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lundi 8 septembre 2025

Une Semaine en Centrisme 2025/34 (1er-7 septembre). La lente mise à mort politico-médiatique de Bayrou vise le Centre / Le rêve de chaos des extrêmes / Trump continue à détruire la démocratie américaine


► Cette dernière semaine a vu la lente mise à mort politico-médiatique de François Bayrou avec une gourmandise qui en dit long sur la polarisation politique, la partialité des médias et la coalition de la Gauche et de la Droite contre le Centre.
Au-delà de François Bayrou, de ce qu’il est et de ce qu’il a accompli, c’est ce qu’il représente qui a été attaqué par les extrêmes, par la Gauche et par les médias: le Centre et le Centrisme.
Encore une fois, le Centre a été l’objet d’assauts répétitifs venus de la Gauche et de la Droite qui se sont personnifiées sur la figure du premier ministre.
D’ailleurs, beaucoup en ont profité pour expliquer que l’échec de Bayrou était avant tout celui du Centre et du Centrisme et, évidemment, de l’axe central et donc d’Emmanuel Macron.
Les médias ont joué ici un rôle de relai et d’amplification de ces attaques, non pas en tant que pourvoyeurs d’information mais de compagnons de route des partis d’opposition.
Les multiples interviews qu’a donné François Bayrou ont été autant de procès où il était l’accusé en compagnie de sa politique centriste.
Nombre de fois, il a dû intervenir pour faire cesser cette inquisition qui n’est pas à l’honneur des journalistes qui l’interrogeaient transformés en procureurs pour leur plus grande joie.
Le Centre sait qu’il est entouré d’ennemis d’autant plus agressifs qu’il représente le principal danger pour ceux-ci en s’adressant à tous les Français dans une vision de juste équilibre pendant que la Gauche et la Droite s’adressent avant tout à leur clientèle électorale.
Cette campagne politico-médiatique anti-Bayrou (et anti-Macron) l’a une nouvelle dois démontrée.

► Avec la volonté de faire chuter le gouvernement (et l’envie de destituer le Président de la République), les extrêmes ont une nouvelle fois démontré que leur objectif était de créer le chaos pour conquérir le pouvoir.
Pour le RN, la stratégie actuelle passe par de nouvelles élections avec des chances de pouvoir emporter une majorité de sièges à l’Assemblée.
Mais, pour ce faire, il faut créer sans cesse de l’angoisse et du ressentiment dans la population ainsi que d’attiser la haine.
Pour LFI, c’est de créer l’instabilité partout et de provoquer la violence dans la rue également en attisant sans cesse la haine.
Les deux formations ne rêvent que d’une seule chose, que tout aille le plus mal possible pour faire croire que seules, elles, sont capables de rétablir l’ordre.
Pas l’ordre démocratique, évidemment, mais le leur qui sera d’abord autocratique puis totalitaire.
► Méthodiquement, avec l’appui du Parti républicain, de la Cour suprême et des milliardaires, Donald Trump continue de détruire la démocratie américaine en démontrant d’ailleurs que les assises de celles-ci basées sur une vieille Constitution largement obsolète et sujette à toutes les interprétations les plus extrêmes, sont beaucoup plus fragiles qu’on ne le pensait ou que s’en gargarisaient les Américains.
Semaine après semaine, jour après jour, l’extrémiste populiste prend des décisions que la loi ne lui permet pas de prendre en matières de libertés, de sécurité, de recours aux forces armées et policières, de justice et électorales qui minent l’ordre démocratique pour imposer un ordre autocratique.
Des décisions validées par le Congrès aux mains des républicains puis par la Cour suprême aux mains de l’extrême-droite.
Au train où vont les choses, il est fort possible que les élections de mi-mandat de 2026 soient truquées pour faire gagner le Parti républicain et que ce sera aussi le cas des prochaines présidentielles si celles-ci ont réellement lieu ou qu’elles sont reportées indéfiniment pour la soi-disant raison de troubles que Trump est en train d’organiser en envoyant la garde nationale dans toutes les grandes villes gérées par les démocrates pour les contrôler.
Aujourd’hui, les Etats-Unis deviennent une démocratie faible.
La prochaine étape, l’autocratie et un président à vie, n’est plus du domaine du fantasme, loin de là.

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]