vendredi 24 juillet 2020

Propos centristes. France – Emploi des jeunes; épidémie de covid19; un tiers du plan de relance consacré à l’écologie; numérique, santé, transition écologique, choix stratégiques du gouvernement; faire payer ceux qui veulent faire plier la République; sécurité en Méditerranée et solidarité à Chypre et à la Grèce; la France au Liban…


Voici une sélection, ce 24 juillet 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Pour aider les jeunes à accéder à l’emploi, nous mettons en œuvre un dispositif inédit pour créer des emplois.
- Dans la République, aucun jeune ne doit être sans solution.
- Pour tous les jeunes qui ne trouvent pas d'emploi et qui souhaitent poursuivre leur formation, nous allons ouvrir 200 000 formations qualifiantes.
- Il y a à ce jour 140 000 services civiques. Nous allons accroître de 100 000 ce nombre à la rentrée. C’est un effort considérable. Nous le faisons pour notre jeunesse, pour lui permettre d’acquérir des compétences, de mettre un pied dans l'emploi, mais aussi de faire un travail très utile dans cette période, soutenir les associations.
- Grâce à notre action, nous avons atteint un niveau historique de l’apprentissage. Nous aidons les entreprises à maintenir leur effort par une aide exceptionnelle.
- Nous avons développé 300 000 contrats d'insertion pour permettre aux plus jeunes d’accéder à l'emploi.
- Un million de jeunes qui ne peuvent pas partir en vacances cet été pourront profiter d’activités éducatives, culturelles et sportives. Je veux saluer toutes celles et ceux qui se mobilisent pour accompagner les jeunes qui ne peuvent pas partir en vacances. Grâce à eux, ces jeunes pourront préparer la rentrée, sortir de leur quartier ou de leur appartement.
- L'Europe doit entreprendre une réflexion approfondie sur les sujets de sécurité en Méditerranée. Je réunirai les pays du Sud de l'Union européenne pour un sommet très prochainement. Ne laissons pas notre sécurité en Méditerranée aux mains d'autres acteurs. Je redis la pleine solidarité de la France à Chypre et à la Grèce face aux violations de leur souveraineté par la Turquie. N'acceptons pas qu'un espace maritime d'un membre de l'Union soit menacé.
- En Libye, nous ne pouvons pas laisser des puissances étrangères violer l'embargo sur les armes. L'opération Irini constitue l'une des réponses européennes. Elle doit s'affirmer davantage.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
- [COVID19] Lutter contre le virus passe aussi par un contrôle renforcé des flux à nos frontières. Les passagers en provenance des pays où le virus circule fortement auront l’obligation de réaliser un test de dépistage.
- Je l’ai dit dans ma déclaration de politique générale, le président de la République l’a rappelé hier : la première urgence, ce sont les jeunes.
- 6,5 milliards d’euros seront investis sur 2 ans : nous déployons des moyens inédits pour que les jeunes ne soient pas les premières victimes de la crise.
- #1jeune1solution, ce n'est pas un slogan, c'est une stratégie puissante et concrète qui permettra à nos jeunes de suivre la voie de Baptiste, Léa ou Florian. C'est là, auprès d'eux et avec eux, que se trouvent les solutions !
- L’État crée une compensation de charges pour tout jeune de moins de 25 ans recruté entre août 2020 et janvier 2021.
- L’alternance, c’est une chance. Avec une prime à l’embauche allant jusqu’à 8000€, à destination des entreprises recrutant des alternants, les jeunes de ce centre de formation et d’apprentissage bénéficieront concrètement du plan de relance, dès cet été.

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
[Conférence de presse à Beyrouth, Liban, 23 juillet 2020]
Je me suis rendu au Liban pour cette deuxième visite en tant que ministre des affaires étrangères, à la demande du président de la République Emmanuel Macron. Si je suis ici, Mesdames et Messieurs, c’est tout d’abord pour affirmer que la France se tient et se tiendra toujours aux côtés du Liban et des Libanais. Nous avons avec ce pays, vous le savez, un lien très particulier. Entre nous, il y a une histoire partagée et nous fêterons d’ailleurs, cette année, le centenaire de la proclamation du Grand Liban. Il y a aussi entre nous des liens humains très forts qui irriguent nos deux sociétés.
C’est aussi au nom de ces liens que je suis venu porter ici un message de vérité. L’heure est grave. Le Liban est dans une situation très préoccupante. La crise économique et financière fait rage. Elle a des conséquences concrètes dramatiques pour les Libanais, qui s’appauvrissent de jour en jour.
Ce que nous voulons éviter, c’est que cette crise remette en cause le modèle de tolérance et d’ouverture sur lequel le Liban s’est fondé et qui est au cœur de son identité. Je viens donc ici marquer la détermination qui est la nôtre, celle de la France, de rester aux côtés des Libanais, en particulier dans ces moments difficiles.
Les solutions pour le rétablissement du pays sont connues déjà depuis longtemps. Avec la conférence CEDRE, nous avions proposé un «contrat de confiance» pour financer des projets de développement en échange des réformes structurelles nécessaires. Le besoin de changement est connu de tous. Et cette demande de réformes, que j’ai réaffirmée en décembre dernier à Paris dans le cadre du groupe international de soutien que j’avais convoqué, converge d’ailleurs pleinement avec les attentes des Libanais.
Les Libanais ont exprimé avec force leurs aspirations légitimes à travers le mouvement de mobilisation populaire engagé en octobre dernier. Ils sont descendus dans la rue pour marquer la soif de changement, pour marquer la volonté de transparence, de lutte contre la corruption et de meilleure gouvernance de tout un peuple. Cet appel n’a malheureusement pas été jusqu’ici entendu.
Il est aujourd’hui urgent et nécessaire de s’engager de manière concrète dans la voie des réformes. Et c’est le message que je suis venu transmettre à toutes les autorités libanaises et à l’ensemble des forces politiques. Et les attentes que j’exprime ne sont pas simplement celles de la France. Ce sont en premier lieu celles des Libanais et ce sont aussi celles de l’ensemble de la communauté internationale.
Je pense en particulier à la relance des négociations avec le FMI, notamment à travers la mise en œuvre effective de l’audit de la Banque du Liban. Ne nous faisons pas d’illusions, il n’y a pas d’alternative à un programme du FMI pour permettre au Liban de sortir de la crise.
Je pense également à la réforme du secteur de l’électricité, qui est un chantier emblématique. Je veux le dire clairement, ce qui a été fait jusqu’à présent dans ce domaine n’est guère encourageant.
Je pense enfin à la lutte contre la corruption. Et le président Aoun s’est exprimé fortement sur ce sujet auprès de moi, ce matin. Je pense à la lutte contre la corruption, je pense à la lutte contre la contrebande, ce qui est fondamental pour l’avenir du Liban. Et dans le même esprit, l’indépendance de la justice et le renforcement de la transparence sont indispensables.
La France est prête à se mobiliser pleinement aux côtés du Liban et à mobiliser l’ensemble de ses partenaires, mais il faut pour cela que des mesures de redressement sérieuses et crédibles soient mises en œuvre. Des actes concrets sont attendus depuis trop longtemps. Et comme je l’ai dit récemment devant le Sénat français: «Aidez-nous à vous aider»! C’est le maître mot de ma visite à Beyrouth.
Le message, que je suis venu porter au Liban, est donc double: celui de l’exigence et des attentes de la France concernant les réformes qui doivent être mises en œuvre par les autorités, et celui de soutien à l’attention du peuple libanais. Avec constance, la France se tient à ses côtés pour lui permettre de faire face à l’ensemble des défis auquel il est confronté.
Dès le début de la crise sanitaire, nous sommes venus en aide au Liban. Notre soutien s’est notamment matérialisé par la livraison d’équipements médicaux. Ces mesures d’assistance ont bénéficié à un nombre restreint de pays mais nous les avons orientées en priorité au bénéfice du Liban. Ce soutien en équipements s’est doublé d’un soutien financier dans le domaine sanitaire.
La France déploie également une action humanitaire à destination des populations les plus vulnérables. Le montant de notre soutien humanitaire direct s’établira cette année à 50 millions d’euros. Nous appuyons principalement les services publics de base, notamment les structures de santé. Mais il revient en premier lieu aux autorités libanaises de mettre en place des filets de protection sociale pour l’heure inexistants, et de fournir aux Libanais des services publics et des infrastructures.
Je suis également venu pour marquer le soutien de la France à la jeunesse libanaise et au secteur éducatif. Les conséquences de la pandémie ont été terribles pour le million d’écoliers au Liban qui, comme nombre de jeunes du monde entier, ont été privés de classe pendant de longs mois.
Cette crise est également celle des écoles francophones et françaises puisque la France et le Liban partagent une histoire extraordinairement fertile en la matière. 61 000 enfants étudient dans les 52 écoles françaises sur tout le territoire libanais, plus 300 écoles chrétiennes francophones qui accueillent 190 000 enfants de toutes confessions. Face à la crise, notre mobilisation, à la demande du président de la République française, a été totale. Le plan d’urgence pour l’enseignement français à l’étranger prévoit un segment spécifique pour toutes les familles des 52 établissements du réseau scolaire français au Liban.
Nous avons également décidé d’accélérer la mise en place d’une fondation pour les écoles chrétiennes d’Orient qui viendra soutenir tous les établissements francophones du Liban et de la région, dont chacun connaît la tradition d’accueil d’enfants de toutes origines et de toutes confessions. Je veux donc redire l’importance de cette francophonie, que nous avons en partage avec le Liban, un modèle en soutien à l’éducation, au plurilinguisme et au respect de la diversité.
Enfin, nous maintiendrons notre soutien à l’armée libanaise, colonne vertébrale de cet État, et aux forces de sécurité dans leur ensemble qui jouent un rôle crucial pour garantir la stabilité et la sécurité du pays. Il est essentiel que l’État libanais affirme son autorité et son contrôle sur l’ensemble de son territoire et il est indispensable que l’ensemble des responsables libanais respectent et préservent ce principe de dissociation du pays des crises qui traversent la région.
Je ne peux pas parler du contexte régional difficile dans lequel s’inscrit le Liban sans évoquer la guerre en Syrie. Le Liban accueille sur son territoire, avec une grande générosité, je dois le souligner, un nombre très important de réfugiés.
Nous en avons conscience et je veux une fois de plus saluer les efforts des Libanais pour permettre cet accueil et les assurer que nos efforts ne faibliront pas pour permettre un retour sûr et un retour digne des réfugiés en Syrie.
Soyez assurés que la France se tiendra toujours à vos côtés, aux côtés du Liban et des Libanais, et mettra tout en œuvre pour vous aider dans ces temps difficiles. Mais il faut, pour que cela fonctionne, que les autorités libanaises fassent leur part du chemin.
Vous connaissez peut-être l’expression française «aide-toi et Dieu t’aidera».
Ce que j’ai envie de dire aujourd’hui aux responsables du Liban, c’est: «aidez-vous et la France et ses partenaires vous aideront».

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Avec le plan de relance, nous allons rénover massivement des bâtiments publics dans tous les territoires. Un investissement pour réduire nos émissions de CO2, moderniser nos services publics et soutenir la filière du BTP en accélérant sa transition écologique.
- Durant les 6 derniers mois, 40% de l’électricité européenne a été produite par de l’énergie renouvelable, contre 34% par des énergies fossiles. Des résultats exceptionnels qui confirment la fiabilité des énergies renouvelables.
- Nous avons devant nous une occasion unique pour investir massivement sur le ferroviaire. Le plan de relance va nous permettre d'améliorer les lignes du quotidien, de développer le fret ferroviaire et de réhabiliter les trains de nuits.
- Le secteur du bâtiment représente 18% de nos émissions de CO2. La rénovation thermique des bâtiments sera au cœur du plan de relance, avec l'accélération des travaux pour les bâtiments publics et l'accompagnement des ménages dans leurs projets de rénovation.
- L'écologie n'a jamais été aussi présente dans la réponse d'un gouvernement à une crise: au moins 30% du plan de relance lui seront consacrés pour réduire drastiquement nos émissions de CO2.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- La jeunesse est notre priorité! Avec le Président de la République, le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement, nous annonçons des mesures exceptionnelles pour favoriser la formation, le travail, l’insertion et l’épanouissement des jeunes.
- Tous mobilisés pour la jeunesse! La formation professionnelle est une clé essentielle de l’avenir, par les lycées professionnels et par l’apprentissage.

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Cette enveloppe européenne de 40 milliards d’euros financera une part importante de l’effort de relance français, qui atteindra 100 milliards d’euros au total. Elle aura deux objectifs, investir pour sortir de la crise et renforcer la souveraineté française. Un exemple, le plan hydrogène pourra être financé par cette enveloppe. Elle servira aussi à la rénovation des bâtiments ou aux transports propres. Ce plan doit beaucoup à la coordination étroite entre la chancelière et le président de la République. Il marque la renaissance de la solidarité en Europe. Il prouve que l’Europe va changer la vie quotidienne des Français. Nous n’avons pas connu d’avancée aussi importante depuis la création de l’euro.
- Tout notre défi est de trouver le bon équilibre entre des mesures immédiates et de l’investissement de long terme. La prime à l’achat d’automobiles propres, mais aussi les crédits pour rénover les hôpitaux et les universités seront des dépenses immédiates. Nous serons stricts sur l’engagement rapide de ces dépenses en prévoyant une clause d’extinction: si les investissements ne sont pas engagés dans des délais rapides, par exemple sous six mois, les crédits seront réalloués. L’investissement de long terme, lui, se fera dans les nouvelles technologies, dans les secteurs qui doivent permettre à la France de retrouver une croissance élevée et de rester une grande puissance économique au XXIe siècle.
- Le numérique, la santé et la transition écologique sont nos choix stratégiques. Dans le calcul quantique, nous pouvons faire la différence: nous avons un leader mondial, Atos, des ingénieurs et des mathématiciens de très haut niveau. Il en va de même pour l’intelligence artificielle. Il s’agit aussi de numériser le plus grand nombre de PME. La santé est aussi un secteur d’excellence français. Nous devons y investir massivement, dans la santé digitale, les biotechs et l’immunothérapie. En matière de transition écologique, nous investirons massivement pour développer la filière hydrogène. Nous investirons aussi dans le recyclage des déchets, les biocarburants et les agro-équipements.
- Ce chiffre [de croissance] dépendra de l’ampleur de la récession en 2020. Mon premier objectif, grâce au plan de relance, c’est de faire mieux que les -11 % prévus pour cette année. Le deuxième objectif est de retrouver notre niveau de richesse national d’avant-crise dès 2022. Selon nos prévisions, l’écart entre notre niveau de richesse national en 2019 et celui fin 2021 serait de 4 points: nous devons le réduire le plus possible. Sans quoi, nous risquons un déclassement économique. Le troisième objectif est de dégager les investissements nécessaires pour que la France devienne un modèle de croissance compétitif et durable.
- Les créations d’entreprise sont dynamiques, c’est vrai. Le climat des affaires s’améliore. La consommation des ménages se redresse. Ces résultats tiennent aux mesures que nous avons très rapidement mises en place avec le président de la République pour répondre à la crise. Mais restons prudents, les incertitudes sont considérables pour la fin 2020: nous ne savons pas ce que sera la situation sanitaire à l’automne, ni quelle sera la situation économique aux États-Unis ou quelle tournure prendra la guerre commerciale. Ces incertitudes sont encore plus grandes pour 2021. Depuis le début de la crise sanitaire, je tiens un langage de vérité aux Français: le redressement ne se fera pas du jour au lendemain. Il faudra au moins deux ans.
- [Le rebond du chômage]  est inévitable. Mais nous ferons tout pour protéger les emplois comme nous le faisons depuis le départ avec le chômage partiel et comme nous continuons à le faire avec l’activité partielle de longue durée ou le plan jeunes annoncé par le premier ministre.
- Nous travaillons depuis plusieurs semaines sur les fonds propres des entreprises. Le plus urgent est de rassurer les PME et les TPE qui s’inquiètent du taux d’intérêt qui leur sera demandé dans un an si elles souhaitent prolonger leur prêt garanti par l’État. Je suis en négociation pour que le taux soit le plus favorable possible. Les banques ont une attitude constructive. Pour les plus grandes entreprises, nous travaillons sur des solutions de prêts participatifs et d’obligations convertibles.
- [Impôts de production] Nous les baissons parce que c’est une condition de la réindustrialisation de la France. Le pays a massivement délocalisé, plus que les autres grandes nations européennes. C’était une faute politique et économique. Les impôts de production pèsent pour 73 milliards chaque année, cinq fois plus qu’en Allemagne. Ils baisseront de 10 milliards en 2021. Nous avons décidé de privilégier la CVAE. C’est une recette importante pour les collectivités locales, nous ne voulons pas les pénaliser. Elle sera donc compensée par une recette dynamique comme une part de la TVA. La CFE, notamment celle sur les bâtiments industriels, est également pénalisante. J’en parlerai avec François Baroin, le président de l’AMF, la semaine prochaine, car cela se fera en étroite concertation avec les collectivités.
- Le plan de relance, présenté à la rentrée, a une méthode : la concertation. Une priorité: l’emploi, en particulier, l’emploi des jeunes. Un impératif: la décarbonation de notre économie. Et une règle: les dépenses engagées dans ce plan doivent être rapides, ciblées et vertes.
- Dans cette période où nos entreprises stratégiques peuvent perdre de leur valeur et devenir des proies faciles, j’ai signé le décret qui permet de contrôler les investissements étrangers. La Chine et les États-Unis le font, la France et l’Europe aussi!
- Merci aux députés et aux sénateurs qui viennent de voter le troisième budget de crise proposé par le gouvernement ! Ce budget vient soutenir les secteurs les plus touchés, les Français les plus fragiles, et nos territoires.
- Les indicateurs positifs de l’Insee, ce matin prouvent l’efficacité des mesures mises en place depuis le début de la crise du COVID19. Je vous confirme notre détermination à poursuivre la mise en œuvre de mesures qui amélioreront la situation économique de la France dès 2020.
- Les maîtres-mots de ce débat d’orientation des finances publiques pour 2021 sont volonté et prudence. Volonté de surmonter la crise et de tenir nos finances publiques avec responsabilité. Prudence face à une situation économique imprévisible et instable.

Florence Parly (ministre des Armées)
Le hussard parachutiste de 1ère classe Tojohasina Razafintsalama est mort pour la France lors d'une explosion au Mali. Je m’incline avec émotion devant sa mémoire, son engagement et son courage. J'adresse tout mon soutien à ses deux camarades blessés lors de l’affrontement.

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Nous allons faire payer ceux qui veulent faire plier la République. Nous serons intraitables avec les trafiquants de drogue qui empoisonnent la vie des quartiers et la tranquillité des habitants ici à Nice comme partout en France.
- Je suis venu redire ma confiance et mon soutien indéfectible à nos forces de police mobilisées, ici à Nice, dans des conditions particulièrement difficiles. Les 60 CRS affectés ces derniers jours dans le quartier des Moulins resteront sur place pour garantir l'ordre Républicain.
- A la rencontre des habitants du quartier des Moulins, à Nice, victimes quotidiennes de la violence des trafiquants. Tous les citoyens sont partout chez eux en République, la peur doit changer de camp.

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Nous ne voulons laisser aucun jeune sans solution à la rentrée. Parce que la crise sanitaire leur a demandé beaucoup de sacrifices. Et parce qu’ils sont notre avenir.
- Échange avec les partenaires sociaux au ministère du Travail pour travailler ensemble sur le volet Compétences du Plan de relance. Nous protégeons nos emplois et nos compétences et développons les formations dans les métiers d’avenir !
- Le plan #1jeune1solution, c'est 6,5 milliards d'euros pour notre jeunesse. Encourager les embauches, augmenter les formations vers les métiers d'avenir, accompagner les jeunes éloignés de l'emploi : personne ne sera laissé sur le bord de la route.
- Les contrats aidés ne sont pas une voie de garage, ce sont des tremplins vers l'emploi.
Pour soutenir les jeunes les plus éloignés de l’emploi, nous permettons à 300.000 d’entre eux de s’engager dans des parcours d’insertion qui les accompagnent au plus près de leurs besoins.
- Pour orienter les jeunes vers les métiers de demain, nous ouvrons 200.000 nouvelles formations qualifiantes, par exemple dans le secteur de la transition écologique.
- Pour poursuivre la dynamique autour de l’apprentissage, nous offrons jusqu’à 8000€ de prime à l’embauche pour le recrutement d’alternants.
- Pour encourager l’embauche de 450.000 jeunes de moins de 25 ans qui entrent sur le marché du travail à la rentrée, l’Etat crée une compensation de charges de 4000€ à destination des entreprises.

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- La cinquième branche «autonomie» est une conquête pour notre sécurité sociale. La France avance pour que tout citoyen, quel que soit son âge ou son handicap, demeure maître de sa vie.
- Le Ségur de la santé, c'est aussi le Segur de la santé en ville, avec des libéraux engagés, qui travaillent ensemble et avec l'hôpital pour offrir les meilleurs soins aux malades. Un modèle qui a fait ses preuves, et qui a tenu bon pendant l'épidémie.
- J'ai signé aujourd’hui un nouvel arrêté pour autoriser les aides soignants, les secouristes et tous les étudiants en santé à réaliser les tests et ainsi augmenter notre capacité à traquer le COVID19. C'est fondamental.
- Le Ségur de la santé c’est du concret, une réponse aux défis de notre système de santé. Nous revalorisons les métiers, investissons 19 milliards d’€, redonnons le pouvoir de décisions aux équipes & au terrain, développons la télémedecine... Tout cela, pour la santé des Français.
- Dans la lutte contre le COVID19, tout le monde doit pouvoir se protéger. Nous allons envoyer dans les prochains jours, grâce à La Poste, des masques grand public à 7 millions de personnes en situation de précarité.

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
[Tribune: Une loi de programmation pour la recherche, une loi pour préparer l'aveni]
La crise sanitaire que nous avons traversée a été un moment de vérité.
Quand il a fallu affronter la pandémie qui menaçait de mettre à genoux la planète, la France s’est appuyée sur la science : ses chercheurs sont montés en première ligne pour contrer ce virus inconnu ; un conseil et un comité scientifiques ont su éclairer le Gouvernement, qui a dû prendre des décisions difficiles ; nos concitoyens ont voulu comprendre.
Alors que la réplique économique et sociale de la crise s’amplifie et que l’heure est à relancer la croissance et l’emploi, le projet de loi de programmation pour la recherche aurait pu être balayé au profit d’autres priorités.
Le Gouvernement a fait un autre choix. A rebours de la tentation du court-terme et du simplisme, il a fait le choix de l’avenir. Oui la France est inquiète, pour sa souveraineté, pour ses emplois, pour sa jeunesse, mais notre meilleure raison d’espérer, notre meilleur atout en faveur d’une relance durable, c’est la recherche. C’est elle qui, en coulisse, produit les connaissances dont nous aurons besoin pour comprendre la complexité du monde et faire face aux prochaines crises, sanitaires, climatiques, sociales ; c’est elle qui nourrit la compétitivité de nos entreprises par l’innovation ; c’est elle qui irrigue les formations aux métiers du futur ; c’est elle, enfin, qui rend notre démocratie plus forte en adossant le débat public à des faits établis.
Pour assumer ces responsabilités immenses au bénéfice de tous, la recherche française a besoin d’être réarmée. C’est la raison pour laquelle le projet de loi de programmation est plus que jamais nécessaire.
En investissant 25 milliards d’euros sur 10 ans, l’État redonne à la science le temps, la visibilité et les moyens dont elle a besoin pour relever les défis de demain.
Grâce à cet effort budgétaire exceptionnel, notre pays va, enfin, mieux reconnaître les femmes et les hommes qui font vivre la recherche au quotidien. Le projet de loi engage en effet un mouvement de revalorisation salariale sans précédent qui touchera toutes les fonctions - chercheurs, enseignants chercheurs, ingénieurs, techniciens, administratifs, personnels des bibliothèques - car la recherche est avant tout un travail d’équipe. En rendant le doctorat et les débuts de carrière plus attractifs, elle redonnera aux jeunes le goût des carrières scientifiques.
Construite au plus près des préoccupations de la communauté, ce projet de loi va considérablement améliorer la vie des laboratoires, en facilitant leur accès aux financements, en consolidant leurs équipes et en allégeant les contraintes administratives qui pèsent sur leur quotidien.
Enfin, et surtout, il a vocation à remettre les chercheurs au cœur de la vie culturelle et économique du pays afin que chacun – citoyen, décideur, entrepreneur – bénéficie des fruits de cet investissement public massif.
Investir dans la recherche, c’est nous donner les moyens de répondre aux grands enjeux de notre temps et d’affronter ceux que nous ne mesurons pas encore. La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés, disait Pasteur. L’avenir aussi.

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Permettre aux collectivités d’acheter plus facilement des produits locaux de qualité, notamment pour les enfants dans les cantines, tout en soutenant l’emploi des agriculteurs, maintenant, c’est possible.

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
La COVID19 a révélé des injustices de pouvoir d'achat dans la fonction publique. Nos annonces pour les régler efficacement. Aucun traitement indiciaire en-dessous du SMIC. Un chantier pour la protection sociale complémentaire pour tous. Valoriser les carrières féminisées.

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
Les SDF ne doivent pas être les oubliés de cette crise sanitaire.

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
À Toulouse avec les acteurs de la filière aéronautique qui traverse une crise inédite. Nous devons tous nous mobiliser: l’Etat a pris ses responsabilités avec un plan massif, je demande à Airbus et aux donneurs d’ordre de prendre leurs responsabilités. Les outils sont prêts, il faut maintenant les mobiliser pour minimiser l’impact de cette crise et sauver le maximum d’emplois et de compétences.

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- Nous nous engageons pour qu'il y ait davantage de moyens pour les forces de l'ordre.
- S’il n'y avait pas de police ou pas de gendarmerie, ça veut dire la loi de la jungle, c'est la loi du plus fort.
- On est face à 30 ans d’insatisfaction et d'inaction politique dans certains domaines en France!
- Lorsqu'un étranger commet des violences sexistes ou sexuelles, il doit cesser d'être accueilli en France!
- Si je devais résumer ce ministère en une expression, ce serait 'la défense et la promotion des valeurs de la République'.

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)
La création de cette nouvelle branche de la Sécurité sociale est une grande fierté car c’est la première pierre d’une grande réforme que j’aurai à cœur de porter avec l’ensemble des parties prenantes et les parlementaires.

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
Nous sommes passés de l’état d’urgence à l’état de vigilance absolue.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Parce que les jeunes sont notre avenir, le plan #1jeune1solution met en place un ensemble de dispositifs pour orienter et former 200 000 jeunes vers les secteurs d’avenir, et accompagner ceux qui sont éloignés de l'emploi. Élaboré avec les acteurs et adapté à chaque territoire !

Stanislas Guerini (délégué général)
6,5 milliards € pour apporter une solution adaptée à chaque jeune. Au nom de LaREM, je salue les annonces massives du Gouvernement et du Président pour sauver notre jeunesse. C'est une priorité des marcheurs qui se concrétise.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
6,5 mds € dans le « Plan jeunes » du gouvernement: #1jeune1solution. Prime à l'embauche, apprentissage, service civique, formation : tous les moyens sont à l’œuvre pour limiter les dégâts de la crise économique COVID19 et nous donner les chances d’un redémarrage rapide.

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
Adoption en séance publique de la loi organique portant la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale consacrée au financement de la perte d'autonomie. Une première pierre pour une meilleure anticipation du vieillissement de notre population.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
- Les baleines de la la Méditerranée sont des trésors vivants : sauvons-les en baissant la vitesse des navires dans les sanctuaires marins!
- La gauche n'a toujours pas compris que le nombre d'emplois dans le pays n'est pas un gâteau à taille fixe ! La France a besoin de faire grossir le gâteau : on n'y arrivera pas si Mélenchon le découpe en toutes petites miettes égales !


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