► Près de
1,3 millions de personnes à ce jour ont signé une pétition pour abroger la loi
Duplomb.
On peut voir cela comme un succès, jamais une pétition citoyenne n’a atteint un
tel score.
Mais on peut aussi dire que cela représente moins de 2% de la population
française.
Au-delà de ces chiffres ainsi que savoir si la demande est fondée et qui est
derrière sa rédaction, cette pétition pose la question de la légitimité de la
loi votée par le Parlement.
Parce que, en l’occurrence, la loi Duplomb qui est consacrée au monde agricole
a été votée par une majorité de députés et de sénateurs, donc une majorité des
représentants élus par le peuple dans notre démocratie représentative.
Et toute remise en cause de cette loi – au-delà de la prochaine décision du Conseil
constitutionnel saisi par la Gauche – doit se faire devant le même Parlement
qui est le seul qui peut l’abroger.
Cela demande évidemment une majorité issue de nouvelles élections législatives
(le Sénat n’est pas décisionnaire en dernier ressort de la loi), voire d’un
retournement assez improbable d’un nombre suffisant de parlementaires l’ayant
adoptée.
Une simple pétition, quel que soit le nombre de signataires, ne peut se substituer
à la loi, seul un référendum pourrait le faire.
Bien sûr, il est de bonne guerre que les opposants à cette loi utilisent cette
pétition pour faire avancer leur cause et en fasse une publicité, voire une
propagande, la plus grande possible.
Mais, dans un Etat de droit, le dernier mot doit rester aux institutions et aux
règles édictées.
Sinon la porte est ouverte à une remise en question permanente de toute
décision de l’exécutif, du législatif et du judiciaire, une pratique des
extrémismes que l’on voit quotidiennement à l’œuvre de la part de LFI et du RN
et dont l’objectif est bien le chaos pour démanteler la démocratie républicaine
libérale.
► François
Bayrou a dévoilé son plan pour lutter contre les déficits publics («Stop à la dette»)
en début de semaine dernière.
Le débat politique s’est immédiatement enflammé mais il reste une réalité, la
dette française existe, et une obligation, il faut la réduire.
Ces deux constats ne sont contestées par personne.
On pourrait s’en féliciter si les réactions politiciennes des oppositions n’avaient
eu à la bouche que critiques, invectives et menaces de motion de censure avant
même de parler de négociations…
Certains diront que c’était hautement prévisible.
C’est vrai.
Cependant cela montre une nouvelle fois que l’irresponsabilité est un des
comportements favoris chez les partis clientélistes et extrémistes.
Dans le contexte actuel d’un gouvernement sans majorité à l’Assemblée et alors
que se rapproche l’élection présidentielle, cette irresponsabilité n’est pas près
de disparaitre.
D’autant que lorsque les oppositions parlent de «négociations», c’est pour imposer
leurs desideratas.
► On l’oublie
trop souvent mais Benjamin Netanyahu et Vladimir Poutine entretiennent de
bonnes relations.
On l’oublie trop souvent également mais Israël n’a pas soutenu l’Ukraine lors
de l’agression de la Russie et s’est plutôt rangée derrière cette dernière.
Car Poutine et Netanyahu ont beaucoup de points communs.
Ce sont des extrémistes qui n’ont que peu de respect pour la démocratie.
Ce sont deux personnages corrompus qui devraient être en prison.
Ce sont va-t-en-guerre qui ne reconnaissent que la force comme moyen d’action.
On peut regretter que la Russie soit une dictature ce qui empêche le peuple de
véritablement se prononcer sur Poutine et ses agissements.
Mais on peut également regretter encore plus qu’une démocratie comme Israël
permettent à Netanyahu d’agir de la sorte.
Et se poser la question de comment d’autres démocraties réagiraient devant un
autocrate.
On en a une petite idée avec Trump et les Etats-Unis…
[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.