Voici une sélection, ce 7 octobre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> 7 octobre. Deux ans après
l’horreur indicible du terrorisme du Hamas, la douleur reste vive. Nous
n’oublions pas. Nous pensons avec fraternité à toutes les victimes, parmi
lesquelles 51 de nos compatriotes. Nous pensons aux 48 otages encore retenus
par le Hamas. Nous œuvrons sans relâche pour leur retour. Je réitère l’appel de
la France : la libération de tous les otages et le cessez-le-feu doivent
intervenir sans délai. Nous partageons la peine des familles endeuillées comme
l’angoisse de celles qui attendent encore. Une telle abomination ne doit jamais
se reproduire. Unissons toutes nos forces pour lutter partout contre
l’antisémitisme et bâtir la paix.
> Michel Devoret est Prix Nobel de physique pour ses travaux sur la mécanique quantique ! Immense fierté pour le pays. Cette distinction honore la recherche française qui ouvre la voie aux ordinateurs du futur.
► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer
Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais
appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il
s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos
sont retranscris ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central
puis qu’il vient de démissionner]
> J’ai accepté à la demande du Président de la République de mener
d’ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays. Je
dirai au chef de l’Etat mercredi soir si cela est possible ou non, pour qu’il
puisse en tirer toutes les conclusions qui s’imposent.
> J'ai commencé ce matin les ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays, à la demande du Président de la République, en conviant les chefs de partis du socle commun et les présidents des deux chambres du Parlement. J'ai proposé que nous nous concentrions sur deux priorités, qui s'imposent à l'ensemble de la classe politique. D'abord, l'adoption d'un budget pour l'État et pour la sécurité sociale. Ensuite, l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Tous les présents ont convenu de ces deux urgences et ont exprimé la volonté de trouver une issue rapide. Sur l'urgence budgétaire, nous avons échangé sur les paramètres d'un compromis possible avec les oppositions. Je poursuivrai entre cet après-midi et demain matin ces consultations.
> Deux ans après, nous n'oublions pas les victimes de l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre. Parmi eux, 51 de nos compatriotes. Nous n'oublions pas les 48 personnes encore portées disparues, ou otages. Nous gardons en mémoire leurs souffrances, et celles de leurs proches. La République restera toujours du côté de la liberté, contre l'antisémitisme et toute forme de barbarie. Comme l'a redit le Président de la République, la France réitère son appel à la libération de tous les otages, et au cessez-le-feu sans délai.
► Gouvernement nommé puis démissionnaire
[Nota: Ce gouvernement nommé
et démissionnaire comportait un certain nombre de centristes et de membres de
Renaissance qui sont situés au centre-droit voire à droite; étant donné sa
courte existence nous reproduisons leurs propos concernant la nomination de ce
gouvernement et la démission du premier ministre]
●
Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Le 7 octobre 2023, le terrorisme islamiste frappait Israël.
L’attaque menée par le Hamas coûtait la vie à plus d’un millier de personnes.
Parmi elles, 51 Français. Deux ans après, nous pensons à eux, à leurs familles,
à leurs proches. Quarante-huit otages sont encore retenus à Gaza. Nous ne les
oublions pas.
> En cette Journée mondiale des enseignants [5 octobre], la Nation vous remercie et réaffirme son devoir de reconnaissance, de respect et de protection. De la maternelle à l'université, votre rôle est bien plus qu'une profession, vous êtes au cœur de notre avenir. Vous êtes celles et ceux qui font grandir l’esprit critique, ouvrent des horizons, partagent les savoirs et font vivre l’égalité des chances pour toute notre jeunesse. C’est le socle d’une société plus forte, éclairée et prospère.
> Toutes mes félicitations à Michel Devoret qui se voit décerner le prix Nobel de physique, pour ses travaux sur la mécanique quantique. C’est l’excellence de la recherche française, au cœur des révolutions technologiques, qui est reconnue aujourd’hui.
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> Je suis contre la démission du président de la République (…) et je
suis contre la dissolution, parce que la dissolution dans les circonstances
actuelles, c’est faire la campagne du Rassemblement national.
> On est en train de détruire la politique.
> Il faut lutter contre la haine des Juifs, qui est utilisé en plus, à des fins de politique intérieure. On le voit un peu partout en Europe, y compris en France, avec La France insoumise. C'est la raison pour laquelle j'ai parlé de gauches irréconciliables et parce qu'il ne peut pas y avoir, dans le champ républicain, la moindre alliance avec ceux qui utilisent la haine des Juifs à des fins politiques.
> Nous devons être à la hauteur des crises que nous connaissons.
> On ne peut pas s'allier avec LFI.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Deux ans après le pogrom du 7 octobre, le Quai d'Orsay rend hommage
aux 51 Français tués parce qu'ils étaient juifs.
Roland Lescure (ministre de l'Economie, des Finances et
de la Souveraineté industrielle et énergétique)
> Nous n’oublierons jamais le 7 octobre 2023 et les 1219 femmes et
hommes assassinés en Israël par les terroristes du Hamas. Mes pensées vont tout
particulièrement aux 51 victimes françaises.
Aujourd’hui, 48 otages sont toujours détenus par le Hamas et doivent être
libérés au plus vite. Notre espoir de paix demeure alors que les négociations
avancent.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Félicitations au physicien français Michel Devoret, lauréat du Prix
Nobel de physique 2025 ! Ses recherches sur la mécanique quantique permettent
de mieux comprendre le comportement de la matière à l’échelle microscopique et
ouvrent la voie à de nouvelles technologies, notamment dans le domaine de
l’informatique quantique.
Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de
la Vie associative)
> J'entends et je lis beaucoup de choses depuis lundi concernant la
rémunération des ministres démissionnaires. Je tenais clairement à rétablir la
vérité parce que le respect des fonctions, c'est aussi de respect des
circonstances. Je vous le confirme ici : je ne percevrai pas d'indemnité
ministérielle, ni d'indemnité de fin de fonction. Dans la période que nous
traversons, la dignité et la volonté de servir le Sport, la Jeunesse et la Vie
associative doivent primer sur les tentatives de créer des polémiques. Par
ailleurs, je suis au travail, auprès des équipes du ministère pour assurer les
affaires courantes et assurer l'intérim. L'action publique continue.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Ils sont 51 Français. 51 assassinés par les terroristes du Hamas. En
ce 7 octobre, nous sommes tous endeuillés. Nous ne les oublions pas. Nous ne
les oublierons pas.
> Le 7 octobre fut le pire massacre antisémite de notre siècle. Je pense aux 51 Français assassinés. Je veux redire à nos compatriotes juifs que jamais ils n'auraient dû subir cette vague d’antisémitisme. Et leur dire qu'ils ne sont pas seuls : la lutte contre l'antisémitisme, c'est l'affaire de toute la société.
> Le président de la République "ne démissionnera pas (...) Cette question elle ne se pose pas.
> La coalition gouvernementale que nous avons bâtie avec Renaissance, le Modem, Horizons, les LR, l'UDI, j'y crois. Nous devons bâtir un gouvernement stable et assumer des compromis, des concessions avec la gauche.
> Nous devons sortir notre pays de l'impasse. Nous devons redonner de la dignité à la vie politique. Tenir notre coalition gouvernementale, bâtir des compromis au Parlement.
> Je crois au sens de l'Etat, je crois au sens des responsabilités. Ce n'est pas le nombre de places dans un gouvernement qui remplit le caddie des Français, qui leur garantit leur sécurité, leur protection face aux crises.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Le 7 octobre 2023, la barbarie antisémite des terroristes du Hamas
frappait Israël en son cœur, ôtant sauvagement la vie de plus de 1200
personnes, dont des femmes et des enfants. Toutes nos pensées vont aux familles
des victimes et à tous les otages.
> J’ai tenu mon engagement. Hier, je devais me rendre à Condé-sur-Sarthe pour inaugurer la deuxième prison de haute sécurité contre les narcotrafiquants et remercier les agents pénitentiaires qui ont effectué un formidable travail afin de créer, en quelques mois, cette prison inédite. La démission du Gouvernement m’a contraint à renoncer à ce déplacement. Mais cette 2eme prison, désormais, existe. La première prison de haute-sécurité de Vendin-le-Vieil a accueilli les cent premiers détenus particulièrement dangereux, avec succès, depuis son ouverture. Pour la deuxième prison ouverte : les 40 premiers détenus dangereux pour la société, principalement des narcotrafiquants, y seront incarcérés dans les mêmes conditions de sécurité inédites dans les prochains jours. C’était l’engagement que j’avais pris devant vous : il aura été respecté.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Il y a deux ans, la barbarie antisémite semait la mort et la douleur.
Des vies volées, des familles détruites, des otages encore captifs. Nous
n’oublions rien. Nous continuerons à combattre l’antisémitisme, sans relâche,
partout où il se trouve.
>De la nuit ressurgissent aujourd'hui l'espoir de la libération de tous les otages et une promesse de paix pour laquelle nous ne cesserons d'agir. Afin qu'il n'y ait plus jamais de 7 octobre.
> J’ai reçu Sviatlana Tsihanouskaya à l’Assemblée, en amont du Forum interparlementaire des amis de la Biélorussie démocratique. Symbole de résistance face à la répression du régime de Minsk, elle porte avec courage l’espérance d’une Biélorussie libre et souveraine. Son combat pour la démocratie rejoint celui de tous ceux qui défendent les valeurs européennes.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Les appels à la démission du Président de la République n'ont pas de sens. Il a été élu démocratiquement et sa légitimité ne peut pas être remise en cause. Cela fragiliserait nos institutions, et ne résoudrait en rien la crise parlementaire. Ce qu’il faut aujourd’hui, ce n’est pas une ajouter une crise à la crise. C’est régler la crise.
Gabriel Attal (député,
secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la
république à l’Assemblée nationale)
> Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du
président de la République : il y a eu la dissolution et depuis il y a des
décisions qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder
la main. (…)
Si on m'avait dit il y a deux ans que je prononcerais cette phrase, je ne
l'aurais pas cru.
Depuis la dissolution, qui est elle-même une décision incompréhensible, les
décisions ont le plus souvent donné le sentiment de ne pas vouloir partager le
pouvoir alors que tout dans les résultats de la dissolution invite à partager
le pouvoir.
> Avec Renaissance, nous proposons de changer de méthode. Mettre le quoi avant le qui. Désigner un négociateur. Mettre tous les partis, tous ceux qui portent la France au cœur autour d'une table. Et nommer un Premier ministre après que ce contrat d'intérêt général soit établi.
> Je propose une vraie négociation avec un négociateur indépendant des partis politiques car je constate que les négociations ont toujours été menées par des personnalités désignées par le Président de la République. Malheureusement, c'est un prétexte assez commode pour beaucoup de partis politiques pour ne pas s'engager dans la discussion car ils considèrent que les jeux sont biaisés."
> Je suis prêt à avoir toutes les discussions avec les formations politiques autour d'une table. Il n'y a pas de fatalité au chaos, tout n'a pas été essayé depuis un an, le président a essayé trois fois la même chose, on peut changer de méthode.
> On [Renaissance] a compris qu’il faut partager le pouvoir, c’est ce que les Français nous ont dit au moment de la dissolution ».
> On vit des heure graves.
> Les partis politiques doivent accepter avec un négociateur indépendant d'avoir des discussions sincères.
> Le président a essayé trois fois la même chose depuis un an. Je pense qu'on peut essayer autre chose.
> Le 7 octobre 2023, une attaque terroriste menée par le Hamas en Israël faisait près de 1.200 morts, dont 48 de nos compatriotes. Nous nous souvenons de chacun d’eux. Traqués dans les rues ou dans un festival. Parce que Juifs. Nos pensées vont aux familles des victimes. Et nous réaffirmons l'absolue nécessité de voir les otages encore retenus être rendus à leurs proches et le Hamas être détruit. Pour qu'enfin, les premiers jalons vers une paix durable puissent être bâtis.
Sylvain Maillard (député)
> Il y a 2 ans, le 7 octobre 2023, les terroristes du Hamas ont
assassiné, violé, martyrisé et enlevé plus de 1200 juifs dont 51 Français.
L’année dernière à cette même date, nous étions sur le site du festival Nova
aux côtés des familles. Nous n’oublions pas et nous continuons à demander la
libération immédiate des otages.
Jean-René Cazeneuve (député)
> Deux ans après l’attaque terroriste du 7 octobre, les victimes, les
otages et les drames qui en ont découlé demeurent dans nos pensées.
Olivia Grégoire (députée)
> Nous nous souvenons de l’horreur que fut le 7 octobre 2023. Nous nous
souvenons des 1200 vies brisées dont 51 français. Nous nous souvenons des 47
otages encore retenus dont nous appelons la libération. Que leur souvenir
inspire la paix, que leur libération demeure la priorité.
Prisca Thevenot (députée)
> Dire qu’on ne comprend pas toutes les décisions prises depuis un an ne
veut pas dire que nous appelons à la démission du Président. Dire les choses ce
n’est pas être déloyal mais lucide. C’est cette lucidité qui permet de faire la
différence entre un clan et un parti politique.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Appeler à la démission du Président de la République n’a pas sens.
Cela affaiblit la fonction et revient à valider le discours des oppositions
populistes. Le seul chemin utile pour le pays est celui du travail sérieux des
partis afin de bâtir un compromis utile pour le pays.
> Quelle inconséquence ! Venir gonfler les rangs de LFI du RN quand notre pays connaît une grave crise est irresponsable et pas à la hauteur du moment. La France a besoin de politiques qui cherchent des solutions, pas d’appels à la démission qui abîment les institutions !
> Deux ans après le 7 octobre, nous n’oublions rien et la douleur demeure. Nous pensons en ce jour à toutes les victimes et aux otages encore retenus. Face au terrorisme et à l’antisémitisme rampant nous ne céderons rien !
> Il est urgent que les responsables politiques qui ont la France au cœur et non leurs petits partis, retrouvent leur calme, se rassemblent et travaillent enfin ensemble. Ne cédons pas la République aux vautours de la vie politique française qui se nourrissent du chaos.
Marie Lebec (députée)
> La démission du Président de la République ne réglerait rien et
fragiliserait gravement notre pays. Ne tombons pas dans le discours des
oppositions populistes. Travaillons ensemble pour bâtir un compromis, avec pour
priorité d'adopter un budget pour 2026. Pour les Français.
> Le 7 octobre 2023, la barbarie frappait Israël : près de 1 200 vies arrachées, dont 51 françaises. Deux ans après l’horreur du terrorisme du Hamas, la douleur demeure. Nous pensons aux familles meurtries, aux otages encore retenus. Ils doivent être libérés, le Hamas démantelé, la paix enfin retrouvée. Luttons sans relâche contre l’antisémitisme et pour la paix.
● MoDem
François Bayrou (président)
> Les forces politiques refusent de voir la gravité de la
situation et sont divisées entre elles et parfois en leur sein: un pays ne peut
pas avancer si on refuse de voir la réalité et si on refuse de s'unir.
> la lucidité d’un côté, et l’unité de l’autre, sont vitales pour pouvoir avancer. Et je m’astreins à cette unité que je demande aux autres.
Marc Fesneau (député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Deux ans après l’horreur, la douleur demeure. Nous n’oublierons pas
les victimes de ce massacre, dont 51 Français. 48 otages sont encore retenus
par les terroristes du Hamas. Je pense aux familles. Libération sans délai,
lutte implacable contre l’antisémitisme, chemin de paix.
> En réalité, l’Assemblée nationale a les moyens de donner un budget au pays. Un chiffre : LR = 50 députés. Un exemple : Horizons + Les Démocrates = 70. Est-ce que, pour autant, vous nous entendez multiplier les lignes rouges ? Non, car nous pensons que l’intérêt du pays prime.
> L’Assemblée nationale a tous les pouvoirs, puisqu’elle est minoritaire dans chacun des blocs. Il suffit que ces blocs s’entendent, et ils auront le pouvoir !
> Il faut qu’il y ait quelqu’un qui soit en charge d’essayer de coordonner tout ça. Il faut qu’à toute force, on essaye de se parler.
> S’il n’y a pas de Budget, ce n’est pas la classe politique inconséquente qui prendra la charge, c’est les Français.
> La question de la justice fiscale n’est pas l’apanage de la gauche, la question sécuritaire n’est pas l’apanage de la droite.
> Je veux bien ouvrir toutes les discussions, il y a juste un principe : il faut qu’on me dise comment on finance.
> Arrêtons les jeux d’appareils, les Français nous disent : entendez-vous.
> J’ai toujours regretté qu’on ne soit pas capable, à l’époque, de parler à la gauche et à la droite. Nous, nous l’avons fait au Mouvement Démocrate.
> La question, ce n’est pas un Premier ministre de gauche ou de droite, c’est : est-ce qu’on est d’accord sur un projet ?
> On ne peut pas dire «je ne veux pas la tête de celui-là». Ce qui compte, c’est la cohérence gouvernementale.
> Le coût Barnier de la censure, c’est 12 milliards. On a perdu 12 milliards. On aurait pu les mettre ailleurs, mais on les a mis dans la chaos.
> Je ne suis pas favorable ni à la dissolution, ni à la démission. C'est une facilité de la classe politique pour repousser sous le tapis la responsabilité qui est notre responsabilité de trouver des solutions.
> La taxe Zucman est un écran de fumée. Il n'y a rien qui se tient dans cette proposition qui ne pourrait être efficace que si elle était décidée au niveau mondial.
> C’est la maladie du pays de se chercher un bouc émissaire (…). Il ne faut pas qu’on soit dans l’ingratitude. Nous sommes tous le produit d’une élection qui a été gagnée par Emmanuel Macron.
Christophe Blanchet (député)
> La rupture, elle est dans le fait qu’aujourd’hui c’est l’Assemblée
nationale qui a le pouvoir. Quelque que soient les personnes qui sont au
gouvernement. Le pouvoir est dans les mains des députés et des sénateurs.
> On a besoin de rétablir un peu d'ordre dans l’hémicycle, parce que c'est ce que les concitoyens demandent aussi. Comment est-ce que les députés travaillent en se respectant, en s'écoutant et en construisant. Hier, j’étais sur le marché de Franceville, et les gens n’attendaient pas des noms. Ils veulent juste qu'on fasse évoluer leur quotidien et qu'on s'attache réellement à l'urgence de donner des réponses à leurs problèmes.
> J'aimerais que la rupture, elle soit aussi dans la parole des responsables politiques qui sont députés. Plutôt de débattre sur des plateaux ou sur les réseaux, qu'ils n'oublient pas leur mission première de députés : débattre dans l'hémicycle pour faire avancer le pays, plutôt que d'annoncer tout de suite des censures, des ruptures ou autre, c'est dans l'hémicycle que ça se passe.
> Que dit le règlement de l'Assemblée nationale ? Son article 10 dit que l'ensemble des postes est réparti entre les groupes à la représentation proportionnelle sur la base de leurs effectifs respectifs. Je suis donc à l’aise avec les lois qui sont votées.
> Je suis juste député français. Je ne suis pas dans le parlement allemand et je ne connais pas le règlement intérieur du règlement de Bundestag. Pour moi, il n'y a pas de sous-députés. Tous les députés ont été élus par le peuple, et la loi prévoit que tous les députés doivent être représentés au bureau de l'Assemblée nationale. Ce n'est pas une considération partisane, le RN reste une opposition à mon niveau, comme LFI l'est à mon niveau, mais à un moment, on respecte la loi.
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie
industrielle)
> Pour sauver nos aciéries et
nos emplois européens :
- nous diminuons de moitié notre quota d’acier importé de l’étranger
- nous doublons les droits de douane (de 25% à 50%)
C’est la nouvelle clause de sauvegarde sur l’acier. C’est la
réindustrialisation de l’Europe.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Ce 7 octobre marque les deux ans du pire massacre commis contre des
Juifs au 21ème siècle. Les images et les récits de cette barbarie continueront
de nous révolter et de nous émouvoir pendant de longues années. Les 48 otages
encore aux mains du Hamas doivent être libérés. Les corps restitués à leurs
proches. Le Hamas doit être combattu et mis hors d’état de nuire. La lutte
contre l'antisémitisme doit nous mobiliser toutes et tous. Les bombes contre le
peuple gazaoui doivent cesser et la paix s’imposer au Proche-Orient. Un plan
pour une paix juste et durable est en cours de négociation. Il fait suite à la
dynamique enclenchée par la France et de nombreux pays de l'Union européenne de
reconnaître un Etat palestinien. Il porte en lui les conditions essentielles à
la sécurité des Israéliens. Je souhaite qu'il puisse devenir réalité. L'Europe
y met toute son influence. Le 7 octobre 2023 est la date d'un massacre qui a
montré le pire visage de l'humanité. Le 7 octobre 2025 peut être la date d'un
espoir. L'espoir d'une paix. L'espoir d'un avenir de coexistence et d'amour
entre deux peuples.
> Au Parlement européen, Jordan Bardella et Manon Aubry ont déposé chacun une motion de censure contre Ursula von der Leyen. J'ai rappelé leur vrai visage : Des extrémistes et des populistes, alliés aux pires ennemis de l’Europe. Des ingénieurs du chaos qui veulent abattre l’Union européenne de l’intérieur.
Bernard Guetta (député)
> [Opinion: L’Europe est déjà bien plus qu’un marché]
Qu’en penser d’autre ? Lorsqu’on voit qu’on en est encore à débattre de savoir
s’il faut ou non abattre les avions russes qui pénètrent notre espace aérien,
lorsqu’un sommet européen s’achève sans qu’un clair avertissement n’ait été
lancé à Moscou et qu’aucune parole forte n’ait été prononcée, comment ne pas se
dire que nous sommes décidément bien trop divisés et pusillanimes pour nous
défendre ?
Comment ne pas s’en alarmer alors que ces incursions visent à tester nos
réactions, que Vladimir Poutine passera immanquablement au cran supérieur si
nous le laissons faire et qu’il finira ainsi par nous contraindre à une riposte
si forte que, sauf à piteusement reculer, il pourrait alors nous précipiter,
nous et lui, dans l’engrenage d’un vrai conflit ?
Avant que notre passivité ne l’enivre, c’est maintenant qu’il faut donner
un coup d’arrêt aux provocations du président russe et cela demande trois
choses.
La première est de ne plus seulement laisser entendre que nous pourrions
tirer mais de publiquement déclarer qu’ordre est donné aux flottes nationales
et à celle de l’Otan de faire feu sur tout avion de combat russe violant nos
espaces aériens. Dûment prévenu, Vladimir Poutine aurait à prendre ses
responsabilités et ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même d’avoir ignoré nos
avertissements.
La deuxième chose à faire est de systématiquement dénoncer tous les actes
de guerre hybride imputables à la Russie, de le faire par la voix de nos armées
puisqu’il s’agit d’actes de guerre et d’annoncer, dans le même temps, que nous
rendrons désormais coup pour coup. Non seulement il ne faut plus laisser au
Kremlin le monopole des provocations politiques, disséminations de fausses
nouvelles et perturbations des réseaux informatiques mais il faut faire savoir
que nous sommes à même d’y répondre, avec tout autant de force.
Cela donnerait à réfléchir au Kremlin. Cela permettrait aussi aux citoyens
européens de prendre conscience du fait que si nous ne sommes pas en guerre,
nous ne sommes plus en paix et puis nous avons, troisièmement, à ne plus nous
sous-estimer.
Nous n’avons pas de Défense commune et n’en aurons pas avant plusieurs
années car on ne revient pas en un jour sur des décennies de confiance aveugle
en la protection américaine. Certains des Etats de l’Union ne prennent pas
assez au sérieux l’agressivité de Vladimir Poutine. D’autres restent hostiles à
l’affirmation politique de l’Union et s’emploient à la freiner mais les 27,
Hongrie comprise, sont tous favorables à la constitution d’une Défense
européenne.
Nous avons débloqué des budgets communs à cet effet. Totalement
insuffisants, ils ne sont pour autant pas négligeables. Chacun des Etats
membres augmente parallèlement ses propres dépenses militaires. Nous avons
entamé la coproduction de drones avec l’Ukraine et jeté par-là les bases
d’industries paneuropéennes d’armements. Sur les questions de Défense, le
rapprochement entre l’Union et le Royaume-Uni est absolument spectaculaire. Les
démocraties européennes disposent désormais, de fait, d’un quatuor de pilotage
militaire français, britannique, allemand et polonais. La France envisage
d’étendre sa protection nucléaire à d’autres pays de l’Union dont l’Allemagne
et la Pologne.
Du propre aveu du Kremlin, l’économie russe marque le pas et les sanctions
occidentales y contribuent largement. Donald Trump table nettement moins sur
une entente avec Moscou depuis que Vladimir Poutine a refusé tout compromis
avec Kiev et que les liens sino-russes se sont resserrés. Et puis enfin, si
décevant qu’il ait été, le sommet de Copenhague s’est tenu sous protection d’un
dispositif militaire européen sans précédent et parfaitement bien orchestré.
L’Europe est déjà bien plus qu’un marché commun.
Pascal Canfin (député)
> Il est plus que temps de changer de méthode et faire enfin ce que les
autres démocraties européennes font lorsqu’elles sont confrontées à des
difficultés politiques similaires : nommer un préfigurateur, un négociateur
dont le rôle, sans être premier ministre, est de trouver une majorité au
Parlement pour voter un budget et se mettre d’accord sur quelques autres
réformes, législatives ou non.
Quelques pistes d'action dans cet article pour sortir de l’incapacité des
partis politiques à trouver les compromis nécessaires dans une vie partisane
ultra polarisée.
> L’Europe renforce drastiquement sa protection de
l’industrie européenne de l’acier!
Depuis plusieurs années, la filière sidérurgique européenne fait face à une
concurrence déloyale accrue venue en particulier de Chine alors qu’elle doit,
dans le même temps, investir massivement pour décarboner ses sites de
production.
En 2018, l’UE avait déjà mis en place une clause de sauvegarde qui expirera en
juin 2026. Un premier renforcement de ce dispositif a été acté en avril dernier
mais il fallait de nouvelles mesures pour prendre le relais. Dans son plan
d’action pour l’industrie européenne de l’acier et des métaux publié en mars
dernier, la Commission européenne s’était alors engagée à présenter au
troisième trimestre 2025 un nouvel instrument commercial. C’est désormais chose
faite !
Je me félicite de la proposition présentée par la Commission aujourd’hui. Elle
permettra de protéger efficacement le secteur sidérurgique européen des
surcapacités mondiales. En 2024, la surcapacité mondiale était estimée à plus
de quatre fois et demie la consommation annuelle de l’UE, du fait en
particulier de subventions à la production chinoise. Cette demande portée par
la France est aujourd’hui traduite en actes, notamment grâce à l’action du vice-président
exécutif, Stéphane Séjourné.
Parmi les mesures annoncées :
- L’Union européenne va doubler les droits de douane sur les importations
d’acier : ils passeront de 25% à 50%
- Elle va réduire de moitié les quotas d’acier étranger qui peuvent être
importés chaque année dans l’UE sans droits de douane
- Pour éviter la fraude, la Commission a également renforcé les règles
d’origine afin qu’il ne soit pas labelisé turque ou indien alors qu’il aurait
seulement subi une transformation mineure dans ces pays.
Cette proposition va maintenant devoir être négociée par le Parlement européen
et par les États membres. Elle n’est que la première pièce d’un ensemble plus
large de mesures.
La Commission présentera d’ici la fin de l’année une révision du mécanisme
d’ajustement carbone aux frontières afin d’élargir son champ aux produits
contenant de l’acier comme les équipements automobiles.
Des mesures de soutien à la demande d’acier vert « Made in EU » sont également
en cours d’élaboration.
Toutes ces mesures contribueront à assurer une concurrence loyale au secteur
sidérurgique européen, à préserver ses emplois, à lui permettre de se
décarboner et de rester compétitif.
Christophe Grudler (député)
> [Opinion: «Une Europe industrielle, mais pour qui?»]
Les grandes lois européennes - le Net-Zero Industry Act, le Critical Raw
Materials Act - ne sont pas de la technocratie lointaine. Elles ont un impact
direct sur nos emplois, nos usines, nos territoires. Leur objectif est simple
mais stratégique : attirer et garder en Europe les industries de demain,
éoliennes, panneaux solaires, batteries, hydrogène. Et derrière ces textes, ce
sont aussi des fonds européens concrets qui financent des projets industriels
et innovants dans nos territoires.
Mais il ne suffit pas d’écrire des lois ou de débloquer des budgets : encore
faut-il agir à l’échelle européenne, de manière coordonnée et offensive. Car
pendant que nous débattons, la Chine subventionne massivement son industrie et
inonde nos marchés; les États-Unis mettent des centaines de milliards sur la
table avec l’Inflation Reduction Act et jouent avec les droits de douane. Si
l’Europe veut rester dans la course, elle doit parler d’une seule voix et
défendre ses intérêts stratégiques.
Mon constat ? L’Europe industrielle doit être pensée pour les Européens, à leur
échelle et avec leurs réalités. C’est ce lien entre la décision européenne et
la vie locale qui donne du sens à notre action.
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Relancer les trains de nuit Paris-Berlin, ce fut un long
combat. C’est un acquis du 60ème anniversaire du Traité de l’Élysée. Un
engagement commun pour l’Europe, pour la jeunesse, pour l’écologie. Ne les
faisons pas dérailler : maintenons-les !
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Former les citoyens de demain, garantir l'épanouissement plein et
entier des élèves, les accompagner dans leur parcours, et parfois même,
signaler les violences et les protéger : tel est le quotidien des enseignants.
Pour la Journée mondiale des enseignants, un mot : merci.
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