Critiquer, critiquer, critiquer, c’est une obsession facile et tous ceux qui ont exercé la profession de journaliste le savent parce que dire du mal est toujours plus aisé que dire du bien, c’est comme ça et pas seulement dans ce métier.
C’est la même chose pour toute la population, pour les politiques, pour les experts en tout genre, surtout s’ils sont médiatiques.
D’autant que si l’on dit du bien, difficile de trouver sans cesse des arguments alors que c’est tellement plus facile d’alimenter les critiques avec de nouvelles.
Mais quand on se met à critiquer le contraire de ce que l’on critiquait auparavant, on passe au summum de la critique imbécile.
C’est ce qui se passe avec le gouvernement de la France.
Pendant des années, «vent debout» – expression médiatique favorite! – contre le présidentialisme, les journalistes, politologues et autres politistes, n’avaient que critiques à la bouche sur la prééminence du Président de la république et de son gouvernement – l’exécutif – sur le Parlement – le législatif – réduisant la plupart du temps l’Assemblée nationale au rôle de simple «chambre d’enregistrement».
Mais, depuis près d’un an – et même depuis les législatives de 2022 où le camp présidentiel a perdu la majorité absolue à l’Assemblée –, le Parlement a récupéré une partie de ses prérogatives, ceci s’étant manifesté par une redistribution du pouvoir entre l’exécutif et le législatif, correspondant d’ailleurs plus à ce que dit la Constitution sur l’organisation du pouvoir que ce que la pratique «gaullienne» – suivie par tous les présidents suivants ou les premiers ministres dans le cas de cohabitation – en a fait.
En témoigne, par exemple, le nombre très important des propositions de loi discutées au Parlement, textes présentés par des députés ou des sénateurs, par rapport aux projets de loi, textes émanant du gouvernement.
Et voilà que ce nouvel équilibre des pouvoirs est critiqué par ceux qui critiquaient l’ancien déséquilibre, ou bien le contraire!
Au-delà de savoir quelle est la meilleure configuration – les deux systèmes, présidentialiste et parlementariste, ont chacun leur défenseurs –, c’est la critique systématique qui est, à la fois, comique et une nouvelle démonstration de l’inanité de nombre de nos commentateurs dont on aimerait plus de cohérence dans les propos.
Mais on sait que c’est un vœu pieux…
Centristement votre.
Le Centriste
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