mardi 16 mars 2021

Propos centristes. France – Violence contre les enfants; petits déjeuners à l’école; emploi des jeunes; vaccin AstraZeneca; dixième anniversaire du conflit syrien; politique environnementale; liberté de culte…

Voici une sélection, ce 16 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

- La relance européenne doit être écologique. C'est le sens de notre action.

- Avec l'Espagne, nous sommes attachés au cadre européen pour l'achat de vaccins et nous souhaitons aller plus loin en développant nos capacités de production en Europe. Bâtissons cette Europe de la santé dont nous avons besoin !

- Sécurité, défense, santé, climat, innovation, numérique : l'Europe doit être en mesure d’agir pour elle-même et par elle-même dans tous les domaines. C'est l'ambition que nous portons avec l'Espagne.

- Il y a dix ans, le peuple syrien se soulevait pacifiquement pour la liberté et la dignité. Nous restons à ses côtés pour répondre aux besoins humanitaires, défendre le droit international, lutter contre l’impunité, trouver enfin une solution politique, la seule possible. Au peuple syrien je veux dire : nous n’abandonnerons jamais ce combat.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- J'ai décidé de prolonger le soutien exceptionnel de l'Etat à l'apprentissage jusqu'à la fin 2021 pour plus de visibilité. Cela représente un effort budgétaire de 2,4 milliards d'euros.

- Au terme des échanges avec les partenaires sociaux, le gouvernement a décidé d'autoriser en 2021, comme lors des deux dernières années, le versement d'une prime de 1000 euros défiscalisable, plus connue sous le nom de prime Macron.

- Une prime exceptionnelle de 1000 € défiscalisée dont les travailleurs de la « deuxième ligne » devront être les bénéficiaires privilégiés pourra être versée par les employeurs. C'est la juste reconnaissance de leur engagement pour assurer la continuité économique du pays.

- Autant nous sommes totalement mobilisés par la crise sanitaire, autant nous avons le devoir de prévoir la sortie de crise. Nous devons le faire dans la concertation. (...) Plus que jamais, le dialogue social constitue un antidote à la crise multiforme que traverse notre pays.

- Pour continuer à encourager l’embauche des jeunes, et fort du succès du plan 1jeune1solution, j’ai décidé de prolonger le soutien de l’État à l’apprentissage dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui et ce jusqu’à la fin de l’année.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

[Dixième anniversaire du conflit syrien] Il y a dix ans, des dizaines de milliers de Syriens sont descendus pacifiquement dans la rue pour réclamer le respect de leurs droits les plus fondamentaux. La réponse brutale et aveugle du régime de Bachar Al-Assad et son rôle dans le conflit qui s’en est suivi ont déclenché l’une des entreprises criminelles et des crises humanitaire les plus graves depuis la Seconde guerre mondiale.
La responsabilité de ce drame revient au régime syrien et à ses appuis extérieurs. Les chiffres témoignent de l’ampleur de cette tragédie : plus de 400 000 Syriens sont morts, 13 millions de personnes - soit plus de la moitié de la population - sont réfugiées ou déplacées, et 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. La France n’a cessé de soutenir la population syrienne depuis le début du conflit. Elle réaffirmera son engagement dans le cadre de la prochaine conférence sur l’avenir de la Syrie (Bruxelles V), les 29 et 30 mars prochains.
Le conflit syrien marque la réapparition de l’emploi des armes chimiques, dont l’utilisation est interdite depuis près d’un siècle. Le recours à ces armes par le régime syrien, documenté et irréfutable, à de nombreuses reprises y compris après son adhésion à la Convention d’interdiction des armes chimiques en septembre 2013, est inacceptable - et ne sera pas accepté. La France, à côté de ses alliés, a conduit les actions armées nécessaires en 2018. Elle demeure pleinement mobilisée pour qu’une réponse appropriée soit apportée, tant dans le cadre des Nations unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, que dans le cadre ad hoc du Partenariat international contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques ou auprès des juridictions nationales qui ont pu être saisies. La France prend par ailleurs sa part pour permettre à des femmes et des hommes de venir témoigner de ces crimes.
La France s’est engagée de longue date pour que l’ensemble des crimes commis en Syrie ne demeure pas impuni. Il s’agit d’un impératif moral et d’un préalable incontournable à une solution politique de long terme en Syrie. À cette fin, la France continuera de soutenir les travaux de la Commission d’enquête internationale et du Mécanisme international, impartial et indépendant. Plusieurs enquêtes ont également été ouvertes par la justice, en France comme en Allemagne. Le gouvernement français y apportera toute contribution utile pour faire progresser la justice et reculer l’impunité.
La France entend poursuivre son action résolue contre le terrorisme en Syrie, aux côtés de ses partenaires de la Coalition internationale contre Daech et des forces partenaires sur le terrain. Cette action déterminée nécessite, outre son volet militaire, une stabilisation des territoires libérés de l’emprise du groupe terroriste, afin d’en prévenir la résurgence.
La France s’est mobilisée auprès de la population syrienne depuis le début du conflit. En 2018, le Président de la République a alloué 50 millions d’euros au titre d’un programme d’urgence destiné à financer des projets humanitaires et de stabilisation. Visant à répondre aux besoins des populations les plus vulnérables qui subissent une crise humanitaire sans précédent, cette aide annuelle a été renouvelée en 2021 pour la quatrième année consécutive.
La France, avec ses partenaires de l’Union européenne, continuera de conditionner la reconstruction de la Syrie et la normalisation des relations avec Damas à la mise en œuvre d’une solution politique crédible, durable et conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les élections présidentielles prévues cette année en Syrie ne seront ni libres ni régulières. Elles ne pourront être utilisées comme outil de contournement de cette solution politique. La France poursuivra, avec ses partenaires, son action pour une solution politique en faveur d’une Syrie stable et souveraine, au service du peuple syrien.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Réussir la transition écologique impliquera toujours de trouver des équilibres pour permettre une transformation qui soit à la fois ambitieuse et rassembleuse.

- Grâce à la loi climat et résilience, il ne sera plus possible de mettre en location des passoires thermiques : ces logements devront être rénovés. Une avancée pour le climat et pour les 1,8 million de foyers qui payent aujourd'hui des factures d'énergie bien trop élevées.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

Nous protégeons et continuerons à protéger les entreprises les plus touchées par la crise aussi longtemps que cela sera nécessaire.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- L’association gestionnaire de la mosquée de Pantin a changé ses dirigeants. Je demande au préfet de se mettre en rapport avec la nouvelle équipe pour envisager la réouverture de la mosquée dans les meilleurs délais. Je remercie également l’action du maire de Pantin.

- A l’occasion du sommet France-Espagne, je me suis entretenu ce matin avec mon homologue Fernando Grande-Marlaska pour avancer ensemble, et en lien avec nos partenaires européens, sur les enjeux sécuritaires et migratoires auxquels nos deux pays sont confrontés.

- [Tribune: «La loi confortant les principes républicains ne menace en rien la liberté des religions»]
Le 16 février 2021, le projet de loi confortant le respect des principes de la République était très largement adopté par l’Assemblée nationale. Il poursuit actuellement son parcours législatif au Sénat, dont les membres, je l’espère, continueront de l’enrichir. Car ce texte voulu par le président de la République et le premier ministre est l’une des pierres angulaires de la lutte que nous menons contre le séparatisme, lequel est d’abord le fruit depuis plusieurs années d’une idéologie dangereuse, l’islamisme.
Ce texte a été mûrement réfléchi, longuement pensé, soigneusement pesé. Il fait l’objet d’une concertation de grande ampleur, au cours de laquelle ont été entendus intellectuels, universitaires, représentants du monde associatif, ainsi que les responsables de tous les cultes. Cependant, depuis quelques semaines, les cultes chrétiens manifestent leur inquiétude. Le projet de loi porterait gravement atteinte aux libertés fondamentales, comme la liberté de culte, la liberté d’association, la liberté d’enseignement ou la liberté d’opinion, si l’on en croit la tribune cosignée par les présidents de la Fédération protestante, de la Conférence des évêques et de l’Association des évêques orthodoxes.
Dans ce document, les signataires en appellent aux mânes de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État, que le projet de loi viendrait trahir. L’argument totémique est commode, mais c’est vite oublier que le régime administratif des cultes en France n’a cessé d’évoluer sur tout le siècle. Vingt-trois modifications de la loi de séparation sont intervenues depuis 1905. Ce qui, en revanche, n’a jamais varié, ce sont les grands principes: liberté de conscience, liberté d’exercice public du culte, forme associative de l’exercice du culte, qui tous trouvent leurs limites dans le respect de l’ordre public. Ces principes sont là comme des «masses de granit».
Cette 24e modification, apportée par le projet de loi, serait-elle liberticide? Non. Est-elle bienvenue? Oui.
Si le texte propose ces modifications, c’est que le paysage cultuel a évolué depuis un siècle. La sociologie des Français a changé, le rapport au religieux aussi. Les conditions d’administration des structures religieuses n’ont aujourd’hui plus rien à voir avec les pratiques d’il y a cent ans. En outre, un nouveau culte a émergé: le culte musulman. Actuellement, 92 % des mosquées sont gérées sous le statut associatif de droit commun, celui de 1901. Il s’ensuit des ennuis fréquents de gestion et une confusion des genres entre les activités cultuelles et les autres.
C’est pourquoi le projet de loi a pour ambition de conforter le fonctionnement des associations cultuelles, cette forme juridique spécifique créée en 1905 et qui a permis l’épanouissement du pluralisme. Depuis l’origine, ce type d’association est soumis à des contraintes plus fortes que les structures de droit commun (objet restreint, obligations de transparence) et bénéficie d’avantages supérieurs (aides fiscales, immobilières, capacité de recevoir des dons et des legs). Le projet de loi creuse exactement ce même sillon: il confère aux associations cultuelles de nouveaux avantages (détention d’immeubles de rapport acquis à titre gratuit), consolide leur gouvernance (clause «anti-putsch» empêchant les prises de contrôle inopinées), renforce leurs obligations de bonne gestion financière et modernise la police des cultes pour éviter, comme pour la mosquée de Pantin, que les lieux de culte ne se transforment en relais d’idéologies haineuses ou violentes.
Certes, une disposition inédite est créée par le texte: la transparence des financements étrangers. Mais qui peut dire que l’État n’aurait pas le droit d’avoir connaissance de ceux qui, sur son propre territoire, s’intéressent à cette activité si sensible qu’est le culte? La souveraineté l’exige ; c’est de cette même logique que procède la décision du président de la République de mettre fin au dispositif des imams détachés par des États étrangers.
Le droit des cultes est une matière complexe, fruit de notre histoire. C’est une matière sensible, qui toucheau for intérieur des croyants. Mais elle concerne aussi quelque chose d’essentiel pour la République: l’exercice d’une liberté publique fondamentale. Ces dernières semaines, certains «spécialistes» se sont crus autorisés à proclamer des contre-vérités dont les conséquences sont lourdes sur le débat public: non, l’article 27 de ce projet de loi ne permet pas au préfet de dissoudre une association qui n’aurait pas déclaré sa qualité cultuelle ; non, l’article 26 ne soumet pas la nomination d’un ministre du culte à l’approbation de l’État ; non, les obligations de transparence de l’exercice du culte n’ont pas été créées par le projet de loi ; non, l’État ne peut pas obliger qui que ce soit à adhérer à une charte pour exercer son culte.
Nous nous plaçons dans la droite ligne d’Aristide Briand, rapporteur de la loi de séparation, qui constatait, lors de son discours final devant la Chambre, le 3 juillet 1905, que la convocation des grands principes devait s’appuyer sur l’étude scrupuleuse des textes: «Trouvez dans cette loi une disposition qui justifie vos griefs (…), montrez un seul article qui vous permette de dire demain aux électeurs: “Vous voyez! Nous avions raison de vous mettre en garde. C’en est fini de la liberté de conscience, c’en est fini du libre exercice du culte dans ce pays.” Non, vous ne pouvez plus dire cela, car manifestement ce ne serait pas vrai.»
La société française a été bouleversée par les attaques terroristes que nous avons vécues. Elle est inquiète de l’émergence d’un séparatisme identitaire qui se cache derrière le religieux. Cette loi nous donne les moyens d’y faire face, dans le respect de ce qui fait notre identité républicaine. Cela suppose une mobilisation de toutes les forces vives du pays, cultes compris. Le dialogue avec les institutions religieuses doit donc se poursuivre: même si des désaccords peuvent parfois se faire jour, il est toujours fructueux.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Jamais autant de moyens n’avaient été mobilisés pour les jeunes de notre pays. Un véritable plan Marshall pour la jeunesse.

- Parce qu'elles ont joué un rôle déterminant pour l'emploi des jeunes ces derniers mois face à la crise, les aides à l'embauche et à l'apprentissage du plan 1jeune1solution sont prolongées. Notre mobilisation pour la jeunesse restera totale.

- Je lancerai une concertation avec les partenaires sociaux pour que les travailleurs de la 2ème ligne bénéficient en priorité de cette prime qui pourra aller jusqu'à 2000€ pour les branches et entreprises engagées dans une démarche de revalorisation de ces métiers.

- Les primes à l'apprentissage allant de 5000 à 8000€ sont prolongées jusqu'au 31 décembre 2021. Avec plus de 500 000 contrats d'apprentissage signés, 2020 a été l'année de tous les records. Notre objectif : que ce record devienne la norme.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

- Notre rôle est de protéger nos enfants. Je ne serai pas le garde des Sceaux qui régentera la vie sexuelle de nos adolescents.

- [Proposition de loi pour protéger les mineurs des violences sexuelles] Aucun adulte ne pourra se prévaloir du consentement d'un mineur de moins de 15 ans.

- Quand je vois ce que Marine Le Pen propose, ce qui m'affole, c'est que des Français puissent la croire.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- Nous allons procéder à la restitution d’un tableau de Klimt spolié à une famille juive hongroise en 1938. Ça n’est pas un appauvrissement de la France. On ne s’enrichit pas qu’avec des tableaux, on s’enrichit aussi avec des valeurs.

- On ne peut pas attendre que la pandémie disparaisse... Nous préparons des protocoles robustes pour la réouverture des lieux de culture, de sport et de convivialité.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

Lutter contre la pauvreté c’est combattre les privations qui reproduisent les inégalités. C’est par exemple garantir à chaque enfant un petit déjeuner pour bien apprendre. Nous déployons plus que jamais les petits déjeuners à l’école.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

Réintroduire du sens dans l'évaluation scientifique, cela veut dire : simplifier les procédures; renforcer l'indépendance du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur; conforter l'utilité de l'évaluation.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

Mobilisation de l'ensemble des ministères pour atteindre l'objectif de 50% de produits durables, bio et de qualité dans la restauration collective. L’État doit être exemplaire dans l'application de la loi EGalim.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

Enjeu au cœur de la diplomatie féministe française, les violences faites aux femmes sont un fléau que la crise sanitaire a aggravé.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- Depuis son discours à Ouagadougou en 2017, le Président de la République porte une ambition forte pour renouveler notre relation avec le continent africain. Au cœur de ce projet, il y l’innovation et l’entreprenariat en Afrique. C’est un enjeu pour le développement économique des pays africains bien sûr, mais, au-delà, c’est aussi une opportunité de changer le regard que nos deux continents portent l’un sur l’autre. Il y a en Afrique un écosystème tech qui regorge de talents, un tissu entrepreneurial en pleine effervescence qui ne demande qu’à être accompagné pour poursuivre son développement : c’est aussi là que se joue l’avenir de notre relation.
Aujourd’hui, l’entreprenariat africain souffre d’un important manque de financement. Nous voulons contribuer à y remédier. C’est l’objet de l’initiative Digital Africa, qui mobilise des moyens de l’AFD pour soutenir la croissance de la tech africaine : 65 M€ ont d’ores et déjà été engagés à ce jour sur un fond d’amorçage et sur des investissements de capital-risque. C’est aussi l’objet de l’initiative française Choose Africa, qui a pour objectif de déployer 3,5 milliards d’euros pour accompagner 16 000 TPE et PME africaines dans leur développement à l’horizon 2022.
Par ailleurs, nous avons accompagné le développement de communautés French Tech dans 6 villes africaines : Abidjan, Cape Town, Nairobi, Dakar, Casablanca, Tunis. Tous les jours, elles s’engagent pour fédérer et donner l’impulsion à leur écosystème local, elles font le lien entre les startups africaines et françaises, permettent la construction de collaborations et projets entre ces dernières et contribuent ainsi au développement de l’entrepreneuriat local.
- Certaines idées ont la vie dure car à bien des égards, le continent africain est en avance sur nous en particulier dans les usages du numérique. Je pense notamment au paiement par téléphone et à la bancarisation via les mobiles, qui a explosé avec la diffusion des smartphones par exemple.
Le numérique est un puissant levier de développement, à même d’offrir des opportunités concrètes à la jeunesse, et en particulier aux jeunes femmes du continent. C’est la raison pour laquelle nous avons fait de la transformation digitale à la fois un moyen d’action de notre politique de développement en Afrique, et un objectif en soi. Nous sommes convaincus que l’innovation peut accompagner et accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable, en particulier dans des secteurs prioritaires pour l’aide française comme l’éducation, l’égalité femmes-hommes, la santé ou le climat.

A chacun de mes déplacements en Afrique, que ce soit au Maroc, en Afrique du Sud et bientôt au Nigéria, j’ai réaffirmé notre volonté de dépasser l’histoire, les frontières et les barrières de langue pour bâtir une relation économique nouvelle, fondée sur un partenariat renouvelé avec un accent particulier mis sur les secteurs clés pour l’avenir : l’agriculture, la ville durable, les nouvelles technologies, la santé. Sur tous ces sujets, il faut donner aux pays d’Afrique les moyens de s’appuyer sur leurs propres forces pour bâtir leur avenir.
Cela exige de nouer avec les pays d’Afrique des partenariats économiques de long terme et mutuellement bénéfiques. Cela exige également, de la part de nos entreprises, qu’elles soient toujours plus exemplaires et qu’elles mettent encore plus en avant ce qui les différencie de leurs concurrents : une responsabilité sociale et environnementale pleinement assumée, l’implication des talents africains et la création de valeur locale. Il faut aussi qu’elles osent se projeter dans les pays où la France est traditionnellement moins présente mais pourtant bienvenue et souvent attendue, je pense à l’Afrique anglophone.

Continuez à tisser des liens professionnels, à construire des partenariats industriels et à investir de part et d’autre de la Méditerranée ! Le développement durable et la digitalisation sont aujourd’hui au cœur de notre ambition pour l’économie française et européenne. Ce sont également des priorités que nous portons pour nos échanges internationaux, en particulier avec l’Afrique.
Je suis également convaincu que développer les liens entre les chaines de valeur européennes et africaines contribuera à renforcer la résilience économique pour les deux continents. L’accord post-Cotonou ainsi que la modernisation des accords de partenariat économique déjà en place entre l’Union européenne et certains Etats africains sont autant de contributions à l’approfondissement de cette relation essentielle entre l’Europe et l’Afrique. Ce sont autant d’opportunités d’intégrer davantage le numérique, le développement durable, un meilleur accès aux marchés publics, la protection des investissements ou encore la protection de la propriété intellectuelle à nos échanges. Sur le long terme, notre intérêt stratégique partagé est de construire un accord commercial  global qui rassemble nos deux continents autour d’échanges encore plus denses. A ce titre, nous soutenons la mise en place de la ZLECAf, la zone de libre-échange continentale africaine, qui établira à terme un véritable marché intérieur africain.
Ce sont autant de priorités dans lesquelles nous pouvons avancer ensemble pour une mondialisation plus juste, plus durable et plus équitable que la France soutient avec force.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

L'obligation d'avoir 25% de logements sociaux ne s'arrêtera pas en 2025, elle deviendra permanente. Certaines communes se disaient qu'il suffirait d'attendre quelques années pour diminuer l'ambition... Désormais, elles ne pourront plus jouer la montre, elles devront poursuivre leurs efforts jusqu'à atteindre l'objectif.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

- Les Comptes sociaux ont mieux résisté et c’est une bonne nouvelle. Nous restons vigilants pour améliorer notre modèle de protection sociale en garantissant sa pérennité.

- Au-delà de la crise, pour faire face à des dépenses de santé qui vont être maintenues dans la durée, il y aura nécessairement des évolutions de gouvernance et des mesures d'économies à programmer dans le temps.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- [Suspension du vaccin d'AstraZeneca] Depuis le début de cette crise, notre ligne directrice est la sécurité et la transparence. On ne peut pas se permettre qu'il y ait un doute sur des liens de cause à effet, et c'est ce que doit nous dire l'Agence Européenne du Médicament.

- [Retards de livraison de vaccins d'AstraZeneca] Comme toute entreprise, elle a une responsabilité contractuelle. Nous avons donc des leviers de discussion et de négociation avec le laboratoire, et nous le faisons avec le Commissaire Thierry Breton qui est également à la manœuvre.

- [Covid19] Nous avons la capacité de vacciner 30 millions de personnes à la fin du mois de juin.

- Entendu: "La France ne va pas produire de vaccins, elle va juste les mettre en flacon !" Il ne s'agit pas de remplir une bouteille d’eau ! L'étape de formulation et remplissage des flacons est d'une très haute technicité et absolument critique dans la production d'un vaccin. Nous produirons également la substance active depuis les usines françaises de Sanofi. La France prendra donc toute sa part, et à toutes les étapes de production des vaccins.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)

Depuis le début, nous soutenons massivement les entreprises (donc les emplois et donc les Français) via des aides directes ou des exonérations. Nous pouvons être fiers d’avoir mis en œuvre l’un des systèmes les plus protecteurs d’Europe.

 

Roxana Maracineanu (ministre chargée des Sports)

Dès un salarié, toute entreprise ou association peut bénéficier du fonds de solidarité et obtenir jusqu’à 10k€ ou 20% de son chiffre d’affaires 2019. C’est le cas de nombreux acteurs du sport qui figurent parmi les secteurs S1 et S1bis. Il faut s’en saisir.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Dès qu’ils se connectent sur Internet, nos enfants sont les cibles des pédocriminels. Avec Brigitte Macron, nous sommes venues soutenir l’équipe de l'Office central pour la répression des violences aux personnes, qui les traque sans relâche pour les identifier & les arrêter.

- Bonjour Twitter il devient urgent de faire la transparence sur vos méthodes de modération et sur le nombre de personnes que vous y affectez. Laisser faire les raids numériques (interdits depuis la loi de 2018) de cyber harcèlement est une faute en droit & en conscience.

- Atlantico vous êtes vraiment la poubelle du web. Je n'ai pas inventé le djihadisme d'atmosphère, c'est la thèse du livre de Gilles Kepel. Un livre, vous savez ? Ces pages imprimées et reliées avec des mots. Ouvrez-en un de temps en temps, ça vous fera du bien. Pour mémoire, ce Benoît Reyski est celui qui avait écrit un article sur une ministre de la République sous-titré "la reine des salopes" et a multiplié les articles sexistes affligeants. Illustration de la "présomption d'incompétence" des femmes: une femme politique affirme quelque chose c'est forcément faux et risible. On ne prend même pas la peine de vérifier que cette thèse vient d'un universitaire reconnu. Vous mettez à jour votre propre ignorance. Lamentable.

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)

- La montée des violences est une réalité. Celles-ci sont multiples. Dans les quartiers, les violences liées au trafic de stupéfiants prospèrent depuis des décennies, avec des gangs qui s’affrontent. On s’aperçoit qu’il y a un phénomène nouveau avec la constitution de groupes de jeunes qui ont décidé de s’entendre et qui lancent des appels sur les réseaux sociaux pour en découdre avec un autre groupe de jeunes. On assiste aussi à la féminisation de ces groupes et à la recrudescence de la violence contre eux-mêmes. Certains ont des comportements addictifs, mettent fin à leurs jours. Nous souhaitons lutter contre tout cela et apporter une réponse à travers un accompagnement renforcé. La présence d’adultes formés sur le terrain permettra, à mon sens, de prévenir ces dérives qui conduisent à des violences.

- Aucune action ne peut être efficace si elle ne repose pas sur deux jambes: la prévention et la sanction. Je milite pour la prévention dans nos quartiers et le déploiement d’adultes. C’est une attente forte des élus, des services de l’État et des habitants. On ne peut avoir une approche du tout sécuritaire sans s’attaquer aux réels maux de ces violences, aggravés par le confinement et les restrictions sanitaires.

- Nous avons ciblé 45 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) dans 28 départements pour le déploiement de ces 600 adultes spécialisés dont 300 éducateurs de rue et 300 médiateurs sociaux. Leur rôle sera d’aller chercher ces jeunes pour les reconnecter à la société avec une idée très simple: l’écoute, toute aussi importante que la peur du gendarme. C’est un accompagnement personnalisé, de dentelle, à travers des actions ciblées pour suivre les publics les plus vulnérables dans leurs parcours scolaire, professionnel et citoyen. Ces phénomènes de décrochage nourrissent les phénomènes de violences. Il faut lutter contre.

- [Médiateurs et éducateurs sur le terrain] Ils ne sont pas suffisants dans certains territoires, c’est pourquoi nous déployons cette équipe de renfort. Nous allons consacrer 26 millions d’euros sur deux ans pour ce bataillon de la prévention compte tenu de l’urgence absolue. Certains territoires, comme Échirolles (Isère), verront leur nombre d’éducateurs spécialisés doubler d’ici au mois de mai. D’ici à l’automne, nous aurons déployé l’intégralité de ce bataillon, visible sur le terrain, dans les halls d’immeuble, en lien avec les acteurs. Certains pointent l’échec de la politique de la ville, je réponds que la violence est ce qu’il advient si elle venait à s’arrêter.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)

À partir d'aujourd'hui, les résidents vaccinés vont pouvoir retrouver une vie sociale. Même s'il y a toujours des règles, nos recommandations permettent de les assouplir. Cela commence dès la porte de leur chambre, elle est, à nouveau, ouverte aux familles. Beaucoup m'ont dit, « ma mère, mon père est sourd, je suis obligé de hurler dans un salon », ils en souffrent beaucoup, leur redonner ces moments d'intimité est primordial. Les activités collectives, suspendues depuis longtemps, sont à nouveau autorisées. Et les résidents, qui ont reçu les deux injections, pourront se rendre chez leurs proches, sans se faire tester avant, après et s'isoler sept jours dans leurs chambres. Depuis un an, les relations ne sont plus les mêmes, je l'entends et c'est insupportable. (…) Maintenant qu'elles sont protégées, les personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les bras, leur parler sans barrière, elles ont besoin de retrouver une vie plus normale et je vais les y aider!

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)

La promotion et la défense de la langue française, ce n’est pas une semaine par an. Ce doit être tous les jours, partout. L’anglais ne doit pas être une sorte d’espéranto au sein des institutions européennes! Le plurilinguisme sera donc une priorité de la présidence française de l’UE.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- L’Europe n’est pas encore à la hauteur, mais les choses ont beaucoup changé. Le Parlement européen a voté une résolution qui déclare l’Union européenne, zone de liberté pour les droits LGBT+. Il faut aller au-delà des mots, comme avec le principe de conditionnalité. (…)Les militants que j’ai rencontrés en Pologne font état de menaces, de difficultés, dans leur vie professionnelle et personnelle. On sent une volonté d’intimidation très préoccupante. Je veux dire que "ça existe, et ça peut exister partout".

- [Brexit] Respecter nos accords, défendre nos intérêts : une fois encore, l’Union européenne sera sans faiblesse. Il en va de la confiance entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, de la protection de notre marché intérieur et de la stabilité en Irlande.

 - [Suspension du vaccin AstraZeneca] Une mesure de précaution temporaire dans l'attente de l'avis scientifique européen commun jeudi.

- [Retards de livraison des vaccins AstraZeneca] L'Europe ne sera pas un bisounours sympathique qui donne de l'argent et n'attend rien en retour. Nous défendrons nos intérêts.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)

- Pour que la nature compte... On avance! Considérée depuis toujours comme pourvoyeuse de ressources gratuites et intarissables, il est temps de mesurer les services rendus par notre capital naturel dans l’économie et leurs apports à notre bien-être

- L'Europe est notre moteur sur les enjeux environnement, climat, biodiversité et agroécologie. Le temps n'est plus à la prise de conscience mais bien à l'action.

- La pollution plastique est le fléau de notre temps. Place à l'action concrète pour la biodiversité et nos océans. D'ici 5 ans, nous aurons réduit de 20% les emballages en plastique à usage unique.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

- Pour certains de nos élèves, le petit-déjeuner est la première inégalité de la journée.

- Face aux conséquences de la crise sanitaire, nous faisons du dispositif petits déjeuners à l’école un nouveau levier en faveur de l’égalité des chances. Objectif: augmenter leur nombre et leur fréquence de distribution à partir de la rentrée prochaine.

- L’élargissement de la distribution des petits déjeuners à l’école se fera, en partenariat avec les communes, avec des subventions de l’Etat renforcées. Le gouvernement est pleinement engagé dans la lutte contre les inégalités scolaires. (…) Les enseignants constatent un avant et un après : démarrer la journée le ventre rempli, c’est plus de concentration en classe et de meilleures conditions d’apprentissage. (…)En plus des écoles situées dans les réseaux d’éducation prioritaire, celles qui se trouvent en-dehors du zonage et accueillent des publics socialement fragiles pourront désormais bénéficier de la mesure

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- Toutes les aides versées pour l'apprentissage sont prolongées jusqu'à la fin de l'année. 5000€ pour le recrutement d'un apprenti de moins de 18ans, 8 000€ pour les majeurs. En 2020, nous avons battu le record avec plus de 500 000 contrats signés, faisons encore mieux en 2021 !

- Aujourd’hui, nos jeunesses ne vivent pas de temps de communion, elles ne se croisent pas. Le SNU [Service national universel] est une opportunité de créer un moment de rencontres, d’union et un souvenir commun.

- Violence banalisée chez les jeunes : parents, Etat, forces de l’ordre, écoles, associations, nous devons renforcer le cordon sanitaire autour de nos jeunes. Le gouvernement se coordonne pour mieux lutter contre ce fléau avec, le 1er mai, la présentation d’un plan national de lutte contre les bandes.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- Aidons les aidants ! Aujourd’hui, nous passons à l’action avec des mesures concrètes. 10M€ sont mobilisés dans France relance pour mieux outiller et former les aidants et les médiateurs.

- Le rétablissement du compte de @magicalorrs par Twitter intervient trop tard : la double peine pour Mila, constamment harcelée. Pour protéger les victimes en ligne, la régulation des réseaux sociaux est une priorité du gouvernement.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

Quoiqu’il en coûte, nous continuons à soutenir l’emploi dans notre jeunesse. Des milliards d’investissements. Des années que les gouvernements essaient de faire décoller l’apprentissage. Nous sommes en train d’y parvenir grâce aux entreprises qui jouent le jeu.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

- Les traumatismes de l'enfance réduisent l'espérance de vie parfois jusqu'à 20 ans. Nous avons le pouvoir de mettre un terme au coût individuel, collectif et sociétal - démesuré et absurde - des violences sexuelles subies par les enfants.

- [Rôle des adultes pour limiter les violences entre jeunes] Tous nous disent que dans une grande majorité des cas, les parents ne sont pas démissionnaires, ils sont juste dépassés. (…) Il est nécessaire de relayer les parents qui ne peuvent pas faire face.

- Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté, nous avons proposé aux départements de financer, ce qui est de leur compétence, des postes d’éducateurs ; Et dans le cadre du plan de relance, nous finançons 300 postes d’éducateurs spécialisés. Donc il y a un investissement de l'Etat.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Mieux protéger les enfants. Avec le texte adopté cette nuit à l’unanimité, nous luttons contre les violences sexuelles sur mineurs. Pas de consentement possible avant 15 ans (sauf si moins de 5 ans d’écart), 18 ans pour les cas d’inceste; prescription allongée si récidive.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- La protection des jeunes mineurs face aux crimes sexuels est un impératif. Ce texte est une avancée majeure. Nous devons poser un interdit clair : un adulte ne peut avoir de relations sexuelles avec un enfant de moins de 15 ans.

- C'est un interdit clair et absolu qui doit être posé : avant 15 ans, un enfant ne peut consentir à une relation sexuelle avec un adulte. Quant à l'inceste, aucun consentement ne peut jamais exister. Aucun enfant, quel que soit l'âge, ne peut y consentir.

- La délinquance est mobile et en Ile de France, elle est notamment liée aux transports en commun. Créer une police régionale, c'est se donner les moyens de lutter contre cette violence qui s'exprime de plus en plus jeune.

- [Twitter] Quelle honte absolue. Suspendre le compte de Mila et laisser des milliers de compte qui menacent ou insultent.

- Le confinement est une solution ultime. Tout est fait pour l'éviter. Nous tenons au maintien de l'ouverture de nos écoles : c'est une différence française forte et précieuse.

 

Laetitia Avia (porte parole)

Lutter contre les violences faites aux mineurs, c’est aussi agir pour plus de prévention !

 

Ludovic Mendes (député)

Une avancée majeure dans la lutte contre la prostitution des mineures! Avec cet amendement, tout majeur qui consommera un acte sexuel rémunéré avec un mineur de moins de 15 ans, sera poursuivi pour viols. 20 ans de réclusion criminelle pour les prédateurs de prostitué(e)s mineur(e)s!

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

- Le Mouvement Radical est un partenaire indépendant de la majorité et nous sommes d’ardents défenseurs de la décentralisation. À chaque région, sa stratégie. On regarde la situation locale, les acteurs politiques en présence et on noue des alliances en fonction des territoires avec deux règles principales : choisir le meilleur projet local et faire barrage aux extrêmes. Les alliances avec LREM ne seront donc pas systématiques. Quand vous regardez la situation en politique dans les Hauts-de-France, par exemple, ça fait partie des régions qui peuvent à la fois basculer dans les mains du Rassemblement national, mais aussi du côté de l’extrême gauche, avec la liste d’union qui vient d’être scellée. Dans ce cas de figure, notre positionnement consistera donc barrer la route aux deux.

- Rien n’est joué. Beaucoup de présidentielles ont connu des scénarios annoncés qui ne se sont pas réalisés au moment du scrutin. En revanche, je pense qu’il y a quelque chose de dangereux qui se joue, c’est la banalisation du vote pour Marine Le Pen. Ceux qui pensent qu’Emmanuel Macron va gagner automatiquement contre le RN se trompent. Aujourd’hui, grandit en France un esprit munichois, un sentiment d’abandon alors que le péril monte. Le lâche soulagement de sa zone de confort idéologique.
Avec le quinquennat tel qu’il est aujourd’hui, le traditionnel équilibre des pouvoirs n’existe plus. Je comprends que les Français soient déçus du système et aient envie de changement. Mais il ne faut pas oublier que le RN repose sur la haine de l’autre, de l’étranger. Et Jean-Luc Mélenchon s’aligne, avec l’ennemi désigné comme le riche, l’entrepreneur et les élites mondialisées. Les deux ont le même ressort : ils appellent les citoyens à voter contre en utilisant des peurs, et en expliquant que c’est en ouvrant une chasse qu’on va régler les problèmes. Les Radicaux prendront toutes leurs responsabilités, le barrage républicain c’est maintenant, dès les régionales.

- À partir du moment où le RN par exemple représente dès le premier tour un électeur sur quatre, voire un électeur sur trois dans certaines régions, vous ne pouvez pas ne pas les prendre en considération ou refuser de débattre avec eux. Il faut être exigeant dans l’application des principes de la République. Mais la proportionnelle doit être suivie de nouveaux principes de gouvernance, dont une décentralisation forte pour permettre aux régions, métropoles et communes une agilité pour innover et expérimenter.

- [Covid19] Les Radicaux ont participé à toutes les consultations depuis le début, et nous l’avons fait avec une volonté d’unité républicaine. Le président a eu raison de ne pas faire un troisième confinement, et la territorialisation qui a été apportée est une bonne évolution. Maintenant, il y a une impatience et il faut passer à l’étape supérieure qui devrait être déjà mise en place : le pass sanitaire. Il ne s’agit pas seulement du vaccin. Ce serait un pass qui renseignerait à la fois sur la vaccination, mais aussi sur les tests sérologiques et les tests Covid effectués. Je pense qu’il faut se préparer à vivre avec le virus non pas pendant plusieurs mois, mais pendant plusieurs années. Le pass est la seule manière de protéger la liberté des Français qu’ils veuillent se vacciner ou non. Il faut préparer une rentrée où le virus sera maîtrisé et la liberté des gens garantie pour avoir la vie la plus normale possible.

 

► Autres

● Organisations centristes
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

Le Parlement européen était réuni en session plénière cette semaine. Valeurs, progrès social, environnement, état de droit : nous y avons défendu la souveraineté européenne pour répondre aux grands défis de notre époque.

 

Nathalie Loiseau

- Merci à l’Assemblée nationale d’assumer -enfin- une évidence : un enfant n’est jamais consentant.

- Comme depuis le début, l’Europe défend une application pleine et entière de l’accord de retrait conclu avec le Royaume-Uni, en particulier sur le sujet délicat du protocole sur l’Irlande et l’Irlande du Nord. Nous attendons le même respect des engagements pris par nos partenaires britanniques.

- Le combat contre l’impunité des crimes commis en Syrie se poursuit partout. Ceux qui le portent ne manquent pas de courage.

 

Ilana Cicurel

«Cette crise a conduit à un renouveau de l’alliance de la France et son école» selon Jean-Michel Blanquer. L’exception française en matière d’ouverture des écoles doit être saluée et poursuivie. Merci aux professeurs et aux équipes pédagogiques pour leur engagement!

 

 

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