Trump a donc décidé de tenir un sommet avec Poutine à Budapest.
Choisir la capitale de la Hongrie gouvernée par Orban n’est pas innocent.
Rappelons que l’autocrate hongrois en difficulté pour sa réélection est un des opposants les plus virulents à Zelensky et à l’aide de l’Union européenne à l’Ukraine.
Sa dernière provocation, faire survoler le territoire ukrainien par ses drones montre bien sa volonté hostile envers Kiev et de provoquer l’UE.
Accueillir Poutine qui est sous mandat d’arrêt de la Cour internationale de justice soutenue par Bruxelles et la plupart des pays membres est évidemment une autre provocation.
Trump connait tout cela et sa décision est à la fois un geste tout aussi hostile que provocateur envers une Union européenne dont il rêve la disparition.
Mais c’est également un coup de main à son ami et disciple Orban dont il loue sans cesse les qualités pour les prochaines législatives hongroises.
Ici, ce sont bien deux membres de cette internationale réactionnaire qui sont à la baguette et à la manœuvre d’un double pied-de-nez aux démocraties européennes.
La paix en Ukraine n’est évidemment pas l’objectif de ces deux extrémistes populistes mais bien de donner une légitimité à Poutine – il suffit de voir comment la presse du despote russe a salué son soi-disant «coup de maître» lors du coup de téléphone avec Trump qui a abouti à la programmation de ce sommet pour s’en convaincre – et à tenter de s’entendre avec la Russie sur le dos de l’Ukraine tout en démontrant l’existence de cette internationale qui n’arrête pas de faire les yeux doux à l’internationale totalitaire dirigée par le chinois Xi et le maître du Kremlin.
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