Il y avait des repères assez connus et permanents: l’extrême-droite s’est bâtie en grande partie sur l’antisémitisme ainsi que sur la stigmatisation du peuple juif et l’extrême-gauche sur le rejet de toutes les religions, opium du peuple, dixit Karl Marx, et particulièrement l’Islam accusé de tourner le dos à toutes les émancipations des individus.
Or, actuellement l’extrême-droite prend la défense des juifs et l’extrême-gauche celle des musulmans!
A chaque événement violent contre la communauté juive les membres du RN montent au créneau et quand il touche la communauté musulmane, les membres de LFI s’agitent dans tous les sens.
Doit-on y voir une révolution culturelle des extrêmes ou, plus prosaïquement, des attitudes électoralistes et une manière d’attaquer la démocratie et ses valeurs humanistes?
Les leaders des extrêmes jurent qu’il ne s’agit nullement d’une récupération quelconque mais on peut en douter.
On sait que l’extrême-droite a décidé d’une alliance avec la communauté juive pour combattre son ennemi désormais principal, l’islam.
Ce qui ne manque pas de sel quand on sait que cette même extrême-droite faisait auparavant alliance avec les musulmans pour combattre les juifs!
De même, l’extrême-gauche a vu dans la communauté musulmane, notamment celle qui n’accepte pas les valeurs humanistes occidentales, un réservoir à voix et une ennemie du sionisme qui est devenu une de ses cibles privilégiées.
Bien sûr, ses leaders ont habillé leur changement de paradigme en prétendant que les damnés de la terre n’était plus l’ancien prolétariat mais les musulmans dont, avant tout, les arabes musulmans.
Ce qui ne manque pas de sel quand on sait avec quel hargne et haine cette même extrême-gauche demandait l’éradication de toutes les religions et que l’islam était particulièrement alors critiqué par celle-ci pour la condition faite aux femmes.
Car, de leur côté, les religions juives et musulmanes, elles, n’ont pas changé et les communautés continuent à être diverses sans que l’on puisse les caractériser de manière caricaturale comme s’évertuent à le faire les extrêmes.
Mais cela importe peu aux extrêmes qui ont trouvé là un combat essentiellement dirigé contre leur principale cible, la démocratie républicaine libérale.
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