Tout cela est bien dérangeant pour un personnage aussi narcissique que lui.
Il lui faut donc un succès éclatant au plus vite et cette nécessité recèle un immense danger quel que soit le domaine où Trump l’obtiendra.
On pense notamment à sa volonté de mettre fin à l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes où il n’a pas réussi à faire en sorte que les Ukrainiens actent une défaite ou que Poutine accepte un simple cessez-le-feu pour ouvrir de vraie discussion en vue d’une paix.
Devant l’enlisement de sa stratégie qui est assez obscure tant il a fait de déclarations contradictoires mais qui semble toujours dominée par l’idée de donner satisfaction en grande partie aux exigences de Poutine, il a donc décidé de prendre contact directement avec ce dernier lundi.
Selon Trump, cet appel téléphonique entre les deux hommes aura avant tout comme objectif de faire accepter à Poutine ce fameux cessez-le-feu que celui-ci refuse obstinément et qu’il noie dans des déclarations et des demandes dilatoires comme l’ont montré les «négociations de paix» entre les délégations russes et ukrainiennes en Turquie.
Mais le président américain – dont on se rappelle qu’il a accusé Volodymyr Zelensky d’être celui qui a déclenché le conflit – peut très bien s’entendre avec le dictateur russe sur le dos de l’Ukraine et conclure cet entretien avec une nouvelle pression sur Kiev alors qu’il est censé faire le contraire.
Emmanuel Macron a réagi à l’annonce de ce coup de téléphone en affirmant être sûr que Trump serait ferme face à Poutine mais cela ressemble plus à un souhait et une manière de flatter l’Américain en espérant qu’il joue la carte des démocraties et de l’Ukraine.
Mais rien n’est moins sûr.
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