, on a une vraie cohérence d'approche, il nous faut aller plus loin. C'est sur ce point que je voulais terminer mon propos en m’appuyant sur le travail qui a été mené — je les en remercie, par Bruno Le Maire et Roland Lescure — les consultations très larges avec plusieurs parlementaires ici présents, qui ont travaillé à leurs côtés et élus et entreprises, entrepreneurs, salariés et syndicats pour bâtir le projet de loi industrie verte. Je veux ici le redire, l'industrie française de 2030, elle devra être décarbonée, respectueuse de la biodiversité, numérisée et transformée. C'est ce défi, au fond que nous voulons relever, que nous allons relever. C'est développer une filière bois dans ce sens ; une filière ciment qui doit se décarboner et plus globalement toute la filière construction hors site qui va se déployer ; une filière chimie, ça a été très bien dit, qui doit se transformer mais dont on ne peut pas se passer ; une filière électronique qui doit elle aussi se renforcer ; une filière hydrogène, batteries, capture de carbone qui doit émerger, et en même temps tout ce qu’on a su faire sur la filière santé.  Pour ce faire et pour accélérer, on va concentrer notre effort d’abord en accélérant ce qui a marché et en tenant la ligne de la compétitivité. Je le dis ici avec beaucoup de clarté, j’entends les gens qui disent “il faudrait un tournant, un ceci, un cela”, ce qui marche le mieux, c’est de ne pas le casser. Je vous le dis en toute sincérité, j’aurai une politique de constance sur le plan macroéconomique. 
Qu’à besoin de faire notre pays ? De continuer d’être compétitif sur le capital, le travail, l’innovation, de continuer d’être fiable et clair sur sa stratégie et d’augmenter la quantité de travail. C’est dans cette stratégie que s’inscrit la réforme des retraites, je le dis en l’assumant de manière très claire et très tranquille. Si la France s’est désindustrialisée et a une faiblesse par rapport aux voisins, et les 10 points de PIB d’écart avec l’Allemagne, c’est que nous travaillons moins que nos voisins dans le cycle de vie, c’est qu’il y a moins de jeunes qui sont dans l’emploi, c'est qu'on travaille moins dans les âges clés, et c'est qu'on travaille moins longtemps. Et ce n'est pas vrai qu'on réindustrialisera si on ne fait pas ça et ce n'est pas vrai qu'on aura le modèle social le plus ambitieux d'Europe si on dit “c'est formidable et ça va vivre de toute éternité.” Non. Donc on doit aussi réussir la bataille pour aller vers le plein emploi et plus d'emplois. Mais on doit aussi avoir une industrie compétitive. Nous allons donc tenir la ligne des baisses d'impôts, confirmer la baisse de la CVAE, offrir de la visibilité aux industriels pour qu'ils bénéficient d'une électricité décarbonée à des prix compétitifs. Cela s'appuie sur des politiques ciblées d'aide, quand il y a des envolées à très court terme, ce qu’on a assumé, une politique de réforme du marché européen qui est indispensable parce qu'elle va permettre d'éviter la volatilité parce que, compte tenu de notre structure de production et de nos coûts de production, il n'y a aucune raison qu'on ait de la volatilité, nous, en France, et donc la réforme du marché de l'électricité européen nous permettra de réduire la volatilité des prix et de les rapprocher des coûts de production et de notre mix électrique. Il faut simplement faire le pont jusqu'au début d'année prochaine quand elle entrera en vigueur. C'est le déploiement de notre stratégie propre qui est de continuer d'avoir de la production souveraine, décarbonée, nucléaire et renouvelable, avec deux textes majeurs qui ont été passés ces derniers mois avec des majorités ad hoc, et j’en félicite la ministre, mais qui ont permis d'accélérer les projets sur le renouvelable et de déployer une stratégie sur le nucléaire. 
Le deuxième levier d'accélération de notre stratégie, c'est de continuer à amener les Français vers l'emploi et vers l'industrie. Nous allons en effet poursuivre nos efforts pour amener chacun vers l'emploi et au fond, répondre aux besoins et en même temps à la chance pour le pays. 
C'est qu'on va avoir des offres d'emploi, vous l'avez parfaitement décrit, dans énormément de métiers et donc il faut à la fois casser les représentations qu'on se fait parfois, réussir à mieux orienter nos jeunes, à adapter nos formations et à investir au bon endroit. C'est ça la meilleure des batailles, et c'est celle que nous allons conduire. L'Industrie a besoin de compétences et si on veut gagner cette bataille d'accélération, c'est une formidable nouvelle, je vous donne les chiffres, 60 000 emplois sont non pourvus aujourd'hui dans l'industrie. 
Et encore, ce n’est que la face émergée, on a 100.000 emplois, pour ne prendre qu'un exemple, dans le nucléaire pour les prochaines années. Donc on aura des centaines de milliers d'emplois qui vont apparaître dans la réindustrialisation du pays. Et donc nous devons tout faire pour former plus d'ingénieurs chaque année, de techniciens, d'opérateurs, de collaborateurs dans tous les domaines et à tous les niveaux de qualification. Pour cela, que va-t-on faire ? 
Un, on doit améliorer l'orientation. Si on veut changer les représentations, il faut informer les jeunes et leurs familles dès la cinquième. C'est la journée à venir de l’apprentissage. J'ai besoin de vous. On a vécu dans un dogme jusqu'ici qui était en quelque sorte de fermer l'école au reste du monde. Je tiens, je crois, très profondément au modèle du collège unique et à la nécessité de former tous nos jeunes à l'apprentissage des connaissances, l'esprit critique jusqu'à la troisième au moins. Mais il faut leur donner la possibilité de s'orienter dans ce monde et de connaître des métiers. Le stage de troisième ne suffit pas. Et donc le travail d'orientation doit être fait par les acteurs du monde économique. Et donc faire rentrer pour expliquer, donner le goût, montrer où sont les opportunités, c'est ce dont on a besoin dans chaque territoire, avec les collectivités locales, les acteurs de l'industrie, de l'orientation. 
Nous allons nous aussi mieux faire le lien entre le lycée et le collège pour améliorer celui-ci. Ensuite, c'est la réforme fondamentale du lycée professionnel. Elle est fondamentale parce que c'est un tiers de nos lycéens, 600.000 lycéens chaque année. Et c’est une des plus grandes injustices du pays. C’est 600 000 lycéens chaque année parce qu’on n’a pas suffisamment adapté la carte des formations. Il y en a un tiers d’entre eux qui vont décrocher et pour ceux qui iront jusqu’au bac ou qui auront un diplôme du supérieur, seuls 40 % auront un emploi. Si on avait ces chiffres sur le reste de notre système éducatif, il y a bien longtemps qu'on s'y serait attaqué. Simplement, c'est là que se concentrent les enfants des familles les plus modestes. Et donc on a pensé que parce qu'on avait 80 % de bacheliers, on pouvait ne pas réformer. On doit s'y attaquer. 
Et la réindustrialisation est une opportunité formidable pour nos lycées pros. Et donc, qu'est-ce qu'on va faire ? On va d'abord changer la carte des formations, au plus près des territoires avec les régions, les villes, l'ensemble des acteurs du terrain pour se dire quels sont nos besoins aujourd'hui, quels sont nos besoins prospectifs et que donne chaque filière professionnelle ? Et quand une filière ne donne ni accès à un emploi, ni accès à un diplôme, il faut accepter de la fermer. Et donc il faut fermer les filières sans débouchés et il faut ouvrir les filières où il y a des besoins. On va mener ce travail ardemment dans les prochains mois pour changer la carte d'ici à la fin de l'année et réinvestir évidemment massivement dans les formations où il y a de la demande. 
Le deuxième point : on va investir sur le zéro décrochage, ce qui veut dire avoir des classes de plus petit nombre, et investir sur les compétences pour qu'il n’y ait plus de décrochage en lycée pro et aller vers 100 % d’insertion, ce qui va permettre d'adapter la maquette pédagogique, le lien avec les entreprises, adapter la durée des stages et améliorer ce lien. Ceci, on le fait en s'appuyant sur le succès de l'apprentissage qu'on va évidemment consolider. Je le disais, on a triplé le nombre d'apprentis, on va aller au million. Mais à côté de ça, on va mener cette réforme du lycée pro. Et puis, on va continuer de rapprocher l'école et l'université des acteurs économiques. 
Et à cet égard, nous allons poursuivre la réforme des filières courtes dans l'enseignement supérieur, du rapprochement entre nos universités et le monde de l'entreprise, ce qui est un élément décisif. À côté de ça, on va accélérer massivement sur la formation aux métiers d'avenir de l'industrie en s’en donnant les moyens. Avec les moyens de France 2030, plus de 15 000 nouvelles places de formation aux métiers de l'industrie seront ouvertes dès la rentrée 2023. Ça, c'est un travail avec les CFA, les écoles d'ingénieurs, les universités. Et c'est là aussi la déclinaison pour le supérieur de ce que je viens de dire pour le lycée professionnel. Mais ce sont des formations adaptées aux besoins, au plus près du terrain et qui permettent aussi de conjurer une autre forme d’inégalité. C’est que pour beaucoup de familles, envoyer les enfants se former à la Métropole, c’est un coût, en termes de logement, parfois de transport. Et donc, développer de la formation parfois plus courte, adaptée, supérieure, au plus près de l’endroit où on habite, parfois dans des villes, dans des sous-préfectures ou des petites préfectures, c’est beaucoup moins coûteux et c'est ce qui permet là aussi d'accéder à ces formations. On va accélérer cet effort, en particulier sur les métiers aujourd'hui en tension dans l'industrie, sur ceux de demain qui seront la clé. 700 millions d'euros seront aussi engagés dès les prochains jours et dans l'année à venir pour faire évoluer la carte des formations à tous les niveaux de diplôme et au fond, systématiser ce que je viens de dire dans le lycée professionnel jusqu'au master et au doctorat, mais aussi aux métiers de technicien et d'ingénieur, en passant par la requalification des salariés aux nouvelles technologies.
On a besoin, comme je le disais pour les jeunes qui sont en lycée professionnel, pour les jeunes qui entrent dans les premiers cycles universitaires, nos salariés qui se requalifient, les chômeurs de longue durée qui ont besoin de se requalifier, d'avoir à l'échelle de chaque territoire une carte des besoins et à côté de ça, des formations adaptées. Et c'est cet investissement qu'on va accélérer. C'est exactement ce qu'on a commencé à faire avec, par exemple, l'académie de la batterie dans le Nord, le projet de filière hydrogène en Occitanie, les écoles de production ou les campus des métiers qu'on a développé ces dernières années. Je pense qu'il y a aussi évidemment le rôle de nos écoles d'ingénieurs et de nos différents cycles universitaires. Pour ça, nous aurons besoin de vous, pour bâtir des parcours de formation adaptés et surtout pour les rendre attractifs. 
Le troisième levier, c'est d’accélérer la dynamique de France 2030. Donc la compétitivité, la formation, les compétences et la dynamique de France 2030. On va continuer d'accélérer le déploiement avec l'ensemble des acteurs industriels. Sur France 2030, 13 milliards d'euros ont déjà été engagés pour 2 800 projets qui ont été soutenus et nous aurons engagé plus de 20 milliards d'euros avant la fin de l'année, avec des projets portés par des start-up industrielles comme des ETI ou des grands groupes, dans le domaine du spatial, du nucléaire, du médicament, de l'agroalimentaire, de la culture, avec aussi des premières usines. On a déjà une trentaine de projets annoncés et 13 nouveaux projets seront révélés aujourd'hui de deep tech et donc de startups industrielles.
Vous avez au sein de cette carte la représentation de l’ensemble des projets industriels, avec 13 nouveaux projets qui sont aujourd’hui révélés qui vont ainsi irriguer le territoire. Et là aussi, c’est dans la France entière. Et donc France 2030, c’est aussi, au-delà de cette politique d’accélération sur tous les territoires, un levier majeur de décarbonation sur les 50 sites les plus émetteurs. Je vous le rappelle, on l’a lancé il y a quelques mois. L’industrie, c’est 20% des émissions de CO2, et la moitié de cela, c’est sur 50 sites. On a donc concentré l’effort pour dire à ces sites “On fait un pacte, on vous aide et vous baissez les émissions.” Et on va accélérer cette démarche dans le cadre de la planification écologique, filière par filière et site par site.
Le quatrième levier d’accélération, c’est de réenclencher la dynamique des territoires et de démultiplier ce qui a marché et que j’évoquais. Et donc là aussi, le programme Territoires d’industrie va être relancé en faisant évoluer la carte des 149 territoires qui ont marché. Nous allons investir 100 millions d’euros dès cette année en appuyant des projets de réindustrialisation à fort impact territorial et en allant chercher, si je puis dire, des territoires qui sont encore plus en difficulté ou plus loin de l’emploi. Au fond, on a les modèles qui marchent très bien, sur lesquels on est déjà en train de réussir, type Dunkerque, parce qu'on avait du potentiel industriel existant mais la désindustrialisation avait mordu. On a déjà réparé les 10 dernières années et on va largement dépasser parce que c'est au cœur de la décarbonation et des filières d'avenir. 
Dans la même région, on a des territoires très en déprime (Béthune, Denain) et là on va mettre le paquet avec Territoires d'industrie, deuxième génération, pour aller les chercher plus avant et rouvrir — on a commencé ces derniers mois à accélérer —des sites industriels et accélérer cette stratégie de réindustrialisation dans ces territoires. On va réenclencher une phase avec des élus, qui pour beaucoup sont là, pour avoir de la simplification, des projets qui sont portés au fond à l'échelle, de chaque sous-préfecture pour aller chercher les projets dont on a besoin et qui vont permettre de redonner des perspectives. 
Et puis pour réussir cette accélération, on a besoin aussi d'ouvrir un nouveau chapitre et, au fond, de rentrer dans une logique nouvelle compte tenu de cette accélération du monde. Et c'est au fond le dernier point de cette accélération. C'est le sens même du nouveau cadre européen que j'évoquais. Qu'est-ce qu'on a fait au niveau européen ces derniers mois ? On a dit : on met en place, on adapte toutes les règles, on définit des objectifs de politique industrielle et on adapte nos règles d’aides d’Etat. On lève en quelque sorte nos contraintes pour répondre à un besoin de vitesse. C’est la même chose qu’on doit faire au niveau français et on doit le décliner. Et donc, si on veut ouvrir un nouveau chapitre et une nouvelle méthode, on doit s’appuyer sur ce qu’on a réussi ces dernières années mais en quelque sorte en le stressant, en le poussant à ses limites compte tenu de l'accélération des défis auxquels nous sommes confrontés. 
Pour ce faire, on doit d'abord accélérer les implantations industrielles. Vous l'avez très bien dit. C'est une question de rythme. Et moi, ce qui me frappe, c'est que la force du plan américain, ce n'est pas seulement ses montants, c'est que c'est très clair et cela va très vite. Au fond, on peut proposer beaucoup de milliards à des industriels. Si on met trois ou quatre ans à les déployer, on est déjà en retard. La Chine va beaucoup plus vite. Les Américains sont en train d'aller beaucoup plus vite. Donc il est clair que nous, nous devons changer nos approches. Alors un très gros travail a été fait ces dernières années, en particulier la loi dite ASAP. Beaucoup de leviers de simplification. Le député Kasbarian est là, qui en particulier porte ces sujets avec beaucoup de courage. Mais si on regarde les choses, les délais réels sur les projets industriels, aujourd'hui, c'est 17-18 mois. On les a déjà beaucoup réduits pour certains. Avant, c'était plutôt deux ou trois ans. Aujourd'hui, en réalité, c'est 17 ou 18 mois. Ce qu'on doit faire, c'est les amener en neuf mois garantis. Et donc, dans le projet de loi industrie verte, nous allons mettre en place un dispositif, qui va permettre de garantir à 9 mois, entre le moment où on dit on a l'ensemble des autorisations et le début des travaux peut se faire au maximum 9 mois après. C'est un élément clé de compétitivité et de réduction des délais et donc du coût pour un investisseur. Ça c'est possible.
Madame le maire l'a très bien dit en mettant en parallèle toutes les procédures. J'essaie de le dire de manière un peu concrète, mais vous l'avez sans doute tous vécu. On a des procédures qui sont complexes, mais qui sont le fruit aussi de demandes sociales, d'objectifs qu'on s'est donné. On ne va pas dire on va réindustrialiser en n'ayant plus aucune contrainte environnementale, de biodiversité ou autre, sinon je ne tiendrais pas la promesse que j'évoquais. Ce qui n'est pas cohérent, c'est que nos procédures se font bout à bout ; on a la procédure environnementale puis on a des procédures d'urbanisme, puis on a la procédure. C'est ça qui ne va pas. Là, en quelque sorte, on dit que toutes ces contraintes, c'est l'administration qui doit les prendre. 
Vous avez un projet. On met une équipe projet, on prend la contrainte pour nous et tout le monde va faire son travail en parallèle et on vous garantit que dans 9 mois, les sujets environnementaux, administratifs, d’urbanismes, de phyto etc., sont traités. On vous le garantit et on sait le faire parce qu'en fait, on ne prend pas plus que ça aujourd'hui. 
Deuxième chose, c'est que ça évite le recours abusif. Il y a du recours légitime, mais on sait très bien aujourd'hui que dans beaucoup de nos projets, on a du recours abusif qui s'installe sur coup à l'inefficacité de nos procédures. Et ça, ça crée du découragement. Quand des territoires n'ont plus la possibilité de faire un projet. Ce n'est pas vrai qu'au bout de 3 ans, les gens découvrent quelque chose de nouveau quand les études sont bien faites. Donc on va tous gagner en professionnalisation. On fait tout ça en parallèle et on garantit en 9 mois, élément clé. Ça veut dire, en fond, vous l'avez compris, diviser par deux les délais d'obtention des permis. Et tout ça, ça doit se faire, vous l'avez très bien dit, en consultant mieux les publics et donc en optimisant nos procédures, l'association des scientifiques, des experts, des publics dans la matière. 
Et puis, pour des projets majeurs d'intérêt national, nous allons prévoir une procédure exceptionnelle pour éviter qu'ils ne partent vers des économies concurrentes. Et là, sur certains projets d'intérêt national, on doit se donner les moyens d'aller encore plus vite. Tout ça nous permettra, je le disais, d'aller vers de la réduction des délais de contentieux. Premier point sur la vitesse. 
Si on veut aller encore plus loin et j'entends ce qui se dit parfois, je me déplace sur les territoires, on a au fond un autre défi. On veut lutter contre l'artificialisation de nos sols pour la biodiversité, c'est tout à fait légitime. Et donc les gens nous disent « vous avez mis plein de contraintes, avec la zéro artificialisation nette et vous voulez nous faire des projets industriels ? Ça ne va jamais marcher ». Si. Si on s'organise, qu'on planifie et qu'on prend la contrainte. On a environ besoin de 20 à 30 000 hectares nouveaux si on veut vraiment réindustrialiser massivement. Il se trouve que nous avons dans notre pays entre 90 000 et 150 000 hectares de friches industrielles. Il faut savoir les utiliser comme il faut. 
Aujourd'hui, la grande difficulté, c'est qu'on laisse des communes qui n'ont parfois pas les moyens de faire cette conversion. On n'a pas de bon système d'indemnisation, c'est extrêmement cher de reconvertir ces sites, c'est trop long, trop lent. Et là, de la même manière, à l'heure de la sobriété foncière, on va s'attaquer à ces sites et à ces friches en planifiant nos implantations. Je crois qu'on peut faire du « en même temps » très concret sur ce sujet, pour citer les grands auteurs, qui est de la réindustrialisation et de la non-artificialisation et de l'hyper accélération. 
En faisant quoi ? En dépolluant les friches et en mettant à disposition des sites pré-aménagés et prêts à l'emploi. En fait, il ne faut pas attendre d'avoir un projet pour réaménager ces friches. On doit dès maintenant s'y attaquer et c'est ce qu'on va faire. Et donc, on va bâtir une stratégie pour construire ce qu'on va appeler des sites France 2030. Avec les collectivités, on va identifier ces sites et donc c’est un travail avec les régions, les métropoles, les communes, etc, les intercommunalités. On va identifier ces friches où les acteurs locaux sont prêts à dire : on y va ; où il y a un consensus. On investit tout de suite. On n'attend pas que le projet soit sur la table, on les reviabilise, on met en place tout ce qu'on peut mettre en place avant d'avoir un projet. Et comme ça, on sait, le jour où il y a un projet, on a déjà fait les trois quarts du boulot, on les a reviabilisés. 1 milliard d'euros seront investis par la Banque des territoires pour ces projets industriels dans la transition et notamment sur ces sites en choisissant un terrain attractif pour les industriels et en préparant au maximum de l'aménagement. Et là, il faudra être très concret. 
Il y a des terrains, on sait très bien, qui ne sont pas adaptés à certaines industries. Il y en a qui ont besoin de proximité, de connexions. Il y en a d'autres, pas forcément. Donc il faudra qu'on soit très pragmatique, réaliste, mais on va faire d'ores et déjà ce travail d'anticipation, de pré-aménagement, de pré-équipement. Et donc on mobilise 1 milliard d'euros avec la Banque des territoires, on mobilise les associations avec tous les élus qui y sont prêts et on accélère pour justement dégager du foncier industriel disponible en exploitant mieux les friches. 
Pour mettre tout ça en musique, je souhaite que nous travaillions collectivement à une stratégie nationale dédiée à la question du foncier industriel, avec les collectivités évidemment, qui seront associées à ces travaux. Mais c'est également un énorme enjeu pour tous les acteurs de la filière du recyclage et de l'économie circulaire. Parce que derrière, il y a énormément de travail pour cette filière qu'on veut développer, qui est créatrice d'emplois. Quand on reviabilise un site, c'est énormément de potentiel d'activité pour des acteurs de l'économie circulaire et du recyclage. Donc ça, c'est une vraie stratégie d'accélération. Vous l'avez compris, dans le changement de paradigme et de nouveau chapitre, on accélère les implantations industrielles à travers ces nouveaux leviers. 
Ensuite, on va aller plus loin en matière de financement. C'est au cœur du projet de loi que le ministre a préparé et qui sera présenté au prochain Conseil des ministres. Avec, au fond, on est les premiers en Europe à décliner ce que les textes européens nous permettent de faire. Je vous le disais, les Américains, leur IRA est bon parce qu’ils vont vite sur les procédures - c’est ce qu’on va faire avec ce que je viens de vous dire - et ils mettent en place des choses simples, du crédit d’impôt. On va mettre en place un crédit d’impôt industries vertes. 
Pour soutenir les technologies vertes, en soutenant fiscalement la décarbonation, on va mettre en place un crédit d’impôt industries vertes pour les technologies identifiées dans les textes européens, c'est-à-dire les batteries, c'est-à-dire les pompes à chaleur, c'est-à-dire les éoliennes, les panneaux solaires. L’analyse qui est faite par le ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, c’est que ça permettra de déclencher 20 milliards d’investissement sur le territoire national d’ici 2030. 
Pourquoi ? Parce que ce sont des mécanismes très simples, très visibles pour l’industriel et immédiats, qui d’ailleurs vient compléter des aides qu’on peut faire, des mécanismes de PIIEC européens. C’est tout de suite, c’est visible. 
Après, on verra si on les pérennise en fonction de ce que font nos concurrents, mais c’est ce qui nous permettra aussi de diminuer massivement des importations d’équipements ou de composants stratégiques venant d’autres pays, qui en bénéficient. Parce que ce faisant, on se réaligne avec la Chine et les Etats-Unis. 
Deuxième élément, pour accompagner toutes les 20 000 PME et ETI industrielles qui veulent décarboner, nos fameux coqs bleus, on va rendre plus lisibles toutes ces aides, avec les outils Bpifrance et ADEME et leurs dispositifs, prêts verts 1 milliard d'euros, des garanties vertes, 1 milliard d'euros qui sont portés par le texte, avec une subvention verte pour les TPE et PME et avec aussi de l'accompagnement en appui d’ailleurs avec les réseaux CDMA et CCI. Et donc c'est un dispositif de simplification des aides pour les acteurs qui sont les plus petits, si je puis dire, et de mise en synergie des réseaux de l'État, des collectivités locales et de tous les acteurs du territoire.
À côté de ces innovations et de ce travail, c'est la mobilisation de l'épargne privée. Le ministre aura l'occasion d'y revenir et de déployer, mais on va développer du capital investissement dans l'assurance-vie et le PER pour le flécher vers les industries vertes en développant des produits nouveaux et en permettant de démultiplier. Des produits nouveaux d'une part et de faire pour les industries vertes ce que nous avons fait sur les startups, et qu'on va d'ailleurs porter à la deuxième génération. J'aurai l'occasion d'y revenir lors de Viva Tech à mi-juin, ce sont les fameux fonds Tibi, c'est-à-dire mobiliser les financeurs institutionnels pour soulever plus d'argent et financer en fond propre des acteurs du secteur. Et puis, une labellisation industrie verte pour flécher les investissements vers les projets les plus vertueux pour le développement industriel en France, ce qui est là aussi absolument clé. Au total, avec France 2030, ce cadre de financement doit nous permettre de rivaliser avec l’IRA américain et nous serons un des premiers pays européens à être aussi attractifs en déployant l'ensemble des instruments que permet le texte proposé par la Commission. Tout cela sera précisé dans les prochaines heures et les prochains jours par les ministres. Ce sera présenté au Conseil des ministres de la semaine prochaine et arrivera au Parlement dans les prochaines semaines pour pouvoir être voté au plus vite. Et donc ce sont des choses qui vont se déployer dès cette année. 
Et puis le dernier point pour compléter cette stratégie, vous l'avez compris, c'est intensifier ce qu'on a déjà fait. Ouvrir une nouvelle logique d’accélération, de nouveaux projets, qui est plus de financement en utilisant les textes européens, changer de logique de soutien, et au fond, assumer une nouvelle doctrine de sécurité économique européenne et de cohérence économique. Et je finirai sur ce point de doctrine que j'ai eu l'occasion d'évoquer chez certains de nos voisins européens, en particulier aux Pays-Bas, mais qui me tient à cœur. Au fond, je pense que ce que nous sommes en train de faire et que nous devons intensifier, c'est d'assumer le fait qu’on ne veut pas simplement être un marché vert, mais produire vert sur notre sol. Et donc on a déjà passé beaucoup de réglementations en européen, plus que tous les voisins. On est devant, en termes réglementaires, les Américains, les Chinois ou toute autre puissance au monde. On s'est donné les objectifs 2050 2030 pour décarboner, réduire les phytos, etc.  
J'appelle à la pause réglementaire européenne. Maintenant, il faut qu'on exécute. Il ne faut pas qu'on fasse de nouveaux changements de règles parce qu'on va perdre tous les acteurs. Donc on a besoin de stabilité. Maintenant, il faut accélérer sur les déploiements parce que sinon, le risque qu’on court, c'est au fond d'être les mieux disant en termes de réglementation et les moins disant en termes de financement. Donc là, on est en train de compenser cela. Mais c'était le décalage qu'on avait post IRA américain. Donc premier point de resynchronisation et de cohérence au niveau européen. On va se battre pour ça. On met en œuvre ce qu'on a décidé, mais on arrête d'en rajouter chaque jour. Et on accélère les financements européens parce qu'on a besoin. Et je soutiendrai le fonds souveraineté proposé par la Commission dans les mois à venir. Il faut être très clair, on ne peut pas réussir la souveraineté technologique, la transition pour le climat et la biodiversité, pour nos industriels et pour accompagner les ménages, si on n'investit pas massivement au niveau européen. La priorité doit être là et donc on doit assumer une cohérence. On fait ce changement, on l'accompagne, il faut une vraie politique d'investissements massifs. À côté de ça, on doit avoir une politique cohérente et mettre le consommateur en situation de choisir. Plusieurs d'entre vous l’ont plaidé, c'est d'ailleurs un des vrais apports de la convention climat dans notre pays. Nous avons commencé à le faire avec le Score Carbone qui est prévu par la loi climat et résilience. Il faut avoir un instrument d'étiquetage carbone et dans l'idéal, il faudrait l’avoir au niveau européen. En franco-français, on aura dès l'année prochaine, on commencera sur les textiles. On va ensuite généraliser cela à l'alimentation. Mais ce Score Carbone, l'affichage environnemental, c'est une très bonne chose parce que pour le consommateur, le citoyen, c'est un levier de changement et c'est ce qui permet aussi de valoriser des industriels et des producteurs français et européens qui font l'effort et de permettre aux consommateurs de dire « Oui, le Score Carbone ou l'affichage environnemental est très mauvais parce que c'est un produit qui, certes est là, mais vient du bout du monde ». On doit avoir cette politique européenne, il faut l'étiquetage carbone et environnemental au niveau européen. On doit mener cette bataille, elle est clé pour être cohérents. 
Troisième levier, une doctrine de cohérence et de sécurité économique. C'est qu'on doit accepter de cibler nos aides et nos politiques d'achat sur ce qui est bon pour le climat et ce qui est bon pour l'Europe. Et je le dis très clairement, nous ne devons pas répliquer les erreurs que nous avons faites sur, par exemple, le photovoltaïque. On a déployé massivement du photovoltaïque en Europe et on a, au même moment, massivement détruit notre industrie photovoltaïque. Et donc on a construit une dépendance à l'égard de la Chine et on a fait réussir l'industrie chinoise. Et je ne veux pas qu'on le réplique sur, en particulier la question de la batterie. C'est pourquoi, nous serons aussi le premier pays européen à réformer les critères d'attribution du bonus automobile dès le projet de loi, pour mieux prendre en compte l'empreinte carbone de la production du véhicule et pour que le soutien public soit ciblé sur ces objectifs. En somme, on va soutenir les batteries et les véhicules qui sont produits en Europe parce que leur empreinte carbone est bonne. Et on ne va pas mettre ces bonus, ça ne veut pas dire qu'on fait du protectionnisme, on ne va pas fermer le marché. Mais on ne va pas utiliser l’argent du contribuable français pour accélérer l’industrialisation non-européenne. Cela relève je crois d'un solide bon sens. Mais en fait, on va faire maintenant ce qu'on ne faisait pas jusqu'alors. Et donc, d'ici à la fin de l'année, nous allons flécher cela. C'est une petite révolution et c'est celle que nous voulons aussi mener au niveau européen. Quand je vois les discussions sur les règlements batteries, je le dis très clairement, je ne veux pas que l'Europe puisse aider dans le règlement de batteries des batteries qui ne sont pas faites en Europe parce qu'il se trouve que ni les Américains ni les Chinois n'aident les batteries qui sont faites en Europe. Pourquoi on serait le seul espace au monde qui aime ce qui est fait chez les concurrents ? On ne leur ferme pas la porte, mais alors même qu'ils ont des politiques non coopératives, on ne va pas en plus ajouter nos aides. Ça va mieux en le disant. C'est un changement très fort de notre politique, c'est une cohérence de la politique industrielle et de décarbonation, c'est de récompenser les entreprises vertueuses et c'est ce qu'on va faire. Et donc ce fléchage du bonus automobile dès le projet de loi industries vertes, le combat qu'on va ensuite mener en Europe et la récompense aux industries les plus vertueuses avec la mise en place du nouveau label Triple E pour certifier cette démarche, est clé. 
C'est la même chose que nous allons faire au niveau de la commande publique. Et là-dessus, on va exactement faire la même chose. C'est une cohérence de doctrine et donc on en tire les conséquences. Nous allons privilégier une commande publique responsable, en particulier sur les marchés les plus critiques : panneaux solaires, éoliens, pompes à chaleur et autres. Nous allons accélérer de deux ans, c'est-à-dire dès juillet 24 au lieu d’août 26, la mise en œuvre obligatoire de critères environnementaux dans les marchés publics pour les produits clés de la décarbonation, par exemple ceux identifiés par le règlement européen sur l'industrie Net zéro. Sur les panneaux solaires et éoliens terrestres, les énergies renouvelables, maritimes, la géothermie, les pompes à chaleur. Ce qui veut dire qu'on va pouvoir très clairement dans nos commandes publiques favoriser la production européenne. Ça n’enlèvera pas de la concurrence intra européenne. Ça, c'est le crédit d'impôt qui répondra à ce que vous disiez et l'accélération de nos procédures. Mais cela veut surtout dire qu’on va arrêter de financer des non-européens avec nos marchés publics et donc ça, on le fera dès juillet 2024. 
Plus largement, j'appelle tous les acheteurs publics de l'État, des collectivités, des hôpitaux, du secteur privé à nous suivre dans cette démarche. Les règles sont là, elles existent. Il faut que les acheteurs publics et privés s'en saisissent. Et ça, c'est une discipline collective. Et puis enfin, je crois pour ma part à un agenda de réciprocité. Nous allons continuer de défendre au niveau européen, évidemment, la taxe carbone aux frontières qui est un mécanisme de réciprocité, des réglementations sectorielles mais partout ce que nous appelons la clause miroir. Et c’est un point clé de cette stratégie industrielle et d’une doctrine de sécurité économique cohérente. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ça veut dire que quand on impose à un industriel européen ou à un agriculteur européen une norme, on l’impose à son concurrent non-européen quand on importe le produit. Parce que sinon, ce qu’on fait ne sert à rien pour notre finalité. Parce qu’on réduit l’empreinte sur notre sol, mais si on continue à consommer des produits qui ne sont pas respectueux du climat et de la biodiversité simplement on les important, on ne les produisant plus, c’est la double perte. Je vous le dis, c'est ce qu'on fait aujourd'hui. Donc je ne suis pas pour les accords commerciaux faits avec des pays qui n'ont pas les mêmes contraintes et qui ne signent pas ces clauses miroirs. C'est pourquoi on va continuer de se battre pour dire que les accords commerciaux ne peuvent exister qu'avec des gens qui ont les mêmes normes sur le climat, la biodiversité, et les mêmes contraintes sanitaires que celles qu'on impose à nos industriels, à nos agriculteurs, etc. Parce que c'est le seul moyen d'avoir un vrai agenda de réindustrialisation et pro-climat et pro-biodiversité. 
Voilà les quelques points sur lesquels je voulais ici revenir aujourd'hui, en vous remerciant pas simplement pour votre présence et votre attention, mais pour votre mobilisation. Vous l'avez compris, la bataille pour la réindustrialisation est clé sur le plan économique, est clé sur le plan géopolitique, est clé sur le plan politique et sur l'unité de la nation. Ces dernières années, nous avons beaucoup fait tous ensemble. Vous avez beaucoup fait pour réussir un vrai retournement collectif. On a conjuré des décennies de désindustrialisation, on a mis fin à cette période. Maintenant, on doit accélérer, aller beaucoup plus loin. Et donc le projet de loi que nous allons annoncer lundi, mais toute la stratégie qu'on va accélérer, nationale et européenne, est une accélération de cette réindustrialisation qui est absolument clé. Il nous faut plus de travail, plus de capital, plus de progrès technique, avec une finalité derrière tout ça : avoir une vraie réponse au climat et à la biodiversité, plus de bons emplois pour nos compatriotes et plus d’indépendance pour notre nation dans un monde géopolitique incertain. Ce cap est possible si nous avons de la constance, de l’ambition et de la mobilisation collective. C’est cela sur quoi je compte et donc c’est votre mobilisation à toutes et tous sur le cap que je viens de dresser et autour des quelques instruments que je viens d’évoquer pour les mois et les années qui viennent. 

> Libres, enfin. Benjamin Brière et Bernard Phélan vont retrouver leurs proches. C’est un soulagement. Je salue leur libération. Merci à tous ceux qui ont œuvré à cette issue. Nous continuerons à agir pour le retour de nos compatriotes encore détenus en Iran.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Situation de l’île de la Réunion] Je voulais dire qu'on a eu un échange à la fois dense et cordial, et je pense qu'on a certains désaccords, sur d'autres sujets, mais on partage la même volonté d'agir dans l'intérêt général pour servir les Réunionnaises et les Réunionnais.
Je pense qu'on peut se dire qu'on a su le faire déjà par le passé, notamment avec le plan Petrel qui avait été annoncé par le président de la République qui a contribué à faire baisser le chômage de 7 points depuis 2017. On a su le faire sur la nouvelle route du littoral où l'État apporte 420 millions d'euros pour permettre de finaliser le projet, on a su le faire sur Air Austral et je pense qu'on va continuer à avancer dans cette bonne direction avec effectivement la poursuite en 2024 du plan d'investissement dans les compétences, donc de la formation des demandeurs d'emploi. On voit, compte tenu du taux de chômage,  qu'il a baissé mais il reste élevé à la Réunion. C'est donc important de continuer à former des demandeurs d'emploi, et l'État sera aux côtés de la Région sur sa compétence. Et puis c'est aussi cohérent avec ce qu'on veut faire sur France Travail et qu'on aura l'occasion de présenter plus en détail sur l'expérimentation qu'on va mener sur France Travail. On veut aussi avancer au côté de la région sur deux projets, de très beaux projets de lycée, un projet sur les métiers de la mer qui sera au port et puis un projet sur le tourisme vert qui sera dans l'est de l'île. Donc l'Etat mettra 60 millions d'euros pour accompagner ces deux projets de lycées, pour renforcer l'appareil de formation de la région. Et par ailleurs, il y a une grosse préoccupation à la Réunion sur les enjeux de mobilité. La présidente a lancé les états généraux de la mobilité qui font écho aux Assises de la mobilité que j'ai pu mener dans des vies antérieures et sur ces sujets-là. Enfin, je confirme que l'État participera au financement des études détaillées sur les réponses qui peuvent être apportées en termes de mobilité pour les Réunionnais, les systèmes de transport en commun qui peuvent être mis en place pour répondre à tous ces enjeux d’embouteillage que vivent au quotidien les Réunionnais. Donc voilà, je pense qu’on avance bien ensemble. (…)
Je pense que c'est important de dire aux Réunionnaises et aux Réunionnais que dans la réforme des retraites, il y a des sujets qui les intéressent. On sait que notamment l'âge de départ moyen à la Réunion, il est de plus de 64 ans aujourd'hui parce que beaucoup de Réunionnaises et de Réunionnais n'ont pas eu des carrières complètes et donc ils doivent attendre l'âge d'annulation de la décote, 67 ans, pour pouvoir partir, donc sans décote, à la retraite. On a fait le choix de ne pas décaler cet âge. Donc pour toutes ces personnes, ça ne change rien. On sait aussi qu'à la Réunion, la retraite moyenne est plus basse que la moyenne nationale. Et vous savez que dans la réforme, à partir du 1ᵉʳ septembre, on aura une revalorisation jusqu'à 100 euros par mois pour ceux qui ont une carrière complète au SMIC et donc la proportion de futurs retraités et de retraités qui bénéficient de cette revalorisation est beaucoup plus forte à la Réunion que dans la moyenne nationale. Et puis, par ailleurs, il y a aussi un enjeu important qui est la possibilité de faire appel au minimum vieillesse, c’est ce qu’on appelle l’ASPA, quand on a une trop petite retraite. Il y a un certain nombre de personnes qui hésitent à faire appel à cet ASPA parce que ça fait l’objet d’une récupération sur succession. Et là aussi, dans la réforme des retraites, on a remonté le seuil en dessous duquel il n'y a pas de récupération de 100 000 à 150 000 euros. Donc, je pense que ce sont des avancées très concrètes sur le sujet des retraites, au-delà de ce sujet qui peut faire réagir du décalage de deux ans pour une partie des Français. (…)
Que ce soit à la Réunion ou sur l'ensemble du territoire, le Gouvernement s'est beaucoup mobilisé sur les enjeux de pouvoir d'achat, notamment avec le bouclier tarifaire. À la Réunion, ce bouclier tarifaire bénéficie à toutes les entreprises et à toutes les collectivités. Donc c'est une dépense très importante de l'État pour protéger nos concitoyens face à la flambée des prix de l'énergie. Et il y a par ailleurs le bouclier qualité prix, un bouquet que vous connaissez tous j'imagine à la Réunion, qui permet de garder une offre de produits de première nécessité d'alimentation à coût maîtrisé. Donc, c'est important de prolonger ce bouclier. C'est ce qui a été fait et je pense qu'au-delà, on partage avec les élus du territoire la nécessité de s'attaquer aux causes structurelles qui font que le coût de la vie est plus cher à La Réunion qu'en métropole. C'est un travail qui sera effectivement un travail de plus longue haleine auquel il faut qu'on s'attaque. (…)
Je voudrais saluer la qualité du travail que l'on mène ensemble dans l'intérêt des Réunionnaises et des Réunionnais. Vous savez que le département joue un rôle essentiel sur beaucoup de politiques sociales, notamment les politiques d'insertion sur lesquelles on a un projet d'avancer ensemble pour une expérimentation de France travail qu’on regardera, qu'on pourra avoir demain de façon plus détaillée. Je voudrais aussi saluer l'implication du département à l'égard des personnes âgées. Et évidemment, l'État souhaite soutenir l'engagement du conseil départemental. On a pris l'engagement de financer la création ou l'extension de 5 établissements pour les personnes âgées et donc c'est ce qu'on est en train de faire avec les deux premiers lauréats qui seront désignés dans les prochains jours et les appels à projets qui seront ensuite lancés sur les 3 suivants. On veut aussi avancer sur l'accueil des personnes handicapées où on a un programme de travail aussi très important dans ce domaine-là. Et puis, au-delà, on doit continuer à soutenir les collectivités Réunionnaises qui investissent pour l'avenir et ça sera tout l'objet du contrat de convergence et de transformation pour la période 2024-2027 auquel on commence à travailler. On maintiendra le niveau d'engagement de l'État, on s'engagera au même niveau que dans le cadre du contrat actuel. Et notamment, j'ai indiqué au président qu'on s'engage à financer à hauteur de 30 millions d'euros le projet très impressionnant de gestion de l'eau et d'amélioration de la gestion de l'eau à la Réunion qu'on a pu voir ce matin, le projet MEREN. Voilà donc on a beaucoup de projets en commun et je pense qu'on est déterminé à agir ensemble dans l'intérêt de La Réunion, dans l'intérêt des Réunionnaises et des Réunionnais.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Soutenir les formations aux métiers d’avenir, diviser par deux les délais d’implantation d’une usine, soutenir la production de batteries, pompes à chaleur ou panneaux solaires: le projet de loi Industrie verte permettra à la France d'être la première Nation décarbonée en Europe.

> Les chiffres sont sans appel : 2,6 millions d’emplois industriels détruits avant 2017. Nous inversons cette dynamique : 200 usines ouvertes et 80 000 emplois industriels créés depuis 2021. Cela va s’accélérer avec le projet de loi Industrie verte.

> La France se réindustrialise et séduit les investisseurs étrangers. Cela se traduit par 200 ouvertures d’usines et 80 000 emplois industriels au cours des deux dernières années. Cela va s'accélérer avec le projet de loi Industrie verte, présenté par Emmanuel Macron.

> Il fait bon investir en France ! Selon Business France, en 2022 il y a eu 1 725 projets d’investissements étrangers créateurs d’emplois (soit +7 % par rapport à 2021 et +33 % par rapport à 2017). Ces nouveaux projets ont permis de créer ou de maintenir près de 59 000 emplois. Depuis 2017, ce sont plus de 8 700 projets d’investissements étrangers en France. Grâce à notre politique économique et fiscale, je le redis : il fait bon investir en France.

> La France performe! Pour la quatrième année consécutive, c’est la première destination des investisseurs étrangers en Europe. La constance de notre politique économique et fiscale paie. Nous accélérerons cette politique d’attractivité notamment avec le projet de loi #ndustrie verte.

> Il y a deux objectifs très clairs dans ce texte sur l'industrie verte: produire de nouveau en France et produire mieux. Produire mieux parce que nous voulons être la première puissance industrielle décarbonée en Europe. Produire de nouveau en France parce que nous avons perdu plus de deux millions d'emplois industriels au cours des quatre décennies passées. C'est la faute économique la plus grave commise en France depuis l'après-guerre. Nous avons commencé à inverser la tendance avec la réforme de la fiscalité du capital en 2017, en créant un cadre fiscal favorable à l'industrie, notamment en baissant les impôts sur les sociétés et les impôts de production. Aucune majorité ne l'avait fait avant nous ! Avec ce projet de loi industrie verte, nous voulons accélérer la relance de notre machine à produire. C'est plusieurs dizaines de milliers d'emplois industriels supplémentaires d'ici 2030. L'enjeu est stratégique : face à la transition climatique, les grandes puissances s'organisent. La Chine soutient massivement son industrie et protège son marché. Les États-Unis, avec l'IRA, soutiennent massivement la production industrielle verte et protègent leur marché. Il faut que l'Europe fasse de même et la France, sous l'impulsion du président de la République, va être la première nation en Europe à s'engager dans cette voie.

> Les États-Unis ont un avantage compétitif. Mais nous avons tous les moyens pour nous défendre. Encore faut-il avoir le courage de briser un certain nombre de tabous ! Premier tabou : la fiscalité sur le capital. Oui, il faut une fiscalité sur le capital attractive si on veut réindustrialiser. Parce que l'industrie a une caractéristique, elle est lourdement capitalistique. Nous l'avons fait. Résultats : 300 usines ouvertes en deux ans et 90 000 emplois industriels créés. Deuxième tabou : l'accès à une électricité décarbonée à un coût raisonnable. La question énergétique est la grande question économique du 21e siècle. Notre réponse, c'est construire six nouveaux EPR et investir dans le nucléaire de nouvelle génération, notamment les réacteurs de petite taille. Le nucléaire doit s'accompagner d'une accélération du développement des énergies renouvelables et de sobriété.

> Deux millions de voitures électriques construites en France c’est atteignable! Grâce à une mobilisation générale de tous les acteurs. D'abord, une mobilisation des pouvoirs publics en lien avec les industriels pour couvrir toute la chaîne de valeur. C'est ce que nous avons fait sur les batteries électriques. Je rappelle qu'il y a quatre ans, nous ne produisions pas une batterie électrique sur le sol français. Nous avons donc lancé avec Total, Saft et PSA une grande initiative franco-allemande pour ouvrir des giga factories de batteries électriques. Nous y sommes arrivés ! Nous allons devenir une des grandes nations productrices de batteries électriques en Europe grâce à la volonté politique du président de la République, des pouvoirs publics et des industriels. La deuxième condition pour y arriver, c'est évidemment l'engagement des constructeurs. Nous discutons régulièrement avec Luca de Meo et Carlos Tavares sur la localisation de leur production de véhicules électriques. Ils ont déjà fait beaucoup, notamment pour les véhicules lourds et les véhicules utilitaires. Nous attendons désormais des constructeurs qu'ils prennent des décisions favorables à la production de véhicules électriques en France, y compris les petits véhicules, parce qu'ils représentent les volumes les plus importants. Renault l'a fait avec la fabrication de la R5 à Douai. Troisième condition : il faut protéger notre marché. Soyons capables de prendre des mesures qui favorisent la fabrication et la vente de véhicules européens et qui préservent nos capacités de production industrielle en Europe et en France.

> La baisse du chômage est la plus grande victoire politique du président de la République et de la majorité. Quand je me suis engagé en politique il y a 20 ans, le chômage de masse et notamment le chômage des jeunes était une angoisse quotidienne de tous les Français. L'accès au travail était semé d'embûches et le chômage touchait un quart des jeunes de moins de 25 ans. 26 % très exactement. A l'heure actuelle, nous l'avons ramené à un peu moins de 17 %. C'est le niveau le plus faible depuis deux décennies. Nous avons fait de l'apprentissage la voie royale d'accès à l'emploi avec près d'un million d'apprentis. Concernant le chômage des personnes de plus de 50 ans, il diminue depuis la crise du Covid - 1 point de moins par rapport à l'année dernière. Mais il est vrai que lorsqu'on a plus de 55 ans, il est difficile de retrouver un travail. Il est difficile de faire valoir son expérience et son savoir-faire. Nous devons tout faire pour valoriser leur sagesse sur le marché du travail.

> Le plein emploi est notre objectif pour 2027. Nous sommes sur la bonne voie ! Cela demande de poursuivre le travail que nous avons engagé depuis six ans sur la réforme du marché du travail, la réforme de l'assurance chômage, l'accompagnement des personnes les plus éloignées de l'emploi, une meilleure adéquation entre la formation professionnelle et les besoins de l'économie. C'est toutes ces politiques publiques qui doivent nous permettre d'atteindre le plein emploi. Ce qui ne s'est plus produit depuis un demi-siècle en France...

> Le rétablissement des finances publiques n'est pas négociable. Il est un impératif catégorique pour notre Nation. Toutes les difficultés dans l'Histoire de France ont été précédées par des difficultés sur les finances publiques. Nous tiendrons donc les comptes publics indispensables pour la cohésion du pays. C'est aussi une question de crédibilité. Notre objectif est d'accélérer le désendettement de la France pour la ramener à 108 % du PIB en 2027, soit quatre points de plus de désendettement que ce qui était prévu lors du précédent programme de stabilité 2022. Nos objectifs sont volontaristes mais raisonnables. Ils n'ont rien à voir avec de l'austérité. L'austérité, c'est réduire drastiquement la dépense publique. Nous voulons que les dépenses publiques augmentent moins vite que la croissance, mais nous ne voulons pas les réduire drastiquement. Ce serait l'austérité et l'austérité se solde toujours par des difficultés économiques et de la récession. (…)
Nous avons défini une méthode. Elle repose sur trois piliers que nous défendons avec constance. Le premier, c'est la croissance. La meilleure façon d'accélérer le désendettement, c'est d'avoir de la croissance. En début d'année, nous avons évité la récession que tout le monde nous prédisait. La croissance française est solide mais nous devons faire mieux. Cela suppose de préserver les capacités d'investissement dans l'innovation et dans l'industrie. France 2030, c'est 54 milliards d'euros d'investissement qui vont créer de la richesse, des emplois, de la prospérité et donc du désendettement. Le deuxième pilier, c'est la sortie définitive du « quoi qu'il en coûte ». Contrairement à ce que j'entends dire trop souvent, nous avons commencé à en sortir. Sur les carburants, nous sommes passés d'un soutien général et massif avec la remise de 0,30 €/l qui coûtait 8 milliards d'euros par an à un soutien ciblé sur les travailleurs qui a coûté cette année moins d'un milliard d'euros. C'est bien du ciblage. S'agissant des tarifs de l'électricité, nous avons effectué une hausse des prix de l'électricité de 15 % début 2023. Désormais, nous allons sortir du bouclier tarifaire sur le gaz d'ici l'été et du bouclier tarifaire sur l'électricité d'ici fin 2024. Tout cela permet d'économiser 30 milliards d'euros.

> Se désendetter, c'est réduire notre charge de la dette et donc allouer cet argent à nos services publics plutôt qu'au remboursement de la dette. Freiner les dépenses publiques et garantir qu'elles soient bien employées là où elles sont utiles et efficaces, c'est aussi dégager des marges de manœuvre pour nos services publics. Dépensons moins mais dépensons mieux ! Cela suppose également que tous les ministères fassent chacun leur revue de dépenses publiques pour financer ces priorités. Ces revues des dépenses publiques sont désormais inscrites dans la loi et seront réalisées en continu, chaque année.

> La lettre adressée par la Première ministre à tous les ministres leur demande d'identifier 5% de marge de manœuvre [de baisse de budget]. Cela représente 7 milliards d'euros qui vont permettre en partie de financer la transition écologique.

> Il est possible de freiner la dépense publique pour qu'elle progresse moins vite que la richesse nationale et que l'inflation. C'est ce qui permet de dégager des marges de manœuvre et de préserver notre politique de baisse d'impôts. Nous sommes la majorité qui a le plus baissé les impôts depuis 20 ans. Et si les Français le voient peu, c'est parce que justement nous gardons un niveau de pression fiscale extrêmement élevé par rapport à nos grands voisins de l'OCDE. Donc, nous maintiendrons cette politique. Mais cela demande effectivement un pilotage fin. Je ne crois ni au laisser-aller, ni aux coupes claires dans les dépenses publiques. Les premières participent au déclassement français. Les secondes participent à l'appauvrissement du pays avec un risque de récession. Pour naviguer par gros temps, il faut un pilotage fin, c'est-à-dire moins de dépenses publiques que de croissance et la capacité à trancher entre les différentes dépenses pour valoriser celles qui sont les plus utiles.

> Nous avons pris note de la décision de Fitch. Mais nous savons faire passer des réformes. Nous avons fait passer une réforme de l'assurance chômage il y a quelques mois, qui est essentielle pour faire revenir le maximum de personnes sur le marché du travail. Nous venons de faire passer une réforme des retraites, dont Fitch reconnaît qu'elle est indispensable pour rétablir les comptes du régime de retraite par répartition. Et nous continuerons à en apporter la preuve dans les semaines qui viennent. Que ce soit sur France Travail et le RSA, la lutte contre la fraude fiscale, sur l'industrie verte, sur l'intelligence artificielle. Dans le domaine économique et financier, nous poursuivons la transformation du modèle économique français.

> Je suis surtout le ministre qui a eu à affronter la crise économique la plus grave depuis 1929, la crise inflationniste la plus grave depuis les années 70, la crise énergétique la plus violente depuis le choc pétrolier depuis 1973. Il était donc légitime et nécessaire de protéger nos compatriotes face à ces trois crises pour éviter la flambée du chômage et prévenir une vague de faillites. Notre protection économique a été efficace pour notre outil de production comme pour nos finances publiques. Il est moins coûteux de protéger que de réparer. Par ailleurs, je me permets de rappeler que cette personnalité a conseillé les pouvoirs publics de 1981 à 1983, au moment des nationalisations, du retour à la retraite à 60 ans et des dévaluations du franc, qui ont obligé François Mitterrand à faire en 1983 le tournant de la rigueur.

> J'ai eu l'occasion d'en discuter longuement avec le président Larcher et je partage sa détermination à rétablir les comptes publics. En parallèle du budget 2024, nous avons un autre rendez-vous important : c'est le projet de loi de programmation des finances publiques pour garantir notre trajectoire financière de 2024 à 2027. Nous comptons le préparer étroitement avec lui mais également avec les présidents Eric Ciotti, Bruno Retailleau, Olivier Marleix et Hervé Marseille, que nous savons également attachés au rétablissement de nos finances publiques. (…)
Il n'y a aucun tabou. Je regarderai toutes les propositions avec beaucoup d'attention. Je précise que les opérateurs de l'État ont effectivement une trésorerie qui est élevée. C'est surtout que la trésorerie est plus élevée que la masse salariale. Mais je le redis, je n'ai aucun tabou. Je tiens juste à ce que notre trajectoire de finances publiques soit respectée. Plus nous serons capables de dégager une majorité dans ce sens-là, plus l'intérêt supérieur de la Nation sera préservé.

> Lorsque les prix du fret maritime explosent, que les prix de gros et du blé explosent, la répercussion des prix est immédiate. Les grands industriels ont demandé la réouverture des négociations commerciales il y a un an pour qu'ils puissent répercuter les prix à la hausse, ce qui était légitime à l'époque. Maintenant que les prix du fret maritime ont été divisés par dix, de 15 000 € à 1 500 € le container, que les prix du blé baissent, il est tout aussi légitime que les prix des produits alimentaires baissent également. Nous allons donc réunir distributeurs et grands industriels dans les prochains jours pour discuter de la réouverture des négociations commerciales. J'ai également demandé à l'Inspection générale des finances (IGF) de mettre à jour leur étude sur les marges des distributeurs et des grands industriels. Mon objectif est de casser la spirale de l'inflation des prix alimentaires d'ici l'automne prochain.

> Dans cette période de forte inflation, personne n'a apporté de solution crédible alternative. Le trimestre anti inflation, c'est quoi ? Ce sont des milliers de produits dont le prix depuis mars a baissé de 13% là où il augmentait de l'ordre de 2% sur un mois. Donc ça marche ! Quelles sont les alternatives ? Le Rassemblement national propose de baisser la TVA. Cette mesure va directement dans la poche du distributeur, et certainement pas dans la poche du consommateur. L'Espagne a essayé. Elle a baissé la TVA et les prix alimentaires ont augmenté de 14 à 17 % ! Les solutions du Rassemblement national ne marchent pas. La NUPES nous dit qu'il faut bloquer les prix. La Hongrie l'a fait. Résultat : près de 40 % d'inflation alimentaire et des pénuries. Notre politique n'est peut-être pas la plus spectaculaire, mais elle est la plus efficace face à un problème structurel d'explosion du prix des produits alimentaires. Ni la TVA, ni le blocage des prix ne sont des solutions efficaces.

> Il faut établir la vérité des prix, en définissant très clairement les marges qui sont faites par les acteurs économiques. C'est le rôle de l'Inspection générale des finances (IGF). Tous les trois mois, l'IGF nous remet un rapport sur la base des comptes trimestriels de l'INSEE pour avoir des données objectives et transparentes. Évitons de jeter en pâture une entreprise ou une autre, un secteur ou un autre. Il faut établir la vérité des prix pour pouvoir prendre les bonnes décisions.

> Je note que les syndicats, dont la CGT, acceptent de reprendre le dialogue avec la Première ministre. C'est encourageant. Par ailleurs, au-delà des casseroles et du bruit, il y a la réalité des Français qui travaillent ; la réalité des usines qui tournent ; la réalité des investisseurs étrangers qui continuent à investir massivement dans notre pays ; la réalité des entrepreneurs qui continuent à prendre des risques et créer de l'activité. Toute cette France-là qu'on n'entend pas, qui ne fait pas la une des 20 heures, elle est largement majoritaire. Et c'est aussi à cette France-là qu'il faut répondre. Elle a pu être d'accord ou pas avec la réforme des retraites, mais elle veut que le dialogue reprenne et que le pays redémarre.

> L'immobilisme n'est pas une option pour la France. Depuis un an, nous avons fait passer 25 textes. Dans les semaines qui viennent, nous présenterons un texte stratégique sur l'industrie verte, un texte majeur pour nos finances publiques (la LPFP), un plan pour mieux lutter contre la fraude fiscale et sociale, un texte visant à sécuriser et réguler l'espace numérique (transposition du DSA DMA), et un texte pour réguler le secteur de l'influence commerciale. Ces lois passeront et amélioreront le quotidien des Français !

> Le ministère de l'Économie et des Finances s'empare pleinement de cette question politique et économique la plus essentielle des décennies qui viennent. L'intelligence artificielle, notamment l'intelligence artificielle générative de chaque outil, est un défi économique, politique, moral, comme nos générations n'en ont pas connu depuis plusieurs années. Cela va demander d'abord des besoins d'investissement considérables et nous avons, nous en France, des chercheurs, des scientifiques, des laboratoires, des centres de recherche comme le CEA qui sont parmi les meilleurs au monde. Nous devons les utiliser pour être leader sur ce sujet en Europe. Nous avons en deuxième lieu besoin d'une régulation pour contrôler nos données, éviter qu'elles soient détournées, éviter que le rapport à la vérité ou au mensonge soit totalement déformé dans nos démocraties. Éviter également qu'elles ne soient menacées par cette intelligence artificielle et le mauvais usage qui pourrait en être fait. La Commission européenne s'est prononcée sur ce besoin de régulation. Est-ce qu'il ne faut pas réfléchir à un traité international sur cette question de l'intelligence artificielle, de son utilisation, de sa réglementation ? Cela pourrait être une piste pour s'assurer que toutes les grandes puissances de la planète respectent le même ordre international en matière d'intelligence artificielle.

> Un texte sur l'immigration est nécessaire. Un texte qui permet de garantir que partout sur le territoire français, la règle de droit est respectée. Que les obligations de quitter le territoire français, le sont réellement. Que lorsqu'un étranger a commis un crime ou un délit sur notre territoire, non seulement il est condamné, mais il ne reste pas dans notre pays. Toutes ces propositions qui sont portées par Gérald Darmanin, je les soutiens et je soutiens totalement la détermination du ministre de l'Intérieur. Il a raison de se saisir de ce sujet et la majorité a raison de confirmer sa détermination à faire adopter un texte sur ce sujet d'ici la fin de l'année 2023.

> Je crois avoir porté depuis maintenant dix ans cette idée d'une réforme en profondeur des institutions dans un sens de simplification et d'efficacité. Mais pour le moment, la priorité me semble aller aux questions économiques et sociales.

> Je crois de plus en plus au temps long. Il n'y a d'efficacité politique que dans la durée. Qu'est-ce que nous faisons depuis six ans ? Nous accomplissons une transformation réelle du modèle économique français pour qu'il garantisse le plein emploi et la production de richesse. Nous ouvrons des entreprises, des usines. Nous innovons, et nous souhaitons garder cette richesse sur notre territoire en inversant la courbe de délocalisations. Et tout cela dans un contexte de décarbonation de l'économie et de lutte contre le changement climatique. C'est notre ambition. Mais une ambition pareille ne se réalise pas en un an ou en deux ans. Il faut dix ans. Le temps nous est précieux parce qu'il vous permet d'aller au bout de cette transformation.

> Prenons l'exemple d'une image picturale : un tableau politique. Nous pouvons nous focaliser sur un détail ou nous pouvons nous intéresser à la perspective. Si on prend un tout petit peu de recul, chacun voit bien que la vie politique française est organisée en trois blocs : le bloc de la décroissance (la Nupes), le bloc nationaliste (le RN) et le bloc de la majorité qui se rassemble autour de valeurs très claires le travail, la défense des entrepreneurs, l'ordre républicain, la construction européenne. Tous ceux qui croient dans ces valeurs et dans ces principes devraient apprendre à travailler ensemble. C'est toujours plus simple de focaliser son attention sur les différences. Il est infiniment plus courageux et infiniment plus salutaire pour le pays de rassembler nos points communs et de travailler ensemble. Oui, je souhaite que nous travaillions ensemble sur un certain nombre de textes. Je l'ai fait sur le projet de loi de finances rectificative cet été et sur le texte pour protéger le pouvoir d'achat des Français. Je le ferai sur le projet de loi « industrie verte ». Nous allons le faire texte par texte et j'espère que, en travaillant ensemble, nous parviendrons à clarifier le jeu politique. Ce goût de la différence et ce goût de la querelle doivent s'effacer devant l'intérêt général.

> François Bayrou exprime sur la fin de vie des convictions personnelles qui sont infiniment respectables. J'ai une appréciation très différente. Nous venons de vivre un temps de débats et de difficultés politiques. La majorité a tenu bon. Elle ne s'est pas divisée. Je suis fier de la solidité de cette majorité.

> Je suis inquiet de voir notre démocratie fonctionner à l'émotion et plus à la raison. Oui, notre nation doit rester une Nation de la raison. Récemment, j'ai encore fait une émission au cours de laquelle la journaliste n'avait qu'un mot à la bouche «est-ce que vous êtes choqué?», choqué par ceci; choqué par cela... Mais nous ne sommes pas là pour être choqués. Nous ne sommes pas là pour agir sous l'emprise de l'émotion. Nous sommes là pour raisonner, pour décider, pour construire le bien commun. Nous ne sommes pas là pour polémiquer tout le temps.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> 200 cybergendarmes mobilisés pour lutter contre l’escroquerie à la vente de faux billets pour les JO de Paris. Depuis le début du mois de mars 44 sites de faux billets ont été détectés ! Félicitations aux cyber-patrouilleurs de la gendarmerie pour leur action.

> Chaque jour sur le terrain, les caméras-piétons, très largement déployées, prouvent leur utilité : au bénéfice de la sécurité de nos concitoyens et de nos forces de l’ordre.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Les tensions persistantes en Israël et Palestine rappellent la nécessité de continuer à œuvrer pour la paix. Avec mes homologues allemande, égyptien et jordanien pour marquer notre mobilisation : préserver le dialogue, protéger la solution à 2 États.

> Avec la ministre allemande des Affaires étrangères, une coopération franco-allemande étroite au service d'une Europe souveraine fondée sur des valeurs communes, un soutien à l' Ukraine sur la durée, un travail conjoint sur nos relations avec la Chine et dans l'Indopacifique.

> Entretien dense avec mon homologue Qin Gang, et les ministres Chen Jie & Lu Yingchuan. Au cœur de nos échanges : notre relation bilatérale avec la volonté d'approfondir nos échanges économiques et humains, l'environnement, les crises internationales Ukraine, la Corée du Nord.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Il n’y a qu’une seule finalité au projet de loi de programmation militaire : quel est l’effet militaire que nous souhaitons atteindre. Et nous avons fait le choix de la cohérence. Car une armée qui manque de cohérence est en échec sur le terrain.

> « Pourquoi n'avez-vous pas programmé l'achat d'encore plus de matériel ? » Cette question revient souvent, et même si le volume de commandes est historique, nous avons privilégié la cohérence de notre armée sur la masse d'équipements dans le projet de LPM.
Cohérence de nos équipements au regard des missions actuelles et futures de nos armées. Cohérence, car chaque achat inclut la formation, les infrastructures - physiques et cyber -, l’entretien, les pièces de rechange, les femmes et les hommes qui l’utiliseront, etc.
Cohérence, car avoir 1 000 Caesar ou Leclerc dans des entrepôts, non maintenus, sans munitions ou infrastructures ne sert pas nos armées. Cohérence, car l'objectif est que la France puisse à horizon 2030 mener une coalition d'alliés en projetant :
- Un niveau corps d’armée multinational, ses appuis & soutiens dont une division
- Une force navale autour d’un porte-avions au sein d’un groupe aéronaval
- Un commandement de forces aériennes à 40 avions de chasse avec leur environnement d’accompagnement et de soutien.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> France Travail, c’est la volonté de réformer le service public de l’emploi avec plus de coordination, plus de partage d’informations pour faire en sorte que les demandeurs d’emploi et les allocataires du RSA soient tous suivis.

> [Initiative parlementaire pour supprimer la retraite à 65 ans] C’est une démarche irresponsable et totalement politicienne (…) c’est déraisonnable . (…) La réalité, c’est qu’avec ce type d’initiative posée par des parlementaires d’opposition, ça ne peut faire qu’une chose, c’est une machine à déception.

> Dans les semaines qui viennent avec Gérald Darmanin et l’ensemble de la majorité nous allons voir s’il y a une voie de passage, une possibilité de construire une majorité large autour de ce texte.

> Chaque fois qu’un maire démissionne sous la contrainte, sous la pression, c’est la démocratie qui recule.

> Pour le 9 mai, Journée de l’Europe, nous avons lancé l’Année européenne des compétences. L’occasion de rappeler combien l’accès à la formation tout au long de la vie est essentiel pour permettre aux actifs de s’émanciper et aux entreprises de préparer leur avenir.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> L’extrême droite, c’est cela: intimider, harceler, faire pression sur un maire qui a souhaité ouvrir un centre d’accueil de réfugiés dans sa commune, le poussant à la démission. Tout mon soutien à Yannick Morez, maire courage, et aux habitants de Saint-Brevin-les-Pins.

> Je condamne fermement les agissements d'un enseignant de l'académie de Paris ayant brûlé devant son lycée les copies de ses élèves. Ce dernier a été suspendu, une plainte a été déposée. Toutes les dispositions ont été prises pour que les élèves concernés ne soient pas pénalisés.

> En 1847, Victor Schoelcher écrivait : « Nous demandons l’abolition immédiate et complète de l’esclavage dans les colonies françaises ; (...) ; Parce que toutes les notions de justice et d’humanité se perdent dans une société à esclaves. »

> Dès la rentrée, les professeurs pourront effectuer de nouvelles missions d'accompagnement, de coordination ou de face-à-face pédagogique.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Former nos jeunes et nos talents aux métiers d’avenir et aux technologies vertes, au plus près des besoins de nos territoires et de nos industries, c’est le sens des 700M€ annoncés aujourd’hui par Emmanuel Macron.
Du lycée professionnel au doctorat, du technicien à l’ingénieur, ensemble, nous accélérons la réindustrialisation de la France et la transition écologique !

> Connaitre les océans, c’est pouvoir les protéger.   Alors que les évolutions du climat affectent les milieux marins, la recherche doit permettre de mieux comprendre leurs profondeurs.
Aujourd’hui, cette collaboration permet la construction d’un nouvel observatoire sous-marin au large de la Nouvelle-Calédonie. Ce projet
ScinObs permettra de mieux analyser les évolutions des écosystèmes d’eau profonde, et de protéger les populations des risques naturels.
La connaissance des profondeurs marines fait également l’objet dans notre pays d’importants investissements via
France 2030, avec notamment un programme de recherche Grands fonds marins.

> En cette journée nationale du doctorat, je salue toutes celles et ceux qui s'engagent dans la recherche, animés par cette volonté de faire rayonner les sciences ! Pour vous, nous agissons.
- Nous avons augmenté la rémunération de tous les contrats doctoraux depuis le 1er janvier en la passant à plus de 2000 € brut/mois. En 2026, elle atteindra 2300€ brut/mois.
- Depuis 2020, le Gouvernement a également :financé plus de 1100 nouveaux contrats doctoraux ; mis en place plus de 300 contrats CIFRE supplémentaires pour des doctorants en entreprise.
- Avec une valorisation salariale à l’embauche des jeunes chercheurs, le diplôme de docteur est également mieux reconnu.
Grâce à la LPR, les docteurs peuvent désormais utiliser leur titre dans tout emploi et en toute circonstance professionnelle !

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> On aurait envie de redonner à Michel-Edouard Leclerc la définition du patriotisme et de la souveraineté. Et qu’il défende la France et l’agriculture. Et puis finalement on se dit que les consommateurs sauront parfaitement aller dans les enseignes qui elles défendent les emplois et les agriculteurs en France.

> À la suite de l’état des lieux dressé par le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) que j’avais souhaité, heureux de lancer les travaux opérationnels en vue du Pacte en faveur de la haie. D’ici le début du mois de juillet, nous initions un travail pour :
- mieux suivre l’état et le linéaire de haie au cours du temps et renforcer les connaissances ;
- structurer des filières locales de structuration et de plantation durable des haies ;
- accompagner le développement et la gestion durable des haies. Ce n’est pas à une obligation de moyens que nous sommes tenus. C’est à une obligation de résultats.
Nous avons besoin de la haie pour notre agriculture et pour notre environnement.
Et nous avons un défi immense : sortir des postures, trouver des compromis, pour réussir.

> Je suis intervenu lors de l’examen de la proposition de résolution à l’Assemblée visant à lutter contre les sur-transpositions en matière agricole. Ce qui est en jeu, c’est la meilleure façon d’accompagner les transitions pour préserver une agriculture française souveraine. La méthode adoptée était la bonne : travailler dans la coopération et la confiance entre les agriculteurs, les acteurs de la recherche, les citoyens et les pouvoirs publics. C’est également dans cet esprit que j’envisage les prochaines étapes qui s’ouvrent, et en particulier dans le cadre de la préparation du pacte et de la loi d’orientation et d’avenir agricoles.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Industrie verte: des avancées majeures pour l’écologie en 4 mesures 
Le Président l’a annoncé : le bonus écologique prendra en compte l’empreinte carbone des véhicules électriques ! Il s’agit d’une mesure de bons sens, pour le climat et le pouvoir d’achat des Français. La transition écologique est un véritable levier pour notre réindustrialisation.
Car l’industrie est un vecteur de développement et de cohésion des territoires, nous investissons 100 millions d’euros pour Territoires d’Industrie reconnu comme moteur de notre réindustrialisation. Une stratégie de reconquête industrielle par les territoires !
En divisant par deux les délais d’obtention des permis, nous allons accélérer les implantations industrielles et réhabiliter les anciennes friches.
Un nouveau crédit d’impôt industrie verte verra également le jour. Il permettra de soutenir les technologies bonnes pour le climat, comme les batteries, les pompes à chaleur, les éoliennes ou encore les panneaux solaires.
Notre réindustrialisation doit s’accélérer pour préparer la France de demain, répondre au défi climatique, préserver le modèle social et atteindre le plein emploi. Ces objectifs répondent à l’ambition du Gouvernement de placer les enjeux climatiques au cœur de notre action.

> En divisant par deux les délais d’obtention des permis, nous allons accélérer les implantations industrielles et réhabiliter les anciennes friches.

> Nos maires sont les premiers piliers de notre République. Je me refuse à la banalisation de la violence à leur égard. Notre pays compte 600 000 élus locaux qui, quotidiennement et aux dépens de leurs proches, de leur engagement associatif, de leur profession, sont sur le terrain pour nos concitoyens. J’avais eu l’occasion au mois de mars de faire part de mon soutien à Yannick Morez après les attaques dont il avait été la cible. Aucun mandat ne doit amener à voir sa vie et celle de sa famille menacées. Nous poursuivons notre travail avec les associations d'élus pour toujours plus protéger nos maires et nos élus, et mettre fin à cette spirale de violence qui abime notre démocratie.

> Avec le Fonds vert, nous faisons confiance aux maires pour financer les projets utiles à la transition écologique dans leur commune. Le résultat est là : 10 000 projets déposés !

> Nous avons un enjeu crucial sur la totalité de notre gestion forestière en France, une brique essentielle de la panification écologique. (…) Les sanctuaires de biodiversité méritent d’être travaillés par l’homme.

> [Recyclage des bouteilles et des emballages en plastique] Il y a des disparités dans notre pays qui devraient nous interpeller. (…) Nous somme seulement à 25% sur les emballages plastique, pour un objectif de 50% d’ici 2 ans.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Je lance en cette journée internationale des infirmiers la refondation profonde de la formation et du métier, car ils ne correspondent plus pleinement aux besoins de santé des Français et aux attentes des professionnels, alors qu’ils ont un rôle clé dans notre système de santé.

> Inventer les médicaments de demain en associant chercheurs, étudiants et entreprises de pointe, c’est l’ADN de Bio Innovation et RD-Biotech à Besançon. Les biomédicaments révolutionnent la médecine, et l’État investit massivement dans cette excellence française avec France 2030.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> La sécurité des enfants est ma première priorité. J’ai fait de la lutte contre les maltraitances, un fil rouge de mon action. J’aurai à cœur de mettre en œuvre les 39 propositions de l’Igas dans le cadre de la mise en place de la garantie d’accueil du jeune enfant.

> Les crédits de l’Etat à l’aide alimentaire, qui étaient de 56 millions en 2021, atteindront cette année 156 millions d’euros.

> Mieux manger pour tous c’est une ambition et des moyens. 60 millions d’€ mobilisés pour fournir à 4 millions de Français en précarité alimentaire, un accès à des produits sains et de qualité grâce à des paniers, des chèques & des ateliers verts et solidaires.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Notre politique industrielle porte ses fruits, comme l’a rappelé le Président de la République Emmanuel Macron. Nous devons maintenir notre ligne de compétitivité, en continuant la baisse des impôts de production.
Nous devons aussi ramener davantage les Français vers l’emploi et l’industrie. C’est tout le sens de la réforme des lycées professionnels et de la relance du programme Territoires d’industrie.
Nous ouvrons aujourd’hui un nouveau chapitre pour accélérer la réindustrialisation de la France : faciliter les implantations industrielles, mieux financer la décarbonation, et changer notre logique de commande et achats publics et privés.
C’est le cœur du projet de loi
Industrie verte que nous présenterons la semaine prochaine.

> Compétitivité, politique industrielle, protection des intérêts stratégiques, réciprocité des normes et un cadre de solidarité multilatérale. Les cinq piliers d’une politique économique européenne rénovée.

> L’industrie française est attractive, on y recrée des emplois, on y recrée des usines.

> Pour s'installer en France, les industriels ont besoin de savoir à quelle sauce ils vont être mangés dans les 5 à 10 ans qui viennent.

> La réindustrialisation est un impératif politique. Quand une usine ouvre, la colère diminue (...) et on a tous besoin que la colère diminue dans le pays.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Pour la quatrième année consécutive la France est le pays le plus attractif en Europe, ce n'était jamais arrivé avant Emmanuel Macron. L'emploi repart depuis 2017 : 1.7M emplois ont été créés, le chômage est au plus bas depuis 15 ans.
Ces performances exceptionnelles bénéficient aux villes moyennes, sinistrées par la désindustrialisation, et aux départements les plus pauvres. Avec le projet de loi Industrie verte, le retour en force de l'industrie va s'accélérer.

> Le retour des usines et de l'emploi industriel, fruits du travail engagé depuis 6 ans sous l'impulsion d'Emmanuel Macron, c'est la revanche des territoires sinistrés par la désindustrialisation et délaissés par nos politiques publiques pendant 30 ans.

> [Cyberharcèlement] Il faut que certaines peines exemplaires puissent être prononcées. (…) Il faut en outre une peine complémentaire de bannissement des réseaux sociaux.

> [Cybersécurité anti-arnaques] Le filtre anti-arnaques filtrera préventivement les sites identifiés comme étant malveillants. Il coupera la mal à la racine.(..) et tous les Français seront protégés.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Pour soutenir la decarbonation de nos entreprises, le projet de loi Industrie verte propose de simplifier l’accès aux aides existantes. Travail que nous avons engagé avec la création d’une subvention verte pour aider jusqu’à 20 000 PME et ETI

> 75% des investissements étrangers bénéficient à nos villes moyennes en région. Partout en France, nous recréons un tissu industriel fort. Depuis 2017, ce sont 90 000 emplois industriels créés. Avec constance, nous poursuivons ce travail via le projet de loi Industrie Verte.

> Depuis 6 ans, nous avons créé 1,7 million d’emplois, plus de 300 usines et permis 158 relocalisations. Reindustraliser le pays, baisse du chômage : beaucoup l’ont promis, nous le faisons. Face aux prophètes du déclin, les faits et rien que les faits.

> De nombreuses communes touristiques connaissent aujourd’hui un problème d’équilibre entre logement permanent et logement touristique. Nous créerons un intermédiaire chargé de recenser ces logements afin de mieux les réguler.

> Nous devons ensemble trouver les moyens de continuer à protéger les Français, que ce soit en prolongeant le trimestre anti-inflation ou en rouvrant les négociations avec les industriels.

> En sept semaines, les prix des produits concernés par le trimestre anti-inflation ont baissé de 13%. Dans le même temps, les volumes des produits concernés augmentent. Le trimestre anti-inflation ça marche.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Bloquer les sites pornos qui ne vérifient pas l’âge des utilisateurs sera plus facile! Avec le projet de loi numérique, les sites concernés pourront être bloqués plus rapidement. C’est une nécessité pour nos enfants, soumis trop tôt à ces images.

> Très fière d’avoir mené la délégation française à l’ONU lors de l’audition de notre pays par le comité des droits de l’enfant. Un moment important où nous avons présenté nos engagements et nos priorités pour protéger nos enfants.

> Les élus locaux et notamment les maires sont les fantassins de la République. Tout mon soutien à Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins. Sa démission doit nous alerter : la démocratie ne peut pas reculer face à la violence. L’engagement républicain est essentiel.

> J’ai eu le plaisir d’installer le Conseil national de l’adoption aujourd’hui. Le Gouvernement a souhaité rassembler une large représentation des parties prenantes de l’adoption. Ils pourront ainsi émettre des avis éclairés et nourrir nos réflexions. Merci à eux!

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La démission d'un Maire victime de violences est une blessure démocratique. Quand la démocratie est en danger, nous devons tous être à son chevet. Tout mon soutien à Yannick Morez, Maire de Saint-Brévin, harcelé par l'extrême droite.

> En ce 10 mai, journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et leur abolition, je pense à toutes les victimes de ce monstrueux trafic. Le combat pour la dignité humaine doit guider notre action.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Ce qui s'est passé à Saint-Brévin est un défi lancé à la République : rien ne serait pire qu'à l'indignation d'un jour succèdent l'inaction et l'impuissance. Ceux qui, à l'extrême droite, ont attisé la haine sont complices et devront aussi répondre de leurs forfaits.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le combat démocratique n'est pas un combat de rue. Aucune insulte, aucune intimidation, aucune menace à l'encontre des élus n'est acceptable. Personne ne devrait encourager ce climat de violences.

> Aucun universitaire ne devrait avoir à renoncer à une conférence. Le soutien à Florence Bergeaud-Blacker doit être total et son travail de recherche sur les Frères musulmans pouvoir être présenté sans entrave ni menace.

> Oui nous avons besoin d'agriculteurs pour assurer notre souveraineté alimentaire. Oui nous avons besoin d'industries pour assurer notre indépendance et nos emplois. Dunkerque avait perdu 6 000 emplois en 20 ans et va en créer 16 000 en 10 ans !

> Il ne doit y avoir aucune ambiguïté pour condamner l'attaque insupportable qu'a subie le maire de Saint Brévin. Les maires sont en première ligne dans notre République, ils doivent être respectés et soutenus.

> Renaissance, ce ne sont pas les méthodes de LFI. La majorité présidentielle, ce n'est pas la Nupes. Cette proposition de loi est un mensonge aux Français, une arnaque, et un coût de 15 milliards d'euros.

> Nous avons créé 1,7 million d'emplois depuis 2017. Nous pouvons atteindre le plein emploi. Dunkerque avait perdu 6000 emplois en 20 ans et en aura recréé 16000 en 10 ans !

> Il faut rendre hommage au maire Yannick Morez. La meilleure réponse au drame qui s'est produit, c'est que le centre d'accueil des demandeurs d'asile voit le jour. C'est aussi que les menaces et intimidations contre les élus soient unanimement condamnées.

> On a adopté deux projets de loi majeurs sur les enjeux de planification et de transition écologiques.

> On a recréé 1,7 million d'emplois depuis 2017, ça veut dire autant de familles qui sont sorties du chômage : aujourd'hui, on est en capacité de sortir définitivement du chômage de masse.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> L’Assemblée nationale a voté ce soir en faveur du pavoisement de nos mairies aux couleurs françaises et européennes marquant ainsi notre attachement européen. Parce que l’Europe est un projet politique, elle est porteuse de symboles. Le drapeau bleu aux 12 étoiles, en est un magnifique

 

Guillaume Kasbarian (député)
> Depuis 2020, nous avons réduit les procédures administratives d’installation des sites industriels. Nous souhaitons aller plus loin : diviser par 2 les délais d’implantation. Car la France n’est pas dans un igloo: face à la concurrence mondiale, nous devons accélérer.

> Après 40 ans de désindustrialisation, nous avons agi depuis 2017 pour la réindustrialisation du pays et les résultats sont encourageants :
- Plus de 250 sites industriels nets créés dont 200 depuis 2021
- 1,7 million d’emplois créés Aujourd’hui, nous voulons accélérer la réindustrialisation du pays. C’est l'objectif du Président de la République.

> L’enjeu à l’avenir, ce n’est pas d'inventer de nouvelles normes environnementales: les objectifs climatiques français et européens sont déjà les plus ambitieux du monde ! L'enjeu à l'avenir, c'est de se donner les moyens de les atteindre.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Iran: l’accélération de l’exécution des peines de mort est une tentative de propager la terreur. En réponse à l’appel des prisonnières politiques d’Evin, j’exhorte le gouvernement iranien à mettre fin immédiatement aux exécutions quotidiennes d’opposants.

 

Bruno Millienne (député)

> «Récompenser les entreprises vertueuses, c'est ce que nous allons faire avec la mise en place du triple E pour certifier cette démarche» (Emmanuel Macron)
 Le développement de notre industrie verte passe par la valorisation de ses atouts, au niveau français comme européen.

> Si certains semblent l'avoir oublié, l'information, réelle et vérifiée, est une composante essentielle de notre démocratie. Des journalistes y consacrent leur vie, jusqu'à la perdre, pour que nous y ayons accès. Toutes mes pensées aux proches de Arman Soldin.

> Sur la méthode, il faut qu'on travaille en amont les textes au sein de la majorité, mais aussi en impliquant les députés de l'arc républicain dès l'écriture. C'est notre responsabilité, mais aussi celle de nos oppositions républicaines, sinon on va à la catastrophe en 2027.

> Le drapeau européen sur les mairies n'est peut-être pas la priorité immédiate des Français. Ça amène de la polémique là où on pourrait faire confiance aux maires pour jouer la carte de la discussion avec leur concitoyens sur ce thème.

> Le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale est un très bon signe envoyé aux Français. Il est normal que chacun participe à sa hauteur au budget de l'Etat. C'était un engagement du Président de la République.

 

● Parti radical
> Démission du maire de Saint-Brevin: Le Parti radical déplore des menaces envers les élus de la République, et rappelle que la sénatrice radicale Nathalie Delattre a fait voter en janvier à l'unanimité une loi pour protéger et soutenir les élus agressés.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Pascal Canfin
> 3000 emplois directs, 5 milliards d’investissements… le projet de batteries électriques annoncé aujourd’hui à Dunkerque c’est l’industrie verte XXL… et c’est en France que ça se passe. C’est aussi une victoire contre tous les déclinistes

> Hier le Parlement européen a voté la demande de création d’un impôt européen sur les grandes entreprises qui bénéficient le plus du marché unique. Nous avons besoin de construire une nouvelle fiscalité pour renforcer l’Europe puissance.

 

Marie-Pierre Vedrenne
> Le haut du podium pour la France! Pour la quatrième année consécutive ! Nous demeurons le pays d’Europe le plus attractif en terme d’investissements étrangers contribuant à notre réindustrialisation & à assurer notre objectif de transition

 

 

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