Par Jean-François Borrou et Alexandre Vatimbella
Thomas Legrand, journaliste à Libération et à Radio France dont les interventions sont aussi partisanes que sans substance et Patrick Cohen, journaliste à France télévisions et Radio France dont la fibre de gauche est bien connue, ont été pris en flagrant délit de propos partisans et, plus problématique, dans leur détermination à faire perdre Rachida Dati, candidate de droite à l’élection à la mairie de Paris.
Que l’on comprenne bien: messieurs Legrand et Cohen peuvent tout à fait être des journalistes engagés dans des médias engagés et partisans et vouloir la défaite de Dati et le proclamer haut et fort dans ceux-ci.
Alors pourquoi est-ce que leur comportement est grave pendant de Patrick Cohen essaye de noyer le poisson en parlant de «respect de la vie privée» pour des propos tenus dans un lieu public que tout le monde pouvait écouter?
Parce qu’il s’agit du service public de l’information, un service rendu aux citoyens et payés par les citoyens pour être informés et non endoctrinés.
Et qu’ils n’ont pas dit qu’ils étaient de gauche et qu’ils ne voteraient pas pour Dati mais qu’ils ont dit qu’ils étaient de gauche et qu’ils comptaient faire perdre Dati dans leur emploi de journalistes dans le service public.
Mais découvrir qu’il est investi par la Gauche, quelle hypocrisie!
Ici, nous n’avons cessé de demander une vraie réforme de ce service public pour qu’il devienne enfin ce qu’il doit être, un service qui délivre une information citoyenne pour que chacun puisse avoir les informations pour avoir une opinion et non recevoir des opinions partisanes qui biaisent totalement l’information.
Et nous dirions exactement la même chose si ce service public était noyauté par la Droite comme c’était le cas lors des premières années de la présidence de Charles de Gaulle puis lors de la reprise en main par Georges Pompidou après 1968 et à la fin de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.
Car, oui, messieurs Legrand et Cohen, vous avez le droit d’avoir une opinion, c’est même une des bases de la démocratie républicaine libérale.
Mais, non, dans votre travail de journaliste dans le service public audiovisuel, vous n’avez pas à la mettre en avant pour essayer d’influencer des électeurs.
Quand on travaille dans le service public de l’information, votre mission est d’informer pas d’influencer.
Ou alors vous devez être présentés comme des éditorialistes de gauche, ce qui n’est jamais le cas, et que des éditorialistes de droite puissent prendre la parole dans le même temps.
Et n’en déplaise aux médias de gauche, le fait que les propos aient été dévoilé par un média d’extrême-droite ne change pas le fond du problème.
Il faut dire qu’ils soutiennent leurs amis dans une vision partisane de ce que doit être le journalisme de service public qui, malheureusement, jusqu’à présent n’a jamais existé et défini dans une charte que devrait respecter tous ceux qui travaillent dans des rédactions de celui-ci.
Jean-François Borrou
Alexandre Vatimbella
[Dans cette rubrique, nous
publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas
nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat
et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées
centristes.
Alexandre Vatimbella est directeur du CREC]
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