mercredi 24 mai 2023

Propos centristes. France – Violence contre les enfants / Violences contre les élus et les fonctionnaires / Planification écologique / Biodiversité / Agriculture / Alimentation / Défense / Aide à l’Ukraine / Politique industrielle européenne…

Voici une sélection, ce 24 mai 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il faut être intraitable sur le fond. Aucune violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou contre les personnes.

> Trois policiers. Une infirmière. Un agent de la direction des routes. À Villeneuve-d'Ascq, Reims, Sainte-Soulle, en quelques jours, plusieurs agents de l’État ont perdu la vie dans des conditions tragiques. Ils étaient engagés pour les autres. Je leur rends hommage.

> Développer les talents et les technologies en France, agir pour une régulation aux niveaux français, européen et mondial, voilà nos priorités en matière d’intelligence artificielle. Nous en avons discuté avec Sam Altman, le créateur de ChatGPT.

> Interdire les lignes aériennes en cas d’alternative de moins de 2h30 en train. Je m’y suis engagé. Nous sommes les premiers à le faire.

> 40 militaires de la sécurité civile et des moyens de pompage arrivent ce soir en Italie. Ils viennent renforcer les secours après les inondations. La solidarité à l’œuvre.

> « Deux personnes solidaires sont fortes comme l’acier, vingt personnes isolées sont fragiles comme le papier ». Cette sagesse des descendants de Gengis Khan, j’en fais la devise de nos combats communs avec la Mongolie.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> À tous les agents du service public, je veux redire mon émotion et mon soutien. Je veux assurer chacune et chacun, de la reconnaissance de la Nation et de celle des Français, qui savent leur sens du service et leur dévouement.

> Le collectif gouvernemental est pleinement mobilisé pour faire avancer la planification écologique. Un plan d'action et des leviers seront identifiés, secteur par secteur, avec les ministères et les acteurs impliqués pour assurer la baisse des émissions de gaz à effet de serre.

> Lors des concertations avec les organisations patronales, nous avons échangé sur l'agenda social et leurs propositions pour bâtir le pacte de la vie au travail. Le Gouvernement est engagé pour avancer sur ces sujets avec les partenaires sociaux.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> L'intelligence artificielle est une opportunité exceptionnelle pour nos économies. Elle est aussi un défi profond pour nos cultures. OpenAI est un des acteurs majeurs de cette révolution.

> L’État détient désormais 98 % du capital d’EDF et détiendra 100 % du capital le 8 juin. Cela va nous permettre de réaliser dans les meilleures conditions le programme de construction de six nouveaux EPR annoncé par Emmanuel Macron et de renforcer notre indépendance énergétique.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Attaques inadmissibles contre un centre LGBT+ de Tours. J’ai demandé au préfet de renforcer la sécurité de cet établissement. Comme dans tous les départements de France, les responsables associatifs seront rapidement reçus par le préfet pour faire un point sur les actes LGBTphobes.

> Avant le comité stratégique qui se tiendra jeudi, je suis revenu sur le soutien essentiel apporté par le gouvernement depuis 2017 à la Corse : continuité territoriale, transition énergétique avec notamment les arbitrages rendus par la Première ministre concernant la rénovation des bâtiments à Ajaccio et Bastia, etc.

> La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques constitue un enjeu de sécurité exceptionnel : plusieurs centaines de milliers de spectateurs, 10 000 athlètes, 200 chefs d’État et plusieurs milliards de téléspectateurs.
Pour faire face à ce défi, nous signons aujourd’hui avec Tony Estanguet et Anne Hidalgo, les principes directeurs de répartition de nos responsabilités pour la sécurisation de cet événement inédit.
Pour assurer la sécurité de tous et en complément des agents privés de sécurité et des 2 000 policiers municipaux : 35 000 forces de sécurité intérieure seront déployées le 26 juillet 2024 au soir pour la cérémonie d’ouverture.
Nous allons augmenter le nombre de caméras de vidéo protection à Paris à hauteur de  400 caméras, soit 4.400 caméras lors des JO. Au titre du fond interministériel de prévention de la délinquance, ce sont 25 millions d’euros au niveau national qui seront en tout alloués à ce sujet.

J’ai également demandé à l’ensemble des préfets de mettre en œuvre des plans « anti-délinquance » sur tout le territoire. À titre d’illustration, pour l’Île-de-France, la Préfecture de police met en œuvre 20 opérations en moyenne par jour. Depuis le début de l’année, le bilan est très positif : plus de 2 500 opérations menées, plus de 3 400 interpellations.
Par ailleurs, j’ai décidé de mobiliser dès la fin de l’été 5 unités de force mobile supplémentaires en renfort des effectifs de la
Préfecture de police soit plus de 300 policiers et gendarmes en moyenne chaque jour, dans le cadre de ces actions de lutte contre la délinquance.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Il faut amener la Russie à constater son échec et en parallèle, il faut lutter contre les contournements des sanctions (…) L'effet de ces sanctions est réel.

> [Ukraine dans l’UE] Un chemin a été engagé et doit être suivi pour qu'elle puisse nous rejoindre le moment venu, quand elle sera prête.

> La Chine rappelle très souvent son attachement aux principes fondamentaux de l'ONU. Maintenant, nous allons voir si elle souhaite prendre en compte les intérêts légitimes de l'Ukraine.

> Nous ne sommes pas en crise diplomatique avec l'Italie.

> [Déclaration sur la politique étrangère de l'Union européenne / Bruxelles]
Il y a beaucoup de sujets à l'ordre du jour de ce Conseil Affaires étrangères aujourd'hui. J'en évoquerai quelques un devant vous avant de répondre à vos questions.
Je voudrais d'abord aborder le Belarus parce que nous sommes au lendemain de la journée de solidarité avec les prisonniers politiques détenus en Biélorussie. C'est l'occasion pour moi de réaffirmer l'attachement de la France au plein respect des droits de l'Homme et notamment des droits de la défense. Et la France demande et a demandé hier, je le redis, la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques détenus arbitrairement en Biélorussie. Ils sont 1500 environ. C'est anormal.
Bien sûr nous parlerons largement aujourd'hui de l'Ukraine à nouveau. La poursuite de la guerre que fait la Russie à l'Ukraine justifie que nous maintenions notre unité et notre soutien comme le G7 l'a fait ce week-end en passant très clairement un message de solidarité avec ce pays. Et donc, nous devons travailler pour avancer sur le soutien militaire. Je fais là référence évidemment au 3ème volet du paquet qui permet d'accroître les capacités de production européenne et donc d'accroître notre industrie dans sa disposition à pouvoir livrer des munitions à l'Ukraine comme il le faut. Et il le faut rapidement. Je fais aussi bien sûr référence au soutien que nous devons apporter par les mécanismes de renforcement des sanctions. Nous étudions en ce moment le 11ème paquet de sanctions qu'il faut pouvoir finaliser - c'est un travail technique qui est en cours - d'ici le prochain Conseil Affaires étrangères, et notamment dans son volet lutte contre le contournement qui est essentiel. Il faut des mécanismes correctifs mais aussi et surtout, je crois, renforcer le volet dissuasif désormais. Mais il faut aussi que nous travaillions sur le soutien que nous souhaitons apporter à l'Ukraine dans ses initiatives de paix qu'il faudra faire progresser, de même que nous la soutenons dans ses efforts pour s'adresser aux pays tiers qui ne partagent pas encore pleinement ses vues, même si beaucoup de progrès ont été faits, notamment lors du dernier G7 et au-delà. Voilà quelques mots sur la matinée.
Ensuite nous déjeunerons avec les pays des Balkans occidentaux. La situation, pour ce qui nous concerne, est claire. Je réaffirme que nous soutenons la perspective d'adhésion de ces pays. Leur perspective européenne est tout à fait clairement affichée. Mais ça veut dire aussi que nous avons des attentes et que nous exprimerons nos attentes à leur endroit. Bien évidemment, je place au premier rang de celles-ci la nécessité de poursuivre et de compléter les réformes de façon résolue. Il est temps maintenant d'avancer, de même qu'il faut régler les quelques difficultés bilatérales qui peuvent exister entre tel ou tel pays.
Tous les leaders d'ailleurs se retrouveront dans quelques jours à Chisinau lors du Sommet de la Communauté politique européenne ou en marge. Vous le savez, le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais seront présents. Je souhaite redire ma conviction que c'est l'occasion de faire davantage de pas pour avancer vers un accord de paix qui est le seul à même d'amener une paix juste et durable dans la région. Et donc il faut respecter le droit international, je m'adresse là tout particulièrement à l'Azerbaïdjan qui n'a pas encore mis en oeuvre la décision de la Cour internationale de justice.
Voilà en quelques mots. Il y a d'autres sujets notamment cet après-midi sur diverses situations : l'Iran, la Tunisie, et la corne de l'Afrique notamment.

> [Retour de la Syrie à la Ligue arabe] Nous avons déjà dit notre inquiétude et notre préoccupation. Rien ne justifie aujourd'hui une normalisation avec le régime syrien qui n'a démontré aucune disposition pour travailler à la réconciliation à l'intérieur du pays, à ne pas être un élément déstabilisateur par la drogue ou par d'autres actions dans son environnement régional. Beaucoup de pays sont affectés par les conséquences de cette guerre interne à la Syrie et l'on voit des acteurs extérieurs, des pays tiers qui se mêlent de beaucoup trop près des affaires syriennes. Donc nous l'avons dit, nous avons nos exigences et nos intérêts, et parmi ceux-ci je dois relever, parce que peu le font, en tout cas pas assez, la nécessité de lutter contre l'impunité des crimes commis en Syrie. Voilà notre position. Elle est tout à fait claire.

> Au Soudan, quelques progrès ont été faits, notamment un cessez-le-feu qui n'est pas pleinement respecté mais qui est prolongé de jour en jour et de semaine en semaine, mais il faut avancer dans un processus politique en effet et inclure aussi la société civile dans le dialogue politique. Sinon le dialogue ne sera pas fructueux je le pense.

> [Adie à l’Ukraine] Il y a plusieurs étapes et le Président de la République l'a dit, il l'a annoncé juste après son entretien avec le président Zelensky dimanche, il y a un peu plus de 8 jours : la France est prête, avec d'autres partenaires européens et d'autres encore, à participer à la formation de pilotes ukrainiens. Ça prend un certain nombre de mois et donc faisons les choses étape par étape. Aujourd'hui, les besoins de l'Ukraine, ce sont essentiellement des besoins de munitions, de véhicules blindés, de véhicules de l'avant blindés, de chars et de maintenance aussi. Donc nous fournissons tout cela. Nous avons un nouveau paquet qui a été préparé par le Président de la République et le président Zelensky. Nous tenons nos promesses. Tout ce que la France a décidé de livrer, elle l'a fait en temps et en heure. Donc c'est ça qui est utile pour l'Ukraine aujourd'hui.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Saint-Brevin] La justice locale n’a pas été aux abonnés absents. La procureure de Saint-Nazaire a adressé un courrier au maire le 27 février, faisant savoir à celui-ci sa décision d’ouvrir une enquête confiée à la brigade de recherche de Pornic.

> [Saint-Brevin] La démission d’un maire, c’est un échec collectif. Je veux à nouveau apporter mon soutien total à tous nos élus qui font un travail remarquable. Et je m’adresse au maire de Saint-Brévin : s’attaquer à un maire, c’est s’attaquer à la République.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> N’opposons jamais nos moyens pour notre sécurité collective et les moyens pour notre solidarité. En 2030, le budget des armées sera de 69 Mds € ; les budgets sociaux représentent 840 Mds €. Pas de solidarité, sans sécurité !

> En 2017, le budget des armées était de 32,3 Mds €. En 2027, à la fin du second quinquennat d'Emmanuel Macron, le budget des armées sera de 56 Mds €. Parce que nous devons achever la réparation de nos armées et continuer sa transformation, le budget de la LPM est historique.

> Pas d’armée efficace sans industrie souveraine et performante. La visibilité importante dont va bénéficier l’industrie française dans le cadre de cette LPM permettra de muscler notre souveraineté, tout en pérennisant des emplois dans nos territoires.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Depuis six ans, nous avons un objectif qui est le plein emploi et cet objectif aujourd'hui est atteignable, il est même plus proche que jamais.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Depuis un an, beaucoup a été accompli pour la réussite des élèves. Renforcement des savoirs fondamentaux, revalorisation des professeurs ou défense des valeurs de la République : retrouvez une première année d’action au service de l’Education nationale et de la Jeunesse

> À l’école Pondaven de Caen, de nombreux dispositifs sont mis en place pour favoriser l'apprentissage des savoirs fondamentaux. Les résultats aux évaluations nationales montrent des progrès significatifs : en se mobilisant, nous avons les moyens de relever le niveau de nos élèves.

> À l’école primaire du Grand-Celland, l’apprentissage du numérique est au service de celui des savoirs fondamentaux. Comme dans 5000 écoles et établissements en France, le CNR Éducation et le fonds d’innovation pédagogique permettent d’y financer des projets adaptés aux élèves.

> Au collège Jacques Prévert de Coutances, les élèves en situation de handicap, en classes générales ou SEGPA, en dispositif ULIS ou en IME travaillent ensemble. En sensibilisant à l’inclusion dès la 6ème, ce collège exemplaire reflète la politique volontariste que nous menons.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Féminiser les métiers de l’industrie, c’est l’affaire de toutes et tous ! Merci aux apprenties, ingénieures, techniciennes, dirigeantes, parlementaires et associations présentes, pour leur engagement. Comptez sur notre détermination!

> A Grenoble pour lancer le programme de recherche « technologies avancées des systèmes énergétiques », mené par le CEA, avec CNRS. 50M€ y sont consacrés via France 2030. Le succès de la transition énergétique passe par la recherche et son application !
À cette occasion, j’ai visité les laboratoires du
CEA, qui bénéficiera des moyens alloués. Énergie solaire, pilotage des réseaux, stockage de batteries et d’hydrogène… ses activités reflètent notre politique d’innovation en matière de transition énergétique.
L'
Université de Grenoble est aussi mobilisée ! Avec son laboratoire G2ELab, elle participe également au travail de recherche sur les systèmes énergétiques. Acteur innovant en matière de génie électrique grâce à ses activités d’efficacité énergétique, il bénéficiera aussi du programme.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> J'entends ou je lis beaucoup de choses sur l'élevage ces derniers temps. J’entends, et je lis également parfois, beaucoup de stigmatisations et de méconnaissances de la réalité des choses. Il me faut donc redire quelques évidences pour essayer d’aborder cette question avec lucidité et avancer.
Jamais, on ne peut avancer en stigmatisant et en donnant pour seule perspective à toute une profession, la vindicte populaire et la disparition. Et personne ne peut accepter cela.
Le discours sur la décroissance forcée, portée comme politique publique, est curieux pour ne pas dire hors des réalités, quand on sait que la France n’est autosuffisante pour aucune filière animale. Serait-ce à dire que certains assumeraient de voir renforcer nos importations, baisser notre souveraineté alimentaire au profit de formes d’agriculture que nous ne voulons pas ? Serait-ce à dire que nous laisserions à d’autres le soin de nous nourrir ? Et à ne pas assumer, de manière hypocrite que le carbone émis pour nous nourrir soit comptabilisé dans nos émissions ?
Aurait-on dans le même mouvement oublié les services environnementaux rendus par l’élevage ?
- Que pour un hectare de prairie permanente, 110 kilos de CO2 sont absorbés chaque année, que l’élevage produit les engrais organiques nécessaires à l'agriculture biologique, et que nombreux sont les élevages à disposer d’une production d’énergies renouvelables.
- Que chaque année les prairies stockent 8 millions de tonnes de CO2 (soit près de 2% des émissions nationales). → Que le réseau de haies et d’autre infrastructures agroecologiques, la lutte contre les incendies dans de nombreuses régions, le maintien de paysages ouverts sont totalement liés aux activités multiséculaires dans les territoires ?
- Que par l’alimentation des animaux par exemple, l’on peut réduire l’empreinte carbone, que les éleveurs y sont déjà engagés.
- Que l’on n’est pas obligé de choisir par injonction entre végétal et animal ?
- Et qu’enfin nous avons donc besoin des éleveurs plus que jamais et d’avancer avec eux, et non pas contre eux, dans toutes les transitions que nous avons à mener.

> Je suis un élu du monde rural, ça fait 15 ans que je fais des choses sur le bois et l’énergie, sur la préservation d’un certain nombre d’espèces dans mon territoire. Alors, je ne vais pas me laisser divertir par des gens qui viennent à longueur de tribunes donner des leçons aux autres. Je ne connais pas une transition qui soit faisable si vous passez votre temps à stigmatiser. La stigmatisation c’est la meilleure façon de ne pas avancer. Non, pour se faire donner des leçons de vie, de culture et de manière de produire par des gens qui ne voient pas les contraintes et ne veulent pas les accepter. Il faut faire les transitions mais il y a une manière de dire les choses.

> La principale menace pour l’agriculture est celle du dérèglement climatique qui va venir perturber nos modes de production agricole. La deuxième c’est la perte de compétitivité, il faut la restaurer.   Nous avons des agriculteurs très bien formés et je crois à un attachement des Français à leur agriculture. L’Etat sera également à leurs côtés pour les accompagner dans ces transitions.

> Personne ne s’est jamais inquiété pendant 10 ans d’une déflation et d’une perte de valeur pour le monde agricole et pour les entreprises agroalimentaires. C’est ce qui était porté par certains grands distributeurs. On a perdu en souveraineté alimentaire. Il faut être vigilant sur cette question des prix et ne pas être démagogue. Il faut essayer d’être attentif aux revenus des Français qui sont les plus modestes. Mais de dire que le prix le plus bas est le meilleur prix est à mon avis collectivement une erreur.  Si on ne veut pas rémunérer les agriculteurs et les produits au prix qu’ils coûtent à la fin il n’y aura plus d’agriculteur.

> Je comprends l’inquiétude de certains acteurs de la filière. J’ai vu d’ailleurs que Bruno Le Maire avait précisé sa pensée. Il est donc inutile de chercher de fausses polémiques. Plus globalement il ne faut pas opposer les modèles. Il n’y a pas d’un côté les végétariens et de l’autre le monde des non végétariens. On a le droit d’aimer l’un et l’autre et de ne pas être obligé de choisir. L’important, c’est qu’il y ait des éleveurs sur le territoire, qu’ils soient bien rémunérés et qu’ils ne soient pas stigmatisés. Nous avons besoin d’éleveurs pour nous nourrir et pour leur rôle de protecteur de la biodiversité. On ne peut pas dire, je veux maintenir les haies, les prairies, les paysages, lutter contre les incendies et passer son temps à démolir le métier d’éleveur.

> Journée mondiale de la biodiversité : nous le savons, le déclin de la biodiversité au niveau mondial est l’un des défis majeurs auxquels l’humanité doit faire face. Ce déclin est en grande partie lié à l’ensemble des activités humaines, pour ce qui est des écosystèmes terrestres.
Or, on le sait, la biodiversité est essentielle à la vie. Par leur travail quotidien au contact du vivant, les agriculteurs sont les premiers témoins, mais aussi les premières victimes, de l’érosion de la biodiversité. La baisse de la population de pollinisateurs, indispensables à de nombreux végétaux, en est l’un des exemples les plus marquants.
Pourtant l’agriculture permet le maintien dans certains territoires, en milieux ouverts, de la biodiversité qui s’y développe. Loin des caricatures, les agriculteurs sont déjà engagés en faveur de la protection des écosystèmes.
Il nous faudra aller plus loin et accélérer en encourageant les initiatives plutôt qu’en montrant du doigt.
En accompagnant plutôt qu’en nous dressant les uns contre les autres. Il s'agit d’assurer la viabilité économique de nos exploitations, condition première de notre souveraineté alimentaire et de le conjuguer à l’amélioration de nos pratiques en matière de biodiversité.
En changeant nos pratiques agricoles, nous rendrons au vivant, dans sa globalité, sa juste place.
Face à ce défi immense, l’État prend, et prendra sa part dans la reconquête de la biodiversité :
- Par l’instauration dans la nouvelle PAC d’un écorégime comportant par exemple un bonus haies ;
- En poursuivant une approche volontariste de développement de l’agriculture biologique et en apportant des soutiens au secteur face aux difficultés conjoncturelles rencontrées ;
- En préparant un pacte en faveur de la haie et en s’appuyant sur une vaste concertation pour valoriser ses atouts économiques, écologiques et climatiques ;
- En accélérant la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, dans une logique de planification et anticiper les sorties en développant en parallèle des alternatives crédibles.

> Soutien aux Italiens touchés par ces inondations. L'Europe n'est jamais aussi forte que dans la solidarité. Aux côtés également des agriculteurs durement frappés par ces intempéries. En Européens nous devons penser des systèmes agricoles résilients au dérèglement climatique.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Réchauffement climatique de 4 degrés] Si, pour la première fois, on fait une consultation sur cette hypothèse d'évolution, c'est pour que chacun prenne conscience de ce que ça veut dire.

> On a malheureusement une partie gauche de l'hémicycle qui considère que si l'écologie n'est pas de gauche ce n'est pas l'écologie. Donc dès que vous faites des propositions, (...) on vous traite d'insincère.

> Depuis que les écologistes ne sont plus aux responsabilités, le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a doublé. Les solutions sont de notre côté !

> Mettre fin aux vols intérieurs en cas d’alternative en train de moins de 2h30, c’est désormais une réalité ! Officiellement publié, j’ai une pensée pour tous les artisans de ce texte de loi qui constitue un pas de plus vers la décarbonation de nos transports.

> Roubaix, Charente-Maritime, Reims, notre République est endeuillée. Des fonctionnaires, des femmes et des hommes engagés pour le service public meurent dans leur mission dans des conditions tragiques. À leurs familles, à leurs collègues, nous apportons tout notre soutien.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Réunion du Conseil national de la transition écologique aux côtés de la Première ministre. Le défi climatique nécessite des transformations profondes, secteur par secteur. Tout le monde doit se mobiliser. C’est le sens de notre planification écologique.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> Je viens de présenter un projet de loi pour faciliter les restitutions des biens culturels spoliés aux juifs entre 1933 et 1945. Merci au Sénat pour ce vote à l’unanimité! Rien ne peut réparer la tragédie de la Shoah, mais à chaque restitution, un acte de justice sera rendu.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Je veux une tolérance 0 contre toutes les violences visant les soignants. J’appelle aussi les hôpitaux à vérifier et réparer sans délai leurs dispositifs de sécurité. Il n’est plus possible qu’un professionnel soit confronté à un parking mal éclairé ou un digicode dysfonctionnel.

> Je veux dire aux soignants : n'acceptez aucune violence. Il faut porter plainte.

> Je veux mettre en place un système d'astreinte pour les infirmières.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Avec les employeurs territoriaux, échanges nourris et propositions constructives pour :
- Le pouvoir d’achat des agents
- L’amélioration des conditions de travail dans la fonction publique
- Un partenariat autour de la campagne «Choisir le service public"».

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Si nous planifions, c'est pour agir. Si nous fixons un cap, c'est pour accélérer. Et quand nous faisons, c'est pour les Français.

> Nombreux sont les élus confrontés au quotidien à des menaces, à l'intimidation, parfois même plus. Cette violence, elle ne fait que s'accroître : ce qui est arrivé au maire de Saint-Brévin nous l'a tragiquement montré... Jamais nous ne l'accepterons. Jamais.

>Le premier quinquennat a permis de réparer nos Armées. Désormais, nous programmons la transformation et la modernisation de notre défense pour les années à venir. Les enjeux sont trop importants : cette loi doit être votée par une majorité de députés.

> Ce qui est problématique c’est qu’un groupe parlementaire dépose une proposition parlementaire de loi qui n’est pas conforme à la Constitution (...) Expliquez-moi comment en quelques heures on peut défaire ce qui n’a pas été possible de construire selon eux en 40 jours ?

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Avec moins de 30% de femmes, c’est un impératif politique, social et économique de féminiser l’industrie. Associations, entreprises, apprenties, syndicats, parlementaires et ministres étaient réunies ce matin à Bercy pour relancer le collectif IndustriELLES.
Nous avons besoin de recruter quasiment 1 million de personnes dans les années à venir dans l’industrie, soit autant de femmes qui y sont actuellement. C’est énorme.
Pour relever ce défi, il faut donner envie d’industrie, combattre les stéréotypes et les violences contre les femmes. Cela passe par du mentorat, des rôles modèles au féminin, des collectifs et associations, des entreprises engagées.

> [Interdiction de destruction des produits textiles sur le sol de l’UE, dans le cadre du règlement sur l’écoconception] C’est le début d’une conversation qui va se poursuivre pendant les trilogues [négociations tripartites entre États membres, Parlement européen et Commission européenne]. Mais nous sommes très heureux d’avoir obtenu un accord entre Etats-membres (une orientation générale) sur cette position. C’est une victoire, y compris pour la France, car il y avait des oppositions à ce projet, comme l’Italie. L’Europe va donc suivre l’exemple de la France, qui interdit la destruction des produits textiles invendus depuis le 1er janvier 2023. (…)
Nous espérons étendre l’interdiction aux produits électroniques et électriques. Mais le compromis trouvé est un excellent début, une réponse très concrète aux défis que pose l’« ultra fast-fashion », qui est une aberration environnementale et industrielle. (…)
Des pays du Sud (Italie, Grèce, Malte) et de l’Est (Pologne) craignent les conséquences de cette réglementation sur les PME et les ETI du textile. Au contraire, nous pensons qu’elles sont plutôt friandes de ce type de réglementation. Elle leur donne un avantage comparatif par rapport à la « fast fashion ».
En tout état de cause, l’interdiction ne s’appliquera aux ETI que dans quatre ans et les PME en sont totalement exclues.

> [Critical Raw Materials Act (CRMA) pour rendre l’UE plus autonome en matière de production, de raffinage et de recyclage de matières premières nécessaires à la transition énergétique] Nous avons bien avancé sur ce sujet. Face au large consensus entre Etats-membres, la Suède, qui préside actuellement le Conseil de l’Union européenne, souhaite avancer le plus vite possible et conclure un accord entre les États membres sur le texte sous sa présidence, avant le 1er juillet 2023.  (…)
Nous voulons, avec d’autres États membres dont l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg ou la Slovénie, définir des objectifs sectoriels pour chaque matière première visée dans le texte et ne pas rester sur des objectifs globaux comme c’est le cas aujourd’hui. Il serait absurde de se donner les mêmes objectifs sur le cobalt, dont 80% des réserves sont situées dans un seul pays d’Afrique, et sur le lithium par exemple, que l’on peut extraire en Europe.
Certains États membres, dont la France, souhaitent également élargir la liste des matières considérées comme critiques en intégrant, par exemple, l’aluminium
.
En outre, en ouverture du conseil, la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a confirmé la mise en place future d’un fonds de souveraineté européen, qui, comme nous le demandions, pourra soutenir l’autonomie européenne sur les métaux critiques. 
Les contours de ce fonds demandent encore à être précisés. 

> [Net-Zero Industry Act (NZIA) prévoit de rendre l’industrie européenne plus indépendante] Il y a encore quelques défis devant nous, notamment sur la question du nucléaire et du financement.  Sur le nucléaire, la France soutient la mise en place d’une catégorie unique pour les technologies couvertes par le NZIA, face aux deux qui existent aujourd’hui, dont une seule prend en compte les technologies nucléaires et de façon partielle. (…) Pour l’instant, les oppositions restent assez fermes, notamment du côté de l’Allemagne, de l’Autriche et du Luxembourg. En revanche, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a pris des positions explicites en faveur du nucléaire lors de son déplacement à Berlin. C’est une avancée importante. 

> Nous ne voulons pas qu’un débat sur le financement, dont nous savons qu’il est toujours difficile, vienne polluer le débat de l’accélération de la décarbonation industrielle. Des fonds existent déjà (REPowerEU, InvestEU, Horizon Europe, ETS Innovation), notamment en France avec le plan d’investissement France 2030 de plusieurs dizaines de milliards d’euros ..  Nous verrons, le cas échéant, s’il est nécessaire d’en ajouter d’autres.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné les limites du soutien de l’UE à l’énergie nucléaire dans le cadre du Règlement pour une industrie « zéro net » qui vise à soutenir la production domestique de technologies propres.

> Je plaide pour un Buy Environmental Act. Dans le projet de loi « industrie verte » que nous avons présenté avec Bruno Le Maire le 16 mai dernier, nous proposons de tenir compte du bilan carbone des produits pour définir les aides publiques auxquelles les producteurs auront droit. De fait, les productions européennes seront favorisées, car elles ont un impact environnemental meilleur que celles extra-européennes, sans besoin de recourir à un « Buy European Act ». 

> Les gros industriels vont être les pilotes de la décarbonation européenne : cimenteries, alumineries, aciéries, etc. La puissance publique est à leurs côtés avec des subventions importantes. Le prix de la tonne de carbone évitée est beaucoup moins important quand on traite avec les grands industriels qu’à des échelles plus petites, avec le changement de chaudière pour un ménage, par exemple.
Les industriels l’ont compris : « produire vert » n’est pas seulement une nécessité environnementale. C’est aussi une nécessité de compétitivité. Les groupes auront besoin de cela s’ils veulent attirer des clients et de nouveaux talents. 
Nous avons signé, lundi matin, la première feuille de route de décarbonation des 50 sites industriels les plus polluants de France, avec le groupe Lhoist, spécialiste de la production de chaux et dolomie. Elle est extrêmement précise dans les efforts à fournir et la trajectoire de baisse d’émissions à laquelle s’engage l’industriel,
en contrepartie d’infrastructures de décarbonation financées par l’État et des aides publiques.
Pendant trop longtemps, « l’Europe n’a voulu parler qu’au consommateur », mettant en péril tout son tissu industriel « si cela permettait de faire baisser les prix » a lancé Emmanuel Macron dans un discours à l’Élysée. Une affirmation dont Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, s’est fait l’écho.

> Lors du Conseil, les États membres et la Commission ont insisté sur le besoin absolu d’attirer les talents vers l’industrie, y compris dans les métiers techniques et de maintenance. Un levier important réside dans la place des femmes. Elles représentent aujourd’hui environ 30 % des effectifs, nous devons tendre vers un objectif de 50 %. Nous avons relancé l’initiative « IndustriELLES », qui cherche à fédérer les femmes du secteur industriel, où elles engageront des discussions, mardi (23 mai), à cette fin.  

> Avec 7 % de chômage en France, il y a encore trop de personnes éloignées de l’emploi pour pouvoir mener une politique proactive d’immigration économique.  Néanmoins, cette question va indubitablement se poser, car les besoins sont énormes. Pour les métiers qualifiés, les viviers ne sont pas tous disponibles en Europe. En revanche, la réindustrialisation de la France et de l’Europe passe aussi par une relation à l’immigration apaisée et rationalisée par rapport aux débats émotifs que nous voyons actuellement. 

> Nous avons bien expliqué que nous ne voulions pas revenir en arrière sur les engagements environnementaux de l’Europe. La France a été et restera pionnière en Europe sur le climat. Simplement, nous sommes le continent le « mieux-disant » dans ce domaine, et nous voulons devenir le « mieux-faisant » en mettant en œuvre les réglementations déjà adoptées et en cours d’adoption, afin de déployer les financements et ainsi implémenter le Green Deal. (…)
N
ous ne voulons pas arrêter les débats. En revanche, nous voulons nous assurer que les contraintes qui vont s’imposer à nos industriels tiennent compte du besoin absolu de verdissement et de relocalisation des capacités de production. 

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Surexposition aux écrans, addiction aux réseaux sociaux : nos enfants sont victimes des travers de la société numérique. Face à cela, la France agit et montre la voie. Elle sera le 1er pays à imposer le contrôle parental sur tous les équipements vendus sur son sol.

> Nous fêtons cette année deux anniversaires. Celui de la CNIL, qui veille depuis 45 ans au respect de la vie privée, et celui du RGPD, qui s'érige depuis 5 ans en rempart pour nos données personnelles : l'amende record d'1.2Mds€ infligée à Meta en est l'illustration concrète.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Réservations, bagagerie, itinéraires : de leur arrivée jusqu’à leur départ, tout doit être fait pour fluidifier le séjour des touristes. Nous lançons avec Atout France un appel à manifestation d’intérêt pour soutenir des projets répondant à cet objectif pour les J0.

> Mieux gérer les flux de visiteurs, c’est une question de qualité d’accueil mais aussi d’écologie pour préserver le patrimoine et la biodiversité environnante. Nous y travaillons avec les acteurs locaux et du tourisme. Je m’exprimerai prochainement dessus.

> Nous lançons aujourd’hui l’application SignalConso disponible sur Apple et Androïd. Au quotidien, et en particulier en période d’inflation, la lutte contre les arnaques et pratiques commerciales trompeuses doit être une priorité.
Cette application doit devenir le réflexe quotidien de protection du consommateur. Elle permettra de faciliter le travail des agents de la
Dgccrf et de mieux orienter leurs enquêtes.

> Il est majeur que les outils développés par l’Etat puissent être le plus largement utilisés par les Français. C’est pour cela qu’il était nécessaire de créer un nouvel canal de diffusion pour Signal Conso afin de toucher de nouveaux publics. Il s'agit d'un outil innovant qui renforce la protection des consommateurs, responsabilise les professionnels et soutient l'action de la DGCCRF. Une solution pratique et concrète, au service des Français et surtout de leur pouvoir d'achat.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> [Fret SNCF] Nous avons inversé une tendance historique. Pour la première fois depuis 2015, la part du fret dans le transport de marchandises en France est en train d’augmenter.

> Nous renforçons la priorité au fret ferroviaire :
- hausse à 200 millions € par an des aides pour le secteur
- 4 milliards € d'investissement dans les infrastructures de fret jusqu'en 2032.

> Face à la procédure ouverte par la Commission européenne sur les aides apportées à Fret SNCF, j'ai réuni cet après-midi les organisations syndicales et la direction de l’entreprise pour travailler à un accord protecteur.
Un accord qui préserve l'avenir du fret ferroviaire public et de ses salariés, avec des garanties claires :
- préservation des emplois
- pas de privatisation
- aucun report modal vers la route.

> L’interdiction des lignes aériennes en cas d’alternative de moins de 2h30 en train devient réalité. C’est un signal majeur et une 1ère mondiale ! On continue !

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> [Instauration d’une majorité numérique] 40% des familles ne savent pas quoi faire avec le numérique des enfants. Avec des mécanismes d’intelligence artificielle et de vérification d’âge, on arrivera à mettre en place ce seuil de 15 ans.

> Le Sénat adopte la majorité numérique à 15 ans ! Une mesure supplémentaire pour garantir la sécurité et la santé de nos enfants sur les réseaux sociaux.

> Nous n’arrivons pas à mobiliser le pays sur la réalité des violences faites aux enfants.

Cette question ne passe pas le mur du son. On n’entend pas qu’un enfant meurt tous les 5 jours dans son environnement familial.

> [Campagne contre les violences faites aux enfants à la rentrée] Il y a une forme d’omerta sur le sujet. Le nombre de bébés secoués depuis la crise sanitaire a doublé; 400 enfants chaque année deviennent handicapés à vie.

> En ligne comme dans la vie réelle nos enfants sont victimes d’infractions graves : cyber-harcèlement, incitation à la haine et au suicide, grooming, exposition au porno. Il faut agir ! Depuis un an nous répondons présents pour relever chacun de ces défis.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> [Déclin massif des d'oiseaux et des insectes] Les pesticides ne sont pas l'unique cause, il ne faut pas sous-estimer la pollution lumineuse qui concerne de nombreuses espèces.

> +4°C c’est le scénario pessimiste mais on se doit d’engager ces changements pour pouvoir vivre avec +4°C en France.

> On est face à la sixième extinction des espèces, il nous faut agir. La France est concernée par l’érosion de la biodiversité.

> On ne pourra plus chasser le putois toute l'année. La chasse au renard sera quant à elle limitée sur des parties où ils peuvent avoir un impact et non sur l'ensemble du département.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Notre pays a la chance de pouvoir compter sur des citoyens qui s’engagent pour servir, protéger et soigner les autres. L’Assemblée a rendu hommage aux agents qui ont tragiquement perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi qu’à tous les agents du service public qui œuvrent au quotidien avec dévouement au service de l’intérêt général.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Nous sommes clairs sur l'immigration : nous voulons plus d'efficacité pour expulser les délinquants et plus de justice pour intégrer ceux qui travaillent.

> La loi sur le partage des profits, c'est créer une règle simple : quand l'entreprise gagne, le salarié doit y gagner aussi. Nous avons reçu tous les partenaires sociaux et nous transcrirons fidèlement leur accord.

> Le logement pèse énormément sur le pouvoir d'achat des familles. Nous voulons limiter la hausse des loyers jusque début 2024. Et nous voulons aussi limiter la hausse des loyers commerciaux pour nos artisans et commerçants.

> Que les oppositions disent aux Français pourquoi ceux qui travaillent pour notre agriculture ne pourraient pas être régularisés. Et qu'elles disent aux Français qu'il ne faut pas expulser plus vite les délinquants !

 

Davide Amiel (député)
> [Tribune co-écrite avec les députés Thomas Cazenave et Antoine Armand : «L'ennemi de l'écologie, c'est le carbone, pas la voiture»]
Les annonces du président de la République en faveur de la réindustrialisation verte, et notamment celles pour développer une filière de batteries sur notre sol et cibler le soutien public du «bonus automobile» vers les véhicules produits en Europe, assument un choix politique décisif : bâtir une industrie automobile propre et souveraine.
L'écologie sera populaire ou ne sera pas. En faisant d'une lutte aveugle contre la «bagnole» un fonds de commerce électoral, les Verts ont fait une erreur dramatique. S'il faut encourager les alternatives quand elles sont possibles, la voiture reste pour beaucoup de Français le seul moyen de locomotion disponible. Les enjoindre à se déplacer autrement ne relève plus du combat contre le réchauffement climatique mais d'un déni de la réalité des territoires, d'une approche souvent inspirée des modes de vie des cadres urbains et plaqués sur tous les autres – habitants du périurbain, des banlieues ou de la ruralité, artisans, personnes âgées ou handicapées... Quand 80% des trajets domicile-travail de plus de 5 kilomètres sont effectués en voiture, le fait est incontournable : pour atteindre nos objectifs climatiques, nous ne devons pas supprimer la voiture mais accélérer la transition vers la voiture électrique.
Symétriquement, la souveraineté sera écologique ou ne sera pas. Ralentir le déploiement du véhicule électrique, comme le propose le RN, serait un contresens climatique et politique, en nous condamnant à rester dépendants aux importations de pétrole venant des puissances moyen-orientales ou russes. Le gouvernement et la majorité ont fait le choix d'une stratégie de conquête, pour notre planète et pour notre indépendance. De la Chine aux États-Unis, une course mondiale est lancée pour massifier la voiture électrique: la France a choisi de prendre toute sa part dans cette révolution technologique, pour ne pas répéter les erreurs des décennies passées, qui avaient mené à notre décrochage industriel. Afin d'atteindre l'objectif fixé par président de la République de deux millions de voitures électriques produites en France en 2030, une mobilisation générale est indispensable.
Cela passe d'abord par la mobilisation de nos constructeurs. Ils doivent faire du développement d'une offre adaptée à nos classes moyennes une priorité stratégique, en réduisant le prix et le poids des véhicules – et ne pas faire l'erreur historique d'abandonner ce marché aux concurrents asiatiques. L'État sera là pour les accompagner autant qu'il le faudra : soutien aux investissements, structuration de la filière de batteries, lutte contre la concurrence étrangère déloyale… De nets progrès ont été obtenus au niveau européen ces dernières semaines, et la mobilisation continuera. Le projet de loi pour l'industrie verte, porté par Bruno Le Maire, sera aussi un rendez-vous important.
Cela passe par l'accompagnement de nos concitoyens. L'État devra jouer son rôle, notamment en déployant massivement la location de voitures à 100 euros par mois, annoncée par le Président. Les acteurs locaux doivent aussi jouer le leur. L'accélération du déploiement des bornes de recharge est urgente pour faire face aux besoins quelle que soit la période de l'année. Les collectivités doivent apporter des réponses concrètes aux difficultés suscitées par les zones à faible émission.
Bien entendu, l'évolution des usages constituera un facteur clef chaque fois que c'est possible. Vélo, covoiturage, trains : des annonces majeures ont été faites récemment par Élisabeth Borne, ainsi que par Christophe Béchu et Clément Beaune, car ce n'est pas en opposant les solutions de transport qui répondent aux besoins concrets et quotidiens de nos concitoyens que nous réussirons, mais en respectant leurs choix de vie et la diversité des situations. Il ne faut naturellement pas s'interdire de penser de nouvelles infrastructures routières lorsqu'elles sont nécessaires dans les territoires qui souffrent d'enclavement ou de profondes congestions.
Continuons à «déboboïser» l'écologie, car une grande ambition environnementale ne réussira que si elle s'adresse aussi aux classes moyennes et populaires, au périurbain et à la ruralité. La planification écologique, portée par la Première ministre, doit permettre, secteur par secteur, de faire face au défi climatique sans creuser de nouvelles fractures sociales. L'électrification de l'automobile aura ici un rôle historique à jouer.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> [Tribune : « Avec la proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, le groupe LIOT trahit notre Constitution »
Le débat est le socle de notre démocratie parlementaire. Il est sain que les oppositions s’opposent et que le Parlement débatte. Mais afin d’entretenir un dialogue démocratique serein et constructif, nous avons besoin de respecter les mêmes règles. C’est la Constitution, notre bien commun, qui les établit.
Avec la proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) trahit la lettre et l’esprit de notre Constitution, il contribue à l’affaiblissement de nos institutions et à la défiance de nos concitoyens.
Alors que la loi sur la réforme des retraites a été promulguée [le 15 avril au Journal officiel] et qu’elle est en vigueur, l’article premier de cette proposition de loi ne respecte pas l’article 40 de notre Constitution: « Les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence (…) l’aggravation d’une charge publique. » Or, abaisser l’âge de départ à la retraite crée une charge de 15 milliards d’euros (estimation du coût des pensions supplémentaires à horizon 2030) et d’importantes pertes de recettes.
Et si ces dernières peuvent être gagées, c’est-à-dire compensées par un nouvel impôt ou une taxe, le Conseil constitutionnel est catégorique : cela n’est pas le cas des charges. La proposition de loi qui renvoie à une vague conférence de financement et qui augmente fortement les taxes sur le tabac ne règle donc en rien le problème, tout en soulignant qu’il existe !
Pourquoi un article 40 ? Tout simplement pour protéger nos finances publiques en évitant que les députés, dans leur grande générosité, ne multiplient sans garde-fou les dépenses. Les 15 milliards d’euros de cette proposition de loi viendraient in fine aggraver le déficit public, la compétitivité de nos entreprises ou, pire encore, le pouvoir d’achat des Français. Notre jeunesse n’a pas à payer demain les conséquences des fautes commises aujourd’hui.
Le dépôt du texte vaut-il recevabilité financière ? En pratique non, car la tradition républicaine veut que tous les textes puissent être déposés. Et c’est a posteriori seulement que s’exerce ce contrôle de la recevabilité financière.
C’est l’article 89 du règlement de l’Assemblée nationale modifié en 2009 qui permet à tout député de demander le contrôle de la recevabilité financière d’une proposition de loi ou d’un amendement. L’appréciation de celle-ci se fait par « le président de la commission des finances ou le rapporteur général de la commission des finances, ou un membre de son bureau désigné à cet effet ».
L’article 89 est-il systématiquement exercé ? Non, c’est une souplesse utile qui, par exemple, permet d’adopter un texte consensuel ou portant une charge incertaine. Mais ça n’est pas parce que vous roulez à 150 kilomètres/heure sans vous faire prendre que la limitation de vitesse est modifiée.
En revanche, sous notre Ve République, quand le contrôle de la recevabilité au titre de l’article 40 a été soulevé, aucune proposition de loi ou article d’un tel texte qui créait une charge n’a été déclaré recevable. Depuis 2009, dix-huit propositions de loi ont été jugées complètement ou partiellement irrecevables au titre de l’article 40. Quand je vois tant de responsables politiques et syndicaux appeler à l’examen de ce texte, je suis outré. Il y aurait de « bonnes raisons » de ne pas respecter notre Constitution.
La faute du groupe LIOT est triple. Leur proposition de loi viole l’article 40 de notre Constitution. Ensuite, faire croire aux Français que ce texte pourrait être adopté est un mensonge, car même s’il avait une majorité à l’Assemblée (ce qui reste à démontrer), il ne l’a pas au Sénat, et rien n’arrêterait les allers-retours entre les deux chambres. Enfin, en contestant les articles de la Constitution les uns après les autres, il participe à ce travail de sape de nos institutions dont on sait à qui il profite. Assez ! Ressaisissons-nous.
J’en appelle à la responsabilité de l’ensemble des membres du Parlement : le mandat qui nous a été confié nous oblige envers nos concitoyens mais aussi envers nos institutions. Notre Constitution, toute notre Constitution, rien que notre Constitution.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> La Première ministre, a présenté hier les premiers axes du plan de réduction de gaz à effet de serre afin de nous conformer à la feuille européenne qui prévoit une baisse de 50% des émissions d'ici à 2030 et la neutralité carbone à l'horizon 2050.
Le respect de ce cadre européen, dans le droit fil des accords de Paris, est un prérequis pour faire face à l'urgence écologique. Suivant les préconisations du GIEC, la France s'est engagée sur une réduction à 270 millions de tonnes équivalent CO2 d'ici 2030, soit un doublement de la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre.
Le chemin qu'il reste à parcourir nécessite une accélération collective et la mobilisation de tous. Parallèlement à l'atténuation, les efforts doivent également porter sur l'adaptation au changement climatique.
Car s'adapter, ce n'est en rien renoncer, s'adapter c'est anticiper les conséquences du changement climatique, dont on sait qu'il touche davantage les plus vulnérables.
Paris à 50°C ne relève malheureusement pas de la science-fiction et les conséquences seront majeures sur ses habitants. Je pense notamment à la question du logement. La rénovation thermique doit désormais être repensée pour se protéger des pics de chaleur qui rendront certains appartements inhabitables. Alors que le marché connaît une importante tension, les politiques d'adaptation doivent veiller à ce que l'habitabilité soit renforcée.
Face aux phénomènes météorologiques extrêmes, l'insécurité alimentaire, l'impact sur la biodiversité et les conséquences sur la santé, l'adaptation n'est pas une option et elle doit être socialement juste pour que chacun y adhère.

 

Bruno Millienne (député)

> La pollution atmosphérique fait baisser l'espérance de vie de 2 ans à 4 ans et demi. C'est un problème sérieux. Notre mission sur les ZFE a eu pour but d'identifier les difficultés d'acceptabilité sociale et économique.
Sur les ZFE, il y a énormément de solutions qui remontent du terrain. Les groupes de travail sont mis en place pour que les collectivités se parlent entre elles. On est en train de travailler sur des harmonisations.
Pas de panique sur les ZFE, la ligne d'arrivée n'est pas en 2025 mais en 2032. On a tous les outils sur la table pour y arriver.

 

● Parti radical
> L’engagement de l’exécutif envers la participation démocratique et la prise de décision collective est essentiel dans ce défi mondial qu'est le réchauffement climatique. Travaillons ensemble pour un avenir durable.

> [Communiqué: Journée européenne de l’obésité : Propositions pour un plan national de lutte contre l’obésité]
A l’occasion de la Journée européenne de l’obésité ce 23 mai, nous devons entendre le véritable cri d’alarme de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) : « En effet, le nombre de cas d’obésité a quasiment triplé depuis 1975. En France, en moins de trente ans, on dénombre quatre fois plus de 18-24 ans et trois fois plus de 25-34 ans concernés par ce sujet de santé publique » rappelle Hervé Cael, Secrétaire national du Parti radical chargé de la Santé, médecin urgentiste.
Au-delà des conséquences connues sur le plan psychologique et physique (diabète, hypertension artérielle, arthrose, apnée du sommeil, pathologies cardiovasculaires …) il ne faut pas oublier que l’obésité représente un marqueur majeur des inégalités sociales en santé dans notre pays.
Le rapport du Pr Martine Laville sur la prévention et la prise en charge de l’obésité a été rendu aux autorités ministérielles le 27 avril dernier. Il détaille 40 recommandations qui doivent devenir le socle d’un nouveau plan national et souligne que les enfants d’ouvriers ont quatre fois plus de risque d’être obèse que ceux des cadres.
Le Parti Radical propose un plan national de lutte contre l’obésité basé sur :
- Une information grand public
- Un dépistage précoce du surpoids
- Une évaluation personnalisée et multifactorielle de chaque situation afin d’assurer une meilleure orientation et un accompagnement optimal des personnes concernées.
- Une prise en charge globale et continue qui associe l’ensemble des acteurs concernés (Professionnels de la santé mais aussi de l’éducation, de l’alimentaire et de la grande distribution, du social, les pouvoirs publics et les représentants des patients …)
- Une coordination de plans d’actions locaux au niveau des collectivités territoriales.
« La lutte contre l’obésité est un véritable enjeu de santé publique mais également de réduction des inégalités sociales. La mobilisation de tous les acteurs est indispensable dans chaque bassin de population sous la coordination des collectivités territoriales » conclut Laurent Hénart, Président du Parti Radical.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Marine Le Pen oublie que ses députés européens ont été sanctionnés parce qu’ils laissaient entendre qu’ils étaient en mission officielle alors qu’ils se rendaient en Russie et en Crimée observer des scrutins entachés d’irrégularités qu’ils ont qualifiées de modèles.

> C’est donc consciemment en dépendant d’une entreprise russe proche du Kremlin que Marine Le Pen a choisi de « faire de la politique pendant un certain nombre d’années », sans chercher à sortir de cette dépendance. On s’en doutait mais c’est plus clair quand c’est elle qui le dit.

> Vladimir Poutine approuve ce message. D’ailleurs lorsque Marine Le Pen a pour la première fois affirmé que la Crimée était russe, des échanges d’e-mails récupérés par des hackers -et jamais démentis- ont indiqué que le Kremlin songeait à la récompenser.

 

● Divers
> [Tribune : « Transformer nos armées, c’est garantir notre souveraineté, protéger les Français et investir dans nos territoires »]
Depuis plus d’un an, la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine nous démontre que, s’il faut être deux pour faire la paix, un seul peut imposer la guerre. Cette guerre sur le sol européen pose avec force la question de notre capacité à garantir notre souveraineté et la protection de nos intérêts dans un monde plus menaçant. La France a fait le choix dès 2017 d’un réinvestissement ambitieux dans ses capacités de défense. La loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 a ainsi rompu avec quarante ans de réduction continue des moyens de nos armées. Depuis, le budget de la défense n’a cessé d’augmenter chaque année grâce à une trajectoire budgétaire respectée à l’euro près.
Depuis la fin de la guerre froide, les menaces n’ont jamais été aussi diversifiées. Face à nous, le retour en Europe de la guerre interétatique, de haute intensité et de longue durée, le renforcement de puissances faisant primer la force sur le droit, l’extension continue du champ des conflictualités, sans que ni le terrorisme militarisé, ni les conflits régionaux n’aient disparu. Si nous ne voulons pas que la France subisse ce contexte et s’expose à d’inquiétants périls, nous devons poursuivre la montée en puissance de notre effort militaire. C’est l’objet du projet de LPM 2024-2030, dont l’examen doit débuter dans l’Hémicycle le 22 mai.
Que faut-il en retenir ?
En poursuivant la réparation des armées et en engageant leur transformation, le projet de LPM vise à mieux défendre nos intérêts, à garantir nos espaces de souveraineté et à protéger les Français.
C’est vrai lorsqu’il prépare le renforcement de nos moyens dans les outre-mer ou qu’il affermit nos capacités d’action dans tous les espaces communs tels le cyber, les fonds marins ou l’espace exoatmosphérique, où se jouent une partie de nos opérations comme la sécurité de notre quotidien. Nous pouvons être privés de notre précieuse géolocalisation par un tir antisatellite. Les télécommunications d’un territoire peuvent être coupées par la manipulation d’un câble sous-marin. Un hôpital peut être contraint de trier ses patients par une attaque cyber.
C’est vrai aussi quand la LPM planifie le renouvellement de nos forces nucléaires, clé de voûte de notre défense, tout en respectant le principe de « stricte suffisance ». La modernisation des missiles et des porteurs (sous-marins et aériens) garantit durablement nos deux composantes nucléaires dans un contexte où les progrès technologiques, le dévoiement de la rhétorique nucléaire, l’évolution des arsenaux et les risques de prolifération ne peuvent être méconnus. La rénovation de ces capacités est le meilleur moyen d’échapper à tout chantage nucléaire.
Le budget de 413 milliards d’euros sur sept ans est considérable mais ne permet « ni luxe, ni aise, ni confort », comme l’a dit le chef de l’Etat le 20 janvier. La France ne cède à aucune course à l’armement alors que le gouvernement prend au sérieux les contraintes financières qui conditionnent la souveraineté budgétaire du pays.
La LPM enclenche ensuite une transformation de notre modèle d’armée tout en préservant la « boîte à outils militaire » la plus large d’Europe. Elle renouvelle 65 % des bâtiments de la marine et quadruple les équipements Scorpion de l’armée de terre tout en livrant quarante-cinq Rafale. En décalant des livraisons, elle dégage des ressources permettant de « muscler » nos forces et d’investir dans les domaines de rupture : elle augmente de 50 % les dépenses spatiales, elle double les crédits pour les drones, elle quadruple les moyens fléchés sur le cyber et la défense sol-air, elle augmente de 33 % nos achats de munitions et de 40 % les dépenses de maintenance. Les armées gagnent ainsi en préparation opérationnelle, en cohérence et en réactivité.
En matière de ressources humaines, la bataille des compétences et de la fidélisation est accentuée pour conforter un modèle d’armée professionnelle adapté aux nouvelles conflictualités, tandis qu’un effort spécifique sera réalisé vers les blessés et les familles. En outre, le doublement de la réserve est engagé (80 000 réservistes en 2030) pour affermir notre résilience et renouveler les relations entre les citoyens et leurs armées.
Ces mutations fortifieront le rôle de nos forces en coalition grâce à un échelon national d’urgence conforté, apte à projeter en trente jours une division prête à « entrer en premier » sur n’importe quel théâtre. En consolidant nos aptitudes à être une nation cadre, nous conforterons nos alliances, qui apportent la profondeur stratégique et la « masse » dont la France pourrait avoir besoin.
Enfin, la future LPM est un levier pour notre économie et nos territoires. En disposant de l’une des bases industrielles et technologiques de défense (BITD) les plus larges d’Europe, la France tire un triple avantage de ses investissements militaires.
D’une part, en consacrant 268 milliards d’euros à l’achat d’équipements militaires, la LPM va irriguer l’ensemble de notre économie, car 95 % des acquisitions se feront auprès d’entreprises françaises, les 4 000 entreprises de la BITD sont largement duales (elles ont un impact aussi bien sur l’industrie civile que militaire) et les dépenses de défense ont un effet multiplicateur puissant. La BITD recouvre déjà plus de 10 % de l’industrie française et contribue positivement à la balance commerciale.
D’autre part, l’effort militaire stimulera l’innovation, avec plus de 10 milliards d’euros prévus dans les domaines de l’aéronautique, du spatial, des drones, du cyber ou de l’intelligence artificielle.
La LPM 2024-2030 est la réponse pertinente aux enjeux stratégiques auxquels la France est confrontée. En acceptant un effort ambitieux, elle prépare des armées plus réactives et plus cohérentes, mais aussi plus influentes au sein de nos alliances. Les grandes lignes de ce projet sont fidèles à notre héritage stratégique comme aux promesses d’une République dont la puissance a toujours été au service de la paix et d’un universalisme qui repose sur le droit international et la recherche d’équilibres.
Voilà le programme de la LPM 2024-2030 que nous nous apprêtons à voter. Pour le succès des armées de la France, pour dissuader toutes agressions, et pour garantir le choix de la paix.
[Liste des députés de la majorité signataires: Thomas Gassilloud, Jean-Michel Jacques, Jean-Pierre Cubertafon, Loïc Kervran,; Jean-Marie Fiévet, Anne Genetet, Jean-Philippe Ardouin, Xavier Batut, Mounir Belhamiti, Christophe Blanchet, Benoît Bordat, Vincent Bru, Yannick Chenevard, François Cormier-Bouligeon, Yannick Favennec-Bécot, Charlotte Goetschy-Bolognese, Fabien Lainé, Jean-Charles Larsonneur, Anne Le Hénanff, Delphine Lingemann, Brigitte Liso, Lysiane Métayer, Josy Poueyto, Natalia Pouzyreff, Lionel Royer-Perreaut, Philippe Sorez, Bruno Studer, Sabine Thillaye et Corinne Vignon]

> [rTibune: « L’alimentation doit être un point focal de l’action publique française »]
En 2021, l’Assemblée nationale votait la mise en place d’une Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat, au sein de la loi Climat et Résilience. À l’approche de sa publication prévue pour le 1er juillet 2023, nous aimerions nous positionner en faveur de principes clés, afin qu’ils nous servent de boussole.
L’alimentation doit être un point focal de l’action publique française. C’est un objet de gouvernance précieux, car les Français sont particulièrement attachés à leur assiette. Le repas à la française est associé à un plaisir dont la qualité est même inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Mais, si nous aimons manger, notre nation n’échappe pas aux effets d’un modèle agroalimentaire en bout de course.

La suite après cette publicité Notre modèle de consommation émet trop de CO2 et dégrade les écosystèmes, accroit les risques de surpoids, obésité, diabète et pathologies associées, perpétue des inégalités sociales tant en matière d’accès à l’alimentation que de contenu de l’assiette des différents publics et facteurs de risques associés. Agir pour la transition alimentaire devra donc intégrer l’ensemble de ces dimensions.
Les différents maillons de la chaîne alimentaire doivent être régulés de manière proportionnée à leur capacité d'entraînement sur la transition du secteur. Autrement dit : informer le consommateur est crucial mais insuffisant. Encadrer les pratiques agricoles, idem. Les industriels et les distributeurs devront tout autant jouer leur part que les citoyens et les agriculteurs, voire même davantage étant donnée leur capacité d’investissement et force de frappe associée. Notamment dans un contexte de précarité alimentaire croissante et encore insuffisamment adressé par des réponses structurelles. Bien entendu, l’heure de l’auto-régulation et des déclarations d’intention est révolue : les indicateurs de suivi et d’évaluation de leur conformité à la réglementation devront être dûment définis et encadrés.
Nombreuses sont les évolutions sociétales qui reposent sur les agriculteurs - véritables piliers de notre modèle alimentaire. Réduction de l’usage des pesticides, diversification des cultures, entretien et développement des infrastructures agro-écologiques, réduction de la distance des circuits de distribution, pédagogie envers le grand public pour favoriser l’attractivité du métier, recherche et développement permanent pour identifier les outils, techniques et technologies les plus efficients, les modèles de collaboration les plus résilients. Décidément, ces missions sont bien trop exhaustives et ambitieuses pour être dévolues uniquement à une profession en déclin démographique. Nous devons donc penser à les soutenir lors de chaque prise de décision - et à l’impact de chacune de nos décisions sur la profession. Au risque, sinon, de nous couper de notre savoir-faire et subsistance.
La démocratie alimentaire a fait ses preuves, elle doit être déployée. L’alimentation attire, et cela vaut pour les processus de prise de décision qui l’entourent. Car rien de tel pour réenchanter la démocratie participative dans nos territoires que de commencer par un sujet qui touche au quotidien de chacun, à l’intime. La participation de toutes et tous aux prises de décision sur notre système alimentaire sera cruciale à l’adhésion et l’efficacité des décisions.
La capacité des territoires à expérimenter de nouveaux modèles de solidarité alimentaire, comme la sécurité sociale de l’alimentation par exemple, devra être davantage soutenue, humainement et financièrement ; car dans ses expérimentations réside le potentiel de déceler les fondations du modèle de demain. Qui sera durable et désirable, ou ne sera pas.
Enfin, la cohérence des objectifs fixés au niveau français avec l’Europe devra être scrutée avec précision, indicateurs à l’appui. La stratégie “De la Ferme à la Fourchette” trace un cap collectif, intégrant les différentes dimensions de l’action publique liées à l’alimentation, que nous nous devons de soutenir en France. L’ambition de la décarbonation du secteur agri-alimentaire en dépend, tout comme le respect de la préservation du vivant. Il ne saurait y avoir de crédibilité européenne sans conformité française. Et il ne pourrait y avoir d’exemplarité communautaire sans impulsion nationale.
Nous, parlementaires de la majorité présidentielle, seront attentifs au respect de ces principes directeurs dans la nouvelle stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat. »
[Signataires : Sandrine Le Feur, Jean-Marc Zulesi, Barbara Pompili, Joël Giraud, Philippe Fait, Eléonore Caroit, Sandrine Josso, Stéphanie Kochert, Nicole Le Peih, Jean-Marie Fiévet, Lysiane Métayer, Jean-Pierre Cubertafon, Monique Iborra, Nicole Dubré-Chirat, Erwan Balanant, Patrice Perrot, Maud Petit, Anne Brugnera, Quentin Bataillon, Huguette Tiegna, Anne-Laure Babault, Didier Lemaire, Hubert Ott, Jean-Charles Larsonneur, Anne Le Hénanff]

 

 

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